Les montagnes encerclant la vallée d'Ancarla étaient froides. Froides et inhospitalières, oui ! Gine, qui s'était jusqu'ici laissée porter par le vent, eut vite fait de ramener ses fesses sur terre. Il n'était plus question de voler avec toutes ces bourrasques cinglantes. La Saïyajin avait commis la bêtise de s'écarter de la route. Une idée stupide qui, en l'occurrence, ne lui avait pas fait gagner du temps - bien au contraire.
- Brrr ! On se les gèle, dans ce pays...
Elle ne le connaissait que de nom et, pour le moment, n'en avait arpenté que les frontières sauvages. La femme à queue de singe en avait entendu parler dans une taverne qui l'avait accueillie par pur hasard. Le Pays d'Ancarla : une terre verdoyante et unifiée, favorable au tourisme ! On était bien loin de Zerrikania, la jungle primitive au beau milieu de laquelle elle avait chu depuis un portail découpé dans le ciel.
Gine regrettait de ne pas avoir pris de quoi se couvrir.
Après plusieurs heures de marches à travers ce qui s'apparentait presque à un blizzard, la guerrière de l'espace n'en crut pas sa chance.
- La route, découvrit-elle, les yeux larmoyants d'espoir. J'ai retrouvé la route !
Elle bondit littéralement de joie ! Attitude de grande gamine qui se solda par une course effrénée vers ce sentier salvateur.
Pourtant forte d'une ouïe plus développée que chez n'importe quel être humain, Gine ne fit pas tout de suite attention à ce qui se tramait sur ce chemin tant convoité... Un arbre avait été renversé en son travers, et ce n'était sûrement pas le simple produit du hasard.
La Saïyajin fronça le sourcils.
A force, je commence à comprendre leur mode opératoire.
Une carriole était arrêtée face à l'obstacle que l'on avait grossièrement taillé à la base. De chaque côté du véhicule, des types armés avaient fait irruption en quittant la brousse. Pour bien se faire entendre, ils avaient commencé par élever vulgairement la voix.
Oui : Gine ressentit comme une désagréable impression de déjà vu. Sauf que la dernière fois, c'était elle que les brigands avaient encerclée, qu'ils avaient tenté de détrousser ET de trousser. Aujourd'hui, de nouvelles raclures s'en prenaient, juste sous ses yeux noirs, à des personnes qui n'avaient absolument rien demandé...
La colère s'était aussitôt mise à bouillonner en elle, à sourdre.
Par chance, j'ai aussi trouvé de quoi me réchauffer.
Espaçant les jambes, elle serra les poings.
Depuis sa position éloignée, elle avait pris le temps d'analyser ses futurs adversaires. Dans le lot, il n'y avait pas que des humains. Le groupe dénombrait des nains aussi. Ainsi que d'autres races dont elle ignorait jusqu'au nom. Comme cet individu à la peau bleue, aux tentacules blancs qui dissimulaient un menton barbu, doté d'un large front encadré par plusieurs cornes.
Avec ces spécimens là, Gine ne s'encombra d'aucune salutation ; elle s'éleva à mi-hauteur grâce à son ki avant de foncer comme un missile sur le barbare couvert d'une peau d'ours ! Le choc fut si soudain et violent que le guerrier nordique, malgré sa robuste constitution, laissa tomber sa hache sur place avant d'aller s'écraser avec fracas contre une paroi rocheuse.
Sans trop se soucier de ses compagnons estomaqués, la Saïyajin le débarrassa de sa peau d'ours qu'elle étudia d'un œil critique. Hochant la tête d'un air satisfait, la femme à queue de singe s'accroupit au-dessus de son ex-propriétaire évanoui à qui elle tapota gentiment le crâne ensanglanté.
- Merci ! Je te l'emprunte.
Un silence gênant s'était installé, les multiples paires d'yeux la dévisageant comme s'ils avaient affaire à une apparition.
Ce moment de flottement ne dura pas bien longtemps :
- On nous attaque ! beugla le nain qui, contrairement à son compagnon volé, s'était fermement cramponné à son arme lourde.
- Rendons lui la monnaie de sa pièce, cracha le colosse à la peau bleue, tout en dégainant son large espadon.
Et c'est ainsi que les menaces laissèrent place à un affrontement sans pitié.
De cette épreuve, comment les voyageurs de la carriole allaient pouvoir s'en sortir ?
Fait rassurant : Gine ne comptait pas les abandonner à leur triste sort !
- Brrr ! On se les gèle, dans ce pays...
Elle ne le connaissait que de nom et, pour le moment, n'en avait arpenté que les frontières sauvages. La femme à queue de singe en avait entendu parler dans une taverne qui l'avait accueillie par pur hasard. Le Pays d'Ancarla : une terre verdoyante et unifiée, favorable au tourisme ! On était bien loin de Zerrikania, la jungle primitive au beau milieu de laquelle elle avait chu depuis un portail découpé dans le ciel.
Gine regrettait de ne pas avoir pris de quoi se couvrir.
Après plusieurs heures de marches à travers ce qui s'apparentait presque à un blizzard, la guerrière de l'espace n'en crut pas sa chance.
- La route, découvrit-elle, les yeux larmoyants d'espoir. J'ai retrouvé la route !
Elle bondit littéralement de joie ! Attitude de grande gamine qui se solda par une course effrénée vers ce sentier salvateur.
Pourtant forte d'une ouïe plus développée que chez n'importe quel être humain, Gine ne fit pas tout de suite attention à ce qui se tramait sur ce chemin tant convoité... Un arbre avait été renversé en son travers, et ce n'était sûrement pas le simple produit du hasard.
La Saïyajin fronça le sourcils.
A force, je commence à comprendre leur mode opératoire.
Une carriole était arrêtée face à l'obstacle que l'on avait grossièrement taillé à la base. De chaque côté du véhicule, des types armés avaient fait irruption en quittant la brousse. Pour bien se faire entendre, ils avaient commencé par élever vulgairement la voix.
Oui : Gine ressentit comme une désagréable impression de déjà vu. Sauf que la dernière fois, c'était elle que les brigands avaient encerclée, qu'ils avaient tenté de détrousser ET de trousser. Aujourd'hui, de nouvelles raclures s'en prenaient, juste sous ses yeux noirs, à des personnes qui n'avaient absolument rien demandé...
La colère s'était aussitôt mise à bouillonner en elle, à sourdre.
Par chance, j'ai aussi trouvé de quoi me réchauffer.
Espaçant les jambes, elle serra les poings.
Depuis sa position éloignée, elle avait pris le temps d'analyser ses futurs adversaires. Dans le lot, il n'y avait pas que des humains. Le groupe dénombrait des nains aussi. Ainsi que d'autres races dont elle ignorait jusqu'au nom. Comme cet individu à la peau bleue, aux tentacules blancs qui dissimulaient un menton barbu, doté d'un large front encadré par plusieurs cornes.
Avec ces spécimens là, Gine ne s'encombra d'aucune salutation ; elle s'éleva à mi-hauteur grâce à son ki avant de foncer comme un missile sur le barbare couvert d'une peau d'ours ! Le choc fut si soudain et violent que le guerrier nordique, malgré sa robuste constitution, laissa tomber sa hache sur place avant d'aller s'écraser avec fracas contre une paroi rocheuse.
Sans trop se soucier de ses compagnons estomaqués, la Saïyajin le débarrassa de sa peau d'ours qu'elle étudia d'un œil critique. Hochant la tête d'un air satisfait, la femme à queue de singe s'accroupit au-dessus de son ex-propriétaire évanoui à qui elle tapota gentiment le crâne ensanglanté.
- Merci ! Je te l'emprunte.
Un silence gênant s'était installé, les multiples paires d'yeux la dévisageant comme s'ils avaient affaire à une apparition.
Ce moment de flottement ne dura pas bien longtemps :
- On nous attaque ! beugla le nain qui, contrairement à son compagnon volé, s'était fermement cramponné à son arme lourde.
- Rendons lui la monnaie de sa pièce, cracha le colosse à la peau bleue, tout en dégainant son large espadon.
Et c'est ainsi que les menaces laissèrent place à un affrontement sans pitié.
De cette épreuve, comment les voyageurs de la carriole allaient pouvoir s'en sortir ?
Fait rassurant : Gine ne comptait pas les abandonner à leur triste sort !