S.H.I.E.L.D.
(Strategic Homeland Intervention Enforcement Logistic Division)
(Strategic Homeland Intervention Enforcement Logistic Division)
« S.H.I.E.L.D., ce sont les initiales de quoi, exactement ?
- Strategic Homeland Intervention Enforcement Logistic Division...
- Quelqu’un s’est donné beaucoup de mal pour que ça fasse ‘‘BOUCLIER’’* »
(Extrait de la première conversation entre l’Agent Daisy Johnson et l’Agent Phil Coulson
* : en anglais, « shield » signifie « bouclier »)
- Strategic Homeland Intervention Enforcement Logistic Division...
- Quelqu’un s’est donné beaucoup de mal pour que ça fasse ‘‘BOUCLIER’’* »
(Extrait de la première conversation entre l’Agent Daisy Johnson et l’Agent Phil Coulson
* : en anglais, « shield » signifie « bouclier »)

Organisme de défense internationale, le S.H.I.E.L.D. est une agence de contre-espionnage opérant sous égide de l’ONU, créée au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale afin de traquer les criminels nazis pour les traduire en justice. Sous l’impulsion de la Guerre Froide, l’organisme s’est fortement occidentalisé, de telle sorte qu’il est maintenant intégré au sein de l’OTAN, et que le Directeur est concrètement choisi par les ressortissants occidentaux.
Conçu initialement pour lutter contre les nazis, le S.H.I.E.L.D. est aujourd’hui un organisme de premier plan, disposant de son propre site Internet, et dont les missions ne sont pas clairement définies. Son rôle est de lutter contre toutes les menaces paranormales et surnaturelles, que cela soit un fantôme dans le grenier de la maison familiale, ou une invasion extraterrestre. S’il dispose théoriquement de la capacité d’agir dans chaque État-membre de l’ONU, toute intervention du S.H.I.E.L.D. nécessite, préalablement, l’approbation du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Cette règle s’est renforcée avec la chute du Mur de Berlin, car, auparavant, le S.H.I.E.L.D. intervenait avec l’approbation de la Maison-Blanche.
Néanmoins, l’organisme qui a été créé en 1947 n’est pas une structure toute neuve. En réalité, le S.H.I.E.L.D. est une organisation beaucoup plus vieille que ça, et est la forme moderne d’une très ancienne congrégation, la « Confrérie du Bouclier », formée il y a plusieurs millénaires. Ainsi, avant de vous détailler l’organisation à proprement parler, il sera nécessaire de commencer par évoquer la longue histoire de la Confrérie.
I – LA CONFRÉRIE DU BOUCLIER
Qu’est-ce que la Confrérie ? Une très ancienne organisation, dont le but a toujours été de protéger la Terre contre les menaces surnaturelles, essentiellement celles venant de l’espace. Congrégation très secrète, elle a influé sur le cours de l’Histoire, abritant en son sein des personnages aussi illustres que Nicholas Tesla, Léonard De Vinci, ou encore Nostradamus.
1°) LA CRÉATION – KHÂSEKHEMOUI ET LES BROODS
[-2650 avant J.-C.]
L’existence même de Khâsekhamoui est sujette à caution par les historiens modernes. Ce Pharaon égyptien a régné sur l’Empire égyptien de -2674 à -2647, soit un règne de trente ans. Historiquement, son règne marqua la fin de la Deuxième Dynastie thinite, période d’unification historique entre les deux grandes parties de l’Empire égyptien, le sud, et la partie nord, en proie au chaos, jusqu’à l’arrivée de Khâsekhamoui, qui parvint à unifier le Nord et à le pacifier. Les informations relatives à cette période de l’Histoire figurent essentiellement dans un document, récupéré en 1822 à Memphis, capitale de l’Ancien Empire égyptien, par un diplomate italien, Bernardino Drovetti. Quand Drovetti récupéra ce document, le « Parchemin de Turin », il était en bon état. L’Histoire rapporte que le document fut endommagé pendant son transport, et que Champollion, en le récupérant en 1824, ne put totalement le restaurer, de telle sorte que divers morceaux du Parchemin furent perdus.
En réalité, le Parchemin fut censuré par ceux qui ne voulaient pas qu’on apprenne comment Khâsekhamoui parvint à unifier l’Empire, et à vaincre les Nubiens. Les Égyptiens durent en effet affronter une menace nettement plus sérieuse que les Nubiens, une menace venue du ciel, qui se manifesta par une puissante explosion venue du ciel. Un vaisseau spatial s’écrasa au milieu de Thèbes, et, de sa carcasse enflammée, une nuée sinistre en émergea : les Broods ! Ces créatures insectoïdes, hideuses et monstrueuses, sont des êtres abominables, des envahisseurs qui annihilent les civilisations et dominent des mondes, afin de les assimiler à leur Essaim. En ce sens, les Broods sont des êtres très proches des Xénos, et peut-être même une sous-race de la Fourmilière.
Quoi qu’il en soit, les Broods déferlèrent sur l’Égypte antique, semant le chaos, déchaînant moult fléaux, et ravageant des villes entières. Alors que le désespoir traversait tout le peuple, Pharaon se dressa contre eux. Il portait un équipement d’exception, qu’il avait fait forger dans les lointaines colonies au sud de son Empire, où il existait des mines produisant un métal incassable, qu’on ne trouvait nulle part ailleurs, et que d’autres appelleraient, plus tard, « vibranium ». Armé d’un bouclier et de sa lance, Khâsekhemoui réunit tous les hommes qu’il lui restait, et se jeta dans une bataille ultime contre les Broods. Le combat fut terrible, car les Broods étaient supérieurs en tout point aux humains, si ce n’est en leur courage. Khâsekhemoui avait réussi à convaincre son peuple que les Broods n’étaient pas un châtiment divin, mais un fléau, et qu’ils devaient protéger la Terre de ces monstres afin d’honorer leurs Dieux.
La bataille dura des jours, car rien ne semblait venir à bout des Broods, qui ne cessaient de se multiplier, sortant de leurs cocons, toujours plus furieux, toujours plus assoiffés de sang. Khâsekhemoui se battait avec une rage indescriptible, sa lance magique broyant les Broods, jusqu’à ce qu’il ne se heurte à la Reine des Broods, qui vit en lui le meneur de cette résistance aussi surprenante qu’acharnée. Elle se rua sur lui, le frappant de plein fouet, manquant de le tuer, mais ses dents se heurtèrent à son bouclier, se brisant dessus. Du pied, il repoussa le monstre, et abandonna sa lance, inutile à si courte portée, puis se redressa sur la carcasse d’un des Broods protégeant la Reine, et attrapa son bouclier à deux mains, puis l’abattit de toutes ses forces sur la gorge de la Reine, l’égorgeant, et frappa, encore, encore et encore, jusqu’à ce que le sang visqueux de la bête ne lui obstrue la vue, ne recouvre son torse, mais frappa encore... Et, quand la Reine fut morte, les Broods, désemparés, perdirent toute agressivité, et furent aisément défaits par les Égyptiens ayant survécu.
Alors, dans un hurlement de rage et de victoire, Khâsekhemoui brandit haut et fort le Bouclier qui avait vaincu le Cataclysme venant des Cieux.
Après cette glorieuse victoire, Khâsekhamoui mourut, succombant à ses blessures mortelles. La régence fut assurée par Ihmotep, qui, utilisant le sacrifice de Khâsekhamoui, parvint à unifier l’Égypte, tant les hommes furent impressionnés par son exploit. Néanmoins, il comprit rapidement qu’il était dangereux d’en parler, car, peu à peu, ses sujets se convainquirent que les Broods étaient un châtiment des Dieux. Son fils, le célèbre Djéser, fut ainsi à l’origine, historiquement, d’une grande réforme religieuse dans le pays. De fait, Djéser signifie « Le Saint » en égyptien. Djéser utilisa les Broods comme la preuve que Pharaon était l’élu d’Horus, car, sans Pharaon, les Égyptiens auraient été massacrés par ces monstres. Grâce à l’aide de ses conseillers, notamment du fameux vizir Menka, et de son chancelier, Ihmotep, Djéser développa une doctrine religieuse associant étroitement pouvoir séculier et pouvoir régulier, faisant de Pharaon une stature semie-divine, et instillant l’idée, auprès de ses sujets que, sans la protection de Pharaon, les Broods reviendraient.
Par la suite, le fils de Djéser, Sekhemkhet, devint Pharaon, et, sous ce règne, dont il ne ressort aujourd’hui quasiment plus rien (même les dates de son règne ne sont guère connues), le fils de Djéser prit la décision de brûler définitivement les carcasses des Broods, et de s’assurer que plus personne ne soit au courant de l’existence réelle de ces monstres hideux. Ce fut Ihmotep qui s’en chargea, avec l’aide de Menka, et d’autres proches conseillers. Ensemble, ils prirent la décision de voyager dans les confins du monde, car Ihmotep était convaincu que les Broods n’étaient pas une menace ayant disparu, et voulait s’assurer que plus jamais ils ne reviendraient. Véritable savant, Ihmotep mena cette ultime quête, emmenant avec lui le Bouclier de Khâsekhamoui, et forma autour de ce Bouclier une congrégation, une assemblée.
La Confrérie du Bouclier fut formée.
2°) L’EXPANSION – ZHANG HENG ET LA CÉLESTE MADONNA
[114 après J.-C.]
L’Empire égyptien vécut pendant plusieurs millénaires, avant de peu à peu ployer sous le poids de multiples invasions étrangères. Le point final, marquant la chute de ce légendaire Empire, émana des Perses, qui annexèrent l’Égypte, en faisant une province de l’Empire achéménide. Les Achéménides parvinrent à unifier les plus grandes puissances antiques sous un giron commun, puisqu’ils parvinrent à défaire, non seulement les Égyptiens, mais aussi les Babyloniens, et concentrèrent ainsi les plus anciennes civilisations antiques. Les Achéménides furent ensuite défaits par Alexandre le Grec, à l’époque de l’âge d’or de la Grèce antique.
Pendant que le jeu des civilisations se faisait, la Confrérie, elle, s’adapta à chaque fois. Quand Cambyse II annexa l’Égypte à l’Empire perse, il se dressa contre la Confrérie. Assoiffé de pouvoir, quand il apprit l’existence d’armes secrètes, il s’empressa de vouloir les utiliser, devenant ainsi la première menace pour les héritiers d’Imhotep. Ceux-ci, qui agissaient comme des gardiens, n’avaient cessé, au cours des évolutions de l’Égypte, de protéger l’héritage d’Imhotep, le Bouclier, et les corps des Broods, à partir desquels les gardiens avaient commencé à développer des armes redoutables. En utilisant le sang des Broods, les fils d’Imhotep avaient réussi à développer des maladies virales extrêmement puissants, que Cambyse II voulait utiliser pour soumettre les autres puissances africaines, comme les royaumes de Libye, de Cyrénaïque, et de Nubie. Sa cible, en réalité, se portait surtout sur des royaumes africains plus lointains, car, en se renseignant sur les disciples d’Imhotep, il apprit l’existence du bouclier de Khâsekhemoui, ce bouclier incassable, et tortura certains des membres de la Confrérie. C’est ainsi que Cambyse II apprit que le bouclier avait été forgé à partir de mines dans les profondeurs de l’Afrique, près de l’Éthiopie. Cambyse II partit donc, décidé à récupérer ces mines, sans savoir que, après avoir tué une partie des disciples d’Imhotep, son esprit avait été contaminé par le sang des Broods, le rendant fou. Il pourchassa les disciples d’Imhotep, détruisant ainsi de nombreux temples et autres monuments cultuels, cherchant leur secret, et attaqua l’Éthiopie pour s’emparer de leurs mines de métal, et échoua.
Malgré les menaces, la Confrérie évolua, et, alors que les civilisations changeaient, elle se scinda en diverses branches, qui se réunissaient continuellement. Après l’attaque de Cambyse II, la Confrérie avait choisi de dissocier ces deux plus puissantes armes :
- Le Bouclier fut conservé à l’Ouest,
- La Lance fut envoyée à l’Est.
Les Broods avaient été la première menace que la Confrérie affronta, mais une autre menace, bien plus majeure, se présenta à elle, à l’autre bout du monde. La Chine connaissait approchait alors de la fin de la dynastie des Han, période considérée par les historiens comme l’un des âges d’or de son histoire. Les Han parvinrent à unifier et à pacifier le royaume, tout en développant le commerce, aussi bien intérieur qu’extérieur, puisqu’ils furent à l’origine de la fameuse « route de la soie », cette grande route commerciale partant de la Chine jusqu’en Occident. Les Han furent néanmoins aussi connus pour d’autres choses. Sous leur règne, les premiers courants taoïstes se développèrent, le bouddhisme arriva, et la dynastie des Han fut surtout une grande période artistique et poétique, avec l’émergence de grands penseurs, comme Wang Chong, ou encore... Zhang Heng.
Écrivain dès l’âge de douze ans, Zhang Heng fut escorté en l’an 112 à Luoyang, capitale impériale, et fut nommé Chef Astronome. Ce que la Cour ne savait pas, et devinera plus tard, du moins certains de ses rivaux, c’est que Zhang Heng était un membre de la Confrérie. Il y avait bien des siècles auparavant que les héritiers d’Imhotep étaient venus jusqu’ici, et Zhang Heng les découvrit à Luoyang. Ses capacités intellectuelles et artistiques en faisaient un membre de choix, et la Confrérie, consciente du poids grandissant que la Chine prenait, avait décidé de se rapprocher de cet Empire.
Ce choix leur fut salutaire, car, en l’an 114, l’espace se rappela à nouveau à la Terre, quand un Céleste arriva.
Les Célestes sont surnommés « Les Dieux de l’Espace ». Ces êtres gigantesques sont connus pour leur taille immense, et portent une énorme armure. La nature réelle des Célestes est peu connue. Ces individus surpuissants sont considérés comme des êtres omnipotents, craints et adulés par bon nombre de planètes. L’un des Célestes les plus connus est le redoutable Galactus, un Céleste qui a pour particularité de se nourrir de planètes. Les Célestes ne sont donc, ni bons, ni mauvais, et sont toujours encore des sources d’interrogations. Personne ne sait ce qui se trouve en eux. Sont-ils des robots surpuissants conçus par une très ancienne race extraterrestre ? Des armures abritant, en leur sein, des individus ?
Ces questions, Zhang Heng ne se les posa même pas quand la Céleste Madonna arriva à Luoyang. La panique s’empara des soldats devant cette immense créature dorée. Zhang Heng détenait alors la Lance de Khâsekhamoui, mais se refusa à l’utiliser, préférant, dans un premier temps, dialoguer avec ce géant. En effet, si le Céleste venait de se poser depuis plusieurs heures, il n’avait commis aucun acte hostile. Zhang Heng grimpa alors au sommet d’une pagode, et récita à Madonna un fu pour lui montrer qu’elle avait affaire à des individus civilisés.
Madonna fut convaincue par Zhang Heng, et lui expliqua qu’elle était ici pour s’occuper d’un cas problématique. Elle était venue sur ce monde pour accomplir une tâche bien précise : y planter un « Œuf de Céleste », qu’elle portait en son sein. L’Œuf allait grossir au cours des millénaires, et deviendrait un Céleste, qui, en venant au monde, se nourrirait en consumant la Céleste le portant... Sauf si cette dernière parvenait à mettre l’Œuf dans le noyau d’une planète. Alors, l’Œuf se nourrirait du noyau, et permettrait à sa conceptrice de survivre. Au stade où elle en était, Madonna hésitait entre planter cet embryon, soit sur Terre, et ainsi détruire ce monde, soit sur la Lune, et détruire l’astre lunaire, ce qui provoquerait une pluie d’astéroïdes sur la surface de la Terre, et tuerait assurément toute l’humanité.
Devant ce choix cornélien, Zhang Heng proposa à Madonna une alternative, et l’invita à utiliser la puissance du Soleil pour stocker son bébé. Madonna écouta sa proposition, et l’accepta, et plaça son embryon dans le Soleil. Madonna repartit ensuite, et la Confrérie, à nouveau, s’assura de conserver l’héritage de cette dernière.
3°) LE DÉCLIN – JABIR IBN HAYYAN ET LA MACHINE HUMAINE
[750 après J.-C.]
L’expansion de la Confrérie continua. Au gré des menaces qu’ils arrivaient à repousser, les deux branches de la Confrérie, le Bouclier et la Lance, tendaient à se séparer. La distance les séparant était importante, et, tandis que la Lance arrivait à se structurer derrière le puissant Empire chinois, le Bouclier, lui, connut le jeu et le mouvement de balancier des civilisations. Les Perses succédèrent aux Égyptiens, puis les Grecs, et les Romains, qui churent également... Le Bouclier était alors toujours situé au sud de la Méditerranée, et paya douloureusement ce choix.
En 750, le califat des Omeyyades toucha à sa fin. Ce glorieux califat avait réussi à régner sur une très importante partie du Bassin méditerranéen, puisque, à l’apogée de leur règne, les Omeyyades régnaient sur trois continents à la fois. Leur course en Europe fut stoppée par Charles Martel à la bataille de Poitiers, en 732. Le califat avait sous son autorité de multiples peuples et cultes différents, Chrétiens, Juifs, Zoroastriens, et autres, vivant en son sein. Ce faisant, les Omeyyades autorisèrent la liberté de culte, une nécessité pour pouvoir régner sur de si vastes territoires. Bien trop grand pour lui-même, le califat s’effondra progressivement, peinant à assurer l’ordre et la stabilité sur un territoire qui s’étendait de l’Espagne jusqu’aux frontières de la Chine. En 750, donc, le califat disparut lors de la bataille du Grand Zab, et fut remplacé par une nouvelle dynastie, les Abbassides.
Ibrahim fut le dernier calife omeyyade, dont le règne, particulièrement court, ne dura que deux mois. En 750, il se rapprocha de Jabir Ibn Hayyan, un homme qui avait vécu presque toute sa vie à Koufa, en Irak, près de Bagdad. Passionné de mysticisme, Hayyan est surtout connu pour être le père de la chimie, défenseur de la théorie de l’expérimentation, estimant que ce n’était que par les expériences que la science pouvait progresser. Historiquement, Hayyan est connu pour être le premier homme à avoir penser l’alchimie de manière scientifique, faisant donc de lui le père de la chimie.
Hayyan fut un membre central au cours de la riche histoire de la Confrérie. À cette époque, le Bouclier, malgré les vicissitudes passées, avait réussi à cacher davantage ses recherches et ses technologies sophistiquées. L’essor des Omeyyades jusqu’en Espagne était pour eux l’occasion de se renseigner davantage sur les territoires au nord de la Méditerranée, mais, en réalité, les membres de la Confrérie ne voyaient plus aucun intérêt au nord depuis la chute des Grecs et des Romains. Pour eux, il n’y avait là-bas que des barbares et des sauvages, qui avaient fait chuter le puissant Empire romain, contraignant le Bouclier à retourner au sud.
Le califat des Omeyyades était assez proche de la Confrérie, car ils disposaient d’un territoire très vaste, et la Confrérie avait soutenu le califat, espérant ainsi les aider à maintenir leur autorité, et à parvenir à unifier le monde. Après l’arrivée de Madonna, la Confrérie savait combien les humains étaient insignifiants face aux puissances cosmiques, et il leur semblait nécessaire d’unifier le monde entier. Si la Lance rencontrait des succès, le Bouclier estimait que la chute de l’Empire Romain était la preuve qu’il fallait se concentrer sur les Arabes. Les Omeyyades, tolérants et pragmatiques, apparaissaient comme des individus sages. C’est ce qui avait amené la Confrérie à se rapprocher des califes omeyyades, et, quand Yazīd III, douzième califat omeyyade, fut tué, et que le califat était en train de se désagréger, la Confrérie se rapprocha de Ibrahim pour tester une nouvelle technologie, une arme qui, si elle marchait, assurerait le renouveau des Omeyyades.
Cette arme fut développée par Hayyan, et fut appelée « La Machine Humaine ». Elle reposait sur l’esprit de ruche des Broods, ainsi que sur certains apports de la technologie futuriste des Célestes, et consistait à transférer l’esprit de mille individus en un seul, afin de créer un nouvel être humain, un Dieu vivant, qui disposerait de pouvoirs cosmiques. L’idée était ainsi, par le biais de la Machine, de créer un « Céleste humain », sur la base des travaux menés par Zhang Heng après sa conversation avec Madonna.
Le Bouclier réunit une grande partie de ses disciples, et Ibrahim réunit également ses hommes, et tous entreprirent l’expérience, destinée à sauver les Omeyyades... Et l’expérience fut un échec. Les mille cerveaux furent reliés le long de la machine à Ibrahim, et l’énergie déployée fut telle qu’elle surchargea tout ce dont Ibrahim était capable. Il fut désintégré sur place, lui, ainsi que tous les membres de cette expérience.
Les Omeyyades s’effondrèrent, et les Abbassides prirent le pouvoir. La Confrérie du Bouclier, elle, fut sévèrement ébranlée par cet échec, et mettra plusieurs siècles avant de récupérer de son influence. L’Ouest sombra avec elle dans l’obscurantisme. La tolérance religieuse disparut, la civilisation arabe commença à décliner, et les survivants de la Confrérie fuirent vers l’Espagne, car les Abbassides, ayant entendu parler des expériences alchimiques menées par Ibrahim, ordonna la mise à mort de tous les membres de la Confrérie, vue comme une secte infidèle et impie.
Il fallut des siècles à la Confrérie pour se remettre en marche... Jusqu’à ce qu’un nouveau Céleste n’arrive sur Terre.
4°) LE RENOUVEAU – GALILÉE ET GALACTUS
[1582 après J.-C.]
Avec la chute des Omeyyades, la tolérance religieuse disparut. Le signe évident du déclin de la civilisation arabe fut la décision, prise par les Abbassides, de fermer, au 10ème siècle, les « portes de l’interprétation » du Coran. Avec cette décision centrale, il existait plusieurs grandes écoles musulmanes chargées d’enseigner et d’interpréter le Coran, notamment pour en fournir une approche juridique, les madhhab. Ensemble, ces écoles fournirent une interprétation actualisée de la charia, qu’on appelait le fiqh. Une telle interprétation était largement favorisée par la Confrérie, car elle permettait de poursuivre l’esprit du Coran, qui avait voulu limiter les effets de la polygamie. L’interprétation que les spécialistes du Coran faisaient des sourates s’appelait l’Itjihâd, et cette pratique fut donc abolie au 10ème siècle, donnant lieu à une interprétation beaucoup plus rigoureuse et dogmatique du Coran. L’un des acteurs majeurs de la fermeture de l’Itjihâd fut ainsi le soufi Al-Ghazâlî, symbole du dogmatisme musulman.
Le déclin de la civilisation arabe contraignait les membres de la Confrérie à fuir en Europe, où ils virent que les Barbares d’antan avaient commencé à grandir, et à se fédérer dans des monarchies balbutiantes, qui étaient nostalgiques de l’Empire romain. Ils virent ainsi les tentatives de résurrection de l’Empire romain, et commencèrent à se reconstruire sous Charlemagne, mais en ayant une approche politique différente. Pour eux, il n’était désormais plus question d’interférer dans les affaires politiques, comme ils avaient pu le faire lors du conflit entre les Omeyyades et les Abbassides. Les descendants d’Hayyan n’avaient pas oublié le massacre provoqué par l’utilisation de la Machine Humaine, et la Confrérie commença à se structurer, les dirigeants de la Confrérie comprenant qu’il était trop dangereux de présenter aux membres les plus jeunes leurs plus puissantes technologies. La Confrérie se hiérarchisa donc, tout en se rapprochant de la Papauté. L’Europe médiévale avait deux leaders à sa tête : le Pape, représentant le pouvoir spirituel, et l’Empereur du Saint-Empire romain germanique, symbolisant le pouvoir temporel. Sachant combien le pouvoir était vacillant, la Confrérie se rapprocha donc du Vatican.
La Confrérie se reconstruisit ainsi, pansant ses blessures, tout en continuant ses expériences, notamment pour perfectionner la Machine Humaine. Ce fut notamment Léonard de Vinci qui parvint à améliorer la Machine Humaine, et prit conscience de son pouvoir phénoménal. De Vinci perçut également les perturbations dans le Soleil, et ignorait encore qu’un Œuf de Céleste était en train de grossir dans l’étoile de leur système solaire. De Vinci construisit notamment le nouveau quartier général de la Confrérie, sous le Vatican : la Cité Immortelle.
Pour autant, ce fut au prochain siècle que la Confrérie rencontra sa plus terrible menace. Un nouveau Céleste revint sur Terre, et, contrairement à Madonna, lui ne voulait pas juste se contenter de poésie. Galactus arriva finalement sur la Terre, afin de se nourrir d’elle. Maître du pouvoir cosmique, Galactus maîtrise toutes les formes d’énergie qui existent, et, partant de là, la matière elle-même. Potentiellement infinis, ses pouvoirs lui permettent ainsi de créer de la matière, d’agir sur la vie et sur la mort. Ses pouvoirs cosmiques phénoménaux sont tempérés par le fait que, pour les employer, Galactus doive régulièrement se nourrir d’énergie vivante, ce qui explique pourquoi il dévore des planètes riches. La Terre représentait tout ce dont il avait envie, et il s’y rendit donc. Face à lui, personne ne pouvait se dresser.
La Confrérie n’avait pas le pouvoir de repousser un Céleste, et le monde ne dut son salut que grâce à l’évolution de la Machine Humaine. Le scientifique Galilée travailla en effet sur la Machine Humaine, et, à partir de cette dernière, développa une nouvelle arme, d’une puissance incroyable : « La Machine de la Création ». Cet appareil fonctionnait sur le modèle que la Machine, consistant à relier 1 000 personnes entre elles, mais, cette fois-ci, contrairement à la précédente expérience, l’idée n’était pas de tout concentrer en une seule personne pour augmenter ses capacités, mais d’utiliser un homme et une machine pour recentrer toute cette énergie. La machine fut déployée sur Galactus, et rechargea ses batteries, en créant artificiellement un monde que Galactus peut avaler, et repartir ensuite. Ce fut un lourd tribut pour la Confrérie, qui perdit, outre un millier de disciples, vit également Rome être pulvérisée en grande partie.
Néanmoins, ce tribut n’était pas le seul à payer, car Galactus avait émergé au-dessus de Rome, et quantité de gens l’avaient vu. Or, il était toujours dans l’intérêt de la Confrérie que l’Histoire ne sache rien de ces envahisseurs extraterrestres. Un échange de correspondances secrètes passé entre Galilée, alors Patriarche de la Confrérie, et le Pape Grégoire XIII, permit de trouver une solution :
Par ailleurs, la Confrérie, suite à cet épisode, commença à se méfier de l’Église catholique, qui commençait, comme l’Islam, à sombrer dans les affres du dogmatisme et du fanatisme. Comme le Papé Grégoire XIII l’avait subodoré, le passage du calendrier julien au calendrier grégorien ne suffit guère à étouffer le mouvement de protestation. La machine de Galilée était terrible, et l’Église ordonna sa destruction. Encore une fois, le rapprochement entre la Confrérie et les pouvoirs publics se retourna contre elle, car, si la Machine était supprimée, comment pourrait-on se protéger quand Galactus reviendrait ? Galilée fut finalement poursuivi par l’Inquisition en 1633, pour avoir publié l’ouvrage « Dialogue sur les deux plus grands systèmes du monde », où Galilée confirmait la théorie de l’héliocentrisme, en affirmant que c’était la Terre qui tournait autour du Soleil, et non l’inverse. L’Inquisition ne plaisantait pas avec ce qu’elle considérait comme un blasphème, et, à titre d’exemple, on peut citer la condamnation au bûcher du savant Bruno Giardino, le 17 février 1600, après avoir été torturé pendant plus de huit ans par l’Inquisition.
Derrière le débat entre l’héliocentrisme et le géocentrisme, il y avait, surtout, la position de la Machine de la Création. Giardino fut ainsi longuement torturé pour révéler la position exacte de la Machine, car Galilée l’avait soustrait à l’attention de la Confrérie, donnant lieu à l’embryon du schisme qui, des siècles après, détruirait la Confrérie définitivement. Galilée avait vu la puissance des Célestes, et refusait que la Machine soit détruite, se heurtant à la majorité des autres membres de la Confrérie, qui ne voulaient pas se heurter avec l’Église, et estimaient que cette machine était trop puissante pour eux.
Désemparé, Galilée finit par détruire sa Machine, et, en récompense, le Pape commua sa sentence de prison en une assignation à résidence. Galilée passa le reste de sa vie dans sa villa à Florence. Ce fut là, alors qu’il y vivait reclus, qu’il reçut la visite d’un autre membre de la Fraternité, et d’un ancien membre. Nostradamus vint le voir... Ainsi que Léonard de Vinci.
5°) LA LUTTE – LES ILLUMINATIS ET LA TRAHISON DE LA LANCE
[1789 après J.-C.]
Les guerres de religion ensanglantèrent l’Europe, et échappèrent au contrôle de la Confrérie du Bouclier. Elles furent la preuve que, malgré l’arrivée de méthodes scientifiques, et l’évolution du monde, le mythe restait encore profondément ancré en l’Homme. Les luttes entre Chrétiens et Protestants, au mieux, indifférèrent les membres de la Confrérie, au pire, les agacèrent. L’Homme méritait-il vraiment d’être protégé ? Et, si oui, contre qui fallait-il protéger l’Homme ? Des menaces cosmiques qui n’arrivaient qu’une fois tous les millénaires, ou contre lui-même, si prompt à se massacrer au nom de concepts creux et trompeurs ?
Les guerres de religion eurent deux grandes conséquences sur la Confrérie. D’un point de vue externe, elles amenèrent ses membres à s’éloigner de l’Église, ce qui avait déjà commencé avec le procès de Galilée, et ne fit donc que se poursuivre, la Confrérie ne voulant pas se retrouver mêlée à la lutte entre les deux mouvements chrétiens. D’un point de vue interne, elles conduisirent à une dissension entre les membres de la Confrérie, semant les graines de la zizanie entre ceux qui considéraient qu’il ne fallait pas intervenir, et ceux qui estimaient que la raison devait gouverner les hommes, et qu’il était donc temps d’agir, d’interférer avec le monde, de ne plus être de simples gardiens silencieux, mais des éducateurs. Cette seconde frange se considérait comme des modernisateurs, s’opposant à la vision conservatrice du rôle de la Confrérie, et rejetait les apports mythologiques du monde, au profit d’une vision scientifique de ce dernier, et, en somme, technocratique.
Les débats furent emportés par les conservateurs, et les guerres de religion, elles, se continuèrent. La Confrérie du Bouclier, elle, avait installé son siège principal en France après le procès de Galilée, et assista à la fin des guerres, avec l’édit de Versailles de 1787. La Révolution Française émergea ensuite, et c’est à cette occasion que le conflit entre les conservateurs et les modernistes revint. Ce débat que la plupart des frères de la Confrérie croyaient enterrés ressurgit à l’occasion de deux évènements : d’une part, l’arrivée de la Révolution Française, mais aussi, d’autre part, l’arrivée de la Confrérie de la Lance.
La Confrérie de la Lance était le nom que les disciples d’Imhotep avaient fini par prendre, en partant à l’Est. La Confrérie de la Lance était relativement similaire à celle du Bouclier, et, pendant longtemps, les deux confréries avaient évolué de manière autonome l’une de l’autre, mais en entretenant de fortes relations, puisque les deux confréries concouraient aux mêmes objectifs. Malheureusement, à l’occasion de la Révolution, il apparut que la Confrérie de la Lance avait changé. Les émissaires de la Lance vinrent dans un Paris assiégé, et proposèrent aux émissaires du Bouclier de former une grande alliance commune. Pour eux, la Révolution était le signe que la Raison allait pouvoir triompher, et que les idées des Lumières allaient pouvoir se diffuser dans le monde entier. Et ces idées se heurteraient aux réactionnaires de tout bord. Pour survivre, ces idées avaient besoin de l’aide de deux confréries unifiées sous un seul giron. La Lance, toujours plus offensive que le Bouclier, voulait agir, et renverser les vieilles monarchies européennes avant qu’elles ne se retournent contre la France, et répandre un nouvel ordre mondial fondé sur la science et sur la raison.
Ce discours résonna favorablement aux oreilles de bien des membres de la Confrérie du Bouclier. Ce courant finit par s’emparer de la Confrérie, et ses agents commencèrent à agir. La France vivait alors dans un fort contexte d’insécurité. La chute du Roi, les conflits, et la menace d’une invasion prussienne, faisaient un terreau parfait pour aider à propager des cultes, inspirés de l’idéologie des Lumières. On vit ainsi fleurir, de 1792 à 1794, une série de cultes de la « Raison », dont le plus important fut le culte de l’Être Suprême, si important qu’il était même textuellement indiqué dans le préambule de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.
Un « culte de la Raison » se développa, forme de scientisme qui amena la Confrérie du Bouclier à progressivement réaliser qu’elle était face à deux ennemis : une sédition dans ses propres rangs, et la Confrérie de la Lance. Une enquête interne permettra aux membres du Bouclier de réaliser qu’ils étaient sous l’influence d’un démon, Zaërith, qui avait su exacerber certaines tensions sous-jacentes au sein de la Confrérie pour prendre le contrôle de plusieurs de leurs membres, et bénéficiait du soutien de la Confrérie de la Lance, elle-même corrompue par une menace ancestrale, remontant aux premiers jours de la Confrérie du Bouclier : l’Hydre. Une créature reptilienne qui avait fait irruption sur Terre en même temps que les Broods, capable de manipuler les esprits, et qui rêvait de contrôler le monde.
Ces deux ennemis s’étaient alliés, et, sous le signe de la Terreur, envisagèrent d’en finir avec les derniers membres de la Confrérie du Bouclier, en récupérant l’ultime artefact de la Confrérie : le Bouclier de Khâsekhemoui. Les agents de la Lance avaient amené la Lance de Khâsekhemoui, et la bataille finale eut lieu dans le château abritant les reliques du Bouclier, après de multiples affrontements dans les rues et les catacombes de Paris. Ce fut un combat sanglant et violent. La Confrérie de la Lance était sûre de remporter la victoire contre des ennemis désorganisés et affaiblis. La victoire était tellement assurée que l’Hydre en personne mena la charge finale... Et, quand la Lance de Khâsekhemoui fut récupérée par l’un des agents du Bouclier, elle transperça l’Hydre, et la tua. Un revirement inattendu qui ébranla considérablement la Confrérie de la Lance, et amena les agents séditieux du Bouclier à fuir.
En répression, la Confrérie du Bouclier guillotina tous les membres de la Confrérie de la Lance, brûla le cadavre de l’Hydre, et poursuivit les agents rebelles de leur propre ordre. Néanmoins, ils ne parvinrent pas à tous les rattraper, et certains s’étaient enfuis avec leurs artefacts. Ces agents rebelles devinrent, par la suite, les Illuminatis. Zaërith, la démone à l’origine de leur rébellion, prit conscience qu’affronter frontalement la Confrérie n’était pas un bon moyen de mettre ses plans à exécution, et opta donc, comme pour l’Hydre auparavant, pour la discrétion.
Quant à la Confrérie de la Lance, elle fut détruite... Et mettrait des siècles à se reconstruire. Quant à l’Hydre, il faudra, là encore, des siècles, avant de réaliser que sa mort n’avait nullement signifié sa fin.
6°) LA CHUTE – NEWTON ET LE NOUVEAU CÉLESTE
[1936 après J.-C.]
L’une des dernières inventions de Léonard de Vinci fut faite à partir des informations recueillies par Zhang Heng sur les Célestes, grâce à Madonna, la Céleste qui dialogua avec Zhang Heng. Se fondant sur des documents que Zhang Heng avait transcrit sans en comprendre le sens, Léonard parvint à percer le secret du voyage dans le temps, et devint ainsi un voyageur temporel. Voyageant donc dans le temps, il s’était rapproché d’un membre perturbant de la Confrérie, Nostradamus, un individu très en avance sur son époque, puisqu’il était doté du fameux gène-X, et était capable de lire l’avenir, et d’avoir des visions extralucides. Nostradamus avait rejoint la Confrérie, mais en était parti, et fut recueilli par de Vinci, qui révéla à Galilée qu’un Céleste était en gestation dans le Soleil, et que, bientôt, il sortirait, et détruirait le système solaire. Il était donc important de reproduire la Machine, et de la perfectionner.
Pendant les dernières années de son existence, Galilée transmit à Nostradamus son savoir. Entre-temps, la Confrérie évolua, et eut un nouveau leader : Isaac Newton.
Avec Newton, la Confrérie acquit le plus grand Patriarche qu’elle ne puisse jamais avoir. L’intelligence de Newton était potentiellement infinie, et il devint très rapidement le Patriarche de la Confrérie, et entreprit un voyage initiatique vers la cité légendaire d’Ashomia, une cité abritant les « Déviants ». Ces créatures sont une expérience issue des Célestes. À l’époque de la Préhistoire, les Célestes se rendirent sur Terre, et y prélevèrent une tribu qui y vivait, composée d’homo erectus. Ces cobayes furent confiés aux expériences d’un Céleste, Gammenon, dont la spécialité est, justement, de récupérer de multiples échantillons d’êtres vivants pour se livrer à des expériences génétiques. Gammenon créa donc une nouvelle race d’êtres humains, les homo descendus, aussi appelés « Déviants ». Les homo descendus furent ensuite ramenés sur Terre, et évoluèrent peu à peu.
Newton avait entendu parler de cette cité dans les écrits des anciens membres de la Confrérie, et s’y rendit en personne. Newton fut rapidement capturé par les Déviants, et forcé de s’accoupler avec l’une d’entre elle, Morda. Il s’y abaissa, afin de découvrir leurs secrets, et parvint, peu à peu, à se fondre dans la cité d’Ashomia. Il accéda ainsi à leur plus important secret, transmis par les Célestes, une solution qui permettait un rajeunissement perpétuel des cellules. Newton récupéra cette formule, puis détruisit la cité, et retourna à la Confrérie. Il développa la formule, et parvint ainsi à créer l’Élixir de la Vie, le rendant immortel.
À l’humanité, il légua ses connaissances en matière astronomique, en imposant la loi universelle de la gravitation, et simula sa mort à Kensington en 1727. Grâce au savoir des Déviants, Newton devint le Maître incontesté de la Confrérie, et retrouva Nostradamus. Il lui injecta son élixir, et le força ensuite à lui dévoiler les plans secrets de la Machine, ainsi que ses fameuses prophéties. Devant le refus de Nostradamus, Newton le tortura pendant des siècles, tout en continuant à diriger la Confrérie.
Les siècles passèrent, l’humanité atteint l’âge industriel, puis la Première Guerre Mondiale éclata. Un conflit mondial qui provoqua des millions de morts, mais qui, surtout, par sa violence et son nombre incroyable de morts, brisa d’anciens murs magiques, notamment un sceau sous Verdun, ouvrant une Porte des Enfers. La Confrérie dut se déplacer pour fermer la Porte, et vit ensuite, après la fin de la Grande Guerre, les rouages de la Seconde Guerre Mondiale se mettre en place.
Ce fut là, pendant l’entre-deux-guerres, que Léonard de Vinci revint. Il avait inventé une combinaison capable de plonger dans le soleil, et avait récupéré l’Œuf de Céleste, et le présenta à la Confrérie, en se dressant contre Newton. Le Maître voulait en effet que la Confrérie sorte de l’ombre, et joue un rôle plus intensif dans le monde moderne. Un nouveau conflit mondial se préparait, et le Bouclier et la Lance étaient tous les deux menacés. En Asie, en effet, le Japon se livrait à une guerre particulièrement violente contre la Chine. Pour Newton, ces éléments étaient la preuve qu’il fallait agir, et ne plus laisser aux hommes leur liberté, maintenant qu’ils avaient inventé des armes capables de provoquer des catastrophes terribles.
Newton voulait agir, De Vinci refusait, et tous se battaient autour de la prophétie de Nostradamus, qui annonçait que le monde serait détruit avec la Seconde Guerre Mondiale. Convaincu que le monde touchait à sa fin, Newton voulait agir, alors que De Vinci, lui, préconisait à la Confrérie de continuer à agir en tant que Bouclier, et à ne pas chercher à commander aux hommes. C’est pour trouver une solution que la Confrérie organisa un conseil, destiné à savoir quoi faire, non seulement du futur de la Confrérie, mais aussi de l’Œuf de Céleste, les deux étant liés. En effet, si la Confrérie décidait de suivre la voie de Newton, alors elle utiliserait l’Œuf pour soumettre les grandes puissances. Inversement, si la Confrérie choisissait la voie de De Vinci, l’Œuf de Céleste serait à nouveau banni.
Les conversations duraient, sans que le Conclave ne parvienne à trouver une solution. La solution fut finalement trouvée par l’un des disciples de Newton, le Baron Wolfgang Von Strucker, qui utilisa les technologies de la Cité Immortelle pour accélérer la croissance de l’Œuf, et créa un Céleste. Face à lui se dressa un Américain, Nicholas Joseph Fury, qui tenta, en vain, de l’empêcher de réveiller le Céleste. L’Œuf arriva rapidement à maturation, et dévasta la Cité Immortelle.
La Cité Immortelle s’effondra sur elle-même, ensevelissant le Céleste, qui fut également grièvement blessé par les canons défensifs de la Cité. La Confrérie disparut ainsi sous les décombres, emportant avec elle de nombreux agents, et quantité de ses technologies... Mais plusieurs survécurent. Deux hommes, notamment, parvinrent à s’extirper des ruines branlantes de la Cité, et se firent mutuellement face, séparés par un éboulement.
Fury d’un côté.
Strucker de l’autre.
S.H.I.E.L.D... Et HYDRA.
Loki réalisa alors qu’il avait commis une erreur. Dans ses projets pour s’emparer du trône d’Asgard, il avait sous-estimé la puissance de Sentry. Le dernier acte du conflit se déclencha quand Sentry se consuma totalement, libérant la part négative de lui-même, et devint The Void. Désemparés face à une telle menace, les justiciers s’effondrèrent sur place. Incapables de lutter, ils furent néanmoins soutenus par Loki, qui utilisa les fameuses Pierres de Norne en le leur donnant. Ces artefacts, en ce qu’ils permettent d’améliorer sensiblement les capacités de combat de ceux qui en portent, redonnèrent un second souffle aux combattants, leur permettant de tenir bon contre The Void, jusqu’à ce que Tony Stark ne décide de recourir aux grands remèdes, en faisant tomber un Hélicarrier sur The Void, et en le faisant exploser. La cataclysmique explosion qui en résulta signa la fin de ce rude combat.
8°) CAPTAIN AMERICA ET LE RETOUR DE MARIA HILL
« Nous avons vu le monde selon Nick Fury...
Nous avons vu le monde selon Tony Stark...
Et, Dieu nous en pardonne, nous avons vu le monde selon Norman Osborn.
Steve Rogers, Captain...
...Je vous demande de répondre à l’appel. »
(Président des États-Unis)
Nous avons vu le monde selon Tony Stark...
Et, Dieu nous en pardonne, nous avons vu le monde selon Norman Osborn.
Steve Rogers, Captain...
...Je vous demande de répondre à l’appel. »
(Président des États-Unis)
Après le siège d’Asgard, des comptes allaient être demandés. La Maison-Blanche entretint une nouvelle cellule de crise avec tous ses alliés de l’OTAN, afin de déterminer la meilleure stratégie à tenir. Du point de vue général, Norman Osborn avait totalement pété les plombs, chose désormais indéniable. Il en allait désormais de la crédibilité, non seulement du S.H.I.E.L.D., mais aussi de toutes les élites qui avaient soutenu Norman Osborn, encensant le visage d’un homme réhabilité, bafoué dans son honneur et dans son intégrité par des individus en costume. Ils avaient parié sur le mauvais cheval, et un séisme politique risquait d’en émerger. La Terre venait quand même de passer à deux doigts d’une guerre avec les Asgardiens. C’était donc une crise à tous les niveaux, tant du point de vue de la politique interne de chaque État, que d’un point de vue plus cosmique. Les Asgardiens constituaient l’un des peuples les plus avancés de la galaxie, et, si d’autres civilisations apprenaient qu’ils avaient été honteusement attaqués par les Terriens, ce pourrait être l’ultime prétexte dont tous avaient besoin pour éradiquer pour de bon ces irritants humains.
Finalement, une seule solution apparut pour sortir ce chaos général : redorer le blason du S.H.I.E.L.D. L’opinion publique, très versatile, venait de se redécouvrir une passion pour Captain America, lui qui, il y a pourtant quelques années, à l’époque des conflits ayant donné lieu au SRA, avait été considéré comme un terroriste réactionnaire. Maintenant, en défendant les Asgardiens, il était celui qui avait vaincu Norman Osborn, et, rapidement, des manifestations de soutien eurent lieu. Au-delà du regain d’intérêt, le peuple avait peur. En qui faire confiance ? Ils avaient voué leur confiance à un mégalomane schizophrène. Le projet fut donc entériné, et Captain America fut rappelé.
Après avoir donné les clefs du royaume à Tony Stark, puis à Norman Osborn, les dirigeants choisirent de les confier à Captain America. Ce dernier accepta l’appel, et souleva son bouclier... Mais à ses conditions.
La première mesure qui fut décidée dans l’ère post-HAMMER fut l’abrogation du SRA. Le Projet Initiative fut en revanche conservé, et étendu à tous les États-membres de l’OTAN, mais reposant désormais uniquement sur la base du volontariat. Rogers, néanmoins, ne s’estima rapidement pas en mesure de diriger un nouveau S.H.I.E.L.D. Il ne serait jamais Nick Fury, et il était impensable, pour le gouvernement, de remettre Fury au pouvoir. Après avoir confié le poste à Daisy Johnson, à titre provisoire, et maintenant que l’opinion publique s’était assagie, et que Thor avait définitivement scellé l’alliance entre Asgard et la Terre, le Bouclier fut confié à celle qui, fondamentalement, avait toujours été là, et qui n’avait jamais été défaillante.
C’est ainsi que, après plusieurs années, une Maria Hill plus aguerrie retourna aux commandes du S.H.I.E.L.D., ayant néanmoins une approche moins hostile à l’égard des super-héros. Désormais, les pouvoirs publics allaient devoir composer avec ces gens costumés, et Maria décida de mener une politique plus ouverte et plus confiante.
Mais, et de cela il ne faut pas douter, le S.H.I.E.L.D. restera toujours ce qu’il est, et conservera toujours ses secrets...
III – AUTRES ORGANISATIONS PROCHES DU S.H.I.E.L.D.
Outre le S.H.I.E.L.D., il existe plusieurs organisations liées à cette organisation. On peut sommairement les regrouper en deux catégories manichéennes : les organisations alliées d’un côté, et les organisations ennemies de l’autre.
Petit tour d’horizon.
A – ORGANISATIONS ALLIÉES
1°) LE S.P.E.A.R.
Organisation / Fonctionnement
- Directeur : Xian Zheng
Le S.P.E.A.R. est une organisation fondée par la Chine, mais s’inscrit dans le cadre, plus large, des BRICS, à savoir l’association entre les cinq grandes puissances émergentes du monde : le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, et l’Afrique du Sud. Ensemble, ces cinq États entendent développer une organisation dont le but est de concurrencer l’OTAN, et ont, dans ce but, mis des fonds en commun pour développer l’équivalent du S.H.I.E.L.D. : le S.P.E.A.R.
L’organisation est concrètement dirigée par les Chinois, tout comme le S.H.I.E.L.D. est concrètement dirigée par les Américains. Cependant, au-delà de ces revendications étatiques, le S.P.E.A.R. est en réalité la résurgence de l’ancienne Confrérie du Bouclier, lorsque cette dernière s’était divisée en deux : une branche à l’est, s’organisant autour de la Lance, et une branche à l’ouest, s’organisant autour du Bouclier, les deux artefacts légendaires du Pharaon Khâsekhemoui, qui, jadis, fonda la Confrérie en utilisant ces deux armes pour tuer la Reine des Broods.
Historiquement, la Lance et le Bouclier devinrent deux fraternités alliées, mais, devant l’écoulement du temps, ces anciennes alliances ont peu à peu disparu. Aujourd’hui, le S.P.E.A.R. tend à se développer, et entend bien jouer un rôle dans la méta-défense de son territoire, qui comprend quand même plus de 3 milliards d’habitants, et qui côtoie de très près le Japon.
Les intentions du S.P.E.A.R. ne sont donc pas, en soi, de se heurter au S.H.I.E.L.D.
Équipement
- Circle. Le Circle est le quartier général du S.P.E.A.R. Les BRICS comprenant quelques-uns des plus vastes États du monde (Russie, Chine, Brésil...), il est nécessaire d’avoir un quartier général qui ne soit pas fixe, et qui permette ainsi de rejoindre les différents membres. Le Circle est ainsi une étonnante construction, réalisée sur la base des travaux de l’ancienne Confrérie du Bouclier. L’appareil dispose de plusieurs réacteurs, situés le long de la base, et qui lui permettent de se déplacer. Véritable forteresse volante, le Circle dispose d’un puissant arsenal défensif, de multiples drones de combat, et constitue une force de frappe de premier plan ;
- Les Ascendants. Les Ascendants sont l’équivalent chinois des Avengers, un groupe de méta-agents qui ont succédé à d’anciens groupes de méta-humains chinois, comme La Dynastie. Les Ascendants sont pour l’heure des individus peu connus du S.H.I.E.L.D., et l’équipe se compose de cinq membres : Weather Witch, dont les pouvoirs sont très similaires à ceux de Tornade, Devastator, le bourrin de l’équipe, Monkey King, un moine shaolin capable d’utiliser la magie, Saber, un soldat disposant d’une armure de combat futuriste, et Vector, une sorcière capable de manipuler une magie sombre venant d’une autre dimension, la « Darkforce ».
Outre cela, le S.P.E.A.R. dispose de bases de soutien, qui tendent à se développer, et d’un équipement d’espionnage de pointe. Pour le résumer simplement, c’est une jeune organisation aux dents longues et à l’appétit dévorant.
2°) LE S.W.O.R.D.

Organisation / Fonctionnement
- Directeur : Abigail Brand
Le S.W.O.R.D. est une organisation spatiale très proche du S.H.I.E.L.D., et dont les origines réelles sont méconnues. Initialement, l’organisation appartenait au S.H.I.E.L.D., mais a peu à peu gagné son indépendance, jusqu’à devenir une organisation à part entière, tout en entretenant des liens très importants avec l’organisation. Pour les créateurs du S.W.O.R.D., dissocier le fonctionnement de cette agence du S.H.I.E.L.D. permettait de l’internationaliser davantage, le S.H.I.E.L.D. étant trop occidentalisé. Or, la mission du S.W.O.R.D. ne se limite pas qu’à l’Occident.
On peut réellement faire naître la construction du S.W.O.R.D. lors de la conquête spatiale menée par les Russes et par les Américains. Quand la mission Apollo 11 se posa enfin sur la Lune, en 1969, les Américains réalisèrent qu’ils n’étaient pas seuls dans l’espace, car les spationautes de la mission aperçurent les ruines d’une cité spatiale, où ils pouvaient respirer, grâce à une bulle atmosphérique située dans cette ville : la Zone Bleue de la Lune. La Zone Bleue était déjà connue du S.H.I.E.L.D., et, après sa découverte par la NASA, le S.W.O.R.D. fut créé comme organe défensif et de reconnaissance spatiale.
Autrement dit, là où le S.H.I.E.L.D. protège la surface de la planète, le S.W.O.R.D. en protège l’espace. L’organisation dispose d’agents humains et extraterrestres, et a souvent joué un rôle important en matière de flux migratoires. Tous les réfugiés extraterrestres voulant s’installer sur Terre doivent passer par le S.W.O.R.D. pour être recensés, et disposer d’une identité civile. Ils sont autrement considérés comme des clandestins, voire des terroristes.
Le S.W.O.R.D. est géré d’une main de fer par Abigail Brand. N’ayant pas la langue dans sa bouche, Brand est connue pour son étonnante capacité à insulter les bureaucrates voulant lui dire comment gérer son organisation. Brand est une ancienne disciple de Fury, qui travaillait initialement pour le S.H.I.E.L.D., avant de prendre son envol.
Funfact : l’un des agents du S.W.O.R.D. n’est autre que Lockheed, le petit dragon violet de Kitty Pryde.
Équipement
Le quartier général du S.W.O.R.D. est une impressionnante base spatiale, le Peak. Cette vaste station orbitale se compose d’une structure principale en forme de longue pointe, autour de laquelle se trouve plusieurs anneaux. Ces anneaux comprennent un nombre très important de panneaux solaires, et le S.W.O.R.D., comme les Hélicarriers, dispose d’un noyau en fusion permettant de l’alimenter. Cette super-station dispose de multiples vaisseaux spatiaux, et sert à protéger la Terre en cas d’invasion extraterrestre.
Vaste base, le Peak abrite aussi tout un aspect civil, incluant une véritable ville interne, s’organisant autour d’un énorme jardin, qui constitue le poumon de la base. On y trouve pour le reste des centres commerciaux, des boutiques, des restaurants... Le Peak dispose notamment d’un bar où la plupart des pontes du S.W.O.R.D. ont l’habitude de s’y rendre, le Gravity Well. L’idée du Peak est ainsi d’être une station spatiale autosuffisante, dont le but premier est la surveillance du système solaire.
B – ORGANISATIONS ENNEMIES
1°) A.I.M.

Organisation / Fonctionnement
- Leader : Scientifique Suprême
L’AIM est à l’origine une organisation créée par Wolfgang von Strucker pendant la Seconde Guerre Mondiale. Utilisant les vastes ressources de l’Axe, Strucker avait réuni un groupe de scientifiques, dont le but était de soutenir, scientifiquement, l’HYDRA. AIM a néanmoins fini par se séparer d’HYDRA, devenant une organisation terroriste autonome dont le but est de gouverner le monde par l’intelligence et le génie. AIM rêve ainsi d’une technocratie mondiale, et ne jure que par la science et par la recherche, voyant toutes les autres formes d’intelligence humaine comme inutiles. L’art, à leurs yeux, ne présente donc aucun intérêt.
AIM a créé de multiples technologies très avancées. L’une des plus connues est le Super-Adaptoïde, un androïde très perfectionné capable d’assimiler les facultés paranormales des individus qu’il côtoie. L’organisation est très implantée auprès des grands centres de recherche technologiques modernes, et dispose ainsi de multiples agents au sein de la Silicon Valley.
L’une de leurs plus importantes créations est le Projet M.O.D.O.K.. À l’origine de ce colosse à la tête gigantesque, on trouve George Tarleton, un technicien qui a choisi de rejoindre les rangs de l’AIM. Tarleton a participé à un important projet visant à créer un Cube Cosmique, l’un des plus puissants artefacts de la Galaxie, qui permet de modifier en profondeur la réalité. Pour créer ce Cube, le Scientifique Suprême de l’époque, Lyle Getz, décida de créer un sous-projet, destiné à étudier leur prototype du Cube Cosmique, afin de l’améliorer. Ils utilisèrent Tarleton comme cobaye, et modifièrent considérablement ses capacités intellectuelles, le dotant d’un crâne massif, que son corps ne pouvait plus supporter, ce qui nécessita de l’installer sur un fauteuil. C’est ainsi que naquit M.O.D.O.C., acronyme pour « Mental Organism Designed Only for Computing », qu’on pourrait traduire par : « Organisme mentale désignée seulement pour l’informatique ». Cependant, en créant un individu aussi intelligent, AIM ne réalisa pas qu’ils avaient aussi sensiblement amélioré l’ambition de Tarleton, qui se retourna contre ses mentors, et modifia son nom en M.O.D.O.K. : « Mental Organism Designed Only for Killing ».
AIM a, à sa tête, un Scientifique Suprême, qui est actuellement Andrew Forson. Le Scientifique Suprême n’est pas élu par ses pairs, et est choisi par le Conseil Supérieur d’AIM. C’est le membre le plus intelligent de l’organisation. Forson a ainsi eu l’idée de sortir de la clandestinité, et a entrepris des démarches officielles visant à ce qu’AIM dispose d’un territoire souverain. Forson a ainsi mené différentes procédures pour s’approprier une île vierge, ce qu’on appelle, juridiquement, une « res nullius », l’île de Barbota.
Depuis lors, cette île est connue sous le nom de A.I.M. Island, et abrite le QG de l’AIM. L’AIM est maintenant une entreprise officielle, et un micro-État, qui attire volontairement de multiples ingénieurs, venant pour contribuer à améliorer la race humaine. Tout comme Calico, l’entreprise ultrasecrète de Google, AIM entend lutter contre le vieillissement de la population, et, in fine, contre la Mort même. L’organisation, à travers Forson, entend développer une approche plus moderne, plus new age, en cherchant à concurrencer le poids écrasant des géants du numérique, les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon). Mais, derrière cette apparence moderne, Forson n’a pas changé le but premier d’AIM : mettre fin aux démocraties en développant une technocratie mondiale. Si, pendant des années, ses prédécesseurs l’ont tenté à travers la voie de l’espionnage et du terrorisme, Forson, lui, entend accomplir le but d’AIM à travers le capitalisme. Il a, ce faisant, définitivement rompu ses liens avec HYDRA.
Idéologiquement, Forson se plaît à citer continuellement Auguste Comte, un philosophe français qui était en faveur d’une technocratie, estimant en effet que, au-delà des pouvoirs politiques et des autorités étatiques, une autorité supérieure devait se former, constituée d’éminences scientifiques, à même de pouvoir diriger le monde. Pour Comte, la méthode scientifique ne devait pas juste servir que dans des laboratoires, mais devait être étendue à toutes les activités sociales. C’est cette idéologie que l’AIM reprend à son compte.
2°) HYDRA

« Hail, Hydra ! Immortal Hydra !
We shall never be destroyed !
Cut off one head, two more shall take its place !
We serve none but the Master — as the world shall soon serve us !
Hail Hydra ! »
(Serment d’HYDRA)
We shall never be destroyed !
Cut off one head, two more shall take its place !
We serve none but the Master — as the world shall soon serve us !
Hail Hydra ! »
(Serment d’HYDRA)
Organisation / Fonctionnement
- Directeur : Suprême HYDRA
L’HYDRA est la plus grande ennemie du S.H.I.E.L.D. C’est une organisation ancestrale très puissante, qui, comme le S.H.I.E.L.D., dispose d’une histoire secrète remontant à la Troisième dynastie d’Égypte, soit, somme toute, globalement à la même période que l’émergence de la Confrérie du Bouclier. Sous sa forme moderne, la Société de l’Hydre a été créée par Wolfgang von Strucker pendant la Seconde Guerre Mondiale, et, après l’effondrement du Troisième Reich, a poursuivi son œuvre. Là où le S.H.I.E.L.D. souhaite limiter son rôle à la simple défense des Terriens contre les menaces surnaturelles, HYDRA estime que la plus grande menace de l’humanité est l’humanité elle-même. La démocratie est pour Strucker le pire des maux, une manière d’institutionnaliser l’instabilité, et de laisser aux masses imbéciles la capacité de nommer des imbéciles à la tête du pouvoir, imbéciles qui ne feront que mettre le monde en danger.
Ainsi, l’objectif final d’HYDRA est de créer un vaste empire mondial qui dirigerait secrètement les États, et dans lequel la liberté serait réduite à son rôle minimaliste, HYDRA voyant la liberté comme une illusion et comme une tromperie. Le rêve d’HYDRA est un idéal de sécurité permettant le développement de l’espèce humaine. HYDRA veut ainsi œuvrer pour améliorer la race humaine, en grande partie pour la préparer face aux menaces cosmiques. La doctrine de l’organisation s’inspire de la figure mythologique de l’Hydre de Lerne : qu’on lui coupe une tête, et deux de plus prendront sa place. HYDRA est une organisation qui est fondamentalement conçue pour s’écrouler, car elle renaît toujours de ses cendres, plus puissante, mieux structurée, et plus organisée.
Von Strucker veut développer un monde qui générerait continuellement des menaces, comme des guerres, des conflits, afin que l’humanité s’améliore. Sa philosophie repose sur le fait que ce n’est que dans l’adversité que l’être humain tire le meilleur de lui-même, et que la paix est une illusion entraînant le déclin des civilisations. Le rêve d’HYDRA est ainsi un monde où les conflits se multiplieraient, en ce qu’ils permettent d’améliorer l’humain, et de faire sortir les meilleurs des individus. En définitive, ce qu’HYDRA veut, c’est une méritocratie absolue, créer un monde où les plus faibles auront, soit été exterminés, soit asservis à l’état d’esclaves, afin de servir une caste supérieure d’êtres intelligents.
Finalement, Strucker applique sa vision du concept nietzschéen du Surhomme, l’Übermensch.
À ce titre, HYDRA est, concrètement, une organisation très hétéroclite, fondée sur la conception de Strucker de l’espionnage, à savoir la constitution de multiples cellules, indépendantes les unes des autres, et se déclenchant quand l’une d’elles se déclenche, en sacrifiant volontairement des cellules pour permettre aux autres de se développer. Il s’avère ainsi très difficile d’évaluer les forces réelles d’HYDRA, tant l’organisation est diversifiée, et dispose de sociétés-écrans et de couvertures officielles.
Histoire
- La Société de l’Hydre
Les premières traces d’HYDRA remontent à l’époque de Djeser, soit au début de la Troisième Dynastie d’Égypte. Quelques années auparavant, le père de Djeser, Khâsekhemoui, dernier Pharaon de la Deuxième Dynastie, était entré dans la légende en parvenant à vaincre une infestation de Broods, grâce à l’aide de deux artefacts en vibranium récupérés dans des mines au sud de l’Empire : le Bouclier, et la Lance. Khâsekhemoui mena, pour réussir cet exploit, une importante coalition, comprenant notamment Imhotep, mais aussi En Sabah Nur, futur Apocalypse.
Cependant, Imhotep réalisa, à l’époque de Djeser, que, derrière les Broods, une autre menace avait surgi. Les Broods avaient été menés par des espèces d’êtres reptiliens, ressemblant à de longs serpents, et dotés d’importants pouvoirs télépathiques. Ils comptaient utiliser les Broods pour ravager le monde, et en prendre ensuite le contrôle. Quand le Bouclier de Khâsekhemoui tua la Reine brood, le contrôle mental des Reptiliens sur les Broods cessa. Imhotep traqua ensuite ces monstres, et parvint à éradiquer leur caste. Un seul réussit à survivre, et s’enfuit.
Cet être légendaire, « Hive », fut par la suite connu sous le sobriquet de « Beast ». La Bête, pansant ses blessures, partit vers l’Est, et rejoignit la Confrérie de la Lance. Elle avait attendu pendant des siècles, voire des millénaires, et agit sur la Confrérie de la Lance, corrompant ses membres. Peu à peu, la Bête prit le contrôle de la Confrérie, utilisant ses pouvoirs télépathiques pour soumettre ses leaders. La Bête devint ainsi « L’Hydre », car, à chaque fois qu’on tuait l’un de ses servants, elle prenait le contrôle sur un autre.
L’Hydre fut responsable de l’anéantissement, pendant plusieurs siècles, de la Confrérie de la Lance, et à l’origine d’un conflit qui survint entre les deux confréries. Le Bouclier et la Lance s’affrontèrent à plusieurs occasions, et le combat final eut lieu pendant la Révolution française. Si les détails sont méconnus, il est désormais acquis que l’Hydre fut vaincu à cette occasion, et que la Confrérie de la Lance fut détruite. La Confrérie du Bouclier survécut, et la Lance, elle, mit des siècles à se reconstruire.
Vaincu, l’Hydre ne fut néanmoins pas brisée. Car, qu’on lui coupe une tête, et deux de plus pousseront à sa place. L’Hydre eut des héritiers, des successeurs, qui s’infiltrèrent dans la Confrérie du Bouclier, et se réunirent au Japon, se reformant lentement, avec la patience qui sied à des disciples d’une créature millénaire défaite. Les disciples de l’Hydre se réunirent, et, quand le monde commença à se tourner vers la mondialisation, et que les distances vinrent à se raccourcir par le développement de nouvelles technologies, de l’Est à l’Ouest, la Société de l’Hydre fit irruption. Cette mystérieuse société commença à apparaître pendant la deuxième moitié du 19ème siècles, où elle se présentait sous la forme de clubs de discussion dans les États occidentaux, et se réclamait très clairement des idéologies fascistes, très importantes à l’époque dans le Vieux Continent. La Société de l’Hydre affirmait ainsi très clairement son rejet du système démocratique, et présentait la forme de clubs conservateurs vantant la période monarchiste, ces Rois qui avaient réussi à construire des nations, et que les démocrates étaient en train de détruire.
La Société de l’Hydre fut, à ses débuts, surtout active en France. Comme c’était en France que l’Hydre avait été vaincue, il y avait un certain symbolisme à retourner sur place. Toutefois, au-delà de ce symbolisme, la France était aussi intéressante à plus d’un titre, car, durant la seconde moitié du 19ème siècle, elle était l’une des nations les plus démocratiques et les plus libérales du monde. Divers lois avaient fait le tour du monde, instaurant en France un élan démocratique qui était le principal ennemi de la Société : instauration du suffrage universel masculin en 1848, instruction publique obligatoire en 1881, loi interdisant le travail des mineurs de 13 ans en 1892... Politiquement, la France disposait de l’un des plus grands empires coloniaux du monde, et était notamment, diplomatiquement, extrêmement proche du Japon à l’époque, aidant le pays à moderniser son armée par le biais de différentes missions. Sous bien des aspects, donc, la France intéressait donc la Société de l’Hydre.
La Société comptait parmi ses premiers membres un éminent philosophe français, Georges Sorel. Un marxiste qui, après s’être rapproché de grands mouvements syndicaux, comme la CGT, se rapprocha ensuite, en 1906, d’Action Française, mouvement d’extrême-droite fasciste et promonarchiste. Deux années plus tard, Sorel écrivit ainsi « Les Illusions Du Progrès », livre dans lequel il exposait que, selon lui, les civilisations fondées sur les mythes sont supérieures aux civilisations rationalistes et matérialistes. Le « mythe » de Sorel n’était rien de plus qu’une référence à la figure mythique de l’Hydre. Sorel livrait ainsi un plaidoyer pour liquider les valeurs morales et bourgeoises issues de la Révolution Française, afin d’instaurer une révolution mondiale qui serait avant tout morale et spirituelle. Les thèses de Sorel connaîtront un assez faible écho en France, mais séduiront, en Italie, le rédacteur-en-chef du journal du Parti socialiste italien, « Avanti », un certain homme appelé Benito Mussolini.
En Allemagne, la Société de l’Hydre s’incarna à travers la Société Thulé, fondé en 1918. Cette société était fondée sur l’idée du mythe aryen, et était, à l’origine, la simple loge de la Société de l’Hydre. C’est Rudolf Glauer, membre de l’Hydre, qui lui donna son indépendance, et mena ensuite des recherches à la recherche de la race aryenne, conçue, dans l’idéologie de la Société Thulé, comme une race primaire de surhommes dont certains Allemands de pure souche seraient à l’origine.
La Société Thulé émergea avant l’arrivée du nazisme au pouvoir, et contribua largement à son développement pendant la république de Weimar, fournissant aux nazis tout ce dont ils avaient besoin : du soutien financier, et une matrice idéologique permettant aux nazis de justifier leurs théories raciales et leur volonté hégémonique. Le fameux emblème du parti nazi, le svastika, fut d’ailleurs proposé par l’un des membres de la Société de l’Hydre, agissant en tant que militant de la Société Thulé, lors du congrès de Salzbourg.
Au Japon, l’entre-deux-guerres correspond à la période d’expansion de l’ère Shōwa, de 1926 à 1945. L’expansionnisme japonais avait commencé bien des années auparavant, mais s’intensifia particulièrement pendant cette période. L’origine de cette politique expansionniste remonte à la fin de la Première Guerre Mondiale, au traité de Versailles, qui affirma la supériorité militaire et politique des États occidentaux, et lésa profondément le Japon, ulcérant de multiples dignitaires japonais. Ces derniers, furieux, commencèrent à remettre au goût du jour de vieux mythes, comme la doctrine du hakkō ichiu (« Huit cordons de la Couronne, un Toit »), un terme issu d’une déclaration formulée par le légendaire premier Empereur du Japon, Jinmu, qui déclara, selon la légende : « Je couvrirai les huit directions et en ferai ma demeure ». La doctrine qui en suivit fut fondée par le nationaliste Tanaka Chigaku, qui interpréta cette phrase comme une missive impériale, un message de la Grande Déesse Amaterasu ordonnant au peuple japonais de conquérir le monde entier en leur nom, faisant du peuple japonais un peuple béni, élu. La doctrine de Tanaka était, elle aussi, issue de la Société de l’Hydre, dont Tanaka était l’un des membres. La Société n’eut ensuite plus qu’à faire quelques petites poussées pour que l’Histoire avance dans son sens. Ainsi, en 1932, elle aida la fondation d’une organisation terroriste d’extrême-droite, fondée par Nisshō Inoue, Ketsumeidan, et qui organisa une série d’assassinats politiques, dont les conséquences furent de confier les rênes du pays aux autorités militaires, et non plus civiles.
Partout, la Société étendait ses tentacules. Au sein de la Confrérie du Bouclier, un homme commença à le réaliser. Cet homme, Nick Fury, tenta de lutter contre cet essor, mais ne put rien faire, car le Grand-Maître de la Société était au sein de la Bouclier elle-même, la détruisant depuis l’intérieur en amenant ses disciples à se heurter. Cet homme, Wolfgang Von Strucker, était devenu le Maître de l’Hydre, l’Hydre Suprême, et voulait voler à la Confrérie du Bouclier leur arme suprême, l’Œuf de Céleste. Fury tenta e de l’intercepter, et, s’il parvint à empêcher Strucker de mettre ses plans à exécution, en l’empêchant de récupérer le jeune Céleste, il ne put empêcher le reste. Après avoir détruit la Confrérie de la Lance, l’Hydre parvint finalement à briser la Confrérie du Bouclier, et la Seconde Guerre Mondiale éclata dans le monde.
Le nazisme fut vaincu, et Strucker mit fin à la Société de l’Hydre, qui mourut avec le nazisme... Pour devenir HYDRA. Et Fury ne put jamais répondre à cette question. Qui était l’enfant de qui ? Était-ce le nazisme qui avait créé HYDRA ? Ou l’Hydre qui avait créé le nazisme ?
- Le S.H.I.E.L.D., création d’HYDRA
La chute du Troisième Reich, l’occupation du Japon par les États-Unis, étaient autant d’éléments qui auraient dû amener HYDRA à disparaître. Mais, qu’on lui coupe une tête, et deux repousseront.
Lorsque l’ONU décida de fonder le S.H.I.E.L.D., l’un de ses premiers chefs était un homme appelé David Thompson. Secrètement, Thompson avait néanmoins choisi de trahir le jeune S.H.I.E.L.D., et était au service d’HYDRA. Derrière les hésitations des gouvernements à créer le S.H.I.E.L.D., Strucker agit, et utilisa l’influence de Thompson au sein des négociations pour choisir Nick Fury. Strucker et lui s’étaient suffisamment battus pour que Strucker sache combien Fury était talentueux, et, grâce au S.H.I.E.L.D., Strucker pouvait espérer l’utiliser comme moyen pour pouvoir, à terme, parvenir à contrôler le monde, et, ainsi, accomplir enfin le vieux rêve d’HYDRA.
Pendant des années, le S.H.I.E.L.D. et l’HYDRA s’affrontèrent. Strucker alla jusqu’à simuler sa propre mort pour permettre à HYDRA de développer sa véritable forme. Contrairement au S.H.I.E.L.D., qui présentait la forme d’une superstructure monolithique, HYDRA, elle, était fondée sur de multiples cellules, et, peu à peu, HYDRA se fractura en différents groupes, répondant aux autorités de tel ou tel baron, comme Madame Hydra, ou le Baron Zemo, ou encore Crâne Rouge.
Strucker, de son côté, continuait à disposer des informations confidentielles du S.H.I.E.L.D. grâce à l’aide que Thompson lui avait jadis fourni dans le passé. Quand le S.H.I.E.LK.D s’écroula, et devint le HAMMER, Strucker sentit qu’il était temps pour lui d’agir... Mais Nick Fury s’interposa à nouveau contre lui. Strucker réunit alors sous son commandement de multiples agents d’HYDRA, et la dernière passe d’armes entre les deux éternels rivaux eut lieu. Fury avait ses Secret Warriors, s’organisant sous la forme d’équipes appelées « Caterpillars », ainsi que de multiples espions et agents secrets qui choisirent de quitter le HAMMER pour rejoindre Fury.
Le combat entre Fury et Strucker se termina par les ultimes révélations de Fury, qui expliqua à Strucker qu’il savait que c’était grâce à l’HYDRA que le S.H.I.E.L.D. avait créé... Car, si Strucker renaissait de ses cendres, Fury, lui, avait deux coups d’avance. David Thompson avait bien trahi le jeune S.H.I.E.L.D., mais Fury l’avait surpris, et avait remplacé Thompson par un LMD, un androïde qui avait pris son apparence, ce qui avait permis à Fury de pirater les informations que Strucker lui-même piratait. Des rouages à travers des rouages, qui firent que, en réalité, Strucker avait, depuis le début, travaillé pour le S.H.I.E.L.D.
Fury tua Strucker, mais HYDRA, elle, ne fut nullement détruite.
Après tout, quand on lui coupe une tête, deux de plus poussent à sa place.
Couvertures légales
Organisation terroriste très bien implantée, HYDRA dispose de deux grandes couvertures légales, des sociétés-écrans qui permettent de soutenir et de financer HYDRA à travers toutes ses activités criminelles :
- Le Groupe Typhon. Fondé en 1949, le Groupe Typhon est une vaste compagnie pharmaceutique, un consortium qui promeut la vaccination à des coûts faibles aux États défavorisés, et participe, dans cette idée, à la construction d’hôpitaux et de cliniques. Typhon dispose notamment de plusieurs cliniques de luxe high tech, et s’est imposé comme un leader dans le marché pharmaceutique. Naturellement, sous ses apparences de société philanthropique, Typhon, outre collecter des fonds pour HYDRA, utilise également ses influences pour créer des orphelinats destinés à former les futures recrues d’HYDRA, et profite de ses installations dans les États défavorisés pour développer tranquillement de nouveaux virus et autres maladies mortelles ;
- Echidna Capital Management. Echidna a été créé après le succès de Typhon, et est une structure boursière beaucoup plus discrète. Echidna se présente généralement sous la forme de cabinets d’experts en consulting, les cabinets se composant d’experts-comptables et de traders aux dents longues qui investissent en bourse. Echidna, donc, est une structure nébuleuse, présente auprès de toutes les places boursières du monde, et qui, ici et là, réalise des investissements et des opérations boursières. Comme Typhon, Echidna est une structure qui a petit à petit gagné considérablement en puissance, par la qualité des agents qu’elle forme, et les conseils qu’elle fournit. À partir de 2001, le groupe Echidna fut notamment l’un de ceux qui étaient le plus investis dans le développement des fameuses subprimes, ces prêts à haut risques pour le prêteur qui se développèrent au début du 20ème siècle, et dont la crise entraîna la perte de plus de 500 milliards de dollars à l’échelle mondiale.
Parallèlement à ces deux grandes firmes, HYDRA dispose d’une grande nébuleuse de firmes, d’entreprises, de cabinets travaillant pour elle, sans parler de bases et de complexes secrets. Il n’existe néanmoins aucune liste complète et précise, car un tel listing serait contraire à l’esprit chaotique et anarchique d’HYDRA. À titre d’illustration, peut ainsi citer Ichor, un important complexe sous-marin conçu dans le Pacifique.
Barons d’HYDRA
HYDRA est une organisation tentaculaire. Historiquement, elle disposait d’un leader, « HYDRA Supreme », mais, avec le temps, cette notion de leader s’est avérée être trompeuse. HYDRA dispose en réalité d’une multitude d’organes et de factions, chacune dirigée par un Baron. Ces cellules peuvent communiquer entre elles, mais sont pour autant très indépendantes les unes des autres.
- Baron Wolfgang Von Strucker. Fondateur originaire de l’HYDRA, Wolfgang Von Strucker est également un ancien membre de la Confrérie du Bouclier, qui a néanmoins, depuis la Première Guerre Mondiale, choisi de servir la Société de l’Hydre. Il est le descendant d’une famille de nobles prussiens qui se sont installés en Bavière après la guerre entre la France et la Prusse. À la tête de l’HYDRA, Strucker est considéré comme « l’HYDRA Supreme », mais, dans les faits, n’est qu’un Baron parmi les quelques autres. Cependant, Strucker dispose de la plus grande autorité. Ennemi juré de Nick Fury et du S.H.I.E.L.D., il est à l’image de l’HYDRA, car, à chacune de ses morts, au lieu de déstabiliser son organisation, cette dernière n’a fait que mieux s’organiser ensuite. Strucker a déjà faussé sa mort deux fois, et est toujours, à ce jour, considéré comme l’un des terroristes les plus dangereux du monde ;
- Crâne Rouge. Johann Schmidt est la Seconde Tête d’HYDRA, et est l’ennemi juré de Captain America. Derrière Crâne Rouge se dissimule Johann Schmidt, un jeune enfant de basse extraction, qui, dès sa naissance, manqua d’être tué par son père, un docteur ivre et dépressif, qui tenta de le noyer, car, en venant au monde, Johann tua sa mère, qui eut une fausse couche. Incapable de ressentir la moindre émotion pendant son enfance, Johann Schmidt vécut reclus dans orphelinat en Allemagne, avant d’en partir. Sa première victime fut une jeune fille nommée Esther, une Juive dont Johann tomba amoureux, la seule personne au monde qui ait jamais montré de l’affection à Schmidt. Johann tenta de lui faire l’amour, et, devant le refus d’Esther, la tua. Schmidt eut son premier orgasme en tuant Esther, et massacra ensuite son cadavre. Il mena par la suite de multiples petits boulots, et rejoignit le parti nazi, où il devint l’un des poulains d’Adolf Hitler. Hitler voulut faire de lui son parfait assassin, ne devant répondre qu’à lui, et lui confectionna un masque rouge en forme de crâne, en lui expliquant qu’il était désormais, non plus Johann Schmidt, mais « Crâne Rouge », et ne répondrait qu’à son autorité uniquement. Pendant la guerre, Crâne Rouge se confronta à de maintes occasions à Captain America, et, après la chute du régime nazi, rejoignit les rangs d’HYDRA. Aujourd’hui, Crâne Rouge reste une menace de premier plan, qui a décidé de fonder un « nouvel HYDRA », en se fondant sur les techniques menées par les terroristes islamistes. Ainsi, Crane Rouge forme des fanatiques qui se font sauter au nom de l’idéologie raciste pro-nazie, et se montre particulièrement actif en Europe, où il cherche, par ce biais, à déclencher une guerre de civilisations ;
- Helmut Zemo. Né en 1900, le Baron Heinrich Zemo formait, avec Strucker et Crane Rouge, le « Triumvirat » d’HYDRA, les trois membres fondateurs. Le Baron Zemo fut le 12ème Baron de sa famille, et reçut une grande éducation pendant son enfance. Très intelligent, Heinrich Zemo était alors considéré comme l’un des plus grands génies scientifiques en Europe. Heinrich était surtout un très grand patriote, qui participa à la Première Guerre Mondiale en tant que soldat, alors que, du fait de son jeune âge et de sa haute origine sociale, il aurait tout à fait pu rester dans son château. Et, comme tout patriote, Heinrich fut ulcéré par l’humiliant et inacceptable traité de Versailles. Il fut ainsi un fervent soutien du Parti nazi, et, alors que les Alliés atteignaient Berlin, embarqua avec sa famille (à l’exception notable de son fils) à bord d’un avion clandestin en partance pour l’Amérique du Sud. Heinrich Zemo avait perdu ses titres de noblesse pour avoir soutenu activement les nazis, et, depuis son refuge, jura de se venger contre l’Oncle Sam, et fonda une organisation terroriste, pompeusement appelée « Les Maîtres du Mal ». Il mourut, et légua à son fils sa haine de l’Occident. Helmut Zemo, le 13ème Baron Zemo. Ce dernier avait été éduqué par la Société de l’Hydre, et, en devenant adulte, décida d’accomplir le rêve de son père : restaurer la grandeur des Zemo. Il devint ainsi un puissant Baron d’HYDRA ;
- Docteur Arnim Zola. Enfant-prodige né en Suisse, Arnim Zola excellait dans toutes les matières scientifiques, et toutes les universités européennes ne juraient que par son nom, désirant absolument acquérir. Il finit par se spécialiser dans l’étude de la génétique, et, quand les nazis arrivèrent au pouvoir, Zola les rejoignit, les nazis désirant utiliser ses compétences en génétique pour trouver la race aryenne. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le Docteur Zola sévit surtout dans les camps de concentration, utilisant les prisonniers de guerre et les Juifs pour réaliser sur eux des expériences visant à parvenir à la création de l’Übermensch, soit des super-soldats nazis, améliorés par la génétique. Dénué d’émotion et de compassion, le Docteur Zola est un scientifique fou, aussi génial que cruel. Il finit par développer, vers la fin de la guerre, un virus capable de transformer les gens en monstres, et utilisa un petit village hollandais comme galop d’essai, Vliet. L’expérience dépassa ses espérances, et le corps de Zola se retrouva infecté par son propre virus. Pour survivre, le Docteur implanta son esprit dans celui d’un robot. Depuis lors, Zola est un scientifique travaillant pour le compte d’HYDRA, et, comme les autres Barons, fait partie des personnes les plus recherchées par le S.H.I.E.L.D. Zola forme, avec Schmidt, Strucker, et Zemo, les quatre membres fondateurs d’HYDRA, puisque tous les quatre sont originaires du Troisième Reich ;
- Madame Hydra. De son vrai Ophelia Sarkissian, Madame Hydra était jadis connue sous le sobriquet de « Viper », une redoutable terroriste. Ophelia est née dans l’un des orphelinats d’HYDRA, où elle s’est rapidement montrée extrêmement talentueuse, mais, avant de vraiment servir HYDRA, Ophelia a mené ses activités en solo. Elle rejoignit ainsi l’île de Madripoor, une petite île indépendante située en Asie du Sud-Est, située près du détroit de Malacca, historiquement connue pour être un bastion de la piraterie internationale. Là, Ophelia utilisa de ses talents pour se faire bien voir d’une femme influente à Madripoor, Seraph, et devint son élève. C’est à cette occasion qu’Ophelia rencontra pour la première fois de sa vie Wolverine, et le sauva d’un combat décisif contre Dents-de-Sabre. Ce combat provoqua la mort de Seraph, mais qui fit jurer à Wolverine d’être fidèle à la meilleure élève de Seraph, la Vipère. La Vipère vit combien Wolverine était respecté à Madripoor, mais, pour l’heure, HYDRA préféra l’envoyer à New York, où elle dirigea la cellule de l’HYDRA implantée sur place, et forma une cellule terroriste, la Serpent Squad. Petit à petit, la Vipère prenait de l’influence, au fur et à mesure de ses affrontements, et finit ainsi par revenir à ses origines, Madripoor. Sur place, elle envisagea de mener un putsch, et, pour ça, s’aida de Wolverine. Elle parvint à le faire venir sur l’île, et lui rappela le serment qu’il avait jadis prononcé devant le cadavre de Seraph. Une telle promesse ne pouvait pas être refusée, et Wolverine, en suivant son honneur, se maria avec la Vipère, qui devint ainsi la dirigeante de Madripoor. Depuis lors, la Vipère s’est renommée en « Madame HYDRA », et continue à diriger Madripoor, utilisant les ressources de l’île pour mener des activités terroristes. Sous l’autorité de Tony Stark, le S.H.I.E.L.D. a vainement tenté d’organiser un putsch contre elle, mais leurs efforts n’ont malheureusement permis que d’asseoir l’autorité de Madame Hydra sur l’île, en lui permettant de débusquer de multiples résistants, et de les faire exécuter ;
- Commandant Kraken. Soldat légendaire d’HYDRA, Kraken est le sobriquet d’un ancien agent britannique, Daniel Whitehall. Très peu d’informations sont connues sur Kraken, et même son véritable nom est sujet à caution. Kraken est, au sein de l’HYDRA, une sorte de légende redoutable, un individu qui agit seul, et qui, quand il intervient, reçoit immédiatement toute l’aide possible. D’aucuns disent que Kraken est le soldat spécial de Strucker, et la preuve ultime que Strucker est bien le Suprême HYDRA, mais, dans les faits, Kraken ne semble même pas devoir répondre à son autorité. Les capacités de combat de Kraken sont très importantes, et son potentiel réel est limité. Il est néanmoins connu qu’il est l’un des rares êtres vivants capables de battre Black Widow au corps-à-corps. Tous les agents d’HYDRA ayant tenté de se renseigner sur lui ont mystérieusement disparu, soit morts, soit formés par lui ;
- The Hive. Créé à la base de Gehenna, Hive est la réincarnation de l’Hydre, cette créature reptilienne qui échoua sur Terre il y a environ 4 000 ans, à l’époque du Pharaon Djaser, et qui, depuis lors, véhicula sa philosophie. L’Hydre fut vaincue pendant la Révolution Française, mais des morceaux de son corps furent conservés par des fidèles, et entreposés dans une sépulture au Japon, un temple construit dans une montagne. Strucker construisit sur ce temple la base secrète Gehenna, et l’utilisa pour recréer l’Hydre. C’est ainsi qu’Hive vint au monde. Hive, néanmoins, est différent de l’Hydre, car, pour la réaliser, Strucker dut utiliser un cobaye, sur lequel on greffa des parasites issus de la carcasse de l’Hydre, engendrant une mutation. L’étendue des pouvoirs de Hive n’est pas connue, mais il dispose au moins d’importants pouvoirs télépathiques.
3°) LA CABALE
Une Incursion est un phénomène particulier, et encore inexplicable, dans le Multivers. C’est un scénario dans lequel un élément issu d’une réalité quelconque entre en collision avec une autre réalité. L’Incursion est un phénomène inexplicable, en ce sens que la barrière entre deux dimensions parallèles s’efface, et, à chaque fois, le point d’impact est la planète Terre, ou son équivalent.
Qu’est-ce que le Multivers, pour mieux comprendre ?
Par « Multivers », on désigne un ensemble de réalités parallèles, des dimensions alternatives dans un ensemble commun, qui dépasse l’Univers. Le Multivers se visualise ainsi comme un grand espace au-dessus de l’espace dans lequel flotte des « bulles, » chaque bulle étant un Univers, avec son ensemble de galaxies. Ces bulles flottent les unes à côté des autres, selon un schéma impossible encore à définir, et ne se heurtent jamais. Certaines, toutefois, sont plus proches que les autres, et, plus une « bulle » est proche d’une autre, et plus on peut créer un pont dimensionnel permettant de la rejoindre.
L’exemple le plus frappant est celui reliant la dimension parallèle de Terra, et la dimension parallèle de la Terre (la Terre du forum). Dans ce schéma, les deux bulles que constituent chacune de ces deux réalités sont extrêmement proches, et se frôlent même. Ce frottement a lieu à deux endroits différents : sur l’intégralité de la surface de Terra pour la « bulle » de Terra, et uniquement sur la commune de Yoake pour la « bulle » de la Terre. C’est un phénomène presque unique au sein du Multivers, et, outre ces deux « bulles », une autre « bulle » flotte à proximité de Terra, et abrite Terreaufair.
Qu’est-ce qu’une Incursion ?
L’Incursion est, ainsi qu’il a été précisé, intrinsèquement lié au concept du Multivers. C’est une situation dans laquelle deux bulles, au moins, se rapprochent inexorablement l’une de l’autre, jusqu’à entrer en collision. Et, quand elles entrent en collision, les deux « bulles » engendrent un choc cataclysmique qui provoque, soit la destruction de simplement l’une des deux temporalités, soit les deux ensemble.
Une Incursion dure généralement sept heures, et, quand elle arrive, au-dessus de la Terre concernée, flotte une autre Terre. Le seul moyen d’empêcher l’Incursion de se réaliser est de détruire l’une des deux planètes, de manière à ce que la collision n’ait pas lieu. C’est ce qui a amené beaucoup de races intelligentes, ayant eu vent des Incursions, à choisir, de manière préventive, d’atomiser leur variante de la Terre, de manière à être tranquille.
Quel est le rapport de la Cabale avec les Incursions ?
Dans une temporalité alternative, des super-héros ont été confrontés à l’apparition des Incursions. Ces super-héros formaient, sur ce monde, un groupe appelé « Illuminati », et ont mené d’importantes recherches pour comprendre l’apparition des Incursions. Toutes leurs recherches se sont malheureusement avérées infructueuses. Ils sont avérés à la conclusion que les Incursions ne constituent pas un phénomène naturel du Multivers, mais ont rapidement dû se heurter à ce phénomène. Pour y répondre, le Docteur Reed Richards de cette temporalité a conçu des bombes d’une puissance terrifiante, les bombes à antimatière, qui peuvent détruire une planète. À chaque fois qu’une Incursion se produit, cette équipe se rendait sur la planète étrangère, mettait une bombe, revenait sur la leur, et la faisait exploser.
Hélas, un jour, une Incursion eut lieu avec un monde vivant, peuplé, comme eux, de super-héros. Et eux refusèrent cette fatalité. Ils refusèrent de condamner des milliards d’innocents pour sauver les leurs. Les Illuminati se heurtèrent alors à ces justiciers, et parvinrent à les tuer. Tous furent néanmoins durement ébranlés par ce qu’ils avaient fait. Seul l’un d’eux osa déclencher la bombe : Namor. Namor savait néanmoins que plus jamais les Illuminati ne voudraient refaire ça, et, pour se prémunir des autres Incursions, Namor décida de trouver de l’aide en libérant le prisonnier le plus puissant qu’il connaisse : Thanos.
Thanos accepta volontiers, et fonda alors la Cabale, se composant de ses hérauts et de ses fidèles, et en prit rapidement le contrôle. Dans un premier temps, il se contenta juste d’attaquer les Incursions, mais décida ensuite de déferler dans le Multivers tout entier, en détruisant, l’une après l’autre, les Terres se présentant à lui, tout en se constituant une armée, et quelques fidèles redoutables.
La Cabale constitue ainsi une force de frappe redoutable, dont le S.H.I.E.L.D. et le SWORD ont eu vent.
Pour l’heure, la Cabale n’est pas encore arrivée sur la Terre du forum, et, chaque jour, le S.H.I.E.L.D. prie pour que ce cauchemar cosmique n’aarrive pas.
4°) LA MAIN

Présentation
La Main est une organisation ancestrale fondée au Japon, très probablement fondée pendant l’ère Sengoku, au moment de la guerre d'Ōnin. Cette période fut en effet une grande période d’instabilité gouvernementale, marquée par de multiples conflits entre seigneurs, des insurrections populaires liées à des catastrophes naturelles et à des impôts trop élevés... Dans ce contexte troublé, on vit l’apparition de ligues. Ces ligues étaient une alliance entre des kokujin, à savoir des guerriers, et les pouvoirs publics locaux. En effet, avec l’époque Sengoku, les shogun perdirent de leur influence, et les communautés urbaines se regroupèrent ainsi en ligues pour faire valoir leurs droits auprès des shogun ou des daimyo qui avaient autorité sur eux. Il semblerait donc que, à l’origine, La Main soit une ligue, qui, devant les abus seigneuriaux de son shogun, s’exila dans les montagnes, où elle décida de former une communauté libre et indépendante. La communauté fut formée dans la région montagneuse de Kôga, historiquement connu pour avoir abriter de nombreux ninjas.
Ces ninjas furent utilisés au 15ème siècle comme mercenaires et espions, venant au service des différents seigneurs locaux, pour les protéger des envahisseurs. En 1588, le leader de cette communauté de réfugiés, Kagenobu Yoshioka, décida d’aller rencontrer ces ninjas, les recruta, et fonda ensuite sa propre école de ninjas. Le ninjutsu et taijutsu furent les principaux arts martiaux que Yoshioka enseigna à son école, et devint, de fait, le premier sôke du clan ninja de La Main.
Au cours de son histoire, La Main se heurta à d’autres clans, comme le Snakeroot, ou Chaste. La Main a réussi à survivre à ses ennemis, et a peu à peu étendu son influence bien au-delà des terres de Kôga, se répandant dans le Japon. Quand Seito Fujita décida, après la Seconde Guerre Mondiale, d’abolir le système clanique des ninjas, La Main devint le dernier véritable clan ninja japonais en activité, et se criminalisa davantage, en se rapprochant des Yakuzas.
La Main, sous les couverts d’une organisation noble, est une redoutable organisation criminelle dotée de pouvoirs mystiques, et parcourue de multiples traditions ancestrales. Elle se voit comme une main chargée de protéger le Japon, mais agit bien au-delà de ses frontières. La Main maîtrise à la fois les arts martiaux et des arcanes magiques sombres, qui leur permet, grâce à des sacrifices rituels, de créer des guerriers morts-vivants redoutables, les Fist. L’organisation s’est heurtée à de multiples ennemis au cours de son existence : Wolverine, Psylocke... Ses principaux ennemis restent Daredevil et Elektra, le premier ayant toujours lutté contre l’implantation de La Main aux États-Unis.
La Main dispose ainsi de pouvoirs nécromanciens, et son plus grand leader est, et restera à jamais, le redoutable Gorgon, un guerrier légendaire, tellement puissant qu’il parvint notamment à tuer un Dieu. Tué une fois par Wolverine, Gorgon revient toujours à la vie par les rituels sinistres de La Main.
Aujourd’hui, l’organisation continue à étendre son influence, notamment sur Terra et sur Yoake. C’est une organisation particulièrement redoutable sur le sol japonais, et un dangereux ennemi du S.H.I.E.L.D... Mais, fort heureusement, La Main est aussi l’ennemi d’HYDRA, depuis que Strucker a fait de Gorgon un Baron d’HYDRA, avant que Gorgon ne retourne auprès de La Main. Et, parfois, l’ennemi de mon ennemi devient mon ami...
Leaders de La Main
La Main a connu de nombreux leaders, mais seulement trois ont réellement marquer l’Histoire de cette organisation ultrasecrète :
- Kagenobu Yoshioka. Yoshioka commença à faire parler de lui en 1575, dans la région de Kyushu. Jeune homme turbulent, Yoshioka affirmait être le fils caché du Nobunaga Oda, et, à chaque fois que ses camarades se riaient de lui, il les frappait, furieux qu’on ose remettre en doute sa parole, et refusant surtout la vérité, à savoir que sa mère était une prostituée. Kagenobu commit son premier meurtre en tuant l’un des clients de sa mère, qui cherchait à abuser d’elle. Sa mère prit alors sur elle la responsabilité de ce meurtre, car son fils avait tué un important étranger, un crime sérieux. La mère de Yoshioka se recouvrit du sang de l’homme, et, quand les gardes se saisirent d’elle, elle posa sa main ensanglantée sur son torse, avant de l’abandonner. Le subterfuge de sa mère était toutefois difficile à tenir, et Kagenobu risquait aussi de se faire tuer. Pour éviter cela, la police décida de confier le jeune orphelin à Saburo Ishiyama, le mentor d’une discrète école de ninjutsu à proximité de ce village. Pendant dix ans, Kagenobu s’entraîna, jusqu’à devenir digne de l’école. Il devint un ninja portant l’emblème d’une main, seul souvenir qu’il conserva de sa défunte mère. Pendant des années, Kagenobu mena une vie solitaire, allant de ville en ville, réalisant des contrats, jusqu’à ce qu’un ami de son école, Kikuchi, ne vienne le voir, lui apprenant que son mentor, Ishiyama-senseï, était mort. La mort de son mentor fut la seule fois de sa vie, après l’arrestation de sa mère, où Yoshioka versa une larme. Cependant, Ishiyama-senseï lui avait légué son école dans son testament. Yoshioka envisageait alors d’étendre son école, de recruter de nouveaux disciples, mais son ancien rival de l’école, et maintenant son bras droit, Sasaki. L’objectif de Kagenobu était de se contenter de former, et de laisser à Sasaki le soin de diriger l’école. Sasaki lui apprit toutefois que les daimyos, à cette époque, avaient commencé à réguler l’activité martiale des écoles, limitant le nombre de recrutements, provoquant l’ire de Kagenobu. Tout au long de son périple au sein du Japon, Kagenobu n’avait vu que corruption de la part des daimyos, plus soucieux de se protéger eux-mêmes, que de défendre leurs communautés. Kagenobu conçut alors l’idée d’une « main ». Le Japon se compose en effet de cinq îles principales, comme les cinq doigts de la main. Ensemble, les doigts sont inutiles, mais, quand on les regroupe, alors, la main forme un poing, puissant et fort. La rébellion de Kagenobu fut lancée en 1588... Et La Main fut créée ;
- Gorgon. De son vrai nom Tomi Shishido, Gorgon fut, dès sa naissance, un véritable surdoué. Au bout de seulement trois semaines, il parvint à marcher, et savait lire et écrire à l’âge d’un an. Génie surdoué, Tomi était un mutant qui, à l’instar de Cyclope, peut émettre des rayons mortels depuis ses yeux. Cependant, là où Cyclope émet des rafales optiques explosives, Tomi, lui, transforme les gens qu’il voit en pierre, et se fit donc appeler Gorgon. Il devint rapidement un leader incontesté de La Main, prouvant sa fidélité au clan en tuant sa propre famille, et développa les arts mystiques. Pour montrer qu’il croyait en La Main, Gorgon s’empala lui-même, et laissa ses disciples le ressusciter ensuite. Gorgon fut ressuscité pour la dernière par Strucker, afin de servir HYDRA, ce qu’il fit pendant un certain temps, avant de servir également Osborn, rejoignant les Dark Avengers sous l’identité de Wolverine, une stratégie faite pour se rapprocher d’Osborn afin de le tuer. Après ces pérégrinations, Gorgon a décidé de retourner servir La Main, et a juré d’exterminer HYDRA pour avoir osé faire de lui son laquais ;
- Elektra. Née sur une île de la Grèce, Elektra Natchios perdit sa mère à cause de tueurs, qui l’abattirent à bout portant. La jeune femme se rapprocha ainsi énormément de son père, qui, ayant un poste influent en Grèce, fut nommé ambassadeur de Grèce aux États-Unis. Elektra se retrouva ainsi à étudier à l’université de Columbia, où elle rencontra Matt Murdock. Les deux entamèrent une romance, qui s’interrompit le jour où le père d’Elektra fut tué. Furieuse, Elektra se rendit alors auprès du clan Chaste, afin de demander à être formée. Le mentor de ce clan, Stick, également mentor de Matt Murdock, refusa d’entraîner Elektra, jugée émotionnellement trop instable. Afin de prouver sa valeur, Elektra choisit alors d’infiltrer le clan rival de Chaste, La Main. Malheureusement, La Main réussit à la corrompre, l’amenant à tuer l’un de ses précédents mentors. Elektra parvint néanmoins à se rebeller, et fuit la Main, devenant alors une cible à tuer pour La Main, qui n’acceptait aucune trahison. La relation d’Elektra avec La Main continua à évoluer, car elle fut tuée par Bullseye, et ressuscitée par La Main, consciente de ses incroyables talents. La jeune femme réussit ensuite à perfectionner davantage ses talents, jusqu’à diriger La Main pendant un court moment.
5°) ROXXON ENERGY CORPORATION

Roxxon Energy Corporation, aussi appelée Roxxon Industries, ou juste Roxxon, voire ROX, est une puissante transnationale américaine qui fut fondée aux États-Unis au début du 20ème siècle. Roxxon s’appelait alors « Roxxon Oil Industries », et était une entreprise basée sur l’extraction de pétrole. Elle bénéficia largement des effets de la Seconde Guerre Mondiale, et connut une croissance exceptionnelle, et incorpora une firme rivale, « Republic Oil And Natural Gas ». Cette incorporation fut l’œuvre d’un magnat du pétrole texan, J.T. Jones. Son fils, Hugh Jones, reprit ensuite les activités de la compagnie.
La fortune des Jones était telle qu’elle égalait presque celle de la famille Rockefeller. Hugh Jones participa au financement du S.H.I.E.L.D., mais, secrètement, était un homme véreux, capitaliste impitoyable, qui se livra à quantité d’activités criminelles pour pouvoir étendre ses activités et ses installations. Ayant des contacts avec la Mafia, la Roxxon n’hésitait pas à forcer la main des pouvoirs publics pour qu’elles se plient à sa volonté.
La Roxxon s’implanta au Japon, et utilisa les Portails de Yoake pour s’étendre au-delà. Cette expansion fut l’œuvre de son actuel PDG, Dario Agger, un humain capable de se transformer en Minotaure. La Roxxon est ainsi l’un des alliés du clan yakuza des Guramu, le plus puissant clan de Yoake, qui a également des liens avec des organisations criminelles terranes. Roxxon a ouvert une firme à Tekhos, et va encore au-delà, car la politique de Dario est de s’allier avec des conquérants spatiaux, et de proposer ses services pour exploiter les ressources des planètes capturées. C’est à ce titre qu’il s’est allié avec Malekith, un ennemi de Thor, et réalise des opérations minières sur les planètes conquises, utilisant les habitants vaincus comme autant d’esclaves pour alimenter leurs immenses et monstrueuses mines.
Dénué du moindre scrupule, la Roxxon s’est très largement diversifiée, et est désormais dans l’énergie, que ce soit l’extraction de pétrole, le gaz de schiste, l’énergie solaire, ou l’énergie atomique. Agger est un homme avare et ambitieux, extrêmement riche, et qui ne veut qu’une seule chose : de l’or, de l’or, et encore plus d’or !