La capitale éponyme de Lumen est une immense cité maritime, au croisement de toutes les civilisations !

Capturée par les gobelins [Merveil]

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Nowe
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Le marché de la capitale de Lumen était bruyant, étouffant. La clameur des marchands, les appels des crieurs publics, le claquement des sabots sur les pavés humides… Tout formait un brouhaha incessant, une cacophonie qui, avec le temps, finissait par devenir un simple fond sonore.
Au milieu du marché, se trouvait la guilde des Chasseurs, une guilde spécialisée dans la chasse aux monstres, et qui avait récemment subit de lourdes pertes avec l’arrivée influente de monstres sur le territoire. Les contrats de chasse ne manquaient pas à Lumen, mais les chasseurs, eux, si. Cependant, ce n’était pas le cas de Nowe, qui, pour libérer sa frustration, se jetait sur un peu prés tout contrat de chasse qui pouvait lui apporter un afflux d’adrénaline. Il avait déjà éliminé un loup-garou, une brouxe et une meute d’orcs dans la région. Arrivé devant un grand panneau de bois cloué à la façade du bâtiment de la Guilde des Chasseurs, il balaya les avis d’un œil distrait. Des contrats de primes couvraient la surface, cloués en vrac, certains déchirés ou recouverts de taches sombres. Mais son regard s’arrêta sur une feuille récente, encore intacte malgré l’humidité ambiante.

"Prime pour extermination d’une meute de gobelins errants.
Ces créatures se sont installées dans les grottes au nord de la capitale et attaquent les convois marchands. Plusieurs caravanes pillées, voyageurs portés disparus.
Dernier signalement : trois jours en arrière.
Montant de la récompense : 200 souverains d’or."

Nowe pinça les lèvres. Deux cents souverains, c’était peu. Trop peu pour une simple expédition, encore moins pour un vrai danger. S’ils payaient aussi mal, c’est que personne ne jugeait ces gobelins assez menaçants pour s’y risquer. Ou alors, ils sous-estimaient la situation.
Il arracha la feuille et se retourna vers le comptoir, où un homme en armure de cuir, occupé à tailler une pomme, leva les yeux vers lui.

— Tu veux ce contrat ? fit-il en jetant un regard au parchemin.
Nowe hocha la tête.
— Pas beaucoup de chasseurs intéressés ?

L’homme haussa les épaules.
— Ça reste des gobelins. Tout le monde s’en fout, tant qu’ils restent planqués dans leurs trous. Mais ça commence à gueuler à la Guilde. Disparitions, attaques nocturnes. Une femme aurait été enlevée y’a pas deux jours. Les autorités s’en lavent les mains.
Nowe plia lentement la feuille avant de la ranger sous sa cape.

— Où est leur repaire ?
— Des grottes à l’orée de la Forêt de Brisemarche. Facile à trouver, y’aura des traces. Mais fais gaffe, ces enfoirés sont nombreux.

__Très bien


Quelques minutes plus tard…

Le soleil déclinait à l’horizon lorsque Nowe atteignit la lisière de la Forêt de Brisemarche. Il suivit les traces laissées par les gobelins. Des empreintes irrégulières dans la boue, des bris de branches, des morceaux de tissu accrochés à des épines…

*Ils n’ont même pas cherché à masquer leur passage. Des êtres confiants, ou simplement stupides. *


Les traces qu’il avait suivies jusque-là indiquaient un petit groupe, six ou sept individus tout au plus. Trop nombreux pour une attaque frontale dans un espace clos.

*je dois etre méthodique…*


Il ouvrit son sac et sortit une corde et une petite fiole d’huile noire. Puis il dégaina une dague courte, plus adaptée aux combats rapprochés dans un environnement aussi exigu. Son épée, trop encombrante ici, resta accrochée à son dos.
Il s’avança, épousant les ombres.

*ZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZ*

Le premier gobelin montait la garde, somnolent, adossé contre la paroi rocheuse. Nowe ne lui laissa aucune chance.
Un pas. Un souffle. Un éclat d’acier.
Le chasseur fondit sur lui, plaquant sa main sur sa bouche pour étouffer tout cri, sa dague perçant la chair molle sous le menton. Le corps se convulsa, puis s’affaissa sans bruit.
Il le traîna sur le côté et fouilla ses possessions. Une corde effilochée, des os rongés, une dague tordue… Rien d’utile. Mais il trouva un petit sachet de poudre noirâtre. Une reconnaissance fugace lui fit comprendre de quoi il s’agissait : une mixture inflammable souvent utilisée par les gobelins pour allumer leurs torches.

*ça, ça peut etre utile…*

Nowe s’enfonça dans le tunnel, baissant la tête pour éviter les stalactites dégoulinant d’humidité. La roche suintait, et l’espace se resserrait, forçant le chasseur à avancer accroupi.
Au loin, des ricanements gutturaux et des chocs métalliques résonnaient. Les gobelins se pensaient en sécurité.
Il arriva à une première alcôve, où deux gobelins étaient penchés sur un butin misérable : quelques pièces de cuivre et des restes de nourriture.
Il lança un petit caillou derrière eux. Par réflexe, l’un des gobelins tourna la tête… et ce fut sa dernière erreur. Nowe se faufila derrière lui et enfonça sa dague sous sa clavicule, perforant le cœur. Il retint son corps avant qu’il ne s’effondre, puis le posa au sol.
L’autre gobelin se retourna, mais trop tard. Un coup précis à la gorge le fit basculer en arrière, gargouillant son dernier souffle.
Trois de moins.

Il s’avança plus profondément, sentant une présence plus… humaine.
Puis, il entendit un bruit. Un faible gémissement.

Une lumière pâle vacillait à l’intérieur d’une salle plus grande. Un gobelin plus massif, aux yeux brillants de malice, gardait l’entrée où se trouvait une femme aux longs cheveux emmêlés. Elle était ligotée, affaiblie, les vêtements en lambeaux. Ses poignets étaient entravés par des cordes imbibées de runes étranges.

*Un sceau anti-magie ? *

Le chef des gobelins s’approcha de la jeune femme, un sourire tordu déformant son visage grotesque. Son haleine fétide empestait la chair avariée et la bière bon marché.

— "Héhé… Belle humaine prise au piège. Plus d’pouvoir, plus d’fuite, hein ?"
Il gloussa, léchant ses lèvres craquelées.

Il attrapa une mèche de ses cheveux entre ses doigts sales et la renifla bruyamment.
Les autres gobelins éclatèrent de rire, se délectant de la terreur silencieuse de leur captive. Le chef inclina la tête, son regard jaune brillé de malice, puis il mit sa main sur sa poitrine massive.

— "Oh bon sang, regardez-moi ces nibards, on a mis la main sur le jackpot ! Oh putain, tu me fais grave bander ! Je n’ai jamais vu d’aussi gros nichons de toute ma vie ! Ah oui, toi, tu vas porter mes enfants, tu m’entends ? Ton ventre va servir à accueillir ma progéniture, tu donneras naissance a de jolis bébés gobelins qui vont te sucer les obus pour avoir leur lait. Mais d’abord, je vais te baiser comme une chienne
Modifié en dernier par Nowe le 29 mars 2025 22:53, modifié 1 fois.
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- Décidément, je n'ai pas de chance avec les caravanes... se dit Merveil, tandis qu'elle se tenait dans le coin d'une caverne, ligotée par de solides entraves, prisonnière des Gobelins.

Si elle faisait partie du clergé d'Aphrodite, Merveil n'était pas vraiment une prêtresse mais plutôt une Élue Divine, agissant en solitaire, portant quand même la bonne parole de la Déesse mais n'étant pas vraiment rattachée à un temple en particulier ; cela contribuait à lui donner un côté insolite et une aura de mystère.

Bref, de retour d'un "prêche" dans une petite ville située au nord de Lumen, elle s'était jointe à une caravane de marchands qui s'en revenait vers la capitale, pour plus de sécurité, tant les routes pouvaient parfois être dangereuses. Les négociants et les gardes étaient ravis de la présence de cette beauté et avaient du mal à détacher leurs regards d'elle. Ce qui expliquait peut être pourquoi ils avaient été moins vigilants quand une troupe de Gobelins, embusqués dans les buissons de la forêt, leur étaient tombés dessus, brandissant des armes primitives tout en poussant des hurlements tout aussi primitifs.

N'importe quel aventurier, même débutant vous le dira : un Gobelin isolé représentait une faible menace tant ces créatures étaient faibles et lâches, le souci était qu'elles agissaient souvent en groupe et n'hésitaient pas à utiliser tous les subterfuges les plus retors pour venir à bout de leurs adversaires. Les Gobelins étaient une nuisance dans la plupart des contrées de Terra et quand ils ne se livraient pas au brigandage, ils servaient souvent de chair à canon pour un quelconque Seigneur du Mal : en général, un grand type portant une armure noire (magique), maniant une épée de métal noir (également magique), montant un cheval noir (parfois une Bête de Cauchemar), dont les yeux étaient deux minces fentes brillant d'un éclat rougeoyant et avait une voix sépulcrale...

En l’occurrence, ces Gobelins étaient des brigands.

Le combat fut intense : les gardes vendirent chèrement leur peau et clairsemèrent les rangs des petites créatures à peau verte mais ces dernières compensaient leur peu d'habileté au combat par le nombre et rapidement elles submergèrent les soldats qui périrent en grand nombre. Certains prirent la fuite, estimant que leur vie valait plus que quelques marchandises précieuses.
Si elle n'était pas une guerrière, Merveil n'en montra pas moins du courage et étendit trois gobelins avec sa dague et ses quelques sortilèges mais elle aussi fut rapidement submergée par le nombre avec, toutefois, une différence notable : au lieu d'être passée au fil de l'épée, elle fut simplement capturée.
Pour ce qui est des marchands, si certains réussirent à s'enfuir, les autres furent également passés au fil de l'épée.

Et maintenant, Merveil se retrouvait ligotée dans une caverne, la poitrine découverte, à la merci des Gobelins. L'un d'entre eux, plus grand et plus massif que les autres et qui était certainement leur chef, portait sur la prêtresse des regards qui en disaient long sur leur degré de concupiscence...

- "Héhé… Belle humaine prise au piège. Plus d’pouvoir, plus d’fuite, hein ?" gloussa-t-il. Il disait vrai car les liens qui l'entravaient étaient ensorcelés. Elle doutait fort que ces créatures étaient suffisamment intelligentes pour fabriquer des objets magiques, surtout de ce calibre. A vrai dire leur provenance était le cadet de ses soucis en ce moment même...

— "Oh bon sang, regardez-moi ces nibards, on a mis la main sur le jackpot ! Oh putain, tu me fais grave bander ! Je n’ai jamais vu d’aussi gros nichons de toute ma vie ! Ah oui, toi, tu vas porter mes enfants, tu m’entends ? Ton ventre va servir à accueillir ma progéniture, tu donneras naissance a de jolis bébés gobelins qui vont te sucer les obus pour avoir leur lait. Mais d’abord, je vais te baiser comme une chienne !
- Je préfère encore m'accoupler avec un cochon plutôt qu'avec une immondice comme toi ! répondit-elle avec un rien de fierté dans la voix, mais également de dégoût.

A moins d'un miracle, elle ne voyait pas comment elle allait pouvoir s'en sortir. Ô Déesse, viens au secours de ta servante ! murmura-t-elle.
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__SALE GARCE ! s’écria le gobelin, giflant sa prisonnière, qui s’écroula au sol.
__Tu vas voir ce qu’il en coute de me défier, sale humaine !

Le gobelin commença à enlever son pagne et se préparer à commettre l’irréparable : à savoir violer la jeune femme. Les gobelins étaient réputés pour etre des prédateurs sexuels, kidnappant les femmes et abusant de leurs corps. Et cette dernière avait justement un corps voluptueux qui ne passait pas inaperçu.
Puis un bruit se fit entendre

*SLASH ! SLASH ! *


__Hum ?

Le maitre gobelin se retourna vers ses sous-fifres. Ces derniers titubaient dans le tunnel, leurs mains griffues agrippant sa gorge d'où s'échappait un flot de sang sombre. Leurs yeux globuleux, emplis de panique, cherchaient désespérément ses semblables. Ils tentèrent d’articuler un avertissement, mais seul un râle étranglé s’échappa de leur bouche béante.

"Quoi ?! Qu’est-ce que… ?"


D’un pas vacillant, un des gobelins s’avança encore de quelques mètres, tendant une main tremblante vers son chef, puis s’effondra lourdement au sol. Son corps convulsa brièvement avant de s'immobiliser, un filet de sang s'écoulant de sa plaie béante.
Un frisson parcourut l’échine du maitre gobelin.

« QUI VA LA ?! »

Le chef fronça les sourcils et recula légèrement, sentant soudainement une présence… Une ombre tapie dans l'obscurité, un prédateur qui les guettait. Il s’arma de son immense massue, une arme typique des gobelins de sa taille, et qui représentait toute l’animalité dont son espèce était capable.

« MONTRE TOI ! »

Puis une torche, projetée avec précision, fendit l’obscurité et heurta le chef gobelin qui recula en grognant, ses yeux plissés face à la soudaine lueur vacillante. C'était le signal.
Celui-ci rugit de douleur en sentant la chaleur brûler ses yeux. Il recula en titubant, agitant son arme à l’aveugle.

« AAAAARRRRRRRGHHHHHHHHHH ! »

Nowe se rua en avant, sa dague sifflant dans l’air. Il savait que dans un espace aussi confiné, une lame courte et maniable valait mieux qu’une épée.
Il se baissa sous un coup sauvage, glissa entre les jambes du monstre et planta sa dague profondément dans le creux de son genou.
Le gobelin hurla, s'effondrant sur un genou tandis que le sang noirâtre jaillissait de la plaie.

"Sale… humain… !" gronda-t-il, tentant de se relever malgré la douleur.

Mais Nowe ne lui en laissa pas le temps. D’un mouvement fluide, il bondit sur son dos, agrippa son crâne et enfonça sa lame directement dans la base de son cou.
Un dernier râle étranglé. Puis, le chef gobelin s’effondra face contre terre, mort.
Le silence s’abattit sur la grotte.
Nowe se releva lentement, essuyant la lame de sa dague sur le cadavre du monstre.
Son regard se posa enfin sur la demoiselle en détresse, toujours ligotée, le souffle court. Il s’approcha d’elle et s’accroupit pour etre a sa hauteur, ses yeux scrutant les blessures sur son corps.

*Aucune plaie grave à signaler…*


« Ça va ? Attends… »

Nowe brisa ensuite ses chaines et enleva ses menottes à l’aide d’une clé qui l’avait trouvé sur un des cadavres qui gisaient au sol.

« Tu t’appelles comment ? Moi, je m’appelle Nowe. J’ai entendu dire que des gobelins s’attaquaient aux voyageurs dans le coin, alors j’ai décidé de suivre leur piste. Leurs traces m’ont guidé jusqu’ici. Tu dois etre la jeune femme qui s’est fait enlever récemment ? Tu es en état de marcher ? »
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La réaction du Gobelin ne se fit pas attendre : Merveil se prit une beigne dans la figure. A vrai dire, elle ne sentit pas grand chose, hormis le contact de la main de la créature contre sa joue mais cela n'alla pas plus loin. Elle avait déjà remarqué à quelques reprises que sa peau résistait assez bien aux coups et blessures même si elle ignorait que cela était dû à la Poussière de Fée qu'avait utilisée Skombarg pour parachever son œuvre d'embellissement de la jeune fille qui s'appelait autrefois Laideron, qui lui avait de ce fait octroyé la résistance physique propres aux créatures féériques (en plus de leur vision nocturne).

Toujours est-il que, toujours furibond, le Gobelin enleva son pagne crasseux dévoilant sa virilité déjà en érection. La prêtresse regarda avec un mélange de dégoût et de fascination le mandrin du Gobelin qui était, il fallait le reconnaître, de belle taille.

C'est alors que deux bruits se firent entendre dans la caverne : on aurait dit des sifflement très doux, à peine audibles mais que le Gobelin et Merveil entendirent. Le premier se retourna et vit deux de ses acolytes se tenir la gorge avec leurs mains, essayant d'empêcher le sang de s'écouler à travers la blessure qui s'ouvrait d'une oreille à une autre. En vain, car ils s'écroulèrent raides morts sur le sol de la caverne.

Paniqué, le chef s'empara d'une arme, une massue aussi imposante que rudimentaire... S'ensuivit alors un combat féroce entre la créature et un nouveau venu qui, dans un premier temps, avait réussi à aveugler temporairement le Gobelin en lui balançant une torche en pleine figure. La lutte fut aussi brève qu'intense, l'inconnu se débarrassant du Gobelin promptement, en lui enfonçant la lame d'une dague dans le cou, après une courte passe d'armes.

Le monstre s'écroula au sol avec un bruit sourd et l'assassin essuya le sang sur son arme avant de se tourner vers elle. Merveil put enfin voir le visage de son sauveur : un jeune homme à la chevelure brune, portant une armure de cuir. Il la délivra promptement en la débarrassant des entraves magiques ainsi que des menottes.

« Tu t’appelles comment ? Moi, je m’appelle Nowe. J’ai entendu dire que des gobelins s’attaquaient aux voyageurs dans le coin, alors j’ai décidé de suivre leur piste. Leurs traces m’ont guidé jusqu’ici. Tu dois être la jeune femme qui s’est fait enlever récemment ? Tu es en état de marcher ? »
- Merveil... Merci... répondit-elle en se relevant et en massant ses poignets avant de remettre un peu d'ordre dans sa tenue qui, n"avait subi aucun accroc et était toujours aussi propre et immaculée. Vous êtes arrivé à temps messire : un peu plus et cette saleté allait me faire subir les derniers outrages !

Elle jeta un regard dégoûté au Gobelin qui, chose extraordinaire, bandait encore dur, comme si la Mort n'avait pas éteint le désir qu'elle lui avait inspiré. Ses yeux se posèrent ensuite sur les menottes dont le métal avait une couleur bleu sombre luisant.

- Du dimeritium ! dit-elle d'une voix pensive, fronçant les sourcils. Comment des créatures aussi primitives ont-elles pu entrer en possession de menottes faites de ce métal ?

Elle savait que ce métal était capable de neutraliser les pouvoirs magiques, raison pour laquelle certains Inquisiteurs l'utilisaient quand ils avaient affaire à des créatures douées de magie ou des lanceurs de sorts.
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Messire ? croyait-elle que Nowe était un noble chevalier ? l’expression n’était pas pour déplaire Nowe, surtout lorsqu’elle venait d’une beauté aussi divine. Il comprenait mieux pourquoi les gobelins l’avaient laissé en vie. Elle n’était pas seulement belle. Elle incarnait une forme de perfection troublante, une esthétique presque irréelle, comme si la lumière elle-même épousait ses courbes pour mieux les mettre en valeur.

*Je comprends mieux pourquoi les gobelins étaient obsédées par elle…*

Nowe observa les chaînes de dimeritium avec un froncement de sourcils. Ce métal était connu pour son effet inhibiteur sur la magie, il avait d’ailleurs été utilisée par l’inquisition pour capturer des sorcières, notamment en fabriquant des menottes et des chaines qui entravaient leur magie, mais aussi des armures qui repoussaient leurs sorts. Ce n'était pas un métal que l'on trouvait entre les mains de simples gobelins. Ce détail seul suffisait à soulever une question inquiétante : qui leur avait fourni un tel équipement ?

Il s'accroupit près du cadavre du chef gobelin, ignorant le spectacle grotesque que la créature offrait dans la mort, et examina son corps à la recherche d’indices. Il y trouva ce qu’il redoutait : une marque gravée à même la chair, un symbole qu’il reconnaissait. Une rose épineuse, son centre formé d’un œil stylisé.
Il serra la mâchoire.

*La Monarchie de la Rose.*

Son regard glissa ensuite vers Merveil.
« Ce n’était pas un simple groupe de pillards» déclara-t-il, tout en arrachant un médaillon du cou du gobelin. Il le montra à Merveil, le laissant tirer ses propres conclusions. « Si ces créatures travaillent pour la Monarchie de la Rose, alors il y a autre chose derrière cette attaque. Je pense que tu n’as pas été épargnée par hasard, et qu’il y’avait un plan derrière cette attaque »

Il rangea la médaille dans sa sacoche, puis lui jeta un coup d’œil.

« Est-ce que tu leur as entendu dire quelque chose ? Ont-ils mentionné un nom, un lieu ? »


Pour l’instant, Nowe ne connaissait rien sur Merveil, comme le fait qu’elle était une prêtresse. Peut-être que ce détail pourrait expliquer pourquoi elle aurait été ciblée ?
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Le dénommé Nowe lui confirma qu'effectivement ces Gobelins n'étaient pas une banale troupe de brigands mais agissaient pour le compte d'une organisation appelée la Monarchie de la Rose.

- Le nom ne me dit absolument rien... C'est quoi exactement ?

Quand elle vivait à la ferme, elle ne s'était jamais préoccupée, et pour cause, de tout ce qui touchait à la politique, aux guildes, aux sociétés plus ou moins secrètes et tutti quanti. Les horizons sont quelque peu limités quand on est cantonné aux rudes travaux de la terre, surtout quand on dort dans une porcherie... La fréquentation de Skombarg et la lecture de certains livres de sa bibliothèque lui avaient un peu élargi ces mêmes horizons mais bon nombre de choses lui demeuraient encore étrangères.
Le jeune guerrier, par contre, devait savoir ce qu'était cette "Monarchie de la Rose" : la crispation de sa mâchoire n'avait nullement échappé à la prêtresse.

Quoi qu'il en soit, le fait que Merveil ait été capturée par les Gobelins n'était pas le fruit du hasard mais obéissait à un plan plus élaboré.

- Hum, si le but de celui ou celle qui est derrière tout ça était de me faire engrosser par ce Gobelin dans le but de créer une race hybride, mi-humaine mi-gobelin, il faut avouer que c'est sacrément tordu...

Nowe lui demanda si elle avait entendu un nom d'un endroit ou d'une personne en particulier quand elle était prisonnière des peaux-vertes. Merveil fouilla sa mémoire, essayant de se souvenir d'un nom précis mais le souci était qu'elle comprenait très peu le Gobelin, une langue dont le vocabulaire était assez limité, sauf pour tout ce qui relevait du domaine de la guerre et du brigandage, et qui était en outre peu élégante... C'est alors qu'un nom lui revint, un nom qu'elle avait entendu plusieurs fois :

- Hum, je ne suis pas sûre, mais ils prononçaient le nom de "Neraka", à moult reprises. Le plus étrange est ce que cela me dit quelque chose... Ça y est, je me souviens : c'est le nom d'une cité en ruines à environ trois ou quatre journées de marche d'ici.
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Nowe serra la mâchoire à la question de Merveil. La Monarchie de la Rose... Il aurait préféré ne jamais entendre ce nom à nouveau. Rien que le prononcer suffisait à réveiller en lui une rage sourde.

— C'est une secte. Une organisation de fanatiques qui vénèrent des entités infernales et qui complotent dans l’ombre. Il marqua une pause, cherchant ses mots. Ils vouent un culte a des divinités appelés les grands anciens, et commettent souvent des rituels sacrificiels pour satisfaire ces abominations ; en échange, ces grands anciens leur accordent l'immortalité, et bien plus encore.

Son regard s’assombrit alors qu’il revoyait en pensée les ravages qu’ils avaient causés par le passé. Le simple fait qu’ils soient liés à ces gobelins signifiait que quelque chose de plus vaste se tramait.

Puis, Merveil lâcha une hypothèse à la fois étrange et répugnante. Nowe tourna la tête vers elle, haussant un sourcil.

— Créer une race hybride en te faisant engrosser par ce gobelin ? Il secoua la tête, l’air dégoûté. Quelle race tordue…
Il jeta un regard au cadavre du chef gobelin, qui était toujours dans un état indécent, même après la mort. Un frisson de dégoût lui parcourut l’échine.

Puis, merveil parla d’un nom que les gobelins avaient évoqué lors de leur conversation. Nowe plissa les yeux en entendant ce nom. Neraka. Cela ne lui disait absolument rien, et pourtant, Merveil semblait troublée en l’évoquant. Il croisa les bras, son regard plongé dans le sien, curieux.

— Neraka ? répéta-t-il, intrigué. Je n’ai jamais entendu parler de cet endroit.

Merveil expliqua ensuite qu’il s’agissait d’une cité en ruines à environ trois ou quatre journées de marche d'ici. Se pourrait-il que cette cité soit le repaire de la monarchie de la rose qu’il traquait tant ? Nowe serra le poing a cette eventualité, le regard brillant de détermination. S’il y avait une chance que cette cité abrite le repaire du culte qu’il traquait depuis des années, alors le risque en valait la peine, du moins de son point de vue. Car disons-le clairement, Nowe était aveuglé par la vengeance.

—Si ces gobelins suivaient des ordres, c’est peut-etre là-bas que se trouvent leurs commanditaires.


Il marqua une pause, avant de reprendre d’un ton plus posé :

— Mais tu es certaine de pouvoir marcher ?

Son regard s’adoucit un instant. Elle avait beau arborer un air assuré, son expérience de captivité ne devait pas être anodine. Pourtant, malgré ce qu’elle venait d’endurer, elle semblait garder une force de caractère impressionnante.

— Veux-tu que je t’escorte à la capitale ?

Nowe était plus interessé par le fait de se rendre a cette mystérieuse cité, son sang bouillonnait a cette idée. Mais il ne pouvait pas laisser cette demoiselle seule. Peut-etre qu’il pourrait songer à suivre cette piste après s’etre assuré que Merveil soit en securité. A moins que… qu’elle ne veuille le suivre.
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Nowe lui expliqua que la Monarchie de la Rose était une secte vénérant des créatures appelées "Les Grands Anciens" à qui leurs membres offraient des sacrifices sanglants en vue d'obtenir des faveurs, l'immortalité en faisant partie.

Merveil haussa les épaules : elle avait reçu de sa Déesse le don de Jeunesse Éternelle et, pour sa part, elle trouvait cela amplement suffisant. A quoi bon vivre pour toujours si vous ne pouviez nullement garder la vigueur de la jeunesse, devenant ainsi une sorte de momie à moitié décrépite, sourde, aveugle et incontinente, pour couronner le tout ?!

Quand la prêtresse évoqua l'hypothèse que le Gobelin voulait créer une race hybride, Nowe eut une expression de dégoût, qualifiant la race gobeline de "tordue".

- Oui enfin bon, peut être que leur chef a voulu faire ça pour son plaisir personnel... Et puis, entre nous, cela m'étonnerait que cela puisse marcher : nos deux races sont trop différentes pour qu'une union puisse porter ses fruits.

Le jeune homme n'avait pas entendu parler de Neraka mais Merveil devina, rien qu'à la tension dans sa voix, qu'il avait des griefs personnels envers les membres de ce culte. En ce qui la concernait, Merveil n'était pas quelqu'un de spécialement rancunier, même envers sa famille. Quand elle pensait à cette dernière, s'il lui arrivait d'y penser, cela n'évoquait pour elle qu'un vague souvenir, un peu flou. Peut être qu'il faudrait que j'aille leur rendre une petite visite, histoire de voir ce qu'ils sont devenus... pensa-t-elle, l'air songeur.

Elle revint à la réalité quand il lui demanda si elle pouvait marcher.

- Oui oui, il suffit de mettre un pied devant l'autre et cela devrait aller... répondit-elle avec un petit sourire malicieux.

Nowe lui demanda ensuite s'il voulait la conduire jusqu'à la capitale. Elle secoua la tête :

- Non. Je suis curieuse de savoir ce qu'est cette Monarchie de la Rose me veut et si on peut, à nous deux, mettre fin à leurs agissements.

Elle avait employé le même ton que si elle avait proposé un pique-nique ou une promenade dans la forêt. Fouillant dans un coin de la caverne, elle sortit d'un tas d'un bricoles, une dague étincelante dont le métal d'une inhabituelle couleur rosâtre luisait doucement dans la pénombre.

- Je me sens plus à l'aise avec elle désormais ! fit-elle en déposant un baiser sur la lame.
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Nowe
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Lorsque Merveil évoqua le côté « personnel » du Gobelin et son désir de créer une race hybride, Nowe hocha lentement la tête, approuvant silencieusement. Ce genre de fantasmes était effectivement typique de ce genre de créatures, qui ne vivaient que pour assouvir leurs vils instincts primitifs. Ils étaient toujours prêts à franchir les limites de l’imaginable dans le but de satisfaire des désirs primaires, sans se soucier des conséquences. Mais ce qui inquiétait Nowe, c’était l’ombre plus grande qui planait derrière cette embuscade. Peut-être que cette tentative de manipulation, de faire de Merveil une pièce dans leur jeu pervers, n’était qu’une partie d’un complot plus vaste, plus sombre. Son regard se fit plus grave, son esprit envahi par cette pensée sinistre.

Et si la Monarchie de la Rose n'était pas seulement une secte, mais une organisation terriblement puissante, capable de manipuler les événements à une échelle bien plus grande que ce qu'ils avaient vécu jusqu’ici ?

Alors que Merveil s’avançait avec une aisance naturelle, un sourire espiègle dansant sur ses lèvres, Nowe ne put s’empêcher de sentir un frisson parcourir son dos. Cette légèreté, cette disposition à aborder une situation aussi grave avec autant de recul, ça avait de quoi le déstabiliser. Elle fouilla dans une sacoche à côté d’elle et en sortit une dague, un objet qui ne ressemblait en rien à un outil d’une grande noblesse. Il la regarda, écarquillant les yeux, surpris de la voir manipuler un tel objet avec autant de nonchalance.

*Elle sait manier une arme ?*
Cette pensée traversa l’esprit de Nowe comme une lueur d’incertitude. L’idée qu’une créature aussi gracieuse, aussi bienveillante en apparence, puisse être aussi mortelle dans ses actions fit traverser un frisson dans son échine.

Puis, un geste inattendu de sa part attira toute l’attention de Nowe. Merveil déposa un baiser doux sur la lame, comme si c’était un acte sacré, une déclaration silencieuse de sa propre résolution. Nowe se figea un instant, un air d’incompréhension flottant sur son visage.

__Attends… le culte de la monarchie de la rose est une secte dangereuse, ce n’est pas une bonne idée pour une femme comme toi de te mêler a ça. Et puis…


Nowe marqua une pause, les mains sur la hanche, regardant son interlocutrice avec un air légèrement hautain.

__... Tu sais manier cette arme, au moins ?

Il avait voulu faire passer ce commentaire pour une simple plaisanterie, mais au fond de lui, il se demandait réellement si Merveil était une guerriére dans l'ame. Mais il y avait aussi autre chose : Nowe était un garçon assez traditionnel. Ses principes étaient enracinés dans une vision du monde où les hommes et les femmes avaient des rôles distincts. La guerre, les combats, les dangers — tout cela relevait des hommes, selon lui. Les femmes, bien qu'elles fussent fortes à leur manière, n’étaient pas faites pour ce genre de confrontation. C’était un monde brutal, un monde où la survie exigeait une force qu’il ne pensait que les femmes ne possédaient pas. Non pas qu’il la croyait faible, mais il ne pouvait s’empêcher de penser qu’une femme comme elle, aussi belle et délicate, n’avait pas sa place dans cet univers de violence.
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Manifestement l'attitude de Merveil décontenança Nowe, surtout quand elle embrassa la lame de sa dague, un autre cadeau de la Déesse. Tout comme sa robe, elle était enchantée, infligeant de cruelles blessures aux créatures maléfiques. C'est avec elle qu'elle a tué un gobelin lors de l'attaque de la caravane en lui ouvrant le torse d'un seul coup, tant la lame était aussi aiguisée qu'un rasoir.

Le jeune homme la prévint que le culte de la Monarchie de la Rose était dangereux, surtout pour une femme comme elle, lui demandant au final si elle savait manier cette arme.

- Oh, disons que je ne suis pas trop maladroite avec cette arme... répondit-elle d'une voix nonchalante. En fait, cette dague dispose d'enchantements puissants, si bien qu'elle fait presque tout le boulot à ma place. Mais bon, si tu veux me donner des cours d'escrime, je ne serais pas contre...

Elle avait prononcé ces dernières paroles comme si elle avait suggéré d'aller à un rendez-vous galant.

- Et puis bon, en tant que membre du clergé d'Aphrodite je dispose de quelques sorts cléricaux. Bien entendu, ma prêtrise est récente ce qui explique pourquoi je me suis fait capturer par ces créatures. Si j'avais un rang plus élevé dans la hiérarchie, avec des sorts plus puissants, je n'en aurais fait qu'une bouchée...

Du geste, elle montra la sortie de la grotte :

- Bon, on va rester plantés là ou on va casser du sectateur ?
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Merveil taquina Nowe, suggérant presque sur un ton léger et décontracté qu’elle accepterait volontiers des leçons d'escrime. Comme si ce genre de combat pouvait être aussi simple qu'un flirt. La remarque l'étonna encore plus. Il cligna des yeux, cherchant à comprendre si elle plaisantait ou non. Mais cette légèreté, ce jeu de mots avec une pointe de défi, ne faisait qu’accentuer l’étrangeté de la situation.

L’idée qu’une femme puisse être aussi compétente dans l'art du combat, surtout dans un contexte aussi grave, ne cadrait pas avec la vision du monde de Nowe. Il ne pouvait pas nier que Merveil semblait capable, voire plus que cela. Mais en même temps, il restait déstabilisé par l'idée de se retrouver aux côtés d'une femme qui risquait de participer activement à une guerre contre des ennemis aussi redoutables.

Mais elle continua à le surprendre, en expliquant qu’elle était une prêtresse d’Aphrodite et que sa prêtrise, bien qu’encore jeune, lui conférait des pouvoirs cléricaux qui l’auraient empêchée de se faire capturer si elle avait eu plus de pouvoir. Elle était encore une novice, et pourtant… elle parlait avec tant de certitude.

Une prêtresse d’Aphrodite… ?
C’est la première fois qu’il rencontrait une prêtresse ou qu’il entendait parler de la déesse de la fertilité. Nowe avait entendu bien des sujets a propos d’Aphrodite, notamment qu’elle s’adonnait souvent aux plaisirs de la chair.
Cela explique mieux son physique voluptueux…

Nowe, bien que réticent à accepter l'idée que cette femme pouvait être une guerrière, ne pouvait nier la réalité des faits :elle dégageait une aura puissante, même dans son état actuel.

Finalement, Merveil se tourna vers lui, un geste de défi dans ses yeux alors qu’elle désignait la sortie de la grotte. "Bon, on va rester plantés là où on va casser du sectateur ?"
Nowe se figea un instant, puis se redressa, l’air résolu mais un peu perplexe face à cette alliance.

__T-Très bien, c’est ce que j’allais proposer…


Nowe et Merveil tournèrent alors les talons, traversant les cadavres qui gisaient au sol, tous abattus par le luméen pour enfin arriver à la sortie, ou le cheval de Nowe attendait, attaché à un arbre.
Le cheval, un destrier robuste aux poils d'un brun profond, était solidement attaché à l'arbre, une corde bien nouée autour de son cou. Ses yeux brillaient d'une intelligence tranquille, et il souffla lentement, secouant légèrement la tête comme pour saluer son maître.
Nowe s'arrêta net en voyant l’animal, puis se dirigea vers lui d’un pas déterminé. Il s’était assuré que son cheval soit attaché avec soin, bien qu’il ait conscience qu’ils pourraient avoir à repartir précipitamment. Il n'avait pas pris ce risque à la légère — il savait que le chemin qu'ils allaient emprunter était semé d'embûches, et il n'était pas question de partir sans que l'animal ne soit correctement sécurisé.

Lorsqu'il atteignit le cheval, il le caressa doucement, la paume de sa main glissant sur l’encolure de l’animal. Le cheval réagit, tournant légèrement la tête vers lui et soufflant doucement.
Nowe se tourna ensuite vers sa compagne

__Ou se trouve exactement cette ville ? Est-ce qu’il y’a des villages ou nous pourrons nous reposer ?


Dans le cas contraire, il faudrait camper. Nowe prit une nouvelle fois son air autant et interrogea Merveil :

__Je sais que je vais me répéter, mais est-tu sure de vouloir venir ?
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Apparemment, Nowe ne trouva plus rien à redire à la proposition de Merveil pour ce qui était de l'accompagner à la mystérieuse cité de Neraka. Elle avait senti sa réticence au départ, se demandant si le jeune homme n'avait pas une vision quelque peu réductrice des femmes. Ceci dit, elle ne lui donnait pas entièrement tort : la guerre, l'aventure, le danger étaient des domaines exclusivement masculins, la place d'une femme étant à la maison. Cependant, certaines d'entre elles, soit par esprit de rébellion, soit parce que c'était dans leur nature, ne se cantonnaient pas à ce rôle, préférant parcourir les chemins de l'aventure ou lutter aux côtés des hommes pour défendre leur communauté. Après tout, le courage n'a pas de frontières.

Ils sortirent de la caverne et Nowe se dirigea vers son cheval, un bel et solide animal à la robe brune. Merveil se dirigea vers lui et lui flatta l'encolure tout en murmurant des paroles douces, ce que la monture sembla fort apprécier.

- Splendide cavale que vous avez là ! s'exclama-t-elle.

Puis le jeune homme lui demanda où se trouvait cette ville et s'il y avait des villages sur le chemin dans lesquels ils pourraient s'y reposer.

- Hum, pour autant que je m'en souvienne, il y a un hameau n'ayant pas de nom et, plus près des ruines, le village de Bantosoz. Je sais que dans ce dernier il y a un festival qui a lieu une fois par an et dure une semaine. Si je ne me trompe pas, il se déroule en ce moment même.

- Je sais que je vais me répéter, mais est-tu sure de vouloir venir ?
- Votre sollicitude me touche messire mais je préfère vous accompagner ; d'ailleurs je suis plus une prêtresse itinérante qu'une vestale rattachée à un temple en particulier. J'ai donc l'habitude des chemins. répondit-elle d'une voix douce, croisant les bras ce qui eut pour effet de soulever légèrement sa poitrine...

Elle regarda le cheval puis Nowe, avant de revenir sur le cheval :

- Hum, j'imagine qu'on va devoir monter à deux sur... au fait comment s'appelle-t-il ?
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Nowe posa une main sur l’encolure de son cheval, caressant d’un geste lent le pelage brun lustré de l’animal. Son regard s’attarda un instant sur lui, appréciant la fidélité et la robustesse de son compagnon de route.

— Il s’appelle Tempête.

le cheval redressa légèrement la tête, comme s’il comprenait qu’on parlait de lui. Ses oreilles frémirent, captant les sons environnants, tandis que sa queue balayait l’air dans un mouvement

— Il fait honneur à son nom quand il le faut.

Il ne s’étendit pas plus sur le sujet et se contenta de vérifier les sangles de la selle, s’assurant que tout était bien en place. Un réflexe qu’il avait pris au fil des années, car il ne supportait pas l’idée d’un accident stupide en pleine route. Une fois satisfait, il posa un pied dans l’étrier et se hissa d’un mouvement fluide sur le dos de son cheval.

Il ajusta sa position avant de jeter un regard en biais à Merveil. Lorsqu’elle fit une remarque sur le fait qu’ils allaient devoir voyager à deux, il sentit un léger soupir lui échapper. Il n’avait pas pensé à ça... mais c’était logique.
Le contact fut bref lorsqu’elle attrapa sa main pour monter derrière lui. Nowe sentit à peine son poids lorsqu’elle prit place à l’arrière, mais lorsqu’elle s’installa, il se tendit légèrement. Il n’avait jamais voyagé ainsi avec une femme, et la proximité soudaine le mettait étrangement mal à l’aise. Il sentait sa chaleur contre son dos, le contact de ses seins massifs contre son dorsal.
Il ravala son trouble et serra légèrement les rênes.

— Accroche-toi bien. lança-t-il d’un ton un peu plus sec qu’il ne l’aurait voulu.


Puis il donna une légère impulsion des talons, et Tempête se mit en marche, d’abord au pas, puis au trot, s’éloignant de la caverne qui avait été leur refuge.

*********************
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​Après plusieurs heures de chevauchée à travers des paysages vallonnés et des forêts silencieuses, Nowe et Merveil atteignirent enfin le village de Bantosoz. Contrairement à l'effervescence attendue en cette période de festival, le village était étrangement silencieux. Les rues pavées, habituellement animées par des villageois en liesse, étaient désertes. Les étals du marché, censés regorger de produits artisanaux et de mets alléchants, étaient abandonnés, certains renversés, laissant échapper leur contenu sur le sol.​

Les maisons à colombages aux toits de tuiles rouges semblaient intactes, mais une atmosphère pesante régnait. Les fenêtres closes et les portes entrouvertes donnaient l'impression que les habitants avaient quitté les lieux précipitamment. Des guirlandes de fleurs fanées et des bannières déchirées flottaient mollement au gré du vent, vestiges d'une fête interrompue.​

Nowe arrêta sa monture au centre de la place principale, scrutant les environs avec une inquiétude croissante. Le silence n'était troublé que par le bruissement des feuilles et le grincement occasionnel d'une enseigne malmenée par le vent. Il descendit de cheval, les sens en alerte, et déclara d'une voix basse mais ferme :​

— Que se passe-t-il ?! Pourquoi l'endroit est aussi calme ? Un festival est censé avoir lieu, non ? Alors, pourquoi c'est aussi désert ? J'ai un mauvais présentiment, restons sur nos gardes.


​Nowe s'arreta et attacha son cheval à un poteau aux alentours, il entreprit de le desseller, de remonter les étriers et déboucler la sangle et retirer délicatement la selle et le tapis, veillant à ne pas heurter l'animal. Posant le matériel sur une barrière voisine, il caressa l'encolure de sa monture.

__ Ne t'en fais pas, vieux, on sera rapidement de retour.

Nowe se tourna ensuite vers Merveil.

__C'est bien trop calme ici... essayons de voir s'il y'a une auberge, et surtout, s'il y'a quelqu'un.


L'endroit était bien trop calme... tout cela n'augurait rien de bon !
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Merveil et Nowe chevauchaient tranquillement à travers la forêt. Comme la robe de la prêtresse la gênait quelque peu pour se tenir sur un cheval - qui répondait au nom de Tempête - elle montait en amazone, les mains cramponnées sur autour de la taille du jeune homme, les seins pressés contre son dos ; elle n'avait pas vraiment besoin de lui coller pour qu'il sente le contact de sa poitrine tant elle était assez volumineuse.

Ah, on pouvait dire que Skombarg n'avait pas fait les choses à moitié à ce niveau là ! Tout puissant magicien qu'il était, il ne différait guère de la plupart des hommes, appréciant les gros seins et il s'était donc donné à fond pour donner à Merveil des appas plus qu’appétissants. Cette dernière ne s'en plaignait nullement, aimant sentir et voir ses seins ballotter doucement quand elle marchait.

Ils finirent par arriver à un village et la première chose qui frappa le duo fut le silence : pas de monde dans les rues, surtout que, comme elle l'avait dit à Nowe, il y avait un festival à cette période de l'année et tout semblait avoir été laissé à l'abandon, comme si les habitants étaient partis précipitamment.

Nowe n'aimait pas cela et Merveil non plus. Le guerrier attacha à son cheval à un poteau, puis le dessella avec douceur, afin qu'il soit à l'aise. Une prêtresse du temple de Lumen lui avait dit que les hommes qui prenaient grand soin de leurs montures faisaient de même avec les femmes. Merveil se demanda si c'était vrai...

- C'est bien trop calme ici... essayons de voir s'il y'a une auberge, et surtout, s'il y'a quelqu'un.

La jeune femme hocha la tête et se dirigea vers une maison qui se trouvait non loin de la grand place. S'approchant de la porte, elle tendit l'oreille et il lui sembla entendre un sanglot étouffé. Curieuse, elle ouvrit l'huis et sentit aussitôt une odeur de mort et de maladie. Elle vit à l'intérieur une fillette accroupie devant deux cadavres couchés sur des grabats. S'approchant, elle vit que les deux défunts, un homme et une femme, étaient couverts de bubons et que leur peau avait pris une vilaine teinte verdâtre.
La gamine l'entendit et se retourna. Merveil eut un choc quand elle vit que son visage, au teint de bile, était également couvert de bubons, plus petits que ceux des deux corps sans vie.

- N'aie crainte, je ne te veux aucun mal ! fit-elle d'une voix douce qui rassura aussitôt l'enfant qui cessa de sangloter. Ce sont tes parents ?
- Oui... répondit-elle en hochant tristement la tête.
- Pauvre petite !

Elle s'agenouilla devant l'enfant et posa une main sur son front tout en chantant à voix basse, dans une langue mystérieuse. Aussitôt une douce odeur de fleur de lys se répandit dans la pièce, chassant celle des miasmes de la maladie, tandis qu'une douce aura blanche enveloppa la prêtresse d'abord puis l'enfant. Au bout d'un moment, les bubons disparurent de son visage et sa peau reprit une belle couleur rose, luisant de santé.

- Cela va mieux ? demanda Merveil.
- Oui, beaucoup mieux ! répondit la fillette avec un petit sourire.
- Sortons d'ici, tu me raconteras dehors ce qui s'est passé dans ton village.

Mais elle se doutait déjà ce qu'elle allait lui dire... Merveil se félicita de maîtriser le sort de Guérison des Maladies, sinon elle n'aurait pas su comment faire pour venir en aide à la petite.
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Alors que Merveil et Nowe progressaient dans le village déserté, l'atmosphère pesante et le silence oppressant renforçaient leur inquiétude. Les maisons aux volets clos semblaient témoigner d'un abandon précipité, et l'air était chargé d'une odeur âcre, mélange de renfermé et de quelque chose de plus insidieux.

Soudain, un bruit étouffé attira leur attention vers une demeure légèrement entrouverte. Échangeant un regard entendu, ils s'approchèrent prudemment. Merveil poussa doucement la porte, révélant une pièce faiblement éclairée où une fillette était accroupie près de deux corps inertes, vraisemblablement ses parents. Leur peau marbrée de teintes verdâtres et la présence de bubons enflés indiquaient clairement qu'ils avaient succombé à une maladie foudroyante.

La petite, le visage ravagé par les larmes et la peur, leva des yeux implorants vers les nouveaux venus. Merveil s'agenouilla à ses côtés, posant une main réconfortante sur son épaule.
Entre deux sanglots, l'enfant expliqua que, depuis quelques jours, une terrible maladie s'était abattue sur le village, emportant rapidement de nombreux habitants. Les survivants, pris de panique, avaient fui, la laissant seule avec ses parents mourants.
Merveil échangea un regard grave avec Nowe. Il reconnut la peste bubonique : fièvre soudaine, maux de tête, frissons, faiblesse, et surtout ces bubons caractéristiques, ganglions enflés et douloureux.

Consciente de l'urgence, Merveil ferma les yeux et entonna une prière fervente, appelant la bénédiction de la Déesse pour purifier le corps de l'enfant. Une lumière douce enveloppa la fillette, dissipant progressivement les signes de l'infection. Merveil demanda ensuite a la fillette comment elle se sentait

— Mieux... beaucoup mieux, madame. Merci.

__Quel est ton nom, demanda Nowe, en s’accroupissant
__M-Mery… je m’appelle Mery, monsieur.

Nowe se tourna ensuite vers Merveil
__Nous ne pouvons pas la laisser ici, on doit l’emmener avec nous.

Après avoir quitté la maison où ils avaient trouvé la fillette, Merveil et Nowe prirent Mery avec eux et décidèrent de chercher des survivants pour comprendre l'origine de l'épidémie qui avait frappé Bantosoz. En progressant prudemment dans les rues silencieuses, ils remarquèrent une bâtisse légèrement plus grande que les autres, avec de la fumée s'échappant de sa cheminée. Supposant qu'il s'agissait de la demeure du chef du village, ils s'en approchèrent et frappèrent à la porte.

Après un bref instant, la porte s'ouvrit brusquement, révélant un homme d'âge mûr au visage marqué par la fatigue et l'inquiétude. Ses yeux s'écarquillèrent en voyant les deux étrangers.​

— Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ? demanda-t-il d'une voix rauque, teintée de méfiance.​

— Nous sommes des voyageurs, répondit Nowe calmement. Nous avons découvert une fillette seule, pleurant près de ses parents décédés. Nous cherchons à comprendre ce qui s'est passé dans votre village.​


L'homme soupira profondément, passant une main tremblante sur son visage.​

— Il y a quelques semaines, commença-t-il, des réfugiés sont arrivés d’une cité voisine, fuyant un conflit qui avait ravagé leurs terres. Par compassion, nous les avons accueillis, leur offrant abri et nourriture. Mais peu après, des villageois ont commencé à tomber malades. Une fièvre intense, des bubons douloureux... La maladie s'est propagée rapidement, emportant jeunes et vieux sans distinction.​

Il marqua une pause, la voix nouée par l'émotion.​

— La panique s'est installée. Certains ont fui, espérant échapper au fléau, tandis que d'autres, comme moi, sont restés pour aider les malades et enterrer les morts. Mais nos efforts semblent vains.​


Nowe échangea un regard avec Merveil, conscient de la gravité de la situation.​

— Y a-t-il des survivants en dehors de vous ? demanda-t-il.​

— Quelques-uns, dispersés, tentant de survivre comme ils le peuvent. Mais la peur les pousse à se cacher, évitant tout contact.

__Nous avons trouvé cette fille lorsque nous sommes arrivées, ses parents sont morts. Pouvez-vous prendre soin d'elle ?
__Pauvre petite... Oui, bien sur, je ne peux pas laisser cette petite fille toute seule. Moi et ma femme prendront soin d’elle. Si seulement on pouvait faire quelque chose pour éradiquer cette maudite maladie
__Y’a-t-il quelque chose que nous puissions faire pour vous aider ?
__Ce n’est qu’une rumeur mais certains parlent d’un laboratoire d’alchimie abandonné sur la citée du nom de Neraka. C’est apparemment de là-bas que les réfugiés viennent.


A ces mots, Nowe et Merveil se regardèrent conjointement. A la vue de cette réaction, Eldirc prit une mine plus interrogatoire
__Et vous, ou allez-vous exactement ?
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Nowe et Merveil emmenèrent la fille, qui s'appelait Mery, en-dehors de la maison et arpentèrent les rues de Bantosoz. Ils virent une bâtisse plus grande que les autres et dont la cheminée exhalait un nuage de fumée, signe que des personnes s'y trouvaient. Ils s'y dirigèrent et frappèrent à la porte. Un homme d'âge mûr leur ouvrit et les considéra avec stupeur, surtout quand ses yeux se posèrent sur Merveil.

L'homme répondit aux questions de Nowe mais toujours avec un temps de retard, les yeux rivés sur la prêtresse qui, malgré la gravité de la situation, ne pouvait s'empêcher d'être amusée intérieurement, même si extérieurement elle affichait une expression neutre.

Il y a quelques semaines, des réfugiés d'une communauté voisine étaient arrivés à Bantosoz demandant le gite et le couvert et avaient laissé un "cadeau" en retour, sous la forme d'une horrible maladie contagieuse qui fauchait indistinctement hommes, femmes et enfants. Certains villageois avaient fui tandis que d'autres s'étaient barricadés chez eux ; l'homme qui se tenait en face d'eux essayait par tous les moyens de soigner les malades et d'enterrer les morts, acceptant d'accueillir la gamine chez elle.

L'information la plus intéressante était qu'une rumeur courait sur un laboratoire d'alchimie se trouvant dans les ruines de Neraka. A ces mots, Nowe et Merveil se regardèrent et eurent la même pensée : pour une coïncidence, c'en était une !

- Et vous, ou allez-vous exactement ? demanda l'homme.

Ce fut Merveil qui prit la parole, choisissant de ne pas répondre à sa question, du moins pas tout de suite :
- Y-a-t’il d'autres personnes malades dans cette demeure ? Et dans les maisons aux alentours ? J'ai pu soigner cette fillette et je peux encore en soigner deux aujourd'hui.
- Soigner ? Vous êtes médecin ?

Merveil pouffa de rire à cette question.

Nous devons ici interrompre brièvement le récit pour vous expliquer en quelques lignes en quoi consiste la médecine, et mettre en garde ceux qui ignoreraient tout de la besogne des médecins. Lorsqu'ils sont malades ou blessés de quelque façon, les citoyens plus ou moins fortunés de Terra se rendent auprès des prêtres de leur culte, ou plus rarement de magiciens spécialisés en nécromancie curative, car il est bien connu que seuls les moyens surnaturels permettent de soulager efficacement les tourments du corps et de l'esprit et de prolonger quelque peu l'existence.

Les moins riches peuvent, selon leurs moyens, compter sur la charité de la religion, ou faire appel à toutes sortes de métiers spécialisés tels qu'arracheurs de dents, rebouteux, apothicaires, shamans, sorcières, matrones, herboristes, chirurgiens, alchimistes et autres. Bien que ces congrégations comptent parmi leurs rangs le même taux d'incompétents que les autres professions, la plupart de leurs praticiens sont d'honnêtes gens fiers à juste titre de leur savoir, utiles à la collectivité, appréciés comme tels de leurs concitoyens et pouvant faire preuve à l'occasion d'un dévouement digne d'éloges.

Mais tel n'est pas le cas des médecins, curieuse corporation d'illuminés prétentieux avec qui on les confond souvent. Les membres de cette triste coterie, après avoir étudié des années durant dans d'obscures académies pour ingurgiter des masses affolantes de connaissances sans utilité, font ensuite payer au monde d'y avoir perdu leur jeunesse en régurgitant lesdites connaissances sous forme d'un salmigondis contradictoire et diffus dont ils assomment leur auditoire, tout en injuriant leurs malades pour leurs mauvaises mœurs car, et c'était le point crucial de leur discipline, si quelqu'un est malade, c'est forcément de sa faute. Nombre de filous sans éducation font eux aussi profession de soigner les gens, mais au moins apportent-ils à l'agonisant un espoir illusoire, un réconfort à l'ultime moment. Le médecin, pour sa part, n'a que faire d'apaiser le malade, dont les suppliques l'indiffèrent, et bien souvent, ses soins n'ont d'autre résultat que d'aggraver l'état du malheureux qui a eu la faiblesse de faire appel à lui.
On comprend que dans ces conditions, les patients et leurs proches, découvrant qu'en plus d'être malpolis, les médecins sont de néfastes ignorants (beaucoup cachant d'ailleurs leur analphabétisme en gribouillant en public des lignes de glyphes maladroits et sans signification), soient très justement tentés de les lyncher ou, du moins, de les expulser de la cité à coups de pierre pour qu'ils aillent se perdre dans quelque désert où leur impudente nullité aura moins de conséquences fatales.

Dans ces conditions, la réaction de la jeune femme n'avait rien d'inhabituel, ni de saugrenue.

- Point du tout messire, je suis prêtresse au service d'Aphrodite ! fit-elle d'une voix douce, où perçait une pointe de fierté, bombant involontairement le torse ce qui fit ballotter doucement ses seins à travers le tissu léger de sa robe.
- Gloups !... C'est le ciel qui vous envoie ! Nous avons justement deux malades que nous avons mis dans le jardin, pour éviter qu'ils ne propagent la maladie à ceux qui vivent ici. Ils en sont à un stade assez avancé de la maladie et je crains...
- Conduisez moi à eux, je vous prie, coupa-t-elle d'une voix précipitée.

Un quart d'heure plus tard, les deux malades étaient guéris grâce au sort de Guérison des Maladies de Merveil. Elle en profita pour lancer un sort de Soins des Blessures Légères sur un autre occupant de la maison qui s'était écrasé un doigt en manipulant un marteau (c'était le fossoyeur). Une fois fini, elle prit Nowe à part, tandis que les villageois allaient préparer le repas du soir en leur honneur :

- Vous voulez qu'on reste quelques jours, histoire que je soigne d'autres habitants de cette maladie ou vous préférez qu'on parte dès demain pour allez à Neraka ? Personnellement, je préférerais rester un peu ici, afin d'être sûre que tout le monde soit guéri mais si vous estimez qu'il ne faut pas perdre de temps...
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Nowe réfléchit un instant, observant les deux malades maintenant guéris qui, bien que fatigués, semblaient déjà beaucoup mieux après le sort de Merveil. L'air dans la maison était un peu moins oppressant, mais la menace persistait. Après un moment de silence, il tourna son regard vers Merveil et répondit d'une voix calme mais déterminée :

— Je pense qu'il serait sage de rester encore un peu. Nous avons affaire à une épidémie qui semble se propager rapidement, et même si nous avons réussi à guérir ces deux-là, il se pourrait que d'autres soient dans un état tout aussi grave. Et puis… il commence a se faire tard.

En effet, la nuit commençait à tomber, et Nowe et Merveil avaient besoin d’un endroit ou passer la nuit.
Le chef du village l'appela messire, une nomination qui n’avait pas sa place, étant donné que Nowe n’était pas un chevalier. Le jeune garçon était sur le point de le corriger, quand il changea d’avis a la dernière minute. En effet, etre appelé messire, ça commençait à lui plaire !

Le veil homme, ayant entendu leur conversation, s'approcha, une lueur de gratitude dans ses yeux fatigués.

— Si vous restez, je vais vous fournir tout ce dont vous avez besoin, bien sûr. Mais sachez que nous avons aussi des jeunes qui doivent être soignés. Ceux qui sont restés ici, par solidarité, sont épuisés. Nous vous ferons tout le nécessaire pour que vous puissiez poursuivre votre travail.


Il sortit de sa maison et ferma la porte derrière lui, avant de leur pointer une maison du doigt.

__Tenez, cette maison par exemple, ses habitants sont gravement malades depuis maintenant un mois. Si vous les soignez, je vous offre le gite et le couvert pendant la nuit, qu’en dites-vous ?
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Nowe se ranga à l'avis de Merveil, à savoir rester dans le village pour soigner les autres habitants encore affectés par l'épidémie. Par ailleurs, la nuit allait bien tomber et Merveil devait bien admettre que les différents évènements de cette journée - l'attaque des Gobelins, sa capture et la chevauchée à travers la forêt et la lande - l'avaient quelque peu épuisé. Une bonne nuit de repos lui ferait le plus grand bien.

Toujours est-il que les propos de Nowe n'avaient pas échappé à l'ancien qui, après les avoir remercié, leur indiqua une maison :

[color=#FF4000- Tenez, cette maison par exemple, ses habitants sont gravement malades depuis maintenant un mois. Si vous les soignez, je vous offre le gite et le couvert pendant la nuit, qu’en dites-vous ?[/color]
- Hum, le souci est que je n'ai plus de Guérison des Maladies pour cette journée, raison pour laquelle il me faut me reposer pour récupérer mes Sorts le lendemain.

Contrairement aux Prêtres, les Élus Divins n'avaient pas à prier leur divinité avant d'aller dormir pour ce faire ; puisque leurs pouvoirs étaient en quelque sorte innés, le sommeil suffisait amplement.

C'est alors que Merveil se souvint qu'elle avait dans sa besace (qui, en fait, tenait plus du sac à main que de la besace) quelques parchemins ayant des sortilèges cléricaux inscrits dessus, cadeau d'un grand prêtre de son culte pour "services" rendus (inutile de détailler la nature des services...). Elle les sortit et les examina un par un.

- Soins des Blessures Critiques... Marteau Divin... Colonne de Feu... Lumière... Protection contre les Énergies Destructrices... Guérison Suprême de Groupe...

Elle poussa un sifflement admiratif : le dernier sort n'était maîtrisé que par les membres les plus éminents du clergé, quelle que soit la confession !

- Eh bien, il ne s'est pas moqué de moi le Grand-Prêtre !... fit-elle, plus pour elle-même que pour ses deux interlocuteurs. Puis, se tournant vers l'ancien : rassemblez TOUS les malades au même endroit !

Un quart d'heure plus tard, suivant les instructions de Merveil, l'ancien avait rassemblé tous les malades sur la grand place. Si certains pouvaient encore se déplacer, d'autres avaient dû être amenés sur des civières tant ils avaient été affaiblis. Un fois fait, elle avait déroulé le parchemin dont les runes inscrites dessus brillaient d'un doux éclat blanchâtre. Elle commença à les lire distinctement à voix haute et, au fur et à mesure de la lecture, les inscriptions semblaient prendre vie, augmentant en intensité, avant de disparaître. Quand elle eut prononcé la dernière syllabe, le parchemin se désagrégea complètement et aussitôt une douce lumière dorée jaillit du ciel, tel un rayon de soleil, baignant l'assistance des miséreux qui furent aussitôt nimbés d'or.
Au bout de quelques secondes la lueur se dissipa et tous purent voir le miracle qui venait de se produire : les pestiférés avaient été complètement guéris, leurs corps ne portant plus aucune trace de maladie et leurs membres avaient retrouvé toute leur vigueur !
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Nowe
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La lumière dorée du miracle s’était dissipée aussi doucement qu’elle était apparue, ne laissant derrière elle que des exclamations étouffées, des pleurs de joie, et des rires incrédules. Des familles s’étreignaient. Des enfants autrefois affaiblis bondissaient dans les bras de leurs parents. Le chef du village, les mains tremblantes, s’était agenouillé au milieu de la place, bouleversé.

— C’est… c’est un miracle, murmura-t-il en relevant lentement les yeux vers Merveil. Vous êtes donc réellement une prêtresses ?

Elle rit doucement, presque moqueusement.

Le chef, un peu déconcerté par la réponse, hocha vivement la tête, préférant ne pas chercher à comprendre les subtilités de la magie divine ou des… "services rendus". Il se releva tant bien que mal et s’inclina.

— Venez, tous les deux. Vous avez fait plus que sauver notre village. C’est toute notre vie que vous nous rendez. Ma femme s’est remise, Mery aussi… Venez souper chez moi, je vous en prie. Ce sera simple, mais c’est le minimum.


________________________________________

Un peu plus tard, la lumière vacillante des chandelles éclairait la grande salle à manger de la demeure du chef. Une large table en bois brut accueillait des plats fumants : du pain chaud, un potage d’orge et de carottes, de la viande de chevreuil rôtie aux herbes. Mery, la fille du chef, riait avec innocence tandis qu’elle aidait à poser les couverts, encore toute ravie d’être debout après des semaines de fièvre.
Nowe, assis à côté de Merveil, jetait des regards discrets — et parfois moins discrets — à sa compagne de route.

__Toute a l’heure, lorsque le chef du village t’as demandé si tu étais médecin, tu as ri, pourquoi ?, interrogea-t-il. Tu es réellement une prêtresse ?

Nowe resta muet quelques secondes, ses joues prenant une teinte légèrement rosée.

— Je dois avouer que je ne m’y attendais pas, souffla-t-il. Je ne t’imaginais pas… comme ça. Disons que tu es loin de l’image que j’avais des prêtresses.

Nowe faisait probablement référence a l'énorme paire de seins de Merveil. Ils étaient tellement massifs que c'était quasiment impossible de passer inaperçu au village sans que les villageois la remarquent et plongent leur regard dans son decolleté. Avec de tels seins, elle pourrait facilement étouffer Nowe si elle le voulait !

La soirée se déroula dans une chaleur simple mais sincère. Autour de la table, les rires étaient revenus, portés par le vin léger et l’euphorie du rétablissement miraculeux des villageois. La femme du chef, une femme douce aux cheveux poivre et sel, ne cessait de remercier Merveil en déposant toujours un peu plus de pain ou de viande dans son assiette, comme si cela pouvait suffire à exprimer sa gratitude.

Mery, de son côté, accaparait Nowe avec des questions sur son épée, et même sur ses bottes, qu’elle trouvait "héroïques". Cela l’avait fait sourire, et même un peu rougir, ce qui n’échappa pas à Merveil.

Alors que le souper touchait à sa fin et que les assiettes avaient été débarrassées, le chef du village revint vers eux, s’essuyant les mains dans un torchon en lin. Il avait l’air légèrement gêné.

— Hmmm… je voulais vous parler du couchage, dit-il en se grattant la nuque. J’ai bien préparé une chambre pour vous… mais il y a eu un petit malentendu. On a cru que vous étiez… un couple.

Nowe écarquilla les yeux.

— Un… quoi ? Non, non, nous ne…


— Toujours est-il, reprit le chef en levant les mains pour couper court à l’embarras, que toutes les autres pièces sont déjà prises par des malades qu’on a isolés ou par les familles qui hébergent les leurs. Il ne reste qu’une chambre de libre, avec un lit double. Et un vieux canapé, un peu étroit. Vous pourrez vous arranger ?
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Le soir même, Merveil et Nowe furent invités, par le doyen du village, à un repas donné en l'honneur du chasseur de monstres et la prêtresse, surtout de la prêtresse qui avait accompli un véritable miracle en guérissant les habitants frappés par l'épidémie ; plus un seul ne portait les signes de la maladie et n'avait de séquelles, comme si le fléau n'avait jamais existé. En outre, le sortilège avait été tellement puissant qu'il avait instantanément guéri les maux physiques et mentaux des villageois : ainsi, l'un d'entre eux, autrefois affligé d'une vue basse, due à son grand âge, avait retrouvé toute son acuité visuelle, un autre, boiteux, à cause d'une mauvaise chute, marchait à nouveau normalement, et ainsi de suite.

Merveil fit honneur aux plats offerts, surtout qu'on lui donnait de plus grandes portions, histoire de la remercier pour l'exploit qu'elle avait accompli.

A un moment donné, Nowe lui demanda pourquoi elle avait pouffé de rire quand l'ancien, qui les avait informés qu'il s'appelait Eldirc, lui avait demandé si elle était médecin.

- Hi hi, je t'expliquerai tout à l'heure ! murmura-t-elle avec un rien d'espièglerie dans la voix, passant du vouvoiement au tutoiement, comme si les récents évènements les avaient en quelque sorte rapprochés.

Il enchaîna ensuite sur sa qualité de prêtresse, lui disant qu'elle ne correspondait pas vraiment à l'image qu'il se faisait des prêtresses.

- Ah et comment imaginais-tu les prêtresses avant de me rencontrer ? Des vieilles rombières acariâtres ? Ou alors des belles et terribles séductrices au charme vénéneux, aux yeux calculateurs et à la dague sacrificielle facile ?

Vint le moment d'aller se coucher et là, la situation devint des plus cocasses : Eldirc, pensant que Nowe et Merveil vivaient en couple, leur avait donné une chambre avec un grand lit. La prêtresse pouffa de rire mais le jeune homme se mit à balbutier, embarrassé par la méprise du doyen.

- Toujours est-il que toutes les autres pièces sont déjà prises par des malades qu’on a isolés ou par les familles qui hébergent les leurs. Il ne reste qu’une chambre de libre, avec un lit double. Et un vieux canapé, un peu étroit. Vous pourrez vous arranger ?
- Sans problème ! fit Merveil avec un grand sourire. J'espère que c'est un lit qui fait "Schbouing !" quand on saute dessus !
- Euh je ne sais pas si...
- Laissez tomber, je plaisante !

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Eldirc n'avait pas menti : la chambre était chaleureuse, avec un grand lit double. Merveil se tourna vers Nowe :

- Alors, on l'essaye ? demanda-t-elle avec un sourire faussement innocent.
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