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[Rayon Bleu] La Terre

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LE RAYON BLEU
LA TERRE
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Dans ce topic, nous allons aborder le cas de la Terre, et celui des lieux spéciaux de la Terre.

Le plan se décompose de la façon suivante :
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Demande de RP
HISTOIRE DE LA TERRE

L’Histoire de la Terre devrait être bien connue du lecteur, et n’appelle a priori que peu de développements de la part de l’Observatorium. Nous n’avons pas vocation à nous supplanter à un livre d’Histoire. La riche histoire de la Terre est autant que possible connue de tous.

L’Histoire de la Terre ne nous intéresse donc qu’à travers l’œil de la Multiversité, et des conséquences qui y sont attachées, en parallèle avec l’Histoire de Terra.

I – LA GUERRE DES GRANDS ANCIENS


Comme les autres Mondes-Cœurs, la Terre a connu l’émergence des Grands Anciens, une invasion nocive qui a déferlé sur le monde il y a des éons de cela, à une époque fort lointaine, vraisemblablement lors de la Protohistoire, cette période alternative, difficilement analysable par les historiens contemporains, entre la Préhistoire et l’Antiquité. C’est lors de la Protohistoire que les premières civilisations terriennes émergent, sans pour autant qu’il n’ait survécu énormément de traces de ces civilisations pré-antiques.

On situe cette guerre aux environs de -1 000 avant Jésus-Christ, selon le calendrier terrien le plus usité.
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Knossos

Les Grands Anciens attaquèrent vraisemblablement la Terre durant cette période, où les civilisations réagirent différemment. On ne peut faire cette étude sans évoquer la situation des civilisations minoennes et mycéniennes, dont la première disparut à cause des Grands Anciens. Les historiens terriens se divisent quant aux explications de la défaillance de la civilisation minoenne : éruption volcanique, séismes… S’il y eut bien une catastrophe naturelle, ce fut surtout celle des Grands Anciens, de leur corruption rampante qui s’installa dans la florissante capitale de Knossos, réputée pour ses palais somptueux. La décadence de la civilisation minoenne vint avant tout de là.

Il est avéré par les chroniqueurs de l’Observatorium que les Minoens et les Mycéniens se déchirèrent entre eux. Bien avant les conflits entre Spartiates et Athéniens, entre Grecs et Perses, la mer Égée rougit du sang de ces civilisations antiques, qui ne faisaient que répondre à l’affrontement titanesque opposant les jeunes Olympiens naissants aux Grands Anciens et à leurs séides.

Mais la guerre ne se limita pas qu’au monde grec, et déferla sur toute la Terre. Les Hallstattiens, ancêtres des cultures celtes de l’Europe, se heurtèrent également à ces terribles monstres cosmiques.

Cependant, c’est principalement en Afrique qu’eurent lieu les principales escarmouches. Les Pharaons égyptiens se heurtèrent avec férocité aux Grands Anciens, et d’aucuns, au sein de nos bureaux d’étude, estiment qu’il faut y voir là l’origine des pyramides, comme des sortes d’immenses temples magiques destinés à canaliser l’énergie des Dieux égyptiens pour y terrasser les Grands Anciens et leurs séides.

C’est également en Afrique que bien des civilisations furent exterminées par les monstres cosmiques. Citons le cas de la culture de Nok, un peuple d’Afrique du Nord, dont les causes de disparition ne sont toujours pas expliquées. Les Terriens actuels doivent sans aucun doute beaucoup à ces peuples qui se sacrifièrent face à un ennemi invincible souillant leur monde.

Les civilisations précolombiennes américaines n’échappèrent pas davantage à la menace des Grands Anciens, donnant lieu à d’âpres et terribles tragédies. De nombreux cultes furent corrompus, et le restèrent encore par la suite pendant des décennies, donnant lieu à des sacrifices humains. Aujourd’hui encore, l’Amérique du Nord est sous l’œil de l’Observatorium en raison des cultes existant encore, et vénérant les Grands Anciens. Des lieux comme Innsmouth sont redoutés, et sont les témoins de cette époque sauvage.

Quant à l’Asie, elle n’en échappa pas davantage.

Attardons-nous plus précisément sur le sort du Japon, qui joue encore aujourd’hui un rôle particulier.

II – LE JAPON ET LES GRANDS ANCIENS : LA LÉGENDE DE JINMU

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Figure mythologie du Japon, Jinmu y est considéré comme le Premier Empereur, le fondateur du Japon, descendant direct de la grande Déesse Amaterasu.

Tout mythe ayant sa part de réalité, Jinmu a réellement existé. Il est né à la fin de la période Jōmon, l’une des premières périodes préhistoriques du Japon. Ayant eu trois frères, Jinmu n’était pas l’aîné de sa fratrie, ce rôle étant dévolu à Itsoku no Mikoto. Ensemble, les frères quittèrent leur région natale, à Takachicho, pour y fuir, non seulement la pauvreté, mais aussi et surtout les séides des Grands Anciens, ces monstres qui marquent la mythologie shinto sous l’appellation de yokais. Loin d’être épargnés par les Grands Anciens, le Japon fut le théâtre de multiples incursions hostiles ravageant un pays en plein essor.

Les frères Mikoto voyagèrent, s’exilant de leur île pour fuir les monstres. Ils faisaient alors partie d’une troupe protégeant le clan Netsuhiko. La légende Jinmu est célèbre pour son opposition à un autre chef de clan tribal, Nagasunehiko. Le fait est que Nagasunehiko était un chef de clan très puissant, qui avait été corrompu par les murmures et les chuchotements des Grands Anciens. Le combat opposant le clan de Netsuhiko à celui de Nagasunehiko se solda de la plus tragique des manières, par la mort du valeureux Itsoku.

C’est suite au décès de son frère que Jinmu mena une âpre résistance contre Nagasunehiko. Sao Netsuhiko, chef de clan des Netsuhiko, mourut de ses blessures, et confia sur son chevet à Jinmu la gestion de son clan. C’est par la suite, alors que tout espoir semblait perdu, que Jinmu reçut la visite de Yatagarasu, le Corbeau sacré, émissaire d’Amaterasu, qui lui confia les reliques sacrées de la Déesse, le Sanshu no Jingi, à savoir l’épée légendaire Kusanagi, le miroir de bronze Yata-no-Kagami, et une relique magique, un magatama. En compagnie de ses reliques, Jinmu put aborder la libération du Japon, repoussant les séides des Grands Anciens, chassant les ténèbres et protégeant les humains.

La bataille finale contre Nagasunehiko eut finalement lieu à Yamato, où Jinmu parvint à défaire son ennemi, s’emparant de son territoire, et fondant ainsi l’Empire du Japon.

Le règne de Jinmu se heurta principalement à un rival et à la famille de ce rival, Nigihayahi no Mikoto. Les tensions entre eux parvinrent à se résoudre d’elles-mêmes, Nigihayahi devenant le fondateur du puissant clan Mononobe.

Ce que la légende ne dit pas, c’est que Jinmu continua à pourfendre la corruption. Il fut sans doute au Japon ce qu’Arthur Eld fut à Terra, ou ce que les Chevaliers de la Table Ronde furent à Camelot : des guerriers légendaires, héroïques, qui, par leur courage et leur abnégation, parvinrent à sauver le monde des monstres. Ce que la légende ne dit pas non plus est que Nagasunehiko, après son exécution publique, destiné à asseoir la légitimité de Jinmu aux yeux du peuple, survécut, et son esprit se réfugia par-delà les monts du Japon, dans des endroits reculés.

Jinmu le traqua jusque là-bas, avançant dans des forêts sombres et putrides, et constata que Nagasunehiko cherchait à ouvrir un Portail dans le but d’invoquer les Grands Anciens. C’est en affrontant pour la dernière fois Nagasunehiko que Jinmu mourut, en rencontrant celui qui allait désormais devenir le Gardien spirituel de la Terre : Maturin.

III – LES SUITES DE LA GUERRE : LA CARAPACE DE LA TORTUE

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C’est à ce moment précis du récit que l’Histoire de la Terre s’entrecroise avec celle de Terra.

Quand Jinmu parvint à vaincre Nagasunehiko au péril de sa vie, il le fit en compagnie du Gardien-Totem de la Tour. Parallèlement à cette bataille, sur Terra, les Grands Anciens furent défaits et bannis par le sacrifice des Dieux. Pour protéger les Mondes-Cœurs, les Animaux-Totems devinrent des Gardiens-Totems, et la Terre, qui était considérée comme le monde le plus en danger, bénéficia de la protection de la solide Tortue, Maturin.

La Tortue se manifesta à Jinmu, et lui indiqua que le Portail ouvert par Nagasunehiko ne pourrait jamais totalement se refermer, car il était aux pieds du Rayon multiversel reliant la Terre à Terra, et, au-delà de Terra, à son double dimensionnel. Jinmu, qui avait dû combattre Nagasunehiko dans un autre plan astral, prit conscience de l’étendue de la réalité, et du fait que l’Ennemi reviendrait. Le lieu de la bataille finale entre Jinmu et Nagasunehiko devint ainsi un sanctuaire sacré, inviolable.

Quant au reste du monde, il oublia. La roue de l’Histoire tourna, balayant et fauchant les civilisations par d’autres. Les Grands Anciens ne devinrent plus que les mythes d’autres mythes, jusqu’à disparaître de la mémoire des hommes.

Mais les Grands Anciens, bien sûr, ne disparurent jamais totalement. Loin du déroulement de l’Histoire, la lutte intestinale se poursuivit, et elle se poursuit encore. Elle oppose, d’un côté, les gardiens de Maturin, et, de l’autre, les descendants du Mythe. Dans leur forme actuelle, des organismes comme le SHIELD ou HYDRA ne sont que les prolongements de cette lutte ancestrale, qui opposa ainsi la Société de l’Hydre à la Confrérie du Bouclier. La Société Thulé, qui reçut la bénédiction et l’assistance des nazis, fut une autre des structures créées par les adorateurs du Mythe, dans le but, derrière les recherches sur le pangermanisme, de retrouver des informations sur les Grands Anciens datant de la Protohistoire.

L’œuvre fondatrice unifiant les adorateurs du Mythe est un livre nauséabond, la Bible noir du Mythe, un livre dont le simple nom suffit à évoquer des frissons. Il fut traduit pour la première fois sur Terre par un poète arabe devenu fou en explorant les traces antiques et en recherchant les manifestations des Grands Anciens, Abdul al-Hazred, le Necronomicon. Al-Hazred écrivit la traduction de ce livre infernal après avoir passé dix années dans la Cité sans nom, obscure cité située au cœur du désert d’Al-Dahna.

Aujourd’hui encore, la lutte à l’échelle globale se poursuit entre ces deux mouvements. Si la Tortue parvint à protéger pendant des années l’Homme de l’existence des Grands Anciens, sa protection a diminué, à tel point que les adorateurs du Mythe affirment que la vieille Tortue serait morte. Je n’ose imaginer que cela puisse être vrai. Est-il possible que la Chute de l’Eld ait achevé la Tortue ? Est-ce pour cela que nul n’a répondu à l’appel des Gillois ?

Cette guerre secrète, elle, ne cesse de se poursuivre, encore aujourd’hui.
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ATARASHÏ YOAKE
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Atarashï Yoake, ou encore « Nouvelle Aube » dans une traduction littérale, est, dans sa version contemporaine, un vaste projet américano-japonais de reconstruction après la Seconde Guerre Mondiale, poursuivant plusieurs objectifs ; outre aider à la reconstruction d’un pays ravagé par la guerre, il s’agissait aussi de lutter ponctuellement contre l’influence maoïste, mais aussi de refermer la Brèche.

I – GÉOGRAPHIE

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Cliquez sur l’image pour avoir un plan à l’échelle nationale

Atarashï Yoake est un anachronisme.

La ville se situe dans ce qu’on appelle communément le « Japon de l’envers », c’est-à-dire cette façade nord de l’île principale Honshū. Le Japon de l’envers désigne toute une partie du Japon peu industrialisée, encore très traditionaliste, et où les grandes métropoles ne se trouvent pas. Atarashï Yoake représente une exception notable. La ville se trouve en effet au nord de la préfecture de Kyoto, dans ce qui, à défaut d’être Yoake, aurait été un ensemble de forêts sauvages et de petits villages s’articulant autour d’une baie sauvage.

Aujourd’hui, Yoake est une ville en pleine expansion se développant le long de la baie, si tant est qu’elle se rapproche de plus en plus de la ville de Miyazu, juste au sud de Yoake.

Attardons-nous sur les quelques quartiers principaux composant la ville de Yoake.

1°) Les quartiers principaux

1.1°) Le centre-ville moderne

Poumon économique de la ville, le centre-ville moderne de Yoake abrite de florissants buildings, des gratte-ciel qui ont poussé dans les années ayant suivi la fin de la guerre. On y trouve les sièges des plus grosses entreprises de la ville, des penthouses flambant neuf, des successions d’avenues propres. C’est également un quartier assez branché la nuit, avec son lot de night-clubs, de bars, de restaurants huppés...

L’idée des architectes en développant ce quartier était d’avoir une sorte de mélange entre Manhattan et Miami. Il est ainsi fréquent de voir, en fin de journée, les lycéens déambuler le long des avenues et des boulevards longeant la mer.

1.2°) Le quartier historique

Situé à proximité du centre-ville, le quartier historique correspond aux quelques rares bâtiments ayant survécu aux bombardements lors de la guerre. Le quartier historique a été en grande partie reconstruit, et bénéficie de règles d’urbanisme stricts interdisant dans ce secteur la construction d’édifices trop élevés, ou dans un style architectural qui dénoterait avec le reste du décor.

On trouve donc de nombreuses ruelles et rues sinueuses évoquant le Yoake d’antan, avec de nombreuses boutiques de souvenirs, de lieux hirsutes et typiques de la Yoake traditionnelle. C’est un véritable dépaysement.

1.3°) Le quartier résidentiel

Situé essentiellement dans les hauteurs de la ville ou le long de la côte, le quartier résidentiel abrite des rues très tranquilles, peuplées de maisons et de villas. Il s’agit d’endroits paisibles, où il existe peu de commerces, et où les puissants de la ville se regroupent entre eux, côtoyant les quelques habitants réussissant à quitter le centre-ville.

Plusieurs funiculaires permettent de rejoindre le quartier résidentiel, et sont très usités par les adolescents devant se rendre en cours.

1.4°) Le port et la zone industrielle

Yoake dispose d’un port historique, puisque, depuis que la ville existe, elle s’est toujours dotée d’un port de pêche. Historiquement, Yoake dispose aussi de scieries, qui sont toujours en activité, mais la ville abrite également plusieurs usines et d’antiques mines, qui sont liées à la proximité de montagnes abritant des matières premières. Ce pôle industriel est toujours en activité, mais a connu de plein fouet la crise économique des années 1990.

1.5°) L’aéroport de Yoake

Situé à l’extérieur de la ville, Yoake dispose de son propre aéroport, fondé lors de la reconstruction de la ville après la guerre. Sans être un aéroport colossal, Yoake dispose tout de même de plusieurs pistes, et assure quelques vols continentaux.

2°) Quelques lieux célèbres

2.1°) Le Grand parc de Yoake

Poursuivant une inspiration urbaine très US, la nouvelle Yoake comprend en son centre un immense parc central, le « Grand Parc ». Il conduit du centre-ville moderne au quartier historique, comprend, outre des sentiers de promenade, des aires de jeux, un restaurant au centre, et plusieurs terrains de sport.

2.2°) Muramasa-jo

Château historique de la ville, Muramasa-jo est situé dans les hauteurs de la ville. Ce château en deux bâtiments a été construit sur le modèle du célèbre château-fort de Kyoto, Himeji-jo. Il est aujourd’hui le siège du clan Guramu, la plus puissante mafia de la ville. Les Guramu ont acquis ce bien après la guerre, profitant du fait que la ville ait été ravagée et le château-fort en grande partie détruit pour récupérer les titres de propriété du château-fort, et le reconstruire.

L’un des bâtiments abrite un somptueux restaurant gastronomique, et l’autre un musée historique, propre à Yoake. Le château reste un endroit très touristique, magnifiquement reconstruit, avec un très beau jardin, et des panoramas de grande beauté permettant de voir la ville de Yoake dans toute son immensité.

2.3°) Yoake Base Camp

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Situé sur une falaise à proximité de la ville, Yoake Base Camp est le nom de la base militaire américaine. Conséquences du traité de 1960 sur la coopération mutuelle et de sécurité entre les États-Unis et le Japon, les bases militaires américaines ont fleuri le long du territoire nippon. La base militaire de Yoake a vu le jour suite à l’Incident Yoake, et s’inscrit officiellement dans le cadre du traité, et de la protection du Japon contre ses ennemis, au début l’URSS, et maintenant la Chine. Mais la base militaire sert aussi, et surtout, de couverture à un complexe souterrain du SHIELD, qui a pour tâche de surveiller les activités paranormales survenant dans la ville.

La base organise régulièrement des opérations civiles, notamment des visites de certaines installations. Évidemment, le complexe du SHIELD est interdit au public.

II – QUELQUES FAMILLES CÉLÈBRES

Plusieurs grandes familles ancestrales de Yoake ont marqué l’histoire de cette ville, et continuent encore à la marquer.

En voici quelques-unes.

1°) Le clan Morimoto

Le siège historique du clan Morimoto est un immense manoir appelé Sainte-Arcadie, ou juste l’Arcadie. Le clan Morimoto a toujours existé à Yoake, et ses premières manifestations remontent à l’époque où l’Empereur Tenmue s’intéressa à la ville. Les Morimoto s’enrichirent considérablement au cours des années en devenant des propriétaires terriens, mais bénéficièrent surtout de l’ère Meiji pour devenir une superpuissance familiale. Le clan Morimoto fut historiquement parmi les clans et familles cherchant à mettre fin au sakoku. Les Morimoto vivaient en effet du commerce de la pêche, et, du fait de sa position, Yoake commerçait surtout avec les pays voisins. Les Morimoto bénéficièrent donc de la convention de Kanagawa, traité historique qui mit fin à l’isolationnisme japonais, et se lancèrent dans le commerce international, notamment avec l’Occident. De fait, c’est pendant cette période que les Morimoto fondèrent l’une des premières zaibatsu du pays, et développèrent à Yoake les premières usines à charbon, en exploitant les gisements se trouvant dans les montagnes proches.

Grâce à ses dividendes et à ses liquidités, notamment dans des banques étrangères, et à sa politique très ouverte, les Morimoto survécurent à la Seconde Guerre Mondiale. Ils bénéficièrent de leur puissance, de leur rapprochement avec l’Occident, pour reconstruire leurs usines avec l’aide de fonds américains.

Le clan Morimoto est l’un des principaux investisseurs de la Fondation Jinmu.

Aujourd’hui, le clan s’est amaigri. Le patriarche est un homme âgé, qui avait laissé le soin à sa femme de gérer les affaires. Celle-ci est malheureusement morte, et le patriarche, plus intéressé par l’art, a confié la gestion de l’empire à ses deux filles, plus particulièrement à la plus aînée.

Membres notables du clan Morimoto :
  • Reina Morimoto. Fille aînée du clan Morimoto, Reina dirige l’empire familial. Ayant hérité de tout le savoir-faire de sa mère, elle est une jeune femme aussi redoutable que belle,
  • Leona Morimoto. Benjamine du clan Morimoto, Leona est toujours étudiante, même si elle semble avoir passé l’âge de suivre les études. C’est surtout la redoutable présidente du club social du lycée Jinmu. Arrogante et prétentieuse, elle n’a pas l’intelligence de sa sœur, et il n’y a guère que Reina qui peut lui faire entendre raison, et lui donner des ordres.
2°) Le clan Guramu

Les Guramu forment une autre famille historique de Yoake. À l’origine, les Guramu étaient d’anciens guerriers militaires qui ont été démobilisés au début du 17ème siècle, lors du règne pacifique du shogunat Tokugawa. De ce fait, de nombreux samouraïs n’ayant plus d’allégeance sont devenus des bandits de grand chemin, des « kabuki-mono ». C’est pour s’opposer à eux que les premiers Guramu protégèrent Yoake, qui se retrouva attaquée par ces anciens samouraïs. Les Guramu fondèrent ainsi une association de défense à Yoake, les machi-yokko. Pour fonctionner, ces défenseurs avaient besoin de fonds, qu’ils obtenaient grâce aux marchands et aux pêcheurs sous forme de libéralités.

Peu à peu, ces macchi-yokko devinrent des protecteurs plus aguerris, demandant de plus en plus de fonds. S’ils parvinrent effectivement à renverser les kabuki-mono et à restaurer la paix, le clan Guramu s’enrichit aussi comme cela, et ne mit jamais fin à cette politique de protection. Le clan Guramu s’installa donc dans la ville, et y resta durablement, recrutant parmi les burakumin de la ville de nouvelles recrues.

Le clan Guramu se structurera avec l’industrialisation de Yoake, le développement de mines à charbon, et l’émergence, dans l’archipel, du marxisme. Les exploitants des mines de charbon faisaient appel à eux pour casser les grèves, trouver les ouvriers marxistes et les neutraliser. Le clan Guramu se rapprocha évidemment des pouvoirs politiques locaux, peu enclins au développement du marxisme, et, dans l’ombre, protégèrent ainsi la ville.

Mais le point décisif fut la Seconde Guerre Mondiale. Après celle-ci, Yoake était ravagée. Économiquement ruinée, la ville avait souffert auparavant du régime impérialiste, qui avait entraîné une purge de nombreux policiers. Après les bombardements américains, Yoake, qui était de plus géographiquement isolée du reste du Japon, souffrait de tout, et était alors en passe de devenir une succursale communiste. Grâce à l’aide de la CIA, les Guramu parvinrent à protéger la ville, développant le marché noir pour nourrir la population, et aidant à la reconstruire grâce à leur trésor de guerre. Avec les Morimoto, ils participèrent à la fondation du lycée Jinmu.

Depuis ce jour, les Guramu constituent la plus puissante famille yakuza de la ville. Ils ont également une activité internationale, se répandent dans tout le pays, et commercent surtout avec d’autres mondes parallèles, grâce aux Portails qui se trouvent à Yoake. Le clan Guramu est ainsi devenu extrêmement puissant.

Le clan Guramu dispose également de son propre dojo dans la forêt formant essentiellement des kunoichi, des femmes ninjas.

Enfin, pour ceux qui auront lu la partie « Histoire » ci-dessous, le clan Guramu n’est autre que le successeur du clan Naga...

Membres notables du clan Guramu :
  • Akihiro Guramu. Oyabun du clan Guramu, Akihiro est un homme dangereux. Cruel et impitoyable, il est aussi très vénal, et est peu apprécié des autres clans, dans la mesure où il ne respecte que peu les traditions ancestrales des Yakuzas. Son sens de l’honneur est des plus réduits.
  • Takagi Tendo. Associé majoritaire au cabinet Dowell, Takagi Tendo est un brillant avocat, qui est également le saiki-komon du clan. En d’autres termes, il est le principal comptable du clan Guramu. C’est lui qui gère les fonds financiers du clan, les placements boursiers, les activités bancaires... Cette position fait de Takagi un individu très influent au sein du clan,
  • Masaru Guramu. Wakagashira du clan, Masaru est le plus proche lieutenant d’Akihiro, son bras droit. Masaru, sous ses airs d’éternel flambeur et de séducteur invétéré, est un homme brutal, qui n’hésite pas à se salir les mains. Quand il se déplace, c’est généralement pour transmettre les ordres du Boss. Masaru reste un homme loyal, qu’Akihiro considère comme son fils.
  • Akira Guramu. Considérée comme la fille d’Akihiro, Akira Guramu est une redoutable kunoichi. Formée dès son plus jeune âge dans le dojo spécial d’Akihiro, elle est une tueuse dévouée au clan, impitoyable, et spécialisée dans l’art de l’infiltration.
3°) Le clan Petrovski

Originaires de Russie, les Petrovski font leur arrivée à Yoake sous l’ère du shogunat Tokugawa. Cette ère, qui se caractérise par une période de paix au Japon, est aussi marquée par une très forte xénophobie, et par une politique isolationniste prononcée. Les Petrovski sont par conséquent très mal vus des locaux, qu’ils assimilent à des envahisseurs. D’aucuns font même remonter l’arrivée des premiers Petrovski à celle des jésuites et des missionnaires chrétiens, avant qu’ils ne soient persécutés, mais les seuls éléments attestant de cela relèvent sans doute davantage du folklore propre à la famille Petrovski qu’à la réalité.

Malgré l’hostilité des locaux, les Petrovski parvinrent à s’installer, et, du fait justement de cette hostilité, formèrent rapidement une communauté soudée, veillant sur les pêcheurs russes.

Toutefois, c’est réellement à l’ère Meiji que les immigrés russes se multiplièrent. L’ère Meiji, qui signifiait l’ouverture du Japon à l’extérieur, désigna aussi une industrialisation à marche forcée du pays, tant le Japon avait acquis de retard par rapport aux Occidentaux. C’est dans ce contexte que les Petrovski travaillèrent dans les mines et dans les usines, et commencèrent, peu à peu, à réguler l’activité industrielle. Avec le développement du marxisme, concept auquel les Japonais et les Petrovski étaient farouchement opposés, les Petrovski contribuèrent à la formation, avec le clan Guramu, d’une sorte de police politique spéciale, traquant et neutralisant les marxistes. Ce fut en d’autres termes la première entente criminelle entre les futures mafias de Yoake.

Parallèlement, en Russie, les Petrovski qui étaient restés se spécialisèrent dans le vol, dans la résistance face au Tsar. Ils formèrent également une « proto-mafia », qui devraient profiter de l’essor du marxisme-léninisme pour s’enrichir considérablement. Lénine fit en effet appel à plusieurs camarades Petrovski pour dépouiller les possessions des bourgeois, ce que les Petrovski firent sans grande hésitation, en profitant évidemment au passage pour se prendre une généreuse commission. En réalité, les Petrovski n’avaient rien de communistes, et s’enrichissaient juste en jouant sur les deux tableaux. Ils aidaient les communistes à voler les riches, tout en aidant les riches à s’enfuir, les envoyant généralement à Yoake, qui formait alors une base de repli. Évidemment, jouer sur tous les tableaux n’était pas une idée sans risques, et beaucoup de membres du clan se retrouvèrent progressivement emprisonnés dans les goulags.

C’est lors de la Seconde Guerre Mondiale que la branche japonaise du clan Petrovski prit une importance significative. À cette époque, beaucoup de Petrovski étaient enfermés dans les goulags. Staline, constatant que le conflit ne tournait pas en la faveur de l’URSS, offrit l’amnistie à bon nombre de prisonniers des goulags, en échange de leur enrôlement. Les Petrovski répondirent à l’appel. Et, bien entendu, quand la guerre se termina, Staline ne leur accorda pas l’amnistie, et renvoya les détenus dans leurs cellules. Ceux-ci étaient appelés suka.

Si beaucoup de Petrovski retournèrent en prison, d’autres, qui étaient sans doute plus avisés, choisirent eux-mêmes de déserter, et allèrent rejoindre Yoake, où une partie de la famille se trouvait là.

La « branche-mère » du clan Petrovski participa par la suite à une révolte interne au sein des prisons, la « guerre des suka », une révolte dans les prisons qui opposèrent les suka aux autres détenus. Les suka, qui étaient mal vus pour avoir collaboré avec le pouvoir, s’étaient rapprochés des administrations pénitentiaires, et bénéficiaient toujours de liens avec certains militaires. Ce rapprochement avec l’administration permit aux suka d’avoir plus de pouvoir, et, finalement, de renverser la donne. Les autorités restèrent assez inactives lors de ces véritables scènes de guerre interne, où des détenus se massacraient entre eux sans vergogne. Pour le pouvoir bolchévique, cela représentait juste des détenus en moins. Mais le triomphe des suka amorça une nouvelle évolution dans la criminalité organisée en Russie ; une criminalité qui fonctionnait par la corruption des pouvoirs administratifs, par une collusion toujours plus croissante avec le pouvoir politique, et par une criminalité plus sauvage et plus aguerrie.

Les Petrovski de Yoake participèrent à la protection de la ville contre les communistes, et raffermirent leur emprise sur le « quartier russe », l’un des quartiers populaires de la ville à forte population immigrée. Jusqu’aux années 1990, le clan Petrovski fut en relative harmonie avec le clan Guramu, mais, à la fin du 20ème siècle, trois évènements allaient radicalement changer cela :

  • Effondrement de l’URSS. L’effondrement du régime soviétique fut une aubaine pour la criminalité organisée, qui profita de l’effondrement du pays pour pénétrer davantage les institutions russes. De nombreux soldats russes rejoignirent également les mafias, n’ayant plus d’employeur, notamment d’anciens spetsnaz,
  • Krach boursier de 1990. En 1990, le « miracle économique » japonais connut un coup d’arrêt, faisant entrer le pays dans une période de déflation qui est actuellement toujours en cours. Ce krach boursier, qui a pour cause une hausse trop importante de la valeur du yen et de la spéculation, plongea les ménages populaires de Yoake dans une situation complexe, ceux-ci se retrouvant en état d’insolvabilité.
  • Loi Antigang de 1992. Cette loi que fit voter le gouvernement japonais avait pour objectif de lutter plus efficacement contre les Yakuzas, en mettant officiellement fin aux ententes publiques entre la police et les Yakuzas.

Tous ces éléments fournirent un contexte qui donna lieu à la première guerre de gangs entre les Guramu et les Petrovski. Si la guerre s’est depuis terminée, les relations entre les deux familles sont toujours très tendues. Le clan Guramu, qui régnait jadis en maître incontesté sur Yoake, n’a pas su voir la menace monter à temps, et se heurte désormais à l’arrivée d’autres rivaux, parmi lesquels on trouve surtout les Petrovski.

Membres notables du clan Petrovski :

[list[*]Boris. Aussi simplement surnommé « Le Russe », Boris n’est pas le Parrain du clan, mais une sorte d’exécuteur. Haut placé dans la hiérarchie, on dit de lui qu’il est un ancien Spetsnaz, qui aurait participé à la Guerre de Crimée. La torture ne lui fait pas peur, et il accomplit les basses besognes du clan sans rechigner,
[*]Reto Kroes. Sans être également le Parrain du clan, Reto est un lieutenant bien implanté. Il vit dans un manoir traditionnel au cœur de la ville, et gère principalement les activités de prostitution. Toutefois, de manière plus générale, il est impliqué dans l’expansion du clan, et s’est à plusieurs reprises heurté aux Guramu.[/list]


III – INSTITUTIONS ET ORGANISMES SECRETS

Une ville au passé aussi riche et aussi mouvementée que celle de Yoake, abritant tant de secrets, dispose encore aujourd’hui de quelques organisations secrètes. La liste qui suit ne prétend évidemment pas être exhaustive, et en dresse un simple portrait.

1°) L’Ordre de Maturin

Société secrète ancestrale, remontant aux origines de Yoake, l’Ordre a été fondé autour du sanctuaire shintoïste protégeant, selon la légende, la tombe de l’Empereur Jinmu, mais veillant en réalité sur la Faille. L’Ordre de Maturin fut pendant longtemps proche des pistoleros de l’Eld, à tel point qu’il semblait même n’être qu’une déclinaison des pistoleros eldois sur place. Nommé ainsi en référence à la Tortue, l’Ordre de Maturin a continuellement veillé Yoake contre les menaces, et principalement contre le clan Naga.

L’Ordre a été soutenue par les plus riches familles de la ville, notamment les Morimoto et les Guramu. Mais, ces dernières années, l’Ordre a significativement perdu en influence. La destruction du sanctuaire shinto lors de la Seconde Guerre Mondiale a considérablement affaibli l’Ordre. Plus récemment encore, la mort « accidentelle » de la matriarche Morimoto a davantage affaibli l’Ordre. Difficile, dès lors, de dire si l’Ordre existe toujours.

2°) Le clan Naga

Héritiers de Nagasunehiko, ennemi de Jinmu, le clan Naga n’a eu de cesse, depuis la défaite de Nagasunehiko, de tenter de prendre Yoake, et d’accéder à la Faille qui s’y trouve afin d’ouvrir un Portail pour permettre à leurs maîtres, les Grands Anciens, de revenir. Le clan Naga se compose ainsi d’adorateurs des Grands Anciens, même s’il est difficile de dire quelle divinité ils vénèrent précisément. Très secret, le clan Naga a été jusqu’à infiltrer les hautes sphères du pouvoir impérial lors de sa riche histoire. C’est finalement lors de la Seconde Guerre Mondiale que le clan Naga a été le plus proche d’ouvrir la Faille, mais a été vaincue par les Howling Commandos de Nick Fury.

Depuis lors, le clan Naga semble avoir été détruit. Mais ce ne serait pas la première fois que, historiquement parlant, le clan Naga a pu semblé avoir totalement disparu, avant de revenir des morts. La question se pose notamment de savoir si le clan Naga n’a pas infiltré les Guramu...

3°) Le SHIELD

Le SHIELD est une agence de contre-espionnage international. Organisation initialement onusienne, elle a fini par être gérée par les États-Unis, et par devenir l’un des bras armés de l’OTAN. Force d’espionnage international, elle intervient sur la plupart des affaires paranormales, que ce soit des attaques extraterrestres ou des fantômes. Le SHIELD sait l’importance de la Faille de Yoake, et dispose d’une base locale, qu’elle utilise pour tenter, dans la mesure du possible, de dissimuler aux yeux du monde la réalité de ce qui se passe à Yoake.

IV – HISTOIRE

1°) Le Sanctuaire de Yoake

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Aux origines, Yoake est un sanctuaire, le sanctuaire légendaire sur lequel Jinmu mourut en affrontant Nagasunehiko. Yoake, qui signifie « aube », était une référence à Amaterasu, et au fait que, en parvenant à triompher de Nagasunehiko, Jinmu restaura le soleil sur le Nippon. Yoake restait pourtant un sanctuaire assez secret, car abritant un Portail menant vers Terra, sous la protection des pistoleros de Gilead.

La région autour de Yoake étant assez sauvage et reculée, quelques petits villages modestes se constituèrent autour du sanctuaire, vivant de la pêche, de l’exploitation du bois et autres matières agraires. Ces quelques villages se développaient lentement, mais le sanctuaire ne devint véritablement ville qu’à compter de l’ère Nara.

2°) La ville de Yoake

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Sous l’ère Nara, au 8ème siècle, le Japon, suivant l’exemple de son puissant homologue chinois, grandit. L’administration impériale japonaise cherche à s’implanter, à asseoir son autorité, et commence alors à développer une historiographie impériale. C’est à cette période que le Kojiki sera écrit. Ce livre est un recueil des grands mythes fondateurs, et fut ordonné par l’Empereur Tenmue. Il fut la grande œuvre de Hieda no Are, qui fut chargé en personne par Tenmu de rédiger le Kojiki, tâche à laquelle Hieda s’attela, sous la supervision d’Ō no Yasumaro.

Ce fut Hieda no Are qui voyagea sur les traces de Jinmu, et qui le conduisit à rejoindre le légendaire Sanctuaire de Yoake. Hieda en entendit parler lors de ses pérégrinations, et, après de nombreux mois, réussit à le trouver. Cependant, les autorités locales refusaient d’obéir à Tenmu, affirmant que le sanctuaire devait rester secret. Quand Tenmu eut vent de cette histoire, lui qui avait acquis le pouvoir à l’issue d’une guerre de succession, il envoya ses troupes pour conquérir le sanctuaire, comme il l’avait jadis fait. Cherchant à entretenir la relation séculaire entre l’État la religion, Tenmu prit cette affaire très au sérieux, et envoya son plus brillant fils, Takechi, un commandant et un stratège militaire qui s’était déjà illustré avec brio.

Les prêtres et les villageois de Yoake n’avaient aucun moyen de résister sérieusement, et furent massacrés dans leur grande majorité. Tenmu envoya l’un de ses nombreux enfants pour diriger la campagne, et, quand ce dernier envahit le temple de Yoake, le dernier prêtre encore en vie le guida dans les méandres du Sanctuaire, où le fils de Tenmu put voir, par lui-même, la Faille. Il fut guidé sur la Voie de la Tortue, et comprit l’importance du Sanctuaire, une importance telle que le prêtre se sacrifia ensuite. Quand le fils de Tenmu remonta, il indiqua qu’il s’agissait d’une supercherie, et écrivit à son père pour indiquer que le Sanctuaire n’existait pas, que la légende Jinmu en ces lieux n’était qu’une supercherie, et qu’il resterait sur place pour superviser les lieux, en luttant contre les rebelles, prétextant auprès de son père la présence d’un fidèle de l’ancien rival de Tenmu, son oncle Ō-ama.

Takechi resta sur place pour officiellement traquer les rebelles, mais surtout pour protéger l’existence de la Faille, et pour affronter les véritables rebelles, à savoir, non pas les fidèles de l’oncle de Tenmu, mais les descendants de Nagasunehiko, formant un clan agissant dans l’ombre du Japon et de Yoake, le clan Naga. Cette tâche l’amena à construire une ville, à regrouper les différents villages archaïques en une administration commune, plus simple à fédérer et à surveiller, qu’il confia à l’un de ses enfants, le Prince Suzuka. Voyageant entre la capitale et Yoake, qu’il décrivit auprès de ses contemporains comme un lieu de villégiature, la beauté sauvage du Nippon l’inspirait pour les waka qu’il destinait à son véritable amour, la Princesse Tōchi.

C’est finalement sa défense de Yoake qui l’amena à mourir, le 3 août 696, des mains du clan Naga.

Toujours est-il que Takechi laissa derrière lui une ville en plein développement, et dont le développement ne faisait même que commencer. Takechi développa aussi un ordre secret, porté par plusieurs notables de la ville, comme les Morimoto, l’Ordre de Maturin, en référence à ce que Takechi crut être le kami de Yoake : Maturin.

3°) La bataille contre Go-Daigo

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Tandis que les siècles passaient, Yoake prospéra, et le Japon également. Au Moyen-Âge, le pouvoir centralisateur ne pouvait plus tenir, et amena l’Empire à déléguer plus de pouvoir à des seigneurs régionaux, tout en confiant à un brillant général japonais, Minamoto no Yoritomo, le titre honorifique de shogun, qui fut ensuite confié à sa femme, Hōjō Masako.

Le clan Hōjō arriva à la tête du premier shogunat du Japon, le shogun pouvant être assimilé au dirigeant de fait du Japon, l’Empereur restant un dirigeant plus théorique. Les Hōjō instaurèrent petit à petit un pouvoir de plus en plus centralisateur, et même autoritaire. Le règne des Hōjō se termina par une révolte, et l’Empereur en place, jugé incompétent, ne put empêcher la dislocation du pays, les grands seigneurs locaux finissant peu à peu par se révolter, n’obéissant plus au shogun, et se faisant appeler par la suite daymiō. Supposés obéir au shogun, beaucoup de daymiō se révoltèrent, plongeant le pays dans une grande instabilité et dans une situation de guerre civile.

C’est dans ce contexte que, à Yoake, le daymiō proclama son indépendance. Yoake, qui avait prospéré, était devenu un port de pêche et disposait d’une intense production de bois. Le clan Naga, qui avait beaucoup perdu de son influence à Yoake après l’arrivée de Takechi, passa les siècles qui suivit à tenter de déstabiliser, en vain, le pouvoir en place. Le clan Naga fut même considéré comme annihilé pour de bon, mais choisit au contraire de se retrancher, de s’éloigner pour mieux revenir. Les Naga se rapprochèrent du clan Hōjō, cherchant à bénéficier de l’aide des Hōjō pour reprendre Yoake. Après tout, Kyoto abritait alors en son sein la capitale impériale, Heian-kyô, et n’était pas si éloignée que cela de Yoake.

Après la chute des Hōjō, le clan Naga se rapprocha de Go-Daigo, un Empereur autoritaire, qui tenta, après la chute des Hōjō, de restaurer l’autorité impériale sur le pays. Sur les conseils « avisés » d’un de ses seconds, un membre du clan Naga, Go-Daigo décida de faire usage de la force en attaquant le daymiō de Yoake, Go-Daigo étant convaincu que celui-ci était un traître menant une invasion visant à le destituer.

C’est à cette époque historique que Yoake se développa, et bâtit ses défenses. Yoake parvint à repousser les troupes de Go-Daigo. Go-Daigo, qui n’avait que peu d’expérience militaire et administrative, s’était lui-même sabordé en courrouçant plusieurs puissants personnages de l’époque, comme Takauji, qu’il refusa de nommer shogun. Go-Daigo n’eut donc pas les moyens d’écraser Yoake, d’autant qu’il se retrouva lui-même aux prises avec d’autres ennemis, comme Takauji.

Cet épisode révéla aux yeux des protecteurs de Yoake une réalité simple : non seulement le clan Naga n’était pas mort, mais les conspirateurs avaient réussi à atteindre le sommet de l’État.

4°) L’arrivée des Occidentaux à Yoake

Après l’effondrement du régime de Kamakura, le Japon connut plusieurs siècles d’instabilité et d’anarchie. La période d’unification vint à partir du 16ème siècle, sous l’impulsion de trois chefs militaires : Oda Nobunaga, Toyotomi Hideyoshi, et Tokugawa Ieyasu.

Ce fut principalement Nobonaga qui tenta d’unifier le Japon autour de son pouvoir, en installant le cœur du pouvoir étatique à Kyoto, au Château d’Azuchi. Parmi les ennemis d’Odo Nobonaga, il y eut notamment le clan Naga. Ce clan, qui tente depuis des années de prendre le pouvoir à Yoake, s’était installé à Kyoto. Après l’échec de Go-Daigo, le clan Naga avait également commencé à s’implanter dans le reste du pays. Pour Odo, ils formaient un adversaire redoutable, et réussirent finalement à le tuer, non sans avoir subi plusieurs défaites militaires sous le règne de Nobonaga. Odo Nobonaga mourut lors d’un suicide forcé au temple Honno-ji, où il fut tué par un rival, le général Akechi Mitsuhide, membre du clan Naga.

Pour autant, Mitsuhide ne régna pas longtemps, et fut tué en tentant de conquérir Yoake, mettant (provisoirement) fin aux aspirations du clan Naga.

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Parallèlement, l’unification du Japon se poursuivit avec Toyotomi Hideyoshi, qui se confronta à l’arrivée des Occidentaux. Ceux-ci arrivèrent au milieu du 16ème siècle, principalement sur l’île principale la plus au sud du Japon. D’autres jésuites arrivèrent toutefois à Yoake, et commencèrent à diffuser le christianisme. Si Nobunaga favorisa le christianisme, afin de lutter contre des sectes bouddhistes contestant sa volonté unificatrice, son successeur, Hideyoshi, était beaucoup plus méfiant à l’égard de ce qu’il percevait comme un nouvel ennemi au développement du Japon. De fait, l’un des épisodes qui amenèrent Hideyoshi à contester et à condamner le christianisme fut le développement de l’esclavage, qui eut lieu notamment à Yoake.

Des jésuites et des missionnaires chrétiens s’étaient installés à Yoake, ainsi que des marchands. Ceux-ci firent la fortune des Morimoto, de riches bourgeois locaux spécialisés dans la pêche, mais aussi dans la texture, l’art... Ou même l’esclavage. Hideyoshi, pour réprimer le développement de la foi catholique, alla jusqu’à organiser une massive crucifixion le 5 février 1597, crucifiant vingt-six Catholiques japonais. Yoake connut plusieurs persécutions religieuses, ravivant les tensions sous-jacentes entre le clan Naga et l’Ordre de Maturin. À travers le développement du chritianisme à Yoake, les forces de l’Ordre cherchaient en effet à se développer, à former des alliances occidentales, alliances qui se brisèrent avec la persécution des Chrétiens, et le développement d’une politique isolationniste japonaise, le sakoku.

5°) L’industrialisation de Yoake

Les siècles qui suivirent l’avènement d’Oba Nobunaga furent une longue période de paix sous le règne du shogunat Tokugawa, la « Pax Tokugawa ». Cette période de paix se caractérisa par un fort isolationnisme, et par quelques rapports avec la Russie. C’est pendant cette période que les Petrovski arrivèrent dans la ville.

C’est finalement au 19ème siècle, sous l’ère Meiji, que le Japon rentre dans l’ère industrielle. Les Morimoto saisirent cette occasion à Yoake pour faire du commerce avec les puissances étrangères, exploitant les grottes environnantes pour y installer des mines de charbon. Ce système assura la fortune des Morimoto, et la prospérité de Yoake. Des usines furent également construites, permettant de stabiliser l’économie locale.

Pendant les décennies qui suivirent, la ville se développa donc. Le phénomène des Yakuzas se développait avec l’apparition des Guramu, qui profitèrent de l’industrialisation de la ville pour se rapprocher des pouvoirs économiques et locaux, protégeant les mines et les usines des marxistes, et commencèrent à se heurter aux immigrés russes, notamment suite à l’époque de la révolution léniniste, qui amena des immigrés russes à Yoake, où ceux-ci furent mal perçus, les locaux craignant que des communistes ne se dissimulent parmi eux. Ces tensions sous-jacentes expliquent la situation actuelle de la ville.

Un autre élément qui explique la Yoake contemporaine fut la Seconde Guerre Mondiale.

6°) La Seconde Guerre Mondiale

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Bien que les Américains n’envahirent pas le Japon, le pays finit ruiné suite à la guerre. De juin 1944 à la fin de la guerre, les Américains bombardèrent le Japon à l’aide de redoutables bombardiers aériens, les bombardiers B-29, surnommés « Superfortress ». Conçu pendant la guerre par les Alliés, le B-29 fut le bombardier le plus avancé de sa génération. Capable de voler à de très hautes altitudes, le B-29 échappait à la plupart de l’artillerie japonaise, une artillerie par ailleurs trop peu nombreuse sur l’île. Ainsi, pendant des mois, les B-29 menèrent une campagne terrible en bombardant les usines et les infrastructures militaires japonaises, allant ensuite se concentrer sur les centres urbains.

Yoake fut l’une des cibles d’une opération américaine lancée depuis la Chine. Le raid de Yoake, qui eut lieu après la campagne d’Okinawa, fut ordonné par le XXI Bomber Command, en raison de plusieurs critères :

  • Par sa position sur le littoral nord du Japon, Yoake représnetait une cible stratégique, et constituait l’un des points de débarquement envisagés par le haut commandement allié dans le cadre de l’Opération Downfall. Or, depuis les montagnes environnantes, notamment grâce aux mines de charbon, les Japonais avaient construit des bunkers défensifs, ainsi que des ouvertures pour leur DCA,
  • Yoake disposait aussi d’un port qui, pendant la guerre, avait été affecté au stockage de navires japonais. C’est aussi à cette époque que l’Empire japonais construisit l’aéroport de Yoake, l’affectant alors à des fins militaires.
  • Enfin, les usines de Yoake, ainsi que les mines de charbon, avaient été également réaffectées à un usage exclusivement militaire.

Les B-29 répandirent le feu et l’enfer sur Yoake, et ravagèrent la ville. Les terribles bombes incendiaires ravagèrent la ville, et laissèrent des tas de ruines. Yoake fut de fait l’une des plus villes les plus touchées par la guerre. Elle avait déjà subi des bombardements, mais le dernier bombardement, décisif, ravagea la ville. Les rues devinrent des torrents de feu, tandis que tous les immeubles s’effondrèrent, y compris l’ancestral sanctuaire shinto situé sur la colline Jinmu.

Les Alliés laissèrent une ville ravagée, et, après la capitulation du Japon, en prirent rapidement possession.

Ils ignoraient toutefois que ce bombardement intensif avait eu de redoutables conséquences, car le sanctuaire shinto abritait justement la Faille de Yoake, cette même faille que, bien des siècles avant, le fils de l’Empereur Tenmu, Takechi, avait vu.

7°) L’Incident Yoake

Reconstruire Yoake n’avait jamais été une priorité du haut commandement américain. Yoake était excentrée, éloignée des grands centres urbains et industriels, et semblait davantage appartenir au passé du Japon qu’à son futur. MacArthur, commandant en chef des forces alliées dans le pacifique, était davantage préoccupé par la menace des Soviétiques, et par l’envie d’empêcher une révolte au Japon contre les troupes américaines. La situation du pays était alors catastrophique, chaotique, et semblait même désespérée : le pays était profondément ruiné, terriblement endeuillé, avec des villes ravagés, des réserves alimentaires vides, et un manque de ressources dans tous les domaines. Une véritable atmosphère post-apocalyptique régnait alors sur le Japon d’après-guerre.

Mais ce n’était rien en comparaison de ce qui arrivait à Yoake. La ville hébergea un petit régiment de soldats américains, menés par le capitaine Blake Conwell. Encore à ce jour, les rapports du Capitaine Conwell sont hautement classifiées, détenues par les mains du S.H.I.E.L.D., et il est couramment admis que, si l’ONU décida quelques années après la guerre de créer le S.H.I.E.L.D., ce fut en grande partie à cause d’un épisode qu’on appela « Incident Yoake ».

Quand la compagnie de Conwell arriva à Yoake, la situation était similaire à d’autres villes du Japon. La ville était en ruines, les habitants les détestaient, et Conwell et les siens s’établirent à proximité, cherchant à assurer le ravitaillement, et à restaurer un minimum d’ordre, tout en aidant les locaux à regrouper les victimes, à déblayer les maisons, et à restaurer le minimum vital des services publics étatiques.

Conwell récupéra également les morts du sanctuaire shinto. Un seul moine avait survécu, mais avait reçu un violent choc à la tête, et divaguait donc, alternant entre des phases de délire et des phases où il était plongé dans le coma. Conwell apprit également que, sous le sanctuaire, il y avait un antique escalier s’enfonçant dans des catacombes. La crainte d’avoir là-dessous un bunker de résistance était sérieuse, car, depuis quelques jours, Conwell faisait face à une farouche hostilité locale. Certains Japonais n’hésitaient pas à attaquer les soldats américains le soir, laissant plusieurs morts. Si on aurait pu croire à des attaques isolées, la conviction de Conwell était qu’une cellule de résistance avait eu lieu, probablement avec le commandement d’un ancien officier japonais refusant la capitulation.

Il envoya donc une première compagnie dans les catacombes de la colline. Le folklore local disait que c’était ici que le fondateur mythique du Japon, l’Empereur Jinmu, avait livré sa dernière bataille. Après plusieurs heures, Conwell entendit des détonations, et vit un seul homme revenir, le Caporal Aaron Lewis. Grièvement blessé, il était couvert du sang de ses camarades, les yeux terrorisés, mais ce qui glaça le sang de Conwell ne vint pas des pustules qui émergeaient le long du corps de Lewis, du sang noir jaillissant de ses lèvres, mais d’hululements inhumains jaillissant des cryptes, accompagnés de borborygmes et de hurlements indescriptibles, ressemblant à des bêtes en furie. Lewis, qui avait manifestement perdu la raison, était incapable de prononcer des mots cohérents, si ce n’est quelques mots qu’il répéta en bribes, et que Conwell retranscrivit tel quel :

« Iä Iä Cthulhu Fhtagn »

Conwell établit autour de la colline Jinmu un périmètre de sécurité, tandis que l’état de Lewis ne cessait de se dégrader. Il écrivit un premier rapport au haut commandement. Ce rapport aurait bien pu se perdre parmi tous les rapports fantaisistes, et être interprété comme celui d’un dément, mais les mots retranscrits par le Capitaine Conwell attirèrent l’attention du commandement d’une unité spéciale, une unité qui avait vu des choses indescriptibles en Europe. Une unité qui deviendrait par la suite mythique dans le domaine de l’espionnage américain. Les Howling Commandos, menés par le légendaire Nick Fury.

Le temps que Conwell reçoive des efforts, l’état de Lewis ne cessait de se dégrader. Dans l’hôpital médical, les films montrant son état furent tous confisqués. Son corps se recouvrait de pustules de plus en plus épaisses, tandis que son corps s’étirait, s’agrandissait. Sa main devenait plus longue, ses yeux noirs et vitreux. À plusieurs reprises, Conwell hésita à ordonner qu’on l’abatte. Finalement, par une nuit d’orage, des cris résonnèrent à nouveau depuis la colline Jinmu. Régulièrement, des Japonais franchissaient l’interdiction, mais, en ce soir fatidique, Conwell vit des flammes bleuâtres jaillir des cryptes. Des voix monstrueuses en sortaient, tandis que tout semblait se déformer autour de lui. Des éclairs terribles s’abattaient depuis le ciel, déchirant la nuit. L’eau était déchaînée, et Conwell vit plusieurs baraquements être soufflés par la tempête, tandis que les éclairs s’abattirent sur des structures en bois, les enflammant.

En revenant au poste de commandement, il apprit, avec consternation, que Lewis s’était réveillé. Las, son ancien subordonné était devenu un monstre psychopathe. Quand Conwell et ses hommes arrivèrent à l’hôpital, le corps décapité d’une infirmière jaillit depuis une fenêtre, et s’écrasa sur le capot de la voiture. Conwell et ses hommes s’aventurèrent dans l’hôpital, constatant qu’il y avait des cadavres partout. Certains avaient été pendus à des lustres par leurs propres tripes, empaillés sur des morceaux de bois. On avait arraché des portes, des griffes profondes zébraient le mur, ainsi que des projections de sang sur plusieurs mètres. Certains corps avaient été déchiquetés en deux. Armés de fusils d’assauts, les soldats remontèrent les étages, entendant parfois des détonations, des hurlements... Avant de finalement revoir Lewis. Un Lewis métamorphosé, transformé, faisant plus de deux mètres de haut, générant des tentacules poisseux depuis son dos. Il laissait derrière lui une espèce de mucus poisseux qui s’étalait sur le sol, inondant ce dernier.

Les balles rebondissaient contre sa chair, et un tentacule transperça la poitrine d’un soldat, le balançant violemment contre le mur. Conwell ne put que fuir, ses hommes se faisant massacrer sous ses yeux. Il se rappela jusqu’à sa mort avoir glissé sur une flaque de sang au rez-de-chaussée, et, tout en tombant au sol, vit Lewis sauter depuis le dernier étage du hall principal, s’écrasant devant lui, répétant encore les mêmes mots :

« Iä Iä Cthulhu Fhtagn »

C’est à ce moment que la porte d’entrée s’ouvrit, libérant de nouveaux hommes qui attaquèrent le monstre avec des lance-flammes, réussissant à le tuer.

Nick Fury venait d’arriver.

Après avoir tué Lewis, Fury et ses hommes se rendirent sur la colline Jinmu, et en descendirent. Difficile de dire ce qui se passa cette nuit, mais la tempête se calma ensuite quand Fury et ses hommes, exténués, en ressortirent. L’Incident Yoake était clos, mais le rapport de Fury remonta jusqu’au bureau de MacArthur, puis plus haut encore... Jusqu’à la naissante ONU. Fury y indiquait qu’une porte dimensionnelle se trouvait sous Yoake, une Faille menant à d’autres mondes, et qu’elle devait être continuellement sécurisée. Autrement, la Faille s’ouvrait, et donnait sur d’autres dimensions, plus sombres que les autres, et abritant des cauchemars ancestraux qui ne devraient jamais sortir.

Isoler Yoake sous une base militaire ne permettrait toutefois pas de mettre fin à la menace. Elle était continuellement en activité, et, si la Faille avait pu s’ouvrir à ce point, c’était en raison de tous les massacres qui avaient eu lieu, de toutes les pensées négatives qui avaient influé sur cette dernière, renforçant le pouvoir des créatures situées de l’autre côté. La seule solution était de refaire ce que Takechi avait jadis fait : bâtir une ville, et espérer que l’activité humaine régule l’activité de la Faille pour que celle-ci ne s’ouvre plus.

8°) La Nouvelle Yoake

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Suite à l’Incident Yoake, une nouvelle Yoake a été reconstruite. Pour la dissocier de l’ancienne, elle a été officiellement appelée « Atarashï Yoake », ce qui pourrait être traduit par « aube nouvelle ». Tout un symbole, surtout au Japon où le soleil est l’incarnation de la Grande Déesse Amaterasu. Yoake a pu se reconstruire en grande partie grâce à la Fondation Jinmu, dont l’un des actes significatifs a été la construction du lycée Jinmu, mais également la reconstruction du port, des usines, la rénovation du quartier historique et la construction d’un centre-ville moderne.

Atarashï Yoake est également tournée vers l’extérieur, avec un brassage culturel qui fait figure d’exception au Japon. Cette ville cosmopolite ne cesse de se développer, et est aujourd’hui l’une des plus grosses métropoles du Japon. Grâce à cette activité, la Faille a pu se stabiliser, mais, suite à la Chute, des Portails et des Failles apparaissent régulièrement, reliant la Terre à Terra... Mais pas aux autres dimensions.

Ceci étant dit, dans les profondeurs de la ville, le Portail de Yoake existe toujours, et, derrière celui-ci, les Grands Anciens attendent leur heure, car celle-ci viendra, tôt ou tard...
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Demande de RP
LYCÉE JINMU
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Lycée public situé sur une colline de Yoake, le lycée Jinmu est une construction récente, qui fait suite à la Seconde Guerre Mondiale. Sous ses allures de lycée ordinaire, le lycée Jinmu abrite néanmoins de nombreux secrets, remontant pour l’essentiel à sa fondation.

I – LA CRÉATION DU LYCÉE JINMU

Portant le nom du fondateur mythique du Japon, Jinmu, le lycée Jinmu a été construit dans des circonstances très particulières.

Après les bombardements américains pendant la Seconde Guerre Mondiale, Yoake était ravagée. La ville avait également payé un très lourd tribut suite à la guerre, et beaucoup d’adultes masculins enrôlés à la guerre avaient perdu la vie. Entre les bâtiments ravagés et les familles brisées, il y avait tout simplement beaucoup d’orphelins et d’enfants abandonnés vivant du rapt, et n’ayant pas reçu la moindre éducation. Enfin, il faut également ajouter à cela la Faille dimensionnelle située au cœur de Yoake, à la plaine Jinmu.

Pour toutes ces raisons, il fut décidé de créer un complexe scolaire très poussé allant de la petite-enfance à l’adolescence, et incorporant un orphelinat. Les autorités locales et militaires décidèrent d’implanter cet établissement sur la plaine Jinmu. Non seulement il y avait beaucoup de place, mais la création de cet orphelinat permettrait aussi de sceller la Faille dimensionnelle située dans les profondeurs de la ville.

Le lycée fut donc le premier établissement scolaire après-guerre. D’autres établissements scolaires virent ensuite le jour, mais le lycée Jinmu fut officiellement le premier lycée, et reste toujours à ce jour très connu.

Avec le développement des années, l’orphelinat Jinmu a été séparé du lycée, et a été relocalisé ailleurs, tout comme la maternelle et l’école primaire, ne laissant plus que le lycée, les anciens locaux de l’orphelinat servant pour les dortoirs.


II – LA FONDATION JINMU

Le lycée Jinmu est un établissement public particulier, car il a été fondé initialement par de nombreux investisseurs privés locaux. Ensemble, ils ont fondé une fondation, la fondation Jinmu, qui existe toujours à ce jour. Géré par l’un des plus prestigieux cabinets d’avocats de la ville, la fondation Jinmu représente une institution très opaque. Les plus grandes familles de Yoake continuent régulièrement à investir dans la fondation, dont le principal but est de protéger le lycée et de veiller à son développement. Bénéficiant d’un partenariat avec les pouvoirs publics, la fondation constitue une solide société secrète à Yoake.

C’est la fondation qui assure l’image du lycée Jinmu, et c’est par son intermédiaire que le lycée a développé des programmes d’échanges internationaux reposant sur le modèle européen d’ERASMUS. Les partenaires privilégiés du lycée Jinmu sont essentiellement des établissements scolaires occidentaux. Outre les échanges d’élèves, le lycée développe aussi un véritable caractère cosmopolite en cherchant à recruter beaucoup d’étrangers, tant au niveau des élèves qu’au niveau du personnel enseignant.

La fondation Jinmu défend aussi le lycée en justice, mais les véritables objectifs de la fondation sont liés aux souterrains du lycée, et à ce que le lycée abrite.


III – RÉPUTATION DU LYCÉE JINMU

Le lycée Jinmu est très ambivalent. D’un côté, grâce aux importants fonds avancés par la fondation Jinmu, c’est un lycée très moderne, proposant des enseignements très divers, et une formation d’exception. Le lycée Jinmu figure ainsi dans le sommet du palmarès, et les élèves venant de ce lycée et passant le test Senta réussissent à avoir de bons scores.

Mais, d’un autre côté, la réputation du lycée est entachée par les procès et les accusations dont il fait régulièrement face. Le fait est que le lycée a été construit au-dessus d’un vortex dimensionnel, et que, si le lycée parvient à atténuer les effets du vortex, ceux-ci ne sont pas totalement effacés. Les vibrations émanant du vortex ont tendance à influer sur les émotions des élèves, et font du lycée, outre une institution très secrète, où peu d’informations filtrent à l’extérieur, une institution où les rapports sexuels sont fréquents. À leur manière, ces rapports sexuels parviennent à contenir les effets du vortex, et à empêcher que la faille ne se développe. C’est d’ailleurs dans ce but que les Morimoto, qui sont les principaux contributeurs du lycée, ont créé le club social, dont le but est d’organiser des rapports sexuels entre élèves. Toutefois, il arrive aussi que les pulsions perverses prennent un tournant plus grave, de sorte que le lycée vit continuellement sur la brèche, mais arrive encore, à ce jour, à maintenir dans un état végétatif le vortex situé sous le lycée.


IV – SPÉCIFICITÉS JAPONAISES

Cette dernière partie vise à rappeler aux joueurs occidentaux que nous sommes certaines particularités propres au système d’éducation japonais :
  • Le port de l’uniforme scolaire est obligatoire au Japon. Chez les filles, l’uniforme traditionnel est une marinière appelée « sailor fuku », tandis que l’uniforme traditionnel masculin est une veste à col droit avec un pantalon appelé « gakuran »,
  • La journée ordinaire d’un lycéen comprend, outre les cours qui finissent assez tôt, des activités extrascolaires importantes. On les désigne sous le terme « bukatsu », et il s’agit d’activités organisées au sein de l’établissement scolaire par le biais de clubs. Ces clubs sportifs et culturels sont multiples, et ont même lieu le week-end,
  • Au Japon, le nettoyage de l’établissement scolaire se fait par les élèves. On appelle ça le « soji », et celui-ci a lieu après les heures d’enseignement, où les élèves nettoient les salles, les couloirs, et les sanitaires.
  • Enfin, il n’y a pas de Bac au Japon, mais, à la base, une série de tests pour accéder à l’université : le test Senta. Ce test est organisé au Japon par le Centre national des admissions à l’université, et constitue une source assez anxiogène. Certains élèves s’entraînent dès la primaire à passer ce test, qui consiste en une série d’épreuves. Les résultats du test sont utilisés pour rejoindre ensuite l’université.
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[Rayon Bleu] La Terre

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Observateur
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Demande de RP
LA CHUTE
Rappel : au cœur de tout le Multivers, il y a deux couches qui jalonnent et structurent l’intégralité du Multivers, comme le noyau central de l’ensemble des possibles :

  • Le Monde Ultime, alias Terra, est au centre de la Toile. Il est le cœur vibrant du Multivers, car c’est sur ce monde que la Tour a été bâtie,
  • Quatorze Mondes-Cœurs entourant le Monde Ultime et le soutiennent. Ils sont des versions parallèles de Terra, et lui sont reliés par des Rayons, sorte de flux magiques transdimensionnels, de sorte que chaque Monde-Cœur se trouve à l’extrémité d’un Rayon. En réalité, les Rayons forment les points d’ancrage, les fondations de la Tour, comme des piliers de soutènement, et chaque Rayon est maintenue en équilibre par un Monde-Cœur.
Suite à la Chute, c’est-à-dire l’effondrement du Royaume de l’Eld, un évènement cataclysmique majeur s’est répandu le long des Rayons, et a impacté de manière différente chaque Monde-Cœur.
*
* *
Sur notre bonne vieille Terre, deux théories opposent les analystes de l’Observatorium sur ce qu’est la Chute.

1°) La théorie de la guerre mondiale

La première de ces théories considère que la Chute a déjà eu lieu, et a consisté, soit en l’effondrement du monde lors de la Seconde Guerre Mondiale, soit dans la percée de l’atome.

Selon cette théorie, la Seconde Guerre Mondiale aurait été une réplique de l’invasion de l’Eld, mais à une échelle mondiale, les envahisseurs eldois étant remplacés par les forces de l’Axe. Cette théorie s’appuie sur le fait qu’il existe des problèmes majeurs liés à la survenance de puissances totalitaires et à l’impossibilité historique que la Seconde Guerre Mondiale ne survienne.

Plus précisément encore, les défenseurs de cette théorie s’appuient sur cette notion complexe qu’est la psychohistoire. Cette théorie scientifique suggère qu’il est possible, à partir d’un très grand nombre de données sociétales, de prédire l’avenir d’une société. L’inconvénient majeur de la psychohistoire, outre qu’elle repose sur une équation d’une grande complexité, est qu’elle minimise l’apport individuel, en estimant que l’Histoire ne peut être modifiée par le fait d’un seul homme.

Les psychohistoriens de l’Observatorium soutiennent à ce titre que, si on utilise l’équation de la psychohistoire pendant l’entre-deux-guerres, la Seconde Guerre Mondiale n’aurait jamais dû avoir lieu. Autrement dit, la Seconde Guerre Mondiale résulte principalement, selon les psychohistoriens, de deux facteurs décisifs :
  • Le krach boursier de 1929,
  • L’avènement d’Adolf Hitler au pouvoir.
Dans le premier cas, les psychohistoriens soutiennent que c’est bien la Chute qui a provoqué l’affolement des spéculateurs boursiers lors du Jeudi noir, et que, sans cela, la crise économique n’aurait pas été aussi importante.

Dans le second cas, les psychohistoriens exposent que, sans la percée d’Hitler, l’Allemagne nazie n’aurait jamais existé, ou, en tout cas, de manière beaucoup moins significative, n’entraînant pas de conflit mondial.

En conclusion, selon cette théorie, la Chute a perturbé le fonctionnement normal de l’Histoire.

Cette théorie est néanmoins sujette à critique, et ces critiques se concentrent dans la deuxième théorie expliquant ce qu’est la Chute.

2°) La théorie du bouleversement climatique

Cette deuxième théorie est née en grande partie suite aux critiques de la première théorie.

La principale critique à formuler vis-à-vis de la théorie de la Seconde Guerre Mondiale est le fait que celle-ci confond la faiblesse inhérente à la psychohistoire (à savoir, l’absence de prise en compte des rôles individuels dans l’évolution de l’Histoire), et la manifestation de la Chute. Les critiques soutiennent que l’Histoire terrienne ne manquent pas d’exemples d’individus qui, par leur action, ont pu changer le cours de l’Histoire, Napoléon étant souvent brandi en point d’orgue.

Face à cela, les psychohistoriens exposent les conditions ayant conduit à la Première Guerre Mondiale, à savoir des jeux d’alliances et de conflits géopolitiques entre grandes puissances européennes, et, concernant le rôle de Napoléon ou de Jules César, soutiennent qu’ils ne disposent pas d’assez éléments datant de cette époque pour pouvoir critiquer la théorie de la psychohistoire.

Néanmoins, c’est à partir de cette opposition que la deuxième théorie a vu le jour.

Selon cette seconde théorie, la Chute n’aurait pas modifié certains comportements individuels, mais aurait modifié le comportement climatique de la planète. Cette théorie s’appuie principalement sur la jumelle dimensionnelle de la Terre, Rustworld, où il est acquis que la Chute est liée à une perturbation des conditions climatiques.

Sans vouloir renier l’impact humain, la seconde théorie considère que la Chute a accéléré et amplifié le phénomène naturel de réchauffement de la planète.

Cette seconde théorie s’appuie sur l’inversion survenue au cours du 19[sup]ème[/sup] siècle. Dans les quelques siècles précédents, la Terre a en effet connu une période qualifiée de « Petit Âge Glaciaire », où l’hémisphère nord de la planète a rencontré de fortes périodes de refroidissement : le Grand hiver de 1709 en France, le gel de la Tamise en Angleterre de 1607 à 1814, la capture de la flotte hollandaise au Helder en 1795 rendue possible parce que celle-ci était gelée, l’hiver de 1780 où l’eau gela à New York, etc… Si cette période glaciaire est attribuée à la formation de tâches solaires, les théoriciens de la seconde théorie de la Chute indiquent qu’il s’agissait au contraire d’un phénomène orbital naturel, qui a été bouleversé par la Chute, entraînant la fin de cette période de glaciation, et le début d’une période de réchauffement planétaire qui n’a eu de cesse de s’accentuer.

Si cette seconde théorie est vraie, elle signifie que la Chute a toujours lieu sur Terre, ce qui laisse craindre, pour l’avenir de cette planète, un futur sinistre.
*
* *
GARDIEN-TOTEM DE LA TERRE : MATURIN

Rappel : les Gardiens-Totems désignent des esprits ancestraux qui ont jailli de la Tour après que celle-ci ait été endommagée par les Grands Anciens pour protéger les Mondes-Cœurs.

Sur Terre, c’est Maturin qui est le Gardien-Totem. Souvent considéré comme le plus proche et le plus puissant des Gardiens, il se présente généralement sous la forme d’une tortue, et on le surnomme d’ailleurs ainsi. C’est indubitablement le Gardien le plus âgé, si âgé qu’on dit qu’il serait même antérieur à la Tour.

Gardien silencieux, on dit de Maturin qu’il est mort de vieillesse, et qu’il appréciait beaucoup la vivacité des jeunes enfants.

Je n’ose néanmoins imaginer que Maturin puisse être mort, car il représente sans doute notre seul espoir de pouvoir retrouver Roland, et de vaincre les plans sinistres des Grands Anciens.

Deux antiques poèmes eldois font référence à la Tortue, des comptines pour enfants :

« Vois la TORTUE comme elle est ronde !
Sur son dos repose le monde.
Son esprit, quoique lent, est toujours très gentil,
Il tient chacun de nous dans ses nombreux replis.
Sur son dos se prêtent tous les serments ;
Elle ne peut nous aider mais jamais elle ne ment.
Elle aime la terre, elle aime l'océan,
Et elle m'aime, moi qui ne suis qu'un enfant.
»


« Vois la TORTUE comme elle est ronde !
Sur son dos repose le monde.
Tu veux des rires et des chansons ?
Suis donc le Sentier du RAYON.
»
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