HISTOIRE DE DAÏCHI – PARTIE 2
LA GRANDE DIASPORA GALACTIQUE HUMAINE
PRÉAMBULE COSMIQUE – LA NOTION DE SUPERAMAS GALACTIQUE
Avant de s’intéresser à la véritable histoire de Daïchi, il est nécessaire de définir, pour le profane, ce qu’est un
superamas galactique.
Pour le résumer simplement, il s’agit de l’une des plus grandes structures connues de l’Univers.
Si l’on devait dessiner une carte de l’Univers en représentant l’Univers sous la forme d’une planète, alors un superamas constituerait l’un des continents de cette planète.
À ce stade d’immensité, il est vain de parler en terme de distance, mais on peut rappeler qu’il existe la hiérarchie cosmologique suivante :
- Système solaire : ensemble de planètes composé autour d’une étoile. Un système solaire, comme son nom l’indique, s’identifie finalement par rapport à la sphère d’influence gravitationnelle de son étoile ;
- Galaxie : regroupement massif des systèmes solaires, qui s’articulent autour du centre de chaque galaxie, un noyau dur gravitationnel. Une galaxie abrite autant de systèmes solaires qu’il y a d’étoiles dans la nuit, soit des centaines millions de systèmes solaires par galaxie, en théorie ;
- Nuage ou amas de galaxies : regroupement de galaxies. Les données astronomiques parlent d’un « amas » quand il y a un regroupement de moins de 100 galaxies, et au-delà d’un amas. Le critère distinctif est que l’amas de galaxies constitue des galaxies liées par un champ gravitationnel, elles tournent autour d’un même centre d’attraction ;
- Superamas de galaxie : regroupement des nuages, amas de galaxies, ou galaxies isolées. Superstructure la plus connue à ce jour, le superamas désigne un ensemble impossible à concevoir d’amas ou de nuages galactiques qui s’articulent autour d’un centre gravitationnel, le « Grand Attracteur ».
L’Espace Daïchi, tel qu’on le nomme, s’insère précisément dans l’un de ces superamas.
I/ LA GRANDE DIASPORA COSMIQUE
Suite à la destruction de la Terre d’origine par Talos, de nombreux humains ont fui. La quasi-totalité ont emprunté des vaisseaux spatiaux, tandis que d’autres ont pu privilégier des Portails ou des Failles.
La fuite des humains sonna le début de la
Grande Diaspora Cosmique.
À partir de là, établir une chronologie annuelle n’a plus aucun intérêt, puisque chaque vaisseau migra vers différentes planètes à divers moments. En effet, on ne voyage pas à travers l’Univers comme on le ferait sur une planète. Les distances sont tellement vastes qu’il est impossible de le faire.
Les Frères Magus avaient en effet réussi à voyager en utilisant la courbure de l’Univers, et en générant des trous de ver leur permettant de traverser la réalité d’un axe à un autre.
Le trou de ver est une notion d’astrophysique liée aux trous noirs. Un trou noir est un puits gravitationnel cosmique qui absorbe toute matière se rapprochant de lui, y compris la matière. Les Frères Magus arrivèrent néanmoins à établir que cette matière était projetée à un autre endroit de l’Univers, par un «
trou blanc ».
Pour guider les vaisseaux à travers les méandres du Cosmos, les Frères Magus reçurent en réalité l’aide du Gardien-Cheval, Ixion. Capable de voyager à travers la matière, Ixion généra des Portails cosmiques permettant aux vaisseaux de fuir vers d’autres parties de l’Univers, vers des exoplanètes plus favorables. Pour se repérer, il confia à chaque groupe un fragment de leur Terre, une roche qu’Ixion avait utilisé comme réceptacle d’une infime quantité de son énergie pour guider les réfugiés à travers le Cosmos. Ces artefacts furent appelés «
Pierres d’Ixion ».
Si le Départ du Monde-Mère prit quelques années, la Diaspora, elle, s’étendit sur des millénaires. On peut d’ailleurs tout à fait considérer que certains des vaisseaux ayant parti n’ont toujours pas atteint leur point de départ, qu’ils dérivent encore à ce jour dans l’Espace.
De tous ces vaisseaux, de tous ces milliers de vaisseaux, il en résulta pendant les siècles et les millénaires à venir le développement de la race humaine à travers les galaxies. L’être humain se répandit à peu près partout, et oublia progressivement la légende du Monde-Mère.
Parmi tous ces départs, il convient en particulier de s’intéresser à celui des Magus.
Comme il a été dit, les Magus partirent avec le bien le plus précieux de la Terre : les dernières roses du Sanctuaire Rouge. Ces Roses étaient le dernier moyen de communiquer avec la Tour, mais elles étaient aussi tout ce que Talos recherchait pour atteindre un statut de puissance supérieure.
Aujourd’hui encore, deux des Frères Magus ont disparu. En revanche, les Trois Roses sont toujours en état. La destruction de ces Roses signifierait la destruction du Pilier Daïchi, et affaiblirait considérablement le Rayon Vert, menaçant de provoquer son effondrement.
La destruction du Monde-Mère ne signifia également nullement la fin de Talos, qui s’ouvrit alors à l’Univers entier.
Ainsi l’âge cosmique de l’humanité commença par «
l’Ère de Talos ».
II/ L’ÈRE COSMIQUE DE TALOS
Après avoir détruit la Terre, Talos ne s’arrêta pas là. Le Guerrier Ultime se nourrissait de puissance, de l’énergie des êtres qu’il assimilait. En détruisant une planète, il assimila son énergie vitale, et perçut alors que cette planète s’insérait dans un immense ensemble. Talos avait perçu la fine structure de tout l’Univers, il avait découvert l’existence des «
ley lines ».
Talos déferla comme une tempête cosmique, une force brute et sauvage, qu’aucune armée ne parvenait à stopper. Mais, très vite, il comprit qu’il ne parviendrait jamais à absorber toute cette énergie seul. Il y en avait tout simplement
trop. Talos commença alors à se scinder, à reconvertir son énergie, et développa des virus autour de lui, des excroissances de son propre corps qui avaient pour but de parasiter tout organisme, et qu’il projeta dans l’Univers, tout en poursuivant sa route.
Sa cible ? le cœur des
ley lines, là d’où toute énergie venait… Le Grand Attracteur !
Il remonta la réalité vers ce cœur central, tout en se renforçant avec ses parasites, ses spores qui contaminèrent bien des mondes. Talos l’Immortel se heurta à des armées galactiques entières, qu’il brisa. Des technologies incroyables furent utilisées, il fut enfermé dans un soleil qui se transforma en supernovæ, son corps fut réduit en particules par l’utilisation de lasers quantiques détruisant toute matière, il se heurta à des mages, à des Empires entiers. Mais, même réduit en charpie, son corps se reconstruisait sans cesse, même si cela pouvait parfois lui prendre des mois.
La Conquête de Talos décima des galaxies entières, réduisit à néant des civilisations.
Mais Talos fut stoppé.
Il est dit que, plus on se rapproche du Grand Attracteur, et plus l’on rencontre des civilisations puissantes. Talos rejoignit ainsi la toute-première civilisation, et ne parvint pas à la vaincre. Pour la première fois de son existence, toute sa puissance ne lui servait à rien contre des individus si anciens qu’ils avaient dépassé toute forme physique. Des êtres de pure énergie, de pure lumière, les
Manni.
Pour les vaincre, Talos conçut sa propre civilisation, constituée de robots surpuissants capables de voyager dans l’espace, et se livra avec cette race ancestrale à une guerre sans fin. Talos conçut ainsi
Zortron, qu’il conçut comme une IA évolutive, capable d’apprendre, de s’améliorer, et de lui fournir les clefs pour combattre la Première-Race.
Et, un jour, Talos ne fut plus. L’Ère Cosmique de Talos avait en soi pris fin quand Talos fonda Zortron, et s’en servit pour combattre les Manni.
Des Manni, Talos se heurta en réalité surtout à une barrière infranchissable entourant le Grand Attracteur : le
Mur-Source. Toutes ses tentatives de franchir le Mur-Source ou de le percer se soldaient par des échecs, provoquant la destruction de son propre corps à chaque fois.
Il est dit que Talos lança finalement contre le Mur-Source une ultime charge… Et qu’il fut, soit totalement détruit, soit qu’il passa à travers.
Toujours est-il que, avec la fin de Talos, Zortron se retourna sur le reste de l’Univers. Une guerre sans fin commença alors entre Zortron et les plus proches civilisations galactiques, qui avaient soif de revanche.
III/ L’ÈRE DE ZORTRON
IA évolutive potentiellement illimitée, Zortron fut conçue par Talos pour l’assister à rechercher la faille des Manni, et à les vaincre.
Pour cela, Zortron développa une civilisation mécanique fondée sur un dogme de perfection technologique. Il terraforma les planètes qu’il conquérait en immenses planètes métalliques, et se répandit à travers l’espace, envahissant les autres systèmes stellaires.
La guerre contre Zortron suivit donc la Conquête de Talos, mais avec des variations de plusieurs millénaires. Zortron devant perpétuellement produire des ressources énergétiques et améliorer ses connaissances, il colonisa toute civilisation possible pour exploiter les êtres vivants, et s’en servir comme cobayes, soit pour les améliorer, soit pour étudier le fonctionnement de l’Univers.
De base, Zortron peut donc être assimilé à une IA intelligente dénuée de tout sens moral, une IA cherchant à se perfectionner et à accomplir l’impossible : percer le Mur-Source, et rejoindre le Grand Attracteur pour l’absorber, et ainsi acquérir l’Intelligence Ultime.
Zortron ne reculait devant rien pour ce but, et la continue encore à ce jour.
Le conflit contre Zortron constitue ainsi l’un des deux grands conflits de l’Espace Daïchi.
IV/ LA MENACE XÉNOS
Parallèlement à la menace de Zortron, une autre menace a également vu le jour, déferlant sur le superamas… Celle des
Xénos.
Depuis longtemps, des théories font rage au sein des statisticiens et analystes de l’Observatorium pour savoir s’il existe une corrélation entre les Xénos et Talos. Talos est-il le créateur des Xénos ? Leur héraut ? A-t-il participé à l’arrivée des Xénos au sein de Daïchi ?
Déjà présents dans le Rayon Indigo, et notamment à Megapolis, les Xénos ont également envahi le Rayon Vert par Daïchi, profitant sans aucun doute de la destruction de la planète et de l’affaiblissement du Rayon Vert pour attaquer.
Les Xénos envahirent donc le Rayon Vert avec la frénésie qu’on leur connaît, et profitèrent sans aucun doute de l’effondrement de plusieurs civilisations galactiques pour se répandre. Et, contrairement à la Dimension-Megapolis, la Dimension-Daïchi est dans un état trop anarchique pour former un front uni contre les Xénos.
V/ L’EMPEREUR DE L’HUMANITÉ
Il existe bien des singularités à travers le Multivers, il existe ainsi des Empires qui existent sur plusieurs dimensions. C’est le cas de l’
Imperium, qui existe aussi sur le Rayon Vert.
Si l’on choisit de s’y intéresser spécifiquement, c’est parce qu’il fut fondé par l’un des trois frères Magus. Comme mentionné précédemment, des Trois Magus, deux ont disparu. Celui qui a été identifié atterrit avec les réfugiés sur une nouvelle Terre. Le Roi Magus oublia son ancienne identité pour se faire appeler «
Empereur de l’Humanité ».
La Terre sur laquelle le groupe de l’Empereur arriva était une planète paisible. Cette planète était au cœur de vives énergies magiques, et semblait l’endroit idéal pour planter la Rose Rouge. Autour d’elle, un culte vit le jour, le culte de la Rose, et ses Chamanes décidèrent de créer un équivalent à Talos. L’Empereur était alors un ermite, un ermite qui était conscient qu’il avait provoqué Talos. Aussi refusa-t-il le pouvoir, et s’exila-t-il, tout en concevant un rituel. Cette planète avait été spécialement choisie pour sa position stratégique, au croisement de nombreuses
ley lines. L’ermite explora la planète, jusqu’à trouver une zone parfaite, un confluent où il put planter la Rose Rouge, et édifia autour un sanctuaire, un temple destiné à canaliser la magie pour nourrir les racines de la Rose.
Le culte de la Rose vit le jour à partir de ce moment, quand le Vieil Ermite reçut la visite de nombreux autres réfugiés qui savaient qu’il avait jadis été Roi. Des colonies avaient été installées, mais l’harmonie ne régnait pas forcément. L’Ermite décida d’accomplir le rituel avec ses fidèles, ses prêtres et ses magiciens. Ils choisirent de réunir leurs énergies, de la fusionner en lui. L’Ermite mourut, et put renaître sous la forme éternelle et pure de l’Empereur. Au cœur de ce rituel, ses fidèles insufflèrent dans sa chair et dans son âme la Pierre d’Ixion dont ils disposaient.
Décidé à ne pas répéter les erreurs du Monde-Mère, l’Empereur se retira de la politique, et se contenta d’errer. Pendant des dizaines de millénaires, l’Empereur veilla sur le développement de la planète, se réincarnant parfois lorsqu’il sentait de grands périls pour mener à bien l’humanité, mais sans jamais imposer une quelconque tyrannie. Chef de guerre, conseiller royal, scientifique, leader religieux, prophète… Pendant 38 000 ans, l’Empereur joua tout cela, tout en se préparant un jour. Ses pouvoirs étaient colossaux, lui permettant de lire l’avenir, un avenir sans cesse changeant, où il se voyait affronter Talos, vaincre ou périr…
Les méditations de l’Empereur pouvaient parfois durer plusieurs années, et il sentit peu à peu le changement venir. Il sentit la magie devenir corrompue, il sentit les émanations du Chaos. L’Empereur, du fond de ses songes, revint à la vie quand il sentit l’avènement imminent de
Slaanesh. Si Talos avait disparu, d’autres menaces existaient. Il constata alors que son monde était en proie à une anarchie totale, et à une régression sans pareille. L’Empereur parvint à unifier la Terre autour d’un mot d’ordre : l’unité. Le temps était venu d’unifier les humains, non seulement de son monde natal, mais aussi de tous les mondes. La Campagne de l’Unité se solda par une victoire. Rares furent les chefs de guerre à s’opposer à lui. Quand l’Empereur affrontait des armées, son esprit s’insinuait dans l’esprit de chaque soldat, et il leur disait la vérité. Les soldats abaissaient alors les armes, et l’aura de l’Empereur devint mythique.
À la tête de la Terre, de
sa Terre, l’Empereur lança la seconde partie de son plan : unifier les humains de la galaxie, puis du Superamas. Il voulait retrouver toutes les colonies humaines pour les unifier sous une même bannière, et ainsi leur offrir une chance contre ce que ses visions lui avaient montré : la Fin des Temps.
Pour mener à bien cela, l’Empereur avait décidé de créer des enfants-clones, ses enfants conçus à partir de son génome : les
Primarques. Ses enfants devaient lui permettre de mener à bien sa Grande Croisade Unificatrice, mais ses visions ne l’avertirent pas à temps. Il pensait avoir unifié l’intégralité de sa Terre autour de lui, avoir conçu une Terre fiable et sûre… Mais un traître surveillant le développement des embryons trahit l’Empereur, et enleva les embryons. Le vaisseau du traître fut appréhendé. Malheureusement, le traître se suicida, et les soldats de l’Empereur constatèrent que les embryons n’étaient pas dans le vaisseau, mais avaient été projetés à travers l’espace dans des capsules de navigation. Le traître avait pensé auparavant à endommager la boîte noire et les données de navigation. L’Empereur n’avait plus aucun moyen de réunir ses Primarques.
Sans pouvoir retrouver à temps les Primarques, l’Empereur, qui souhaitait éviter la naissance de Slaanesh, déploya son armée d’élite, qu’il conçut à partir des derniers échantillons qui lui restaient : les
Space Marines. Si l’historiographie officielle de l’Empire explique que seuls les échantillons génétiques de l’Empereur furent utilisés, il est plus vraisemblable de croire que l’Empereur utilisa aussi les roses rouges pour concevoir ses Primarques, et qu’il ne disposait plus assez de roses mâtures pour reconstituer ses Primarques.
Avec son armée, l’Empereur lança la
Grande Croisade Unificatrice. Son armée galactique était composée de vingt Légions, comme cela avait été prévu initialement, sous le commandement d’un Primarque par Légion. L’Empereur et ses hommes parvinrent à retrouver les Primarques sur différentes planètes de la galaxie, et, ensemble, ils formèrent une puissante armée qui, pendant un millénaire, s’emparèrent de la galaxie. L’
Imperium était désormais une puissance galactique de premier plan, et l’Empereur laissa le soin à son Primarque préféré,
Horus, le soin de finaliser la Croisade, tandis que l’Empereur retournait sur Terre pour préparer la deuxième partie de la Croisade : se rendre auprès des autres galaxies.
Les théoriciens de l’Imperium Commun, c’est-à-dire ceux qui estiment que l’Imperium de la Dimension-Megapolis est le même que celui de la Dimension-Daïchi, estiment que c’est à ce stade que l’Empereur conçut un second Imperium, sur Megapolis. Comment expliquer autrement son choix de retourner sur Terre, loin du front ? Pour les opposants de cette théorie, l’Empereur y retourna pour sécuriser la Rose, pour s’assurer que de nouvelles roses fleurissaient bien, ainsi que pour méditer. Là, près du Sanctuaire, méditer devenait plus facile, tout comme lire l’avenir. Au fond, peut-être l’Empereur avait-il un doute sur la pureté de ses Primarques ?
Quoi qu’il en soit, l’Empereur revint sur Terre, et assista de loin à l’effondrement de tout ce qu’il avait construit. Cette hérésie qui avait jadis emporté ses embryons revint des confins de l’Imperium, et remonta jusqu’à la capitale. Ce qui n’était qu’un feu de brindille éclata en un gigantesque brasier qui ravagea l’Imperium. L’Empereur, qui devait régner sur le Superamas, se retrouva confronté à la trahison des siens, et de son principal ennemi, qui n’était autre que son meilleur fils, Horus. Orgueilleux et vaniteux, Horus sombra face aux puissances de la Ruine, et se retourna contre son propre père, tout en influençant également plusieurs Primarques. La Grande Croisade se transforma en une guerre civile meurtrière, qui embrasa la galaxie. Les morts se comptaient par millions, et l’Hérésie d’Horus connut son apothéose quand l’armée maudite d’Horus assiégea Terra. La cible d’Horus n’était pas tant son père que la Rose Rouge.
Le combat entre les deux se termina par la mort physique de l’Empereur au sein de son Palais. L’Empereur parvint à tuer Horus, mais Horus le blessa grièvement. Les proches de l’Empereur le posèrent sur le Trône d’Or, où, depuis lors, le corps de l’Empereur repose toujours. Son corps est un sarcophage ne pouvant s’extraire du Trône d’Or, une carcasse qui dépérit depuis des éons. Cependant, l’Empereur de l’Humanité n’est point mort, et son esprit continue à battre, au-delà des frontières de l’Imperium.
Suite à sa disparition, l’Imperium devint un régime beaucoup plus tyrannique et fanatique. La crainte de toute hérésie amena un clergé sanguinaire à prendre le pouvoir, et à se battre sans relâche. En soi, l’Imperium n’a toujours pas oublié l’objectif d’unification des autres peuplades humaines, mais l’évolution de l’Imperium est telle que l’Empire n’a finalement plus grand-chose à voir avec ce que le royaume était sous le règne de l’Empereur… Et, tout bas, de plus en plus d’hommes commencent à remettre en cause le discours fanatique officiel, affirmant que l’Empereur vit toujours. Le corps de l’Empereur ne lui permet plus que d’assurer un lien ténu avec le monde des vivants. En réalité, ce corps est un piège, car le Trône d’Or, pour le maintenir en vie, exploite quotidiennement l’énergie du Sanctuaire Rouge.
Mort physiquement, mais non mentalement, l’Empereur sait désormais que tous les ennemis que l’humanité de Daïchi a rencontré ont un point commun… Talos, les Xénos, les Dieux Noirs… Aujourd’hui encore, l’on disserte sur les motivations de l’Empereur. A-t-il volontairement laissé Horus le tuer ? En mourant, il s’affranchissait des limites physiques de son corps pour espérer rejoindre le Mur-Source, et combattre les véritables ennemis. Mais, en le maintenant artificiellement en vie, l’Imperium irait à l’encontre de ce plan, en empêchant son esprit de s’exprimer. Cette réflexion amène également à devoir naturellement se demander si l’Imperium, à force de fanatisme, n’a pas fini par devenir ce qu’il était supposé combattre : un Empire corrompu, où la bravoure ne sera jamais récompensée, et où les dirigeants actuels servent les puissances de la Ruine, et, à travers elles, ceux qui demeurent au-delà de la réalité, ceux qui ont corrompu l’esprit de Talos pour en faire leur pantin : les
Grands Anciens.
VI/ LA SITUATION ACTUELLE
Immense, l’Espace Daïchi a vu l’humanité éclore sous forme de diaspora, formant ici et là de multiples civilisations différentes. Sans un Monde-Noyau pour unifier l’humanité, celle-ci s’est développée, mais aucune de ces factions n’est parvenue à se rassembler, et à s’unifier. L’Empereur de l’Humanité, qui avait caressé ce rêve d’unité, en a été empêché.
Le Superamas – l’Espace Daïchi – fait l’objet d’un conflit majeur tripartite qui oppose les Xénos, Zortron, et les autres civilisations. Ce conflit larvé aura assurément une influence sur le reste du Multivers, car la clef de cette bataille est le centre gravitationnel du Superamas, le «
Grand Attracteur ». Source de toute l’énergie qui quadrille et structure les
ley lines, le Grand Attracteur est surtout un immense trou noir, et l’énergie qu’il dégage est équivalente à celle du Big Bang. C’est autrement dit un endroit que la physique ne peut pas concevoir, une zone où les quatre forces fondamentales de l’univers sont réunies. S’y rendre, c’est ainsi ouvrir la possibilité de créer une brèche dimensionnelle, d’ouvrir la porte vers les Grands Anciens.