S’il y avait bien une chose que Bran avait retenu de Mélinda, c’est que le sexe tendait à rapprocher les gens. C’était un puissant vecteur social, bien plus sur Terra que sur Terre. Beaucoup de régions de Terra n’avaient pas été marqués par la morale religieuse de l’Ordre Immaculé, et étaient, au contraire, des terres qui, soit appartenaient à Mijak, nation composée de démons très débridés sur le plan sexuel, soit étaient d’anciens terreaux de cultes dédiés au sexe, comme celui de Lust ou d’Aphrodite. Et, même au-delà de ça, le sexe était bien plus présent sur Terra que sur Terre. Les Mijakiens disaient ainsi qu’une relation d’affaires n’était pas parfaite tant qu’elle ne finissait pas « arrosée », et, en disant ça, on ne pensait pas à une coupe de vin. Bran n’avait donc, en ce moment, qu’une seule envie, coucher encore avec le petit Theorem. Non seulement parce que c’était là ce que sa Maitresse voulait, mais aussi parce qu’il aimait bien Theorem, la douceur de son corps, ses lèvres, son énergie, sa fougue, son petit cul... Même en échange de la fortune incroyable qu’Ishtar avait versé pour racheter Theorem, Bran savait combien sa sœur s’attachait à ses esclaves, et qu’elle était donc ravie de pouvoir retrouver son ancien esclave amateur de latex, qu’elle avait beaucoup aidé à délurer, en partant sur des bases déjà bien ancrées. Mine de rien, Theorem était la raison principale pour laquelle, au début, Mélinda s’était rapprochée d’Ishtar, jusqu’à réussir à ravir le cœur de la Dragonne.
Bran et Theorem s’embrassèrent donc, la main de Bran caressant les cheveux de l’homme, qui lui offrit ensuite une nouvelle tenue. Le vampire esquissa un léger sourire en voyant la collection personnelle de son amant, et hocha la tête.
« Si tu veux... Mais je garde mes gants. »
Il en ferait pas ça à Mélinda, qui était une grande fétichiste. Bran enfila donc une sorte de débardeur moulant, mettant ses formes en valeur, et un pantalon noir. Le latex n’était pas une tenue forcément très agréable à porter, au début, car elle serrait bien. Elle épousait le corps de Bran et ses formes. Il tira un peu sur le débardeur pour bien le mettre, puis suivit ensuite Theorem à travers la colonie infernoise.
Nachtheim avait visiblement été bien aménagé, car, bien que la colonie soit encore en développement, plusieurs galeries commerciales avaient été faites, dont une ne comprenant que des structures commerciales liées au sexe : clubs SM, boutiques vendant des catsuits en latex ou des sex toys venus tout droit d'Uatis, il y avait visiblement de tout pour ravir les Infernois et les Mijakiens qui travaillaient ici. Comme quoi, on avait beau vivre dans un endroit reculé et austère, on prenait néanmoins toujours du bon temps.
Le duo se retrouva finalement devant une autre discothèque, le « Trap’s Day ». Avec un nom comme ça, inutile de se demander ce qu’il y avait dedans... Bran continua à suivre Theorem, qui lui expliqua être le propriétaire de ce club. Après tout, il était tout de même le second d’Ishtar, même s’il était son souffre-douleur sexuel. Bran fut ainsi conduit dans un carré, et s’assit sur un siège, attendant le retour de l’homme, non sans l’embrasser une dernière fois, se comportant comme un amant le ferait.
« Ne me laisse pas trop longtemps, ma queue s’ennuie de toi. »
Bran le laissa ensuite filer, et reçut un verre, comprenant du sang. Il le but tranquillement, sentant, du fait de ce sang, son érection croître encore. Pur bisexuel, Bran aimait autant coucher avec des femmes qu’avec des hommes, et, ici, s’il n’y avait que des hommes, certains étaient très efféminés, la lumière des stroboscopes amplifiant et magnifiant leurs formes. C’était un spectacle visuellement très agréable à voir, et il continuait tranquillement à boire, lorsque Theorem revint.
L’homme avait enfilé une tenue de bunny boy, avec des gants, et des ouvertures à hauteur de son bassin, montrant sa cage de chasteté, et ses fesses. Bran en sourit légèrement, et son pantalon en latex ne parvenait guère à dissimuler son érection. Theorem alla s’asseoir près de lui, et Bran posa sa main sur ses fesses, le collant contre lui, et l’embrassa tendrement pendant quelques secondes, avant de lui répondre, sa virilité caressant le corps de Theorem.
« Tu me plais... À tel point que j’ai une furieuse envie de te défoncer ton petit cul de lapin devant ton public... » glissa-t-il ensuite, avec une lueur perverse brûlant dans son regard.