Clara avait eu Vittorio très jeune, alors qu’elle-même était encore mineure, et que le père de Vittorio était plus vieux que le propre près de Clara. Si ce geste lui avait valu l’infamie, quand ses parents avaient appris que l’identité du forban était très connue, les choses avaient changé. Ses parents étaient des militants politiques, membre du parti politique majoritaire en Italie, un parti très conservateur. Le père de Vittorio était le chef de parti de ce mouvement, quelqu’un qui était devenu le Président du Conseil des ministres d’Italie, soit celui qui dirigeait le pays. Si son électorat apprenait qu’il avait enfanté une fille mineure, son régime s’effondrerait. Ses parents avaient obtenu une dot confortable, et Clara avait récupéré une villa luxueuse à Gênes, le long de la
Riviera. C’était une villa hors de la ville, et Clara recevait chaque mois une somme confortable. Cet argent achetait son silence et assurait l’éducation de son fils, Vittorio.
Jeune et fougueux, Vittorio était son seul homme, et, depuis cette première fois, Clara n’avait plus jamais eu la moindre relation sexuelle. Pourtant, elle recevait régulièrement des propositions. Si le Président avait couché avec elle, c’était bien parce qu’elle avait eu très jeune une poitrine bien développée, et sa grossesse n’avait fait que renforcer cela. Clara était d’une très grande beauté, et, comme elle avait beaucoup d’argent, elle attirait beaucoup de personnes qui convoitaient sa fortune, et sa beauté. Seulement, une femme riche, jeune et célibataire, avait amené beaucoup de gens à voir Clara comme une sorte de mafieuse. Elle savait que la maison était surveillée, que le père de Vittorio voulait s’assurer que Clara ne commette jamais l’erreur de parler de ce gosse aux journalistes, ou de leur aventure. Mais Clara n’avait aucun intérêt à le faire. L’une des conditions de sa vie était de ne jamais se remarier, précisément pour ne pas attirer l’attention sur Vittorio. Clara se disait aussi que cette cage dorée était la marque de fabrique du Président, qui conservait ainsi son emprise sur une femme qu’il aimait sans doute plus que sa propre femme.
Vittorio était scolarisé dans un lycée privé à la discipline stricte. Quand le directeur appela Clara pour lui signaler que son fils avait violemment brutalisé un autre élève, Clara s’était donc empressée de venir. Ici, dans ce collège d’excellence, les mauvaises notes de son fils commençaient à faire jaser. Il avait toujours été talentueux avant son entrée au lycée. Sa chute coïncidait avec la décision de Clara de l’éloigner d’elle. Vittorio avait été un enfant turbulent, qui faisait beaucoup de cauchemars, et qui refusait de boire au biberon. Alors, Clara avait pris l’habitude de l’allaiter, de prendre son bain avec lui, et de dormir avec lui. Mais elle avait cessé quand elle l’avait senti avoir une érection lorsqu’il continuait à téter. Elle avait pris peur, craignant que Vittorio ne finisse par ressentir envers elle des sentiments déplacés. Ses mauvaises notes avaient fini par amener l’un des discrets hommes de main du Président, un certain « Luis », à venir au domicile pour s’en inquiéter. Il lui avait aussi dit que son fils avait de mauvaises fréquentations, et que le Président ne voulait pas que son fils finisse interpellé. Désormais, les flics faisaient systématiquement des prélèvements génétiques, et il y avait donc un risque pour que les empreintes génétiques de Vittorio remontent à celles du Président.
«
Les enregistrements de vidéosurveillance montrent que Toni a provoqué Vittorio. Ses parents ne portent pas plainte, et nous avons décidé de ne pas faire de signalements… Mais cela ne peut plus durer, Mademoiselle Valencio. Nous pouvons vous recommander des spécialistes, notre académie dispose de pédopsychiatres aptes à vous aider pour ces problèmes de puberté… »
Le ton condescendant du directeur était souvent imperturbable. C’était un machiste pervers, et Clara fut convaincue que ce fut la vue de ses seins qui le convainquit de ne rien dire. Il chercherait sûrement à la faire chanter, mais, pour l’heure, Clara s’inquiétait surtout pour son fils. Il était rentré à la maison, et savait que sa mère allait revenir de chez le directeur. Depuis que Vittorio avait surpris Clara avec Luis, il se faisait tout un film. Clara lui avait assuré qu’il n’y avait rien de sérieux, mais elle soupçonnait son fils de faire un complexe œdipien tardif, sans doute lié au fait qu’il n’avait jamais connu son père. Luis était devenu un peu plus intrusif, se présentant comme une connaissance, évitant de trop en dire. Et lui aussi louchait volontiers sur les formes généreuses de Clara, ce qui n’avait pas dû échapper à Vittorio. Son imaginatif esprit d’adolescent avait ensuite fait le reste, imaginant des liens là où il n’y en avait pas. Car Clara n’avait qu’un seul homme, un seul homme à qui elle avait dédié toute sa vie… Son fils !
Sa voiture rejoignit la cour de leur somptueuse villa. Elle pilotait une voiture de luxe Ferrari, une F8 Spider, qui coûtait plusieurs centaines de milliers d’euros. Clara sortit rapidement, et rejoignit le salon principal.
Son fils était là. Elle soupira doucement en voyant sa tête basse. Il s’attendait à se faire disputer. Clara défit son manteau. Sous celui-ci, elle portait
une robe beige mi-longue, ornée de paillettes, mettant ses gros seins en valeur. On pouvait voir qu’elle ne portait aucun soutien-gorge, car les bonnets de la robe retenaient l’ensemble. Elle congédia la domestique, puis rejoignit le salon.
«
Niño, commença-t-elle,
tu seras ravi d’apprendre que les parents de Toni ne portent pas plainte. Les images de vidéosurveillance montrent que tu as défendu l’honneur de ta mère. Cela fait de toi, sur le principe, un bon enfant, niño. »
Elle rajouta ensuite, tout en croisant sensuellement ses interminables jambes fuselées :
«
Néanmoins, niño, je ne peux laisser cela indifférent. Toni a fini à l’hôpital ! Tu es exclu pendant une semaine, d’ailleurs… Et tu m’as forcé à aller voir ce vieux débris de directeur. Il me déteste parce que j’éduque seule mon enfant, et croit pouvoir m’apprendre à moi comment éduquer mon enfant ! »
Clara grommela en reprenant son calme, puis rejoignit le canapé, et s’assit à côté de Vittorio. Sa main caressa ses cheveux, et il n’avait qu’à lever sa tête pour voir les seins de Clara, serrés dans sa robe…
«
Niño, pourquoi as-tu fait ça ? Et pourquoi est-ce que tes notes baissent autant ? Tu es un enfant magnifique, tu es mi meraviglia, ma petite merveille… Pourtant, je sens que tu t’éloignes de moi, niño… Est-ce que j’ai fait quelque chose qui t’a déplu ? Tu sais que tu peux tout me dire, niño, et je ne compte pas quitter ce canapé tant que je n’aurai pas compris pourquoi tu t’es autant énervé contre ce garçon… »
Clara mettait aussi un parfum très sensuel. On aurait pu croire qu’elle faisait tout pour séduire son fils… Car, tandis qu’elle lui caressait la tête, son visage se rapprochait de ses seins, qu’il frôlait lentement…