The Multiversity

[Mystique]

Voilà, un de moins encore, même si Balalaïka prenait de l'avance, elle devait laisser Shayne en faire autant et rattraper son retard. Sans forcément en faire deux ou trois en même temps même si, la chute d'un lustre sous trois personnes, ça pouvait arriver... Après, rien ne garantis qu'ils seraient bel et bien morts ? Blessés, voir mortellement blessé, mais pas forcement mort. Enfin, elle la laissera faire cela comme elle le voudrait. De son côté, Mystique prenait place dans un fauteuil, une vodka à la main, évidemment, à observer tour à tour les autres pendant que Shayne la massait, non sans que cela déplaise à certaines personnes. Un Russe de base, ça peut faire peur d'un simple regard, alors blessée de guerre, plus le fait qu'elle avait une place haute à Hotel Moscow sans pour autant être à leur tête, disons que blaguer avec elle, c'était jouer à la roulette russe, mais avec un automatique...

Tandis qu'un des blaireaux venait dire que Shayne ne communiquait pas en langage des signes, elle tentait de lui faire comprendre que c'était la version Américaine, mais Balalaïka dut intervenir pour le lui faire comprendre à ce débile. Peut-être même venait-il de signer son arrêt de mort ? Son erreur aura été de dire tout haut ses doutes sinon, ça aurait pu rallonger sa vie de quelques minutes ou heures. Enfin bon, elle n'allait pas lui voler sa cible non plus. Même si ce type était un des deux qui était anti-mutant, elle pouvait le lui laisser, elle, elle viserait la petite pute qui prend plaisir à chasser les mutants comme du gibier... Déjà qu'elle n'aimait pas ce divertissement de bourge débile, chasser dans leur domaine... de base, la chasse était une idée à la con, si ce n'est pour nourrir sa famille, mais juste tuer et empailler une tête... pff, faut vraiment avoir deux de QI pour trouver ça amusant ! Cherchant dans sa poche de veste, elle ouvrit sa boite à cigare... vide. Elle le montrait à Shayne, lui faisant comprendre qu'elle devait aller lui en chercher, ce qui servira d'excuse pour aller se faire plaisir.

Et le binôme alors ? C'était sa domestique, non ? Puis qui irait la soupçonner ! Muette et sourde, puis ce n'est pas comme si c'était une fille comme elle ou l'autre athlète, elle pouvait rien faire ! Puis si quelqu'un se plaignait, elle braquait son regard sur lui ou elle, en demandant s'il/elle préférait aller les lui chercher... seul, dans un endroit où un tueur rodait. Preuve de prudence quand même, elle sortie un énorme couteau, le genre qui avait fait couler bien du sang en temps de guerre pour le lui coller entre les pattes, de force ! Cela montrait aussi qu'avec une telle arme entre les mains, elle n'était déjà pas à l'aise, on croirait presque que le couteau était aussi lourd qu'elle ! La voir ainsi devait bien faire comprendre que face à une mouche, c'est la mouche qui va la cogner contre tout les murs ! Elle reprenait son couteau, lui lançant un regard froid pour qu'elle se dépêche d'aller lui chercher une boite de cigare dans ses affaires... mais aussi se faire plaisir.

Seule avec eux, personne n'osait la contredire. Elle avait donné une excuse à Shayne, elle avait montré que la pauvre fille serait incapable de tuer, à voir comment elle allait gérer cela de son côté ? Surprise...

[Jeannie]

Jeannie incarne:



Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize (sous apparence d'emprunt).

Où en étais-je dans mon plan diabolique? Ah oui. Un accident de lustre. Il ne va tuer personne, non. Je veux juste leur faire bien peur… Dans un bruit assourdissant, un des lustres s’écrase sur le plancher. Le militaire de pacotille a des coupures superficielles et la pouffiasse millionnaire laisse entendre un cri strident à vous éclater les tympans. Elle se prend un coup sur la gueule de la part du mercenaire, pour la peine. On voit que la sportive a réellement des aptitudes, elle a esquivé la menace comme une championne. Évidemment, monsieur média et le prêtre chanteur n’ont rien entendu. Une observation sommaire révélera que la chaine semble avoir été rongée par quelque chose, un acide, peut-être… Qu’ils se perdent en conjecture. C’est une simple diversion. Ils pensent que l’assassin a réussi à se cacher dans la pièce et se livrer à ce sabotage.

Je m’arrange pour rester hors de vue des caméras car cette fois, je ne veux pas que l’on puisse confirmer les dires de l’ecclésiastique. J’attends que monsieur médias soit dans la cuisine et que le religieux aille chercher… Quelque chose… Dans l’espace garde-manger. C’est le moment parfait pour l’attaquer par surprise. Il se fait donc attaquer par son binôme, avec un couteau de cuisine. Le même couteau de cuisine qui comme par hasard va se retrouver avec ses empreintes dessus. Oh je doute que quiconque soit équipé avec ce genre de matériel. Je dis juste que si dans la reconstitution des événements la police s’en mêle… C’est ce qu’ils vont trouver. En fait… C’est encore mieux que ce que je pensais. Le prêtre arrive à me désarmer et je prends la fuite… Dans la cuisine, bien entendu. Quand monsieur médias se retourne en entendant du bruit, il ne me voit pas. Donc, que fait-il, dites-moi?

Il ramasse un couteau, prêt à se défendre. Pour lui, la première arme qui lui tombe sous la main. Pour mon pion, la preuve que c’était ce salopard et que c’était prémédité. Est-ce que vous avez déjà vu deux types se battre à coups de couteau, sans un, savoir vraiment s’en servir et deux, sans vraiment avoir les couilles pour tuer? Tout ce boucan va attirer de l’attention, bien sûr, à commencer par moi qui m’avance prudemment pour voir ce qui se passe. Oh et en passant, si on consulte les caméras… Quelles caméras? Car à ce stade-ci des choses, nos victimes ne savent pas encore que la salle de surveillance a été sabotée. Comme nous sommes arrivées d’avance, Balalaïka et moi, j’ai eu le temps de m’amuser un peu et de préparer diverses surprises pour faire augmenter la tension. Toute bonne mise en scène se doit d’être préparée avec soin, après tout… Tout fonctionne comme prévu.

C’est le militaire qui tombe sur moi en premier et il me met en joue pensant que j’avais une arme mais quand il voit que c’est la boite de cigares, il se désintéresse de moi pour se ruer dans la cuisine et tenter de séparer les deux imbéciles. Ah ils sont dans un sale état, c’est sûr. Pas mortellement blessés mais… Disons que de tenter d’avoir toute l’histoire… Un accuse l’autre de l’avoir attaqué. Et ils ont techniquement tous les deux raisons. Juste que bon, en vérité, j’ai lancé le bal. Pour bien montrer qu’elle n’en a rien a cirer des imbéciles, Balalaïka m’attrape par le col et me soulève du sol de quelques centimètres. J’hoche la tête frénétiquement, de grands oui, en lui tendant la boite de cigares. Elle devient malcommode quand elle n’a pas ses cigares… Oh elle sait pertinemment que c’est mon travail. C’est le genre de chaos que j’adore semer, voyez-vous… Quoi? Qui n’aime pas jouer?

C’est leur vie qui est en jeu, pas la mienne…

[Mystique]

Le petit jeu continuait comme prévu même si BalalaIka avait une petite avance sur le nombre de victimes, elle laissait donc à Shayne une ouverture pour faire un ou deux meurtres même si avant de disparaître, le lustre se mettait à tomber, blessant que superficiellement quelques personnes. Rien d'anormal quand on voyait que le bout était rongé par un acide. Le meurtrier à donc fait son office en sachant où ils seraient cachés... du moins, c'est ce que se disait tout le monde, Mystique savait très bien qu'une capsule avait été placé là et qu'elle a finie par se dissoudre il y a peu de temps pour tomber a un moment où la tension ne faisait que grimper. Après cet étrange accident, voilà que les autres partaient comme prévues pour se chercher de quoi manger, laissant à Shayne tout le loisir d'agir. 

Pendant que de son coté, elle faisait monter la tension, Balalaïka attendait avec les autres, observant avec attention miss fortune... Celle qui aime tant chasser les mutants comme du gibier... Comment lui faire payer ? Un crime similaire, lui disant de fuir pour sauver sa vie et lui coller une balle dans le dos ? Non, elle devait se montrer sous son vrai jour pour que sa mort la fasse encore plus souffrir. Mais pour ça, elle devait être dans les dernières à crever, sachant qu'elle était aussi la plus paniqué du groupe pour le moment. Va falloir faire en sorte qu'elle ne crève pas de panique entre temps. Les autres intéressaient peu Mystique pour le moment, ils y passeront, certes, mais elle voulait se faire la petite anti-mutant... Si Shayne se fait le type des médias, autant qu'elle ai celle-ci, cela comptait beaucoup pour elle, toute sa vie a toujours été menacer par ce genre de débile incapable de comprendre l'évolution. Il serait devenu mutant entre temps, il n'aurait pas ce genre de discours ! Idem pour elle... Cela serait quand même drôle de les faire devenir ce qu'ils détestent le plus au monde...

Mais pas le temps pour ça, des bruits, des cris, tout ça commençait à se faire entendre et en se dirigeant là-bas, ils croisèrent Shayne, d'abord tenue en joue par le militaire avant qu'il ne s'écarte. Mystique en profite pour récupérer sa boite à cigare avant qu'ils n'arrivent en cuisine, voyant les deux s'accuser que l'autre tentaient de les zigouiller. Mystique s'attendait à en voir un mort au moins. Shayne aimait un peu trop jouer avec la nourriture, semble-t-il... Bref, ça se battait, on aurait dit deux chiens en train de s'aboyer dessus. Mystique en pris un pour le tirer en arrière, commençant à remettre tout ça dans le droit chemin.

« Vos gueules !!! On vous laisse deux minutes et voilà ce qui se passe ?! Prochain problème, vous ou un autre, je l'enferme à l'opposé de nous ! Tueur ou pas tueur qui se balade, je m'en fous ! »

Bien sûr, son idée plaisait dans le sens ou ça faisait une proie/menace éloignée d'eux, mais dans un sens si c'était une personne visée qui allait être enfermé, forcément qu'il allait être contre. Mais bon, à défaut d'avoir des couilles – quoique Mystique pouvait facilement régler ce souci d'organe – elle prouvait qu'elle en avait plus que les autres. Après cela, elle cherchait quand même à savoir ce qui se passait ici... L'un à été attaqué par l'autre puis en le fuyant, c'était l'agressé qui devenait agresseur...

« C'est possible qu'après le poison, il y ai un gaz hallucinogène ? »

Dit-elle en levant les yeux en quête d'une petite fumée, d'une odeur, mais non. Il y avait toujours l'optique des caméras bien qu'actuellement, elles n'aient rien vue. Mais bon, ayant déjà vu un faux mort en agresser une autre, on sait que l'on ne peut se fier aux images. Alors, vraie agression, hallucination, un caméléon dans le château ? Les paris sont ouverts. Balalaïka allumait de nouveau un cigare en observant le groupe.

« On a trop traîné à être raisonnable, on part à la chasse. »

Mais pas la chasse de film d'horreur ou tout le monde se sépare, non, la vraie chasse, tous ensemble. Alors oui, tout le monde n'avait pas une arme à feu sur lui, mais un tisonnier ou autre pouvait suffire. Et puis Mystique ne proposait pas ça au hasard, car comme un film d'horreur, le groupe va vite rétrécir, certains sont des pièges pur et simple, d'autres ont juste pour but de séparer le groupe afin de pouvoir frapper dans l'ombre sans que les autres regardent. Au moins, son idée emballait le GI Joe Russe et l'athlète, le reste... c'était mitigé. Alors fini de se tourner les pouces, allons à la chasse au tueur... sachant que les deux loups étaient déjà avec les brebis... c'est ballot hein !

[Jeannie]

Jeannie incarne:



Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize (sous apparence d'emprunt).

J’aime manipuler mes proies comme je le fais, faire grimper la tension, la pression et quand ça explose, c’est spectaculaire. Monsieur médias ne le sait pas encore mais sa fin est très proche. Sa « victime » n’a pas apprécié de se faire attaquer et est prête à tuer. Nous sommes de retour au salon quand Balalaïka annonce que la chasse est ouverte. Évidemment que tous ne sont pas enchantés et pendant un court débat pour savoir si c’est la meilleure idée, nous entendons tout un raffut parce que monsieur religion vient de battre à mort avec une de ces antiquités à tubes cathodiques qu’on appelle télévision monsieur médias. Symbolique à souhait, j’adore. Et parfait pour une pourriture dans son genre. Oh d’accord, ce n’est pas « tu paies d’être un salopard anti mutants » mais pour une revanche sur les esprits qu’il a empoisonnés et les personnes qu’il a poussé à la mort…

À mes yeux c’est juste parfait. Un de moins. Oh et pourquoi ne pas se faire plaisir? Un deuxième! Un deuxième! Le mercenaire attrape le religieux par le col et commence à le cogner contre le mur en le traitant d’imbécile, comme quoi il n’y a pas besoin de tueur pour faire le travail si des gens comme lui le font de leur propre initiative. Il le lâche et l’autre se laisse tomber en position assise au sol en demandant de quel droit l’autre l’a malmené ainsi. Je suis un serviteur de Dieu, lui seul peut me punir, crache-t-il. Ah c’est marrant qu’il le mentionne parce que s’il avait regardé attentivement, il se serait rendu compte qu’il est sous un crucifix géant accroché au mur. Évidemment, il est fermement fixé au mur, aucun risque qu’il se détache de lui-même. Mais s’il a un peu d’aide… On pourra toujours dire que c’est à cause du mercenaire quand il l’a cogné contre le mur. Plausible, après tout.

Dans un spectaculaire bruit de melon qui éclate, le crucifix géant termine sa chute en pulvérisant le crâne de monsieur religion. C’en est trop pour miss millions qui fuit en hurlant comme une possédée. Forcément, si plus personne ne la surveille… Mais faisons un petit bilan, voulez-vous? Qui sont nos morts? Zofia Topolova, miss top modèle. Boris Gradenko, monsieur pollution. Yuri Bronislav, monsieur politique. Gregor Kukov, monsieur médias. Georgi Zelinsky, monsieur religion. Oleg Zelenkov, monsieur mafia. Ça noud fait donc six morts. Donc il reste Vladimir Volkov, monsieur militaire, qui est bien certain de son alliance avec Nikolai Kosygin, monsieur mercenaire. Briser ces deux-là risque d’être un défi. Dasha Agonsakaya, miss olympiques, qui semble vouloir se rapprocher de Balalaïka pour sa survie. Il me semble que j’oublie quelqu’un… Voyons…

Ah oui. Et enfin, Zhana Fedorovich, miss million, probablement rendu complètement folle par le stress et autant de morts en si peu de temps. Elle ne pense plus de façon rationnelle mais comme un animal qui se fait traquer par un prédateur. Ce qui est amusant car c’est précisément ce qui se passe. Elle ne le sait pas, bien entendu, nous sommes toujours sur la théorie du tueur qui en veut à tout ce beau monde et une partie de la pièce réagit au quart de tour en pointant son arme vers le téléphone qui vient de sonner. Un vieux téléphone à cadran, rien de ces trucs modernes. Tout le monde s’approche prudemment et c’est monsieur militaire qui répond. S’ils avaient porté attention, ils se seraient aperçus que je leur ai faussé compagnie. Imitant la voix du banquier qui les a conviés ici et qui est déjà hors de l’équation, je leur demande si tout va bien, s’ils profitent de leur séjour ici…

Provocations d’un tueur ou coïncidence fortuite?

[Mystique]

Telle une chute de domino, tout s'enchaîne si vite le temps de lancer leur chasse que, fidèle à leur job, l'un d'eux fini par reproduire la scène de Poltergeist avec la petite fille qui rentre dans la tv sauf que là, eh bien ça ne débouchait sur aucun autre monde. Quoi que dans un sens, le type avait rejoint le monde des morts, donc... une demie-vérité donc. Sur leur chemin, voilà que de nouvelles tension remonte à la surface et c'est entre la religion et le mercenaire et, manquant de force, il fut repoussé contre un mur, « assez fort » pour que la grande croix lui tombe dessus. À ce tarif-là, on se croirait presque dans un film d'horreur ! Tant de symbolique ! Malheureusement, sa future proie avait pris la fuite, elle pouvait courir la miss plein de fric, Balalaïka lui réservait une mort de ses mains... Mystique avait beau ne pas avoir la même fibre patriotique que Magneto concernant les mutants, eux, l'acceptaient, quand elle ne cherchait pas à les trahir. Vivre dans les années soixante comme mutante n'était pas simple – comme aujourd’hui – mais quand en plus on est en couple avec une autre femme, c'était très mal vue. Heureusement, cela a un peu changé de nos jours, sans être totalement accepté, les mœurs ont changé. Mais vu qu'elle et sa famille ou ses amis, peu importe, cherchait à tuer les mutants pour le plaisir de la chasse, elle comptait bien les venger...

L'athlète semble se joindre à son groupe, entre femmes, vaut mieux se serrer les coudes... jusqu'à sa mort du moins car les deux gros bras se la jouaient groupe aussi. Bon, leurs prochaines cibles sont toutes trouvées ! Même si entre temps, un vieux téléphone se mit à sonner, le banquier semblait au bout du fil. Le tueur ou un hasard ? Les paris sont ouverts ! Le militaire avait beau vite perdre patience pour savoir si cet endroit était un piège, comment sortir, bref, le genre de phrase que tout le monde se posait, mais il finit par raccrocher, plus énervée que jamais en disant que ça avait couper...

« Bon, récapitulons... on est n'est plus beaucoup, il y a l'autre pimbêche qui a fuit, elle risque d'être une proie facile... Reste à savoir si on a un moyen de s'en tirer ou si ce connard veut tous nous voir mort ? »

Après tout, peut-être comptait-il laisser le dernier membre partir comme s'il avait « gagné » en quelque sorte ? Ou bien était-ce une sorte de revanche, ne sait-on jamais, une personne que tout le monde avait déjà croisé dans sa vie, mais qui lui avait marché dessus tôt ou tard et ici, c'était son lieu de vengeance ? Toutes les théories sont possibles et comme Mystique avait occupé leur esprit, Shayne était de retour. Vu l'endroit où elles se trouvaient, il y avait un piège non loin, derrière une des portes. Un main sous le menton, son autre bras sous sa poitrine, elle activa le piège, laissant entendre un bruit derrière la porte. Une chute de quelque chose. Un chat se trouvait dedans ? Le tueur était caché là ? Pas le temps de réfléchir, le militaire voulait montrer qui avait les plus grosses testicules ici et ouvrait la porte en grand, arme à la main, prêt à se jeter sur la source du bruit. Cela avait juste enclenché le piège et un coup de fusil le vit voler en arrière, un joli trou rouge sanguinolent en plein milieu du torse.

La porte ouverte, ce n'était qu'une remise. Un fusil braqué sur la porte, un mécanisme assez simpliste de fil et de crochet montrait qu'en ouvrant la porte, le coup allait partir tout seul, bien sûr, le piège fonctionnait une seule fois, sauf si on arme à nouveau le fusil. Cela pourrait toujours leur faire une arme en plus. Tandis que le militaire époustouflait en juron ou en prière, il était évident qu'il allait y rester et que sa vie se jouait en quelques secondes... une minute avec de la chance...

« Donc, un piège... Si d'autres pièces sont comme ça, j'en connais une qui va y rester... »

Balalaïka semblait peu enclin à aller la chercher, elle avait bien dit de rester groupé mais bon, elle était sa proie ! Elle n'avait pas intérêt à mourir d'une stupide chute dans l'escalier celle-là ! Du coup, le groupe de grand homme mâle dominant ne comptait plus qu'un seul membre... Comptait-il les trahir, se serrer les coudes... Tout reste possible.

[Jeannie]

Jeannie incarne:



Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize (sous apparence d'emprunt).

Le jeu continue, sadique et impitoyable. C’est ce qu’il faut, non? Moins ils ont de temps pour penser, le mieux c’est. Et j’ai déjà une excellente idée pour se débarrasser du mercenaire. S’il aime tant l’argent, pourquoi ce n’est pas l’argent qui le tue? Ce serait drôle, non? J’ai quelque chose de prévu, ne vous en faites pas. Là dans le moment, presque tous les survivants gravitent autour de Balalaïka. Ah je vous entends tout de suite. Mais Shayne! Shayne! S’il ne vous arrive rien à toi et à ton amie, vos victimes vont se méfier, non? C’est une possibilité… Et je n’ai jamais dit qu’il n’allait pas m’arriver un accident, en fait. Soyons sérieux. À ce stade-ci des choses, tout le monde suspecte tout le monde. Oui, même la jeune femme inoffensive qui reste toujours près de la mafieuse. Il faut donc… Comment dire… Changer la donne? Et voici comment je vais faire la chose.

Quand nous nous promenons dans cette vaste réplique du palais d’hiver, évidemment il y a des rampes un peu partout pour empêcher que les gens ne se cassent la gueule en tombant ou fassent une chute mortelle. Depuis que nos victimes sont arrivées, je fais toujours la même chose. Quand il y a une accalmie, je m’approche d’une rampe, je m’appuie sur cette dernière et je regarde en contrebas. Un geste inoffensif que des milliers de personnes font au travers le monde. Pratiquement un geste du quotidien. Un geste qui devient prévisible. Un piège de plus pour le tueur. Et évidemment, s’il me vise moi, c’est un deux pour un car Balalaïka ne me laissera pas seule face au danger. Observez bien la technique utilisée pour dissiper toute suspicion. Je m’approche de la rampe et je m’appuie dessus. Cette dernière, qui a été sabotée, m’entraine vers l’avant. Et n’oubliez pas que je suis muette. Donc…

Je ne peux pas crier. Le groupe se serait aperçu de la tragédie en entendant l’impact. Mais Balalïka, qui s’est retournée pour s’assurer que je suive le groupe, a vu la scène en même temps que les autres qui se sont retournés en même temps qu’elle. Ils sont trois à se ruer pour me sauver mais Balalaïka les prend de vitesse et elle se « blesse à l’épaule », en m’attrapant avant que je sois hors de portée. Une fausse blessure, bien entendu, pour qu’ils la sous-estime, pour qu’ils pensent qu’elle est tout aussi victime qu’eux. Et pour la première fois depuis que nous sommes arrivés, la mafieuse montrer un court moment de tendresse envers sa protégée avant que son regard ne devienne dur et glacé. Là c’est personnel. Le tueur s’en est pris à moi, après tout. Et c’est ainsi, mesdames et messieurs que nous ne sommes plus dans la liste des suspects. Et tout ce qu’il a fallu, dans l’absolu des absolus…

C’est une mise en scène des plus convaincantes. Oh et nous n’avions rien pratiqué à l’avance. Je lui ai dit ce que je comptais faire, pas quand je comptais le faire. Un mauvais timing et je foutais le camp en bas pour de vrai. Mais dans ce cas, j’aurais juste joué à la morte. Disons que je préfère rester « vivante ». Je ressors l’invitation de Balalaïka de ma poche et je lui demande par signe si elle pense que la fortune qui a été promise est réelle. Le mercenaire, qui jusque là avait été plus préoccupé par sa survie, se rappelle soudainement d’un beau paquet d’argent… Et il n’y a pas trente-six endroits où le fric peut être planqué. Qui veut parier qu’il nous fausse compagnie à la première occasion? Miss olympiques est à moi, miss millions à Balalaïka… On verra qui se charge du mercenaire. Le piège que je lui ai tendu ou nous? Il y a du poison sur tous les billets et c’est un sympathique poison de contact… Tu y touches et c’est trop tard…

[Mystique]

Mystique comptait bien se faire la petite peureuse perdue dans le palais, concernant les deux autres, elle pouvait les laisser à Shayne, déjà, elle avait un coup d'avance donc un des deux est forcément pour Shayne, quant au fait qu'elle se gardait la bourgeoise, elle pouvait du coup avoir l'autre aussi, comme ça elles seraient assez équitable. Mystique ne savait pas comment elle comptait avoir les deux autres ou un des deux le temps qu'elle sache que Mystique lui laissait ces deux-là, sa proie à elle était en train de courir dans le palais, se croyant en sécurité. Le groupe continuait son exploration en quête du tueur quand Shayne se penchait sur une des barricades piégé. Balalaïka était au courant, afin de ne pas faire de bêtise alors ce petit bruit avait atteint ses oreilles et en se retournant, elle se jetait sur le rebord, venant attraper Shayne avant qu'elle ne chute. L'athlète, consciente de vouloir Balalaïka dans sa poche la retenait pour pas tomber alors qu'elle remontait Shayne.

« Bordel... Mais fais gaffe, putain ! »

Elle pouvait crier, elle était sourde. Elle la gardait contre elle, rassurée, et même si elle s'était réellement blessée, Mystique avait un petit don pour guérir seule, pas aussi efficace que le Canadien aux griffes en adamantium, mais ça restait pratique. Reprenant leur route, gardant Shayne près d'elle maintenant, elle en profita pour sortir son billet et lui « parler » de la somme. La raison de leur venue ici et maintenant qu'ils étaient vachement moins nombreux, les parts seraient bien plus grosse. Balalaïka ignorait si en reparler allait motiver le dernier mec du groupe à aller compter les billets pendant que les autres tombent comme des mouches. Il faudrait se méfier de la bourgeoise, mais de un, elle avait assez de pognon, et de deux, elle devait plus penser à sauver son cul plutôt que se remplir les poches.

Elle ignorait quand il allait se barrer pour le pognon ? En les menaçant ? En discrétion ? Elles verront bien, mais pour le moment, il semblait toujours là. Elle savait que les billets étaient piégé donc elle n'irait pas y toucher. Mais pour le moment, leur route continuait, étant retourner au chaud entre les murs du palais, toujours en quête du « tueur ».

« Vous croyez qu'elle s'est faite avoir, l'autre débile ? »

Fallait bien discuter un peu et, sauf accident, c'est elle qui causera sa mort donc bon, elle savait qu'elle était en vie. Planqué dans un coin d'une pièce ou toujours en mouvement, elle l'ignorait, mais sa vie était entre ses mains !

[Jeannie]

Jeannie incarne:



Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize (sous apparence d'emprunt).

Ce qui devait arriver arriva. Nous arrivons dans un énième hall et nous nous rendons compte que monsieur mercenaire nous a faussé compagnie. C’est un peu après que Balalaïka ait posé sa question. Je ne peux pas répondre verbalement donc elle se moque un peu de ma réponse mais elle s’attend à une réponse des deux autres… Et comme elle obtient juste une réponse… Nous nous retournons pour savoir pourquoi l’autre ne répond pas. C’est là que nous remarquons qu’il nous a quitté pour la fortune et bientôt, très probablement, pour un monde meilleur. Ou pire. Je ne sais pas. Je ne suis jamais morte donc je ne peux pas dire que j’ai vérifié et je n’ai pas envie de tenter l’expérience non plus. Et honnêtement? Je m’en moque. Le but c’est qu’il meure. Ne sommes-nous pas ici pour ça, à la base? S’assurer que dix spécimens de merde humaine trouvent la mort en ces lieux?

Moi je le fais uniquement pour tuer l’ennui. Si mon amie veut le faire par convictions, ça la regarde entièrement. Chacun son truc et dans mon cas, j’aime me dire que c’est en lien avec ma philosophie. Le chaos et l’entropie qui viennent rebrasser les cartes au détriment de ceux qui pensent avoir une main gagnante. J’adore. Donc évidemment, le fait qu’un autre membre se soit séparé du groupe ne plait que moyennement à notre victime qui ne sait pas encore que nous avons tout orchestré. Il nous a probablement abandonné pour l’argent, dit-elle inutilement. Bien sûr qu’il nous a faussé compagnie pour l’argent. Quoi d’autre? C’est un mercenaire, pas une âme charitable. Je ne peux rien dire mais je lève les yeux au ciel l’air de dire : tu viens juste de t’en rendre compte ou quoi?  Thanks, Captain Obvious! Arrête de me regarder comme ça qu’elle me dit… En oubliant que je suis sourde.

La question, par contre, c’est comment permettre à Balalaïka de quitter le groupe pour se mettre en chasse. C’est une prédatrice et si elle tue miss millions devant nous… Cela pourrait prématurément révéler le pot aux roses à miss olympiques. Oui, à ce stade-ci des choses, ils sont tous morts de toute façon, dans l’immédiat ou très bientôt mais c’est le principe de base, quoi. Réutiliser le cliché du cri dans la nuit? Non… On l’a déjà fait, ce serait juste suspect. Il n’y a aucune bonne raison de se séparer… Alors il faudrait que quelque chose force cette séparation. Mais comment, telle est la question. J’ai bien ma petite idée. Au carrefour suivant, et non, ce n’était pas prévu et Balalaïka m’en voudra plus tard, explosion de fumigène suivi d’un bruit fait pour désorienter. Enfin. Pour elle et moi, fumée seulement. Pour miss olympiques, la totale. Quoi? C’est elle la méchante après tout.

Et dans la panique, nous aurons pris un corridor différent en tentant d’échapper à ce bordel. Je ne peux pas appeler à l’aide donc elle finit par me trouver en train de tousser à quatre pattes, faible et vulnérable. Le temps que tout se dissipe, Balalaïka a disparu. Là elle a la chance qu’il lui fallait pour aller s’amuser un peu. Moi? Je vais attendre encore un peu avant de m’occuper de miss olympiques. Voir ce qu’elle compte faire. Je suis curieuse. Elle a tendance à servir uniquement es propres intérêts donc… Quels seront ses intérêts, prochainement? Si elle se retrouve avec la pauvre sourde et muette incapable de se battre? Fardeau ou opportunité en or pour elle? Pour le moment, personne ne sait. Mais… Je serai prête à intervenir si elle veut faire quelque chose de stupide. Quant à monsieur mercenaire, je paries qu’il doit avoir trouvé l’argent et qu’il est mort à l’heure qu’il est. Il faudra aller vérifier…

[Mystique]

Seule avec sa complice et une des dernières victimes encore en vie, Balalaïka avance en étant faussement sur ses gardes. Il ne peut plus rien d'arriver d'affreux maintenant, c'était elles derrière tout ça après tout ! Toujours dans son rôle, elle ignore pratiquement les questions dans son dos, seul dégoutter le coupable lui importait. Au détour d'un couloir, des fumigènes ? Un coup de Shayne dans son dos ? Peu importe, elle en profite pour fuir, et retrouver sa proie ! Loin des deux autres, elle sort un petit écran indiquant à combien de mètres était sa proie. Elle comptait jouer avec ! Elle chasse les mutants avec sa famille, les mutants sont des monstres pour eux, alors ? Elle allait être ce monstre. Mystique prenait donc l'apparence de miss fortune, elle savait qu'elle était cachée dans une des chambres dans le coin, elle savait parfaitement où. Sans un bruit, elle s'emparait d'une des armes caché dans le coin. Quelques carreaux et surtout, une arbalète. La chasse est ouverte.

Ouvrant calmement la porte, elle savait qu'elle était ici et, malgré son apparence, elle parlait encore avec la voix de Balalaïka.

« Sort d'ici, on a attrapé le monstre. »

Bien que craintive, son regard était soulagé avant qu'elle ne remarque qu'elle se faisait face. Son sourire s'étirait, elle était elle. Elle était un monstre, c'était elle et sa famille les monstres, pas les mutants. Bien qu'elle tenait son arme, miss fortune quitta la chambre en hurlant, bousculant Mystique. Oui, elle s'était laissé faire pour qu'elle se barre et elle, puisse chasser. L'idéal dans ce vieux château, c'étaient les grands couloirs bien droits. Mystique se tenait au milieu, visait, tirait. Certes, elle n'avait pas la précision du Punisher ou de Bulleyes, mais elle pouvait avoir cette pimbêche facilement, elle tirait exprès à côté pour ajouter de la tension.

« Alors, pourquoi tu cours ? Tu adores jouer à ça d'habitude ! »

Mystique parlait avec la voix de la pimbêche, le ton était joyeux et amusé, au prochain virage, elle allait l'avoir. Se posant encore au milieu, elle tira, la flèche se logeait dans son bras gauche, elle avait sûrement touché son muscle. Elle allait souffrir, couiner, mais pas en mourir. Malgré une perte d'équilibre, elle reprenait sa course sans tomber. La mutante rechargeait, s'amusant avec elle. Face aux quelques gouttes par terre, elle glissa son index et son majeur dedans, lapant le liquide rouge sur ses doigts, tel un chasseur. Malgré ses cris de panique, elle continuait de courir et cette fois, Mystique avait légèrement raté, le carreau avait frôler sa cuisse. Ça devait faire mal, mais moins que de l'avoir planté dedans. Elle la chassait encore, venant cette fois ne pas rater son coup, la flèche se logeant sans mal dans son muscle, la faisant tombé au sol. La proie ne pouvait plus courir. Elle armait à nouveau son arbalète, approchant d'elle avec un grand sourire.

« Pourquoi tu ne souris pas ? Regarde, moi, je souris ! Je chasse les monstres, c'est rigolo, non ? Oh ? Tu ne me reconnais pas ? Pourtant, je suis bien un monstre, non ? Ha mais je sais... Tu es le monstre, et tu te vois donc tu ne comprends pas... Mais si je me change ? »

En un tour de main, elle prenait l'apparence de son père, un russe dans la cinquantaine, une fausse allure de Poutine mais le même ton sévère sur le visage. Puis elle pris l'apparence de son frère ainée, puis, re-elle.

« Tu vois ? J'ai plusieurs masques de monstre. Tu te rends compte ? Tu te serais comporté comme une docile poupée russe, loin de la chasse, encore moins celle des mutants, tu serais tranquillement chez toi, à boire un thé ou parler avec tes amies... il suffit d'une erreur pour que ta vie change... Mais ne t'inquiète pas, te tuer n'élimineras pas la racine... Je te promets que ta famille tueuse de mutant de rejoindra bientôt... »

Mystique ignorait ses larmes, ses supplications et tira. La flèche transperça sa bouche, passant le menton pour se loger dans sa gorge. Ouh... ça devait être douloureux et lent comme mort... Tant mieux. Mystique pris son portable, venant prendre une photo avec sa sœur jumelle, qui perdait peu à peu la vie à côté de sa sœur jumelle, plus souriante que jamais ! Elle posa le portable qui venait de prendre la photo près de son corps. Shayne avait fini avec sa proie ? Elle allait vite le savoir, tandis que l'arbalète tombait au sol pendant que Balalaïka quittait la scène de crime. La chasse était finie pour Mystique, sauf si Shayne avait besoin d'aide face à l’athlète, mais ce serait étonnant !

[Jeannie]

Jeannie incarne:



Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize (sous apparence d'emprunt).

Il est tant d’entamer le dernier acte de cette majestueuse pièce de théâtre dans laquelle nous jouons. Monsieur mercenaire est mort, j’en suis convaincue. De toute façon, il ne peut pas ressortir de la pièce dans laquelle il est entré, elle ne s’ouvre que de l’extérieur. S’il est encore vivant… Il sera complètement piégé. Car si la pièce ressemble aux autres pièces, s’il arrache la tapisserie des murs, il tombera sur les parois blindées d’une chambre forte. Comment disent-ils déjà? Ah oui. Échec et mat. Bien entendu, pour ma dernière victime, je nous ai amené dans une pièce insonorisée comme ça Balalaïka va pouvoir chasser en toute tranquillité et sans interférence. On dit que ce sont les situations de vie ou de mort qui font ressortir le pire des gens. La façade de miss olympiques tombe enfin. Non contente de doper les plus forts qu’elle, elle aime s’en prendre aux plus faibles.

Le seul petit problème… C’est que dans cette pièce, ce n’est pas moi la plus faible. Elle me pousse vers le lit, bien décidée à abuser de moi. Soudainement, elle a l’impression que ses mouvements sont dans du goudron ou de la mélasse. Lents. Lourds. Difficiles à faire. Est-ce que la célèbre athlète olympique aurait du mal à bouger? On ne s’est pas assez échauffé, que je lui demande d’un ton qui ne dissimule en rien malice et cruauté. Elle me regarde sans comprendre avant de dire stupidement : tu peux parler? Et écouter aussi, oui, que je lui réponds. Félicitations, tu es la dernière de la liste à mourir. Elle me regarde sans comprendre et je la mets dans la confidence. Comment nous avons orchestré toute l’affaire, pourquoi chacun d’entre eux a été choisi et comment nous avons amené le plan à sa complétion. Elle est horrifiée. Elle veut fuir mais on dirait que ses jambes sont en plomb.

C’est donc elle que je pousse sur le lit. Elle est vulnérable. Sans défense. Exactement ce qu’elle déteste et méprise. Si je t’avais laissé faire, tu aurais abusé de moi, fis-je remarquer, avant de sortir du tiroir de la commode une sorte de trousse médicale, plusieurs flacons et une seringue. Qu’est-ce que tu vas me faire, qu’elle me demande. Comme tu aimes doper ceux qui sont meilleurs que toi, je me suis dit que ce serait amusant de te rendre la pareille. Elle supplie. Évidemment. Quand la partie est perdue, quand il est trop tard, c’est le moment qu’ils choisissent pour demander pardon. Mais il n’y aura pas de pardon. Comptes toi chanceuse, que je lui dis. Ce sera sans douleur, quelque chose que certains de nos pions n’ont pas eu comme luxe. Et sans plus de cérémonie, après avoir mélangé plusieurs produits dopants ensemble et y avoir ajouté ma touche personnelle, une belle injection.

Elle va avoir l’impression de courir tout un marathon en étant complètement immobile et éventuellement, hop, le cœur qui lâche et la voilà partit pour l’autre monde! Je lui mets une belle médaille d’or autour du cou, je lui fais un clin d’œil et la dernière chose qu’elle voit, c’est moi qui coche la dernière case d’une liste. Je referme la porte derrière moi et je vais rejoindre Balalaïka. En fait, je lui saute carrément dans les bras en lui demandant si elle s’est ennuyée de moi avant de redevenir plus sérieuse. Bon. Notre travail ici est accompli. On met le feu à tout ce bordel, on le fait exploser ou on s’en tient au plan et on fait venir les autorités? Parce que bon, je me dis, des fois que tout d’un coup ils auraient quelqu’un avec une cervelle, un super héros pas trop nul et qu’il commencerait à vouloir interférer dans nos affaires? Tandis que si on fait tout exploser, ce qui serait ma technique de choix…

« J’espère que tu t’es amusée autant que moi. Si tu avais pu voir sa tête quand elle m’a entendu parler! Épique. J’ai une autre super idée! Si tu m’invitais au restaurant pour Célébrer tout ça? Ça ne te donne pas faim toi, le travail bien fait? Parce que moi oui en tout cas! La bonne nouvelle c’est que je ne suis plus ennuyée là.  On devrait faire ça plus souvent, la chasse aux parasites. C’était trop… Cool. Faute de meilleur terme. »

[Mystique]

Voilà une bonne chose de faite, elle avait éliminé une chasseuse de mutant, Shayne avait sûrement terminé elle aussi de son côté. Mystique ne tardait pas à la voir revenir, tout sourire, lui sautant littéralement dans les bras ! La voir si guillerette, ça prouvait que son petit meurtre s'était bien passé au moins, sur ça, Mystique n'avait pas le moindre doute.

« Chuuuuuuut... »

Dit-elle en plaçant son index sur ses lèvres. Pour une fois, elle semblait sourire, presque tendrement, mais de façon... Russe. Donc il restait une pointe de fierté.

« Tu parles trop. Soit, je ne suis pas contre un petit restaurant, ça creuse mine de rien ! Pour ce qui est de voir sa réaction, tu oublies qu'on contrôle les caméras. Là-bas, ils n'ont rien enregistré, mais à notre époque, c'est si simple de détourner des images, je les ai stockées sur mon portable. Quant à une prochaine chasse... Pourquoi pas, mais allons déjà digérer celle-ci. »

Tandis que le château devenait peu à peu une véritable explosion ne laissant aucune trace, aucun indice, si ce n'est peut-être avec de la chance et beaucoup de fouille après, quelques fragments d'os ici et là, mais bon, quand ça arrivera, elles seront tellement loin de tout !

« Me concernant, vue que cette pimbêche adorait la chasse, je l'ai moi aussi chasser, à l'arbalète. Elle courait, elle a dû esquiver un ou deux tirs, mais il faut bien jouer avec le gibier. Mais pour finir, le dernier carreau à traverser autant sa bouche que sa gorge ! Et toi alors, comment notre miss olympique est morte ? »

Tandis que le jet privé de Balalaïka ne tarderait pas à arriver, il faudrait aussi choisir le restaurant, le type de restaurant, bref, de quoi passer un bon repas en sa compagnie ! Elle lui a offert une bonne séance mine de rien, autant lui renvoyer la pareille, non ?

[Jeannie]

Jeannie incarne:



Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize (sous apparence d'emprunt).

« Tu me dis que je parle trop et tu veux que je te racontes? Pour commencer, je savais qu’elle aimait s’en prendre à plus faible qu’elle. Tant que tu étais dans les parages, elle n’allait rien tenter mais l’occasion était trop belle. Sourde. Muette. Et si faible… J’ai bien joué mon rôle. Elle a vu une proie facile. Et pour éviter que je la dénonce, par signes, rien de plus simple que de m’étouffer avec un oreiller, non? Mais…

Soudainement ses mouvements sont devenus lourds et lents. Elle a commencé à se demander ce qui se passait avant que je ne commence à lui parler… Et à lui faire comprendre qui avait vraiment le rôle de prédatrice dans cette pièce. Elle a compris bien trop tard le danger. Trop tard qu’elle allait devenir la dernière victime de notre petit jeu. Trop tard… Désolée, désolée, c’était tellement… Délicieux, toute cette peur, ce désespoir!

Alors qu’elle était à ma merci, j’ai sorti d’un tiroir ses propres armes. Les produits dopants qu’elle avait utilisé sur ses rivaux et j’en ai fait un superbe cocktail qui allait lui donner une mort digne de ses manigances, digne des crimes dont elle s’était rendue coupable. Une belle injection, une médaille d’or autour du coup plus tard et la dernière chose qu’elle a vu de son vivant c’est moi cochant une case : notre dernière victime! Génial! »

On me dira que l’on ne devrait pas se réjouir de la mort d’autrui, que c’est inhumain. Je ne suis pas humaine donc… Je ne me sens pas concernée par ce commentaire. Et puis du reste, il existe de vrais monstres en ce monde et que je sache, un monstre n’ayant pas de droits… On peut difficilement m’accuser de quoi que ce soit, non? Ne cherchez pas à argumenter, j’ai raison et c’est tout. Évidemment que je suis super contente et que je déborde d’énergie. Chaos et entropie sont mes drogues de choix et nous avons semé pas mal de chaos aujourd’hui. Et comme je me sens d’humeur facétieuse, j’ai sauté dans les bras de Balalaïka mais je n’ai pas dit que j’avais reposé les pieds au sol. Transporte-moi, que je dis en riant. Je ne suis pas lourde et il paraitrait que la bonne humeur est contagieuse. En plus, je lui ai donné une super proie à chasser, elle peut bien se prêter au jeu.

Son jet privé ne tarde pas à arriver et nous pouvons regarder le brasier en contrebas. Cette réplique du palais d’hiver entièrement consumé par les flammes et anéanti par des explosions… J’en ai un frisson de plaisir. Détruire est si agréable. Bien sûr, il faut choisir le restaurant et j’ai trouvé : Café Pushkin, à Moscou, sans doute LE plus célèbre restaurant de toute la Russie! Je promets d’être sage et de ne pas causer de chaos autour de moi. HEY! Je sais bien me tenir… Quand j’en ai envie. Comme il n’y a personne à part nous ici, le pilote ne pouvant ni nous voir ni nous entendre, je commence à me demander à voir haute ce que je devrais porter pour aller dans un si célèbre et prestigieux établissement. Le truc c’est que je ne suis pas en train de décrire des vêtements comme tout le monde mais bien des apparences physiques. Quoi? Ce n’est pas un secret pour Balalaïka, ça!

« Est-ce que tu crois que je devrais être plus grande? Changer de cheveux aussi, peut-être. Je ne pense pas que la cicatrice sera bien vue. Ou le vernis sur mes ongles. Et mes vêtements sont bien trop communs. Est-ce que tu penses que ce serait bien d’y aller avec le classique cheveux noirs de jais et yeux vert émeraude ou on y va avec un peu de fantaisie… Trop de choix, Balalaïka, trop de choix! À moins que tu veuilles que je t’appelle autrement? Hum? »

[Mystique]

En chemin, Shayne lui racontait comment elle avait tué cette athlète qui profitait d'un instant pour s'en prendre aux plus faibles afin d'être sûr que la victoire sera sienne ! Elle avait bien achevé sa victime, ça, elle devait le reconnaître. Même si cette dernière restait accrocher à elle, demandant à être porté, Balalaïka soupirait, mais elle allait lui accorder ça. Cependant, elle n'allait pas être portée comme une douce princesse dans ses bras, non, sur son épaule ! Moins glamour, mais elle n'a pas préciser comment après tout. Apportez le colis à son jet, elles pouvaient mettre les voiles à Moscou, là où Shayne se demandait comment y aller ? Elle ne la croyait pas du genre à jouer sur les apparences ainsi. Puis franchement, vers avec Balalaïka, son tailleur sous sa veste militaire, le visage et le corps balafré, elle croyait quoi ? Bien sûr qu'elle sera moins visible qu'elle.

Tandis qu'elle s'apprêtait à fumer un nouveau cigare, Shayne finissait sa phrase étrangement. Un autre nom hein ? Soit elle savait, soit elle n'était pas assez idiote pour savoir que Balalaïka n'était qu'un surnom. Quelle parent donnerait le nom d'un instrument à sa fille. Son véritable nom était Sofiya Pavlovena, mais si elle parlait de son identité mutante, c'était littéralement jouer à la roulette russe. Elle voulait très bien en rire et ainsi va la vie ou bien elle pouvait sortir son arme. Même si c'était dangereux de tirer dans un avion. Son regard froid comme l'hiver le plus rude que la Russie n'ai connue, elle fixait Shyane, la pièce dans son esprit volait, tournant sur elle-même, décidant de ce qui allait se produire ensuite. Bonne ou mauvaise chose. Son regard si pâle venait dévoiler des yeux entièrement jaunes, laissant deviner que la Russe n'était pas humaine.

« Sofia, je t'autorise à m'appeler par mon vrai prénom. »

Ses yeux reprenaient leur couleur habituelle. Elle pouvait bien en dire plus sur elle, mais si les gros bras apprennent qu'elle n'est pas la vraie Balalaïka, morte déjà depuis un moment, ça risquait de se transformer en chute libre ce petit voyage. Mystique/Balalaïka ne pouvait pas dévoiler son identité comme ça au milieu des autres, c'était risqué. Elle pouvait s'en tirer, oui, mais ça sera compliqué, surtout dans un endroit si clos. Si Shayne avait des question liée à la mutante, elle devra attendre au moins d'être sur la terre ferme.

« Fait comme tu le sens, mais je ne compte pas me changer. »

Elle était une des têtes d'Hotel Moscow, pourquoi prendrait-elle la peine de se changer pour si peu. Ce n'était qu'une petite pause, pas un grand dîner. Venir ainsi intimiderait bien des gens, mais au moins elle était sûr que personne ne viendra lui chercher des noises, sinon, attention ça peut faire mal ! Maintenant au courant, elle risquait de lui poser pas mal de question, mais espèrons qu'elle garde cela pour plus tard... La curiosité peut parfois être un vilain défaut...

[Jeannie]

Jeannie incarne:



Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize (sous apparence d'emprunt).

Je me contente de lui sourire sans rien révéler de plus. Est-ce que je sais, qu’est-ce que je sais, qui suis-je, où vais-je… Des questions pour plus tard si ce plus tard arrive éventuellement. Oh? Je peux l’appeler par son vrai prénom? Elle dit ça pour les oreilles éventuelles ou elle dit ça en toute honnêteté? Je me méfie de toute phrase commençant par « honnêtement » ou « en vérité ». La confiance est une drôle de chose mais jamais inoffensive. Alors là certainement pas. J’en sais quelque chose. Mais bon. Nous ne sommes pas ici pour philosopher. Si elle ne veut pas se changer pour aller dans un aussi prestigieux établissement, moi oui. Comme je ne suis pas super pudique, je le fais devant elle, assise dans mon siège. Être matériakinésiste n’est pas aussi « cool » que manipuler la réalité, comme l’entité qui m’a donné vie sans le vouloir / savoir…

Mais c’est extrêmement pratique. Mon physique se transforme, mes vêtements aussi. Ce n’est pas douloureux comme processus c’est même… Plutôt agréable je dirais… Je gagne plusieurs centimètres, quelques bonnets de soutien-gorge, mon teint de beau change aussi pour avoir l’air bien plus en santé, le style de coiffure, les cheveux, les yeux, changent… Bal… Pardon, Sofia se retrouve à regarder une personne complètement différente et le pilote risque de faire une de ces têtes puisque cette personne n’est pas montée à bord initialement. Chose certaine, avec ce look, il est fait pour impressionner, il est classe et il est sexy, aussi. Je suis chef de culte, j’aime qu’on m’admire, que voulez-vous, c’est ça avoir des tendances narcissiques. Quoi? Je n’ai pas de problème à reconnaitre mes nombreux défauts. Considérant de quoi je suis née… C’est déjà une bonne chose je dirais.

Je me lève, tourne sur moi-même et je me dis que j’aimerais bien avoir un miroir pour pouvoir m’admirer en ce moment. On va faire sans. Je sais que mon apparence est parfaitement à mon goût et que je ne vais laisser personne indifférent. Ah… Beaucoup mieux, que je dis d’une voix beaucoup plus… Séductrice. Également, qui commande le respect. Plus près de celle qui commande à des dizaines de fanatiques que de la nihiliste en amour avec les flammes et les explosions que Bal… Sofia connait. Quoi? J’ai plus d’un visage, plus d’un rôle, plus d’une fonction. Il me manque juste un nom pour aller avec ce superbe déguisement, dis-je à voix haute. Aurais-tu une suggestion, que je lui demande. C’est un mensonge, bien sûr. J’ai un nom tout préparé si jamais elle ne veut pas se prêter au jeu. Mais je me dis que ce serait une belle complicité que de travailler ensemble, non?

Parce que quand on y pense, pourquoi est-ce que Balalaïka irait dans le restaurant le plus populaire de la Russie avec une jolie jeune femme? Clairement, je n’ai rien d’une mafieuse mais rien qu’avec ce que je porte, on devine une importante fortune derrière moi. Car il y aura probablement des questions donc… Qui suis-je dans le « who’s who » de la criminelle? Parce que non, on ne va pas éliminer toute la clientèle et le personnel de Café Pushkin! Bon peut-être un ou deux imbéciles, il y en a toujours mais je promets de contrôler mes tendances plus… Meurtrières, dirons-nous. Pour moi, ici, c’est juste un énième terrain de jeu. Pour Bal… Sofia, c’est là où elle opère sur une base régulière. Ce serait con de trop défaire ses platebandes. Je suis quand même bien élevée, pas autant que certains le voudraient mais… Je sais être respectueuse des affaires des autres quand la lubie me prend.

[Mystique]

Que savait-elle sur elle ? Une nouvelle question qui tournait dans la tête de Mystique, car soit Shayne savait, ce qui pourrait expliquer trouver deux anti-mutant dans son petit jeu, soit elle parlait de sa véritable identité de mafieuse. On la connaissait plus souvent sous son nom de Balalaïka, mais comme tout le monde, elle a été enfant, avec un véritable prénom qui, pour ce rôle, était Sofia. Elle ne savait pas du coup comment voir Shayne pour le moment ? Toujours en amie ou devait-elle s'en méfier un peu plus ? Pour la mutante, elle avait le cul entre deux chaises comme on dit, car il était évident qu'elle avait beaucoup plus d'ennemi que d'amis en ce monde et sa tête était mise à prix par bien des agences, légal ou non. Shayne courrait après l'argent ? Pas à sa connaissance, mais une somme avec beaucoup de zéros pouvait bien changer une personne, elle en savait un rayon à ce sujet.

Même si Shayne se changeait sous ses yeux, comme Mystique le ferait, elle se demandait à quoi elle jouait ? Endormir sa confiance ? Montrer qu'elle était comme elle ? Étais-ce un piège ? Sofia restait stoïque, ne changeant en rien son regard, à croire que Shayne avait toujours été ainsi. En revanche, pour lui trouver un nom différent – c'est elle qui voit après tout – elle levait les yeux au ciel, réfléchissant à la question quelques instants ???

« Pourquoi pas Natalia ? C'est un nom qui je trouve à un certain charme. »

Natalia, un classique en Russie, mais après tout, on ne change pas une équipe qui gagne, non ? À elle de voir si le nom lui plaît ou non, après tout, elle ne donnait que son avis. Mytsique restait calme alors qu'elle continuait de méditer sur le cas de Shayne... Elle ignorait si elle devait s'en méfier, si cette perche tendue était un piège ou non ? Mystique n'était pas du genre à faire confiance si facilement, il faut dire qu'elle a tromper tellement de personne aussi... Les seules à qui elle pourrait prêter sa confiance assez facilement, ça restait sa défunte compagne, sa fille et son fils à la limite ? Malicia comme Kurt lui en voulait encore assez pour tous ses coups fourré, d'où aussi son éloignement hors de N.Y. ... Mais bon, tôt ou tard, ils sauront lui pardonner. Le reste du voyage fut assez calme et Mystique gardait son rôle, répondant aux quelques étranges questions de sa partenaire.

Arrivées à la capitale, sur une piste d'atterrissage, elles furent emmenées en voiture blindé au lieu de rendez-vous. On ouvrit les portes à Balalaïka et si le restaurant était complet, on saurait lui trouvé une place. Justement, elle lui demanda sa table spéciale. Chose à laquelle serveur les y amenaient respectueusement. Passant devant les autres clients, l'allure de Balalaïka et ses marques laissées à la guerre pouvait en répugner plus d'un, en effrayer d'autre, mais tous savait que s'ils disaient ou affichaient leur pensée, ça pouvait bien être leur dernier repas. Bien assise, tout se passait bien... pour Mystique surtout. La « Spécial » était faite pour les repas avec des invités houleux, où ça pourrait vite déborder. Un silencieux était collé sous la place de Mystique et si Shayne la lui faisait à l'envers, elle aura une balle dans le ventre. Mais avant de prendre ce risque, on leur apportait les menus, les laissant faire leur choix en paix.

« Petite question pour toi, Natalia... Que me veux-tu... Réellement. »

Sa question dans le jet était juste sur son identité de criminelle ou elle parlait vraiment de la mutante derrière ce déguisement ? C'était une bonne question. Joignant ses mains, calant ses doigts sous son nez, son regard aussi froid que la Sibérie fixait la jeune femme. Elle ne pouvait pas se permettre d'avoir une ennemie de plus à sa liste, surtout avec un tel pouvoir. Mutante, don ou peu importe l'origine de son pouvoir, elle devrait l'éliminer si son approche était dans le but de la nuire.

« Oh, et cela semble évident, mais évite de hausser la voix ou le ton. Nous ne sommes pas ici pour gêner les gens. »

Cela pouvait très bien se passer après tout, pourquoi ça tournerait mal ?

[Jeannie]

Jeannie incarne:



Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize (sous apparence d'emprunt).

Natalia ce sera alors! Je n’ai pas d’objection en la matière.  Natalia Prodelki, donc. Que veut dire Prodelki? Simplement un de mes mots préférés dans la langue anglais. Shenanigans. Les gens disposent d’un bon esprit logique en général mais j’ai remarqué que trop souvent, si c’est trop évident, le cerveau humain n’accepte pas facilement la simplicité. Si c’est trop simple, automatiquement, la plupart des êtres pensants se disent que ça ne peut pas être aussi facile, qu’il y a forcément un sens plus profond à X ou Y. Je n’ai pas ce problème. J’aime, à loisir, les choses simples. Pas besoin de complexifier constamment les choses. Je veux dire… J’aime une belle démonstration pyrotechnique mais juste appuyer sur un bouton et tout faire sauter, je ne suis pas contre non plus. Loin de là. Après tout, ne sommes-nous pas fait de contrastes et d’incohérences?

Une fois au restaurant, je remarque que Sofia est connue ici, ce qui ne me surprend pas. On nous amène dans une section plus privée du restaurant et j’imagine qu’en effet, cela servirait davantage les intérêts d’une mafieuse qu’une table trop exposée. J’approuve du choix et j’apprécie les regards qui se posent sur moi. Susciter la curiosité voire une certaine forme de désir pour certains… J’aime avoir de l’attention. C’est dans ma nature. L’humaine en face de moi ne le sait pas, bien entendu mais étant née de tout ce qu’il y a de mauvais dans une déesse, des siècles d’émotions négatives refoulées, ou, en quelque part, il y a bien une pointe de narcissisme. Ce n’est pas quelque chose de systématiquement visible mais c’est là, quelque part. Quoi? Je ne suis pas maléfique nécessairement plus que je n’ai ni éthique ni morale. Je fais les choses parce que je veux les faire… Et c’est tout, en fait.

Ce qui rend la question de mon amie russe encore plus légitime. Qu’est-ce que je lui veux vraiment. Naturellement, la mise en garde qui suit peu après me fait juste… Rire. Littéralement. Oui maman, que je lui réponds en tirant la langue. Je serai sage et je ne causerai pas de scène, que je rajoute. Si les choses doivent mal tourner, ce ne sera pas de ma faute. Je suis matériakinésiste, pas manipulatrice de réalité. Au pire, je pourrais jouer avec la chimie d’un cerveau pour rendre quelqu’un fou et agressif à cause d’un débalancement hormonal important mais… Ce n’est pas trop mon intention du moment. Non, là je suis sage. Pas comme une image mais suffisamment stable pour ne pas mettre le feu au restaurant sur un coup de tête parce que mon désir de chaos est trop grand. Enfin. On va lui répondre, c’est la moindre des choses. Je la regarde droit dans les yeux.

« Ce que je te veux réellement, dis-tu? Il me semble que c’est évident. M’amuser avec toi. Avec dans le sens de toi et moi et pas dans le sens de tu es mon jouet. Dois-je avoir une raison plus complexe? Depuis le temps et avec ton expérience, tu as dû remarquer que j’étais plus qu’une jeune femme excentrique et mentalement instable. Que certains facteurs ne s’additionnent pas correctement et que le tout est incohérent, en fait.

Je suis aussi humaine que toi, c’est-à-dire autant que le grand public est prêt à nous en donner un pourcentage en sachant qui nous sommes réellement. La différence fondamentale étant de la base de laquelle nous partons. J’aime ta façon de faire en sorte de toujours vouloir avoir l’avantage dans une situation et comment tu réussis à m’amener à contrôler mes pulsions chaotiques et entropiques en quelque chose de plus constructif.

Je te dirais bien de lire mon esprit mais je ne pense pas que tu sois télépathe et ce serait extrêmement nocif pour ton cerveau et je te dirais bien de me faire boire un sérum de vérité mais à moins d’avoir le lasso de la vérité de Wonder Woman ou autre artefact du genre, autant de dire que ce serait inefficace sur moi.  Je peux bien être honnête sur cette réalité, non? Après, est-ce que tu me crois ou non, c’est à ta pleine et entière discrétion, ça.

Et oui, je parle beaucoup, si c’est ce que tu penses mais c’est parce que je n’ai pas nécessairement souvent l’occasion d’avoir une conversation civilisée. J’ai une question pour toi, en retour. Qu’est-ce que tu attends réellement de moi? Je n’ai pas l’impression que tu sois fan de roulette russe. Tu couvres tes arrières et tu es prudente dans ce que tu fais. Tu n’as pas le profil de quelqu’un qui prend des risques pour prendre des risques. »

[Mystique]

Mystique était méfiante envers son amie, elle avait sous-entendu une drôle de chose, elle ignorait si sa dernière question fut juste pour savoir quel était son vrai nom ou bien si Shayne savait qui se cachait sous la peau de la dame de glace ? C'était difficile à savoir. Si ça sentait mauvais pour la mutante, elle allait devoir sévir pour éviter d'ajouter un nom de plus à sa liste noire. Elle était sérieuse, son regard de glace braqué sur elle, elle pouvait l'éliminer – en principe – rapidement et en finir avec tout ça. Ce serait dommage après cette belle journée, mais si les choses doivent se passer de la sorte, alors soit ! Sa question était simple, quoique un peu vague, mais elle saurait comprendre ce qu'elle voulait dire en réalité. Shayne se mit à table et pas qu'un peu. Elle n'avouait cependant pas qu'elle savait qui se cachait derrière Balalaïka, mais elle agissait pour s'amuser, tout simplement. Même si au début, Mystique aurait cru qu'elle parlait de s'amuser avec elle d'une façon plus adulte, mais non, c'était simplement s'amuser. Oui, elle avait l'impression que Shayne aimait beaucoup tourner autour du pot pour ne pas rajouter beaucoup plus de détail...

Au final, elle lui renvoyait sa question, plus ou moins, qu'est-ce que Balalaïka/Mystique, attendait d'elle ? Bonne question. Mais pour être sincère, pour le moment, elle n'attendait pas vraiment grand-chose d'elle. Un jour, peut-être, aurait-elle besoin de Shayne, c'est ainsi que fonctionne la mafia, ils rendent un service et tôt ou tard, ils vous demandent un service où vous ne pouvez pas dire non. Bien que cela se voyait peu sur son visage, Mystique était un peu plus rassurée. Shayne avait peut-être caché certaines choses qu'elle ne voulait pas dire, mais peut-être disait-elle juste la vérité ?

« Je n'attends rien spécialement de toi, si jamais mon avis change, tu le sauras bien assez tôt. »

Eh oui, Balalaïka ne voulait pas paraître spécialement froide mais elle était ainsi, collant peut-être un peu à ce cliché de la russe froide et qui ne sourit jamais. Enfin, ce n'est pas comme si d'ordinaire, elle pétillait la bonne humeur et bondissait partout. Pour le coup, elle était fidèle à elle-même. Un peu plus rassurée, elle ouvrait le menu, jetant un rapide coup d'œil, ne sait-on jamais si quelque chose de différent la tente, mais pour le moment, ce sera comme à son habitude. Libre à Shayne/Natalia de prendre ce qui lui fait plaisir. Shayne l'avait très bien dit, elle ne prenait pas des risques par plaisir, Mystique agissait quand elle était sûre de gagner, si elle n'avait qu'une maigre chance de réussir, à quoi bon tenter le diable ? Sauf si elle serait dos au mur, mais étant donné que ce n'était pas le cas, prudence est mère de sûreté.

« Pourquoi avoir organisé ce petit jeu ? L'attention est louable et je me suis bien amusé, mais comment ça t'est venue ? Tu t'es réveillée un matin avec l'envie d'organiser ça ou tu pensais à autre chose ? »

Après tout, elle et ses excès de chaos, ça avait plutôt bien fonctionné, mais même si le final a été un beau feu d'artifice, ça avait été assez calme ? Même côté mort, elle était rester assez soft, pas de grosses explosion de partout, digne d'un blockbuster hollywoodiens.

[Jeannie]

Jeannie incarne:



Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize (sous apparence d'emprunt).

« J’imagine que ta formulation est rhétorique car pour me lever, il faudrait encore que je dorme ou que je me couche. Et sinon… Pas vraiment, en fait. Ça m’est venu en tête presque sans avertissement. Je ne saurais même pas expliquer le processus. J’ai soudainement eu envie de le faire avec autant de clarté que si je l’avais planifié depuis toujours. Honnêtement, j’ai arrêté de chercher à comprendre. »

C’est souvent comme ça que je décide de faire quelque chose. En fait… Je pense qu’en quelque part, je dois avoir une sorte de lien avec ma… Créatrice… Et que quand elle pense à quelque chose qui la dérange, j’ai une pulsion, un impératif de faire quelque chose en ce sens… Mais à ma manière. Là, c’était une affaire de gros scandale à saveur politique sur fond de crime racial, un truc du genre. J’ai juste… Amélioré l’idée de « justice » du concept de base. Des morts, des explosions… C’est plus mon style que de tenter de changer le monde de façon pacifique.  Comme si on pouvait accomplir quoi que ce soit de façon pacifique. N’importe quoi.  C’est tellement inefficace de toute façon… Comme si ceux qui sont vraiment en train de contrevenir aux lois en ont quelque chose à faire de jouer de façon loyale. Mais bon. Mais bon. Nous ne sommes pas là pour… Bien…

Parler de ce genre de choses. Je regarde le menu, me disant que bon, j’ai répondu entièrement à sa question. Elle voulait savoir comment ça m’était venu en tête, pourquoi je l’ai fait. L’idée s’est implantée dans mon esprit et je l’ai exécutée, c’est aussi simple que cela. Il n’y a ni miracle, ni secret ni grand discours plein de détails compliqués. Juste… Ce qui est, essentiellement. Je regarde le verre devant moi et je commence à jouer avec sa forme. Je suis matériakinésiste. Vous jouez avec une balle antistress. Je joue avec ce qui se trouve devant moi. Il y a deux raisons au choix de faire la démonstration d’un pouvoir que mon interlocutrice ne pourra pas facilement identifier. La première, parce que j’aime jouer avec la matière. La seconde, plus pragmatique, quand vous avez ce qu’on appellerait un « apex predator » en face de vous, essentiellement, le sommet de la chaine alimentaire…

C’est toujours intelligent de lui donner au moins une bonne raison de ne pas tenter de s’en prendre à vous. Et moi, si j’avais assis en face quelqu’un qui, je ne sais pas, est en train de jouer avec un éclair, une flamme ou quelque chose capable de me causer bien des désagréments, je ne serais pas trop encline à vouloir faire montre d’hostilité. Et si en plus je fais ce que je fais visiblement sans effort, vous établissez votre propre dangerosité comme quoi ce serait malavisé que de chercher à vous faire des misères. Je doute qu’elle serait désireuse de m’en faire. Mais… On n’est jamais trop prudent, pas vrai? Je finis par redonner au verre sa forme d’origine, des fois qu’un serveur se pointerait le bout du nez. On ne voudrait pas effrayer les gens ordinaires, n’est-ce pas? C’est le genre de situation où ils ont la mauvaise habitude de vouloir appeler un super héros à la rescousse…

« Chose certaine, je te dirais que je ne regrette pas cette petite escapade. Il faudra que je lui planifie une suite. En partant du principe que tu puisses agir sans contrainte aux États-Unis. Mais avec le bon déguisement, avec la bonne… Apparence… Si tu vois ce que je veux dire… Disons qu’il n’y a pas grand-chose pour t’empêcher d’aller où tu veux, pas vrai? Oh et tu prends quoi, au juste? Je n’arrive pas à me décider… »

[Mystique]

Donc, un coup de tête... En si peu de temps, elle avait su dénicher l'endroit et faire venir tout ce beau linge pour qu'ils puissent se faire tuer sans même le deviner ? Intéressant, et inquiétant, aussi, il faut bien l'avouer. Qu'est-ce qui ne lui fait pas dire que Mystique jouait son jeu, et qu'elle fonçait dans un piège ? Elle ignorait si elle était au courant ou si c'était fait exprès, mais plus le temps passait, plus elle se demandait pourquoi elle agissait ainsi ? Elle faisait tout bâtir une certaine confiance et la voilà qu'elle s'amusait à essayer de tout foutre en l'air ? Quel drôle de mécanisme... C'était presque idiot. Sauf si, une fois encore, Mystique jouait le jeu sans s'en rendre compte ? Tout cela devenait d'un compliqué ! Après une si bonne journée, elle pensait juste passer du bon temps avec un petit repas ! La voilà qu'elle jouait avec son verre, littéralement, elle lui changeait sa forme, comme si de rien n'était. Changé de peau, de forme d'objet, que cherchait-elle à la fin ? Ça devenait de plus en plus étrange...

Et ce, une fois le verre redevenue normal, elle souhaitais recommencer ailleurs, sous-entendant clairement qu'elle savait... Le regard venu tout droit de Sibérie, Balalaïka fusilla Shayne – ou peu importe son nouveau nom – comme si ça pouvait vraiment devenir une tuerie. Aucun doute qu'elle savait. La fixant dans les yeux, son regard glacial le restait, même si cette fois, la mutante montrait ses véritables pupilles, d'un jaune presque aussi brillant d'un lingot d'or. Elle n'allait pas se changer devant elle, préférant un changement plus discret, mais son changement prouvait bien qu'elle pouvait jouer de la sorte si l'envie lui prenait. Ignorant complètement sa question sur son repas, elle préférait s'occuper cette grosse épine avant tout.

« Si tu sais qui je suis, qu'est-ce que tu attends de moi, Vraiment ? »

Mystique savait bien qu'on ne côtoyait pas une personne comme elle juste parce que c'est une bonne amie. Dans sa longue vie, la mutante à souvent côtoyer bien des personnes, le plus souvent pour les trahir. Mister Sinister, quand il pouvait sauver sa fille, ses compagnons d'armes, Magneto et ainsi de suite. Il y a bien eu de rares exception, sa défunte amante, son premier « maris » qui a fini par la jeter lors de la naissance de Kurt, bref, rien de bien glorieux qui fait qu'on voudrait simplement être proche d'elle. Bien que son regard soit redevenu celui de Balalaïka, elle restait dangereuse.

« Tu es qui, exactement ? Tu travailles pour Cyclope ? Wolverine ? Le SHIELD ? »

Selon sa réponse, ça pouvait très vite partir en sucette. Pour une fois que Mystique essaie de se tenir loin des problèmes, en paix, faut qu'on viennent la faire chier ! Elle devait tout savoir de cette Shayne avant de baisser sa garde... Et cela ne sera pas chose aisée !

[Jeannie]

Jeannie incarne:



Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize (sous apparence d'emprunt).

« Ce que tu es méfiante… On va répondre plus ou moins dans l’ordre. Je ne te veux rien en particulier. Nous faisons des choses amusantes ensemble et tu es capable de me garder relativement saine d’esprit et moins destructrice que je ne devrais l’être. C’est un changement… Agréable par rapport à la normale. Est-ce que j’ai besoin d’une raison plus complexe que d’apprécier la compagnie de quelqu’un d’autre?

Ensuite, je ne travaille pour personne. Certainement pas pour le SHIELD, ils n’ont pas apprécié que je manque de faire s’écraser un de leur Helicarrier. Et je n’ai jamais dit que je savais qui tu étais. J’avais juste un fort soupçon. Clairement que c’était visible, pour moi, que ce n’était pas ta forme véritable. Et qui je suis… Si je te le dis tu ne vas pas me croire alors si on passait directement à la suite de tes questions? Tu en as d’autres? »

Je ne suis pas joviale en répondant. Je n’aime pas son ton. Je n’aime pas ses questions. Et je n’ai pas à me justifier devant qui que ce soit. Ou pour quoi que ce soit. Si je le fais maintenant c’est pour qu’elle lâche le morceau et que nous puissions profiter de ce repas. Que nous n’avons pas encore mais cela ne saurait tarder, quand nous passerons enfin commande. Et en plus, qu’est-ce que ça change, exactement? Non mais c’est vrai. Je n’ai pas été hostile avec elle et elle n’a pas de raison, à moins d’être parano, de suspecter que je lui veuille du mal. Ce qui en soit serait vraiment stupide. À chercher le mal partout, tu m’étonnes qu’elle réagisse de la sorte. J’ai une vague idée de qui sont Cyclope et Wolverine, le fait étant que j’ai affronté ma part de super héros au fil des années. Mais rien de bien mémorable à mes yeux. Et le SHIELD, comme je l’ai dit… Pas mes amis non plus.

Et elle en a des bonnes. Qui je suis. Mais bien sûr. Je suis une entité née des émotions négatives d’une déesse et qui tire sa puissance de ces dernières car ma conceptrice involontaire continue d’en éprouver. Je suis donc dominée par plusieurs impératifs parfois contradictoires qui le plus souvent se résument à détruit tout ce qu’il y a à proximité. Difficile à avaler et pourtant c’est la vérité. Je ne vois pas pourquoi je mentirais sur quelque chose d’aussi fondamentalement simple. Et d’ailleurs, la vérité est tellement difficile à croire que je n’ai même pas besoin de me forcer pour trouver une histoire abracadabrante. Et qu’on me croit ou non m’indiffère. Pensez ce que vous voulez, ça ne rend pas la réalité moins vraie pour autant. Je la regarde, de l’agacement clairement visible dans mon regard. Vraiment, elle a besoin de me faire subir un interrogatoire en plein restaurant?

« Et de toute façon, qu’est-ce que ça change au final. Sers-toi de ta tête, tu veux? Si je voulais te nuire, ce ne sont pas les occasions qui ont manqué, de un. De deux, même si je savais, sais, qui tu es, qu’est-ce que ça change? Tant que je ne divulgue pas l’information, c’est juste ça, une information. Rien de plus.  De trois, pour quelqu’un avec ta réputation, tu manques clairement de sens de l’observation, on dirait. La preuve…

Tu as vu comment je fonctionne. Comment je peux être imprévisible. Contrôler quelqu’un comme moi est tout sauf facile. Le SHIELD ne se donnerait pas ce mal et quiconque travaillant pour un groupe se prétendant un minimum dans le même sens de la loi n’accepterait pas mes tendances destructrices. Et même si on considérait l’hypothèse que je travaille pour des super criminels? Trop volatile. C’est l’évidence même, il me semble. »