The Multiversity

[Maturin]

Après s'être délicieusement adonné à goûter aux plaisirs que réservait Lissandre, passer à Fönn une nouvelle fois promettait de clôturer son passage de coutume en beauté, et Asmodée se délectait de la façon dont la petite völva qui s'ignorait écartait ses lèvres pour accueillir son vît laborieux le long de sa langue, savourant son goût et celui de sa femme dans le même temps, et regagnant, par la consommation des résidus de sa semence, vigueur, santé et tonicité. Car tel était le cadeau d'Asmodée, en vérité : vitalité, énergie et pouvoir à exploiter face aux mortels banaux.

Mais il fut distrait par les élucubrations de Lissandre, ramenée à la réalité par un Alastar peut-être trop impatient de pouvoir communiquer avec elle pour pouvoir la laisser s'abîmer dans l'abime absolu de stupre et de jouissance que pouvait être cette soirée de noces d'un genre si particulier. A moins de s'aventurer dans les profondeurs de Lusst'ghaa, vivre une telle expérience, surtout pour un mortel, était chose rarissime.

Alors, lorsque Lissandre interrogea sa femme, Asmodée sortit sa queue de sa gorge et croisa le regard perdu de la rousse avec un sourire carnassier.

"Oui, ma belle, qu'en penses-tu ? Tu veux régner en Enfer, toi aussi ?"

Il s'écarta de Fönn pour rejoindre Lissandre, laissant les autres démons, au choix, poursuivre leur besogne ou s'interrompre. Il n'en avait cure, il n'y avait pas meilleur endroit que chez lui où discuter tout en baisant. Il attrapa le menton de la blonde entre ses doigts et croisa son regard avec intensité.

"Commence donc par faire ce qui est attendu de toi, Lissandre Verrières, et peut-être, et je dis bien peut-être, ta réincarnation aux Enfers aura la carrure pour porter ce genre de projet pharaonique. Et ce jour-là..."

Il se pencha sur elle et lui chuchota à l'oreille.

"Tu n'as pas intérêt à ce que je t'attrape."

Il se redressa enfin et la laissa en paix, revenant à Fönn pour lui reprendre la bouche, irrumer en elle sans ménagement en coups de butoir singuliers avant de se libérer en elle, sortant sa verge pour la couvrir de foutre et laisser Valeria se charger de collecter ce qu'elle désirait.

Asmodée se leva alors et quitta le lit, sortant de la chambre, satisfait, pour rejoindre d'autres lieux en son palais. La fête continuait.

[Valeria]

Asmodée s’occupait tranquillement – et efficacement – de Fönn en compagnie de Valeria. Lui les lèvres supérieures, elle les lèvres inférieures, ainsi que le merveilleux bouton qu’elles cachaient et qui promettait tant de bonheurs inédits.

Elle reprit son action sur le ventre de la mariée là où elle avait cessé à cause d’Alastar. Tout semblait se passer pour le mieux, le démon ayant jeté son dévolu sur Lissandre qu’il besognait tranquillement dans une position du missionnaire qui avait connu son avènement grâce au Prince-Démon lui-même en des temps immémoriaux, alors que les hommes n’étaient guère plus que des bêtes et se reproduisaient alors simplement comme telles, par-derrière, à la va-vite. Elle ricanait toujours par-devers elle en en entendant parler, se disant simplement « si les humains savaient »…

L’excitation de Fönn retrouvait les sommets attendus et Valeria pensait pouvoir l’amener au plaisir sous peu quand Asmodée quitta leurs ébats pour se rendre auprès de Lissandre.

"Oui, ma belle, qu'en penses-tu ? Tu veux régner en Enfer, toi aussi ?"

Oulà, ça ça pue…

Valeria ne voulait pas laisser redescendre la tension accumulée chez Fönn, aussi lui obtura-t-elle le sens de l’ouïe afin de la maintenir dans cet état et continuer à grimper dans les tours. Elle voulait provoquer chez elle la même éjaculation qu’elle avait provoquée chez Lissandre !

Ce qui ne l’empêcha pas de ne perdre aucune miette de la conversation – du monologue – d’Asmodée à Lissandre, même la dernière estocade discrète. Si le Prince-Démon n’avait pas voulu être entendu de ses deux fidèles, il aurait parlé par télépathie.

Il revint alors à Fönn, investit sa bouche et sa gorge et se mit à la baiser avec une brutalité bestiale intense. La jeune nordique n’eut plus aucune voix au chapitre et subit le désir du Maître des lieux en cherchant à aspirer le peu d’air possible les rares fois où ça l’était.

Valeria profita de ce moment de grâce pour augmenter son action sur le bas-ventre de la fille, envahissant son antre et son utérus de sa langue agile dotée d’excroissances magiques ne visant qu’à provoquer son plaisir le plus pur et le plus intense.

Avec un tel traitement, elle ne peut littéralement pas tenir…

Avec peut-être encore moins de pitié qu’Asmodée, Valeria s’attela à la tâche de faire jouir Fönn comme elle ne l’avait jamais fait sous les caresses buccales d’une femme, et comme il était très probable qu’elle ne le ferait jamais plus. Sauf si elles se rencontraient à nouveau…

Le temps se suspendit, uniquement rythmé par les bruits obscènes de la gorge de Fönn se faisant défoncer, le tout dans un état ouateux au sein duquel tout semblait flotter tandis qu’inexorablement la lame de fond qu’était ce plaisir inconnu balayait tout sur son passage et envahissait la Norvégienne tout entière.

Enfin, Asmodée jouit copieusement, se retirant rapidement de la gorge de la rouquine pour achever son plaisir en une faciale qui dégoulina sur sa poitrine jusqu’à ce qu’elle succombe totalement au plaisir et qu’il la laisse tomber sur le lit.

Tandis qu’il quittait les lieux, Valeria achevait son œuvre et continuait encore et encore de la prolonger, attendant que sa proie demande grâce pour enfin la libérer et goûter à la béatitude orgasmique qu’elle venait de recevoir.

[Le Diablotin]

Fönn entendait vaguement Lissandre lui faire part de ses projets. Comme toujours, sa femme laissait son imagination parler, s’envahir. Un véritable vivier d’idées inépuisables ! Elle suggéra maintenant à sa femme de régner en Enfer ! Fönn ne pouvait pas nier que l’Enfer avait un côté très agréable, et qu’elle aurait volontiers pu accepter l’idée de vivre éternellement ici, en compagnie d’incubes ou de succubes. Se voyait-elle elle-même devenir une succube ? Lissandre portait en elle un symbiote qui la dotait de superpouvoirs, alors elle était déjà, en soi, quasiment une démone. Pour Fönn, la chose semblait plus complexe. Elle était humaine, totalement humaine… Ou, du moins, c’est ce qu’elle pensait jusqu’à maintenant. Alastar souriait doucement devant les propositions de Lissandre, et cette phrase attira l’attention du Prince. Occupé à la pénétrer, Alastar releva la tête quand Asmodée se rapprocha. Il se retira d’elle, de sa chatte trempée, même s’il sentit autour de sa queue les petits tentacules en latex de Mélissandre. Ils s’enroulèrent autour de sa verge, comme pour la retenir, tandis que le Prince indiqua à Lissandre qu’il pourrait faire d’elle sa succube à son décès.

Alastar en sourit doucement, amusé.

*S’il veut en faire sienne, elle ne sera pas une Magoa…*

Elle serait alors marquée par Asmodée, destinée à devenir l’une de ses promises. Cela faciliterait les invocations démoniaques, mais engendrerait aussi les risques si elle invoquait des rivaux d’Asmodée. Une succube souhaitant s’emparer du trône princier pouvait ainsi la capturer, la violer, l’enfanter, pour marquer sa désapprobation envers Asmodée. Être l’une de ses promises, c’était certes bénéficier de la protection du Prince, mais aussi être sa cible. Lissandre n’était pas vraiment en état de réfléchir, et Asmodée retourna ensuite vers Fönn, fourrant de nouveau sa queue dans sa bouche. Alastar caressa alors les cheveux de Lissandre, et l’embrassa à nouveau, sentant les tentacules de Mélissandre se coller à son corps, réclamant son attention. Il retourna donc la prendre en plein milieu du lit.

« Il pourrait se passer bien plus qu’un mariage ici, tu sais… »

Le Diablotin lui sourit, et l’embrassa encore, fourrant sa langue dans sa bouche.

« Ta femme… Je ne le lui ai jamais dit, mais je ne lui ai pas fait deux enfants pour rien. Au-delà de sa beauté… Elle descend d’une lignée de völva… »

Alastar soupira encore, sentant bien qu’il avait capté l’attention de Lissandre. Dire qu’elle portait son bébé… Un bébé en gestation qui allait bientôt éclore.

« Une sorcière… Elle descend de sorcières… Sa grand-mère en était une, et ce gêne a sauté une génération… Hilda… Hum… Elle était très douée, et… Son pouvoir lui a échappé… Hmmm… Ce qui va se passer ici risque d’être… Très intéressant… »

[Fönn Verrières]

Fönn sentit avec joie la verge d’Asmodée retourner dans sa bouche, et soupira à ce contact. Elle sentait la langue de Valeria derrière elle, titillant son intimité. Fönn mouillait fortement, sentant bien que Valeria jouait avec elle, et voulait la pousser dans ses derniers retranchements. Cela marchait plutôt bien, tant et si bien que Fönn n’arrivait même plus à entendre ce que lui disait sa femme. Ses iris avaient pris une teinte rosâtre, tandis que seul le sexe envahissait son esprit. Elle vit le Prince de la Luxure revenir vers elle, et ouvrit naturellement la bouche, venant gober ce membre puissant et viril. Mais ce fut surtout quand Asmodée se mit à jouir en elle, à inonder sa bouche et son corps, qu’elle sentit la vague l’emporter.

Sur son bas-ventre, plus précisément sur son pubis, un signe magique venait d’apparaître, une rune lumineuse en forme de svastika. L’un des plus vieux symboles du monde, un glyphe qui existait sur tous les continents, dans toutes les cultures. Un symbole pacifique, dont l’origine précise était inconnue, et ce encore plus que le symbole avait été perverti en Occident par les forces nazies. Mais c’était pourtant bien ce symbole qui brillait sur le pubis de Fönn, tandis qu’elle sentait quelque chose se débloquer en elle… Sans le savoir, une paire de cornes avait poussé sur son visage.

« Aaahh… »

…

« Je ne les laisserai pas t’emmener, ma petite Gina… Ces monstres ont perverti le plus sacré de nos symboles, ils ne te prendront pas, toi, dans leurs monstrueux camps ! »

Ce n’était pas son souvenir… Un souvenir nimbé de noir, la nuit éclairée par des éclairs qui illuminaient, à travers les fenêtres, une vieille maison plongée dans l’obscurité. Sa mère lui avait déjà parlé de ses souvenirs latents de la guerre, quand les nazis avaient pris le contrôle de la Norvège. Cette maison, elle ne l’avait jamais vu, mais elle savait ce que c’était. L’ancienne maison familiale, détruite par une bombe pendant la guerre, et dont il ne restait que des ruines.

(Ta mère t’a menti, ce n’était pas une bombe.)

Sa grand-mère jetait des branches et divers objets dans la cheminée, tout en chantant en vieux-norrois, l’ancienne langue scandinave.

(Le seidr.)

…

Elle se mit à jouir, et ne prit conscience du départ d’Asmodée qu’en rouvrant les yeux. Elle capta le regard surpris de Lissandre, et cligna des yeux, se sentant… À la fois elle-même et différente.

« J’en étais sûr… » souffla Alastar, qui avait joui quand Fönn avait eu un orgasme.

Fönn se releva, et sentit quelque chose frotter entre ses cuisses. Elle constata qu’une verge avait poussé en elle, juste après son orgasme ! Et, fait curieux, ses mains étaient rouges, et griffues. Elle avait même une queue caudale qui s’était enroulée autour de Valeria. Sa robe de mariage était tombée sur le sol, et Alastar se releva, caressant le pubis de Fönn. Un nouveau symbole était apparu, représentant la toile du Wyrd. Le fil du Destin, créé par les Nornes, symbolisant le passé, le présent, et le futur.

« Qu’est-ce qui m’arrive ?
-  Dès que je t’ai vu sur Terre, Fönn, j’ai senti en toi une force ancienne, ancestrale… Ta grand-mère était la dernière d’une lignée de völva, des sorcières, et elle a enfanté ta mère avec un jötunn. Mais les temps ne se prêtaient guère à ce genre d’unions, alors, pour éviter que ta mère ne soit tuée, ta grand-mère a pratiqué sur elle un rituel… Elle a scellé sa partie démoniaque en elle, et cette partie s’est manifestée chez toi. C’est ce que signifie la toile du Wyrd…
-  Mais je… Je ne comprends pas, je n’ai jamais eu de pouvoirs magiques.
-  Et bien, je ne suis pas un spécialiste, tu n’auras qu’à te renseigner ! Mais j’ai senti en toi cette aura, ma belle. Le sperme d’un Prince Infernal est puissant… »

La queue caudale de Fönn se détacha du corps de Valeria. Elle soupçonnait que le sperme d’Asmodée, ainsi que le talent buccal de Valeria, qui avait joué sur sa frustration, avait pu l’amener à atteindre cette espèce d’état hypnotique, de transe. Son regard se porta sur Lissandre, et sa belle verge rouge se redressa alors, s’élevant puissamment. Alastar s’écarta lentement, se rapprochant de Valeria, et lui sourit doucement.

« Ma chère amie, je crois que nous devrions les laisser seules… Elles ont visiblement bien des choses à se dire ! »

[Lissandre Verrières]

La bouche grande ouverte de surprise. Lissandre se fiche pas mal des démons et de l’orgie qui l’environne. Sa femme ! Sa Fönn ! Elle… elle…

Son doigt pointe accusateur les deux cornes qui n’étaient pas là avant le mariage. Bêtement, Lissandre se souvient de cette phrase stéréotypée : on découvre véritablement l’autre qu’une fois l’étape du mariage passée.

« Ma Fönn a des cornes ! »

Ce n’est pas tout. Le corps tremblant, les yeux parcourent ce corps à la fois nouveau et familier. Elle reconnaît bien cette peau blanche avec ces délicieuses petites tâches dû à la rousseur de sa femme. Mais les mains n’ont jamais été rouges et dangereusement griffues !

« Tes mains ! Et… ta queue ! Je veux dire, tes deux queues ! Mais… Qu’est-ce que… Que ?... »

Puis un grand sourire illumine son visage. La curiosité et l’amour dominent à nouveau sur la surprise et les ersatz de peur. Sans aucune dignité, elle crève la distance en s’approchant à quatre pattes. Peu lui important les démons dans cette chambre, comme l’a dit Alastar : ils peuvent dégager !

« Ma Fönn ! Je… Je me souviens. Tout à l’heure, on m’a dit que tu étais une sorcière. Une « bolba » ou je ne sais pas trop quoi. Mais tu ressembles plus à un diable, là ! Attends ! »

Elle darde un regard furieux sur Asmodée.

« Vous avez pas intérêt à l’avoir tué de sexe ! Interdiction de me la voler pour en faire une succube prématurément ! C’est COMPRIS ?! Elle est à MOI !! »

Bien que Mélissandre, fille de Mélona se nourrisse de sexe, à cet instant la colère remplace la libido. Ses tentacules roses ne cherchent plus à capturer sa proie pour lui voler sa stamina sexuelle : ses tentacules sont devenues des boucliers voir des lances mortelles si on s’approche trop près de sa Maman ou si on désire lui faire du mal.

Bref : Lissandre est dans tous ses états.

[Fönn Verrières]

Fönn se sentait… Si différente ! Elle observa ses mains rouges, puis baissa la tête. Elle était plus grande, plus forte, plus haute, animée d’une vitalité furieuse. Le sang battait joyeusement dans ses veines, et elle observa sa belle verge rouge, et la pressa entre ses doigts. Un frisson la traversa, et elle sentait la queue caudale, dans son dos, qu’elle pouvait déplacer. C’était toujours elle, mais en plus grande, en plus forte, avec une peau rouge… Elle en plus démoniaque, en somme ! Fönn frémit doucement, et se retourna vers Lissandre, souriant lentement. Pour le coup, elle en avait perdu sa robe ! Nue, Fönn se déplaça, sentant ses sens être beaucoup plus affinés. Mélissandre avait généré des boucliers pour protéger Lissandre. Fönn se rapprocha lentement.

« Völva, Lissandre. Ma grand-mère était une völva, et j’ai hérité de ses pouvoirs. Ici, dans ce plan astral si différent du nôtre, mes pouvoirs se sont réveillés… »

Fönn sentait Mélissandre, et, quand ses doigts se rapprochèrent, plusieurs tentacules s’enroulèrent autour de ses doigts. Elle sentit Mélissandre, et frémit doucement, puis les boucliers entourant Lissandre se retirèrent alors, la laissant sans merci face à sa femme. Fönn se pinça les lèvres, et se pencha vers elle. Elle la souleva, et Lissandre se retrouva contre elle, ses jambes s’enroulant autour de sa taille. Fönn l’embrassa avec  passion, et ce fut une belle langue reptilienne qui s’enfonça dans la bouche de Lissandre. Sa main se serra sur les cheveux de son humaine, son autre main palpa ses fesses, et elle put sentir des tentacules s’enrouler autour de son membre. Sa verge s’enfonça alors dans la chatte de Lissandre, et Fönn frémit doucement. C’était la première fois qu’elle pénétrait quelqu’un ! Oh, quel pied ! Elle soupira donc, plissant les yeux pendant quelques secondes, avant de retrouver son calme, et remua alors. Elle donna un solide coup de reins, et le corps de Lissandre heurta le mur.

« Le seidr… La transformation est l’un des aspects les plus importants de cette magie… »

La transformation était liée au hamr, le corps astral, permettant à tout être vivant d’avoir une conscience. La métamorphose d’un homme en animal passait par le hamr, qui séparait son corps astral de son enveloppe corporelle. Fönn ne l’avait encore jamais fait jusqu’à maintenant, et, à vrai dire, elle ignorait totalement comment elle avait fait ! Mais qu’importe ! Elle pénétrait Lissandre, et cela lui suffisait amplement. Soupirant doucement, Fönn retourna l’embrasser. Elle avait gagné plusieurs dizaines de centimètres, et mesurait bien deux mètres, maintenant, sans compter ce corps musclé et puissant, qui l’amenait à écraser Lissandre contre le mur.

« Je vais te baiser très fort, ma petite femme… Ma belle salope ! »

[Lissandre Verrières]

Il fallait qu’elle se l’avoue au moins une fois : le nouveau corps de Fönn lui avait fait peur. En fait, ça avait été le retour des montagnes russes émotionnelles. Transformation ? Peur. Soulever du sol ? Excitation. Heurter le mur ? Peur. Se faire pénétrer par sa femme démoniaque ? Excitation. Des montagnes russes émotionnelles en Enfer. Rien que la phrase-résumé était intense.

« J’avoue, je ne comprends rien du tout aux mots que tu me donnes. J’ai plus l’impression que tu lâches des sons. Des mots où tu as sacrifié les voyelles. Mais ça doit être parce que tout ça vient de ton pays que je ne connais pas. Tiens, d’ailleurs, il faudra que tu m’y emmènes un jour. Je veux savoir où ma belle petite femme au démon caché a vécu et grandi. »

Hum ? Lissandre parle beaucoup pour une femme qui se fait secouer les reins par une demie-démone ? Effectivement, mais c’est Lissandre. C’est normal.

« Il faudra que tu me parles de tout ça. De ta grand-mère. De tes pouvoirs. De ce nouveau corps et de ce que tu ressens quand tu le revêts. Mais tu as raison sur un point, tu vas me baiser parce que c’est notre nuit de noces. Il faut honorer ce mariage. Le consommer. Jouir jouir et jouir encore ! »

Lissandre se mit alors à jouer des hanches pour rebondir sur la queue de sa femme. Le rythme fut d’abord en décalage avec les coups de reins de sa Fönn. Puis, comme tout groupe de personnes qui marchent ensemble, elles trouvèrent leur rythme. Elles s’harmonisèrent. Et chaque coup de butoir fut ressentie plus profondément, plus intensément pour les deux femmes.

A n’en pas douter, un nouvel orgasme n’allait pas tarder !

Les yeux fermés, les lèvres pincées, le plaisir qui montait comme une fougueuse marée haute, Lissandre se demanda alors si elles étaient seules dans cette chambre. Est-ce qu’on les regardait ? Est-ce que de nouvelles personnes allaient arriver ? Elle ne savait plus. Elle s’en fichait, en fait ! Elle baisait avec sa femme et était complètement immergée dans le stupre avec sa moitié « à la vie, à la mort ». Seul ça comptait réellement.

« Baise-moi, ma Fönn ! OUI ! Je vais jouiiir ! »

[Fönn Verrières]

Malgré les apparences, c’était toujours elle… Toujours Fönn ! Elle se sentait juste…Différente. Emplie d’une force et d’une confiance qu’elle n’avait jamais ressenti auparavant. C’était toujours elle, mais sans être elle. Elle était devenue une démone musclée et sexy avec un gros chibre ! Et cette sensation était grisante. Si Lissandre s’inquiétait, ses angoisses n’avaient rien de fondées. Fönn contrôlait la situation, elle avait juste une terrible envie de baiser sa dulcinée, de la fourrer avec force ! Elle la prenait comme une petite poupée, et sourit quand Lissandre lui demanda de la baiser.

« Ce… C’était mon intention, Lissandre ! »

Sa queue caudale remuait dans son dos, et elle poussa en avant. Sa verge massive s’enfonça puissamment en elle, et Fönn grogna sur place, devant retenir son orgasme. Mine de rien, elle n’était pas encore habituée au plaisir masculin ! Cela risquait de venir, bien sûr, mais, pour l’heure, place au spectacle ! Le corps de Lissandre heurta le plus proche mur, et Fönn se lova contre elle, l’embrassant avec appétit. Une langue reptilienne jaillit de sa bouche, et elle l’enfonça dans la bouche de Lissandre, tandis que la robe de Lissandre glissait vers le sol, comme un réflexe de survie avant d’éviter que les griffes de Fönn ne la lacèrent par mégarde. Cela serait tout de même dommage, c’était une si belle robe ! Fönn besognait donc sa femme avec appétit, puis la décolla du mur. Sa queue caudale glissa dans son dos, et renversa une table au passage. Les deux femmes rejoignirent le lit, qui grinça sous leurs poids, et surtout sous celui de Fönn. Devenue démone, elle semblait avoir pris plusieurs dizaines de kilos dans la transformation, et, plus elle prenait Lissandre, et plus ses traits démoniaques s’affirmaient, notamment au niveau de ses cornes. Les cornes s’étiraient sur sa tête. Aucune voix maléfique ne jaillit toutefois, aucun démon ne tenta de s’emparer de son âme.

Ce n’était que de la baise. L’expression d’un amour sauvage et sensuel, un nouveau chapitre de leur union. Fönn comptait bien lui faire encore l’amour pendant des heures. Les questions viendraient ensuite, de même que les réponses… Peut-être.

Pour l’heure, elle se contentait de profiter ! L’amour méritait bien d’être gourmande, après tout ! En Enfer ou démoniaque, tant qu’elle était avec sa Lissandre, tout ne pouvait qu’aller. Qu’importe le flacon, tant qu’on ait l’ivresse !