Est-ce qu’elle ne rêvait pas ? Il était possible de se le demander, tant la scène semblait… Surréaliste. À ses yeux, Aranel était le totem de son enfance, l’ombre de Vador qui, pendant toute sa vie, avait marqué son être, et ce à tous les niveaux. Sur le plan personnel, aussi bien que professionnel, ce traumatisme d’enfance l’avait façonné. Elle était devenue la meilleure et la plus impitoyable des Stormtroopers, certes pour satisfaire ses parents, mais aussi pour éviter que Vador ne s’intéresse à elle. Et, paradoxalement, c’était toujours un équivalent de Vador qu’elle avait voulu avoir comme amant, quelqu’un de fort, qui la torturerait sexuellement. Korra fonctionnait ainsi, c’était sa logique, mais, quand elle avait tué Kayrn, elle avait aussi intériorisé tout ça, consciente que ses goûts sexuels étaient incompatibles avec la vie de l’Empire. Sa frustration sexuelle était devenue un moteur silencieux, la rendant acharnée, toujours plus violente envers les Rebelles. Elle mouillait quand elle les torturait, et, sur ce point, la beauté de Korra égalait la cruauté dont elle pouvait faire preuve. Outre les sondes interrogatrices, elle n’hésitait pas à utiliser d’anciennes méthodes archaïques, mais terriblement efficaces. De fait, elle adorait fouetter et électrifier ses proies. Mais jamais elle n’aurait pu imaginer que Darth Aranel puisse avoir envie d’elle.
Elle rougit donc quand l’Impératrice se rapprocha. Celle-ci était si belle, si forte… Il n’y avait qu’à sonder l’esprit de Korra pour voir que celle-ci lui portait une adoration sans faille. Comme tout Stormtrooper, Korra avait baigné dès l’enfance dans la culture impériale, une culture qui encensait l’Empereur. Palpatine était le garant de la sécurité de toute la Galaxie. On évoquait avec consternation la « Guerre Noire », la Guerre des Clones, symbole de l’impuissance de l’Ancienne République. Ayant fait partie d’une famille cultivée, Korra connaissait aussi l’existence des Jedi, mais cet ordre décadent avait également failli. Sous leur gouvernance, toute une partie de la galaxie avait fait sécession, et il avait fallu leur Empereur pour pacifier les choses. Korra faisait également partie des Stromtroopers qui avaient su dès le début l’existence de l’Étoile Noire, à savoir détruire des planètes entières. Mais, même là-dessus, elle n’avait jamais eu d’état d’âme, de cas de conscience. Le mal et le bien étaient pour elle des notions perméables, et inaptes en politique, où il fallait avant tout songer à gouverner, et cela impliquait parfois de ne pas respecter les règles. Seul le pouvoir comptait, seule la force importait, et, dans ce domaine, il n’y avait eu plus puissant que Vador & Palpatine. Après leur double mort, Korra avait été complètement perdue, et était sortie de sa lente dépression lors du retour de l’Empereur. C’est là qu’elle avait compris que Palpatine avait pensé à tout, et avait même anticipé sa propre mort, sans doute depuis que son corps était devenu celui, faible et ratatiné, d’un vieillard aigri après que les Jedi aient tenté de l’assassiner. Toute cette dévotion, tout ce fanatisme inculqué dès l’enfance, elle l’appliquait désormais sur Darth Aranel.
Et elle fut donc surprise de voir le désir poindre dans les yeux de son Impératrice. Elle le vit quand elle s’était enfin déshabillée. En croisant le regard de Darth Aranel, elle vit l’envie dans son regard, et resta silencieuse, coite. L’Impératrice commença par examiner son visage, son souffle intense et puissant rebondissant sur ses lèvres. Korra, elle, serra ses mains entre elles, les battements de son cœur s’accélérant brusquement. Elle ne disait rien, intimidée, confuse, et sentit ensuite les mains de son Impératrice sur ses seins. Le fait est que Korra avait une généreuse poitrine, et que personne ne l’avait jamais touché. Kayrn n’en avait pas eu le temps.
« Aaaaahh… » soupira-t-elle.
Ce propre soupir la trahissait, il exprimait tout le plaisir qu’elle ressentait en ce moment. Ses tétons durcirent rapidement sous les mains fermes d’Aranel, et elle rougit encore, se mordillant les lèvres en retenant ses soupirs. Mais l’Impératrice sembla alors constater que Korra fantasmait sur l’électricité, et électrifia alors ses doigts. Korra se mordilla encore plus fort les lèvres à ce contact, et ferma les yeux, gémissant silencieusement. Elle devait rester droite et digne, bien sûr… Mais ce coup d’électricité provoqua un séisme en elle. Elle sentit sa chaleur corporelle croître, tandis que la douleur se diluait dans le plaisir, et que…
…Elle mouillait.
Korra rougit encore, et Aranel libéra alors ses seins. Elle se glissa dans son dos, et lui ordonna de mettre ses mains le long de ses hanches. Korra, qui tremblait alors doucement, s’exécuta lentement, et ses bras se mirent à pendre le long de son corps. La Sith se trouvait alors dans son dos, et palpa son cul. Korra soupira encore. Là aussi, personne ne l’avait encore touché. Son corps était un sanctuaire vierge pour qu’Aranel l’explore, comme si, inconsciemment, elle s’était toujours protégée, elle avait toujours préservé son corps en vue de l’offrir à sa Maîtresse, quitte à tuer pour cela.
Sentir les doigts d’Aranel explorer sa croupe la fit trembler.
« Han ! » gémit-elle lorsqu’elle sentit un doigt titiller sa porte arrière.
Sa cyprine continuait à doucement s’évacuer, et Korra avait de plus en plus de mal à rester stoïque. Elle tremblait nerveusement, et Aranel posa sa main sur sa gorge. Korra avait tout noté : le tutoiement, la manière dont elle lui parlait… Mais, là, Darth Aranel clarifia définitivement les choses. Elle serra sa gorge, l’étranglant, avant de relâcher la pression, comme pour permettre à Korra de répondre.
« Je… Je dois vous répondre en face, Impératrice… »
Un choix de mots particulier, puisqu’elle n’avait pas employé le mot « Maîtresse ». Korra se retourna alors. Les joues rouges, elle regarda alors Aranel droit dans les yeux, et lui répondit :
« J’ai fait l’amour une seule fois. C’était avec un cadet de l’académie, Kayrn. Je… J’ai joui, mais il ne m’a pas pénétré. Il n’a même pas eu le temps de toucher mes seins, car… Il refusait de me battre, et c’était ce que je voulais. Alors… Comme il voulait partir, et comme je craignais qu’il ne parle de mes déviances, je l’ai frappé… Une fois à la tête. Il était bien plus grand que moi, un vrai ours. Je l’ai frappé encore, et je l’ai étranglé. J’ai serré son cou fort, aussi fort que possible, et j’ai joui comme ça. »
Il suffisait à Aranel de lire dans son esprit pour voir que Korra disait la vérité.
« Suite à ça, j’ai compris qu’aucun homme ne pourrait me satisfaire. Je… Si je vous dis ça, Impératrice, c’est pour que vous compreniez bien que… Que je suis toujours vierge, et que… »
Elle soupira brièvement, et s’agenouilla alors, avant d’attraper la main d’Aranel.
« Je n’ai aucune affinité envers la Force, je ne pourrais jamais être votre Apprentie… Mais, je suis déjà votre Stormtrooper d’élite. Dès que je vous ai vu sur Dathomir, j’ai su que c’était vous, que vous étiez celle que l’Empire attendait que… Que j’attendais. Je ne veux pas d’une femme, je ne veux pas me marier, je n’en aurai pas l’usage. C’est vous que je veux. Une Impératrice pour qui tuer, une Impératrice pour qui servir… Et une Maîtresse pour me punir, une Maîtresse à qui je serai la pire salope de la galaxie, la plus grande de toutes les putes. »
Korra l’embrassa alors respectueusement sur la paume de sa main, comme pour matérialiser son serment, et enchaîna :
« J’ai tué pour mon Impératrice, j’ai torturé, j’ai massacré. Pour ma Maîtresse, je satisferai tous ses fantasmes, toutes ses pulsions. Je serai votre salope, votre chienne, vous pourrez me marcher dessus, me pisser dessus, même me tuer si cela vous sied… Ma vie toute entière vous est offerte. Mon esprit, mon corps, mon âme… Je suis votre chienne, Maîtresse. »
Aucune hésitation dans le ton de sa voix, aucune oscillation, elle était déterminée.