The Multiversity

[Jeannie]

Jeannie incarne:


Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize.

Vous savez… J’ai dit que l’utilisateur pouvait quitter la simulation quand bon lui semblait. Sauf que je n’ai pas dit que ce choix serait systématiquement honoré. Combien de fois dois-je vous le rappeler. Il n’y a rien de bon en moi. Je suis un concentré d’émotions négative sous forme corporelle. Si je massacre deux cent personnes, vous pouvez avoir l’esprit tranquille. Si j’aide deux cent personnes, vous devriez être en train de paniquer car quelque chose cloche. Je ne fais jamais rien pour rien, encore moins par bonté de cœur. Je puis vous en assurer sans l’ombre d’une hésitation. Et comme je le supposais, Helena, qui est fondamentalement une bonne personne, s’est laissé berner par le noble objectif que j’ai présenté. Je n’ai pas menti. Je veux vraiment aider ces soixante-six personnes. C’est soixante-six cobayes volontaires, après tout. De nouveaux fidèles.

Ceci dit… Et c’est une portion importante qui n’est pas dans la documentation technique de ma petite invention… Il y a un petit plus à tout ceci. Voyez-le comme… Une mesure de protection supplémentaire. Nous avons tous nos faiblesses. Nos limites. J’ai fait développer une technologie qui peut agir sur un domaine sur lequel j’ai peu de contrôle : le mental. Je peux forcer le cerveau à sécréter une hormone X ou Y car je suis matériakinésiste ou causer de vives douleurs en jouant avec la structure d'un organe, par exemple... Mais je ne peux pas contrôler un esprit. Pas comme le ferait un télépathe, en tout cas. Mes fidèles, quand ils font quelque chose de bien, reçoivent un rush d'hormones associées au plaisir. Donc, c'est une forme de conditionnement qui les pousse à vouloir obéir et exécuter la volonté de leur déesse bien aimée. Pour rappel : Je. Dirige. Un. Culte. Clairement et définitivement.

Et plus la déesse est satisfaite, plus ce rush de plaisir est intense. J’ai déjà laissé certains fidèles agités de spasmes et en train d’avoir tout un orgasme, d’ailleurs. Sans les toucher. Quand on sait avec quoi jouer, on peut en faire des choses. Mais je disais quoi? Ah oui. Simulation. Contrôle mental. Limitations car matériakinésiste. Il s'avère que dans le cas de la simulation, je manipule une jeune télépathe de grand talent qui est une des pierres angulaires de mon plan machiavélique. Pauvre petite chose abandonnée… Elle était si désireuse de plaire, si désespérée d’obtenir mes bonnes grâces… Une petite chose brisée que j’ai réparé, dans ma grande générosité. Elle ferait n’importe quoi pour moi. Y compris prendre sa propre vie. Vous n’avez aucune idée ô combien je peux avoir un effet insidieux sur les gens. Et elle est l’as caché dans ma manche pour les cas… Difficiles… Dirons-nous.

Règle de la simulation. Si une personne veut sortir, comme Helena a tenté de le faire, elle peut, normalement. Sauf si je dis au programme qu'elle ne peut pas. Dans ce cas, ma télépathe intervient. Va chercher les désirs les plus profonds et les plus refoulés et s'assure de faire perdre le contrôle à l'utilisateur qui ne doit pas sortir. Donc, une personne dans la simulation va, par défaut, tenter de se protéger mentalement du mauvais type d'intrusion mentale, ce qui veut dire affaiblir ses défenses ailleurs. Et c'est par là que passe la télépathe. Je ne pensais pas que Helena me forcerait, si tôt, à devoir faire appel à ma télépathe. Mon plan était plus… Simple. Plus perfide. Vous vous souvenez de notre première rencontre? Je vous rappelle que je voulais que Helena développe un syndrome de Stockholm face à moi pour la manipuler ultérieurement donc... Pas le truc le plus sympa pour elle, au fond.

Il s’avère qu’en quelque part, il y a une part d’Helena qui veut échapper à tout ceci. Cette vie de super héroïne, de choix déchirants, de toujours devoir penser, penser et encore penser… Quelque chose de profondément enfoui dans quelque chose de sombre, presque malsain, qui ne demande qu’à se faire contrôler. Si le seul choix c’est de ne plus avoir de choix… Si quelqu’un se charge de penser pour vous… N’est-ce pas alors tellement plus simple? Et ça, ma télépathe peut le faire. Elle sait comment rendre Helena inoffensive. Et encore, elle n’a même pas besoin de prendre un visage familier comme celui de Power Girl pour réussir. Ce qui rend le tout encore plus intéressant. Imaginez qu’elle se rende compte de ce qui s’est passé, de sa faiblesse et que cela la pousse au désespoir et à culpabiliser… Comment pourrait-elle regarder sa bien aimée dans les yeux après pareil échec?

Naturellement, je ne suis pas stupide. Quand elle a dit mon nom à plusieurs reprises, pour pouvoir sortir, je me suis assurée d’être là et d’afficher une mine inquiète, ma bouche s’ouvrant et se refermant sur des mots qu’elle ne pouvait pas entendre. J’ai prévu toute une mise en scène pour expliquer ce bug et le reste… Si et seulement si elle finit par retrouver suffisamment de lucidité et de clarté mentale pour tenter de sortir à nouveau. Je vais vous dire un secret. Ma télépathe? Je dirais presque qu’elle me fait peut. Tant de pouvoir dans une seule et même tête… Si Huntress était un personnage de jeu vidéo, on verrait sa stat de volonté descendre de façon dramatique. Mais elle, elle ne voit rien, bien sûr. Enfin si. Elle voit la danseuse et sa poitrine envoutante et son esprit est tourné vers une pensée en boucle qui perd de plus en plus de mots pour qu’elle n’ait pas à penser trop… Eh oui.

Helena ne peut pas nous entendre mais je demande à la télépathe : elle est vraiment sous tout contrôle? Elle va faire tout ce que tu dis? La télépathe me répond que oui. Pour me le prouver, elle agite… On dirait un jouet sexuel. Qu’est-ce que tu comptes faire, que je demande. La même chose qu’avec la suce, me répond la télépathe. Qu’elle joue avec entre ses cuisses et graduellement simplifier l’ordre et remplacer le jouet par mes doigts. Les doigts de la télépathe. Pas les miens. Je la regarde en fronçant les sourcils. Est-ce bien nécessaire, que je demande. Ô déesse, me répond-elle, si vous saviez comme cet esprit supposément vertueux regorge de choses parfois inavouables…  Voilà qui attise ma curiosité. Admettons que quelqu’un arrache une confession verbale à Huntress… Sur sa nature dépravée… Les dommages catastrophiques à sa réputation, à son image…

Je félicite la télépathe par une bonne dose d’hormones qui déclenchent chez elle un délicieux orgasme… Dont une partie va affecter Helena qui, dans son état « affaibli » va associer obéissance à récompense. Un concept simple. Tellement d’options, tellement de choix… Mais je veux laisser la télépathe s’amuser un peu avec sa proie. Voir ce qu’elle va faire d’Helena. Oui… Voir ce qu’Helena va faire, en fait. Moi? Oh j’ai déjà tout prévu. Une finale où l’héroïque Shayne lui sauve la mise. C’est un scénario possible, oui. Et comme la plupart des gens après quelque chose d’éprouvant, elle sera vulnérable. Et vous savez que c’est mon type de personnes préféré. J’adore les gens vulnérables. Ils sont si faciles à manipuler… Imaginez que chaque fois que je fasse quelque chose de mal, ils envoient Helena… Qui sera incapable alors de m’arrêter… Et donc, une carte de « sortez de prison »… Comme au Monopoly!

Pourquoi je fais tout ça? Because I’m bad, I’m bad, I’m really really bad…

[Helena Wayne]

Helena avait beau se présenter comme une héroïne forte, une combattante déterminée pour la cause des femmes et un rempart face à l’injustice, ceux qui la connaissaient un peu savaient qu’elle cachait au fond d’elle un goût marqué pour la soumission. Une partie obscure de son inconscient désirait ardemment échapper à cette vie de super héroïne, de choix déchirants, de toujours devoir penser, penser et encore penser. Elle voulait que quelqu’un se charge de penser pour elle. Quand elle était avec des personnes de confiance comme Karen ou Ishtar, ça allait. Mais face à quelqu’un comme Shayne, cela devenait une dangereuse faiblesse qui pouvait être exploitée.

Et c’était précisément ce qui se passait. Helena avait voulu quitter la simulation, Shayne avait alors lâché sur elle une télépathe qu’elle utilisait pour qu’elle aille chercher les désirs les plus profonds et les plus refoulés et s'assure de faire perdre le contrôle à l'utilisateur qui ne doit pas sortir. La personne ciblée tentait de se protéger mentalement du mauvais type d'intrusion mentale, ce qui affaiblissait ses défenses ailleurs. Et c’était par là que passait la télépathe pour soumettre l’esprit de la personne.

Helena avait résisté aux assauts de la télépathe, qui avait pris la forme d’une strip-teaseuse, pendant quelques instants, mais au final, son esprit avait été soumis. Et elle n’en avait pas conscience. Pour elle, elle continuait juste à explorer la simulation, et elle passait un très bon moment.

Sucer... seins...
Sucer... seins...
Sucer... seins...

Elle sentit un mini-orgasme la traverser qui, dans son esprit affaibli, associa le plaisir à l’obéissance. Après ça, la danseuse retira son téton de sa bouche, mais cette sensation de vide soudain la troubla tant qu’elle vint d’elle-même reprendre la tétine de relaxation pour la mettre dans sa bouche et la sucer.

« Tu es une très bonne fille Helena. Et j’ai quelque chose ici que les gentilles filles comme toi. »

La strip-teaseuse sortit un sextoy et le mit devant les yeux d’Helena. Il avait la forme d’une verge épaisse et veineuse, le genre de sexe qui pouvait expédier une femme au septième ciel en un rien de temps. Elle lui donna le sextoy et leva sa main droite devant elle, agitant ses doigts devant ses yeux.

« Tu vas te masturber avec ce sextoy, mais sans quitter mes doigts des yeux. »

Helena obéit et s’enfonça le gode dans la chatte. Elle était déjà humide, ce dernier entra en elle sans difficulté, puis elle commença à se masturber tout en regardant les doigts de la strip-teaseuse. Quand sa main se déplaçait, elle la suivait des yeux, comme on le lui avait demandé.

« Oui Helena... ne quitte pas mes doigts des yeux. Ressens le plaisir... laisse-le envahir ton corps et ton esprit. »

Me masturber avec le sextoy... et regarder ses doigts.
Masturber... sextoy... regarder... doigts.
Masturber... doigts...

Après quelques minutes de ce petit jeu, la strip-teaseuse prit le gode des mains d’Helena et le remplaça par ses doigts, qui vinrent s’agiter dans sa chatte. Mais pour la jeune femme, c’était comme si le sextoy était toujours en elle. Les doigts fins et agiles de la femme lui donnaient autant de plaisir que ce gros chibre veineux. Son esprit se perdait dans les méandres du plaisir, s’abandonnant à ce plaisir coupable qu’elle avait tant désiré en secret, même si elle savait que cela allait la mener à sa perte.

« Aaahhh... ooouuuiii... »

Son esprit est affaibli, Déesse. Vous voulez commencer à jouer avec elle ?

Dans l’état où se trouvait Helena, la télépathe savait qu’elle pourrait lui faire dire et faire tout ce qu’elle voulait.

[Jeannie]

Jeannie incarne:


Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize.

Je demande à la télépathe si ce que je vois vient uniquement d’Helena. Que c’est ce qu’elle veut, ce qu’elle désire, ce qu’elle a extrait de son esprit. La réponse est oui… Et bien miss Wayne, on dirait que vous avez grandement besoin d’un psy vous aussi… Ce désir secret de ne plus avoir à penser par soi-même, d’être libéré de toutes responsabilités… Je me demande… Dans son état, elle est incapable de mentir? Incapable de résister, que je demande. La réponse est oui. Demande-lui si elle était secrètement jalouse de la super héroïne que j’ai libéré à Franklin, lors de notre dernière rencontre. Une jeune femme que j’avais libéré de ses doutes, de ses barrières, de ses inhibitions et de ses chaines… Sans surprise, la réponse est oui. Je commence tranquillement à comprendre. Helena me craint, en fait. Elle a peur de moi. Pourquoi?

Parce qu’ici, nous sommes dans une simulation. Qu’elle s’abandonne complètement n’aura techniquement pas de répercussions. Mais dans le monde réel… Si je parvenais à la manipuler aussi aisément que cette super héroïne… Ce serait pire que la mort, en fait. Les dommages que je pourrais infliger avant de lui redonner le contrôle… Mais peut-être qu’il y a autre chose, aussi. Si cet esprit regorge de tant de dépravation… Il n’est pas impossible que… Je me tourne vers la télépathe. Si je lui parle, si j’ai forme « physique » devant elle, serait-elle capable de s’en rappeler en sortant de la simulation? Non. Je vois. Huntress aura droit à un petit lavage de cerveau. Rien de méchant, juste purger certains souvenirs. Au cas où… Mais le reste, lui, sera bien implanté en elle. Imaginez-la en train de dormir avec Power Girl et son esprit se rappelle ce petit épisode… Et remplace la stripteaseuse…

Par moi? Ce tourment, cette agonie de ne pas arriver à se sortir de la tête une ennemie, une dangereuse entité… Oui… Je veux qu’elle expérimente ce qu’elle m’a infligé. Comment mes pensées finissent parfois par revenir à notre première rencontre et à la souffrance qu’elle m’a fait subir. Jouons un peu. La télépathe fait apparaitre deux chaises. Une ordinaire et l’autre avec un gode qui fait que si Helena s’assoit sur cette dernière, elle viendra s’empaler sur cette verge artificielle… Mais par la porte arrière. Pour rappel, en ce moment, elle a sa tétine de relaxation et l’illusion d’un gode en train de lui apporter un délicieux plaisir. Pourquoi pas une source de stimulation supplémentaire? Je ne la force pas à choisir, elle le fait d’elle-même. Par contre, à ma demande, la télépathe arrête avec la commande pour la tétine et redonne son jouet à Helena en lui disant de bien profiter.

Cela prépare mon arrivée, donc, Sous l’apparence qu’elle a vu en arrivant ici. Ma « vraie » apparence. Donc je ne porte pas grand-chose mais là n’est pas le but. Tu es une gentille fille obéissante Helena, que je lui demande. Elle fait des grands oui enthousiastes de la tête. Bien… Je veux que tu me dises ce que tu penses de Shayne. Toutes tes petites pensées à son sujet, même les plus inavouables. Les bonnes filles sont toujours récompensées, n’est-ce pas? Regarde, j’ai une belle sucette bien phallique pour toi si tu es une gentille fille obéissante. Oh et en passant, si vous vous demandez… Ce n’est pas mon choix de paroles. Mais la télépathe me dit qu’Helena y est plus vulnérable. D’utiliser une tactique infantilisante pour l’empêcher de pouvoir trop réfléchir. Des consignes simples. La promesse d’une récompense. Et tant qu’elle éprouve du plaisir de nature sexuelle, elle est le pantin de ma télépathe.

« Sois une gentille Helena. Fais ce qu’on te dit de faire. Tu n’aimes pas penser, n’est-ce pas? Tous ces choix difficiles et pénibles… Tu préfères qu’on te dise quoi faire, c’est tellement plus simple… Si on ne fait pas de choix, on ne peut pas souffrir de leurs conséquences… Mais si tu es une mauvaise fille… Je vais te retirer tous tes jouets. Tu ne vas pas me forcer à être méchante avec toi, n’est-ce pas? Tu es une bonne fille… »

[Helena Wayne]

Rendue totalement vulnérable par les techniques de la télépathe, Helena était désormais à la merci de Shayne. Cette dernière décida de venir parler directement à son invitée. La télépathe changea la configuration de la pièce pour la rendre plus spacieuse, puis elle fit apparaître deux chaises face à face : une ordinaire et l’autre avec un gode pour que quelqu’un qui s’assoit dessus vienne s’empaler par la porte arrière. Après ça, elle ôta de l’esprit de l’humaine la commande pour la tétine et lui rend le sextoy qu’elle avait utilisé pour se masturber avant de lui demander d’aller s’asseoir. Elle ne précisa pas quelle chaise elle devait prendre, mais Helena vint immédiatement s’installer sur la chaise avec le gode, se remplissant l’anus avec ce jouet en plastique bien dur.

« Aaahhh... »

Shyane apparut ensuite en face d’elle sur l’autre chaise. Excitée comme une puce, Helena était désormais plus sensible au fait que son hôte était peu vêtue, et elle ne se priva pas de reluquer son décolleté. Mais ensuite, Shayne attaqua. Désignant son invitée comme une gentille fille, ce à quoi cette dernière acquiesça, elle lui demanda de partager avec elle toutes ses pensées sur Shayne, avec la promesse de recevoir une nouvelle tétine de relaxation en récompense. Une tétine dont le bout avait cette fois plus la forme d’un phallus que d’un téton. Helena était devenue très sensible à cette façon de parler très infantilisante, mais aussi à la perspective de recevoir une récompense pour son obéissance. Et pour finir d’enfoncer définitivement le clou, la méta-humaine appuya sur son désir secret d’être totalement soumise à quelqu’un, de ne plus avoir à penser ou à prendre de décisions, et lui rappela que les vilaines filles se faisaient confisquer tous leurs jouets.

« Non... je ne suis pas méchante... je suis une gentille fille... une très gentille fille. Je fais ce qu’on me dit... je ne réfléchis pas. »

Helena voulait garder ses jouets et qu’on continue à lui faire des cadeaux, pas qu’on la punisse. Et pour ça, elle devait être gentille et obéissante.

« Shayne... Shayne me fait peur. Elle est capable de contrôler les gens... et ses pouvoirs la rendent très forte. J’ai peur de l’affronter... et de ne pas être assez forte. Qu’elle utilise ses pouvoirs sur moi... et que je devienne son esclave.
Mais... tout au fond de moi... je crois que... j’ai envie de ça. J’ai envie de devenir l’esclave de Shayne... qu’elle me fasse lui obéir aveuglément... que je ne sois plus qu’un pantin entre ses mains.
Quand j’ai vu l’héroïne que Shayne avait soumis... en modifiant son corps... et en l’intégrant à son culte... j’étais effrayée... mais aussi jalouse. Elle avait l’air tellement libre... mais en même temps si soumise à sa déesse... j’avais envie de ça. Je voulais devenir la servante de Shayne... pour qu’elle exauce ensuite mes désirs les plus secrets. »

La jeune femme avait un bon nombre de fantasmes de soumissions qui lui avait traversé la tête, mais qu’elle n’avait jamais osé mettre en application. Et la façon dont son hôte l’infantilisait, ainsi que cette nouvelle tétine de relaxation qu’elle avait envie de mettre dans sa bouche, en éveillait certains.

« Hhhmmm... alors... j’ai été une gentille fille ? »

[Jeannie]

Jeannie incarne:


Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize.

Tout peut devenir une arme ou un outil utile si on se donne la peine de bien faire les choses. Et Helena peut devenir redoutablement utile à mes projets. Comme dit précédemment, ma télépathe va effacer certaines choses de sa mémoire pour ne pas révéler ma duplicité. Pour que certains détails ne puissent pas se rappeler à sa mémoire et me causer du tort plus tard. Oh elle va se rappeler de certaines choses, sous la forme de rêves érotiques particulièrement plaisants. Le genre qui va la faire se réveiller en sueur et avec la furieuse envie de se satisfaire. Si elle veut à ce point se soumettre… Ne plus avoir à penser… Se subordonner à ma volonté… Consciemment, elle ne l’avouera jamais. Mais c’est ce qui se trouve derrière la façade qui est toujours le plus intéressant. Mademoiselle Wayne, que diraient vos alliés s’ils connaissaient vos pensées? Votre femme, même?

Mais ici, dans ce monde virtuel, dans cette prison de l’esprit, il n’y a qu’elle, moi et ma télépathe. Mais elle a déjà oublié la danseuse, n’est-ce pas? Elle se souvient de beaucoup de plaisir, elle sait qu’elle veut de nouveaux jouets, elle veut être une gentille fille… Oui tu es une gentille fille Helena, que je lui dis. Et les gentilles filles méritent d’être récompensées. Je me lève et m’approche d’elle et quand je suis devant elle, je suis torse nu mais elle ne m’a jamais vu enlever mes vêtements. Tu aimes ce que tu vois, n’est-ce pas Helena? Si vulnérable… Est-ce vraiment la même héroïne qui m’a affronté à Franklin? C’est si radicalement différent… Elle est hypnotisée par ma poitrine. Elle en baverait presque… Non. Elle bave. Je rigole avant de me pencher vers l’avant et de faire bouger cette invitante paire de seins. Après le coup de la tétine, elle va aller sucer toute seule.

Et pourquoi ne pas l’infantiliser encore plus? Plus c’est simple, moins elle pense, plus elle est influençable. Tu as l’air d’avoir soif, que je lui dis. Pendant qu’elle tète, un délicieux liquide touche soudainement sa langue. Ne lui laissons pas le temps de réfléchir. Le jouet sur sa chaise devient soudain plus gros pour mieux la remplir, prenant la forme idéale pour bien lui faire plaisir. Elle est presque à point pour un peu d’endoctrinement. Je suis une experte manipulatrice. Je caresse sa chevelure dans un geste tendre, signifiant qu’elle est une gentille fille. Plus c’est simple et direct, mieux elle comprend. Donc je lui montre par des gestes d’affection physique que je suis fière d’elle. Mais pourquoi ne pas pousser un peu plus loin l’expérience? Je veux voir à quel point elle est rendue vulnérable à la manipulation. Tu ferais tout ce que je te demande de faire, Helena, que je lui demande.

Sans cesser de téter mon sein, elle fait oui de la tête. La télépathe lui a mis dans la tête cette envie, pratiquement ce besoin de sucer ou de s’enfiler quelques jouets pour beaucoup de plaisir en échange. N’importe quoi, que je rajoute. Nouveau oui de la tête. D’accord. Dans ce cas, sois une bonne fille et ait un orgasme. Non, bien sûr que non, ce n’est pas quelque chose sur commande, dans la théorie. Mais nous sommes un, dans une réalité virtuelle et deux, Helena a l’esprit complétement dominé par une puissante télépathe. Ce qu’elle peut ou ne peut pas faire, en ce moment, est uniquement dicté par moi. Je la force ensuite à venir m’embrasser. Elle ferme les yeux et quand elle les rouvre, elle a un joli collier avec une laisse en argent au cou. Tu es à moi, Helena. Tu es soumise à ma volonté. Ce serait juste normal de te donner une belle récompense pour ton obéissance, non, ajoutais-je en souriant.

« Tu es une gentille fille, Helena. Et une gentille fille mérite une récompense. Mais… Je n’aime pas partager, tu sais… Qu’en est-il de Power Girl? Tu as été me méchante fille à Franklin, tu voulais qu’elle me fasse du mal… Peut-être que je devrais te punir pour ton mauvais comportement, en fait. Tu n’as jamais été punie pour cette méchanceté et tu ne t’es pas excusée non plus. Qu’est-ce que tu serais prête à faire pour ne pas être punie et garder tes jouets, Helena? »

[Helena Wayne]

A la merci de Shayne, Helena lui parlait des pensées qu’elle lui inspirait, avouant sans mal qu’elle avait peur d’elle mais qu’une partie d’elle voulait devenir sa soumise. Ces paroles la firent reconnaître comme une gentille fille par Shayne, qui accepta de la récompenser. En un instant, la méta-humaine se retrouva seins nus, de quoi captiver la jeune femme. Hypnotisée par cette poitrine, elle en bavait d’envie, et quand son hôte approcha un de ses tétons de sa bouche, elle ne se fit pas prier pour le prendre entre ses lèvres. Elle se mit immédiatement à le téter, et du lait coula dans sa bouche. Elle se retrouva allaitée par son hôte, ce qui n’était pas pour lui déplaire. De toute façon, elle était déjà trop enfoncée dans sa transe pour y penser.

Quand Shayne lui demanda si elle ferait n’importe quoi pour elle, Helena hocha de la tête sans réfléchir, son esprit focalisé sur le sein qu’elle pompait. Du coup, quand elle lui demanda d’avoir un orgasme, la jeune femme sentit son corps jouir, et sa mouille éclaboussa le siège de la chaise sur laquelle elle était assise, formant une petite flaque entre ses cuisses. Le fait que ses fonctions biologiques soient ainsi soumises à la volonté de la méta-humaine, qui utilisait les possibilités de la simulation pour dépasser les limites du corps, montrait bien dans quel état se trouvait la jeune femme. Après ça, elle embrassa son hôte sur son ordre, et quand elle rouvrit les yeux, elle avait un collier autour du cou avec une laisse tenue par celle qui semblait vouloir s’imposer comme sa nouvelle maîtresse. Encore une fois, elle la reconnut comme une gentille fille, mais ensuite, elle lui rappela son mauvais comportement à Franklin. Elle avait appelé Power Girl pour faire du mal à Shayne, et elle n’avait jamais été punie pour ça. Elle ne s’était même pas excusée. Sa maîtresse était prête à la punir, mais elle était curieuse de savoir ce que son esclave serait prête à faire pour ne pas être punie et garder ses jouets.

« Mais... maîtresse, je... »

Helena ne savait pas quoi dire. Elle ne se rappelait même plus pourquoi elle avait appelé Power Girl à Franklin. Elle était perdue, confuse, ses souvenirs s’entremêlaient, elle ne savait pas quoi faire. Sa seule pensée était de sucer sa tétine pour se calmer, mais elle devait répondre.

« Pitié maîtresse... je suis désolée. Je ne me rappelle même pas avoir appelé Power Girl. Je vous en supplie... je suis une gentille fille... je ne veix pas être punie... ou qu’on me confisque mes jouets. »

Elle se sentait défaillir rien qu’à l’idée de ne plus avoir de tétine dans la bouche.

« Je ferai ce que vous voudrez pour me rattraper. Vous n’avez qu’à ordonner. »

Helena n’était clairement pas en état de trouver une solution par elle-même. Tout ce qu’elle voulait, c’était être encore plus soumise, encore plus infantilisée, que Shayne devienne autant sa maîtresse que sa maman.

[Jeannie]

Jeannie incarne:


Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize.

Je rassurai Helena en caressant sa chevelure et en lui disant que j’étais désolée, que je ne devrais pas la faire réfléchir, que ce n’est pas bon pour elle. Un sourire béat sur le visage, elle recommence docilement à téter ce sein, à boire en soupirant de contentement. Donc… Si elle a du mal à se souvenir des événements… Si dans cet état, elle n’est pas capable de pensées cognitives de haut niveau… Une idée machiavélique, cruelle, sadique me vient en tête. Je demande à la télépathe si on peut choisir ce qui va rester dans le subconscient d’Helena. Réponse : oui. Est-ce qu’on peut l’enfouir si profondément que sans un télépathe de très haut niveau, personne ne verra rien? Encore oui. Oh c’est juste parfait… Presque trop parfait, même. Les pensées d’Helena me sont transmises par ma télépathe. Elles sont devant moi comme un livre ouvert. Fascinant.

Là ce n’est plus que de la soumission. Sa maitresse et sa maman… L’infantilisation a peut-être trop fonctionné… Et à mon avantage en plus. N’importe quelle substance peut causer une addiction si vous la trafiquez correctement. Et si on rendait Helena accro à ce qu’elle est en train de boire à mon sein? Rien de ce qui se passe ici n’est réel mais l’esprit peut être programmé. Conditionné. Et je peux faire ce que je fais ici dans le monde réel si nécessaire. Observez la brillance de mon plan. Faire d’Helena une addict fonctionnelle. La renvoyer dans la réalité avec cette sensation qu’il lui manque quelque chose. Boire et manger deviendront plus fade pour elle car ce petit quelque chose ne sera pas là. Elle va continuer de combattre le crime, continuer de vivre sa vie. Et puis admettons qu’elle intercepte certains de mes cultistes… Et tout d’un coup une odeur familière, un souvenir familier…

L’hésitation la fait s’arrêter et permet aux criminels de lui échapper. Personne ne va lui en tenir rigueur, on a tous nos mauvais jours. Comme on utilise certaines odeurs ou substances pour attirer ou repousser animaux et insectes, j’aurais de quoi empêcher Helena d’interférer dans mes plans… Et je dois avouer que la voir ramper devant moi pour avoir « sa dose » si jamais je décidais de la tourmenter et d’augmenter le niveau de son addiction… Pour le moment, c’est juste un plan, une idée. Car j’ai plus amusant encore. Vous connaissez le principe de « Manchurian Agent »? Tv Tropes est votre ami alors. Essentiellement, vous lavez le cerveau de quelqu’un qui va devenir votre pion s’il entend un mot, une phrase précise ou s’il fait une action particulière. Pour Helena, quoi de plus symbolique que Franklin? Il y a plus de quarante-deux villes qui s’appellent Franklin aux États-Unis.

Et chaque fois que je voudrai voir Helena, ce sera dans l’une de ces villes.

« J’ai décidé que tu devais quand même être punie, Helena. Tu ne t’en souviens pas. Mais moi oui. Ce que tu as fait est inexcusable. Je te retire tous tes jouets. Tu vois? Plus rien. Mais… Je suis une maitresse généreuse. Ou… Une maman, peut-être? Mieux. Une déesse. Je suis ta déesse, Helena. Tu comprends ce que je te dis? Parfait. Maintenant écoute attentivement. Prouve que tu es une bonne fille. Gagne mon pardon.

Ce sera notre petit secret, d’accord. Personne ne saura. Surtout pas Power Girl. Tu ne veux pas te faire punir encore à cause d’elle, n’est-ce pas? C’est ce que je pensais. Chaque fois que tu entendras la mot Franklin, c’est que je veux te voir. Et donc, tu devras trouver les indices pour venir me rejoindre. Une gentille fille comme toi adore jouer, non? Tiens. Voici un bouton. Chaque fois que tu appuies dessus, tu entendras Franklin et tu auras une récompense. »

Comment est-ce que vous conditionnez quelqu’un ou quelque chose? En faisant en sorte que ce que vous utilisez comme déclencheur va amener quelque chose de positif pour lui ou pour elle. Dans ce cas-ci, chaque fois qu’elle appuie sur le bouton, il se passe la chose suivante. Elle entend dans sa tête le mot Franklin, dit de façon sensuelle par sa déesse. Et comme ici tout est possible. Chaque fois que cela se produit, elle aura un orgasme. N’est-ce pas la forme ultime de plaisir? Et chaque fois qu’elle presse, il sera plus fort que le précédent. Plus intense. La télépathe me met en garde. Elle pourrait perdre son esprit. Toujours vouloir plus, appuyer encore et encore sur le bouton pour le reste de ses jours. Comme l’expérience avec le lapin, oui, je sais, que je lui réponds. À quelle expérience je fais référence? C’est une histoire comique, en fait. Oui et non. Ouinon?

Comme vous vous en doutez, mon idée de monde virtuel sert un nombre intéressant de plans maléfiques pour mon bénéfice personnel. L’une des expérimentations faites en laboratoire, initialement, était de savoir si on pouvait développer un signal capable de forcer l’utilisateur à ne rien faire d’autre que de faire l’action nécessaire pour déclencher ledit signal. Et pour ce faire, nous avons fait des tests dont sur un lapin. Nous avons mis un levier dans sa cage. Chaque fois que le levier est activé, un animal fonctionne sur le même principe, qu’il soit humain ou autre, cela venait stimuler la partie du cerveau dédiée au plaisir. Avec, comme dans le cas d’Helena, une augmentation à chaque utilisation. Minime. Très minimum. Mais bien vite, le lapin est devenu dysfonctionnel. Obsédé. Le levier était tout ce qui comptait. Il ne mangeait plus. Ne buvait plus. Ne dormait plus. Rien de rien.

Sauf appuyer sur le levier. Et il a fini par trouver un moyen d’appuyer encore plus vite. Pauvre cobaye, emporté par une crise cardiaque et un effondrement catastrophique de toute fonction cognitive… Et non, ce n’est pas ce qui va ultimement arriver à Helena. Car j’ai programmé un certain nombre de « doses » avant que tout arrête. Et vous pensez qu’il va se passer quoi quand la dernière « dose » sera donnée? Elle sera encore plus vulnérable. Je prépare le terrain pour son retour dans le monde réel. Si vous n’avez pas encore compris, mon objectif est simple. De faire d’Helena un pion qui fera tout ce que je désire, pourvu que les bonnes conditions soient présentes. Oubliez le syndrome de Stockholm, c’est bien mieux que tout ce que j’aurais pu imaginer. Et une part de moi prend un plaisir sadique de voir cette fière héroïne réduite à l’état de personne à peine cohérente. Si… Vulnérable.

Mentalement brisée, soumise. Prête à commettre les pires atrocités pour celle qui tire ses ficelles. Et je peux faire tellement plus encore. Plus vil encore. Je peux être son bourreau mais aussi sa sauveuse. Celle qui l’aura sorti de ce bug de la réalité virtuelle. Elle ne se souviendra de rien sauf du fait qu’elle ne pouvait plus sortir… Et elle retournera dans le monde réel, le subconscient plein de petites bombes à retardement bien enfouies. Mais pour le moment, Helena vient de se rendre compte que le bouton ne fonctionne plus. Elle n’a plus de jouets. Elle n’a plus de tétine… Mais… Là… À quelques mètres… Sur un trône en or, illuminée d’un halo divin, sa déesse. Elle n’a plus la force de marcher… Va-t-elle s’avilir et ramper jusqu’à moi? Est-ce que j’ai réussi à dominer à ce point Helena? Si oui, quelle douce, douce revanche pour cet esprit tourmenté qu’est le mien. Et si elle rampe jusqu’à moi? Une question.

« Qu’est-ce qui te ferait plaisir, Helena? »

[Helena Wayne]

Shayne décida qu’Helena devait quand même être punie pour ce qu’elle avait fait lors de leur première rencontre. La jeune femme ne peut que regarder quand sa maîtresse lui retira tous ses jouets, et elle sentit un grand vide l’envahir. La méat-humaine en profita pour revenir en tant que déesse, qui était prête à lui offrir son pardon en échange d’une promesse. Chaque fois qu’elle entendrait le mot Franklin, elle devrait se lancer sur la trace des indices laissée par la déesse pour venir la retrouver. Et pour s’entraîner, elle reçut un bouton sur lequel elle devait appuyer.

« Oui déesse. »

Helena appuya une première fois. Elle entendit la voix de Shayne dans sa tête, prononçant le mot Franklin d’une façon très sensuelle, puis elle eut un orgasme. Ce soudain plaisir, qui venait contrebalancer la perte de ses jouets, était très appréciable. Par curiosité, elle essaya d’appuyer encore, et elle jouit une deuxième fois avec la voix de Shayne dans sa tête. Au bout de la troisième fois, elle comprit que plus elle appuyait, plus elle jouissait fort. Alors elle se mit à appuyer, encore, et encore, et encore... Le monde autour d’elle disparaissait, laissant la place à un grand vide noir dans lequel il n’existait plus qu’une seule chose : le bouton.

Mais au bout d’un moment, quand elle appuya de nouveau, elle réalisa que rien ne se passait. Elle avait beau appuyer, rien. Pas d’orgasme, pas de voix sensuelle, plus rien.

« Non... non ! Allez, marche. Marche, bon sang ! »

Soudain, une lumière vint éclairer le néant. A quelques mètres devant elle, Shayne se tenait sur un trône en or, illuminée d’un halo divin. Le premier réflexe d’Helena fut d’essayer de marcher vers elle, mais ses orgasmes successifs l’avaient vidée de ses forces. Elle se mit à marcher à quatre pattes, avançant lentement jusqu’à atteindre le pied de ce trône brillant, et là, sa déesse lui demanda ce qui lui ferait plaisir.

« Aaahhh... pitié... ô grande déesse.... rendez-moi mes jouets. »

Sa tétine et son sextoy. Ou au moins, qu’elle la laisse lui téter le sein pour ne plus avoir cette horrible sensation de vide dans la bouche.

« Ooohhh... je serai sage, c’est juré. Je ne vous ferai plus jamais de mal... je vous obéirai... mais je vous en prie... j’ai besoin de mes jouets. »

Difficile de croire qu’une femme aussi redoutable qu’Huntress ait été aussi facile à manipuler. Hélas pour elle, Helena avait vécu tellement d’épreuves dans ses jeunes années qu’il aurait été naïf de croire qu’elle n’en aurait gardé aucune séquelle. Ce fantasme de la domination totale, qu’elle avait enfoui profondément en elle, ressortait maintenant au grand jour, et malheureusement devant une personne qui savait très bien comment manipuler autrui.

[Jeannie]

Jeannie incarne:


Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize.

J’oublie parfois que tous ne sont pas dotés de capacités surhumaines. Bien qu’endurante, la pauvre Helena ne semble plus avoir autant de force. Donc, comme je suis une gentille déesse, je la fais léviter jusqu’à moi et l’assois sur mes genoux. Elle peut téter tant qu’elle veut pendant que je caresse sa chevelure en lui murmurant des paroles rassurantes. Mais je ne lui donne pas de jouet. Juste… Ma main qui se promène dangereusement près de cette zone entre ses jambes qu’elle voudrait voir comblée… Du bout des doigts j’effleure passé le bas ventre, une insoutenable torture pour la pauvre Helena qui obéit encore aux consignes de la télépathe. Je veux voir ce qu’elle va faire. Au bout d’un moment elle n’en peut vraiment plus et elle attrape ma main et la guide là où elle veut avoir de la stimulation. Je la laisse faire. Intérieurement, je souris.

Elle était si désespérée… J’aurais presque été tenté de faire apparaitre une fausse Power Girl et lui demander de l’éliminer pour me prouver sa dévotion… Mais l’amour est si imprévisible… Je ne veux pas prendre le risque qu’un éclair de lucidité la fasse échapper à mon contrôle. Pas après avoir fait autant de progrès. J’ai réussi à implanter la commande pour Franklin dans son esprit. C’est déjà un progrès significatif. Bien plus que ce que j’aurais cru possible en si peu de temps. Cette vulnérabilité, ce désir si profondément refoulé… Je n’aurais jamais imaginé cela d’Helena. Il en faut des traumatismes pour créer une telle chose. J’en sais quelque chose, je répare des choses brisées à tous les jours pour en faire des cultistes fanatiques. Ce ne sera certainement pas le cas d’Helena. Je doute fortement de réussir à en faire un pion servile en dehors de la simulation. Trop risqué.

Donc, je continue de caresser sa chevelure en continuant de l’infantiliser pendant qu’elle tète et profite d’un autre type de caresses pour satisfaire une envie, un besoin, qu’elle ne peut pas contrôler. Et je vais continuer ainsi jusqu’à ce qu’elle s’endorme, satisfaite. Pourquoi? Parce que j’ai plus qu’un plan en marche en même temps. Et il est temps de la ramener dans la réalité. Quand elle va se réveiller, ce sera dans le monde réel. Elle sera assurément confuse, c’est évident. Et je sais avoir l’air inquiète. Et manipuler la matière permet de se donner de fausses blessures des plus convaincantes. Je vais lui faire croire à un accident avec la simulation et que je l’ai sorti de là en urgence. Mais… Bien entendu… Ce n’est pas moi qui vais décider de la suite des choses. Je vous explique. Techniquement, nous sommes de retour dans la réalité. Mais… Si ce n’est pas ce que veut Helena?

Si son désir de soumission totale l’emporte sur la raison, dans ce cas, on va repartir pour un tour… Mais dans un environnement plus familier. Proche, très proche de la réalité qu’elle connait. C’est ce qui est merveilleux avec l’esprit. Il peut être manipulé comme n’importe quoi d’autre. La télépathe peut, pour moi. Moi non. Par contre, si elle est prête à revenir à la réalité, avec mon petit cadeau implanté bien profondément dans son subconscient (Franklin), elle risque d’être sérieusement désorientée pendant un moment. Et si je la prends dans mes bras pour la rassurer, elle ne saura pas expliquer pourquoi mais elle n’aura pas le réflexe de vouloir me repousser. Même si techniquement, je suis une dangereuse criminelle. Mais ultimement? Ce qui est absolument délicieux c’est que quel que soit le choix d’Helena, elle va simplement resserrer les chaines que je suis en train de mettre autour d’elle.

Et ce sont des chaines qu’elle aura choisies. Consciemment ou non…

[Helena Wayne]

Helena marcha à quatre pattes jusqu’aux pieds du trône de Shayne, qui eut finalement pitié d’elle et la fit léviter pour l’installer sur ses genoux. La jeune femme put enfin revenir la téter, avalant le bon lait qui coulait de sa poitrine, tandis qu’elle sentait une main s’aventurer entre ses jambes. Mais pour son plus grand malheur, sa maîtresse ne vint pas la masturber, elle s’amusait juste à passer près de cette zone.

« Hhhmmm... »

Au bout d’un moment, Helena ne le supporta plus et attrapa sa main pour l’amener de force entre ses jambes. Son besoin de sexe était trop fort, même l’influence de la télépathe de Shayne ne suffisait plus à la retenir. Et elle resta ainsi pendant de longues minutes, à se faire infantiliser par sa maîtresse qui s’amusait à la regarder téter son sein tout en poussant des petits gémissements étouffés entre ses lèvres. Mais finalement, après un autre orgasme, une soudaine fatigue la gagna, à tel point qu’elle ferma les yeux et s’endormit dans les bras de la déesse. Satisfaite et repue, elle sombra dans un sommeil profond sans se poser de questions, et une fois complètement endormie, elle entendit une voix l’appeler. C’était la voix de Shayne. Elle lui demandait de venir vers elle, et c’est ce qu’elle fit. Elle avança, peu à peu, suivant la voix jusqu’à apercevoir une lumière. Elle avança vers cette lumière, encore et encore, jusqu’à être totalement aveuglée par cette dernière.

« Aahh ! »

Quand elle ouvrit les yeux, Helena était hors de la simulation et de retour à Franklin. Shayne et ses fidèles étaient attroupés autour d’elle, lui demandant comment elle se sentait.

« Oouuhh... je... je ne sais pas. Aahh... ma tête. »

La jeune femme était trop désorientée pour marcher toute seule. Son hôte la guida jusqu’à un fauteuil pour qu’elle puisse s’asseoir.

« Aaahhh... qu’est-ce qui s’est passé ? La dernière chose dont je me rappelle, c’est que... je testais la simulation, et puis... ooohhh ! »

Helena avait un gros blanc à la place de la mémoire. Son dernier souvenir était d’avoir demandé à Shayne de la sortir de la simulation, puis elle s’était réveillée ici. Mais que s’était-il passé entretemps ? Impossible de s’en rappeler.

[Jeannie]

Jeannie incarne:


Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize.

« Une défaillance technique. Je ne veux pas me montrer insultante mais… Est-ce que tu as un historique de troubles psychologiques? Parce que tu as demandé à sortir de la simulation, verbalement, oui… Mais… Ton esprit ne voulait pas nous laisser te déconnecter normalement. Comme si… Comme si tu ne voulais pas, en fait, sortir de la simulation. Et tu as lutté fort pour qu’on ne te sorte pas de la simulation. »

Je la regarde avec inquiétude et je donne l’ordre qu’on lui amène un cachet contre le mal de tête et un verre d’eau. Je prends ses mains dans mes mains dans un geste tendre et affectueux. Tu m’as fait peur, dis-je d’une voix tremblante, les yeux pleins d’eau. Je suis une très bonne actrice et comme je suis matériakinésiste, faire apparaitre des larmes… C’est assez facile pour moi. Elle ne manquera pas de remarquer mes fausses blessures mais qui sont plus vraies que vraies. Une vilaine entaille à la joue, une brûlure sur le bras gauche, au niveau du biceps… Mes vêtements aussi portent des traces de brûlure et de lacérations. Quand j’ai dit : la sortir d’urgence… Ça a dû demander une sacrée intervention physique. La métahumaine revient avec un verre d’eau et le cachet demandé. Tranquillement, Helena reprend ses repères, contact avec la réalité, tout ça… Parfait.

Je l’aide à boire, approchant le verre d’eau de ses lèvres et soudainement, une pensée lubrique envahit son esprit. Moi, poitrine dénudée, et elle en train de boire goulument à un de mes seins… L’image ne reste pas longtemps mais lui met l’entrejambe en feu. La télépathe s’amuse. Comme indiqué, elle ne se rappelle rien de ce qui s’est passé dans la simulation en dehors de ce que nous voulons qu’elle se souvienne. Donc, la seule cause pour cette pensée, logiquement, c’est elle. Helena Wayne a eu cette pensée perverse. Déviante. Est-ce que ça va, que je lui demande. Tu viens de pousser un gémissement, quand même… Je la regarde rougir et intérieurement, je souris. Ma télépathe adore jouer avec ses proies. Et elle est excessivement douée dans ce qu’elle fait. Helena n’a pas fini d’avoir des pensées qu’elle ne peut pas expliquer. Elle ne peut pas m’accuser. Je ne suis pas télépathe.

Je fais signe à un de mes cultistes de s’approcher. Un homme dans la quarantaine avec un sarrau, un médecin, en fait. Il s’identifie comme tel et commence à poser une série de questions à Helena pour mieux déterminer son état. Je me retire pour leur laisser de la place et Helena tente de se concentrer sur ce que le médecin lui dit… Mais ma télépathe lui envoie des pensées érotiques chaque fois que son regard va dans ma direction. En même temps, mon apparence physique est faite pour attirer désir, convoitise et jalousie. Et je viens de lui sauver la vie, quand même. Le cerveau fait de drôles de choses, de toute façon, donc… Une fois l’examen médical complété, le médecin recommande qu’elle aille prendre de l’air. Appuie-toi sur moi, que je lui dis, et je l’amène à l’extérieur. Quelques minutes plus tard, nous marchons dans les rues vides de Franklin. C’est si calme, si paisible…

« Tu m’as fait peur, tu sais? Pour toi, je ne suis peut-être qu’une vulgaire criminelle, pire encore, un concentré pur de mauvaises pensées et de mauvais sentiments mais… J’étais inquiète quand même pour toi. Je ne devrais pas, nous sommes techniquement ennemies, après tout… En même temps, je n’ai jamais prétendu opérer uniquement par la logique. J’ai aussi mes moments irrationnels et chaotiques… »

[Helena Wayne]

Shayne expliqua à Helena qu’il y avait eu une défaillance technique dans la simulation. Elle avait tenté de la faire sortir lorsqu’elle le lui avait demandé, mais apparemment, son esprit ne voulait pas se laisser te déconnecter normalement et avait lutté pour rester dans la simulation. Des antécédents familiaux de troubles psychologiques pouvaient expliquer cela.

« Hhhmmm... non... aucun antécédant que je connaisse. »

Elle aurait pu quand même se demander si des parents qui se déguisent en animaux anthropomorphes pour aller rendre la justice dans les rues, ce n’était pas un cas de trouble psychologique. Mais elle ne voulait pas penser à ça pour le moment.

Avec l’aide de Shayne, Helena but un peu d’eau et avala un cachet contre le mal de tête qui la cisaillait. Et soudain, une image lubrique apparut dans son esprit. Elle se vit avec la bouche collée sur le téton de Shayne, buvant le lait qui coulait de sa poitrine. L’image ne resta pas longtemps mais lui met l’entrejambe en feu. La méta-humaine remarqua la réaction de la jeune femme et lui demanda si tout allait bien.

« Hein ? Oh oui... oui, tout va bien. Désolée, je suis encore un peu... désorientée. »

Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi ai-je imaginé ça ?

Un médecin du culte de Shayne vint ausculter Helena, qui était trop désorientée pour refuser. Et pendant qu’elle se faisait examiner, son regard arrivait parfois sur Shayne. Et à chaque fois, une pensée érotique lui venait à l’esprit. Et elle avait beau essayer de ne pas la regarder, c’était plus fort qu’elle.

Bon sang, mais qu’est-ce qu’elle m’a fait ? Je n’ai aucun souvenir d’avoir rencontré des problèmes dans la simulation, mais... et si je ne m’en souvenais pas parce qu’elle avait manipulé mes souvenirs ?

Après tout, elle avait déjà prouvé que la simulation avait accès à sa mémoire, qu’est-ce qui lui disait qu’elle ne pouvait pas la modifier aussi ? Cette soudaine attirance pour son ennemie ne pouvait pas être naturelle.

Aidée de Shayne, Helena alla faire un tour à l’extérieur du complexe souterrain pour pouvoir s’aérer. Son hôte lui expliqua que, malgré sa nature fondamentalement mauvaise, elle s’était inquiétée pour elle en voyant qu’elle ne revenait pas de la simulation, ce qui était plutôt illogique vu qu’elles étaient censées être ennemies.

« La vie n’est pas toujours logique. Parfois, il nous arrive des choses qui nous font changer nos avis sur certaines choses. Et je pense que notre rencontre t’a permis de devenir une meilleure personne. Ce que tu fais ici... est discutable sur certains points, mais tu avais une bonne motivation.
Malgré ça, je pense qu’il faut que tu laisses un expert de l’extérieur examiner ces caissons de réalité virtuelle. Ce qui m’est arrivé pourrait arriver à quelqu’un d’autre et avoir des conséquences bien plus graves. »

En plus de ça, elle avait des soupçons à confirmer, et elle avait peur de ne pas être totalement objective en ce qui concernait Shayne, surtout maintenant qu’elle n’arrêtait pas de s’imaginer dans des situations coquines avec elle. Chaque regard, chaque contact, chaque souffle contre sa peau lui remplissait la tête d’images et d’envies dont elle était persuadée qu’elles étaient créées par quelque chose qu’on lui avait fait pendant qu’elle était dans la simulation. Elle devait partir et se faire examiner avant de faire quelque chose qu’elle regretterait.

« Écoute Shayne, j’ai vraiment passé un bon moment, mais je dois rentrer maintenant. Après ce qui s’est passé, j’ai besoin de repos. Je dois aussi contacter plusieurs personnes pour leur expliquer ce que tu fais ici et les convaincre de te donner une chance. »

Mais est-ce que Shayne laisserait partir Helena aussi facilement ? Si elle pouvait voir à quel point la jeune femme était excitée, elle essayerait peut-être de la retenir un peu.

[Jeannie]

Jeannie incarne:


Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize.

Elle va se poser des questions, tenter de trouver ce qui ne va pas avec elle. Tenter de me blâmer pour ce qui lui arrive. Mais elle ne trouvera rien. Ils ne trouveront rien. Car ils ne vont jamais chercher dans la bonne direction. C’est une combinaison de la télépathe et de la réalité virtuelle qui est derrière tout ça donc… Il leur manquera la… Clé de décodage… Pour voir ce qui lui a été fait, derrière une façade impénétrable de normalité. Et bien sûr, comme le caisson a été déclaré défectueux, toute évaluation externe se fera sur du matériel fonctionnel. Mais pas que cela, bien entendu. Car ce n’est pas pour rien que nous sommes en train de nous promener ici. Je ne fais jamais rien pour rien, vous vous souvenez? Par logique, c’est pour aider Helena à reprendre ses repères. Mais quelque chose de bien plus sinistre se prépare. Quelque chose d’impensable.

Un événement qui va me placer dans le rôle de la victime. Alors que je viens pour répondre à Helena, une explosion se fait entendre et si elle a de bonnes oreilles, des coups de feu sont aussi audibles. Moi? Je n’hésite pas une seconde. Je tourne les talons et je cours en direction du bruit, soit l’endroit que nous avons quitté il y a quelques minutes. J’arrive donc sur les lieux en premier et il y a plusieurs véhicules servant au transport de troupes, plusieurs cultistes morts et des soldats un peu partout en train de forcer les occupants de la petite installation à sortir. Je n’ai pas sorti Helena de la simulation par hasard. Je savais que j’aurais de la visite. Cet imbécile aurait pu tout faire rater par contre, il est en avance. Je demande à savoir ce qui se passe, pourquoi est-ce que des soldats sont en train de tirer comme des cowboys, sans sommation ni rien. Un officier, visiblement furieux, s’approche.

Colonel Harris, dis-je en levant les yeux au ciel. Pour la dernière fois, je n’ai rien à voir avec le décès de votre fils. Ce n’est plus une affaire de justice, c’est une vendetta. Il me crie dessus que son fils n’était plus son fils après s’être joint à mon culte. Là c’est moi qui hausse le ton. Vous êtes un batteur de femme qui a violenté son enfant et qui lui a infligé de terribles cicatrices physiques par abus et négligence. J’ai offert à ce pauvre jeune homme les soins dont il avait besoin, physiquement et mentalement! Et il est venu de son plein gré, il avait vingt-trois ans! Le ton monte entre nous deux et de ce qu’Helena peut comprendre est une triste histoire. Le Colonel Harris, fier militaire et fils de militaire voulait que son fils devienne aussi un officier. Malheureusement, Thomas Harris vint au monde sans pouvoir faire usage de ses jambes. Accusant sa femme d’être responsable, bien…

Il se mit à la battre. Et chaque fois qu’il regardait son fils, il voyait honte et dégoût et donc le maltraitait aussi. Thomas Harris, quand je l’ai trouvé, était à veille de se suicider avec l’arme de service de son père. Je l’en ai empêché. J’ai guéri ses blessures physiques. Je lui ai donné la possibilité de marcher, d’utiliser ses jambes pour la première fois. Je l’ai aidé à se trouver sa place dans ce monde. Des passions. Un but. La vie lui souriait. Son esprit fragile était en train de guérir. Il rencontra l’amour de sa vie. Malheureusement (bien que je ne sois pas d’accord), il s’agissait d’un autre jeune homme. Ce qui ne plu pas du tout à son père. Et ultimement, Thomas Harris, qui était en train de faire des plans pour le reste de sa vie, craqua et prit sa propre vie à cause d’un homme, son géniteur, et de ses abus constants. Ses paroles dégradantes, méchantes et viles. Pas à cause de moi. Je le jure.

Et depuis, le colonel Harris me traque sans relâche, m’accusant d’un crime que je n’ai pas commis. D’une faute qui est la sienne.  Mais comme il est franchement incompétent, il faut pratiquement que je lui dise où je suis… Et avec sa brutalité habituelle, il est débarqué sans respect pour les droits de citoyens américains, trop obsédé par sa vendetta. Je suis maitrisée par deux soldats et un sous-officier vient informer le colonel qu’il a trouvé une salle avec des capsules contenant des gens. Il me demande de quoi il s’agit et je lui explique de la même façon que j’ai expliqué à Helena, le but étant d’aider des gens qui à se sentir mieux, à guérir de certaines blessures, etc., etc. Que les occupants peuvent sortir quand ils veulent, que c’est là le futur pour de nombreuses thérapies… Il me dit que je suis une menteuse, que ces gens sont mes otages et que ses troupes vont les libérer de mon emprise maléfique.

Je supplie le colonel de ne pas faire ça. Si les capsules ne sont pas ouvertes en suivant le protocole dédié, il pourrait causer la mort des occupants. Le sujet DOIT vouloir sortir, volontairement, sinon il faut initier une procédure délicate et complexe (comme dans le cas d’Helena) pour faire sortir un occupant. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut faire n’importe comment, comme on ne débranche pas n’importe comment quelqu’un connecté à un respirateur, par exemple. Je me tourne dans la direction de Huntress que les soldats ne laissent pas approcher. Huntress, que je lui dis, tu es une super héroïne! Dis-lui de ne pas faire ça! Il va les tuer! Il va tuer des innocents à cause d’une vendetta stupide! Ne le laisse pas faire! C’est ton job de sauver des vies! Je suis en panique, limite hystérique. Et je ne feins qu’à moitié la chose, pour dire la vérité. Ce sont mes cultistes, quand même, en fait…

Évidemment, les deux ex super héros font semblant d’être des gens ordinaires car pour le moment, je veux éviter la violence. Mais… Si le colonel continue de me tomber sur les nerfs… Vous voyez, c’est un jeu très psychologique. J’ai réussi à me placer dans le rôle de la victime et mes intentions sont claires : protéger les habitants de Franklin. Et en ce moment, les pensées d’Helena sont très claires. Si la télépathe s’est amusée à la faire réagir chaque fois qu’elle me regardait, là, il n’y a pas d’interférence. Car dans un retour de situation complètement inattendu, je suis la princesse en détresse que le preux chevalier doit sauver. Si Huntress ne parvient pas à convaincre le colonel (et elle ne réussira pas, spoiler alert, on ne raisonne pas avec les fanatiques), ce dernier va causer la mort de tous les habitants de cette ville. Et s’il le fait, c’est clair que j’interviens. Violemment.

Jusqu’à présent, elle m’a vu relativement calme. Lucide. Raisonnable. Je me demande si elle a ce qu’il faut pour arrêter une force du chaos qui se déchaine parce qu’on l’a fait craquer. Elle est en train de voir que même si je prétends être fait uniquement de sombres pensées et de noires émotions, en vérité, je suis capable de compassion. Je suis capable de bien. Je suis capable de penser aux autres et d’avoir certaines qualités. Mais également, jusqu’à présent, nous avons joué à un jeu très psychologique. Je veux lui montrer ce qui arrive quand quelqu’un commet un acte capable de faire s’effondrer cet esprit déjà fragilisé. Et clairement, ce qu’elle va voir prouve que ce n’est pas une réaction purement égoïste ou par simple vanité. On parle d’un stress psychologique intense, d’un événement traumatisant. On parle de quelque chose capable de faire craquer bien des gens et bien des êtres.

Montrons-lui ô combien elle avait réussi à me garder stable, juste en étant… Elle. Et comment ce que l’humanité fait de pire a réussi à saboter…

[Helena Wayne]

Shayne s’apprêtait à répondre à Helena lorsqu’une explosion se fit entendre, suivie de plusieurs coups de feu. Les détonations venaient de la salle où étaient installées les capsules de réalité virtuelle. La méta-humaine fonça sur les lieux, et l’héroïne décida instinctivement de la suivre. En arrivant, elle découvrit de nombreuses munitions au sol, plusieurs cultistes morts, et des dizaines de soldats en formation de combat prêt à tirer. Un officier, visiblement furieux, s’approcha. Shayne semblait le connaître puisqu’elle l’appela par son nom, colonel Harris. Leur échange était clairement hostile, et de ce qu’Helena pouvait comprendre, l’histoire n’était pas joyeuse. Un fils paralysé, des violences conjugales, l’intervention de Shayne... Mais dans l’ensemble, ce colonel Harris voulait la tête de Shayne car il l’accusait d’être responsable de la mort de son fils. La jeune femme se doutait que l’histoire était plus complexe que ça, mais le problème actuel était plus important.

Faisant fi de toutes les mises en garde de Shayne, le colonel Harris décida de désactiver les capsules de réalité virtuelle et de faire sortir les occupants. Sauf qu’agir de la sorte, sans suivre une procédure précise, entraînerait la mort immédiate des occupants. La méta-humaine supplia son invitée de sauver la vie des occupants des capsules, ce que l’héroïne accepta immédiatement. De son point de vue, Harris était le méchant de l’histoire. Elle l’éloigna des capsules avec son bâton de combat.

« Du calme, colonel. Je comprends votre position, mais si vous sortez ces gens des capsules sans précaution, ils vont mourir. En plus de ça, ces personnes sont psychologiquement instables. J’ai pu m’entretenir avec plusieurs d’entre elles, et elles m’ont assuré qu’elles étaient prêtes à mettre fin à leurs jours si on les sortait des capsules. »

Mais Harris ne voulait rien entendre. Il laissait sa rancœur personnelle contre Shayne guider ses actions. Quant à ses soldats, ils suivaient aveuglément ses ordres, même si cela voulait dire mettre en danger la vie d’autrui. Helena fit de son mieux pour essayer de lui faire entendre raison, mais rien n’y faisait. Pour lui, ces gens étaient mieux morts que sous l’emprise de Shayne.

« Je crois que vous ne comprenez pas, colonel. Shayne ici présente a le soutien de ces individus. Si vous les sortez des capsules sans précaution et qu’ils meurent, vous pouvez être sûre qu’elle va s’en prendre à vous et à vos hommes. Peut-être que ses méthodes sont discutables, mais elle a agi pour aider ces gens. Si vous agissez sans réfléchir, ce sera vous le méchant de l’histoire, et ce sera à vous de payer pour les morts qu’il y aura ici. »

Helena pensait pouvoir raisonner Harris en lui faisant comprendre qu’il jouait avec les vies des occupants des capsules mais aussi celles de ses hommes en agissant sans réfléchir. Mais cela eut exactement l’effet inverse. Harris ordonna à ses hommes d’abattre Huntress et Shayne pour qu’il puisse tranquillement désactiver les capsules. N’ayant pas d’autre solution que le combat, Huntress lança plusieurs capsules fumigènes au sol, aveuglant les soldats ennemis, et profita de ce nouvel avantage pour passer à l’attaque.

« Shayne ! C’est le moment de me prouver tes bonnes intentions. Neutralise les soldats, mais sans les tuer. »

[Jeannie]

Jeannie incarne:


Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize.

Hum… Intéressant. Même si elle risqué de se mettre à dos les forces armées américaines, Helena a décidé d’intervenir activement dans cette affaire. Évidemment, Harris est un imbécile aveuglé par la revanche mais le problème réside dans le fait que s’il porte plainte, il a un tas de soldats pour supporter sa version des faits. Mes cultistes sont morts, les gens dans les capsules ne sont pas en contact avec le monde extérieur et quel tribunal accepterait le témoignage d’une super criminelle, terroriste et chef de culte? Des innocents sont en danger, c’est vrai. Mais jusqu’où un super héros se doit d’intervenir avant que le contrecoup ne soit trop important? Les super héros ne font pas l’unanimité. Certains n’aiment pas avoir des gens jouant dans leurs platebandes et comme souvent les super héros ne se revendiquent pas au service d’une nation en particulier…

Helena me demande de neutraliser les soldats sans les tuer. Cette obsession de ne pas tuer… Soit, soit, je ferai un effort… Mais si Harris tue un des habitants de cette ville, je me dégage de ma promesse. Les soldats tentent de nous abattre mais la visibilité réduite leur cause plus de problèmes qu’autre chose. Hum… J’ai un moyen simple de neutraliser ces individus. Plusieurs soldats tombent par terre en se tenant la gorge. Difficile d’être efficace au combat quand vous manquez d’air. Je ne vais tuer personne. C’est ce que j’ai dit à Helena. Je n’ai jamais dit que je serais sympathique dans ma façon de faire les choses. Et c’est aussi psychologique. Comme les soldats sont en petits groupes, quand vous voyez le type à côté de vous lutter pour respirer, la panique dans le regard et vous ne savez pas comment l’aider ou même si vous pouvez l’aider… Un vrai cauchemar, n’est-ce pas?

Évidemment, je ne vais pas tout faire le travail, il faut qu’Helena puisse jouer son rôle de super héroïne. D’ailleurs, elle se retrouve face à face à une brute couturée de cicatrice qui commence à l’insulter, en la traitant de salope et de pute, qu’avec un costume pareil elle devrait être à genoux en train de le sucer, que ce sont des allumeuses dans son genre qui décrédibilisent les super héros… Charmant personnage, vraiment. Et ce ne sera pas un adversaire facile. C’est le bras droit de Harris et il ne se gênera pas pour frapper Huntress. Le respect des femmes, la galanterie, tout ça… À quoi ça sert, n’est-ce pas? Je continue de neutraliser de façon non létale les soldats pendant que Helena va pouvoir affronter la grosse brute qui aurait dû se faire renvoyer de l’armée pour conduite déshonorable, instabilité psychologique et j’en passe. Ça devrait lui rappeler les vilains de Gotham, nostalgie, quoi.

Mais je sens que ma promesse ne tiendra pas longtemps. Pour vous situer, quand nous avons commencé à affronter les soldats, nous n’étions pas dans la salle avec les capsules. Seul le colonel Harris s’y trouve, en ce moment. Alors quand une nouvelle explosion, venant de la salle en question se produisit… Est-ce qu’il faut vraiment vous faire un dessin? Si oui, l’alarme qui crie « Warning! Warning! Life Support Failing! » devrait vous donner une idée de ce qui vient de se passer. Harris a décidé d’utiliser la manière forte, dans le but égoïste de me faire du mal. Le cri angoissé que je pousse suivit de ma course folle jusqu’à la salle des capsules suivi d’un « NOOOOOOON! » vous donne une bonne idée de ce qui s’est passé. Je dis calmement, trop calmement, au colonel que j’ai promis à Huntress de ne pas faire de morts, à la condition qu’aucun habitant de cette ville ne soit tué. Mais…

Comme cette condition n’a pas été respectée… Je n’ai aucune raison de continuer d’épargner des vies, non? Et bientôt, ce sont les hurlements de douleur de ses soldats que l’on entend se répercuter en écho dans les couloirs. Je ne mentais pas quand je disais que jusqu’à présent, Huntress m’a vu relativement stable. Mais Harris a franchi une limite qu’il n’aurait jamais dû franchir… Et elle va voir ô combien ma réaction peut être cataclysmique quand cette fragile stabilité s’effondre. La super héroïne peut entendre ce que je dis parce que je suis en train de le crier à l’officier. Que ni lui ni ses soldats ne repartiront en vie d’ici et qu’ils vont voir ce qu’est la colère d’une déesse qui venge ses fidèles. Est-ce que vous croyez aux miracles? Parce que c’est ce que cela va prendre à Helena si elle veut sauver tous ces soldats. Si elle veut braver la tempête qui commence à faire rage dans mon esprit et me ramener sur quelque chose de solide…

[Helena Wayne]

Avantagée par la visibilité réduite, Helena neutralisait les soldats plus facilement. Avec l’aide de Shayne, qui en étouffait certains mais sans aller jusqu’à les tuer, l’unité du colonel Harris s’affaiblissait rapidement. Hélas, Huntress finit par se retrouver face à une grosse brute pleines de cicatrices qui n’allait pas se laisser mettre au tapis aussi facilement que les autres soldats. Ce sale macho la traitait de pute, comme quoi son costume était si moulant et dévoilant qu’elle serait bien mieux à genoux en train de le sucer plutôt qu’à jouer les superhéroïnes. Impassible, la jeune femme se jeta sur lui, mais il répliqua aussitôt. A côté de lui, les autres soldats étaient de la rigolade.

Soudain, Helena entendit une explosion suivie d’une alarme. Elle comprit tout de suite ce qui venait de se passer, et quand elle entendit Shayne hurler de désespoir, elle eut la confirmation qu’Harris venait de détruire les capsules virtuelles, franchissant une limite qu’il n’aurait jamais dû franchir. La méta-humaine promit au colonel et à ses soldats qu’ils ne repartiraient pas d’ici vivants.

« Non, non, non, non... »

Paniquée, Huntress assomma aussitôt le bras droit de Harris et rejoignit très vite Shayne, en pleine crise de rage destructrice. Partout autour d’elle, elle pouvait voir les débris de verre des capsules et les corps des occupants. Etaient-ils tous morts ? Elle aurait voulu vérifier, mais la méta-humaine était sa priorité.

« Shayne ! Shayne, il faut que tu te calmes. Je sais que tu es en colère, mais tuer Harris et ses hommes ne va pas ramener tes fidèles. »

Helena savait que ça n’allait pas la calmer, mais elle devait essayer, au cas où. En voyant la façon dont la situation évoluait, elle comprit qu’elle devait faire quelque chose de totalement irrationnel pour espérer avoir son attention. Elle se demanda ce qu’elle pouvait faire d’irrationnel dans les circonstances actuelles, et soudain, elle eut une idée. Une idée totalement stupide, donc peut-être sa seule chance de ramener Shayne à un état assez équilibré pour éviter qu’il y ait plus de victimes. Elle se jeta donc à son cou et l’embrassa. Elle ferma les yeux, priant pour que la colère de la méta-humaine ne la déchiquète pas, et attendit quelques minutes avec ses lèvres collées contre les siennes. L’air autour d’elle semblait s’alléger.

J’espère qu’elle ne va pas me massacrer.

Au moins, elle aura tout essayé pour éviter un carnage encore plus grand que celui qui avait déjà eu lieu.

[Jeannie]

Jeannie incarne:


Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize.

Tuer ne me dérange pas. Ne m’a jamais dérangé. Selon ma vision des choses, en fait, je ne commets pas de meurtre. J’élimine des parasites. J’arrache des mauvaises herbes. Mon objectif n’a pas vraiment changé. Montrer au monde qu’il est devenu bien trop dépendant pour survivre par lui-même. J’ai plusieurs plans pour cela d’ailleurs. Donc, quand j’élimine de la vermine, que ce soit le fils de quelqu’un, la mère de quelqu’un, quelque chose pour quelqu’un ne me dérange pas. Ceux qui valent la peine de rester en vie restent en vie. En éliminant ce qui contribue à affaiblir l’humanité, peut-être que cette pathétique espèce aura l’occasion de corriger le tir et de devenir plus mature et responsable. Peut-être. J’en doute mais… Rien n’est impossible, à ce qu’il parait. Je rends service à l’humanité, en fait. On devrait me dire merci, pas me voir comme la « méchante ».

Cependant, cela ne veut pas dire que je ne peux pas investir dans certains individus pour diverses raisons. Les habitants de cette ville condamnée à la misère et au désespoir, par exemple. Oui ce sont mes jouets, comme n’importe lesquels de mes fidèles mais leur sort n’était pas de mourir de cette façon. J’ai des fanatiques qui ne demandent que cela, devenir des martyrs. Pas besoin de rajouter des « innocents » dans la balance. Donc, que Harris ait assassiné des gens que je tentais honnêtement de sauver, comme le ferait une super héroïne, pour montrer à Helena qu’elle a su me faire réfléchir et qu’elle m’a amené à explorer diverses options… Je le prends très mal. On me dira que c’est idiot mais… Je n’ai jamais vraiment reçu d’encouragements, en fait. Tout ce que mes fidèles peuvent dire est sans importance. La plupart ne veulent que flatter l’ego de leur déesse. C’est juste ainsi.

Alors si une vraie super héroïne reconnait honnêtement ce que je fais… Je ne sais pas. J’ai un énorme ego bien sûr mais… Ce n’est pas l’ego que ce genre d’encouragement vient stimuler. C’est… Autre chose. Ce qui ne fait que rajouter de l’huile sur les flammes de ma colère. Je ne vois pas de raison de laisser Harris et ses imbéciles de soldats vivre. J’ai clairement dit ce qui arriverait s’il défiait ma volonté. En effet, sa mort ne ramènera pas mes fidèles mais j’aurai au moins la satisfaction de la vengeance. Et d’avoir écrasé un vulgaire insecte qui a voulu jouer avec des forces qui le dépassent clairement. Et leurs cris d’agonie sont une douce mélodie pour cette fureur divine qui m’habite. Cette dernière se manifeste par ce qui ressemble à une tempête. Un maelstrom qui va amener mort et dévastation chez ces vulgaires insectes, cette vermine qui a osé commettre le crime de…

Et soudain, l’imprévisible se produit. Helena m’embrasse. Je me doute que c’est pour me ramener au calme mais… Je ne l’ai pas forcé à agir ainsi. La télépathe non plus. Elle aurait pu arrêter au bout de quelques secondes… Mais on parle ici de minutes. L’a-t-elle fait uniquement pour limiter les dégâts ou parce que quelque part en elle, elle en avait envie? Je ne sais pas. Une partie des soldats de Harris, les moins coupables du lot, vivra. Traumatisés, certainement, et je doute qu’ils s’en remettent un jour. Le reste est mort ou trop gravement blessé pour espérer un jour reprendre une vie normale. Quant au colonel, il est… Un peu partout. Déchiqueté par ma fureur divine et ma colère vengeresse. Et moi? Je m’agrippe à Helena comme une bouée de sauvetage et je commence à pleurer. Ne me demandez pas d’où ça vient, je ne sais pas. Cela ne dure pas longtemps et je finis par reprendre une apparence plus… Calme.

« Ce long baiser… Pourquoi? Quelques secondes auraient suffit… »

[Helena Wayne]

La stratégie d’Helena sembla porter ses fruits. Au bout de quelques minutes, Shayne se calma, s’agrippant fermement à elle et versant quelque larmes. La jeune femme n’avait pas prévu cette évolution, mais elle n’osait pas lâcher la méta-humaine de peur qu’elle reparte aussitôt dans sa folie destructrice. Elle ne la lâcha que lorsque ce fut cette dernière qui s’éloigna d’elle, lui demandant pourquoi elle avait fait un aussi long baiser.

« Je... j’avais un peu peur... que tu repartes dans une folie meurtrière... si jamais je te lâchais. »

Elle se manqua bien de lui parler de la soudaine attirance qu’elle avait pour elle. Ce baiser l’avait complètement secouée, et elle faisait de son mieux pour ne pas le montrer, mais tout ce dont elle avait envie à présent, c’était de l’embrasser à nouveau. Tout son corps était en ébullition, mais elle faisait tout pour ne pas se laisser aller. Le danger était loin d’être levé.

« Je suis désolée pour ce que Harris a fait. Je sais que tu dois être bouleversée. Mais maintenant, c’est terminé. Tu ne peux plus rien faire pour ces gens, et tous les soldats sont morts. Alors maintenant, il faut qu’on pense à la suite. »

Oui, elle avait dit « on ». Helena ne voulait pas laisser Shayne toute seule après cette horreur, autant pour sa propre sécurité que pour celle des autres.

« Tout le pays va avoir les yeux rivés sur ce qui s’est passé ici. Et pour une fois, tu n’es pas la méchante de l’histoire. Certes, tu vas avoir des choses à expliquer, et tu devras répondre de ta boucherie avec les soldats d’Harris, mais ce dernier a commis un crime grave en débranchant les capsules sans précaution. Il est responsable de la mort de tous ces gens. Et je le dirai au monde entier. Je ne te laisserai pas toute seule. »

Huntress voulait avant tout que justice soit faite pour toutes les victimes, aussi bien Harris et ses soldats que les malheureux qui occupaient les capsules. Mais elle n’était pas sûre de pouvoir convaincre Shayne de suivre son idée. Pire encore, ses nobles pensées s’entremêlaient avec les pensées impures que lui inspirait le corps de la méta-humaine.

[Jeannie]

Jeannie incarne:


Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize.

« Je n’ai pas tué tous ses soldats. Certains sont simplement gravement blessés ou psychologiquement traumatisés. Si tu ne m’avais pas arrêté par contre, effectivement, ils seraient tous morts. Je ne peux pas dire que c’est une conclusion qui me plait, par contre. Au moins la technologie derrière mon projet n’est pas perdue. Je pourrai en produire davantage pour aider ceux qui n’ont plus foi en ce monde. »

Mes intentions sont certainement moins nobles que ce que je laisse entendre. Ma technologie pourrait faire passer la plus addictive des drogues pour de la rigolade. Avoir accès à la mémoire directe des gens pour créer le parfait profil me laisse ajouter ou retirer ce que je veux. Mon but reste le même. Prouver à l’humanité qu’elle est devenue vulnérable. Dépendante de toutes sortes de choses dont les super héros et qu’elle est incapable de se défendre par elle-même ou de vraiment évoluer pour réaliser son plein potentiel. C’est même l’inverse, en fait. Les sociétés humaines régressent. L’art du discours et l’importance de faits concrets ne vaut plus rien face aux idioties des réseaux sociaux. Idem pour ce qui est des traits désirables chez cette espèce. L’intellect se fait supplanter par des gros muscles gonflés aux stéroïdes. Des seins artificiels l’emportent sur le charisme.

Mais bon. Nous ne sommes pas là pour parler de ma philosophie ou de ce que je compte faire des nombreux cadeaux empoisonnés que je prépare pour l’humanité. Apparemment, Helena semble vouloir faire savoir à la nation voire au monde entier que je ne suis pas la méchante de l’histoire et que ces morts innocentes sont imputables à feu le colonel Harris. Je souris tristement à la super héroïne en lui disant que c’est un noble sentiment mais que personne ne va vouloir la croire. Ils vont dire qu’elle a été manipulée, contrôlée, influencée par moi. Sa réputation en souffrira sans doute. Les américains tiennent énormément à cette préconception que les militaires ont le beau rôle. Si Batman et Superman sont des super héros, leurs soldats sont des héros. Le monde a besoin de cette division en noir en blanc. Je ne serai jamais rien d’autre que la méchante de l’histoire. C’est ce que je dis.

« Ne mets pas ta réputation en jeu pour moi. Laisse les médias empoisonner les esprits avec leurs mensonges. Tu es une redoutable adversaire, Helena. Si tu me défends, que va dire Batman? Superman? Wonder Woman? Power Girl? Qui va pouvoir dire que tu mens si tu dis que tu m’as empêché de faire un carnage total? Les survivants? Ils n’ont rien vu. Ils ne pourront pas contredire ce que tu diras. »

Je lui souris avant de l’embrasser à mon tour. Un acte volontaire… Et un acte de manipulation. La télépathe m’informe de ce qui se passe dans la tête d’Helena et cela fait un moment qu’elle ne l’influence plus. Ce qui veut dire que même en tenant compte du conditionnement, ces pensées et sentiments sont ceux d’Helena et d’Helena seule. Si à la base le tout était savamment contrôlé par la télépathe… Ce n’est plus le cas. À partir de maintenant, à moins que son intervention soit nécessaire, Les pensées d’Helena sont les siennes. Nos lèvres se sépare et je lui souris en lui disant que c’était pour lui dire merci. C’était un baiser très chaste, en fait, quand on y pense. Rien de passionné ou d’osé. Si j’ai bien calculé mon coup? C’est comme donner un tout petit morceau de nourriture à un affamé.

Il va vouloir bien plus… Et si j’ai mal calculé? La suite sera toute aussi intéressante…

[Helena Wayne]

Helena savait que la situation était critique, même si certains soldats étaient encore en vie. Le seul point positif était que, bien que les capsules aient été endommagées, leur technologie était sauve et Shayne pourrait donc en produire de nouvelles.

« Ne va pas trop vite en besogne. Il faut qu’on commence par clarifier la situation aux yeux du monde. »

Mais Shayne ne voulait pas qu’Helena s’en mêle. Elle avait peur que, si l’héroïne se rangeait de son côté, sa réputation en pâtisse, qu’on l’accuse de mentir et d’être manipulée. En même temps, se ranger du côté de quelqu’un qui avait causé la mort d’un tas de soldats, ça n’aidait pas à être prise au sérieux.

« Je me fiche de savoir ce qu’on pourra bien penser de moi. Si je suis devenu Huntress, c’est pour rendre le monde plus juste. On doit te punir pour ce dont tu es responsable, pas pour les erreurs d’un autre. Et s’il n’y a personne pour se ranger de ton côté, alors on te mettra tout sur le dos.
Et ne t’en fais pas pour le manque de témoins. Je porte toujours une caméra et un micro sur moi quand je pars en mission. Tout le monde saura qu’Harris a agi comme un imbécile, sans respecter les mesures de sécurité pour sortir les occupants des capsules. Ca ne résoudra pas tout bien sûr, mais tout le monde saura que tu n’es pas la seule responsable. »

Et là, tout à coup, Helena vit Shayne s’approcher d’elle et coller sa bouche contre la sienne. Cet acte soudain la surprit, mais elle ne le trouva pas désagréable pour autant. Selon la méta-humaine, c’était un baiser de remerciement, et effectivement, il n’avait rien de passionnel ou de très osé. Pourtant, après ce baiser, la jeune femme se sentit un peu perdue. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait tant aimé ça, et elle avait très envie de lui rendre la pareille.

Je l’ai déjà embrassée après tout.

Mais ce baiser était uniquement pour essayer de lui remettre les idées en place et éviter un carnage total. Là, c’était une envie charnelle, un désir de contact. Elle avait beau savoir que ce n’était ni le moment ni l’endroit pour ce genre de choses, elle en avait envie. Alors elle fit de son mieux pour penser à autre chose.

« Hhhmmm... bon. Euh... rassemblons les blessés au même endroit. On doit les garder en vie. Ca montrera ta bonne foi... au reste du monde. »

Helena, Shayne, et les deux super-héros qui la servaient, se mirent aussitôt au travail. Ils prirent les soldats encore vivants et allèrent les installer pour qu’ils puissent se reposer. Ils étaient tous inconscients, donc ils ne risquaient pas de s’enfuir ou de reprendre le combat. Huntress essaya de se concentrer de son mieux sur sa tâche en évitant de trop penser à Shayne, mais dès qu’elle la regardait, les pensées lubriques revenaient. Et peu importe qu’elle voit son visage ou ses fesses, c’était pareil.

Non, non, arrête de penser à ça. Non seulement elle est totalement instable, mais en plus ce n’est pas le moment. Le monde entier aura bientôt les yeux rivés sur elle, je dois garder la tête froide.
D’un autre côté... on s’est déjà embrassées deux fois. On pourrait aussi bien... aller plus loin.