The Multiversity

Le mariage des Verrières
et la naissance d'un Clan

Les Enfers s'étaient animés d'une fébrilité rare dernièrement. Car, après s'être absenté de son palais, le Prince Asmodée, Ange déchu et Archidémon, Maître du Cercle de la Luxure, "glorieux seigneur du vice, maître des arcanes du sexe, dominateur de la luxure, grand manitou de l'extase et détenteur du plus gros sexe depuis 1000 ans," rajouterait Daëlnia le lèche-couilles, avait annoncé son retour et l'organisation d'une grande sauterie pour l'occasion.
Et il ne s'agissait pas juste d'une petite sauterie. Oubliez vos délires cochons aux Chandelles ! Les limites de la moralité n'avaient pas cour au palais d'Asmodée et la règle était à la débauche la plus libérée. Et si quelques barrières morales étaient froissées dans la procédure, il n'en serait que plus heureux.

Et cette fête était d'autant plus attendue qu'à cette occasion s'en rajoutait une autre : celle du mariage démoniaque de Fönn et Lissandre Verrières, récemment corrompues par leurs plus bas instincts et désireuses d'embrasser les abysses de leur perdition. Liées à jamais entre elles et à l'Enfer, elles seraient, à l'expiration de leurs corps mortels, accueillies parmi les Damnés pour devenir les premières de leur Clan.
Et, pour l'occasion, les grands noms étaient de sortie, y compris la déesse Lust, pendant charnel et passionnel d'Aphrodite, déesse de l'Amour. Il y avait nombre de quidams mortels dont les noms devaient avoir un poids dans leurs mondes et parmi leurs pairs, et certains sortiraient peut-être du lot aujourd'hui pour s'attirer les faveurs du maître des lieux ou d'un de ses nombreux invités de choix, dont le puissant Clan Magoa, venu avec concubines, rejetons et sexfriends.

Pour l'occasion, l'opulent et décadent palace infernal avait revêtu ses plus atours festifs. Aux braseros, graffitis, néons, projecteurs, écrans géants aux messages lubriques, lasers et autres hologrammes exotiques ayant, au gré des âges, servi de parure à la bâtisse qui avait elle-même évolué au fil des Temps, des traces du premier palais à degrés aux ajouts les plus post-modernes, le monument aux ères les plus lascives des mondes s'était paré de banderoles roses et rouges, célébrant la passion ayant lié ces deux êtres dans la luxure la plus absolue.
Au pied du grand escalier qui faisait déjà partie du premier temple au style mésopotamien, dressé là en des temps anciens par les Démons en l'honneur de leur nouveau héraut, avait été installée une parodie de scène de mariage. Un large hémicycle de sièges faisait face à une estrade immaculée où une arche de roses rouges et roses surplombait un autel d'albâtre et un tapis rouge flambant neuf, qui descendait l'estrade pour fendre l'assemblée en son centre. Au bout de ce tapis, un grand édifice creux, semblable au cadre de quelque grande porte, collectait par un sortilège les portails de déplacement et d'invocation créés pour l'occasion. Chacun arrivait donc par là et remontait l'allée pour aller prendre place.
En bon Artisan du Désordre, Asmodée avait spécialement demandé que les invités soient répartis de la façon la moins prudente possible. Les mignons s'étant chargés des préparatifs avaient ainsi mis côte à côte des ennemis jurés et des adversaires notoires, ou des individus n'ayant rien en commun, avaient éclaté les structures familiales à travers toute l'assemblée et omis de mettre les plus puissants au premier rang, ou les plus grands, physiquement parlant, au dernier rang.
Déjà les querelles démarraient et des incidents avaient lieu, entre passes d'armes et démonstrations arrogantes de pouvoirs magiques. Le moment venu, tous se calmeraient mais Asmodée, perché au sommet de son palais, s'amusait comme un enfant en les observant. Il lui semblait bien avoir vu un individu-surprise désemparé passer le grand portail après un sort d'invocation.

Il avait revêtu, pour l'occasion, un visage princier ; celui, en tout cas, que les Démons considéraient comme tel. Au fil des Temps, il était devenu de plus en plus naturel pour lui d'altérer son apparence angélique, au point que cornes et rougeur étaient devenus sa normalité, et que les robes sataniques et costumes aux coupes extravagantes aux couleurs des Enfers étaient devenus son style de choix. Il revêtait aujourd'hui une tenue particulièrement élaborée, aux frontières entre le costume de soirée, la panoplie de cénobite à la Hellraiser et la soutane religieuse. Evidemment, il n'avait pas manqué de conserver une signature qu'il affectionnait depuis les culottes de la Renaissance européenne, sur Terre : une entrejambe ample sur un pantalon bien ajusté qui mettait en valeur, sans la montrer, la virilité qu'il avait choisi d'adopter.
A ses côtés, la vile et nubile Valeria, Terrienne, justement, l'avait accompagné et délassé dans les derniers préparatifs. Leur collaboration remontait à plus de mille ans, à l'échelle du temps terrien, et il avait immédiatement pensé à elle pour être sa première cavalière ce soir. Après l'avoir débarrassée de ses habits terriens et avoir honoré sa venue de longues intromissions, il l'avait vêtue, d'un claquement de doigts, d'une robe en latex rouge épousant son corps, laissant bien en valeur son balconnet notoire et laissant, par la magie des minijupes volantes, admirer le galbe de sa descente de reins à laquelle il n'avait pas jugé essentiel de fournir d'habillement. Il l'attrapa d'ailleurs à pleine main lorsqu'elle le rejoignit, lui écartant les fesses pour glisser entre ses cuisses un long doigt joueur.

" Lust et les promises ne vont pas tarder, murmura-t-il avec un sourire. Ne nous faisons pas désirer davantage. "

En un clignement d'yeux, Asmodée et Valeria se retrouvèrent à la sortie du grand portail, attirant les regards de l'assemblée dont les querelleurs, peu à peu, se calmèrent. Le Prince descendit l'allée en quittant sa cavalière, laquelle attirait à son tour bien des regards, interrogateurs, suspicieux, envieux, jaloux. Et il rejoignit l'estrade, prenant place devant l'autel et se raclant la gorge. Lorsqu'il parla, sa voix porta à tous sans le moindre mal.

" Démons et Démones, enfants de putains et monstres d'ambitions, maîtres et petites mains des Enfers ! Bienvenue ! J'ai le plaisir de vous inviter pour cette Grande Sauterie en mon nom ! Mais aujourd'hui, je ne suis pas la seule vedette, car nous avons un événement spécial à célébrer. Car le contrat qui sera bientôt signé ici-même annonce la naissance prochaine d'un nouveau Clan ! Et les catins délurées qui ont réussi à obtenir cette faveur méritent toute votre convoitise ! "

Au bout du tapis, il repéra l'activation d'un portail et sentit l'arrivée imminente des invitées d'honneur.

" Alors levez vos culs pour accueillir à cors et à cris les futures mariées et leur maîtresse de cérémonie ! "

Il y a certaines choses que même une Addams ne pouvait pas refuser. Sur Terre, leur famille était célèbre et bien qu'accessible, il ne fallait pas se mettre les Addams à dos, mais certaines personnes, le plus souvent de puissantes entités venue d'ailleurs, pouvaient juger les Addams comme de simples mortel. Même si c'est réducteur et, même ailleurs, leur réputation n'était pas à prendre à la légère, mais oui, ils n'étaient pas la famille le plus puissante du monde. Si Sha convoquait Morticia, elle obéissait, même si, sauf cas d'urgence, la déesse des sorcières accepterait qu'elle ne réponde pas de suite à cela. Alors quand l'appel venait des enfers, du prince Asmodée, Morticia savait qu'il serait malvenue de répondre à la négative. Il ne lui arriverait rien si c'était le cas, mais les démons n'aiment pas beaucoup qu'on leur dise « non ». Sauf si l'on dispose d'une carte assez forte pour négocier et donc ne pas jouer leur jeu, il fallait plutôt filer droit. Et puis ce n'était pas quelque chose de grave, c'était pour un mariage. Oui, l'enfer et ses démons connaissent cela. C'est loin d'avoir les mêmes valeurs que sur Terre, mais le symbolisme restait importante. La belle femme en noire jugeait bon de laisser Jane de côté, mais quand elle a su que c'était un mariage, sa petite bouille a su la convaincre de venir. Mais Morticia l'avait bien mise au courant de ce qui pourrait bien arriver au cours de cette soirée.

Sexe, débauche, orgie, luxure, il fallait veiller à ce que certains démons se retiennent et ne viennent pas mêler la faim à la luxure, cela pouvait finir de façon très sanglante. Logiquement, Morticia n'aura pas à craindre cela, tout démons qu'ils étaient, elle restait à craindre, bien qu'humaine. Mais pour Jane, deux précautions valent mieux qu'une. Elle lui mit un collier autour du cou, lui donnant un air très esclave, mais c'était le but. Le médaillon était rouge vif et relié à celui qu'elle-même porterait pour l'occasion. Ainsi, si la moindre personne lui voudrait du mal, où bien Morticia arrivera, ou bien elle pourra revenir en un instant auprès de sa « maîtresse » pour éviter tout danger. Concernant la tenue de soirée, elle laissait Jane décider toute seule, il fallait qu'elle ait l'image inverse d'un mariage terrien, ici, le noir et le rouge était des couleurs classiques, mais rien n'empêchait de porter d'autres couleurs. La belle milf au teint pâle avait une robe noire, le haut donnait un aspect feuille noir tissé entre elles, les bras nus et le bas étaient constituée de longs pan de tissu, découvrant occasionnellement ses jambes. Seul bibelot qu'elle portait, un collier classique avec une pierre rouge, aussi envoûtante que puissante.

Morticia restait légèrement maquillé, un peu de fard à paupière, un rouge à lèvre très sombre, fidèle à elle-même. Et comme convenue, Jane était là, tenue en laisse par la sublime femme en noire, elle allait continuer de veiller sur son élève, même ici. Elle se demandait si elle croiserait Mercredi ici ? Ou même Gomez ?

« Reste près de moi, Jane chérie, si tu as la moindre question ou envie, fais-moi signe, d'accord ? »

Elle était tenue en laisse, mais ça n'empêchait pas de rester un minimum civilisé. Jane était liée à elle, mais elle avait droit à un peu de liberté et de confiance.

Amy

En cette occasion, cette invitation, Amy se devait d'être auprès de sa mère pour un tel événement. Il était important que ses parents se montrent à ce genre de fête, en compagnie de leur fille héritière. Non pas que ses frères et sœurs étaient que des bâtards, mais aux yeux de Mijak, sa mère, l'Impératrice, lui avait donné naissance et Amy était donc, logiquement, la prochaine à prendre la place de son père. Elle ignorait si ce dernier sera là, mais en tout cas, sa mère était sûr de venir, Amy en sa compagnie. La princesse de Mijak s'était préparé, faite belle pour une pareille occasion – un mariage après tout – mais suivant les conseils de sa mère, elle porta des couleurs plus sombres et au final, ça ne changeait pas trop de d'habitude, mais que voulez-vous, Amy aimait la dentelle, les froufrous ! C'était son truc. Sa robe entièrement noire laissant quand même le haut plutôt transparent, le reste restait un tissu assez léger. Elle ne comptait pas se faire remarquer de toute façon. Du moins, ça c'était l'Amy de jour qui pensait ainsi... Car ce mariage étant particulier, il avait certes lieu ailleurs, mais de nuit. Laissant ainsi place à une princesse plus autoritaire, hautaine et capricieuse ! Mais comme sa mère était là, Amy évitera de se montrer ainsi, elle sera plus sage aux côtés de sa mère, ainsi que de l'archimage Samara. Dans un tel endroit, un tel événement, elle saura se montrer discrète mais immanquable ! Attention à celui ou celle qui daignera prendre la princesse de haut.

« Je suis prête à vous accompagner, Mère. »

Élégante, coiffé comme à son habitude avec ses Anglaises, d'ordinaire, elle dormait à cette heure, mais cette fois, la demi-succube était volontairement éveillé. Mine de rien... ce sera une première fois en public, en ayant cette Amy d'éveillée. Elle prit la main de sa mère, une des rares personnes qu'Amy respectait, même sous sa forme de succube.

Levy

Un mariage ? Une fête ? Pour Levy, ses mots ne signifiaient rien, mais Azélia avait réussi à lui faire comprendre ce que c'était, ce qu'elle nommait une fête était pour elle une Bika ! La même chose, mais dans son dialecte, idem pour le mariage qui était pour elle un Vizit-ifis. Une sorte de cérémonie pour se marier. Eh oui, chez elle aussi, on se mariait, mais c'était plus pour officialiser une union entre deux personnes et le plus souvent, ça se faisait quand la femme était déjà enceinte de quelques mois pour bien montrer leur amour. On disait chez elle que le bébé vivra longtemps et en bonne santé comme ça ! Bien sûr, les démons, tout ça, elle ne savait pas à quoi s'attendre. Bon, depuis le temps, elle savait qu'Azélia était une démone donc pour elle, elle imaginait déjà voir d'autres personnes avec des cornes, des ailes, une queue et qui font de la magie. De toute façon, Levy n'était pas méfiante, elle lui faisait confiance presque aveuglément.

Pour l'occasion, même si Levy n'était aucunement gêné de se balader nue – elle avait grandi comme ça après tout – elle portait une robe qu'Azélia lui avait préparé. Elle était un peu une poupée grandeur nature, car la démone devait l'habiller de la tête aux pieds. Même si à leur rencontre, elle savait mettre une culotte ou enfile un pantalon, ainsi qu'un haut... si ce n'était pas trop compliqué, le plus souvent elle laissait Azélia décider pour elle et se faire habillée. Une robe par exemple, c'était une nouveauté pour elle ! Tout comme cette fois de serrer à la taille, ça, elle y était pas trop habituée... Mais cela ne l'empêchait pas une fois fini de sautiller partout en observant les mouvements de sa robe, même de montrer ce qu'il y avait en dessous ! Pour elle, ce n'était pas vulgaire, elle était contente de montrer qu'elle portait une culotte !

Ha oui, c'est sûr qu'Azélia allait devoir l'avoir à l’œil pendant cette petite fête, même à la garder très près d'elle pendant la cérémonie, elle serait bien capable de se balader ou déranger les mariées. Le déroulement des choses était différent de ce qu'elle avait jadis pu voir. Une chose était sûre, il n'y aura pas plus innocent qu'elle à cette soirée de démons en tous genres !

« Là, voilà… »

Il sourit quand Daëlnia tira sur sa cravate, la relevant. Alastar l’embrassa ensuite, posant ses deux mains sur les délicates fesses de son amoureux. Le baiser s’attarda ensuite un peu… Jusqu’à ce qu’un raclement de gorge ne les interrompe.

« Hey ! Nous allons être en retard, en force ! »

Alastar sourit, et rompit le baiser. Mélinda Warren avait raison, et elle et sa femme, Vanillia, avaient décidé de se greffer à cette petite fête. Vanillia y voyait notamment l’occasion d’assister à un rituel rare, tandis que Mélinda y voyait surtout l’occasion de se faire prendre par une bande d’incubes et de succubes libidineux. Elle avait toutefois raison. Alastar était l’un des témoins du mariage, alors il ne pouvait pas se permettre de traîner ! Il délaissa donc les lèvres de Daëlnia, et s’observa brièvement dans le miroir de la grande salle où ils s’apprêtaient à rejoindre le Palais d’Asmodée.

Le Diablotin avait enfilé un costume violet sombre très élégant. Il était un peu à l’origine de la cérémonie qui allait avoir lieu. C’était lui qui avait permis de rapprocher les deux femmes qui allaient se marier : Lissandre Verrières et Fönn Lisbeth, qu’on pouvait désormais appeler Fönn Verrières. Il était venu initialement rectifier un contrat conclu entre Lissandre et son fils, Namaah Magoa, qui n’avait pas réussi à l’enfanter. Il l’avait donc engrossé, et l’avait présenté à une de ses amantes sur Terre, Fönn. Les deux femmes s’étaient bien rapprochées, et avaient décidé de se marier… Et, puisque leur union avait eu lieu grâce à Alastar, elles lui avaient demandé s’il était possible de se marier en Enfer. Alastar avait donc mené ses recherches, et avait découvert qu’il existait un ancien rituel démoniaque inspiré du mariage… Un rituel qui était rarement pratiqué en Enfer. Les recherches d’Alastar avaient fini par attirer l’attention du Prince Asmodée, qui y avait vu là le prétexte parfait pour organiser une orgie dans son palais. Une fête qui était sans doute destinée à montrer aux différents clans de la Luxure et à leurs affiliés que le Cercle s’était redressé après l’Olympomachie, quand Hadès et ses monstres avaient assiégé le Cercle de la Luxure…

Alastar avait donc tout organisé. Il fallait des robes adaptées, et, pour ça, Fönn et Lissandre s’étaient rapprochées de Mélinda Warren, une vampire qui était l’une des amantes d’Alastar, et qui avait conçu les tenues. Dans la foulée, Alastar avait convié Daëlnia à participer à cette fête. Cet incube volage était l’homme qu’il aimait, et Daëlnia était donc venu au manoir. Il avait aidé Alastar à préparer la fête… Tout en faisant régulièrement l’amour avec lui. Alastar avait également convié Shad à venir, mais son amante était à Mijak, dans le clan Dowell. Elle rejoindrait donc séparément le Palais.

Les démons pouvaient venir avec des non-démons, généralement leurs familiers. Alastar avait donc accepté Mélinda et Vanillia. Elles étaient de plus des vampires, et Vanillia avait du sang semi-démoniaque en elle.

« Je vais générer le portail, faites venir les épouses… »

Alastar acquiesça, et laissa Daëlnia aller chercher les éventuels familiers avec qui il voulait partir. Lui se rendit près de Fönn et de Lissandre. Chacune des deux femmes portait un long voile recouvrant leurs robes, et, dans le respect de la tradition, ne se verraient que devant l’autel. Elles avaient donc été habillées dans des pièces séparées, Lissandre avec l’aide de sa Slime, Mélona. Pour s’assurer qu’elles ne verraient rien, on leur mettrait un bandeau sur les yeux et un gag ball sur les lèvres. Alastar le fit donc avec Fönn, puis rejoignit le Portail. Il se plaça entre Fönn et Lissandre, et caressa leurs fesses en souriant. Elles se tenaient toutes les deux la main.

« Prêtes, mes belles ? Marchez tout droit… Vous êtes attendues, vous et vos jolis culs ! »

Mélona attrapa la main de Lissandre, et Alastar celle de Fönn, puis le groupe rejoignit le Portail… Et fila de l’autre côté.

« Mes Chers amis démons, Invités sorcières ou vampires et esclaves, nous sommes réunis aujourd’hui pour une cérémonie très particulière, un rituel des plus anciens… Un mariage ! »

Elle était apparue dans une gerbe de flammes, et sa venue avait amené à un lent silence de l’assemblée. Succube délicieuse et puissante, Ephestria était aussi la Grande-Prêtresse de Lust, chargée de présider la cérémonie avant l’arrivée de Lust pour recueillir les serments des épouses. Belle et forte, il se dégageait d’Ephestria un charisme sensuel qui confinait au respect. Elle était l’une des nombreuses concubines du Prince Asmodée. Ephestria intima le silence, et reprit, s’exprimant depuis son pupitre. Deux Portails violets s’illuminèrent alors sur sa droite et sur sa gauche. La chapelle avait l’apparence globale d’une croix inversée. Une église chrétienne avait la forme architecturale d’une croix chrétienne, alors, par opposition à ce signe religieux, ce temple était inversé. Cela ne changeait pas grand-chose à l’organisation, mais ce détail architectural restait notable.

Le Diablotin fit irruption, tenant par la main l’une des épouses, et, de l’autre côté, Daelnïa entra, en compagnie d’une Slime. Pour le rituel, il fallait que chaque mariée ait un garant démoniaque. Alastar avait réussi à convaincre Daëlnia d’être celui de Lissandre, tandis que lui conduisait Fönn. Comme le voulait la tradition, elles portaient toutes les deux un long voile, ne pouvaient pas voir ni parler, mais pouvaient sentir… Et elles purent sentir les effluves de luxure s’échappant de l’assemblée. Il y avait après tout une concentration exceptionnelle d’incubes et de succubes. Les serviteurs humains avaient déjà du mal à rester en place.

« Je suis chargée de m’assurer que les épouses aient bien compris les tenants et les aboutissements de leurs engagements. Ensuite, la Déesse Lust en personne viendra recueillir leur consentement. »

Un certain soubresaut s’agita dans l’assemblée, et Ephestria reprit. Les deux épouses voilées lui faisaient face, et on leur retira uniquement leur bandeau, dans un premier temps, tout en posant des mains sur leurs visages. Impossible pour elles de se regarder.

« Il est rarissime que des humains viennent, de leur vivant, se lier devant des démons. Les précédents remontent à il y a plusieurs siècles. Un mariage démoniaque, ce n’est pas comme un mariage humain. Vos vœux sont simples, mais se doivent d’être scrupuleusement respectés. »

Ephestria tendit une main, et un vieux grimoire se forma sur son pupitre.

« Ce livre recense tous les mariages qui ont eu lieu devant Lust. Votre consentement scellera vos noms dans ce livre. »

Ephestria enchaîna ensuite en faisant virevolter les pages.

« Par l’effet de ce mariage, Mesdemoiselles, vous vous engagez à former une communauté de vie complète et universelle. Les biens de l’une deviendront les biens de l’autre, les enfants de l’une seront aussi les enfants de l’autre. Vous vous obligez à nourrir, à élever et à entretenir vos enfants. Vous vous engagez à vivre ensemble. Vous vous engagez aussi à consommer régulièrement votre mariage. Les effets de ce contrat vous lient à une communauté de vie reposant sur votre amour mutuel. Plus vous vous aimerez, et plus ce lien sera fort, et renforcera vos performances sexuelles. Toutefois, une seule consommation sexuelle exclusive entre épouses est insatisfaisante. Vous prêtez serment aux yeux de la Déesse Lust, Mesdemoiselles, et la Déesse Lust exige de vous une vie sexuelle élargie et riche. »

La succube rajouta ensuite, après quelques secondes :

« Vous avez le devoir d’entretenir des relations sexuelles entre vous, mais aussi avec d’autres personnes. Il vous appartiendra de partager ces amants avec votre épouse. Ainsi, sexe et amour seront mutuellement mis à l’épreuve. Soit ils se nourriront l’un de l’autre, soit ils s’opposeront. Votre mariage durera aussi longtemps que vous vous aimez, et, si vous arrivez à maintenir ce lien jusqu’à votre mort, vous renaîtrez ensemble comme succubes, et votre amour survivra à votre mort. »

La succube avait pour ainsi dire quasiment terminé :

« J’invite vos garants à certifier qu’ils vous ont bien fait lecture du contrat que vous vous engagez à signer, Mesdemoiselles. »

Alastar leva solennellement la main droite :

« Moi, Alastar Magoa, Fils du clan Magoa, jure par la présente avoir apporté lecture aux épouses ici présentes du contrat de mariage. »

Une mention manuscrite apparut en conséquence sur le livre.

« Très bien ! Dans ce cas, Mesdemoiselles, la Déesse Lust va recueillir vos serments. Vous vous agenouillerez devant elle, vous recueillerez sa semence dans votre bouche, et vous vous embrasserez ensuite en la partageant jusqu’à la plus petite dernière goutte. »

Et, après avoir dit ça, Ephestria se recula. Des gerbes de flamme se formèrent alors entre les deux épouses, et, dans une explosion d’énergie qui souffla dans toute la chapelle démoniaque, la Déesse Lust. Elle portait une impeccable robe blanche qui s’ouvrit, libérant sa puissante verge assoiffée…

Le choix de la robe avait été un… « Enfer » pour Lissandre. L’expression était bien choisi. En effet, c’était un événement unique. Il fallait donc une robe unique. Mais que porter ? Il fallait prendre en compte le lieu impossible : les Enfers. Mais il fallait également prendre en compte ce qui la définissait en premier lieu dès que des yeux se posaient sur elle : sa combinaison moulante de latex rose. En effet, pour ceux qui la connaissaient, tous apprenaient rapidement que Lissandre préférait cette peau choisie de latex que sa peau de naissance qu’elle trouvait imparfaite.

Bref. Elle s’était énervée. Elle s’était découragée. Elle avait fait les cent pas cent fois. Elle avait couru. Elle s’était masturbée. Elle était passée par tous les états possibles jusqu’à ce qu’elle trouve la bonne combinaison. Et elle en était fière !

*Seulement, est-ce que mon choix sera partagée par la communauté infernale ? Est-ce qu’Alastar en sera content ? Mais surtout, est-ce que ma Fönn me trouvera magnifique dedans ? Ah… Ma Fônn d’amour ! *

Aveuglée.

Baillonnée.

*J’entends mes déglutitions. J’entends mon cœur battre. Privée de vue et de ma capacité à blablater, je me sens autant exposée, faible que super excitée. JE VAIS ME MARIER, PUTAIN ! *

Elle sentit la main d’Alastar sur ses fesses. Aujourd’hui, ce n’était pas un geste odieux de pervers traînant dans les rues. C’était un geste chaleureux. Réconfortant. Ensuite, sa main fut prise par sa slime : sa Mélona. Son amante. La femme de ses premiers enfants très spéciaux. Ah ! Qu’elle kiffait sa vie !

*Marcher droit devant. Ah ! On doit être en Enfer. La chaleur. Du lieu. Mais aussi les chaleurs. Toute cette libido presque solide dans l’air. WAOUH ! Je suis excitée comme une gamine le jour de Noël ! *

La cérémonie commença. Elle écouta attentivement. Elle ne pouvait pas voir sa femme alors qu’on avait retiré le bandeau autour de ses yeux. C’était frustrant de ne pas pouvoir voir sa femme. Mais elle était proche. Elle le savait à l’intensité de l’amour qu’elle ressentait.

« Je m’appelle Lissandre Verrières. Je fais le serment d’aimer cette femme. C’est impossible à expliquer mais je sais que c’est la bonne. Dès les premiers instants, une relation impossible et exceptionnelle s’est installée entre nous deux. Et ma vie était déjà chamboulée par l’apparition d’une slime adorable : ma Mélona. Qui se trouve juste à côté de moi en ce jour extraordinaire. J’ai alors commencé à enfanter des êtres hybrides. Mais je ne considérais pas encore à ce moment-là que je fondais une famille. Un Clan comme, je crois, vous l’appelez. Puis j’ai rencontré ma Fönn. Qui m’a fait rencontrer le Démon Alastar. Nous avons baisé. J’en suis ressorti comblée et épuisée comme jamais. Avec un enfant exceptionnel dans mon ventre : un bébé mi humain mi démon au minimum. Bref, c’est à partir de ce moment-là que j’ai réalisé que je ne finirais pas ma vie célibataire, vieille et pionnière dans le monde de la pornographie. J’avais sous-estimée ma destinée. J’avais éliminé le fait de vouloir une famille. Et aujourd’hui, je crois que je pourrais tuer si quelqu’un blessait ma Fönn. Je crois que je pourrais même tuer des Démons avec des forces en moi que je ne pourrais pas comprendre. Oui, je provoque, pardonnez-moi assemblée démoniaque mais mes sentiments pour cette femme ne sont pas raisonnables et encore moins rationnels. Pour preuve ? J’ai décidé de me marier en Enfer ! Ah ah ! Pardonnez-moi, je pensais faire court et je réalise que je monologue. Trêves de mots vides et parfois traîtres. Seuls les actes démontrent réellement ce que les mots promettent. »

Lissandre s’agenouilla devant la Déesse Lust. Sans aucune hésitation, sa langue sortit de ses lèvres. Puis le bout de la verge de la Déesse de la Luxure disparut dans la bouche de Lissandre. Forte de son expérience dans le monde de la pornographie, elle savait donner une fellation efficace. Elle recueillit ainsi le sperme et attendit que sa Fönn ait énoncé ses vœux pour qu’elles s’embrassent.

*Et dire que j’adore ces baisers pleins de salive et sperme. J’adore voir ces liquides reliés deux bouches, une bouche et une verge. Je ne sais pas pourquoi mais ma libido fait des bonds à chaque fois ! Allez ma Fönn, viens m’embrasser ! Je suis si impatiente de te montrer ma robe de mariée ! *

Robe de Lissandre :

Lissandre avait prononcé ses vœux, et, tandis qu’on ôtait à Fönn son gag-ball, elle entendit la voix d’Alastar dans le creux de son oreille :

« Fais plus court qu’elle, on a tous envie de vous baiser. »

Fönn ne pensait pas être capable de rougir encore, mais il lui sembla bien pourtant que ses joues avaient pris une teinte cramoisie. Elle déglutit doucement, et sentit les mains du démon défaire son voile. Lissandre perdit également le sien, révélant sa superbe robe. Fönn put enfin la regarder, et soupira doucement, croisant le regard de sa femme, lisant en elle le même désir à la vue de la robe de mariée de Fönn… Mélinda avait conçu cette robe en prenant les mensurations de Fönn. Celle-ci s’en rappelait encore très bien. À vrai dire, ces dernières semaines avaient été très intenses. Fönn avait découvert tout de la vie de sa femme, ou presque. Elle avait découvert que celle-ci s’était amourachée d’une Slime, Mélona, qui leur avait fait l’amour en générant des tentacules roses, visqueux, collants, mais diablement jouissifs. Elle avait aussi découvert que cette Mélona avait une « maîtresse » venant d’une autre dimension, mais Fönn n’avait pas encore eu la chance de la rencontrer. Et, enfin, elle avait dû songer à leur mariage démoniaque. Alastar, qui avait déjà offert un enfant à Fönn, s’en était chargé, et elle s’était rendue auprès de Mélinda. Elle avait été surprise de voir que plusieurs de ses clientes séjournaient ici, et avait eu l’occasion de goûter à l’hospitalité de la vampire. Que de changements en si peu de temps ! Fönn se demandait encore si elle ne rêvait pas.

Lorsque le voile tomba, sa robe de mariée apparut. Une robe aussi sophistiquée que perverse, légèrement transparente, mettant en avant ses fesses et ses formes. Un frisson traversa l’assemblée, et elle put sentir contre ses fesses la verge tendue d’Alastar. Sans trop savoir quoi faire, Fönn attrapa la main de Lissandre, et lui sourit… Puis regarda alors la Déesse.

« Moi, Fönn Libseth, jure de respecter chacun des vœux qui ont été énoncés. Je jure d’aimer ma Lissandre jusqu’à ce que la mort nous sépare… Ou nous rapproche. Nous nous connaissons depuis moins d’un mois, elle et moi, mais je suis sûre de la réalité de nos sentiments. Je veux l’épouser, je veux devenir une Verrières, et…
- Moins de blabla, on veut niquer ! » s’exclama un démon.

La Déesse l’empêcha de finir, et enfonça sa trique dans sa bouche. Fönn écarquilla les yeux, sentant tout son corps s’électriser à ce contact. Elle suça cette belle queue rouge, et sentit la main de Lust se serrer sur sa tête, tandis que l’autre main de Lust se serra sur la tête de Lissandre. Fönn était en train de sucer la queue d’une Déesse… Cette idée s’instillait en elle tandis qu’elle pompait ce dard, et elle remuait d’avant en arrière, mouillant joyeusement sous sa robe. Fönn soupira encore, et sentit au bout de quelques minutes la verge de la Déesse se relâcher. Le sperme éclata dans sa bouche, manquant lui déclencher un orgasme. Elle laissa la Déesse jouir en elle, puis celle-ci se retira… Et, sans attendre, les deux femmes s’embrassèrent.

Fönn se jeta sur sa Lissandre, et partagea avec elle ce baiser sucré, pervers, mais aussi sensuel. Il était finalement à l’image de leur couple, et à l’image de ce que leur relation allait devenir… Elle fourra sa langue dans la bouche de Lissandre, mélangeant le sperme de la Déesse à leur salive respective. Le contact était intense, Tandis qu’elle l’embrassait, une paire d’ailes s’éleva du dos de Lissandre, et le baiser se poursuivit… Même quand elles avaient tout avalé, elles continuèrent à s’embrasser avec appétit.

« Je t’aime, ma Lissandre… »

Elle lui sourit, puis regarda alors l’assemblée démoniaque leur faisant face.

« Et je veux le montrer à chacun d’entre eux, que tout le monde le sache, et que nul n’en doute… Car je t’aime ! »

Une invitation du prince Asmodée? Pour un mariage entre deux humaines dont le nom ne lui disait rien? Etait-ce une manière de la provoquer, de se moquer de sa Sainte Foi ou alors y avait-il derrière ces lignes un plan machiavélique ourdi pour saper les fondations de son Eglise?

Levant les yeux du parchemin qu'une prêtresse venait de lui tendre, Sally Whitemane observa le messager du Prince du même regard qu'elle délivrait à ceux qu'elle allait exorciser. La petite créature rouge était d'une crétinerie crasse et son costume étriqué ridicule le rendait encore plus stupide. La Haute Prêtresse des Sœurs Ecarlates relut à nouveau l'invitation. Pour une fois, ce n'était pas l'une de ses spécialistes en invocation qui avait sollicité sa présence mais une sœur qui nettoyait l'une des cryptes d'invocation après un carnage récent qui avait coûté la vie à un Djinn particulièrement coriace. Le pentacle gravé au sol s'était activé de lui-même et la petite créature rouge était apparut de son plein gré, brandissant pour la très respectée Sally Whitemane un trésor de divertissement.

"Et tu dis que Lust, parmi d'autres divinités , sera présente?"

L'autre confirma vigoureusement, arguant que même le tout puissant empereur Wismerhill ferait le déplacement. Sally hoqueta. Comment cela? Le maitre de Mijak en personne ferait fi des convenances et romprait l'équilibre diplomatique pour participer à cet évènement?

"Vous n'y pensez quand même pas Révérende Mère?"

La jeune sœur, témoin silencieux de cet échange, ne put se retenir. Elle connaissait ce regard déterminé. Quand la Haute Prêtresse avait décidé de la marche à suivre, elle ne reculait devant rien ni personne. La novice se décomposa quand sa maitresse la foudroya de ses prunelles rubis. Elle inclina la tête et joignit les mains pour une prière ardente. Elle comprenait la tentation, le pentacle était doublé d'un sortilège de vérité et aucun démon y étant captif ne pouvait mentir sur aucun sujet. La présence de l'empereur à cette fête était donc véridique.

"Tu diras à ton maitre qu'il pourra compter sur ma présence."

Le petit démon, libre, disparut dans un gerbe d'étincelles pour rejoindre le royaume démoniaque.

***

Le grand jour, l'heure de vérité, peut être la gloire éternelle pour la première Haute Prêtresse à se déplacer dans les Cercles Infernaux. Si l'empereur l'y voyait, elle pourrait faire pencher la balance budgétaire impériale sur son Ordre et se placer au plus près encore du maitre de Mijak. la nuée de novice qui s'affairait autour d'elle il y avait quelques instants disparut du cabinet privé et Sally vérifia dans un grand miroir que son apparence était parfaite.

Un brin provocatrice pour répondre à Asmodée, elle se parait de sa tenue de Première Inquisitrice. Suffisamment élégante pour paraitre à n'importe quelle Cour, elle était tout aussi utile sur un champ de bataille. D'or, d'écarlate et de pourpre, elle condensait en une seule tenue la plupart des couleurs du pouvoir. Un néophyte l'aurait prise pour une allumeuse tant elle dévoilait sa peau dans un contexte très subjectif. Mais c'était ainsi et cette tenue était celle des femmes de son rang depuis des générations.

Ainsi prête, son sceptre en main, elle descendit à la crypte d'invocation la plus qualifiée. Un portail magique ouvert n'attendait qu'elle. Deux sœurs guerrières en armure se raidirent à son approche.

"J'y vais seule! Il s'agit de mon propre combat!"

Personne n'osa la contredire et la Haute Prêtresse des Sœurs Ecarlates disparut pour reparaitre quelques instants plus tard dans ... une offense à la Création.

***

La fête battait déjà son plein. Sally avait émergé à l'orée d'une salle aux dimensions pharaoniques. A ses côtés, dans des crépitements d'énergie pure, des démons, des créatures, des humains, des ... choses arrivaient gaiement pour se diriger d'une démarche assurée vers les places disponibles. Il y avait déjà un monde fou, une foule bruyante et animée, vulgaire majoritairement, et profondément démoniaque ... Une claque retentissante sur son fessier la fit sursauter.

"Que...?"

Le démon énorme engoncé dans un trois pièces satiné qui venait de lui administrer cette roulée lui fit un clin d'œil des plus outranciers. Un démon beaucoup plus petit, spectateur de cette scène, voulut lui aussi en profiter et s'approcha de l'autre côté. Il heurta par mégarde le sceptre sacré de Sally et couina avant de grésiller et fondre au pieds de la prêtresse. L'incident déclencha une hilarité générale aux alentours proches.

"Quel repaire de .... OOooooh!"

Un jeune homme, très jeune en vérité, vint s'incliner devant elle, suivi de près par un second, peut être son jumeau.

"Révérende Mère, si vous voulez bien me suivre, je vais vous guider à votre place. Les futures mariées vont bientôt arriver et vous allez être aux premières loges pour vous délecter de la cérémonie."

Ce joli guide de circonstance sentait bon, s'exprimait bien et avait ... un corps bien agréable à regarder. Sally Whitemane se laissa donc guider et sitôt assise, ses deux princes charmants l'encadrèrent pour flatter tout ce qui pouvait être flatter chez une femme. L'empereur Wismerhill, s'il était déjà là, attendrait un peu ...
Une ovation accueillit l'arrivée des reines de la soirée et la cérémonie de mariage commença, surprenante à vrai dire. Sally s'étira plus d'une foi pour bien voir ce qu'il se passait sur la scène et ne pas perdre une miette du spectacle.

Depuis son retour inattendu aux commandes de l'empire de Mijak, Wismerhill, grand survivant sortit des affres de l'Olympomachie avec toute la gloire qu'il y avait mérité, menait une vie peu enviable. Il avait entre les mains es rênes du pouvoir certes, il mettait tout en œuvre pour rétablir l'ordre et la grandeur de l'empire certes, il avait à ses pieds des cohortes de courtisans et surtout de courtisanes prêts à tout pour lui plaire. Avec Sha et Mélinda, il disposait de superbes maitresses pour assouvir ses désirs sexuels où que ce soit et quand il le voulait. Mais emmuré dans cette dynamique qui jours après jours posait les mêmes questions avec en retour des réponses inexploitables ou inutiles, Wismerhill commençait à s'ennuyer. Le terme n'était pas exact, en vérité, il fallait juste qu'il se sorte la tête de ses affaires d'Etat et oublie pour quelques heures ou une nuit ou même plusieurs jours, ce qui occupait l'essentiel de ses journées.

La délivrance vint de Samara. Cette puissante démone était l'une des ambassadrices de Sha et vivait près du palais impérial dans une demeure de toute beauté. La présence de démon dans la capitale était considérée comme normale puisque la puissance de l'empire s'était construite avec leur participation. Humains et créatures démoniaques y étaient donc étroitement liés et même si quelques Eglises fantasques s'irritaient de cette proximité, l'imbrication de ces deux espèces allait jusqu'à s'unir au fond de lits douillets pour le plus grand plaisir de tous.

La belle démone lui tournait autour depuis un moment et même s'ils avaient déjà forniqués ensemble, son attitude était curieuse. L'empereur, excédé par ce manège l'avait finalement prise entre quatre yeux pour lui demander ce qu'elle voulait. Et c'est ainsi qu'il avait apprit qu'un évènement grandiose se préparait dans le royaume démoniaque d'Asmodée et qu'une invitation en son nom lui avait été délivrée. Il pouvait venir avec n'importe qui et c'est bien ce n'importe qui qui dérangeait Samara. Se produire au bras de Wismerhill lors d'une fête qui verrait les plus Grands s'afficher serait un honneur pour l'élue de l'empereur et son nom resterait gravé dans les mémoires comme celle qui avait attirée l'attention du puissant souverain. Wismerhill comprit immédiatement l'hésitation de Samara et en rit bien que ce ne fut diplomatiquement pas correct.

"Belle démone ..." lui avait-il dit "... tu m'accompagneras à cette fête en tant que ma cavalière très personnelle. Et si cette folie s'annonce aussi brulante que tu le dis, j'espère que j'aurais tout le loisir de te faire hurler de plaisir."

Car Wismerhill, sous ses airs durs, était un passionné de sexe. Se vider dans le corps d'une partenaire était un besoin quasi permanent, comme si son séjour dans l'autre monde, durant la période où tous le croyaient mort, l'avait profondément transformé.

Et puis, en vérité, l'empire étant mis à mal par l'afflux de dettes faramineuses, les attaques ennemies incessantes sur les frontières et le manque de vivres pour la population, il pouvait être utile de former des alliances avec des êtres qui n'auraient aucunes peines à éliminer les hordes de peaux vertes qui pillaient les ressources de Mijak, entre autres.

L'affaire fut conclue ainsi et le grand jour arrivait.

Quand il fut temps d'oublier les affaires du palais, Wismerhill congédia ses conseillers et laissa les domestiques le parer de son armure noire et or, la plus représentative de sa puissance. Il en exsudait une forme de puissance brute effrayante qui lui sied à merveille. A ses côtés, un historien de l'empire lui relatait les derniers potins des royaumes démoniaques et dressait un portrait précis de tous les grands invités qui seraient présents. Mélinda, cette petite cachottière, ne lui avait pas dit qu'elle y serait et quand le nom de Warren fut cité, il sourit en se disant qu'il lui feait payer cet ... oubli, à sa manière. Un joli petit cul de vampire allait bientôt chauffer à Mijak.

Samara et lui devaient se retrouver à la cérémonie de mariage des Verrières. il ne les connaissait pas mais le portrait qu'en avait dresser l'érudit était édifiant. Cette Fönn mériterait bien toute son attention ... Quand à cette Lissandre ... mmmmh.

L'homme rejoignit ensuite le Grand Hall du palais où un puissant mage de la Garde attendait près d'un portail de téléportation ouvert, grésillant d'une énergie bleutée. Une délégation démoniaque, particulièrement démonstrative lui rendit les honneurs. Les créatures à cornes et ailes, engoncées dans des costumes de circonstances et parées de hauts de forme s'inclinèrent, le laissant entrer en premier dans le champ de force.

L'instant d'après, l'empereur de Mijak baignait dans l'ambiance déjantée de ce qui allait devenir une orgie de premier ordre.

L’absence d’Asmodée avait autant d’avantages que d’inconvénients. Mais Jezabel avait su en profiter pour s’adonner à de nombreuses activités libidineuses et à la tourmente des âmes condamnées. Un certain répit lui avait été offert et ses visites impromptues souvent menés au pire moment lui manquaient presque. Son retour annonçait ainsi de bons présages. C’est ce qu’elle crut jusqu’à ce que l’agitation naisse. Un mariage d'humains allait précéder une grande sauterie, comme le seigneur savait les organiser. Les préparatifs monstrueux lui donnaient le tournis ; haïssant toute forme de formalité, elle préféra se réfugier sur Terre et restreindre sa participation. En compagnie de mortels, elle sut merveilleusement bien se divertir, jusqu’au grand jour.

Amenée par un portail, deux humains l’avaient suivi. Sans grande importance, ils n’étaient que des jouets ajoutés à une sauterie qui s'annonçait déjà mémorable. Mais à peine arrivée, la succube perdit de vue, peut-être capturé par des démons impatients. Loin de s’intéresser à leur sort, elle se fondait dans la foule de curieux venus assister à une rare célébration, élégament vêtue d’un ensemble noire.

Ignorant le plan conçu par Asmodée, Jezabel ne se gênait pour voler la place d’un autre, au fond de la salle, dans un coin discret où elle retrouvaient des connaissances pour la distraire. Les cérémonies faisaient parties intégrantes des formalités qu’elle exécrait depuis sa vie humaine. Elle avait passé un moment bien lors de son propre mariage et couronnement lors de sa mortalité ; celui-ci s’annonçait bien différent annoncé mieux qu’un échange de vœux creux.
La présence de personnalités notoires et le recueillement des vœux offrent tout de même un divertissement non négligeable. Mais la promesse orgiaque crée une certaine impatience. L’ambiance dépravée n’aidait guère à patienter.

En retrait, étant l'hôte, mais pas le témoin officiel, Asmodée avait suivi la cérémonie avec nostalgie. En effet, ce genre de mariage était rare et il y a longtemps qu'il n'avait pas vu Ephestria et Lust si régaliennes en son domaine. Il en était presque d'humeur à s'attendrir des paroles de Lissandre, qui exprimait avec émotion tout l'amour qu'elle éprouvait pour sa femme, mais il était trop distrait par les tenues très bien choisies des deux reines du soir et sa nature ne pouvait qu'approuver les interventions impatientes de l'assistance. Lui-même ricana lorsque Fönn fut coupée et que la cérémonie s'acheva sur la pipe céleste et le baiser des deux belles.

Du reste, il profita de l'attention presque religieuse portée par l'assemblée aux finalités de la cérémonie pour observer les rangées, repérant les Magoa en ordre dispersé, mais aussi la famille impériale de Mijak au complet, de quoi lui faire chaud au cœur, des sorcières de talent ne dénotant pas par leurs atours, des diacres et archidiacres de Terra comme d'ailleurs, et même les plus inattendus, et il vit même sa jolie Jezabel pointer le bout de son nez.

La nuit s'annonçait belle.

Et comme l'union était officialisée, il était temps de mettre un terme au cérémonial pour entamer les festivités. Les Démons se passaient volontiers des prolongations protocolaires si ça pouvait leur permettre d'arriver plus vite aux réjouissances. Et Asmodée comptait bien les contenter. Tandis que les nouvelles mariées s'embrassaient et se témoignaient leur amour, il était revenu sur le devant de la scène et avait passé les mains derrière leurs têtes avant de s'adresser fort aux invités.

" Vivent les mariées ! "

" Pas trop longtemps non plus ! Qu'elles nous reviennent ! "

On rigola à travers l'assemblée. Asmodée laissa faire en approuvant d'un sourire avant de couper court aux derniers gloussements.

" Et maintenant, bande de dégénérés, entrez donc chez moi ! Venez vous amuser ! Jouez, danser, baisez, mais surtout, amusez-vous bien ! "

Manifestement, le gros de l'assistance n'attendait que ça et les rangées se vidèrent rapidement. On s'envola, on sauta, on courut, on se téléporta. Les portes s'entrouvraient à peine que les premiers invités s'y glissaient avec enthousiasme.

Quant à Asmodée, il restait avec les mariées, les faisant relever et passant ses mains le long de leur dos, jusqu'à leurs reins et au galbe de leurs fesses encore couvertes de dentelle légère, et de latex pour Lissandre, pour leur glisser :

" Reste une vieille tradition à honorer. Je vais vous conduire à votre chambre de noces et vous y installer. J'espère qu'on vous a prévenu que c'est soirée cuisses ouvertes ? "

Il tourna son regard pétillant vers Alastar Magoa.

" En qualité de témoin, tu nous feras bien l'honneur de nous accompagner ! "

La chambre de noces des Verrières

et c'est soirées cuisses ouvertes

Un rappel si vous êtes perdus : Le mariage de Fönn et Lissandre a marqué le début des festivités et elles sont maintenant prêtes à recevoir félicitations et bénédictions. Ne manquez pas de passer leur donner le baiser de la paix et un peu de liquide pour les récompenser !

Robe de mariée de Fönn :

Vue globale.

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Elles se tenaient chacune par la main tandis qu’Alastar, devant elles, les tenait chacune par une laisse reliée à des colliers qu’on les avait mis. Fönn s’était rarement sentie aussi excitée ! La délicate Norvégienne, habituellement peu prolixe ou peu encline à se laisser aller, venait de se marier ! Un mariage devant les démons ! Il n’aurait certes aucune valeur juridique sur Terre, mais elles comptaient bien aussi se marier là-bas. Seul pays du G7 à ne pas reconnaître le mariage homosexuel, le Japon était sous le feu des critiques locales. Fönn avait toutefois vu un avocat, du cabinet Dowell, qui leur avait dit qu’il était possible de résoudre cela en se mariant en France, et en faisant reconnaître ce mariage par les autorités japonaises. Ce n’était nullement une fraude, mais la reconnaissance, par un État souverain, d’une relation juridique légale émanant d’un autre pays et qui ne se heurtait pas aux lois de police du sien. Fönn n’avait pas tout compris, si ce n’est que leur voyage de noces allait s’accompagner d’un séjour en France par la suite.

Mais, pour l’heure, place aux festivités ! Fönn venait de se marier devant un parterre de démons aux regards libidineux, et, derrière elles, il n’y avait pas moins que le Prince de la Luxure… Asmodée ! Beau comme un Dieu, le simple fait de le regarder avait suffi à faire mouiller Fönn. Elles avaient droit à une chambre de noces, que tout invité pourrait venir visiter. En tant que témoin de ce mariage, et démon ayant permis la tenue de celui-ci, Alastar les guidait. Elles avançaient à travers le couloir, jusqu’à rejoindre une double porte au sommet d’un élégant escalier en marbre éclairé par de chaudes lumières pourpres.

« Voilà… Je suis impressionné, vous avez réussi à aller de la chapelle jusqu’à votre nid douillet sans jouir ! Quelle résistance ! »

Fönn rougit toutefois, car elle se sentait quand même proche du point de rupture. L’atmosphère chargée de luxure de cet endroit la stimulait fortement. Alastar ouvrit la double porte, et Fönn se mordilla les lèvres en voyant la grande chambre sensuelle. Plusieurs lustres, un grand lit, et une sorte de miroir devant le lit, un grand miroir qui pouvait se transformer en piscine d’intérieur.

« C’est… C’est pour nous ?
- Bien sûr ! Rien n’est gratuit en Enfer, mes chéries… Rassurez-vous, les fêtes durent longtemps, vous aurez certainement l’occasion de vous balader à l’intérieur du Palais une fois que vous aurez consommé comme il se doit votre union… Sauf si vous vous effondrez avant. »

Alastar les laissa passer, tandis qu’Asmodée fermait la marche. Alastar se déplaça alors, et désigna leurs ventres. Fönn remarqua alors qu’une curieuse marque s’y trouvait, sur le sien, ainsi que sur celui de Lissandre :

Fönn cligna des yeux à plusieurs reprises, surprise :

« Qu’est-ce que c’est ?
- Un inmon… Un tatouage magique qui est la marque de Lust, mais aussi de la Luxure. Ce cœur central va se remplir au fur et à mesure de vos orgasmes. Quand le cœur sera plein, votre tatouage sera terminé, et le mariage sera consommé.
- Nos… Nos orgasmes ?
- Oui… Mais seuls certains orgasmes comptent… Vous devrez jouir chacune avec un autre partenaire. Tant que l’autre n’aura pas joui, les inmons ne se rempliront pas. »

Un mariage sous l’égide de la luxure… Oui, il ne fallait pas s’attendre à moins !

Qu’il était bon de se faire tirer en laisse par leur Démon à toutes deux ! Bon, avec son caractère rebelle, Lissandre donnait parfois des coups pour montrer son mécontentement. Mais ça ne faisait qu’ajouter des braises à un feu brûlant. Une chaleur qui ronronnait entre ses cuisses. Fort. Tellement fort avec cet air embaumant la luxure.

« Bien entendu qu’on ne va pas jouir comme des pucelles, que crois-tu vilain Démon ! Hi hi ! »

La chambre était magnifique. Lissandre adorait ce miroir/piscine. Elle avait déjà envie d’en profiter. Que ce soit en étant à quatre pattes dessus pour voir son intimité ruisselante. Ou pour plonger au-dedans et se rafraichir de cette canicule infernale.

« Très joli ce tatouage. Mais c’est dommage que je ne puisse pas remplir celui de ma magnifique femme. »

Lissandre posa sa main dans le bas du dos de Fönn et la rapprocha d’un seul coup pour qu’elle se colle à son ventre. Elle lui vola alors un baiser très torride. Quand elle rompit le contact, elle reprit son souffle comme si elle venait d’aller courir.

« J’en avais tellement envie ! Ma petite putain à moi : hi hi ! »

Sa main claque le fessier de la Norvégienne. Est-ce que, pour une femme du Nord, sa femme avait plus de difficulté avec la chaleur du lieu ? Peut-être. Peut-être pas. De toute façon, elle était tellement excitée –ça se voyait à la lueur de luxure dans ses yeux- que ce genre de questions ne pouvaient passer dans sa petite tête.

« J’emprunte cette laisse, joli Démon. »

Lissandre récupéra la laisse de Fönn. Elle lui intima de se mettre à quatre pattes et de la suivre. Lissandre retourna aux portes de leur chambre de noce. Elle donna ensuite l’ordre à sa femme de montrer sa croupe.

« Joue contre terre et mains qui tirent sur chacune de tes délicieuses fesses. Je veux que notre premier invité se souvienne à jamais du mariage des Verrières. »

Quant à elle ? Elle déploya de nouveau ses ailes blanches. Ses ailes immaculées d’ange. Elle se sentait tellement bien dans la provocation. Elle avait cette apparence du Paradis, droite et fière, avec une succube dressée à ces pieds. Une délicieuse petite démonette qui offrait son cul.

Lissandre s’accroupit, les jambes écartées de chaque côté du visage de sa Fönn.

« Je te souhaite un joyeux mariage, ma femme à moi. »

Elle lui fit voir son intimité mouillée. Elle lui fit prendre un bon bol de fragrance excitée. Puis elle se redressa, la privant de tout contact. Elle voulait l’embêter. Elle voulait la mettre au supplice.

Debout, le premier invité arrivait. Lissandre l’accueillit.

« Bienvenue chez les Verrières. Je m’appelle LIssandre et voici ma femme, à quatre pattes, Fönn. A qui voudras-tu donner un orgasme ? La petite traînée par terre ou l’ange resplendissante qui te parle ? »

Le mariage fut une superbe réussite. Les convives merveilleusement distrayants, les mariées aussi cela dit. Et délicieusement belles, à tel point qu’on ne pouvait résister à l’envie d’y goûter. Et c’était ce que le Seigneur Asmodée avait prévu par ailleurs.

Oh rien d’extravagant… Juste une orgie totale et sans concession jusqu’à ce que les deux concubines aient joui suffisamment pour remplir leurs tatouages. Ca pouvait prendre des jours… Val adorait ce genre de mariages et se demandait à quel moment elle irait contribuer au bonheur conjugal.

Déambulant dans les couloirs, entre les convives parfois jaloux ou envieux du statut d’honneur que le Seigneur Asmodée lui avait accordé, parfois obséquieux pour obtenir son amitié ou ses faveurs, pour la même raison, parfois fomentant un quelconque complot auquel rien que son nom offrirait quelque crédit, même de très loin, elle se rendit compte que finalement elle avait suivi les héroïnes de la soirée jusqu’à leur chambre nuptiale.

Toujours parée de ces atours de cuir qu’avait décidé Asmodée pour elle, elle avança, nue sans l’être, parfaitement à l’aise.

Elle vit Lissandre prendre la laisse de son épouse des mains d’Alastar et jouer à la dominatrice avec elle. Elle la fit mettre à quatre pattes, l’amena à la porte grande ouverte, la força à présenter son cul tendu, parfaitement offert à la vue et aux attentions des passants.

La jeune femme provoquait son épouse en la soumettant à la tentation de son con luisant d’envies. Rien que les lieux pourraient les faire jouir si Asmodée le décidait. Mais il avait « réglé » l’énergie magique sur une intensité juste en-dessous de ça.

Val s’avança jusqu’aux mariées.

« Bienvenue chez les Verrières. Je m’appelle Lissandre et voici ma femme, à quatre pattes, Fönn. A qui voudras-tu donner un orgasme ? La petite traînée par terre ou l’ange resplendissante qui te parle ? »

Le succube leur sourit tour à tour.

« Je vous présente mes plus sincères félicitations. Nul doute que nous serons amenées à nous revoir désormais, mais, outre les félicitations, vos corps doivent également recevoir les hommages de nos invités. Je me propose donc pour inaugurer ces réjouissances. »

Elle s’avança jusqu’à Lissandre dont elle enserra la taille d’un bras caressant.

« Non pas que la croupe de votre magnifique épouse ne soit diablement appétissante, mais je voudrais commencer par l’angélique mariée. Si vous le permettez, très chère soumise, je m’occuperai de votre… cas… également, mais plus tard. »

Elle laissa son visage flotter tout contre celui de Lissandre, la huma, laissant le contact de sa main établir les connections entre leurs peaux, puis lécha délicatement les lèvres de la mariée. Une fois, deux fois, avant de la goûter plus avant d’une langue exploratrice en un baiser qui les laissa essoufflées.

« Où donc veux-tu m’emmener pour recevoir ton présent, belle Lissandre ? »

Lissandre se sentit bête. Pourquoi croyait-elle que ce serait un homme qui se présenterait le premier ? Drôle d’idée. En tout cas, la créature devant elle était délicieuse. Bon, elle se doutait que toutes ses émotions et perceptions étaient altérés par l’atmosphère de luxure. Mais ces courbes, ce cuir, cette démarche. Oui, Lissandre acceptait déjà ce démon avant même de savoir ce qu’elle voulait. Enfin, elle se doutait que c’était du sexe. Elle se demandait ce qu’elle voudrait spécifiquement.

Cette approche. Se faire enserrer ainsi par une femme. Respirer son odeur. La titiller à ne faire que lécher ses lèvres.

Et enfin la libération ! Un putain de baiser à lui en faire perdre l’idée de respirer ! VIVE LES ENFERS !

« Pourquoi veux-tu qu’on aille quelque part, chère démon inconnu ? »

Un petit mouvement de sa tête accompagnée de ses yeux se posant sur les marches délivra la réponse.

« Soyons sauvages. Soyons sans gêne. Soyons exhib’ Que dirais-tu de continuer ce baiser ici-même ? »

Deux doigts de la main de Lissandre glissèrent entre les deux pans écartés de sa fermeture éclair, glissant ainsi dans son intimité poisseuse. Ses doigts vinrent glisser sur les lèvres de la démone. Comme si elle étalait un rouge à lèvres très spéciale.

« Tu goûtes comme je suis excitée ? Tu penses vraiment que j’ai le temps de faire le tour du propriétaire alors que tu m’as embrassé comme si tu voulais que je meurs de plaisir ? Non. On va continuer ça ici. Et je pourrais jeter un œil sur la croupe offerte de ma femme. »

Lissandre glissa ensuite ses doigts pleins de sa mouille entre les lèvres de la démone. Puis elle l’embrassa.

Elle rompit le baiser pour que ses lèvres glissent dans son cou… qu’elle mordit.

« Je ne sais pas si tu veux garder tout ce cuir sur toi, mais j’aime à quel point ça te sublime tout en ne cachant rien de tes délicieuses courbes. Perso, j’ai besoin de garder mon latex rose. Tu peux me débarrasser des ailes immaculées, déchirer ici et là mon latex magnifié de cette dentelle blanche. Mais interdiction que je finisse nu. J’ai adopté cette peau d’adoption rose. Je me suis sublimée et je ne tolérerais pas de revenir avec cette peau d’humaine, ok ? »

Sa main glissa alors sur les seins de la démone, sur son ventre, entre ses cuisses. Elle s’attarda quelques instants pour la stimuler du bout de ses doigts sur son clitoris.

Ses lèvres s’approchèrent de l’oreille de la démone. Elle murmura langoureusement :

« Je peux m’agenouiller et te satisfaire. Ou alors je peux détacher la laisse à mon cou et la passer autour du tien. A toi de me dire quel rôle tu préfères jouer en cette nuit de fiançailles. »

Valeria rit à la première réplique de Lissandre. Un rire cristallin, empreint d’un amusement sincère.

« Tu as raison, j’ai manqué à tous mes devoirs. Je suis Valeria, je suis épisodiquement l’amante de notre cher Maître à toutes, et sa cavalière de ce soir. Mes titres… Elle rejeta le tout d’un souple et élégant geste de la main… On s’en fiche, ce soir, c’est votre soir mes chéries ! Et bien sûr que non, je ne veux pas quitter ce délicieux endroit à peine arrivée. Je voulais juste savoir si tu préférais le lit, le sol devant ta femme, le bureau… Note que je ne crois pas qu’un seul meuble va finir cette nuit de noces sans avoir reçu sa dose de fluides intimes… »

Si elle n’avait pas épilogué sur ses titres et autres façons de se présenter plus formellement, Valeria n’avait aucunement caché sa nature qui suintait par tous les pores de sa peau. Si les épouses avaient déjà croisé des succubes, elles feraient certainement la différence avec elle, qui était d’un degré supérieur. Sinon, elles apprendraient plus tard l’honneur que Val leur avait fait en se présentant si tôt dans la soirée à la porte de leurs intimités.

La belle mariée angélique proposait de continuer là, dans l’entrée. Aucun souci pour Valeria dont l’inhibition n’existait plus depuis des millénaires. La jeune femme – démone – laissa glisser sa main jusqu’à son entrejambe puis vint maculer les lèvres du succube de son suc intime.

« Tu goûtes comme je suis excitée ? Tu penses vraiment que j’ai le temps de faire le tour du propriétaire alors que tu m’as embrassée comme si tu voulais que je meure de plaisir ? Non. On va continuer ça ici. Et je pourrais jeter un œil sur la croupe offerte de ma femme. »

Elle inséra ses doigts dans la bouche de Val qui les lécha sans vergogne en lui lançant un regard à faire fondre une banquise tandis que Lissandre reprenait le baiser, autour de ses doigts. L’érotisme forcené de ce départ en fanfare mit Val dans de meilleures dispositions encore que celles dans lesquelles elle était déjà.

Lissandre descendit alors découvrir son cou, jusqu’à le mordre. Val, qui glissait déjà une main dans ses cheveux, poussa un petit gémissement ravi en les empoignant plus fermement et en pressant la tête de la blonde contre elle.

« Tu commences déjà avec de belles intentions… J’adore !
- Je ne sais pas si tu veux garder tout ce cuir sur toi, mais j’aime à quel point ça te sublime tout en ne cachant rien de tes délicieuses courbes. Perso, j’ai besoin de garder mon latex rose. Tu peux me débarrasser des ailes immaculées, déchirer ici et là mon latex magnifié de cette dentelle blanche. Mais interdiction que je finisse nu. J’ai adopté cette peau d’adoption rose. Je me suis sublimée et je ne tolérerais pas de revenir avec cette peau d’humaine, ok ?
- Pas de souci pour moi, tant que tout ce à quoi je veux avoir accès est – ou devient – accessible… »

Evidemment que tu aimes, la tenue a été imposée par le Maître en personne, elle ne peut qu’être parfaite…

Elle sourit à nouveau, dévoilant des canines légèrement plus longues que ses autres dents, puis resserra l’étreinte de son bras autour des hanches de Lissandre, l’amenant tout contre elle, et l’embrassa à nouveau passionnément. Un baiser bien plus empreint de désir que le premier. Le pouvoir inhérent de sa nature de succube frappa la jeune mariée de plein fouet, Val la sentit quelque peu accuser le coup par un petit passage à vide dans les mouvements de sa langue. Elle-même enroula la sienne – beaucoup plus longue – autour d’elle, puis continua à envahir sa bouche, jusqu’à sa gorge qu’elle découvrit avec bonheur.

Absolument dévergondée, Lissandre se reprit bien vite et lui malaxa les seins, découvrant leur texture incroyablement douce et rebondie, totalement naturelle, les aréoles larges et parfaitement dessinées, les tétons déjà en train de s’ériger, puis laissa glisser ses mains sur son corps, sa peau soyeuse aussi exquise qu’une brise fraîche et parfumée lors d’une forte chaleur, découvrit son intimité à nue pour commencer à en stimuler l’excroissance externe et la découvrir elle aussi déjà bien humide sous ses doigts habiles.

Enfin, le baiser s’acheva et Val libéra la bouche de Lissandre, lui offrant à nouveau la possibilité de respirer et de parler. Ce qu’elle fit en murmurant d’une voix déjà rauque tant le désir avait déjà pris le dessus :

« Je peux m’agenouiller et te satisfaire. Ou alors je peux détacher la laisse à mon cou et la passer autour du tien. A toi de me dire quel rôle tu préfères jouer en cette nuit de fiançailles. »

La main de Val remonta le long du dos de la mariée, ses doigts jouant presque distraitement avec ses zones érogènes et les stimulant sans effort, même à travers le latex, puis reprit place sur la nuque, dans les cheveux. Elle tira sa tête en arrière avec une ferme douceur puis imprima un mouvement vers le bas.

« Tu vas me montrer ton savoir-faire. Et en fonction de tes compétences, je déciderai de la suite de notre rencontre. Mais sache déjà que je suis très satisfaite de ce que tu as montré jusqu’ici. »

A présent agenouillée entre ses cuisses, la jeune femme pouvait sentir la forte odeur emplie de phéromones qui s’en dégageait, une odeur qui aurait fait jouir sur-le-champ un simple humain. Elle lui pressa le visage contre. Le spectacle était délicieux, le nez de Lissandre contre la vulve, lèvres à lèvres avec son sexe. Son désir crût encore un peu et elle laissa se matérialiser la manifestation masculine sous la forme d’une énorme queue, longue et épaisse, qui s’étala paresseusement sur son visage.

Diable que cette vision était érotique !

Savourant la surprise de la belle, elle se demanda comment elle allait réagir et sur quel attribut allait se porter son attention en premier lieu.

Valeria donc. Elle paraissait importante. Elle devait l’être si elle était l’amante de l’organisateur de ce mariage extraordinaire. Elle devait l’être si elle avait des titres. Mais Lissandre ne connaissait rien de la vie en Enfer et de son système hiérarchique. Et honnêtement ? Qu’est-ce qu’elle s’en fichait à cet instant !

Les deux femmes s’embrassèrent à nouveau et découvrirent le corps de l’autre. Lissandre vacillait. Elle se découvrait chaque jour plus sensible à un pan de la sexualité qui était sous-estimée. Le baiser par exemple. Voir les canines l’avait fait frissonner. Ressentir une longue langue s’enrouler autour de la sienne l’avait fait tremblé. Ça ressemblait à du fétichisme mais ça l’excitait ! Et Lissandre était assez lucide pour avoir abandonné de découvrir le pourquoi du comment. Si ça la stimulait, alors… ça la stimulait. Point. Pas besoin de passer chez le psy et s’allonger sur un divan pour plonger loin dans son inconscient.

*Non. Je déteste quand tu te retires. Ce n’est que le deuxième baiser et j’ai déjà l’impression d’être une junkie qui a besoin d’une autre dose. Ah la la, impossible d’oublier ses désirs ici-bas. J’ai l’impression qu’on me gueule « sexe sexe sexe » de tous les côtés. Mais bon, ce n’est pas comme si ça me dérangeait : hi hi ! *

A genoux, entre les cuisses de la démone. Dieu qu’elle défaillait à cette odeur ! Pardon, mauvaise expression. Diable, qu’elle perdait la tête à mettre son nez dans l’intimité démoniaque. Ce fut plus fort qu’elle, elle en lâcha quelques gouttes sur le sol. Cet endroit l’excitait tellement ! Ça ne pouvait pas être difficile de remplir ce tatouage d’orgasmes : hi hi !

« Sérieusement ? Une bite ? »

Sur le coup, Lissandre fut déçue. Depuis que sa vie avait pris un tournant exceptionnel il y a peu. Quelques mois ? Elle n’arrivait pas à se concentrer dans cette chambre de noces. Bref, depuis qu’elle connaissait des êtres impossibles tels que des démons : elle avait la sensation que toutes les femmes avaient la capacité de faire jaillir une verge. A tel point qu’elle se demandait si elle n’était pas mal foutue à n’avait « que » un système sexuel 100% féminin.

« Très bien. Jouons, belle Valéria. »

Son index droit se porta à ses lèvres. Lissandre le suça langoureusement et longuement. Son regard intense, brillant de luxure, ne quitta pas les yeux de la démone tandis que sa main disparaissait sous la verge, venait glisser le long de la raie des fesses puis venait titiller son anus.

Puis Lissandre avala le gland de la verge de Valeria tout en enfonçant une phalange dans les fesses. Elle allait lui montrer qu’elle n’avait pas été qu’une théoricienne du porno sur Terre. Qu’elle ne s’était pas cachée derrière son statut de réalisatrice/autrice de formats différents et pornographiques. Lissandre avait fait évolué sa technique de fellation. Elle pouvait être capable de faire jouir en quelques secondes tout comme elle pouvait amener au supplice un homme avec sa langue. Une langue de taille normale et exempt de capacités digne d’une contorsionniste (ou d’une longue langue démoniaque, par exemple).

Au début, elle lécha dans sa chaude bouche les premiers centimètres de la verge de Valéria. Puis, petit à petit, elle glissait dessus. Quand elle sentit qu’elle était prête, elle glissa sans retenue dessus ! Une belle gorge profonde qui la fit hoqueter ! Mais elle resta encore quelques instants dessus avant de se retirer. Qu’est-ce qu’elle adorait quand des filets de bave reliait ces douces lèvres à une verge vigoureuse !

Elle se releva, sans essuyer les liquides qui pendaient de ces lèvres et alla chercher un troisième baiser. Ses deux mains agrippant de chaque côté le visage de la démone. Elle se sentait forte. En cet instant, c’était elle qui dominait le rythme.

« Alors ? Est-ce que mon savoir-faire convient aux attentes d’une démone ? Est-ce que l’humaine que je suis a développé des techniques efficaces comparées aux agents de la luxure de l’Enfer ? »

Les baisers de Valeria avaient un effet aphrodisiaque important. Celui-ci était renforcé par le lieu, qu’Asmodée avait voulu stimulateur et exhausteur de sens et sensations. La puissance et la nature de Valeria lui permettaient de beaucoup mieux y résister que les autres, démons ou humains peu importe. Mais elle le ressentait et en profitait largement.

Aussi le regret de Lissandre, bien que tu, fut-il manifeste pour le succube. Elle avait tout simplement adoré ce baiser profond et intense. C’était déjà bon à savoir que sa langue lui procurait d’entrée de jeu de telles sensations. Que serait-ce quand elle s’aventurerait entre d’autres lèvres…

Bien aidée par une pression qui l’obligea à s’agenouiller, la jeune mariée se mit à explorer délicatement ses propres lèvres vaginales, son excitation déjà portée presqu’à son paroxysme si le succube devait se fier à l’odeur des quelques gouttes qui s’échappèrent de son intimité déjà détrempée. Mais quand Valeria laissa apparaître son sexe masculin, la déception et l’agacement fugaces qui passèrent dans son regard furent manifestes, bien que rapidement maîtrisés.

Valeria le nota là aussi. Bien qu’Asmodée ait donné pour consigne d’user et abuser des mariées jusqu’à ce qu’elles aient rempli leur tatouage à force d’orgasmes retentissants, elle n’entendait pas apporter un bémol à sa prestation.

« Très bien. Jouons, belle Valéria. »

La jeune femme glissa son index dans sa bouche et le suça et lécha longuement, excitant le succube dont le regard fixait ce moment d’érotisme d’autant plus forcené que la belle était particulièrement excitante. Avoir une mariée – et pas la vôtre – agenouillée devant vous et ne demandant de tout son corps et son âme que votre queue avait le don de rendre fou le plus saint des hommes. Alors un succube…

Sans la quitter des yeux, Lissandre glissa enfin son doigt dégoulinant de salive hors de sa bouche, pour l’amener immédiatement entre les fesses de la belle démone jusqu’à venir jouer avec son anus. Puis elle goba le gland sans tarder. Et là, ce fut Valeria qui fut un peu déçue. Elle aurait préféré la voir continuer à s’occuper de sa chatte tout en laissant le spectacle de la queue sur son visage. Il était vrai que Valeria avait tendance à fréquemment copuler avec ses deux sexes et finalement le plus délaissé était son intimité bien plus que son excroissance.

Les bruits de succion la ramenèrent au présent, au visage de Lissandre qui s’avançait un peu plus vers son bas-ventre. Elle imaginait la quantité de bave qu’elle avait en bouche et en gorge pour produire des sons aussi obscènes et elle adorait ça. Manifestement, la fille aussi. La bave dégoulinait en longs filaments gluants de son menton et toujours son visage s’approchait plus près. Et les sensations qu’elle prodiguait étaient tout simplement diaboliques ! Cette femme suçait comme personne ! Valeria avait reçu des dizaines de milliers de fellations dans sa vie, mais Lissandre se hissait sans effort très haut dans le classement des meilleures suceuses de tous les temps qu’elle avait connues. Elle ne fut donc pas étonnée de sentir son présperme commencer à monter et imprégner sa langue.

Elle finit par l’avaler complètement, malgré tout non sans mal, ce qui était un sacré exploit vu le format de son membre. Sa longueur et son épaisseur était presque dignes d’un cheval tant elle avait crû sous ses stimulations ! Elle la regarda dans les yeux, posa sa main sur sa tête pour l’empêcher de bouger, sourit, et ne la relâcha que quand les larmes se mirent à couler sur son beau visage. Mais la jeune mariée ne bougeait pas et sa main était finalement inutile. Donc, quand elle sentit que Lissandre voulait bouger, elle la laissa faire et regarda, comme hypnotisée, la longueur de queue immense qui se retira petit à petit de sa gorge et de sa bouche, couverte de bave et de glaires, dont la plupart tombèrent au sol dans de longs filaments translucides.

Le menton de Lissandre en était maculé, tout comme sa poitrine et une partie de sa combinaison en latex, ce qui la rendait plus excitante encore

Elle se releva, prit le visage de Valeria entre ses deux mains et l’embrassa à pleine bouche, un baiser que le succube lui rendit avec une passion renouvelée, envahissant sa gorge comme une lame de fond pour y goûter le suc du mélange de leurs fluides.

« Alors ? Est-ce que mon savoir-faire convient aux attentes d’une démone ? Est-ce que l’humaine que je suis a développé des techniques efficaces comparées aux agents de la luxure de l’Enfer ? »

Valeria la laissa respirer, mais les baisers s’enchaînèrent tandis qu’elle l’étreignait plus fermement, laissant ses mains courir sur son dos et ses fesses afin d’en stimuler toutes les zones érogènes avec son efficacité coutumière. Bien plus en réalité, puisque la magie rose imprégnant ces lieux amplifiait tout. Sa queue bloquée entre les cuisses de Lissandre et dont le gland dépassait de l’autre côté pouvait ressentir la chaleur de ses émois. Elle sentit la mouille dégouliner sur elle.

En effet, si la jeune femme avait failli jouir rien qu’en s’agenouillant, désormais, avec la montée exponentielle de l’excitation, elle devait être parfaitement mûre.

Elle cessa le baiser et la regarda en faisant glisser sa queue contre sa fente, muta légèrement pour former une excroissance qui vint agacer le clitoris et libéra le premier orgasme sans attendre. Elle la garda face à elle, la fixant dans les yeux, buvant littéralement son plaisir dans la coupe de son âme. Enfin le plaisir s’acheva. L’orgasme avait été plus long et intense que d’habitude, merci la magie des lieux.

« Tu es excessivement prometteuse. Malgré leur âge, bien des démons pâliraient devant ton habileté. J’aurais bien des techniques à t’apprendre si tu décidais de devenir mon élève. Mais nous ne sommes pas là pour ça. J’ai cru ressentir une pointe de lassitude devant l’apparition de cette verge que tu as si bien traitée. Je ne vais donc pas te l’imposer plus avant, même si j’aurais aimé répandre en toi mon suc intime. Je ne la ramènerai que si tu le demandes. Après tout, c’est ta nuit de noces, donc tu as ton mot à dire. »

Elle sourit puis, d’un geste souple, comme si Lissandre ne pesait rien, elle la souleva jusqu’à amener ses hanches devant son visage. Elle la plaça à califourchon sur ses épaules, mais à l’envers, Lissandre regardant dans la direction opposée à elle. Et elle commença alors à titiller son sexe déjà échauffé. De sa bouche, de sa langue, de ses lèvres, elle explora la naissance de ses cuisses, les frontières de ses lèvres. De son souffle elle titilla plus encore les terminaisons nerveuses et sensorielles, testa ses réactions, vit le clitoris gonfler encore sous ces stimuli inassouvis.

Elle continua, attendant que Lissandre l’oblige à mettre sa longue langue fouisseuse en elle, à l’explorer, détailler toute son intimité, à forcer tous ses petits centres de plaisir à atteindre leur paroxysme jusqu’à ce qu’ils se joignent en une seule lame de plaisir qui la ravagerait plus encore. Lissandre était Maîtresse depuis le baiser post fellation. Val attendait son signal…

Le voilà ! Le premier orgasme ! En plus de ressentir le plaisir se dissoudre dans toutes les parties de son corps excité, Lissandre ressentit une chaleur dans son bas-ventre. Là où elle était tatouée.

*Mais au fait, est-ce que c’est temporaire ou est-ce que je le porterais à vie ? Il faudra que je demande. Mais pour le moment, impossible de ne pas penser à Valéria et sa magie : hi hi ! *

« Désolé. C’est une très belle verge que tu as, n’en doute surtout pas, Valéria. Simplement, j’ai l’impression que chaque être magique ou je ne sais pas comment vous appeler, se sent obligé de se faire pousser une verge. Alors oui, c’est vrai, j’ai été un peu déçu. Mais bon, vu comment je t’ai senti gonfler dans ma bouche : toi aussi tu as pris du plaisir, n’est-ce pas ! »

Clin d’œil coquin. La langue de Lissandre glissa sur ses lèvres maculées de baves et autres.

« Je suis une personne égoïste, je le confesse. Alors me dire que je rivalise avec la race qui vit au royaume de luxure, forcément que ça m’emplit de joie ! Oh, je ne doute pas que ça me conduira à faire des bêtises et me retrouver dans de drôles de situation. Mais c’est plus fort que moi, ton commentaire m’est déjà monté à la tête. »

Qu’était-elle pour Valéria ? C’était perturbant de découvrir que cette femme à l’apparence si frêle avait la force physique pour la prendre et la retourner à bout de bras. Bon, impossible également de se plaindre. Il y avait une douceur féminine dans les gestes. Sans compter qu’elle se retrouvait nez à nez avec le seul sexe féminin. Ces clitoris bourgeonnants. Ces lèvres intimes ouvertes. Oui, Lissandre prit une grande inspiration de cette fragrance de luxure.

« Il faudra qu’on en reparle. De cette histoire d’élève. Parce que je suis intéressée. Mais pour le moment, impossible de parler avec ton odeur qui me monte à la tête ! »

Surtout qu’elle ressentait les baisers dans cette zone si énervante ! L’intérieur de ces cuisses si proche de ses lèvres intimes. Et ce souffle ? Ce souffle qui lui caressait l’intimité était également un élément supplémentaire qui la rendait ivre de plaisir. Elle avait besoin de cette langue au sein d’elle ! Ou elle allait péter un câble !!

« Enfonce ta longue langue de démon dans ma chatte ! Putain, merde, j’en tremble déjà rien que de penser à l’orgasme qui va imploser en moi ! »

C’était devenu soudain trop pour Lissandre. La luxure était omniprésente. Le premier orgasme avait ouvert la voie. Il devenait de plus en plus difficile de réfléchir. Elle voulait juste que Valéria la satisfasse. L’épuise ! Elle n’avait qu’à enchaîner encore et encore jusqu’à ce qu’elle en perde connaissance !!

Alors elle aussi passa à la pratique. Elle glissa son nez entre les lèvres intimes de Valéria. Juste pour sniffer. Qu’elle sentait bon ! Ca l’excitait d’autant plus. Puis ce fut sa langue. Glisser sur l’extérieur d’une lèvre. Puis de l’autre. Revenir laper le bouton gonflé de désir. Et enfin s’infiltrer au-dedans. Jouer de sa langue pour trouver là où Valéria réagissait le plus. Il n’y avait qu’à guetter les contractions, les tremblements, les soupirs de désir. Les premiers gestes étaient toujours hésitants, voire décevants. Mais Lissandre le savait. Changer de partenaire était comme rejouer la scène de la première fois. L’important était d’être à l’écoute et de découvrir le corps de son partenaire pour lui donner un maximum de plaisir personnalisé lié à l’unicité de son corps.

*Je vais jouir encore, ma Fönn ! Je vais JOUIR ! J’espère que tu me regardes. J’espère que toi aussi tu prends mon pied. Ce lieu. AH ! Qu’elle est douée avec cette langue. Difficile de penser avec Valéria. Je pensais, ma Fönn, ma chère femme : quelle incroyable idée j’ai eu de proposer ce mariage en Enfer ! Probablement le meilleur jour de ma vie ! Et j’étais la première à cracher sur le concept de mariage. Je trouvais ça tellement ridicule de voir les petites gens, comparées à la richesse des Verrières, dépenser des sommes folles pour une journée de fête. Mais là ? En Enfer ?! AH ! Oui, ici, Valéria ! Cette zone ! OUI ! *

Une fois la cérémonie terminée, Asmodée avait annoncé le retrait des mariées dans leur chambre de noces, et son droit de cuissage. Mais il avait aussi invité Alastar Magoa, qui avait finalement ouvert la marche, laisses à la main, dans une procession sensuelle que fermait le Prince de la Tentation. Il se laissait séduire par les démarches souples des deux humaines, leur transmettant son appréciation sous la forme de vagues d'excitation qui manquèrent de peu de les faire éclater ; mais leur résilience avait été digne d'éloges, jusque là.

Quoi qu'il en soit, le moment n'était plus à la retenue.
Une fois arrivés dans la fameuse chambre, Alastar avait fini d'expliquer aux mariées le rituel auquel ils s'apprêtaient à se plier, non sans le plus grand des plaisirs. Remplir leurs cœurs allait prendre du temps, mais la fête ne manquait pas d'occasions de recevoir matière à faire.
Et, évidemment, Asmodée ferait une des premières offrandes.

Silencieux pour le moment, presque discret, il avait laissé Lissandre mettre Fönn en scène avec un sourire amusé et laissé Valeria se faufiler à l'intérieur pour prendre possession de la dominante du couple. La Terrienne se laissa aller aux plaisirs saphiques tandis qu'Asmodée, lui, rappelait sa présence par l'aura brûlante qu'il laissait glisser autour du corps de Fönn, faisant de la jolie Norvégienne rousse un bonbon de désir humide prêt à défaillir.
Et lorsque Lissandre et Valeria furent perdues dans leur plaisir commun, Asmodée se mit en action, abandonnant le visage du prince contemplatif pour adopter celle du satyre.

Sa transformation, en un clin d'œil et sans fioritures, passa peut-être inaperçu pour la belle humaine, mais elle ne pouvait se méprendre sur la personne qui avança doucement vers elle lorsqu'elle sentit son aura s'intensifier et la pénétrer, alors même que, le précédent, par les mouvements de ses pensées, des mains spectrales, presque invisibles, se glissaient sous sa traîne, remontant ses cuisses et palpant sa croupe autour de ses mains, en remontant la tissu précieux, le décousant du bout de griffes tranchantes qui, pourtant, n'avaient pas abimé sa peau.
La traîne se décrocha, s'envola, et Asmodée, dans un soupir, se pencha sur Fönn. Il glissa son nez dans ses cheveux en les humant, toucha son oreille de son bout. Avec un sourire, il amena son entrejambe contre elle. Elle était nue et une verge raide, veinée et humide passa entre ses cuisses pour lui toucher le bas-ventre, pile dans le cœur ouvert dans sa robe, lui faisant prendre connaissance de sa présence.

" Je t'ai sentie et t'ai voulue bien avant aujourd'hui, Fönn. Ce sera un honneur pour nous deux. Maintenant, place au plaisir. "

Par la plus simple des magies, mais avec une lenteur et une douceur réhaussant la sensualité torride du moment, les coutures de la robe se défirent à son entrejambe, le tissu s'ouvrant sur la vulve moite et l'anus ouvert. Asmodée se redressa en passant la main dans les cheveux de la belle et son membre glissa cette fois entre ses lèvres intimes, trouvant sans peine ni mal le chemin de son trou qu'il pénétra sans heurt et dans un gémissement joueur.

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