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L’Astéroïde... Probablement l’un des endroits les plus militarisés de la planète. L’armée uatéenne, première armée du monde, y avait massé l’essentiel de son armée et de sa technologie. L’Astéroïde s’étalait comme un énorme et gargantuesque cocon au milieu d’une énorme plaine aride ravagée par les bombardements incessants menés par les Uatéennes, qui s’étalaient tout el long du cocon, formant un périmètre se voulant impénétrable de bunkers souterrains, de bases fortifiées, de casemates lourdes, de supers-tranchées hérissées de tourelles automatiques. Le long des montagnes et des falaises escarpées entourant cette structure organique, toute une artillerie de pointe avait été installée, mitraillant farouchement la surface quand les Xénos entreprenaient de souffrir. Bombes à phosphore, napalm, gaz corrosifs, tout était bon pour supprimer la saloperie xénos. Les Xénos, cependant, avaient évolué. Passer par la terre ou par l’air était impossible, et les Xénos filaient donc par les profondeurs de la roche, parvenant à contourner l’essentiel des défenses uatéennes. Depuis que les Uatéennes le savaient, elles exploraient les galeries et les cavernes filant le long de L’Astéroïde, envoyant de nombreuses patrouilles, ainsi que des espèces de chars lance-flammes qui étaient extrêmement efficaces dans ce genre d’endroits. Leur ligne de défense avait des failles, des trous et des poternes que Kerrigan savait exploiter au mieux pour servir ses intérêts, ainsi réussir à échapper à cet épais maillage.
Sarah Kerrigan revenait d’une longue mission qui avait duré plusieurs mois, le temps de préparer la jungle à sa petite opération. Elle revenait avec beaucoup de Xénos, et, surtout, des prisonnières. Un bel échantillon qui avait été enfermée et plongée en stase dans les profondeurs de son ver de Nydus. Elle évita les patrouilles uatéennes, en filant très profondément sous la terre, et rejoignit ensuite L’Astéroïde, atterrissant dans son territoire. Sans être l’une des Annexiennes les plus influentes de L’Astéroïde, Sarah avait tout de même un certain pouvoir. Elle avait su concevoir des alliances juteuses avec d’autres Annexiens, comme Irina Aliev, des alliances qui avaient su renforcer son influence, et ses multiples incursions sur Terra avaient également contribué, soit à attiser la colère d’autres Annexiens, soit à lui permettre d’étendre son influence. La Reine des Lames méritait ainsi son surnom, et commença par s’occuper de ses invitées.
Goya la suivait, évidemment. La belle Uatéenne n’avait pas chômé en cours de trajet, et, pendant le trajet, qui avait duré quelques jours, elle n’avait cessé de se faire prendre de partout. La Uatéenne n’avait pas vraiment eu le temps de se reposer, car elle avait dû endurer la soif sexuelle des Xénos, une soif galvanisée par toutes ces belles femmes en combinaison moulante que Sarah se refusait de toucher avant d’arriver à bon port.
Une fois sur place, elle emmena les femmes dans une grande pièce cylindrique, et les attacha chacune à une sorte de trou dans le mur, où leurs bras et leurs jambes furent immobilisés par des tentacules jaillissant du mur, un mur organique. On leur bâillonna également la bouche, et, maintenant qu’elles étaient sorties du champ de stase, ce n’était plus qu’une question de minutes avant qu’elles ne se réveillent toutes. Sarah, bonne joueuse, leur laissa volontiers le temps de se remettre d’aplomb. Elles étaient prisonnières dans une sorte de grande arène cylindrique, et des créatures remuaient le long des parois, observant la scène. En contrebas, il y avait Kerrigan, avec quelques Zerglings, mais aussi des Chasseurs xénomorphes, ces belles créatures noirâtres. Goya était aussi là, observant les femmes immobilisées. Impossible, pour elles, de se défaire de leurs entraves.
« Je m’appelle Sarah Kerrigan, Mesdames ! finit par clamer Sarah, quand elle fut assurée d’avoir leur attention. Vous me connaissez comme étant la Reine des Lames, et vous êtes ici chez moi ! En intégralité ! Celles à qui vous juriez allégeance vous considèrent comme mortes ! Votre ancienne vie est terminée, et une nouvelle s’offre désormais à vous... À mes côtés ! »
Dit comme ça, le programme ne paraissait guère réjouissant. Sarah s’avança un peu. Toutes ces femmes l’entouraient, dans leurs combinaisons moulantes.
« Que celle d’entre vous qui veut faire le premier pas y pense... Et j’entendrais son appel. Et, si vous êtes trop timides pour oser... »
Sarah caressa la tête de Goya.
« C’est votre chère Goya qui désignera elle-même celle qui aura l’honneur d’être la première à goûter de ma vigueur. Vous y aurez toutes droit, l’une après l’autre... Ensuite, les festivités pourront commencer ! »
Le programme était en effet très chargé, mais, à son corps défendant, il fallait bien dire que Sarah avait, pour le coup, toute une assemblée à contenter !