Récemment, la bande de Manekith avait mené une campagne de terreur dans des provinces assez reculées. Ils y vivaient en maître, car le seigneur local leur obéissait. Un baron qui avait trahi sa Reine, car les soldats qui avaient accompagné les combattants envoyés par la Reine avaient trahi ces derniers, piégeant les combattants entre Manekith et les hommes du baron. Manekith s’était réfugié dans les ruines d’une ancienne forteresse qu’il était en train de réhabiliter. Les soldats de la Reine avaient été massacrés, et Manekith avait fait plusieurs prisonniers. Cependant, ils avaient réservé à l’une des prisonnières un sort tout à fait particulier. Assommée pendant la bataille, celle-ci se réveilla après la fin des combats. Méréthil se réveilla pratiquement nue, portant un harnais, des collants, une culotte, et des gants.
Elle se réveilla dans la salle principale du fort de Manekith, et vit devant elle le visage d’un gros chien, puis les ricanements de gobelins.
« Elle est bonne, la souillonne, ils l’ont pavé et parfumé bien comme il faut !
- Tu veux baiser, petite pute ? »
Un fouet claqua sur le dos de l’un des gobelins, et ils s’écartèrent. Méréthil put ainsi constater qu’elle était totalement encerclée, et que, devant elle, assis sur un trône, Manekith lui faisait face. Il croquait dans une pomme en l’observant.
« Tu es réveillée, voleuse ? J’espère que tu es bien consciente, car ta vie et celle de tes derniers camarades vont dépendre uniquement de toi. »
Manekith lui fit signe de lever la tête. Plusieurs gibets étaient suspendus en l’air. Ses derniers compagnons étaient à l’intérieur. Imrin se rapprocha alors.
« Je t’ai reconnu… Est-ce que tu m’as reconnu ? Quand je dirigeais des terres, j’ai parfois jugé des voleurs… Comme toi. Méréthil… Ta peine de prison a dû se convertir pour nous traquer. »
Il sourit doucement.
« Tu avais refusé que je te saute à l’époque… Cela t’aurait évité de te retrouver ici, pourtant… Mais la prison ne t’a pas trop amoché, tu es même toujours aussi bonne… »