The Multiversity

[Mélinda Warren]

Ce RP se déroule avant l'Olympomachie.

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Il y a quelques semaines, Mélinda avait rencontré la femme avec qui elle avait décidé de se marier, Vanillia Warren. C'était pour Mélinda un changement radical, car, contrairement aux humains, le mariage vampirique était quelque chose de très important. On ne pouvait pas divorcer, et c'était pour ça que les mariages vampiriques étaient si rares. C'était une cérémonie où les deux époux échangeaient mutuellement leurs sangs. Ils se suçaient mutuellement, tant et si bien qu'au bout d'un moment, ils n'avaient plus qu'un seul et même sang. Un seul battement cardiaque. Ce faisant, ils devenaient ensemble extrêmement proches, comme des inséparables. Ce lien les renforçait mais les liait aussi définitivement. Si l'un des deux époux vampires venait à mourir, l'autre disparaissait également. Les mariages vampiriques étaient donc rares.

En se mariant, Mélinda allait aussi se faire anoblir. Si elle était une citoyenne impériale, elle n'était pas une noble. Son père l'avait été. Mais, il y a des années de cela, lors de la Guerre Civile, les Warren avaient choisi de soutenir l'Empereur actuellement en place, Ram Aballah. Mais les rebelles avaient fini par renverser l'Empereur Fou, dont on disait depuis lors qu'il était mort. Les Warren avaient fait partie des perdants, et avaient perdu leur titre de noblesse. Son père, Adam Warren, avait perdu la raison quand Elizabeth, sa femme, était morte en donnant naissance à Mélinda. Finalement, la jeune Mélinda avait été transformée en vampire par Morticia Lacour, dans le but d'achever les Warren et d'éviter de nouveaux conflits après la Guerre Civile. Mélinda avait pu tuer son père, et avait récupéré les rênes d'une famille dévastée.

Plusieurs siècles après, la petite vampire, qui dirigeait un harem de luxe au cœur de la ville, était en passe de redorer le blason perdu des Warren. Vanillia, elle, était l'héritière d'un clan vampirique puissant, et, si ce clan voyait ce mariage d'un mauvais œil, Vanillia était prête à renier cet héritage, et à former avec Mélinda un nouveau clan vampirique, autonome, le clan Warren. Concrètement, cela impliquait plusieurs démarches administratives, puisqu'il fallait constituer un clan. Mélinda avait donc fait tout ce qu'il fallait, mais il restait une dernière étape à franchir. Pour être anobli, il fallait l'accord de l'Empereur, ou, à défaut, du Conseil Impérial.

Or, l'Empereur en personne avait convoqué Mélinda.

Autant dire que se retrouver face à l'Empereur de Mijak était du genre intimidant pour Mélinda. Elle avait beau être arrogante, orgueilleuse, et dominatrice, elle savait aussi où était sa place. Et son ambition ne la rendait pas aveugle. Ici, elle n'était pas en position de force.

« Par ici. »

Plusieurs gardes l'escortaient à travers les jardins du Palais Impérial. Le Palais Impérial était une île au cœur de la capitale. Un lac entourait le Palais, accessible par quatre ponts qui menaient au Palais. Le Palais comprenait en outre d'impeccables jardins, des cours grandes et aérées avec de grandes places en marbre. Tout était fait pour retranscrire la magnificence et la puissance d'un Empire millénaire qui s'étalait sur des milliers de kilomètres. On trouvait de nombreux bâtiments ici incarnant le siège du pouvoir, ainsi que la Bibliothèque Impériale.

Le plus grand des bâtiments restait la Citadelle Impériale, la demeure de l'Empereur. C'était une grande tour qui abritait également les réunions du Conseil Impérial. Les appartements de l'Empereur s'étalaient sur les derniers étages, et on disait qu'il avait même un jardin sur le toit. La Citadelle était la plus haute structure de la capitale, dominant toute la région. Elle avait été érigée il y a des siècles, et les Dragons Impériaux tournaient souvent autour. D'épais dragons rouges, massifs et voluptueux, qui étaient là pour l'Empereur en personne.

Les gardes impériaux avaient pour ordre d'escorter la vampire jusqu'à la Citadelle. Mélinda s'était initialement attendue à rencontrer le Conseil Impérial, car les nominations étaient souvent des activités ennuyantes qu'on déléguait à des subalternes. Elle était donc surprise, et encore plus quand on savait que la convocation avait lieu en fin de journée.

*J'espère que ce n'est pas pour discuter d'Amy...*

On disait l'Empereur paranoïaque, mais très soucieux du bonheur de ses enfants, des enfants qu'il avait eu avec ses multiples épouses, issues de toutes les régions de l'Empire. Elles formaient son harem personnel, et Mélinda avait comme cliente régulière l'une des filles de Wismerhill, Amy. Sage comme une image le jour, et véritable diablesse la nuit, Mélinda espérait qu'il n'y avait eu aucun incident... Mais, dans ce cas, on lui en aurait sûrement parlé.

Preuve de la modernité de l'Empire, la Citadelle disposait d'ascenseurs antiques. Ils fonctionnaient sur un système de pression et de poulies actionnées magiquement à l'aide de cristaux et d'une soufflerie dans les profondeurs de la Citadelle. Une ingénierie magique ayant nécessité le savoir-faire de gobelins mijakiens.

Elle arriva à un grand hall d'accueil avant les quartiers privés de l'Empereur, une grande pièce haute de plafond avec des colonnes en marbre et un double escalier intérieur en forme de demi-cercle menant à une grosse porte. Une fontaine se trouvait au centre avec une statue de bronze représentant l'Empereur actuel. La statue était changée à chaque fois qu'un nouvel Empereur prenait place. Il y avait des gardes le long de chaque colonne, restant silencieux et posés. Mélinda attendit donc que la porte s'ouvre, et, quand celle-ci s'ouvra, elle allait naturellement s'agenoiuiller, sans savoir qui venait la voir...

[Wismerhill]

" Les Warren ont perdu leur influence pour d'excellentes raisons ! "

" Je ne remets pas en cause les torts du père, mais le jugement que nous portons sur le nom, et sur la fille en général. "

" Enfin ! La donzelle tient un bordel... "

" ...Dont vous ne contestez pas la qualité lors de vos visites. "

Emhyr avait convaincu Wismerhill d'assister à cette séance du Conseil. Habituellement, l'Empereur avait toujours une excuse toute prête pour ne pas s'y rendre, n'y assistant que lorsque le sujet le touchait de très près. Aujourd'hui, l'affaire ne le touchait même pas de loin, semblait-il, mais il avait accepté pour plusieurs raisons : d'abord parce que son ami jurait que l'affaire faisait perdre un temps précieux à l'administration impériale depuis des semaines, ensuite parce que Pile-ou-Face lui avait confessé que son Amy était une cliente régulière du bordel de Mélinda Warren. Ce dernier point n'aurait pas dû être problématique, Wismerhill ne voyant aucun mal à ce que ses enfants, aujourd'hui bien en âge de découvrir leur sexualité, s'adonne à de petits plaisirs tarifés ; mais le cas d'Amy était particulier, le petit ange ne lui ayant jamais donné l'air d'avoir hérité des penchants de ses deux parents lubriques.

Force était de constater que le débat était bloqué par les anciennes rancunes datant du règne d'Aballah et par les intérêts conflictuels que les clans et Maisons de l'Empire pouvaient vouloir défendre contre l'ascension d'un nouvel acteur dans l'arène politique. Pour l'Empereur, qui était lui-même un arrivant récent sur l'Echiquier, le passé et les intérêts personnels était moins un problème que les enjeux immédiats et l'intérêt public. S'il n'était pas un politicien qualifié, il ne manquait pas de jugement et de qualités et s'intéressait aux arguments concrets pouvant lui être avancés. Et, pour s'opposer à la demande de Warren, seule la précaution exigée par son ascendance se voyait invoquée. Aussi Wis avait-il quitté la salle en suspendant son jugement à une date ultérieure, interdisant au Conseil de perdre plus de temps en la matière et se réservant le mot final.

Bien sûr, il était normalement de son ressort de faire le choix final, mais il avait toujours réussi en déléguant aux gens qualifiés les affaires ne relevant pas de ses compétences ; d'où la décision de garder Emhyr var Emreis près de lui malgré la nature très frustrante pour l'homme de son élection. Ce jour encore, il demanderait son avis à son mentor, et celui-ci, ne souhaitant pas nourrir les rumeurs de la collusion entre l'Empereur et lui, se garda bien de donner un avis achevé, glissant tout de même que, si cela ne tenait qu'à lui, les ressources insoupçonnées de Melinda Warren seraient bien mieux investies dans leur camp.

Et, ainsi, Wismerhill jugea que le nœud final se trouvait là : où penchait la fidélité de Mélinda Warren et était-elle fiable ? De cela, il devrait juger lui-même.


Ainsi se trouvait-elle dans le hall précédant ses appartements, attendant que l'on vienne l'y trouver pour l'amener jusqu'à lui. Ces lieux étaient grandioses et intimidants, mais moins encore que les appartements eux-mêmes. Ici, l'accent était mis sur la dignité impériale et le pouvoir de l'Empire. La garde immobile et la haute statue dominant les courtisans conviés voulaient rappeler la puissance de l'Etat avant toute chose. Il fallait admettre que l'allure jeune et intimidante de Wismerhill I^et ajoutait à ce poids par rapport aux souverains précédents.
Ici, le moindre bruit était un tremblement, le moindre chuchotement un cri. Il était ainsi facile de suivre la personne ayant quitté à l'instant les appartements personnels du souverain, et avant qu'elle ne soit arrivée à hauteur de la vampire sans doute avait-elle deviné qu'il ne s'agissait pas de l'Empereur. Plusieurs duos de pas s'arrêtèrent près d'elle, et elle put voir que parmi eux se trouvaient plusieurs femmes, mais aussi un homme paré d'une curieuse robe noire.

" Il est prêt, tu peux y aller, " murmura Murata sur un ton amical avant de reprendre sa marche, entouré de son escorte peu protocolaire.


Dans ses appartements, Wismerhill avait fini la longue sélection de ses futures amantes, sélection impliquant bien sûr un tri en amont, mais aussi un jugement de sa part sur leur allure, leur physique, leur caractère et leur désir de plaire. Le programme pouvait durer plusieurs heures quand, comme aujourd'hui, Hellaynnea n'était pas de la fête pour prodiguer son opinion avisée. Wis était du genre à préférer les choisir à l'instinct, dans les couloirs de la Citadelle, dans les Jardins ou dans les alcôves d'un salon privé, voire parmi les jeunes jouvencelles de la populace, mais il y avait certains protocoles auxquels on l'efforçait de se plier pour conserver une apparence de respectabilité. Il ne pouvait pas que papillonner à loisir, les notables devaient pouvoir placer leurs cousines devant tout le monde pour que tout le monde soit content !

Non, le processus ne lui plaisait pas plus que cela, même s'il y trouvait malgré tout son compte. Aujourd'hui, il avait néanmoins précipité la conclusion pour ne pas faire reculer son invitation de la soirée. Et lorsqu'il entendit les pages refermer les lourds battants de l'entrée de ses appartements, il termina sa toilette sans plus de chichis, enfilant un caftan noir brodé d'or sur son corps nu et se rendant d'un pas léger dans le grand salon. La pièce était une vaste salle où fêtes et concerts privés pouvaient avoir lieu. Causeuses et divans se répartissaient en demi-cercles autour de larges tables basses. Murs et alcôves étaient décorés de scènes héroïques aux nus très explicites et de statues de nymphes, de dieux et de héros. C'était un curieux mélange entre l'étalage de puissance de la pièce précédente et une débauche nouvelle de lubricité, annonçant plus personnellement la personne régnant en ces lieux.

Et dans le grand salon s'était perdu Mélinda Warren. En découvrant la vampire, le demi-elfe marqua une brève pause pour l'observer de loin. La maquerelle influente avait gardé les traits d'une jeune femme à peine sortie de l'adolescence et son expérience et son caractère tranchaient assurément avec la coquille de nubilité fragile qu'elle endossait depuis bien longtemps. Elle n'était pas bien grande ni très pulpeuse, mais elle savait mettre en valeur ce corps captif du temps comme aucune demoiselle de son genre ne le pouvait. Elle était princière, donnant du poids à sa réputation.

" Bienvenue, " la salua-t-il en reprenant son avance, brisant enfin son isolement. " Voilà donc la Mélinda Warren qui agite tant mon conseil ! Vous a-t-on expliqué pourquoi vous étiez là ? "

Comme il la rejoignait, Wis garda une distance respectable et tendit légèrement la main droite, invitant la vampire à se prosterner et à embrasser l'anneau sigilaire transmis d'empereur à empereur qu'il portait à son majeur.

[Mélinda Warren]

Se retrouver face à l'Empereur de Mijak en personne n'était jamais une expérience très apaisée. Mélinda se débrouillait pourtant pour ne faire aucune vague ! Si son harem était assez connu au sein de la capitale, elle n'était pas une femme très influente au niveau politique. Elle était donc assez surprise que l'Empereur ait décidé de la voir en personne pour la fondation de son clan, mais elle savait aussi que c'était un homme qui avait beaucoup de femmes autour de lui. On disait qu'il convoquait, avec l'intermédiaire de l'Impératrice, des amantes pour les occuper la nuit. Était-ce le sort qui était destiné à Mélinda ?

Les pages guidèrent Mélinda de l'antichambre à la salle centrale des appartements de l'Empereur. Ses quartiers s'étalaient sur plusieurs étages, et il disposait de son propre jardin sur le toit, où ses dragons se reposaient. Mélinda resta donc au milieu, se pinçant légèrement les lèvres. Elle allait devoir attendre un peu. L'Empereur avait du retard, ce qui était classique. Mélinda faisait aussi le coup face aux gens qui avaient rendez-vous avec elle, afin de leur montrer qu'elle avait l'autorité sur eux, et qu'elle pouvait donc les faire attendre. Serrant ses mains dans son dos, la belle vampire regarda brièvement autour d'elle, étudiant le riche mobilier. De grands tableaux ornaient les murs, et elle entendit finalement une porte s'ouvrir. L'Empereur vint finalement. C'était à la base un être métis, à la fois elfe et démon. Elle sentait son sang fort, puissant, marqué par la Lune Noire. Il portait une robe de chambre élégante, un caftan noir et or, un vêtement décontracté.

*Je suppose que c'est bon signe ?*

Respectant le protocole, Mélinda s'agenouilla en le voyant arriver.

« Mon Empereur... » commença-t-elle, pour le saluer.

La vampire était arrogante et orgueilleuse, mais elle savait aussi où était sa place. Ici, elle n'avait pas le pouvoir. Wismerhill se rapprocha d'elle, et lui imposa le baiser de paix. Mélinda releva la tête, et embrassa rapidement sa bague. Elle sentait la force de l'homme, ce pouvoir qui se dégageait de lui. Les joues si pâles de la vampire s'empourprèrent légèrement, surtout quand il se mit à parler, et la désigna comme la femme qui agitait « tant » le Conseil Impérial.

Mélinda en fut assez surprise. Fort heureusement, Samara lui avait expliqué les tenants et les aboutissements de sa requête.

« Ton clan était jadis puissant, Mélinda. Quand l'Aballah est tombé, les Warren ont perdu quasiment toutes leurs possessions, que les rebelles se sont partagés entre eux.  C'était évidemment une autre époque, mais les conditions juridiques d'acquisition de ces propriétés sont très discutables. Et, même si tu es prescrite pour envisager tout recours pour contester l'acquisition de ces biens mal acquis, les familles de plusieurs Conseillers Impériaux ont été concernées par cette histoire. »

La jeune vampire n'avait toutefois nullement l'intention de déclencher une guerre civile pour convoiter l'héritage de son père. Elle le haïssait ! N'avait-elle pas tué son propre père pour toutes les exactions qu'il lui avait fait subir ? Elle avait renoncé à toute captation d'héritage, et n'avait conservé que le manoir mijakien, qu'elle avait reconverti en harem.

Consciente qu'elle devait répondre aux interrogations de l'Empereur, Mélinda, tout en restant agenouillée en l'absence d'ordre contraire, releva la tête pour croiser le regard acéré de Wismerhill.

« Je... Je ne peux qu'émettre des suppositions, Majesté. Et tout laisse à croire que mon mariage et ma requête en vue de constituer un clan est à l'origine des remous qui agitent le Conseil Impérial, parce que je suis la fille d'Adam Warren. Je n'ai toutefois nulle intention de réclamer un héritage inexistant, et souhaite simplement consolider ma position actuelle au sein de l'Empire... »

Ne voulant pas paraître obséquieuse, elle rajouta ensuite :

« ...Le tout avec votre permission, Majesté, bien entendu. »

[Wismerhill]

Mélinda Warren se montrait soumise mais fière, ne s'attardant pas sur le baiser qui lui était imposé et ne laissant ainsi pas penser qu'elle s'en remettait avec désespoir ou obséquiosité à la volonté de l'Empereur. Wismerhill appréciait cette attitude. Bien sûr, il adorait les avantages et privilèges qui allaient avec sa fonction, mais il détestait également ceux qui voyaient en lui un simple pouvoir à séduire et à orienter pour leur propre avantage. Dans la société des gens simples, le gagnant-gagnant était la règle. Il n'y avait que les soudards et les puissants qui pouvaient espérer prendre sans retour, dans leur vision du monde déformée par le prisme de l'arrogance. Et quand on avait l'habitude de tout recevoir pour rien, on finissait irrémédiablement par vouloir voler trop près du Soleil.
Peut-être parce qu'elle avait été réduite à une vie de labeur et de compromis, Mélinda affichait une attitude pure qui contrastait savoureusement avec le commun des courtisans.

— C'est exact, valida-t-il avec un sourire. Et vous soupçonnez bien le nœud du problème vous ayant mené à moi. Levez-vous, Mélinda !

Lui laissant de la place de quelques pas en arrière, le souverain recula jusqu'à atterrir dans une causeuse élégante et confortable et, l'expression du visage des plus neutres, tapota l'autre bout pour l'inviter à s'asseoir avec lui.
Bien qu'ils semblent seuls à cet instant, ils ne l'étaient bien entendu pas. Outre les divers appartements du harem et de la famille impériale connectés aux lieux, on pouvait toujours compter sur l'attention sélective d'une petite suite de serviteurs dissimulés dans les recoins et les alcôves tapissées des lieux. Aussi, en laissant Mélinda s'installer, Wismerhill claqua des doigts ; une fois, puis deux. Deux silhouettes apparurent vite, l'une, masculine, portant un plateau d'argent avec une carafe et des coupes de vin, l'autre, féminine et vêtue avec soin et élégance, une bande rouge sur le cou, suivant de près. L'homme se présenta à côté de l'Empereur, tandis que la femme s'agenouilla à côté de Mélinda, un sourire béat figé sur son visage.

— Vous n'êtes pas la seule vampire de Mijak, expliqua l'hôte. Cet esclave a été choisi et entretenu pour son goût. N'hésitez pas à vous servir.

Un sourire malicieux étira les lèvres du souverain avant qu'elles ne disparaissent une seconde derrière la coupe portée à celles-ci.

— Beaucoup de mes vassaux ont évidemment peur de vos revendications. A ce qu'on me dit, elles ne sont pas sans fondements légaux. Soyons clairs : je ne doute pas que vous cherchiez simplement à progresser pour retrouver le statut qui vous a été ravi pour les choix de votre père, Mélinda. Et c'est justement ce qui me fait douter : il ne faut pas manquer d'ambition pour entrer dans cette cour, et vous seriez bien la seule à ne pas tenter de poignarder vos voisins pour une petite victoire sans lendemains. Admettons que je préfère encore une battante à un zélote : quel est votre ressenti par rapport à ça ?

Il la dévisageait avec un mélange d'amusement et de perspicacité ; comme ces enquêteurs privés dont on disait qu'ils pouvaient sentir le mensonge à l'odeur des suées. Pas intriguant pour un sou, l'Empereur n'en écoutait pas moins son entourage et était parfaitement capable de tenir un tête-à-tête riche en enjeux.

[Mélinda Warren]

Évidemment, Mélinda était nerveuse ! Qui ne l'aurait pas été à sa place ? Elle était tout de même face à l'Empereur de Mijak, la personne la plus puissante de l'Empire. La vampire se redressa donc, et suivit Wismerhill. L'Empereur l'invita à rejoindre un agréable sofa, une causeuse, un choix inhabituel pour un entretien de ce genre... Mais, après tout, le simple fait d'inviter Mélinda pour une simple histoire de clan était déjà assez étonnant. Normalement, on avait un entretien avec un haut-dignitaire si le comité chargé de ce genre de choses avait des questions avant de soumettre la proposition au Conseil Impérial. Il s'agissait des affaires courantes, banalement ordinaires... Alors, pourquoi inviter Mélinda ici ?

La vampire grimpa sur la causeuse, très proche de Wismerhill... Peut-être même un peu trop.

*Peut-être que je me fais des idées...*

Elle savait que l'Empereur avait comme épouse une succube, et tout un harem composé des plus belles femmes de tout l'Empire. Il n'avait donc pas fait vœu de chasteté, mais elle ne pensait pas pouvoir être son type. L'Empereur fit alors venir deux des pages qui restaient isolés dans les recoins du salon. Avec son sixième sens vampirique, Mélinda avait senti ces gens, mais, si proche de l'Empereur, elle était surtout attirée par ces battements cardiaques. Le sang de l'Empereur était très particulier, que ce soit en raison de ses origines génétiques ou de ses évolutions. La vampire observa les deux pages, dont une jeune femme qui venait lui offrir son sang. Elle perçut le sang de qualité de la jeune femme.

Pour les vampires, rien n'était plus précieux que le sang, mais tout sang avait une qualité différente. Si les vampires n'aimaient pas le sang d'animaux, c'est parce qu'il était fade. De nombreuses études faites sur le sujet avaient été peu concluantes. Certains soupçonnaient que le sang humain abritait un ingrédient particulier, qu'on ne retrouvait pas chez les animaux, ce qui expliquerait pourquoi les vampires préféraient le sang humain. Il était très difficile de le dire. Les alchimistes avaient aussi développé du sang artificiel, créé à l'aide d'élixirs et de potions, mais, même là, ce sang synthétique n'était vraiment pas bon. Quoi qu'il en soit, Mélinda pouvait sentir le sang des personnes proches. Il était ainsi difficile de surprendre les vampires, sauf à utiliser des élixirs particuliers permettant, comme le faisaient les vampires chasseurs, de ralentir leur battement cardiaque, et ainsi de ne pas être repérés. Mais, au-delà du fait de sentir les autres, les vampires pouvaient aussi ressentir la qualité instinctive du sang. Le sang d'un drogué n'était pas aussi bon que le sang pur d'un homme, par exemple.

« Je... Merci, Majesté. »

Simple cadeau diplomatique ? En tout cas, Wismerhill n'avait pas l'air très revendicatif à son égard, et lui parla ensuite de la raison de sa présence. Elle but un peu de vin, et constata que sa présence était effectivement liée à sa demande.

« Mon ressenti... »

La vampire réfléchit lentement. Ambitieuse, elle l'était assurément, tout comme elle était aussi une grande oratrice. Elle se pinça donc les lèvres. Elle était toujours assise au bord de la causeuse, ce qui était assez inconfortable, car ce meuble était plutôt fait pour s'allonger, mais, voyant que l'Empereur avait commencé à prendre ses aises, elle s'appuya également contre le fond de la causeuse, étirant donc ses longues jambes.

« Mon propre père m'avait exhérédé. Je n'ai aucun droit sur les terres que vos vassaux craignent, et aucune envie de ressortir de vieilles querelles. Je n'entends pas réclamer l'héritage de mon père. Cela serait vain, et source de bon nombre de problèmes. Mais je suis ambitieuse, oui. Je ne vois pas cela comme un crime. Si je n'étais pas ambitieuse, jamais je ne serai face à vous, Mon Empereur, et jamais je n'aurai transformé le manoir de mon père humain en un harem. Et, si je peux me permettre, Majesté, si l'ambition était une mauvaise chose, vous ne seriez sans doute pas non plus Empereur. »

Peut-être était-ce un peu trop familier ? Chassez le naturel, et il revenait au galop ! Mélinda n'avait jamais été obséquieuse, elle était au contraire connue pour son franc-parler.

« Je souhaite effectivement être noble, mais ce n'est pas pour me venger. De quoi devrais-je me venger, d'ailleurs ? Je détestais mon père. Je n'ai aucune envie de me battre en son nom. Je souhaite fonder un nouveau clan et m'appuyer sur les alliances que j'ai pu forger pour consolider ma propre influence, ainsi que celle de l'Empire. J'ai pu me rapprocher de personnalités extérieures à l'Empire, comme la Maîtresse des Poupées de la vallée d'Ancarla. Je pense donc sincèrement que mon clan ne pourra qu'apporter du bien à l'Empire. »

Un ton un peu présomptueux, peut-être... Mélinda enchaîna ensuite, en revenant sur les craintes des vassaux :

« Honnêtement, j'ignore ce que les autres seigneurs et clans vampiriques pensent sincèrement, mais je pense que tout cela a un parfum de jalousie. Vanillia Warren est l'héritière d'un clan vampirique puissant, et, vu qu'elle et moi allons nous marier, cet héritage devrait rejoindre mon clan, en théorie. Cela déplaît à d'autres clans, qui apprécient peu qu'une matrone de harem tente de jouer dans la cour des grands... Un point de vue un peu rétrograde, selon moi. »

Elle espérait que l'Empereur pense de même, puisque lui aussi était venu de nulle part. Mélinda essayait discrètement de dresser un parallèle entre l’ascension de Wismerhill et la sienne. Mais est-ce que cela allait marcher ? Elle allait être vite fixée...

[Wismerhill]

Mélinda devait avoir été confrontée aux mêmes accusations, aux mêmes critiques, des centaines de fois, sinon plus au cours de sa vie. La confronter une fois encore à celles-ci, qui plus est au sein du plus saint des lieux que l'Empire comptait, par la bouche de l'Empereur, promettait de la pousser à s'ouvrir entièrement. Wismerhill avait appris avec ses hommes que prêcher le faux pour obtenir le vrai était une bonne tactique ; un peu crapuleuse, mais efficace. Il ne croyait pas en la menace que les Warren faisaient peser sur les membres du Conseil, pas plus qu'il ne doutait de sa volonté de revendiquer ses propres mérites plutôt que les avoirs empoisonnés de son paternel. Il devait quand même s'en assurer.
Et la manœuvre avait porté ses fruits. Délaissant quelque peu le protocole, Mélinda défendait sa cause avec passion, faisant appel à la raison et à la logique de Wismerhill. Elle faisait indéniablement un parallèle entre leurs deux vies de parias ayant su monter de par leurs propres talents et ceux de leurs alliés, sans doute pour l'amadouer. Wismerhill ne mordait pas à l'hameçon, mais il avait la chose déjà à l'esprit et avait de la sympathie pour son parcours. Elle se démenait depuis des siècles pour en arriver là, ayant sûrement vu bien des gens monter plus haut qu'elle, plus vite qu'elle, mais elle avait évidemment démontré sa résilience et son ambition.
Il était temps pour elle d'encaisser les intérêts, et elle y comptait bien, Wismerhill le voyait. Son sang mort-vivant bouillonnait de vie par la seule motivation qui la portait. Elle se plierait à un refus si elle le devait, mais elle reviendrait à la charge tôt ou tard. Il était seulement possible pour ses ennemis de la retarder, et jamais ils ne pourraient l'arrêter. Et cette vigueur, plus que son histoire, la rendait agréable à Wismerhill ; et désirable, aussi. Des siècles à faire de la séduction son point fort avaient eu leur effet, toute sa personne brillant comme une ode à la féminité.

— Un déni coupable, surtout. La courtisane est bien souvent plus puissante que l'épouse, ricana-t-il à la fin de sa démonstration.

Il l'avait laissée parler sans rien dire. Il était temps de choisir, de toute évidence, même si au fond de lui il avait toujours eu la même décision arrêtée.

— Dame Mélinda sonne certainement bien. Elle aura des ennemis et rencontrera des obstacles, mais rien que Mélinda n'ait déjà affronté. Je crois que Dame Mélinda fera effectivement le succès de son clan et de l'Empire.

Il lui adressa un sourire malicieux et lui tendit sa coupe pour trinquer, et il vida le reste d'une traite avant de la rendre au serviteur sans un mot. Il gardait ses yeux rivés sur Mélinda. Débarrassé du verre, il s'enfonçait dans son bout de la causeuse, laissant une jambe pendre au sol et l'autre reposer, pliée, sur le dossier confortable. Les pans du caftan brodé le couvraient encore mais laissaient voir, par sa jambe dénudée jusqu'à la hanche, qu'il ne portait nul autre vêtement. Et ses yeux restaient indéniablement rivés sur Mélinda, dansant sur elle avec un plaisir non dissimulé.

— Dame Mélinda peut se détendre à présent. Tout ce que je veux encore d'elle est mieux la connaître, mais ses talents, sûrement, ne sont plus à vendre désormais.

[Mélinda Warren]

Mélinda avait-elle pris des risques en se confiant ainsi à Wismerhill ? En osant comparer sa situation personnelle à la sienne ? Elle se doutait que cela ne devait pas être prévu dans le protocole. Mais, d'un autre côté, elle doutait que le protocole implique de se coucher avec ses convives dans une causette, et, si la moitié des choses qu'on disait sur l'Empereur était fondées, Mélinda pensait savoir où cette conversation les mènerait. D'un autre côté, elle était aussi étonnée d'être là. Que pouvait vraiment vouloir Wismerhill ? S'agissait-il sûrement des pudeurs de ses nobles ? L'aristocratie mijakienne avait ceci de commun avec celle de Lumen qu'elle s'embourgeoisait, et qu'elle négligeait progressivement l'épée au stylo, préférant se perdre dans des discussions de palais à n'en plus finir plutôt qu'à être en compagnie des troupes. Une situation qui ne dé plaisait pas forcément totalement à Mélinda, elle qui n'était après tout pas une guerrière, mais une simple courtisane.

L'Empereur finit par lui répondre, comparant la Mélinda actuelle avec cette autre Mélinda hypothétique, cette « Dame Mélinda » qui aurait enfin son titre de noblesse. Le plus drôle, c'est que Mélinda n'avait jamais vraiment eu comme rêve de redevenir noble. Ce rêve avait été comme endormi en elle, en léthargie, et avait émergé quand elle s'était rendue au château de la famille de Vanillia, et avait su séduire celle-ci en lui offrant autre chose qu'un mariage d'artifice ou de convenance.

« Dame Mélinda n'a pas pour habitude d'échouer, reprit Mélinda en filant la métaphore de l'Empereur. J'ajoute même qu'elle reprendra les forces de Mélinda, en usant de toutes les armes à sa disposition pour obtenir ce qu'elle veut... »

Les allusions de l'Empereur ne lui échappaient pas, tout comme les battements cardiaques qu'elle sentait enfler chez lui.  Elle aurait pu utiliser sa magie pour amplifier cela chez lui, mais elle savait que ça n'aurait pas marché. On entraînait les dirigeants à lutter contre les influences magiques, et elle n'avait pas besoin de ça. Sa vanité s'y opposait, et elle se pinça doucement les lèvres, avant de reporter son attention sur la femme dont le cou était offert.

« Vous voulez que je vous livre une confidence, Mon Empereur ? Le secret de ma réussite ne tient pas dans un quelconque héritage ou dans quelque artifice magique... »

Sa main caressa le visage de la jeune servante, glissant sur sa joue. Elle usa en revanche de sa magie rose sur la jeune servante, dont les joues s'empourprèrent brusquement. Elle baissa la tête, et Mélinda comprit qu'elle était vierge. Le sang d'une vierge était toujours plus intéressant pour les vampires.  Elle releva ses jambes pour les enrouler autour de la taille de la jeune femme. Celle-ci soupira encore, ses yeux bleus se rivant sur ceux de la femme aux yeux verts. Mélinda avait du coup détourné son attention de l'Empereur, mais elle connaissait suffisamment les hommes pour savoir que ce genre de choses était loin de leur déplaire.

Lentement, Mélinda approcha sa bouche du cou de la jeune femme, et l'embrassa doucement. De délicats suçons qui la firent encore gémir, puis Mélinda la retourna, et la renversa sur la causeuse, tout en se mettant à califourchon sur elle.

« J'ai été une esclave, Majesté. Vous le savez sûrement... Je sais ce que les esclaves redoutent, j'ai subi les courroux de mon Maître, mon propre père. Quand je l'ai tué, ma seule compassion allait pour les autres esclaves, envers qui j'étais bien plus proche que mon père ou que tous ces nobles. La seule concession que j'ai réussi à obtenir, ça a été de conserver la maison dans la capitale, avec le personnel à bord. Je leur ai donné ce dont ils avaient besoin, de la protection, et de l'amour. Ma méthode n'a jamais changé. Si mes esclaves sont heureux, c'est parce que je veille sur eux. Je ne les force pas, je leur donne envie de m'aimer. S'ils échouent, ce n'est pas le coup de bâton qu'ils redoutent, mais l'idée de me décevoir. »

Évidemment, cela prenait beaucoup de temps. C'est pour ça que Mélinda convoitait les jeunes, les enfants. Il n'y avait là nulle malice, mais elle avait le temps de soigneusement les éduquer, de devenir leur « mère ». Il n'était pas très difficile de comprendre les raisons profondes amenant Mélinda à agir ainsi. Elle n'avait jamais connu sa mère, et son père avait sombré dans la démence. Avec ses esclaves, elle y trouvait une substitution à ce manque affectif résultant de son enfance.

Tout en parlant à Wismerhill, elle approcha son doigt des lèvres de la jeune femme, et sourit doucement en caressant ses lèvres, faisant frémir celle-ci. Ses tétons se durcissaient lentement, tandis que Mélinda se penchait lentement vers son cou.

« Cette logique ne peut pas s'appliquer à tous les domaines, j'en conviens, mais, dans les prestations que je fournis, elle marche très bien... Une femme consentante au lit sera toujours plus enjouée que celle qu'on force. »

Ses canines commencèrent à pointer. Elle ignorait le parcours de cette jeune esclave, mais elle savait qu'elle avait dû entendre parler d'elle. À Mijak, rares étaient les esclavagistes comme Mélinda qui conservaient jalousement leurs esclaves, beaucoup était vendus, allant de propriétaire en propriétaire. Et les esclaves discutaient entre eux. Se rendre dans un lieu où on ne vous enfermait pas dans une cave, où on ne vous battait pas sans raison... Enfin, Mélinda ne sentait pas de trace de maltraitance particulière chez celle-ci, mais elle sentait le désir dans son regard. Wismerhill la lui avait-elle présenté pour qu'elle prenne juste son sang ? Ceci étant dit, l'Empereur devait aussi savoir que, chez les vampires, l'Étreinte, le fait de boire le sang d'une autre personne, était souvent très aphrodisiaque... Surtout celui d'une jeune vierge.

Elle mordit ensuite, et sentit que la jeune esclave s'approchait à grand pas d'un orgasme, qu'elle contracta peut-être déjà quand Mélinda la mordit. Ce qui était surtout à souhaiter, c'est que la vampire offrait en ce moment à l'Empereur un beau spectacle...

[Wismerhill]

Si on devait porter un jugement objectif sur Wismerhill, on dirait qu'il était un général légendaire, mais un souverain moyen. Cela ne l'empêchait pas, malgré tous ses défauts, de faire valoir ses qualités de meneur d'hommes même à son poste si prestigieux. Et s'il pouvait mener des hommes, il pouvait aussi mener des femmes, bien entendu. Savoir mesurer les motivations et les qualifications d'une personne n'était pas une qualité donnée à tout le monde et elle se cultivait plus qu'elle se proclamait. En recevant Mélinda, Wismerhill avait déjà une idée relativement claire de sa position sur la question. Pour autant, il n'était pas décidé à s'exprimer avant d'avoir pu départager ses conseillers pour de bon. Bien sûr, il voulait secouer la fourmilière et les Warren étaient un bon parti pour obtenir l'effet escompté, mais n'allez pas croire qu'il taperait du pied dans la cheminée sans s'être assuré que la situation ne dégénérerait pas. Il ne s'agissait pas d'obtenir un Clan Warren agressif et dopé par sa nouveauté.
Mais plus le temps passait entre eux et plus l'Empereur sentait que la petite Dame saurait bâtir quelque chose de bien plus vaste qu'il l'aurait escompté. Elle était, sans conteste, une femme à part dans une société mijakienne parfois trop exubérante et soumise à ses moindres désirs. Elle ne cachait pas son intérêt pour la jeune vierge qui lui était offerte et ne dissimulait pas le plaisir qu'elle avait de l'approcher et de la découvrir, pour le plus grand plaisir de Wismerhill, mais elle révélait aussi son caractère et sa croyance dans l'efficacité du donnant-donnant et des rapports gagnant-gagnant. Plus Mélinda se penchait sur sa proie et plus l'honnête bienveillance du prédateur s'exprimait en elle.
Une fois de plus, Wismerhill se trouvait des parallèles avec elle. Lui qui était réputé pour être un guerrier sans pitié et un coureur invétéré avait aussi marqué par sa miséricorde et sa générosité. Comme elle, il ne croyait pas en un monde où tout pouvait être écrasé ou accaparé à loisir. Il n'avait survécu pour être tiré des rues que parce que des gens de Bien existaient, comme elle devait sa réputation et son succès à sa propre œuvre de Bien.
Oui, elle était à son goût. Il avait pris sa décision en la laissant savourer son présent, laissant couler un regard gourmand sur les deux femmes enlacées et une érection raide déformer ses vêtements devant le spectacle langoureux. Wismerhill n'était pas sans ignorer l'effet qu'une vierge pouvait avoir sur un vampire et ne le boudait pas. Pour tout dire, il le souhaitait. Et comme l'esclave atteignait les nuées au contact des crocs de la vampire, un frisson le fit glisser vers elles. La place était limitée et elles étaient déjà, pour ainsi dire, quasiment sur lui pour leur rencontre lascive, aussi Mélinda le sentit-il sûrement bouger et se pencher à genoux derrière elle. Une main vint se glisser à côté de la sienne tandis qu'une autre se faufilait de son flanc vers sa poitrine avec lenteur. Contre sa croupe, elle put sentir la contact dur de son sexe tendu sous ses habits, qu'il appuya contre elle en laissant ses hormones le dominer et commander leur désir de chair.
— Laisse-moi faire de toi une grande dame, alors, Mélinda, lui sussura-t-il en plongeant son visage dans ses boucles parfumées.

[Mélinda Warren]

Mélinda retira ses dents du cou de la jeune esclave. Elle était passablement excitée maintenant, ce qui était toutefois également le cas pour les autres... Y compris l'Empereur. Si le sang de la jeune esclave bouillonnait devant elle, elle sentait aussi le sang vigoureux de Wismerhill, plein d'excitation. Ce spectacle avait plu à l'Empereur, qui avait une belle érection, que la vampire put sentir contre elle tandis qu'il se glissait lentement dans son dos. Ses mains caressèrent son corps, la faisant frissonner, doucement frémir. Il était l'Empereur de Mijak, après tout, et, même au-delà de ça, elle ne pouvait pas lui dénier un certain attrait physique. Ses traits semi-elfiques lui allaient très bien, et Mélinda devait bien admettre que l'idée d'arroser la création de son clan avec le sexe n'était nullement pour lui déplaire ! C'était d'ailleurs ce qu'elle avait espéré, même si elle s'était surtout inquiétée pour le reste, et s'était surtout convaincue de l'utilité de sa plastique pour convaincre l'Empereur de considérer avec plus d'attention la fondation de son clan.

Elle frémit doucement quand sa verge caressa son postérieur, ses mains glissant sur son corps. L'Empereur prenait son temps. On le disait doué avec les femmes, et, sachant que son épouse était une succube, on pouvait effectivement s'attendre à ce qu'il sache y faire. En tout cas, c'était ce qu'il démontrait en ce moment, s'attaquant avec talent au corps de Mélinda, à ses courbes, la faisant délicatement soupirer.

Devant elle, la jeune esclave continuait à doucement trembler d'excitation. Elle avait eu un orgasme du fait de la morsure. Le regard de Mélinda croisa le sien, et elle lui sourit doucement, avant de l'embrasser sur le nez, consciente que ce spectacle ne devrait pas laisser l'Empereur de marbre.

*Après tout, quel homme peut se montrer insensible en voyant deux belles femmes qui s'embrassent ?*

Nerveuse, la jeune esclave cligna des yeux, et Mélinda posa un doigt sur ses lèvres, la laissant suçoter son doigt griffu.

« Comment t'appelles-tu, toi ?
-  Pri-Priscilla, Ma... Maîtresse... »

Avec sa peau pâle, ses rougeurs lui allaient à merveille.

« Et d'où viens-tu, hum ?
-  Je... Je suis une pupille de la Nation, Maîtresse... »

Une orpheline sans famille... Soit parce qu'elle avait été abandonnée, soit parce que ses parents étaient morts. Les pupilles de la Nation étaient destinées à devenir des esclaves, formées dans des centres spéciaux avant d'être vendues aux grandes familles. Pour se retrouver ici, Priscilla avait sûrement dû avoir un père militaire, mort au combat. La jeune femme léchait son doigt, tout en déplaçant ses mains, caressant les hanches de Mélinda, et frémit quand ses doigts heurtèrent ceux de l'Empereur. Elle tremblait sur place, peinant à reprendre son calme.

Mélinda l'embrassa alors sur les lèvres, tout en frottant ses fesses contre le sexe de Wismerhill, qui lui parla alors. Elle sourit alors en se mordillant les lèvres, et tourna la tête.

« Je suis toute à vous, Mon Empereur... Rien qu'à vous ce soir... » soupira-t-elle.

Elle n'attendait que ça, qu'il vienne la prendre, et ce sous le regard ravi de la jeune Priscilla...

[Wismerhill]

Wismerhill ne savait rien de la belle Priscilla. Pourquoi la connaîtrait-il ? La Citadelle comptait un grand nombre d'esclaves, et entre ceux qui étaient présents dans la bâtisse même et ceux qui servaient au dehors, sur les routes ou auprès des gouverneurs militaires, il devait bien y en avoir des milliers. L'Empereur ne s'occupait pas de compter les esclaves et de prodiguer pour eux, il en jouissait. On lui avait présenté la jolie le matin même pour lui expliquer sa fonction — servir de cadeau de choix à un Vampire — et la nécessité de conserver sa virginité intacte. Cette précision n'avait pas été superflue, car il l'aurait probablement inspectée plus en profondeur autrement, mais tel n'avait pas été le cas et il ignorait pratiquement tout de la demoiselle.

Il y avait pire sort que celui qui avait été réservé à Priscilla. Son but, achevé d'ores et déjà, était de plaire à Mélinda, qui ne manquerait pas de la protéger pour le reste de sa vie si elle lui était fidèle. Et elle célébrait cette perspective dans ses premiers émois amoureux, fondant sous les lèvres de la Vampire et frémissant de tout son être au contact de l'Empereur qui les dominait toutes les deux, juste là, l'air rapace. Elle avait peur, mais elle se savait chanceuse, et gâtée à cet instant. Elle en voulait plus.

Wismerhill laissa la Vampire se cambrer dans un baiser langoureux avec sa nouvelle esclave. Ses mains laissèrent ses seins pour passer dans ses anglaises douces et brillantes, et masser sa nuque dans leur chemin le long de son dos jusqu'à ses reins et vers ses hanches. Il y resta un instant, frottant encore sa verge, raide sous sa faible prison de tissu, contre la croupe lascive de Mélinda. Il s'excita ainsi en laissant leurs deux sexes se jauger et se frotter derrière les barrières de leurs vêtements, avant de se saisir des volants de la robe de la Vampire et de les replier sur ses fesses. Il se débarrassa sans attendre de tout autre obstacle pouvant se présenter, y compris de son caftan, maigre rempart qu'il lui suffisait d'écarter une fois sa ceinture négligemment jetée à travers la pièce.
— Je vais adorer ça, Madame.
Il la sentait bien assez excitée et il ne prit pas de pincettes particulières. Il la savait au moins autant, sinon plus expérimentée que lui. Il fit coulisser les premiers centimètres en elle avec douceur, évaluant son écartement, avant de s'introduire en elle entièrement d'un ample coup de reins, dans un grognement de plaisir. Il lui caressa le dos et attrapa sa taille d'une main, et avec une lenteur calculée il glissa son membre en elle, du bout du gland à la garde, accélérant doucement mais sans se poser d'autre limite que celle qu'il trouverait peut-être à Mélinda.
Et comme la Vampire lui tournait le dos, c'est dans les yeux de Priscilla qu'il braquait les siens, pétillants de plaisir et d'un appétit de chaire vorace.

[Mélinda Warren]

Mélinda ignorait le passé de Priscilla, mais elle le devinait vaguement. Et elle sentait en elle un mélange de peur et d'excitation... La peur de ne pas être à la hauteur. Elle avait sans doute dû manquer la crise cardiaque quand elle avait appris qu'elle servirait directement l'Empereur de Mijak, et Mélinda ne pouvait pas trop le lui reprocher. Elle-même avait après tout paniqué à l'idée de cette entrevue, et avec tout ce que cela impliquait. Mais, finalement, la discussion se passait très bien, et elle percevait chez l'Empereur des émotions bien plus habituelles, qu'elle reconnaissait très bien. Elle retournait en terrain familier, et frémit quand il souleva sa longue robe. Elle aurait pu la retirer elle-même. Cette robe complexe avait été pensée pour se retirer très facilement, en défaisant le lacet à hauteur de sa poitrine. En faisant cela, le haut de la robe s'affaissait, et toute la robe tombait ensuite. Sous celle-ci, elle était pratiquement nue, à l'exception d'une fine culotte à dentelle que l'Empereur écarta bien rapidement, ayant ainsi directement accès aux parties intimes de la vampire.

Un couinement de Priscilla la ramena à la réalité. Mélinda avait légèrement griffé ses épaules, et sourit doucement à la belle esclave, qui rougit encore, n'osant plus parler. La verge de l'Empereur se frotta contre ses lèvres intimes, et Mélinda frémit à nouveau.

« Oh, mon Empereur ! » soupira-t-elle quand il s'enfonça en elle.

Il l'avait appelé « Madame », un choix curieux. Elle était à vrai dire habituée à ce qu'on l'appelle, soit « Maîtresse », soit « Mélinda »... Alors, elle espérait bien qu' à la fin de cette séance, l'Empereur l'appellera « Mélinda » ! Mais, après tout, elle-même aussi avait du mal à envisager de l'appeler Wismerhill sur le coup, cela semblait... Si familier, si cavalier ! Mais, d'un autre côté, il venait d'enfoncer sa verge en elle ! Elle soupira en sentant ses parois internes se dilater, et grogna encore, gémissant de plaisir.

Son Empereur la labourait, la pénétrait, et c'était une sensation fabuleuse, exquise ! Elle gémit à nouveau, et posa ses mains sur le lit, évitant ainsi de trop griffer Priscilla, qui était aux premières loges pour assister à cette superbe scène.

« En-Encore ! Mon Empereur, hmmm... Mon corps est... Est vôtre, haaaa... »

Pour elle, ça allait aussi être l'occasion de vérifier si avoir pour femme une succube avait fait de Wismerhill un amant redoutable au lit !

[Wismerhill]

Wismerhill s'était introduit en Mélinda sans la moindre hésitation. Il savait les manières des femmes, et il savait son pouvoir aphrodisiaque. Rares avaient été celles à se dérober à lui.
Mais il y avait une pointe de curiosité en lui tandis qu'il la pénétrait.
On disait beaucoup de choses sur les vampires, la plupart sûrement fausses ou exagérées. On disait que les vampires étaient figés comme la pierre en dedans, que leurs entrailles étaient vides et sèches, que les dandys séducteurs éjaculaient un pétrole froid et que les princesses au teint de mort étaient aussi frigides que le jour de la mort ayant précédé leur transformation. Il y avait donc une part d'interrogation au moment du contact profond.
Wismerhill fut ravi de constater que les racontars étaient faux, et comme il s'enfonçait dans les chairs brûlantes avec une énergie de plus en plus grande il lui plaisait de sentir la vampire mouiller autour de lui. Encouragé par la vitalité de Mélinda, il se laissait aller, entraînant ses reins dans des coups de butoir qui claquaient bruyamment malgré les nombreuses tapisseries de la pièce.

En-dessous d'eux, l'esclave Priscilla écarquillait des yeux fiévreux en assistant à la débauche vigoureuse des deux amants. On avait dû lui enseigner que l'amour était une affaire de soin et d'attention, pourtant ses reins s'enflammaient en croisant le regard de l'Empereur, qui brûlait de plaisir sur un visage contrit par un effort dont il ne sentait nullement l'effet.
— Priscilla, rends-toi utile, la réveilla Wis d'une voix impérieuse. Ouvre cette foutue robe !
L'esclave trembla à l'injonction et hésita, pas parce qu'elle craignait d'obéir mais bien parce qu'elle craignait d'aimer servir leur ébat primal, d'aimer ouvrir devant elle le corsage de Madame Mélinda. Pourtant, elle s'exécuta bien, et une fois l'hésitation passée elle se rua presque sur les lacets pour défaire les nœuds et desserrer le bustier, comme si l'impatience la menaçait ou si l'excitation lui brûlait les doigts.

Wismerhill attrapa un sein blanc dans sa main dès que la robe fut enfin desserrée. Il n'épargnait pas à Mélinda une seule ruade, s'exécutant sans interrompre ses actes. L'habitude des orgies lascives pour lesquelles il était connu l'avait rompue aux tâches multiples.
Il lui prenait l'envie de changer de partenaire, de se tremper une seule fois dans la petite vierge sous eux, mais c'eût été gâcher le cadeau de Mélinda que de craquer gratuitement l'hymen qui sauvegardait son goût précieux. Alors, par la main qui agrippait le sein de la vampire, il la tira en arrière et la redressa contre lui. Il l'embrassa dans le coup avec fougue pendant un instant, avant de se relever sur la causeuse et de conduire sa verge humide entre ses lèvres.
Il se demandait si les canines des vampires les gênaient.

[Mélinda Warren]

Wismerhill se révélait largement à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre de lui. Ce n'était pas que le fait qu'il soit l'Empereur. On le disait endurci, renforcé par ses relations avec sa femme, une succube, ainsi qu'avec ses nombreuses autres amantes. L'Empereur avait son propre harem, composé de femmes issues de divers parties de l'Empire. Une logique que Papua avait jadis appliqué pour fédérer ses provinces en regroupant dans un harem les filles d'aristocrates locaux, en faisant ainsi aussi bien des amantes que des otages potentielles. L'Empereur s'enfonça d'un coup sec en elle, et Mélinda frémit sur place, bavant même un peu sur Priscilla. La jeune esclave ne semblait toutefois pas offusquée par cela, et fixait le duo avec stupeur et... Sans doute un brin d'excitation. Difficile de le lui reprocher, car ce spectacle était après tout savoureux au possible.

Puis l'Empereur sortit la jeune esclave de sa torpeur en lui intimant de déshabiller Mélinda. Celle-ci sursauta sur place, puis obtempéra ensuite. Elle aventura ses mains sur la poitrine de Mélinda, et défit nerveusement le lacet. La vampire soupira encore, et reprit ses forces pour lui parler :

« Là, là... C'est... C'est bien, petite chienne...
-  Ah, Ma-Maître... »

Parler semblait devenir assez compliqué pour Priscilla, qui agissait instinctivement. Elle défit laborieusement le lacet, nerveuse, et, quand ce fut fait, la robe toute entière s'affaissa sur place. D'un revers de la main, Wismerhill tira dessus, et la jeta sur le côté. Mélinda se révélait alors dans toute sa nudité, femme somptueuse à la peau pâle, qui commençait à rougir sous l'effet de l'adrénaline. Car on disait bien des choses fausses sur les vampires. Ils n'étaient par exemple pas des morts-vivants au sens où on l'entendait. En réalité, la transformation en vampire était tellement douloureuse qu'elle était une forme de renaissance. On mourrait pour revivre ensuite, car tout votre corps et votre système sanguin étaient modifiés. Les battements cardiaques finissaient par s'arrêter, au point qu'on pouvait croire le jeune vampire mort, avant de revenir à la vie. Mais Mélinda n'avait rien d'un zombie, et ça, Wismerhill pouvait le sentir à chaque coup de reins qu'il faisait. Le corps de la vampire réagissait, sa chatte s'humidifiait, et elle soupirait, encore et encore, gémissant de plaisir. Quand la main de l'Empereur se posa sur son sein et pinça le téton, il put la sentir se durcir. Le mamelon se raffermit sur place, et la vampire se pinça nerveusement les lèvres, soupirant à nouveau.

Il la redressa alors, et elle frémit quand il l'embrassa dans le cou, mordillant sa chair. Elle couina sur place, offrant à Priscilla une vue imprenable. La verge de l'Empereur s'était nichée profondément en elle, la remplissant. Qui aurait cru qu'elle puisse un jour se retrouver là ? À devenir l'une des amantes de l'Empereur ? Elle entendait bien le séduire à sa manière, et qu'il ne la considère pas comme un coup d'un soir. Le sexe, c'était après tout la spécialité de la vampire, et c'était avec le sexe qu'elle avait su se reconstruire, et même fonder un clan vampirique.

Wismerhill se retira alors d'elle, sa queue chaude et grosse pulsant nerveusement. Mélinda retomba à genoux, et se retourna alors. Nu, Wismerhill se rapprocha d'elle, et posa ses mains sur sa tête, approchant sa verge de sa bouche. Elle frémit devant ce membre, légèrement humidifié par sa semence.

« Oh... »

Mélinda se pinça les lèvres, et lécha cette queue brièvement, avant de pousser en avant. L'Empereur se retrouva à nouveau sur la cause, assis sur cette dernière, et elle caressa son membre de sa main. Son vit palpitait nerveusement et puissamment entre ses doigts. Elle sourit malicieusement, et lécha encore sa queue.

« Hmmm... Qui aurait cru que je puisse un jour me retrouver à sucer la queue de l'Empereur ? Je dois admettre que vous êtes... Très endurant, Majesté. Cela promet... »

Elle s'enhardissait un peu. Le pouvoir du sexe, tout simplement. Sa bouche s'abattit sur sa queue, et elle commença donc à le sucer, gémissant en relevant les yeux. Son regard croisa celui de l'Empereur, un regard vénéneux et séducteur, puis continua son office. Elle fila d'avant en arrière, ou de haut en bas, gémissant doucement. Elle comptait bien lui montrer de quoi elle était capable, et l'observait régulièrement pour voir la manière dont il réagissait à son traitement buccal...

[Wismerhill]

Dire que Wismerhill n'avait pas songé à une tournure pareille serait mentir. Wismerhill songeait toujours à faire tourner les choses ainsi quand l'envie lui prenait. Depuis qu'il était devenu l'Empereur, les choses étaient presque trop faciles. Fut un temps où lui n'aurait même pas songé pouvoir se payer une des nouvelles filles de Mélinda. Aujourd'hui, il lui aurait suffi de pousser la porte et de pointer le doigt, et Mélinda lui aurait apporté sa meilleure pouliche sans rien demander. Le gamin des rues restait vivant au fond de la psyché de Wismerhill, et baiser la maquerelle de cette prestigieuse maison close, et sentir un véritable contentement de sa part, avait quelque chose de jouissif qui dépassait les sensations physiques qui enflammaient ses reins et engourdissaient sa raison. Il y avait un goût de réussite, d'accomplissement et d'orgueil dans le fait de convoquer Mélinda, de lui offrir quelqu'un et de se promettre de l'explorer sous toutes les coutures.
Alors le plaisir était total lorsqu'il se laissa retomber au bout de la causeuse pour la regarder se pencher sur queue. Elle joua avec un instant, lui arrachant un sourire carnassier et joueur, à lui aussi. Il n'avait jamais douté que Mélinda soit rompue aux arts de la séduction et du sexe, mais la voir agir était autre chose. Il sentait qu'il allait apprécier rudement son moment avec elle rien qu'à la façon qu'elle avait de le tenir par le membre viril, de l'éveiller du bout de la langue.
— A dame vaillante, rien d'impossible.
Il l'encourageait, évidemment ; à ne pas retenir ses gestes ni ses envies. Il ne fut pas déçu puisqu'elle le prit en bouche presque en même temps. Il admirait l'action de son point légèrement dominant en soutenant son regard. Il adorait regarder. Il regardait parfois Hellaynea s'amuser sans la rejoindre, trouvait du plaisir au simple fait de profiter du spectacle, et ainsi servi il ne lui manquait rien pour être dans son élément.
— C'est bien, bonne petite suceuse...
Mélinda ne dérogeait pas à sa réputation. La jeunesse éternelle et magnifiée de son corps s'exposait aussi à son regard, et il caressa ses cheveux comme son dos, se pencha en avant jusqu'à pouvoir palper ses fesses et les claquer une fois chacune, les rosissant encore un peu plus.
— Priscilla, ne reste pas hébétée comme ça, fais du bien à ta maîtresse.
L'esclave se réveilla de son état de stupeur et dévisagea l'Empereur avec incertitude. Wismerhill agita deux doigts à son adresse jusqu'à ce qu'elle comprenne et se mette à l'ouvrage, ramenant un peu d'équilibre dans leur ébat. Le plaisir montait d'ailleurs en flèche chez Wismerhill, qui revint s'adosser dans la causeuse en gémissant et en souriant à la vampire. Son membre pulsait entre ses lèvres. Et comme l'excitation arrivait à son paroxysme, il attrapa Mélinda derrière chaque oreille pour accompagner et allonger chacun de ses passages, et, surtout, ne pas la laisser partir comme le frisson familier de la jouissance annonçait les jets libérateurs de son plaisir.

[Mélinda Warren]

Il aurait fallu arracher Mélinda pour qu’elle arrête de sucer ainsi la queue de son Empereur. Son visage pompait ce dard durci avec appétit, et elle gémissait doucement, relevant les yeux pour croiser le regard de Wismerhill. Elle sentait en lui un plaisir sincère et véritable, une satisfaction particulière à l’idée de pouvoir ainsi coucher avec l’Empereur. Elle pompait donc son sexe avec envie, et frémit en sentant la main de Wismerhill se serrer sur ses cheveux. Un soupir de plaisir, et elle continua à remuer, d’avant en arrière. Le membre de l’Empereur gonflait et durcissait en elle, puissant et savoureux.

L’Empereur demanda ensuite à Priscilla d’agir. Encore un peu sonnée par tout le plaisir qu’elle avait ressenti, la jeune esclave sursauta, et se positionna ensuite très rapidement. Elle alla derrière Mélinda, car l’Empereur lui avait dit de s’occuper de sa « Maîtresse ». La jeune femme palpa les délicieuses fesses de Mélinda, qui frémit doucement, avant de sentir un doigt s’enfoncer dans son fondement. Cette zone intriguait visiblement la jeune esclave, qui ne tarda pas à glisser un second doigt. La vampire soupira encore en clignant des yeux, et ses mains se crispèrent brièvement sur le lit, ses griffes se déployant pendant quelques secondes.

« Hnnn… »

Wismerhill allait aussi pouvoir constater, s’il était observateur, que sa partenaire avait un faible pour ce qui avait trait à l’anal. Pourtant, elle n’avait pas de prostate, mais ça ne l’empêchait pas d’apprécier fortement ce genre de choses. Elle se tortillait sur place, et multipliait avec appétit les gorges profondes, sentant les mains de Wismerhill se serrer sur ses oreilles, enfonçant sa tête le plus loin possible. La verge de l’Empereur se perdait jusqu’à la garde, tapant contre sa gorge, et Mélinda se retirait ensuite, sans pour autant cesser d’avoir cette verge en elle. Oh, pour rien au monde, elle n’aurait retiré cette queue ! Elle voulait sentir le sperme de l’Empereur, et elle sentait, à ses battements cardiaques précipités, que Wismerhill approchait du point de chute, du point de rupture.

Avec ses lèvres, elle aspirait l’air, suçant donc cette queue, remuant sa langue dessus. Ses dents évitaient de trop s’approcher, et ses lèvres s’attaquaient à sa queue, déformant son visage avec le creusement de ses joues. Mais qui s’en serait plaint ? De son côté, Priscilla continuait à jouer avec le fondement de Mélinda, le trouvant visiblement exquis, son autre main se crispant sur sa peau. Mélinda poursuivait son office avec appétit, et relevait régulièrement les yeux, observant le visage de l’Empereur.

*Il aime ça… Et il va venir.*

Elle le devina presque au bon moment. Fermant les yeux, Wismerhill se relâcha alors, et Mélinda frémit. Priscilla pouvait peut-être sentir la mouille de la vampire couler entre ses cuisses tandis qu’elle avalait le sperme de l’Empereur, par gorgées. Elle couina doucement, le laissant s’abandonner avec énergie, puis releva sa tête. Ses joues s’étaient légèrement gonflées, et elle avait ce sperme dans sa bouche. Décidant de suivre une idée, elle se redressa, et se tourna vers Priscilla. S’il était tentant de conserver pour elle le sperme de l’Empereur, elle était bien décidée à offrir à Wismerhill un beau spectacle.

Priscilla rougit en sentant la main de Mélinda sur sa joue.

« Maî-Maîtresse… » soupira-t-elle.

Mélinda l’embrassa ensuite, et Priscilla entrouvrit les lèvres, sentant le sperme de son Empereur en elle. Les deux femmes s’embrassèrent ainsi sous les yeux sans aucun doute comblés de l’Empereur de Mijak…

[Wismerhill]

Au fil des ans, Wis avait eu droit à tous types d'amantes, et il avait même eu le temps, avec sa longévité elfique, de voir parfois les pires d'entre elles monter parmi les meilleures. Mais, s'il savait encore s'émouvoir de la pipe maladroite d'une fille de berger bientôt mariée qui n'avait rien vu d'autre dans sa vie que son patelin, sa montagne et les moutons, il était évident qu'il en fallait beaucoup pour l'épater. Hellaynnea n'avait pas seulement aiguisé ses passions, elle avait savamment entretenu autour de lui un manège de courtisanes rarement aléatoires, souvent triées sur le volet, qui lui avait garanti des années d'une jouissance intense garantie. Arriver à ce niveau n'était pas donné à toutes, mais si une femme pouvait y arriver, c'était assurément Mélinda Warren, dont la réputation n'était pas à refaire. Elle le pompa et le recueillit dans sa bouche sans discuter, même, et au terme de son épreuve n'eut d'autre ouvrage à cœur que d'offrir un autre spectacle à son empereur.
Toujours adossé au bout de la causeuse, reprenant son souffle après son éjaculation, Wismerhill observa avec intérêt la suite du programme et laissa ces dames s'amuser à leur guise avec son sperme. C'est vrai, il faut l'avouer : la scène ne manquait pas d'entretenir son excitation. Et là où il aurait sans nul doute sauté sur la suivante ou rapidement repris ses affaires, il se détendit en caressant son sexe encore dressé, légèrement rougi et humide de la salive de la vampire. Regarder n'était pas un problème pour Wismerhill, qui ne se sentait jamais menacé dans sa virilité même quand, d'aventure, sa partenaire changeait de cible, ou qu'il restait momentanément à l'écart d'une partie de jambes en l'air. Il avait même appris qu'il y avait bien pire façon de s'exciter et même d'apprendre sur les autres. Combien de fois avait-il observé sa femme ou une conquête entre les mains d'un autre et avait-il appris à mieux leur plaire ?
Mais ici la question n'était pas pour Mélinda de se faire plaisir, à elle. Elle voulait lui plaire, à lui, en faisant ainsi, et il était certain qu'elle s'en sortait très bien. Une fois sa tension redescendue, Wismerhill était ainsi prêt à venir remettre le couvert, et il se montra joueur. Se redressant debout sur la causeuse, il se glissa entre les deux femmes qui jouaient encore avec sa semence, et sans leur laisser réfléchir à quoi en faire il glissa son membre entre leurs deux bouches, frottant contre leurs lèvres à toutes les deux. Il passa ses mains derrière leurs têtes pour les enjoindre à ne pas reculer et à rester prises dans leur baiser auquel un intrus bien encombrant s'était joint. Finalement, le gland buta contre la commissure des lèvres de Priscilla et vint se loger dans sa joue, à sa plus grande surprise, et Wismerhill gloussa d'amusement en regardant Mélinda.
— On les entraîne bien, ces petites esclaves, n'est-ce pas ? Je ne vais pas te l'abimer, ne t'en fais pas.
Et sa parole était d'or. Wismerhill ne resta pas trop longtemps dans la bouche encore vierge de l'esclave et ressortit son sexe mouillé pour mieux se retourner vers Mélinda. Il la fit basculer en arrière, la fit s'allonger sur le dos et descendit sur elle, entre ses cuisses. Il ne fut guère docile en la pénétrant une fois de plus, profitant de ce que leur précédente rencontre l'ait bien apprêtée pour s'enfourner directement en elle en entier et pour reprendre un ballet percutant contre son entrejambe.

[Mélinda Warren]

L’Empereur était sans aucun doute heureux de voir deux belles femmes s’embrasser devant lui. À ce jour, Mélinda ne connaissait tout simplement aucun homme qui ne puisse pas aimer cela. Elle frémit doucement, caressant les cheveux de Priscilla, et sentit la languie de celle-ci jouer avec la sienne. L’Empereur finit par se relever, et la verge se glissa entre leurs visages. Wismerhill put sentir le souffle chaud et précipité des deux femmes sur sa queue. Mélinda se pinça doucement les lèvres, constatant avec plaisir que l’Empereur trouvait encore son corps désirable. Ils avaient un peu glissé, cessant d’évoquer le clan Warren pour une rencontre plus bestiale, plus charnelle. Pour autant, devenir l’une des amantes de Wismerhill n’était nullement pour déplaire à Mélinda. Sa position était assurément intéressée, mais pouvait-on attendre autre chose ?

« Hmmm… »

En tout cas, elle ne simulait pas, elle ne faussait pas le plaisir qu’elle ressentait, il était sincère. Elle pouvait sentir que Wismerhill avait été bien formé, entraîné à bonne école. Elles durent s’embrasser en sentant cette belle verge entre elles, et la langue de Mélinda fila dessous, heurtant celle de Priscilla. Un doux soupir s’échappa de ses lèvres, et Priscilla gémit également, croisant le regard de Mélinda, venant serrer avec l’une de ses mains celle de la vampire. Mélinda sourit doucement, mais la verge de Wismerhill rentra finalement dans la bouche de Priscilla, qui soupira doucement à ce contact. Elle gémit joyeusement, et Mélinda déplaça sa main, venant la peser sur les fesses de Wismerhill, en se frottant contre sa jambe. Elle ignorait si l’Empereur allait apprécier ou non ce contact, et serra son postérieur, tout en souriant doucement.

« Je la crois très endurante, Majesté, je pense que vous pouvez la baiser énergiquement, c’est tout ce qu’elle réclame…
-  Hmmm… ! »

Wismerhill remua en elle, pendant quelques instants, et Mélinda approcha ses doigts de la croupe de l’Empereur… Avant qu’il ne se retira de Priscilla. La vampire le sentit alors la pousser, et elle soupira, atterrissant sur le dos, au milieu de la causeuse, et, sans attendre, l’Empereur la pénétra alors.

« Haaaa… »

Sa main caressa la nuque de Wis’, et l’autre son épaule. Elle le griffa légèrement, et releva ses jambes, venant les enrouler autour de son bassin. Elle le sentit s’enfoncer en elle d’un coup sec, tapant avec sa queue contre le col de son utérus, lui arrachant un long soupir. Elle en griffa sa nuque, et l’embrassa ensuite, jouant avec lui.

« Oh, mon Empereur, hmmm… Allez-y, mon corps vous appartient, haaaa… Baisez-moi fort ! »

Toutefois, tandis qu’il remuait en elle, elle approcha lentement sa main du bas de son dos, curieuse de voir ce qu’il allait faire en la sentant à nouveau s’attaquer à ses fesses… Voire à son fondement.

[Wismerhill]

Certains trouvaient le missionnaire ennuyeux et classique. A cela, l'Empereur de Mijak leur aurait répondu qu'il n'avait ni exploré tous ses secrets, ni encore eu le bon partenaire. Il se retrouvait emprisonné dans les cuisses de la belle vampire, et il ne voyait de prison souhaitable sinon les cuisses d'une femme. Surtout quand celle-ci était si à l'aise avec le sexe. Wismerhill n'avait guère de difficultés à trouver des femmes désireuses de devenir l'objet de ses envies depuis qu'il était empereur, mais par le passé, et encore aujourd'hui lorsqu'il tapait au hasard dans les communautés rurales, il lui était arrivé de tomber sur des femmes, sinon hésitantes, en tout cas bien peu versée dans la magie de leur corps et très peu rompues aux plaisirs de la chair. C'était assurément la faute de leurs maris incultes et sans grandeur, et c'était un orphelin ayant grandi dans les caniveaux de Lhynn qui émettait ce jugement.
WIsmerhill se lova au fond de Mélinda et y resta un instant, remuant doucement pour profiter de la sensation, prenant son temps pour faire corps avec une amante qui l'avait intrigué, oui, un peu inquiété, certes, mais qu'il avait véritablement prise en affection au cours de leur brève entrevue et, surtout, de leurs ébats toujours en cours. Il était quand même rare qu'il apprécie une femme au point de vouloir lui faire une proposition particulière, mais cette proposition attendrait quoi qu'il arrive.
Et elle attendrait déjà que soit réglée l'affaire des fesses que Mélinda commençait à caresser avec prudence. Leurs regards se croisèrent avec amusement et Wismerhill sourit.
— N'hésite plus. Avec mon expérience, ce n'est pas un doigt qui m'effarouche.
Il se pencha sur elle et vint l'embrasser tout en détendant son arrière-train, lui laissant tout le loisir de le toucher et de s'amuser à le faire frémir à l'intérieur d'elle de ses doigts entreprenants.
— Mais ce n'est pas la position la plus agréable pour toi, dit-il. Nous avons de l'aide à disposition, après tout.
Wismerhill ramena ses yeux mauves sur Priscilla, qui se sentit probablement fondre à l'intérieur car elle rougit jusqu'aux oreilles en comprenant ce qu'on lui demandait de faire. Mais elle ne fit pas de manières et combattit ses émotions pour venir s'installer derrière son empereur et mouiller un doigt qu'elle dirigea, à son tour, vers son étoile plissée. Wismerhill se détendit et sourit en gloussant lorsqu'elle introduisit ses phalanges, et son sourire restait dirigé à Mélinda. Sans un mot, il joua du bassin pour s'extirper d'elle, mais il glissa son membre entre ses fesses et vint l'y frotter à son tour en lui adressant un sourire carnassier.
— Il ne faut pas de jaloux, prétexta-t-il avant de se présenter à son fondement et de s'y enfoncer lentement.

[Mélinda Warren]

Mélinda prenait un sacré risque en allant ainsi titiller le fondement de Wismerhill. Elle savait que des rumeurs circulaient sur les goûts sexuels très larges de l’Empereur, mais, si un homme aimait bien sodomiser une femme, l’inverse était rarement vrai. C’était dommage, car les hommes disposaient d’une prostate, et étaient donc en réalité plus sensibles aux pénétrations anales, mais leur fierté leur interdisait de vouloir ça. La vampire prenait donc indéniablement un risque, mais elle tentait malgré tout le coup, en se disant que, peut-être, cela passerait… Et, quand son doigt explora le postérieur de l’Empereur, celui-ci lui indiqua qu’elle pouvait y aller, et qu’un simple doigt n’allait pas « l’effaroucher ».

« Mon Empereur… »

La vampire cligna des yeux, et rougit doucement, tout en sentant encore sa belle verge en elle. Oh oui, elle n’avait pas besoin de simuler son plaisir avec lui ! On disait qu’il avait enfanté toutes ses femmes en une seule nuit d’orgie, et elle sentait son endurance, elle la percevait. Il avait été formé à bonne école, solidement endurci. On pouvait naître avec une bonne endurance sexuelle ou non, mais c’était comme n’importe où, cela s’entraînait et se pratiquait.

Quand il l’embrassa, elle fourra son doigt en lui, et posa sa main sur ses cheveux. Elle crispa ses doigts dessus, et gémit doucement, relevant ses jambes pour les frotter contre son corps.

« Hmmm… »

Alors que son doigt commençait à remuer, Wismerhill rompit soudain le baiser, et avoua que cette position ne devait pas être la plus idéale pour elle. Surprise, elle vit alors Priscilla revenir. Nerveuse, la jeune esclave se glissa dans le dos de l’Empereur, et vit la main de Mélinda s’écarter de son fondement. Elle la posa sur l’une des fesses de l’Empereur, et crispa ses doigts dessus, veillant à écarter ses fesses, facilitant ainsi la pénétration digitale de Priscilla. Nerveuse, Priscilla se rapprocha donc, et soupira quand elle s’enfonça à l’intérieur de son Maître, rougissant furieusement, peinant à croire à ce qui se passait. Allait-elle se faire tuer ensuite pour faire ça ? Peur et excitation se mélangeaient en elle…

De son côté, Wismerhill retira sa verge de la chatte de Mélinda, et la rapprocha de son fondement. S’il pouvait tenter une sodomie en missionnaire, ce n’était pas agréable, et, puisque Priscilla s’occupait de son fondement… La vampire posa sa main sur le visage de Wismerhill, caressant ses lèvres.

« Laissez-moi me mettre en position pour vous, mon Empereur… »

Elle se retourna alors, et se coucha sur le ventre, sentant la belle verge turgescente de Wismerhill flatter ses fesses.

« Allez-y, mon Empereur… Je ne vous mentirai pas en vous disant que sentir votre verge me labourer le cul m’excite beaucoup… »

Et elle grogna quand il commença à s’enfoncer en elle, avant de gémir… Puis de pousser ses premiers cris quand il commença à accélérer le rythme, et qu’elle sentit ses parois internes se dilater…

[Wismerhill]

Priscilla était une débutante, mais elle s'en sortait proprement. Plus le temps avançait et plus elle se faisait entreprenante. D'instinct, sans doute, elle devinait ce qu'elle devait trouver, et elle finit par mettre le doigt là où il le fallait alors que Wismerhill entamait se va et vient à l'intérieur de Mélinda. L'excitation grimpa d'un seul coup et lui vrilla le périnée en lui arrachant des gémissements de plaisir, ses mouvements se firent plus langoureux, mais aussi plus profonds, et il s'enfonça dans le cul de la vampire jusqu'à en écraser ses fesses douces et roses, triturant du bout du gland jusqu'où tout mâle ne pouvait le faire. Il se pliait, sortait largement d'elle, avant de revenir d'un élan vif, de plus en plus vite et de plus en plus fort ensuite, jusqu'à ce que le salon ne soit plus occupé que par le son des gémissements, des cris et des corps se heurtant dans une série de percussions sèches.
Et tout en prenant son plaisir sans la moindre retenue, Wismerhill n'oubliait pas sa partenaire, évidemment. Ses mains couraient sur son corps, massant la cambrure de son dos, remontant ses flancs pour attraper ses seins dans le creux du coussin où ils s'étaient lovés, les malaxant et les caressant. Il se redressa, conduisant une main dans ses cheveux, qui la poussa dans le rembourrage moelleux avec fermeté, et une autre vers son bas ventre, et jusqu'à sa vulve où, une fois encore, il titilla son bouton de plaisir, jouant avec lui sans détour pour la conduire jusqu'à un autre orgasme libératoire.
Enfin, dans un concert digne des miaulements d'animaux en chaleur, ils se libérèrent, lui en elle, au fond de son derrière, elle sur la causeuse et sur les phalanges plongées entre ses lèvres intimes. Wismerhill resta un moment fiché en elle, gigotant et poussant au rythme de ses éjaculations, fermant les yeux et prenant le temps d'apprécier les sensations qui lui remontaient, décuplées, du fond de son être et de la pointe de sa hampe. Il en aurait presque tremblé tant le frisson de plaisir était intense. Et puis, doucement, il rouvrit ses yeux mauves et relâcha la pression sur Mélinda, il se tira d'elle dans un pop sourd et se laissa aller en arrière, entraînant Priscilla avec lui et se retrouvant affalé entre les bras de l'esclave qui peinait à savoir quoi faire exactement. Elle hissait le doigt qui avait exploré l'anus de son souverain comme si elle ne le laisserait jamais plus rien toucher, regardant à droite et à gauche à la recherche d'une solution, mais elle fit quand même son possible pour faire courir ses doigts propres sur son torse perlé de sueur.
Et puis, Wismerhill siffla, et des mêmes tapisseries d'où arrivaient les serveurs arriva une servante portant une vasque d'eau chaude et des linges humides. Elle posa la vasque au pied de la causeuse et tendit un linge aux deux femmes avant d'entreprendre d'essuyer l'impérieuse verge, encore bien dressé malgré son relâchement, avec le troisième.
— La prochaine fois, Mélinda, il faudra que tu me présentes ta femme, lança-t-il sans plaisanter avant de taper dans les mains, provoquant l'arrivée d'un éphèbe muni d'un plateau de vin.