Il était une fois deux enfants jumeaux d’un sultan infécond, Geb et Nout. Geb, le fils, et Nout, la fille. Deux jumeaux beaux et bien éduqués, les héritiers du riche Sultan, très appréciés de la population. Leur naissance était le fruit d’un miracle divin. Le Sultan était infécond, et, pour avoir une descendance, il avait prié la Déesse de l’Amour, de la Beauté, de la Musique, de la Maternité et de la Joie, la Déesse Hathor. La Déesse avait rendu le Sultan fécond, mais il était dit que le sultan devrait veiller sur leur éducation, et que les Jumeaux offrent à Hathor leur virginité à l’âge de leurs seize ans. Que le Sultan manque à sa parole, et il subira la colère d’Hathor ! Mais le Sultan avait tenu parole. Il avait bien élevé ses enfants, et, à l’occasion de l’anniversaire des Jumeaux, ils allaient enfin rencontrer celle qu’il considérait comme leur génitrice réelle, la Déesse Hathor, qu’ils vénéraient depuis des années. Pour s’assurer de ses faveurs, le Sultan avait consacré une importante partie de sa richesse personnelle à encourager les artistes, et son sultanat était donc un véritable mécénat de l’art. Le Sultanat Nibihim, qui devrait un jour faire partie du grand royaume de Papua, était donc un sultanat florissant, et qui bénéficiait à ce titre des faveurs d’Hathor.
« Tu penses qu’elle va nous apprécier ? demanda Geb à sa sœur, Nout.
- Aie foi, Gab, on dit que la Déesse est aussi belle qu’aimante. »
Gab et Nout avaient été nommés ainsi en référence à deux divinités amoureuses, les jumeaux Gab et Nout. Cela leur convenait plutôt bien. Le Sultan avait interdit à leurs enfants des relations sexuelles avec d’autres, et ils avaient donc découvert ensemble les joies du sexe. Ils dormaient toujours ensemble. Pour obtenir les faveurs d’Hathor, il fallait se soumettre à un rituel antique, le Rituel de Maât. La Déesse Maât était celle qui, disait-on, jugeait à l’aide d’une plume l’âme des morts. Osiris faisait peser sur la balance la plume de Maât, et le cœur du défunt. Si le cœur pèse plus que la plume de Maât, le défunt allait en Enfer, dévoré par Ammout. De là venait sans doute l’expression « peser sur la conscience ». Leur père affirmait que, pour avoir les faveurs d’Hathor, il avait dû se plier au rituel de Maât, et qu’ils allaient en faire de même. La perspective d’être dévorés par Ammout les inquiétait naturellement, mais ils allaient se plier à la Loi de Maât.
Des deux, Nout était née la première, quelques secondes avant Gab. Elle avait toujours veillé sur son petit-frère, qui était très timide, là où Nout était plutôt du genre à le rassurer. Ils avaient grandi en suivant les préceptes de Maât. Ils étaient agenouillés au milieu du temple d’Hathor, qui comprenait toujours un grand lit. Les prêtresses d’Hathor avaient préparé le rituel, et eux avaient répété les rites et prières sacrés. On posa finalement une balance, et la Grande-Prêtresse d’Hathor recueillit avec une aiguille une goutte du sang de chacun, puis posa sur la balance une plume sacrée, et dans une coupole dorée les gouttes de sang.
Gab et Nout se serrèrent mutuellement la main, et virent la prêtresse poser la coupole sur la balance. La balance trembla pendant quelques instants, mais resta finalement à l’équilibre. Leurs mains se détendirent un peu.
« On... On va vraiment voir la Déesse ?
- Oui… »
Tous les deux avaient entendu parler de sa beauté légendaire. Ils étaient soulagés, mais aussi nerveux… Ils ne savaient pas ce que la Déesse allait leur demander, même s’ils avaient patiemment attendu ce moment, conservant leur virginité, car cela faisait partie des conditions pour bénéficier des faveurs d’Hathor…
« Tu penses qu’elle va nous apprécier ? demanda Geb à sa sœur, Nout.
- Aie foi, Gab, on dit que la Déesse est aussi belle qu’aimante. »
Gab et Nout avaient été nommés ainsi en référence à deux divinités amoureuses, les jumeaux Gab et Nout. Cela leur convenait plutôt bien. Le Sultan avait interdit à leurs enfants des relations sexuelles avec d’autres, et ils avaient donc découvert ensemble les joies du sexe. Ils dormaient toujours ensemble. Pour obtenir les faveurs d’Hathor, il fallait se soumettre à un rituel antique, le Rituel de Maât. La Déesse Maât était celle qui, disait-on, jugeait à l’aide d’une plume l’âme des morts. Osiris faisait peser sur la balance la plume de Maât, et le cœur du défunt. Si le cœur pèse plus que la plume de Maât, le défunt allait en Enfer, dévoré par Ammout. De là venait sans doute l’expression « peser sur la conscience ». Leur père affirmait que, pour avoir les faveurs d’Hathor, il avait dû se plier au rituel de Maât, et qu’ils allaient en faire de même. La perspective d’être dévorés par Ammout les inquiétait naturellement, mais ils allaient se plier à la Loi de Maât.
Des deux, Nout était née la première, quelques secondes avant Gab. Elle avait toujours veillé sur son petit-frère, qui était très timide, là où Nout était plutôt du genre à le rassurer. Ils avaient grandi en suivant les préceptes de Maât. Ils étaient agenouillés au milieu du temple d’Hathor, qui comprenait toujours un grand lit. Les prêtresses d’Hathor avaient préparé le rituel, et eux avaient répété les rites et prières sacrés. On posa finalement une balance, et la Grande-Prêtresse d’Hathor recueillit avec une aiguille une goutte du sang de chacun, puis posa sur la balance une plume sacrée, et dans une coupole dorée les gouttes de sang.
Gab et Nout se serrèrent mutuellement la main, et virent la prêtresse poser la coupole sur la balance. La balance trembla pendant quelques instants, mais resta finalement à l’équilibre. Leurs mains se détendirent un peu.
« On... On va vraiment voir la Déesse ?
- Oui… »
Tous les deux avaient entendu parler de sa beauté légendaire. Ils étaient soulagés, mais aussi nerveux… Ils ne savaient pas ce que la Déesse allait leur demander, même s’ils avaient patiemment attendu ce moment, conservant leur virginité, car cela faisait partie des conditions pour bénéficier des faveurs d’Hathor…