The Multiversity

[Aphrodite]

Pour Alastar Magoa et Daëlnia, le principe du mariage avait été entériné. Un mariage entre deux démons, ce n’était clairement pas fréquent. Les lois infernales, au demeurant très souples, ne l’interdisaient nullement, et il fallait surtout se renseigner sur les précédents pour comprendre comment organiser ce mariage. L’idée était d’introduire Daëlnia au sein du clan Magoa. Un mariage n’étant pas un simple partenariat, mais un sacrement, il devait être proclamé par une divinité infernale. La Déesse Lust avait donc été choisie par Alastar et Daëlnia.

Les deux amants s’aventuraient dans une forêt infernale située au sein du Cercle de la Luxure. Les arbres étaient des arbres aux feuilles roses, abritant des tentacules. Ils se dirigeaient vers un endroit très particulier, le « Sanctuaire de Lust ». Le clan Magoa vénérait naturellement la Déesse Lust, et Alastar devait entamer les démarches visant à ce que la Déesse accepte de recevoir leur union et le serment conjugal lié à cette dernière.

« Nous y sommes, mon chéri… »

Ils revenaient d’une longue orgie chez Mélinda Warren. Cette orgie avait notamment permis à Alastar et à Daëlnia d’enfanter Shad, une louve qui était l’une des amantes du Diablotin. Ils continuaient donc leurs démarches. Face à eux, le chemin se terminait par un mur de hautes herbes et d’épines.

Alastar se rapprocha, délaissant provisoirement la main de son époux, et attrapa à sa ceinture une petite fiole blanche abritant son sperme. Il la décapsula, et l’approcha du mur.

« Ce sanctuaire a été édifié par les Déesses Lust et Sha, c’est un point d’ancrage vers le Royaume de Lust. »

Un tentacule émergea du mur, et la pointe s’enfonça dans la fiole, puis en absorba le contenu. Le mur floral s’ouvrit ensuite.

Derrière, le Sanctuaire s’articulait autour d’un immense arbre. Le long de ses racines noueuses, des amants faisaient l’amour entre eux, ou avec des animaux. Alastar récupéra la main de Daëlnia. Ce sanctuaire était déjà une manipulation de la réalité, car un ciel bleu et paisible avec un soleil éclairait celui-ci.

Le mur floral se referma derrière eux. Alastar désigna ensuite de la main un couple. Dos tourné, une Alice Korvander nue s’empalait sur la verge de Servaney, l’un des hommes qu’Alastar souhaitait rencontrer.

Il faisait partie des cinq Princes masculins de Lust, cinq enfants d’une même fratrie formant ce qu’on appelait la « Main de Lust »…

[Daëlnia]

Tomber amoureux, en prendre conscience et faire sa déclaration, c’est un événement. Pour un incube qui passe son temps à se vautrer dans la luxure et avec tout ce qui bouge, ça relève du mythe, de la légende. Et pourtant, c’est ce que Alastar et Daëlnia ont fait. Et même là c’était l’événement du siècle, car c’était avec un Magoa, une des familles démoniaques les plus influente du cercle de la luxure et de l’enfer, et avec un incube anonyme de bas rang ! Et là ils organisaient leur mariage, un autre événement mythique ! De mauvaise langue dirait que Daëlnia avait tiré son épingle du jeu et grimpé dans la hiérarchie démoniaque en passant un pacte avec le Diablotin, qu’il n’était qu’un parvenu arriviste qui vise trop haut pour lui.

Mais c’était mal connaître Daëlnia, qui n’avait que la luxure comme ligne de conduite. Aucune avidité de pouvoir, aucune envie de puissance, aucun désir de domination. Juste le sexe, le plaisir, la luxure. Et c’est dans cette passion, dans cette dévotion, qu’il avait trouvé un écho en Alastar. Une union de leur essence, de leur luxure, pure et sans autre malice que celle de l’extase et de l’amour. Daëlnia n’avait aucune conscience de ce que pouvait signifier leur union aux yeux des autres, et de ce qu’elle pouvait impliquer. Pour lui, il n’y avait que son Diablotin, la luxure, l’amour et l’extase. Mais ils restaient tout deux des incubes, aussi ils continuaient chacun de leur côté à baiser avec qui ils voulaient mais ils le font le plus souvent ensemble maintenant.

Mains dans la main, le pas léger, le teint frais, l’air joyeux et l’amour dans l’air, Daëlnia suivait son époux, son amour, son Diablotin. Des cœurs pourraient naître dans leur sillage, que ça ne serait pas choquant. Ils étaient ici pour organiser le mariage et Daëlnia en était tout émoustillé, du sperme coulant de son vit dressé, et maculait sa peau tant il en était heureux, gigotant dans tous les sens.

Il allait vers un lieu méconnue pour Daëlnia, un lieu dans l’enfer même, semblant ne pas être régit par les mêmes lois, dogme et maître. Il y avait dans l’air, outre la tension sexuelle entre les deux incubes, l’aura sexuelle des lieux, qui intrigua Daëlnia. Elle n’avait pas la fragrance démoniaque, prompte à souiller l’âme et condamné les mortels, c’était… moins épicé. C’est comme ça que l’incube le ressentit. Le sanctuaire de Lust, c’était un voyage plein de surprise !

« Nous y sommes, mon chéri… »
-J’ai tellement hâte !
« Ce sanctuaire a été édifié par les Déesses Lust et Sha, c’est un point d’ancrage vers le Royaume de Lust. »
-Je me sens comme une nonne qui perd sa virginité sur l’autel ! Clamât Daëlnia en regardant le long tentacule, s’imaginant déjà quelque scène, alors que le passage s’ouvrit.

L’aura de luxure, les odeurs de phéromones et de fluide, furent la première chose qui frappa Daëlnia, avant même de voir les êtres présents baisé dans tous les sens et tous les endroits. C’était jouissif, moins épicé que le cercle de la luxure, moins dans l’exubérance, mais tout aussi plaisant, et satisfaisant. Juste il n’y avait pas d’âme tourmenté attaché à des poteaux, forcé à contempler tous les ébats en dessous d’eux sans jamais pouvoir y gouter en voyant tout leur fantasme passer, de puis à tentacules qui viol à tout vas, des âmes condamné en tenue BDSM et ballotté de couple en couple ou d’orgie si intense qu’on s’avait plus si on baisé le cul de quelqu’un ou le sien.

C’était une nouvelle expérience pour Daëlnia, qui n’avait qu’une envie, explorer l’endroit et faire part de sa perversité et de sa luxure. Si il y avait pas le mariage, ni son époux, Daëlnia aurait déjà cédé. Il reprit la main de son aimée, et se laissa guider, vers un couple en particulier. Et Daëlnia le sentit, ce n’était pas des êtres anodins, tous deux étaient au-delà de la condition humaine. Et l’homme en particulier, il n’était pas un mortel. Il était comme Daëlnia et Alastar, un être de luxure, sans doute l’équivalent des incubes. Il ne s’attarda pas sur la jolie blonde, quand bien même fut elle aussi désirable que pouvait l’être, c’était d’avantage l’homme qui l’intéressait. Il voulait le tester, par pure curiosité sexuelle, voir ce que valait son… alter-ego du Sanctuaire de Lust.

Alastor attira leur attention, et les présenta, Daëlnia restant en retrait pour ne pas le gêner, jusqu’à ce que son amour le désigne.

-Je suis Daëlnia, heureux époux de Alastar ! Seraney, j’ai très envie de te baiser pour voir ce que valent les êtres du Sanctuaire de Lust.

Aucune gêne, aucune honte, devant son époux, c’était de l’incube et du Daëlnia tout craché !