« A chaque fois je tente des choses… A chaque fois que je fais des petites avancées… A chaque fois que je fais des choix « doux » ou diplomatiques… Vous finissez toujours par me dire que je fais de la merde. »
Le ton est sombre. S’il baigne peut-être au début dans une sorte de désespoir, d’abattement : il devient autre chose. Et étant donné que c’est Akane qui la retient, tout la vise. Elle devient la cible. Et étant donné leur lien au Rouge toutes les deux, la Bête va pouvoir sentir la colère. Les premiers signes d’une violence.
« Tu devrais me lâcher… »
Réfléchir ? Parler au lieu de serrer les poings ? Alma a essayé. Et franchement, elle essayait encore de trouver des arguments logiques. Autant pour calmer la détresse de la Bête amoureuse que pour retourner faire face à la Cyborg froide et inhumaine.
Car déjà son corps exerce des pressions sur celui d’Akane. Le Vert s’enroule, s’emberlificote et se répand. De petites pousses appuient sur les muscles de la Bête. C’est un avertissement. Comme un main qui essaie d’éloigner. Mais si le Vert s’aiguisait ? Il est capable d’être si minuscule pour pouvoir entrer dans un cerveau. Il pourrait passer à travers le cuir de la Bête. Sans compter cette « vieille » stratégie de se faire recouvrir par de l’acier liquide.
« Tu vas me lâcher… »
Ce qu’elle veut ? Clairement de la baston. Elle ne va pas être raisonnable. Elle en a marre d’essayer de tenir ce rôle. Peut-être qu’elle n’est pas faite pour ça. Sa mère adoptive. Et le regard de toutes les autres femmes. Est-ce qu’elle essaie désespérément de devenir quelqu’un qu’elle n’a jamais été ? Et jamais disposé à devenir ? Peut-être. Mais à cet instant précis, elle décide de montrer un majeur à tout ça ! Elle va redevenir la sale petite conne hyper violente. Et elle se fiche de perdre ! De se prendre une raclée ! Agir sans réfléchir : c’est ça son plan.