Les deux femmes petit-déjeunèrent et se mirent en route. Un seul cheval pour deux. Lissandre n’avait même pas demandé à Akisane si elle savait monter. Elle ne lui avait pas laissé le choix. Parce que Lissandre voulait sentir le corps de sa nouvelle esclave pour tout le temps de la traversée. Ressentir sa poitrine collée contre son dos. Ressentir ses bras resserrée autour de sa taille. Lissandre voulait tout et bien plus !
En milieu de matinée, le groupe décida de faire une pause. Il n’était pas question de brusquer l’allure et de fatiguer inutilement le cheval. Ainsi que messire Doryidas qui avançaient avec ses propres quatre pattes. L’arrêt se fit dans une petite clairière entourée d’un bois.
« J’ai besoin de me dégourdir les jambes. Je vais marcher un petit peu dans les environs, pas loin. Je vous laisse tous les deux si vous voulez… faire davantage connaissance, pourrait-on dire. Hi hi ! »
Lissandre n’avait pas donné d’ordre à Akisane. Et le centaure avait trop d’éducation pour se jeter sur un trou à remplir. C’est ainsi que Lissandre s’étira vers le ciel avant de faire un petit salut de main accompagné d’un sourire malicieux. Et elle disparut bien vite derrière les arbres.
Un peu de temps passa. Un peu trop pour que Doryidas puisse continuer à attendre (ou quoi qu’il ait pu faire avec Akisane). Le centaure décida de pister la trace de l’humaine. En remontant le chemin, il tendit le bras vers une fleur magnifique. Elle devait mesurer presque dans les deux mètres de hauteur. Plus qu’une fleur, il semblait que ce soit une œuvre d’art. Il y avait quelque chose de très féminin dans cette manifestation de la nature. Et enfin, Doryidas retrouva Lissandre. Mais il serait plus exact de dire qu’il l’avait entendu avant de la voir. En effet, la Maîtresse de la neko gémissait.
Doryidas le centaure : « Vous devriez faire quelque chose pour votre Maîtresse. Elle est actuellement victime d’une fleur libidovore. Voyez-vous, si vous la sortez de là maintenant et faites cesser ces gémissements : elle ressortira de cette situation avec une délicieuse expérience sexuelle. Si vous la laissez un peu trop longtemps, la fleur sucera toute sa libido. Elle sera alors incapable de trouver le moindre plaisir dans le sexe. Et ce d’une durée indéterminée. Cela peut-être quelques heures, quelques jours à carrément à jamais. Et enfin, si vous la laissez beaucoup trop longtemps. La fleur libidovore commencera à lui sucer son essence de vie. A terme, elle deviendra partie intégrante de la plante. Comme celle que je vous ai montré avant que nous trouvions votre Maîtresse. »
Le centaure ne comptait pas sortir Lissandre de ce piège. Etant un être de cet écosystème et n’ayant pas de relation privilégiée avec l’humaine : il était assurément prêt à la laisser « mourir ». C’était donc à Akisane de faire un choix. Mais c’était une décision qui pouvait être difficile. Parce que la fragrance dans l’air était délicieuse. Et elle était atténuée ! Cette odeur attirante. Il y avait un parfum sexuel dans l’air. C’était clairement ainsi que la fleur avait piégé Lissandre !