Cette aventure peut être revue ici: Récolte de châtaignes, distribution de mandales et autres travaux manuels
Le Mexique était un souvenir prometteur pour Balthazar. Il s'y était fait une pote. Pas n'importe laquelle bien sûr; pas la fille qu'on appelle parce qu'on vient de se faire larguer et qu'on a besoin d'une épaule pour pleurer. Pas non plus la confidente attentive au moindre trémolo résonnant dans une gorge brisée par le chagrin; non ... mais alors vraiment pas! Sa pote à Balthazar, elle déchire. Elle joue en ligue 1 des distributions de marrons. Elle a un regard qui tue, des biceps à faire pâlir de jalousie n'importe quel culturiste homme, des abdos monstres avec un six-pack ultra sexy, des nibards énormes, une gueule d'amour inoubliable, un caractère à retourner un océan et un rire qui contribue à la perturbation de la tectonique des plaques. Ça, c'est de la gonzesse! C'est pas une boite de botox, que du naturel protéiné là-dedans!
Bien sûr, une pote, c'est une pote. Mais une pote, ça peut aussi se transformer en une pote avec options supplémentaires. Faudra y travailler, y'a du boulot. Alix, elle a ses opinions et Balthazar, il a les opinions d'Alix mais avec les options +, déjà presque évoquées.
La prochaine fois qu'ils se verront, entre deux castagnes, il testera à nouveau le terrain pour voir si il lui a beaucoup manqué.
Mais, avait elle dit ... A plus tard ! Une histoire de famille qui lui tenait à cœur apparemment ...
Donc, pas sédentaire, Balthazar avait migré du Mexique et de ses plages à Chicago et à ses tours vieillissantes. Bon, il faut l'avouer, Chicago, c'est pas beau. Après un selfie devant l'United Center des Bulls et un autre devant le gros testicule brillant de Millenium Park, y'avait plus grand chose à faire ... Alors pourquoi Chicago? Juste une case à cocher sur la liste de Balthazar. Peut être que le nom de la ville était mentionné dans une vieille série des années 80 qu'il adore (les vieilles séries et les années 80). En tout cas, il y est et il reprend ses bonnes habitudes en cherchant à définir physiquement les avantages des nénettes locales. Mmmmh ... hétérogène, cosmopolite, multiraciale, pas de traits précis! La chicagonaise est comme toutes les américaines qu'il a déjà pu croiser: à peu près normale, tendant moyennement sur le surpoids. Et oui, c'est pas l'Europe ici; la bouffe, elle fait pas rêver! M'enfin, il n'est pas là pour ça. Lui, il recherche des petits culs pas trop farouches et bien cochons dont, c'est tout naturellement que ses pas le portent ... dans un quartier bien poucrave où il n'y rien à espérer d'autre que se faire détrousser. Bref, il s'est paumé. La loose ...
C'est vrai qu'y a des types aux trognes moyennement amicales mais Balthazar n'a pas peur. Il n'a jamais peur, comme Chuck Norris, mais en mieux, donc, pas en roux ... et beau!
Que peut il craindre de ces blaireaux. il sort d'un stage de free fight avec une pro de la justice donc il est prêt à bousiller des groins et broyer des paires de burnes. Seulement, personne n'a l'air de vouloir venir lui taxer son pognon ... Dommage.
Balthazar, il ne cherche pas les problèmes. Son objectif premier réside dans l'acquisition de paires de nichons bien gros ou de jolis popotins à déboiter. Mais si il y est forcé, il peut devenir assez méchant. D'ailleurs, c'est un cri de détresse qui alerte son égo batailleur endormi: un joli cri, très mignon, un peu désespéré, enduit d'une demande d'aide immédiate, et destiné à une oreille compatissante. Bref, le cri d'une femme qui a besoin d'un mec, un vrai, pour la sortir d'un mauvais pas.
Le colosse se précipite et braille, au coin d'une ruelle:
"Bande de fucking bastards! Lâchez la femelle avant que je vous retourne les couilles dans l'estomac!"
Prenant peut être cette menace au sérieux, les deux débiles qui molestaient une forme à terre se barrent en courant dans la direction opposée.
Balthazar s'approche, magistral, au pas de course (il charge), et vient s'agenouiller près de la frêle victime.
"OOOooooohhh !!!!"
Une ... petite naine ..., recroquevillée, avec des seins en plus, un peu visibles. Le colosse l'aide à se relever et détaille l'objet de sa trouvaille. Mais, c'est une petite perle que cette gonzesse. Elle dispose d'un corps bien sûr, mais bien foutu, très bien foutu. Elle ressemble à ... Non, Alix, personne lui ressemble, elle le tuerait sinon. Mais cette petite envoie du lourd, et on ne parle pas de ses loches. Tout est hyper bien proportionné. Le look atypique est magnétique et son visage inspire une confiance réelle que la situation amplifie.
"Tu n'as rien à craindre petite. Je suis là."
Mais avant qu'il ne la retouche pour retirer d'une jolie épaule ronde un gros grain de poussière, il préfère demander:
"T'as quel âge? T'es pas mineure au moins?"
Parce que les galères avec les tribunaux et les mômes aux USA, pas pour lui.
Puis: "Ils t'ont ... pas fait mal?"