Bhouta dut s’y reprendre à plusieurs reprises le temps de prouver une bonne position pour Akimbo. Alice l’aida à serrer la chaîne dans son dos. Si Akimbo glissait trop, la chaîne venait se heurter au dos de Bhouta, lui permettant ainsi de le retenir. On lui mit également un collier autour du cou avec une laisse. Si jamais il glissait trop, Bhouta n’avait plus qu’à tirer dessus pour le relever. Heureusement, Bhouta avait une endurance surnaturelle. Grand et massif, il pesait plus de 200 kilos, et pouvait donc tenir Akimbo. Il arriva ainsi à le maintenir contre son ventre, et enfonça sa verge dans son cul, puis suivit Alice. La démarche fut assez maladroite au début, avant que Bhouta n’arrive à trouver un bon rythme. Il soufflait dans le creux du cou d’Akimbo, et s’amusait parfois, pour se soulager, à le faire basculer en bas. Akimbo se retrouvait alors dans une position d’équerre face à Bhouta, à la perpendiculaire, et proche du sol. Bhouta le retenait à ce stade par la laisse reliée à son cou, puis finissait par tirer dessus, redressant Akimbo pour reprendre sa marche.
Une fois à l’intérieur du manoir, les choses furent plus simples, car il y avait des murs sur lesquels s’appuyer. Il y avait beaucoup de pièces dans le manoir, et Alice faisait le guide, tout en leur offrant des viennoiseries dans un panier qu’elle portait devant elle, soutenu par des sangles autour de ses épaules. Elle ouvrait le panier, et offrait croissants, pain au chocolat, chausson aux pommes, pain aux raisins, et autres viennoiseries… Akimbo constatait alors que, par sa nature de Buta, il pouvait beaucoup mieux ressentir le goût et la composition de chaque aliment. Bhouta en souriait, tout en avalant à son tour.
«
Bien sûr, pourquoi crois-tu que nous sommes de fins gourmets, hein ? Cette Ishtar est sans aucun doute furieusement sexy dans ses tenues en latex, mais, en ce qui concerne la bouffe, personne n’égale les Butas ! »
Ils continuèrent à faire le tour, rejoignant notamment l’une des chambres de la famille Von Nacht. Même à travers l’épaisse porte renforcée, on pouvait entendre les hurlements de Malaurie, qui devait se faire besogner furieusement. Alice rougit doucement, mais poursuivit la tournée sans rien dire. Akimbo, quant à lui, se retrouva souvent pris contre le mur, faisant face à la libido disproportionnée de son amant. Comme à son habitude, Bhouta était un amant assoiffé et insatiable. Leur petit tour dura un certain temps, même s’ils ne virent finalement pas toutes les pièces du manoir. Ils se rendirent dans la serre de ce dernier, devant des arbres tentaculaires qui s’agitèrent sous la débauche de sexe. Alice frissonna en sentant les tentacules s’approcher d’elle. Ce fut finalement dans la salle à manger que Bhouta reposa Akimbo, et que les chaînes le retenant furent retirées. Akimbo s’effondra sur la nappe, épuisé, et Bhouta devait bien admettre que, après ce marathon sexuel, il avait la respiration lourde.
Reprenant peu à peu ses esprits, Bhouta écouta Akimbo lui demander une douche. Il allait répondre quand leur guide se manifesta alors :
«
Si je peux me permettre, Maîtresse Ishtar souhaite vous inviter à sa table d’ici quelques heures. »
Aria, l’esclave de Theorem, arriva aussi de l’arrière de la salle à manger.
«
Maîtresse Ishtar souhaite vous remercier, vous et Akimbo, pour votre contribution à ses recherches. Et, si vous nous y autorisez, nous nous chargerons de nettoyer Akimbo et de le préparer pour le repas, je suis certaine que vous allez apprécier ce que nous avons en tête. »
Bhouta souffla longuement, et caressa avec sa main trempée la joue d’Alice.
«
La prochaine fois que je reviendrais ici, si tu n’as plus ta cage, il faudra que je te saute. Ishtar est une sacrée perverse, ça ouais, mais je crois que tu l’es encore plus qu’elle, toi… »
L’intéressée rougit poliment. Bhouta accepta néanmoins. Il comptait profiter lui aussi de ces quelques heures pour dormir, et se nettoyer. Alice et Aria emmenèrent donc un Akimbo assez sonné, qui les suivit sans protester…
*
* *
Plusieurs heures après, c’est un Bhouta frais qui retourna dans la salle à manger. Elle était désormais un peu mieux remplie qu’auparavant, et il constata un grand espace vide au centre. Il avait une place assez large. Quand il arriva, les Von Nacht étaient déjà là. Ishtar, Theorem, Chengzu, et Malaurie. Lui s’assit en face du trio, salua tout le monde, et la porte ne tarda pas à s’ouvrir. Alice et Aria entrèrent à nouveau, traînant une table en argent avec les menus, répartis sur le corps nu, lavé et parfumé d’Akimbo. Il ne portait plus que ses collants et gants en latex roses, également nettoyés.
«
Oh… Ma chère Ishtar, permettez-moi de vous dire que, même si votre manoir a quand même de quoi foutre les jetons, vous savez recevoir ! »