Tout aurait dû se passer comme sur des roulettes, ou presque, comme à chaque fois. Accepter la mission, réaliser la mission, peut-être causer quelques dommages et intérêts au passage mais finir par rentrer chez soi avec un sentiment d'accomplissement. Aujourd'hui, ça n'avait pas été le cas, et Lexa ne put que maudire ses supérieurs pour ne pas avoir fait un travail d'enquête assez profond. Les cibles désignées n'étaient visiblement pas des « petits voyous » mais bien des criminels à connexions. Et si la cyborg s'était vaillamment battue, sans doute motivée par la perspective de pouvoir engueuler les patrons, elle n'avait pas su résister à la vague d'ennemis couplée aux nombreuses tentatives de jamming de son système. Certains de rappelleront à vie de celle qui les avait mutilés, battus, déprogrammés ou dépouillés, mais ils le feront avec le sourire aux lèvres, maintenant que la menace aux cheveux noirs était inconsciente et probablement traînée vers sa mort, ou alors vers une captivité éternelle.
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, Lexa se découvrit pieds et poings liés, sur le sol inconfortable d'une cale de vaisseau. Son premier réflexe fut de tester la résistance de ses liens, ce qui lui permit également de constater que ceux-ci étaient reliés à des blocs de béton aussi larges qu'un homme. Aucun ennemi en vue, ni le moindre système de sécurité duquel s'approcher ; ils avaient fait leurs devoirs. Lexa grogna, s'évertua à donner des coups de pieds joints dans le béton dans l'espoir de le fragiliser. Mais sans sa liberté de mouvement, elle ne faisait que se débattre dans le vent.
— Chienne de vie, souffla-t-elle sans se douter ce qui l'attendait par la suite.
La cale s'ouvrit soudainement sous ses pieds. Malgré ses réflexes ahurissants, la cyborg ne put empêcher l'inévitable en raison de la position dans laquelle elle se trouvait. Les blocs de béton furent les premiers à être entraînés dans le vide, puis les chaînes et enfin le corps de Lexa qui n'eut pas son mot à dire. Enfin, si :
— Si j'y survis, vous êtes foutus !
Mais, considérant la vitesse de vol du vaisseau et le vacarme des vagues, les brigands ne l'avaient probablement pas entendue. Qu'auraient-ils fait à part rire, de toute manière ? La captive ne le saura sans doute jamais puisque la réalité la frappa à nouveau, maintenant qu'elle réalisa la présence des vagues pourtant mentionnées par la main invisible de son narrateur.
— Mais comment je nage comme ç--
Elle percuta l'eau, à défaut de percuter qu'il s'agissait incontestablement du but de ses ravisseurs. Le béton dégagea heureusement le passage, minimisant un tant soit peu la claque de l'océan sur son corps ligoté. Par rapport à la maladie avec laquelle elle avait vécu pendant vingt-cinq ans, ça n'était au final pas grand chose en terme de douleur. Ceci dit, Lexa s'inquiétait davantage du temps pendant lequel elle sera en mesure de retenir sa respiration, elle qui n'avait jamais fait d'exercice du genre. Elle prit malgré tout le temps de se dire qu'il aurait été bon pour ses patrons de la former à toutes les situations possibles et imaginables, et pas seulement aux scénarios terrestres, car elle se retrouvait à présent dans de sacrés ennuis. Et à mesure que le souffle commençait à lui manquer, sa vision s'assombraissait. Penser, bouger et même haïr, tout devenait une corvée, y compris le regret de ne pas avoir su choisir de meilleures dernières paroles. Mais ce fut au final sa mère qui prit le dessus, en un flash fugace qui rappela à Lexa qu'elle lui avait causé pas mal de soucis, à moins que ça ne soit cette forme qui s'approchait d'elle à grande vitesse. Un requin peut-être ? La cyborg n'avait ni la force pour y échapper, ni l'esprit pour le distinguer clairement. Et, au final, revenir dans la chaîne alimentaire n'était-il pas quelque chose de plus enviable qu'une longue et douloureuse noyade ?
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, Lexa se découvrit pieds et poings liés, sur le sol inconfortable d'une cale de vaisseau. Son premier réflexe fut de tester la résistance de ses liens, ce qui lui permit également de constater que ceux-ci étaient reliés à des blocs de béton aussi larges qu'un homme. Aucun ennemi en vue, ni le moindre système de sécurité duquel s'approcher ; ils avaient fait leurs devoirs. Lexa grogna, s'évertua à donner des coups de pieds joints dans le béton dans l'espoir de le fragiliser. Mais sans sa liberté de mouvement, elle ne faisait que se débattre dans le vent.
— Chienne de vie, souffla-t-elle sans se douter ce qui l'attendait par la suite.
La cale s'ouvrit soudainement sous ses pieds. Malgré ses réflexes ahurissants, la cyborg ne put empêcher l'inévitable en raison de la position dans laquelle elle se trouvait. Les blocs de béton furent les premiers à être entraînés dans le vide, puis les chaînes et enfin le corps de Lexa qui n'eut pas son mot à dire. Enfin, si :
— Si j'y survis, vous êtes foutus !
Mais, considérant la vitesse de vol du vaisseau et le vacarme des vagues, les brigands ne l'avaient probablement pas entendue. Qu'auraient-ils fait à part rire, de toute manière ? La captive ne le saura sans doute jamais puisque la réalité la frappa à nouveau, maintenant qu'elle réalisa la présence des vagues pourtant mentionnées par la main invisible de son narrateur.
— Mais comment je nage comme ç--
Elle percuta l'eau, à défaut de percuter qu'il s'agissait incontestablement du but de ses ravisseurs. Le béton dégagea heureusement le passage, minimisant un tant soit peu la claque de l'océan sur son corps ligoté. Par rapport à la maladie avec laquelle elle avait vécu pendant vingt-cinq ans, ça n'était au final pas grand chose en terme de douleur. Ceci dit, Lexa s'inquiétait davantage du temps pendant lequel elle sera en mesure de retenir sa respiration, elle qui n'avait jamais fait d'exercice du genre. Elle prit malgré tout le temps de se dire qu'il aurait été bon pour ses patrons de la former à toutes les situations possibles et imaginables, et pas seulement aux scénarios terrestres, car elle se retrouvait à présent dans de sacrés ennuis. Et à mesure que le souffle commençait à lui manquer, sa vision s'assombraissait. Penser, bouger et même haïr, tout devenait une corvée, y compris le regret de ne pas avoir su choisir de meilleures dernières paroles. Mais ce fut au final sa mère qui prit le dessus, en un flash fugace qui rappela à Lexa qu'elle lui avait causé pas mal de soucis, à moins que ça ne soit cette forme qui s'approchait d'elle à grande vitesse. Un requin peut-être ? La cyborg n'avait ni la force pour y échapper, ni l'esprit pour le distinguer clairement. Et, au final, revenir dans la chaîne alimentaire n'était-il pas quelque chose de plus enviable qu'une longue et douloureuse noyade ?