Il passa une main sur son visage, les pensées floues au début, mais bientôt, l’urgence de la journée le rattrapa. Il avait été convoqué par Yehael, son mentor. Cela signifiait une journée d’entraînement, un entraînement exigeant comme le voulait la coutume avec Yehael. Il n’y avait pas de place pour la procrastination. Le temps des rêveries était révolu. Il se leva rapidement, balayant la pièce du regard. Le froid du sol le ramena à la réalité, et il se hâte de s’habiller pour la journée.
Après une toilette rapide, Nowe se dirigea vers la petite cuisine de la maisonnete et avala quelques morceaux de pain dur et une tasse de thé. Une fois son repas terminé, Nowe prit son équipement, sa lame bien fixée à son côté, et quitta la maisonnette en direction de la forêt. Le trajet vers la clairière isolée de Yehael n’était pas long, mais il n’était pas facile. Il fallait traverser un sentier étroit qui serpentait à travers les bois, longeant des ruisseaux qui chantaient doucement sous l'effet du vent, leurs eaux claires se glissant entre les pierres comme des murmures secrets.
Le sol était humide sous ses bottes, et l’air frais s’engouffrait dans ses poumons avec une force vivifiante. Il s’arrêta un instant, observant les arbres autour de lui. Ce lieu… il le connaissait bien. Ces bois étaient son terrain de jeu depuis son enfance.
Enfin, après ce qui lui sembla une éternité de marche, Nowe arriva à la lisière de la forêt. La lumière s’adoucissait, les rayons du soleil perçant à peine à travers les épais feuillages des arbres qui s’élevaient en hauteur, créant une atmosphère presque magique, presque irréelle. L’air ici était différent. Chargé de mystère. Comme si la forêt elle-même le testait.
Yehael était déjà présente, mais elle ne se tournait pas vers lui. Elle attendait, immobile, en silence, ses yeux perçant le lointain comme si elle était en pleine méditation. Son armure dorée brillait légèrement sous la lumière tamisée du matin. Ses ailes blanches étaient repliées dans son dos, et ses cheveux blonds flottaient légèrement dans la brise, lui donnant un air presque irréel. Elle était la perfection incarnée, la guerrière divine que Nowe cherchait à imiter, à égaler.
« Bonjour, Yehael »
Nowe savait qu’il était en retard ; avec un peu de chance, Yehael n’allait peut-être pas l’engeuler !