La jeune bourgeoise n’était pas née sur Terra. C’était une voyageuse mais pas de celle qui savent combattre ou qui sont douées en stratégie. Elle n’était pas non plus diplomate et ne connaissait rien aux politiques et aux guerres qui déchiraient cette terre.
Lissandre Verrières était une femme avec beaucoup de finances, une grande curiosité et des intérêts pornographiques.
Bien qu’innocente et joyeuse, elle n’était pas non plus idiote. C’est pour cette raison qu’elle voyageait sur cet axe commercial en compagnie d’un groupe. Au-dedans se trouvait des guerriers et des diplomates. Des gens qui sauraient la défendre et d’autres qui sauraient jouer avec les règles, us et coutumes des villes et villages traversés.
« J’aimerai bien prendre ce petit chemin. Visiter quelques villages. »
Diplomate : « Madame, j’aimerai vous en empêcher. Il y a des dangers supplémentaires quand on s’éloigne de la grande route. »
« Je prends en compte votre opinion. Mais j’aimerai vraiment prendre ce petit chemin. Je ne veux pas repartir avec le sentiment d’avoir manqué une opportunité. »
Diplomate : « Vraiment madame, je dois vous le déconseiller. »
« Si c’est une question d’argent, je peux ajouter une prime de risque supplémentaire. »
Guerrier : « Tu as entendu la dame, elle veut là-bas. La dame est généreuse. On prend le détour et si jamais on doit cogner des saloperies, la dame donnera sa prime, n’est-ce pas ? »
« C’est exact ! Alors c’est réglé. Allons-y ! »
Elle sourit et prit la première le petit chemin. Ils s’enfoncèrent dans la forêt et ne rencontrèrent rien ni personne à combattre. En fait, Lissandre commença à douter de son petit caprice tellement ils ne se passaient rien. Vint enfin un village. Ses yeux s’ouvrirent de plaisir anticipé et elle retrouva tout de suite sa bonhommie. Il fallait dire que les diplomates, guerriers et autres péons qui l’accompagnait étaient plutôt chiants. Un peu de compagnie féminine et de discussions lui ferait le plus grand bien.
« On essaie la taverne ? »
Guerrier : « Comme il vous plaira, la dame. Du moment que je peux me rincer le gosier d’une pinte de bière. Tout me va. »
« Parfait ! »