Saelya et les autres aventuriers arrivèrent au lieu indiqué sur la carte. C’était près d’un pic montagneux battu par les vents et la neige. Le repère était un arbre mort près d’un cours d’eau. Ce fut l’elfe qui l'aperçut en premier. Il était à à peine une centaine de mètres. Ragaillardi par cette vision, la compagnie accéléra le pas.
Cela faisait plusieurs jours qu’ils étaient dans les montagnes à la recherche d’une porte menant dans un légendaire royaume nain. La guilde des aventuriers les avait envoyé après la découverte d’une carte indiquant l’emplacement potentiel d’une de ces portes. On connaissait peu de choses de ce royaume depuis longtemps disparu mais on murmurait qu’il regorgeait de trésors et qu’il permettait un passage à travers cette chaîne de montagne ce qui était un enjeux très intéressant pour le commerce.
La jeune femme était une aventurière débutante avec quelques rudiments dans le maniement de l’épée, de l’arc et d la magie. Saelya était accompagnée pour cette quête de Measin, un voyageur aux oreilles d'elfe qui avançait dans la neige avec son baton de bois, de Dorgun, un nain impatient de découvrir des traces de ces ancêtres nains dans cette région, de Sylwaën, une elfe éclaireuse, et de Orven, un vieux mage de la guilde.
Saelya avait du mal à cerner ce dernier qui avait un caractère étrange, et encore plus depuis ce matin.
//
La veille au soir.
La compagnie avait fait halte près de sources chaudes. Si les montagnes étaient peu réputées pour les voyageurs et encore moins fréquentées, elles ne manquaient pas de petites merveilles et ces sources en faisaient partie.
Une fois que le camp fut installé et que le plat était prêt, les compagnons décidèrent d'aller prendre un bain, sauf le mage Orven qui dit qu'il allait surveiller le campement. Cela faisait plusieurs jours que les compagnons cheminaient dans les montagnes et une telle pause ne fut pas de refus.
Une fois que les femmes furent parties d'un côté et les hommes de l'autre, par respect pour l'intimité féminine, le mage fut seul devant le feu. Il ne réussissait pas à ne pas penser au corps de la jeune Saelya. À damner un saint. Il jetait de fréquent coup d'œil sur elle mais elle avait dû le remarquer car elle veillait à boutonner davantage sa chemise à son grand damne. Il adorait observer ce globe en partie caché et en deviner le téton rose qu'il croyait deviner à travers sa chemise.
Dès qu'il fut certain que tout le monde se fut absenté, il s'éloigna à son tour discrètement.
Il avait observé le chemin pris par les deux jeunes femmes et alla à leur suite. Ils trouva rapidement les bains chauds où elles étaient en les entendant discuter et se glissa derrière un rocher pour les observer en jetant un sort de dissimulation pour être certain de ne pas être vu de ses deux proies.
Malheureusement il arriva trop tard et les deux femmes étaient déjà immergées dans l'eau, les épaules nues et probablement aussi le reste du corps. La fumée de l'eau ne lui permettait pas d'en voir davantage mais il devinait leurs seins ondulant sous l'eau. Quelle frustration !
Mais il avait tout son temps et il comptait bien les voir sortir de l'eau. Il vit que leurs vêtements étaient posés un peu à l'écart du bord, probablement pour ne pas les tremper. Une chance pour lui.
C'est alors que la jolie aventurière se leva. Elle lui tournait le dos mais il put voir le côté d'un de ses seins et surtout son dos nus, la naissance de son dos et le haut de ses fesses. Il en eut une érection et commença à se palucher. Il n'avait même pas besoin d'imaginer ce qu'il lui ferait si elle était à lui. Juste l'observer ainsi était déjà d'une grande excitation et de savoir qu'à un moment elle se retournerait et qu'il pourrait voir son corps imberbe.
Il y eut un bruit dans les feuillages près de lui. Il crut un instant que quelqu'un venait mais se rassura. Les deux autres étaient dans des bains à l'écart d'ici…
//
Regardez, ce symbole sur la pierre. Par mes aïeuls, c'est le blason de mes ancêtres ! La porte ne doit pas être loin, s'exclama Dorgun le nain.
Les cinq compagnons cherchèrent un peu partout sur la paroi de montagne, excités de toucher au but. Le mage utilisa un sort de flamme pour faire fondre la neige accumulée sur la roche.
Le cœur battant, ils virent alors se dessiner sur un mur les traits d'une porte. Elle était là ! Couverte de glyphe et superbe malgré les siècles et les intempéries. Ils avaient réussi, ils avaient trouvé la porte.
Ne nous réjouissons pas trop vite, les rabroua le mage. D'abord ouvrons là et voyons si le tunnel est encore intacte sinon cette quête et ce voyage n'auront servit à rien.
Il avait raison alors Dorgun sortit son collier autour duquel était accroché la clé de cette porte. Un objet transmis de génération en génération dans sa famille et pour lequel le nain aurait subit mille maux afin de la préserver et là, enfin, elle allait servir.
La main tremblante, il plongea la clé dans la serrure, tourna et la porte, enfin, s'ouvrit devant les cinq aventuriers.
- Marisa Teritt
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- Enregistré le : 16 août 2024 16:17
- Fiche
- Demande de RP
Pour tout ce joli petit monde, cette quête conférée par la guilde des aventuriers elle-même paraissait on ne peut plus simple : une carte, une forteresse naine ensevelie sous les montagnes, une salle au trésor en perspective. Measin Teritt ne partageait pas cet opinion cruellement limité. En plus d'être Le Voyageur et l'Ami de la Sylve, il était un grand penseur. Son existence ne se résumait pas qu'à l'accumulation de richesses ; il était un collectionneur de savoir dont il se servait à des fins purement salvatrices. En ces termes, sa mission différait quelque peu de celle des autres.
Un détail qui ne dérangeait personne dans la mesure où très peu de gens, dans sa vie, avaient connaissance de sa réelle mission.
Aux yeux du monde, il n'était qu'un mystérieux érudit motivé par le seul besoin d'aider ses camarades. Parce qu'après tout, l'érudit, dans son infinie banalité, n'avait pas l'air dangereux pour un sou...
Cette reposante méprise lui convenait merveilleusement bien !
C'est ça : je ne suis qu'un homme curieux de science et de magie.
Il aurait pu avoir sa place n'importe où, ailleurs qu'au milieu de ces froides montagnes froides. Mais lui avait préféré choisir cette existence mouvementée, aux conditions de vie parfois extrêmes. Il était ainsi fait. Souple en apparence ; solide à l'intérieur.
Je me trouve plutôt bien entouré.
En dehors du vieux mage et de ce nain amoureux des siens, leur effectif comptait deux femmes absolument sublimes. Sylwaën, une elfe blonde à la peau parfaite, au corps taillé pour la vitesse ; la parfaite éclaireuse, bien qu'il lui était assez difficile de passer inaperçue auprès des autres sans qu'elle n'aie son capuchon baissé sur la tête. La seconde était une humaine du nom de Saelya. Une aventurière d'une beauté encore plus rare du fait de sa longue chevelure incroyablement exotique ! Un violet qui avait tapé dans l'œil du Voyageur, que ses lunettes rondes teintées dissimulaient astucieusement.
Loin de moi l'idée de vouloir passer pour un coureur de jupons.
Pourtant, il était un grand charmeur !
Honnêtement, je ne sais pas ce qui est le plus indécent chez cette séduisante créature : son ô combien large décolleté malgré le froid ambiant, ou bien son regard intense qui semble vous dire "n'allez surtout pas croire que j'ai peur de vous montrer celle que je suis" ?
De jour en jour, Orven, le vieux mage, s'était mis à lui lancer des œillades de plus en plus fréquentes. Ce que la splendide jeune femme avait bien entendu fini par remarquer sans toutefois en comprendre les signes.
Il va falloir que je veille au grain.
Qu'un vieux bonhomme mandaté par la guilde éprouvasse de telles pulsions lors d'une telle opération intriguait fortement l'érudit...
Une autre preuve comme quoi la vie est pleine de surprise !
---------------------------------------------------------------------------------------------
Un soir, il leur fut permis de profiter allégrement des sources chaudes voisines. Un bienfait plus que bienvenu en ces terres glacées ! Dorgun, le nain féru de son peuple, et Measin se rendirent de leur côté se prélasser dans l'eau miraculeusement tempérée. Sans Orven, puisque ce dernier avait décidé de se priver pour soit disant "veiller sur le campement".
Alors que nos deux aventurières se baignent juste à côté ? Ben voyons ! Ce type est tout de même un sacré coquin.
Le Brownie avait fait le nécessaire. Pour cela, il ne s'était pas contenté de lui coller un traceur sur ses vêtements - qu'il aurait pu retirer en douce. Non : Measin Teritt avait été bien plus malin que ça, offrant avant de partir une tisane de sa conception au vieux mage pour qu'il puisse faire la vigie en ignorant les basses températures. L'Ami de la Sylve s'était bien sûr assuré qu'il la boive avant de s'éloigner avec le nain roux et de se glisser, nu, dans le divin liquide.
- 'Y a pas à dire, ce mage est un chic type ! pépia Dorgun.
- Il est plutôt serviable dans son genre, oui, soupira Measin en gardant, à dessein, les yeux clos.
Car derrière ses paupières, il voyait à travers les yeux du vieux mage. Et - bon dieu ! - ce salopiaud avait trouvé le spot idéal pour se rincer l'œil. Même si Sylwaën était carrément délicieuse à observer, le voyeuriste n'avait d'yeux que pour Saelya. Il dévorait ses courbes du regard, savourant chaque mouvement de ses muscles fins; Chaque centimètre de sa peau magnifiée par l'humidité alors qu'elle en émergeait sereinement, telle une nymphe habitant en ayant fait depuis toujours son habitat.
Suis-je aussi tordu que lui, à profiter ainsi de ce spectacle hautement hypnotique ?
C'était sensiblement différente dans la mesure où Orven, qui n'en pouvait plus tenir, se masturbait comme un homme s'acharnant pour savoir s'il était toujours en état de juter.
- Je me serais bien passé de ce genre de détail...
- De quel détail tu veux parler ? l'interrogea le nain.
- Rien d'important. J'avais un pied dans le monde des cauchemars. Merci de m'en avoir tiré.
- Bah... 'y a pas de quoi, vieux.
La discussion ne s'étendit pas davantage. Sans doute parce que le nain le trouvait un peu bizarre ?
Measin se contenta de lui raconter une petite blague avant de prendre congé. Parce qu'il ne tenait absolument pas à voir le musculeux troglodyte au corps hirsute lui exposer ses parties.
---------------------------------------------------------------------------------------------
Le matin suivant, Dorgun aperçut, dans le décor, quelque chose de familier. Un blason quasi intact, appartenant à son précieux patrimoine. Son intérêt fut contagieux, car il invita aussitôt les autres membres du groupe à inspecter cette paroi rocheuse - curieusement lisse par endroits. Le mage de guilde eut alors la sagesse d'employer ses mains en dehors d'un plaisir solitaire ; sa flamboyante magie consuma la neige, révélant une unique porte marquée par des dizaines de glyphes naines.
- Alors c'est ici, souffla le Voyageur.
- Et comment ! Plus de doute possible, assura Dorgun en promenant ses doigts sur les motifs.
Orven, qui cachait bien son jeu lorsqu'il n'avait pas les yeux rivés sur Saelya, les tempéra en leur suggérant d'abord d'inspecter l'état des tunnels qui se trouvaient derrière la stèle.
- Pfah ! Qu'est-ce que tu me racontes là, l'avaleur de pages ? Ne sous-estime pas l'architecture naine.
Il possédait une clef. Accessoire bien spécifique dont il se servit pour ouvrir cette lourde porte. Il ne lui fallut faire qu'un tour avec pour que les glyphes taillées dedans ne s'allument ! De ses yeux ronds d'admiration, Measin dévora ce fantastique ballet de couleurs.
- Vous ne lésinez jamais sur les détails, vous, les nains.
- Hé ! On n'est pas bon qu'à forger des haches comme ces satanés orcs, plaisanta son représentant.
La voie ouverte, ils pénétrèrent prudemment à l'intérieur. Dorgun évoluait en tête, juste devant le Brownie. Orven fermait la marche, encadrant avec eux les deux femmes.
Une position qui ne plut pas beaucoup à l'éclaireuse du groupe...
- Permettez que je passe ? Merci.
C'était son job, après tout, à cette chère Sylwaën, d'ouvrir la marche.
Orven ne chercha pas à la contredire. Ce qui n'empêcha pas la beauté des bois de se défendre :
- Il y a peut-être des pièges dans le coin.
- On ne peut pas lui donner tort, convint Measin en tapotant amicalement l'épaule du troglodyte.
- Ah ! Ces elfes, soupira-t-il. Toujours aussi précautionneux ! Comment font-ils, avec un caractère pareil, pour vivre aussi longtemps ?
Comme il y faisait sacrément noir, dans cette gorge étouffante, Orven invoqua une boule de feu entre les doigts de sa dextre.
Measin se réjouit secrètement qu'il n'y ait pas de gaz dans les environs, sans quoi...
Il se garda de secouer la tête, préférant sortir de sa besace enchantée un flacon au contenu luminescent. De grosses lucioles colorées y flottaient paresseusement. En croisant le regard du cieux mage, l'érudit eut un petit sourire.
- Vous avez le droit de vous économiser.
- Soit, approuva Orven en refermant le poing. Ne le faites pas tomber.
A cette remarque désobligeante, le sourire de Measin se fit guindé.
- Evidemment.
- Evidemment, répéta l'autre en évoluant à sa hauteur.
La confiance régnait, entre ces deux-là.
Plus loin dans la pénombre, des colonnes de pierre savamment sculptées apparurent. Sylwaën n'y prêta attention que pour vérifier qu'ils ne dissimulaient aucun mécanisme mortel ; Dorgun s'extasia dessus comme un "grand" enfant.
Le Voyageur en profita pour jeter un coup d'œil à Saelya.
Il la trouvait de bien meilleure compagnie que le vieil obsédé.
- En avez-vous souvent explorer, des comme ça ?
Tout en désignant une paroi avec la tête de son bâton, il enchaîna :
- Ces murs là paraissent grossiers, de prime abord, mais je sens qu'ils nous cachent quelque chose d'important...
- Vous nous proposez de les creuser ? le coupa le mage. Êtes-vous fou ? Nous pourrions finir enterrés sous des tonnes de pierre !
- Vos conclusions sont visiblement aussi hâtives que vos œillades pour cette respectable aventurière.
Il se figea en le regardant.
- Que... qu'est-ce que vous sous-entendez par là ?!
- Quelque chose d'un tantinet dérangeant, mais vous finirez pas vous y accommoder, dit l'érudit en le dépassant tranquillement. Tâchez de ne pas trop traîner la patte. Qui sait ce qui pourrait se passer en dehors de ce fragile halo de lumière ?
Orven grogna quelque chose dans sa barbe blanche avant de les rattraper.
Cette aventure s'annonçait amusante, mais probablement pas pour tout le monde.
Un détail qui ne dérangeait personne dans la mesure où très peu de gens, dans sa vie, avaient connaissance de sa réelle mission.
Aux yeux du monde, il n'était qu'un mystérieux érudit motivé par le seul besoin d'aider ses camarades. Parce qu'après tout, l'érudit, dans son infinie banalité, n'avait pas l'air dangereux pour un sou...
Cette reposante méprise lui convenait merveilleusement bien !
C'est ça : je ne suis qu'un homme curieux de science et de magie.
Il aurait pu avoir sa place n'importe où, ailleurs qu'au milieu de ces froides montagnes froides. Mais lui avait préféré choisir cette existence mouvementée, aux conditions de vie parfois extrêmes. Il était ainsi fait. Souple en apparence ; solide à l'intérieur.
Je me trouve plutôt bien entouré.
En dehors du vieux mage et de ce nain amoureux des siens, leur effectif comptait deux femmes absolument sublimes. Sylwaën, une elfe blonde à la peau parfaite, au corps taillé pour la vitesse ; la parfaite éclaireuse, bien qu'il lui était assez difficile de passer inaperçue auprès des autres sans qu'elle n'aie son capuchon baissé sur la tête. La seconde était une humaine du nom de Saelya. Une aventurière d'une beauté encore plus rare du fait de sa longue chevelure incroyablement exotique ! Un violet qui avait tapé dans l'œil du Voyageur, que ses lunettes rondes teintées dissimulaient astucieusement.
Loin de moi l'idée de vouloir passer pour un coureur de jupons.
Pourtant, il était un grand charmeur !
Honnêtement, je ne sais pas ce qui est le plus indécent chez cette séduisante créature : son ô combien large décolleté malgré le froid ambiant, ou bien son regard intense qui semble vous dire "n'allez surtout pas croire que j'ai peur de vous montrer celle que je suis" ?
De jour en jour, Orven, le vieux mage, s'était mis à lui lancer des œillades de plus en plus fréquentes. Ce que la splendide jeune femme avait bien entendu fini par remarquer sans toutefois en comprendre les signes.
Il va falloir que je veille au grain.
Qu'un vieux bonhomme mandaté par la guilde éprouvasse de telles pulsions lors d'une telle opération intriguait fortement l'érudit...
Une autre preuve comme quoi la vie est pleine de surprise !
---------------------------------------------------------------------------------------------
Un soir, il leur fut permis de profiter allégrement des sources chaudes voisines. Un bienfait plus que bienvenu en ces terres glacées ! Dorgun, le nain féru de son peuple, et Measin se rendirent de leur côté se prélasser dans l'eau miraculeusement tempérée. Sans Orven, puisque ce dernier avait décidé de se priver pour soit disant "veiller sur le campement".
Alors que nos deux aventurières se baignent juste à côté ? Ben voyons ! Ce type est tout de même un sacré coquin.
Le Brownie avait fait le nécessaire. Pour cela, il ne s'était pas contenté de lui coller un traceur sur ses vêtements - qu'il aurait pu retirer en douce. Non : Measin Teritt avait été bien plus malin que ça, offrant avant de partir une tisane de sa conception au vieux mage pour qu'il puisse faire la vigie en ignorant les basses températures. L'Ami de la Sylve s'était bien sûr assuré qu'il la boive avant de s'éloigner avec le nain roux et de se glisser, nu, dans le divin liquide.
- 'Y a pas à dire, ce mage est un chic type ! pépia Dorgun.
- Il est plutôt serviable dans son genre, oui, soupira Measin en gardant, à dessein, les yeux clos.
Car derrière ses paupières, il voyait à travers les yeux du vieux mage. Et - bon dieu ! - ce salopiaud avait trouvé le spot idéal pour se rincer l'œil. Même si Sylwaën était carrément délicieuse à observer, le voyeuriste n'avait d'yeux que pour Saelya. Il dévorait ses courbes du regard, savourant chaque mouvement de ses muscles fins; Chaque centimètre de sa peau magnifiée par l'humidité alors qu'elle en émergeait sereinement, telle une nymphe habitant en ayant fait depuis toujours son habitat.
Suis-je aussi tordu que lui, à profiter ainsi de ce spectacle hautement hypnotique ?
C'était sensiblement différente dans la mesure où Orven, qui n'en pouvait plus tenir, se masturbait comme un homme s'acharnant pour savoir s'il était toujours en état de juter.
- Je me serais bien passé de ce genre de détail...
- De quel détail tu veux parler ? l'interrogea le nain.
- Rien d'important. J'avais un pied dans le monde des cauchemars. Merci de m'en avoir tiré.
- Bah... 'y a pas de quoi, vieux.
La discussion ne s'étendit pas davantage. Sans doute parce que le nain le trouvait un peu bizarre ?
Measin se contenta de lui raconter une petite blague avant de prendre congé. Parce qu'il ne tenait absolument pas à voir le musculeux troglodyte au corps hirsute lui exposer ses parties.
---------------------------------------------------------------------------------------------
Le matin suivant, Dorgun aperçut, dans le décor, quelque chose de familier. Un blason quasi intact, appartenant à son précieux patrimoine. Son intérêt fut contagieux, car il invita aussitôt les autres membres du groupe à inspecter cette paroi rocheuse - curieusement lisse par endroits. Le mage de guilde eut alors la sagesse d'employer ses mains en dehors d'un plaisir solitaire ; sa flamboyante magie consuma la neige, révélant une unique porte marquée par des dizaines de glyphes naines.
- Alors c'est ici, souffla le Voyageur.
- Et comment ! Plus de doute possible, assura Dorgun en promenant ses doigts sur les motifs.
Orven, qui cachait bien son jeu lorsqu'il n'avait pas les yeux rivés sur Saelya, les tempéra en leur suggérant d'abord d'inspecter l'état des tunnels qui se trouvaient derrière la stèle.
- Pfah ! Qu'est-ce que tu me racontes là, l'avaleur de pages ? Ne sous-estime pas l'architecture naine.
Il possédait une clef. Accessoire bien spécifique dont il se servit pour ouvrir cette lourde porte. Il ne lui fallut faire qu'un tour avec pour que les glyphes taillées dedans ne s'allument ! De ses yeux ronds d'admiration, Measin dévora ce fantastique ballet de couleurs.
- Vous ne lésinez jamais sur les détails, vous, les nains.
- Hé ! On n'est pas bon qu'à forger des haches comme ces satanés orcs, plaisanta son représentant.
La voie ouverte, ils pénétrèrent prudemment à l'intérieur. Dorgun évoluait en tête, juste devant le Brownie. Orven fermait la marche, encadrant avec eux les deux femmes.
Une position qui ne plut pas beaucoup à l'éclaireuse du groupe...
- Permettez que je passe ? Merci.
C'était son job, après tout, à cette chère Sylwaën, d'ouvrir la marche.
Orven ne chercha pas à la contredire. Ce qui n'empêcha pas la beauté des bois de se défendre :
- Il y a peut-être des pièges dans le coin.
- On ne peut pas lui donner tort, convint Measin en tapotant amicalement l'épaule du troglodyte.
- Ah ! Ces elfes, soupira-t-il. Toujours aussi précautionneux ! Comment font-ils, avec un caractère pareil, pour vivre aussi longtemps ?
Comme il y faisait sacrément noir, dans cette gorge étouffante, Orven invoqua une boule de feu entre les doigts de sa dextre.
Measin se réjouit secrètement qu'il n'y ait pas de gaz dans les environs, sans quoi...
Il se garda de secouer la tête, préférant sortir de sa besace enchantée un flacon au contenu luminescent. De grosses lucioles colorées y flottaient paresseusement. En croisant le regard du cieux mage, l'érudit eut un petit sourire.
- Vous avez le droit de vous économiser.
- Soit, approuva Orven en refermant le poing. Ne le faites pas tomber.
A cette remarque désobligeante, le sourire de Measin se fit guindé.
- Evidemment.
- Evidemment, répéta l'autre en évoluant à sa hauteur.
La confiance régnait, entre ces deux-là.
Plus loin dans la pénombre, des colonnes de pierre savamment sculptées apparurent. Sylwaën n'y prêta attention que pour vérifier qu'ils ne dissimulaient aucun mécanisme mortel ; Dorgun s'extasia dessus comme un "grand" enfant.
Le Voyageur en profita pour jeter un coup d'œil à Saelya.
Il la trouvait de bien meilleure compagnie que le vieil obsédé.
- En avez-vous souvent explorer, des comme ça ?
Tout en désignant une paroi avec la tête de son bâton, il enchaîna :
- Ces murs là paraissent grossiers, de prime abord, mais je sens qu'ils nous cachent quelque chose d'important...
- Vous nous proposez de les creuser ? le coupa le mage. Êtes-vous fou ? Nous pourrions finir enterrés sous des tonnes de pierre !
- Vos conclusions sont visiblement aussi hâtives que vos œillades pour cette respectable aventurière.
Il se figea en le regardant.
- Que... qu'est-ce que vous sous-entendez par là ?!
- Quelque chose d'un tantinet dérangeant, mais vous finirez pas vous y accommoder, dit l'érudit en le dépassant tranquillement. Tâchez de ne pas trop traîner la patte. Qui sait ce qui pourrait se passer en dehors de ce fragile halo de lumière ?
Orven grogna quelque chose dans sa barbe blanche avant de les rattraper.
Cette aventure s'annonçait amusante, mais probablement pas pour tout le monde.
- Saelya
- Messages : 13
- Enregistré le : 02 août 2025 10:52
- Fiche
- Demande de RP
Pénétrer dans d'anciennes mines naines abandonnées depuis des siècles n'était pas au programme du jour de Saelya. La guilde lui avait proposé cette quête qui n'était qu'une simple mission de reconnaissance pour évaluer ses capacités. Ils ne s'étaient pas doutés que les aventuriers auraient de la chance et résoudraient une énigme qui ne passionnait plus que de rares explorateurs et des marchands convoiteux. Quand les glyphes de la porte s'illuminèrent, révélant que la clé était bien la bonne, les visages des cinq compagnons furent baignés de cette douce lumière. C'était un spectacle difficile à imaginer et une certaine émotion s'en dégageait.
De la poussière s'échappa tandis que la porte racla le sol et repoussa la neige. Après un bref instant d'hésitation et surtout d'émotion, les aventuriers décidèrent de pénétrer à l'intérieur. Dorgun était en tête et Orven derrière, jusqu'à ce que Sylwaën prenne les devants, créant une petite tension avec le nain mais quoi de mieux que les yeux d'une elfe pour s'aventurer dans ce qui avait été un glorieux royaume nain mais n'était plus qu'un tombeau.
Heureusement Measin avait plus d'un tour dans son sac et sortit un flacon luminescent qui illumina les lieux.
Saelya qui n'avait jamais été dans des mines naines fut bouche bée. Malgré les années, on devinait la beauté qu'avait dû avoir ces lieux en un temps reculé. Les colonnes de pierre étaient fabuleuses et montraient tout le talent des nains. Dorgun en était très fier.
La jeune femme veillait à rester près des aventuriers et à ne pas quitter le halo lumineux. De tous, elle était celle avec le moins d'expérience. Elle essayait de ne pas le montrer ou le rappeler car ils paraissaient tous beaucoup plus sûrs d'eux et à l'aise en ces lieux, même Measin qui ne cessait de la surprendre. Si on ne comptait pas l'elfe dont il est toujours difficile de déterminer l'âge malgré cet aspect plantureux, Measin semblait être le plus jeune. Pourtant il paraissait plus malin même que le mage.
Ils poursuivirent jusqu'à arriver à un embranchement. Les deux couloirs semblaient identiques.
- Je crois qu'il faut prendre à senestre, dit le nain après une longue hésitation.
Mon ami nain, je crois que vous vous fourvoyez, s'opposa Orven, le mage. Ces mines ont été construites sous le roi Thorgrim Marteau-Soleil. Vous voyez ce petit insigne là, au-dessus de la paroi ? Cela indique qu'il vaut mieux passer à dextre.
Vraiment ? Je n'avais jamais entendu cela auparavant.
Je vous l'assure. Suivez-moi.
Le mage ne les laissa pas attendre ou patienter qu'il pénétra déjà à dextre sans se retourner.
Est-ce vraiment sûr ? se demanda l'elfe.
Orven avait déjà parcouru une bonne distance en allumant sa propre flamme pour éclairer les parois. Malgré les hésitations sur la marche à suivre, les compagnons le suivirent. Ils ne pouvaient pas laisser un aventurier seul, même si c'était une tête de mule.
Quand ils le rattrapèrent, Orven se tenait dans un immense hall. Les colonnes étaient encore plus grandes que dans le précédent. Des tables avaient été disposées partout en plusieurs rangées, toutes à mi-distance.
Orven, où sommes-nous ? s'inquiéta le nain.
Le mage ne dit rien. Les compagnons s'avancèrent, regardant autour d'eux. Le nain avait les mains sur sa hache et Saelya décida de faire de même en sortant son coutelas.
Ce sont des tombes, comprit l'elfe. Orven, où nous avez-vous emmenés ?
L'homme se retourna, une lueur diabolique dans le regard.
Ces tombes réunissent les fidèles soldats de Malzéhir l'Ecorche-Nuit, le nécromancien qui a conquis ces mines, tuant tous les nains, avant d'être assassiné. Ses soldats attendaient le jour où ils reprendraient les armes pour prendre de nouveau ce royaume nain et conquérir la région. Et ce jour est venu.
Orven tapa de son bâton de mage sur le sol. Pendant un instant il n'y eut rien. L'elfe banda son arc :
Cessez et venez où je vais tirer.
Mais alors qu'elle termina sa phrase, un bruit résonna dans cet ancien hall. Un tombeau venait de s'ouvrir et un draugr en sortit. Saelya le reconnut immédiatement. Ces créatures étaient listées dans le manuel des aventuriers. Des morts-vivants serviteurs des nécromanciens, des guerriers maudits tombés sur le champ de bataille.
D'autres dangers vivent dans ces mines. Soumettez-vous à moi ou mourrez, annonça le mage.
Je savais qu'il fallait prendre à senestre, soupira le nain.
Les draugrs sortaient tous les uns après les autres des tombeaux. Saelya se défit de son manteau pour être plus à l'aise et utilisa son sort de souffle de vent pour en repousser un, tandis que l'elfe tira de premières flèches.
Il faut les frapper à la tête, expliqua Saelya qui se souvenait de la description dans le manuel.
Mais ils étaient tellement nombreux. L'elfe essaya d'atteindre le mage de plusieurs flèches mais il utilisa sa magie, plus puissante que ce qu'ils avaient imaginé, pour les repousser, puis il y eut tant de draugr entre lui et les aventuriers que ces derniers n'avaient plus aucune chance de l'atteindre.
Nous devons partir et vite, ordonna l'elfe.
Les quatre compagnons repartirent d'où ils venaient, dans le couloir, poursuivi par les draugrs. Saelya se rendit compte que le bruit des draugr ne venait pas seulement de derrière eux mais d'un peu partout dans les mines. Et pas seulement des draugrs, il y avait d'autres choses…
De la poussière s'échappa tandis que la porte racla le sol et repoussa la neige. Après un bref instant d'hésitation et surtout d'émotion, les aventuriers décidèrent de pénétrer à l'intérieur. Dorgun était en tête et Orven derrière, jusqu'à ce que Sylwaën prenne les devants, créant une petite tension avec le nain mais quoi de mieux que les yeux d'une elfe pour s'aventurer dans ce qui avait été un glorieux royaume nain mais n'était plus qu'un tombeau.
Heureusement Measin avait plus d'un tour dans son sac et sortit un flacon luminescent qui illumina les lieux.
Saelya qui n'avait jamais été dans des mines naines fut bouche bée. Malgré les années, on devinait la beauté qu'avait dû avoir ces lieux en un temps reculé. Les colonnes de pierre étaient fabuleuses et montraient tout le talent des nains. Dorgun en était très fier.
La jeune femme veillait à rester près des aventuriers et à ne pas quitter le halo lumineux. De tous, elle était celle avec le moins d'expérience. Elle essayait de ne pas le montrer ou le rappeler car ils paraissaient tous beaucoup plus sûrs d'eux et à l'aise en ces lieux, même Measin qui ne cessait de la surprendre. Si on ne comptait pas l'elfe dont il est toujours difficile de déterminer l'âge malgré cet aspect plantureux, Measin semblait être le plus jeune. Pourtant il paraissait plus malin même que le mage.
Ils poursuivirent jusqu'à arriver à un embranchement. Les deux couloirs semblaient identiques.
- Je crois qu'il faut prendre à senestre, dit le nain après une longue hésitation.
Mon ami nain, je crois que vous vous fourvoyez, s'opposa Orven, le mage. Ces mines ont été construites sous le roi Thorgrim Marteau-Soleil. Vous voyez ce petit insigne là, au-dessus de la paroi ? Cela indique qu'il vaut mieux passer à dextre.
Vraiment ? Je n'avais jamais entendu cela auparavant.
Je vous l'assure. Suivez-moi.
Le mage ne les laissa pas attendre ou patienter qu'il pénétra déjà à dextre sans se retourner.
Est-ce vraiment sûr ? se demanda l'elfe.
Orven avait déjà parcouru une bonne distance en allumant sa propre flamme pour éclairer les parois. Malgré les hésitations sur la marche à suivre, les compagnons le suivirent. Ils ne pouvaient pas laisser un aventurier seul, même si c'était une tête de mule.
Quand ils le rattrapèrent, Orven se tenait dans un immense hall. Les colonnes étaient encore plus grandes que dans le précédent. Des tables avaient été disposées partout en plusieurs rangées, toutes à mi-distance.
Orven, où sommes-nous ? s'inquiéta le nain.
Le mage ne dit rien. Les compagnons s'avancèrent, regardant autour d'eux. Le nain avait les mains sur sa hache et Saelya décida de faire de même en sortant son coutelas.
Ce sont des tombes, comprit l'elfe. Orven, où nous avez-vous emmenés ?
L'homme se retourna, une lueur diabolique dans le regard.
Ces tombes réunissent les fidèles soldats de Malzéhir l'Ecorche-Nuit, le nécromancien qui a conquis ces mines, tuant tous les nains, avant d'être assassiné. Ses soldats attendaient le jour où ils reprendraient les armes pour prendre de nouveau ce royaume nain et conquérir la région. Et ce jour est venu.
Orven tapa de son bâton de mage sur le sol. Pendant un instant il n'y eut rien. L'elfe banda son arc :
Cessez et venez où je vais tirer.
Mais alors qu'elle termina sa phrase, un bruit résonna dans cet ancien hall. Un tombeau venait de s'ouvrir et un draugr en sortit. Saelya le reconnut immédiatement. Ces créatures étaient listées dans le manuel des aventuriers. Des morts-vivants serviteurs des nécromanciens, des guerriers maudits tombés sur le champ de bataille.
D'autres dangers vivent dans ces mines. Soumettez-vous à moi ou mourrez, annonça le mage.
Je savais qu'il fallait prendre à senestre, soupira le nain.
Les draugrs sortaient tous les uns après les autres des tombeaux. Saelya se défit de son manteau pour être plus à l'aise et utilisa son sort de souffle de vent pour en repousser un, tandis que l'elfe tira de premières flèches.
Il faut les frapper à la tête, expliqua Saelya qui se souvenait de la description dans le manuel.
Mais ils étaient tellement nombreux. L'elfe essaya d'atteindre le mage de plusieurs flèches mais il utilisa sa magie, plus puissante que ce qu'ils avaient imaginé, pour les repousser, puis il y eut tant de draugr entre lui et les aventuriers que ces derniers n'avaient plus aucune chance de l'atteindre.
Nous devons partir et vite, ordonna l'elfe.
Les quatre compagnons repartirent d'où ils venaient, dans le couloir, poursuivi par les draugrs. Saelya se rendit compte que le bruit des draugr ne venait pas seulement de derrière eux mais d'un peu partout dans les mines. Et pas seulement des draugrs, il y avait d'autres choses…
- Marisa Teritt
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- Demande de RP
En l'analysant, Measin s'aperçut très vite que le mage était parfaitement incapable de tenir en place. Le vieux homme se prenait pour un donneur d'ordres confirmé, faisant toujours passer son avis avant celui des autres. Ce qui, forcément, agaçait son monde qui, par simple esprit de cohésion, préférait conserver son calme et rester poli...
Je le trouve soudain étrangement très à l'aise, dans ces tunnels de pierre, remarqua le Voyageur.
Le nain et l'elfe ne parvinrent pas à le convaincre d'emprunter la voie de gauche comme l'avait suggéré le premier. Le groupe se fit donc forcé de suivre le magicien, dont le comportement n'avait pas fini de faire grincer des dents la fière éclaireuse.
Une chose est sûre, c'est qu'avec ces deux-là : on ne va pas s'ennuyer.
Comme pour prendre un peu d'avance sur eux, Orven avait rallumé sa flamme magique.
Les aventuriers le retrouvèrent un peu plus loin, debout au beau milieu d'un hall dont le haut plafond était soutenu par d'immenses piliers et l'espace occupé par des "meubles" alignés avec un soin angoissant...
L'instinct de l'érudit le mit aussitôt en alerte sur ce qu'il se tramait.
Le nain s'enquit de l'endroit, qu'il ne semblait pas appartenir à son fabuleux petit monde de cloitrés.
Tout le monde perçut sans doute cette tension dans l'air, car les armes furent vite de sortie.
Sylwaën, qui avait l'œil vif, répondit très vite à son compagnon verticalement handicapé.
Cet endroit sent la mauvaise magie.
Ces blocs rectangulaires étaient en fait des tombes. Et il y en avait beaucoup - peut-être même plus que dans un cimetière !
La question de l'elfe demeurant en suspens, Measin s'attendait au pire de la part de l'homme qui les avait poussé à prendre cette direction.
Quand il se retourna, ce fut d'abord pour leur décocher un regard diabolique.
- Ces tombes réunissent les fidèles soldats de Malzéhir l'Ecorche-Nuit, le nécromancien qui a conquis ces mines, tuant tous les nains, avant d'être lui-même assassiné. Ses soldats attendaient le jour où ils reprendraient les armes pour prendre de nouveau ce royaume nain et conquérir la région. Et ce jour est venu. (Il ferma le poing.) Ne le faites pas tomber.
Les y voilà donc !
De sa main libre, le Voyageur raffermit sa prise sur son bâton de marche. Son homologue en magie se servit du sien pour, malgré l'interpellation armée de Sylwaën, réveiller les morts. Des draugrs, plus précisément. Des soldats décharnés, partiellement équipés d'une armure ravagée, mais visiblement toujours en état de combattre comme ils l'avaient fait avant de sombrer dans un sommeil faussement réparateur.

Le regard de Measin survola ces êtres damnés pour se fixer sur le rictus du mage de guilde corrompu.
- D'autres dangers vivent dans ces mines. Soumettez-vous à moi ou mourrez, leur lança ce dernier.
Le Brownie eut un rire sans joie.
- Ha ! Et c'est moi que vous avez traité de fou, tout à l'heure ? Quelle différence peut-il y avoir entre ces deux options ?
Les vrais héros se mirent en branle, repoussant ou fauchant les guerriers piégés dans la non-mort en faisant usage de leurs armes ou de leur magie. Measin profita de leurs communs efforts pour vider le contenu d'une nouvelle fiole sur son bâton. Une lueur blanche inonda le bois qui le composait, en plus de lui octroyer une sorte d'aura spectrale.
- Vous avez en partie raison, Saelya. La tête est leur unique point faible, mais uniquement d'un point de vue purement physique, expliqua-t-il.
En compagnie de l'infatigable Dorgun, l'érudit s'arrangea pour neutraliser momentanément la vague de damnés. Là où la hache du nain parvenait à démembrer les morts, le bâton du Brownie arrivait carrément à les transformer en poussière. On eût dit un exorcisme à grand échelle tant cela semblait efficace ! Et avec quelle habileté l'homme magnait son arme...
Mais le groupe n'avait pas le temps de s'en extasier ni même de s'en réjouir, car les flèches pourtant précises de l'éclaireuse avaient toutes été annihilées par les pouvoirs d'Orven. En présence de ses obscurs alliés, les pouvoirs magiques de ce cinglé s'en retrouvaient décuplés.
Etait-il devenu une sorte de nécromancien ?
Quoiqu'il en fût, Sylwaën, tout comme Measin, préconisait la fuite.
- Reculez ! Je me charge de couvrir nos arrières.
- Dans ce cas, je te fais confiance et fonce vers l'avant-garde, décida Dorgun.
Le Voyageur opina du chef et, courageusement, leur fit gagner un temps précieux.
Après avoir érigé une barricade magique dans un goulot d'étranglement, le Brownie courut les rattraper. Il n'était pas encore arrivé auprès d'eux que déjà entendait-il les ennuis se précipiter dans l'autre sens pour les prendre en sandwich. Réverbérés par les murs froids, des bruis inquiétants résonnaient partout dans les mines...
- Je vais devoir économiser mes flèches, souffla Sylwaën en troquant son arc contre deux dagues elfiques.
- Bel acier, admira Dorgun en lorgnant dessus. Un peu léger, mais ces lames ont l'air d'avoir été forgées par la main d'un type qui sait y faire avec le fer.
- Tu es moins aveugle que je ne le pensais, lui sourit l'éclaireuse.
- Les nains comme moi ont une bonne vision dans le noir, j'te signale, riposte l'autre.
- Mais même ainsi, ça ne vous rend pas plus avisé que moi~
- Ah, les elfes, je vous jure que quand vous vous y mettez... Gggh ?!!
- Quand on s'y met quoi... qu'est-ce qu'il t'arrive, Dorgun ?
Ce dernier avait les membres raides, et surtout...
- 'Peux plus... bouger...
Car dans les sinistres ténèbres, un œil jaune le fixait. On ne le discernait pas de façon précise étant donné la distance, mais cette lueur maléfique qui affectait le troglodyte agissait sur ses nerfs au point de le paralyser presque intégralement.

Dorgun luttait fiévreusement contre ce sortilège au point d'en suer à grosses gouttes mais rien n'y faisait.
- Saelya, en position !
Elle eut bien le temps de le dire, mais pas de l'appliquer elle-même ; un rampant de pierre, jusqu'alors camouflé tout contre un mur, plongea sur l'elfe et la cloua au sol. Cette bête, connue pour être aussi lourde qu'agile grâce à ses longues pattes, était une vraie force de la nature ! Sylwaën ne pourrait pas s'en débarrasser toute seule.

L'humaine aux cheveux violets avait toutes ses chances, cependant...
- SHHHHHHHHAAAAAAAARRR !!!

Une aberration tentaculaire, à mi chemin entre le gros chien écorché et la pieuvre grotesque, en profita pour se jeter dessus ! Ses appendices extensibles s'étirant vers ses membres dans l'espoir de la désarmer.
Je le trouve soudain étrangement très à l'aise, dans ces tunnels de pierre, remarqua le Voyageur.
Le nain et l'elfe ne parvinrent pas à le convaincre d'emprunter la voie de gauche comme l'avait suggéré le premier. Le groupe se fit donc forcé de suivre le magicien, dont le comportement n'avait pas fini de faire grincer des dents la fière éclaireuse.
Une chose est sûre, c'est qu'avec ces deux-là : on ne va pas s'ennuyer.
Comme pour prendre un peu d'avance sur eux, Orven avait rallumé sa flamme magique.
Les aventuriers le retrouvèrent un peu plus loin, debout au beau milieu d'un hall dont le haut plafond était soutenu par d'immenses piliers et l'espace occupé par des "meubles" alignés avec un soin angoissant...
L'instinct de l'érudit le mit aussitôt en alerte sur ce qu'il se tramait.
Le nain s'enquit de l'endroit, qu'il ne semblait pas appartenir à son fabuleux petit monde de cloitrés.
Tout le monde perçut sans doute cette tension dans l'air, car les armes furent vite de sortie.
Sylwaën, qui avait l'œil vif, répondit très vite à son compagnon verticalement handicapé.
Cet endroit sent la mauvaise magie.
Ces blocs rectangulaires étaient en fait des tombes. Et il y en avait beaucoup - peut-être même plus que dans un cimetière !
La question de l'elfe demeurant en suspens, Measin s'attendait au pire de la part de l'homme qui les avait poussé à prendre cette direction.
Quand il se retourna, ce fut d'abord pour leur décocher un regard diabolique.
- Ces tombes réunissent les fidèles soldats de Malzéhir l'Ecorche-Nuit, le nécromancien qui a conquis ces mines, tuant tous les nains, avant d'être lui-même assassiné. Ses soldats attendaient le jour où ils reprendraient les armes pour prendre de nouveau ce royaume nain et conquérir la région. Et ce jour est venu. (Il ferma le poing.) Ne le faites pas tomber.
Les y voilà donc !
De sa main libre, le Voyageur raffermit sa prise sur son bâton de marche. Son homologue en magie se servit du sien pour, malgré l'interpellation armée de Sylwaën, réveiller les morts. Des draugrs, plus précisément. Des soldats décharnés, partiellement équipés d'une armure ravagée, mais visiblement toujours en état de combattre comme ils l'avaient fait avant de sombrer dans un sommeil faussement réparateur.

Le regard de Measin survola ces êtres damnés pour se fixer sur le rictus du mage de guilde corrompu.
- D'autres dangers vivent dans ces mines. Soumettez-vous à moi ou mourrez, leur lança ce dernier.
Le Brownie eut un rire sans joie.
- Ha ! Et c'est moi que vous avez traité de fou, tout à l'heure ? Quelle différence peut-il y avoir entre ces deux options ?
Les vrais héros se mirent en branle, repoussant ou fauchant les guerriers piégés dans la non-mort en faisant usage de leurs armes ou de leur magie. Measin profita de leurs communs efforts pour vider le contenu d'une nouvelle fiole sur son bâton. Une lueur blanche inonda le bois qui le composait, en plus de lui octroyer une sorte d'aura spectrale.
- Vous avez en partie raison, Saelya. La tête est leur unique point faible, mais uniquement d'un point de vue purement physique, expliqua-t-il.
En compagnie de l'infatigable Dorgun, l'érudit s'arrangea pour neutraliser momentanément la vague de damnés. Là où la hache du nain parvenait à démembrer les morts, le bâton du Brownie arrivait carrément à les transformer en poussière. On eût dit un exorcisme à grand échelle tant cela semblait efficace ! Et avec quelle habileté l'homme magnait son arme...
Mais le groupe n'avait pas le temps de s'en extasier ni même de s'en réjouir, car les flèches pourtant précises de l'éclaireuse avaient toutes été annihilées par les pouvoirs d'Orven. En présence de ses obscurs alliés, les pouvoirs magiques de ce cinglé s'en retrouvaient décuplés.
Etait-il devenu une sorte de nécromancien ?
Quoiqu'il en fût, Sylwaën, tout comme Measin, préconisait la fuite.
- Reculez ! Je me charge de couvrir nos arrières.
- Dans ce cas, je te fais confiance et fonce vers l'avant-garde, décida Dorgun.
Le Voyageur opina du chef et, courageusement, leur fit gagner un temps précieux.
Après avoir érigé une barricade magique dans un goulot d'étranglement, le Brownie courut les rattraper. Il n'était pas encore arrivé auprès d'eux que déjà entendait-il les ennuis se précipiter dans l'autre sens pour les prendre en sandwich. Réverbérés par les murs froids, des bruis inquiétants résonnaient partout dans les mines...
- Je vais devoir économiser mes flèches, souffla Sylwaën en troquant son arc contre deux dagues elfiques.
- Bel acier, admira Dorgun en lorgnant dessus. Un peu léger, mais ces lames ont l'air d'avoir été forgées par la main d'un type qui sait y faire avec le fer.
- Tu es moins aveugle que je ne le pensais, lui sourit l'éclaireuse.
- Les nains comme moi ont une bonne vision dans le noir, j'te signale, riposte l'autre.
- Mais même ainsi, ça ne vous rend pas plus avisé que moi~
- Ah, les elfes, je vous jure que quand vous vous y mettez... Gggh ?!!
- Quand on s'y met quoi... qu'est-ce qu'il t'arrive, Dorgun ?
Ce dernier avait les membres raides, et surtout...
- 'Peux plus... bouger...
Car dans les sinistres ténèbres, un œil jaune le fixait. On ne le discernait pas de façon précise étant donné la distance, mais cette lueur maléfique qui affectait le troglodyte agissait sur ses nerfs au point de le paralyser presque intégralement.

Dorgun luttait fiévreusement contre ce sortilège au point d'en suer à grosses gouttes mais rien n'y faisait.
- Saelya, en position !
Elle eut bien le temps de le dire, mais pas de l'appliquer elle-même ; un rampant de pierre, jusqu'alors camouflé tout contre un mur, plongea sur l'elfe et la cloua au sol. Cette bête, connue pour être aussi lourde qu'agile grâce à ses longues pattes, était une vraie force de la nature ! Sylwaën ne pourrait pas s'en débarrasser toute seule.

L'humaine aux cheveux violets avait toutes ses chances, cependant...
- SHHHHHHHHAAAAAAAARRR !!!

Une aberration tentaculaire, à mi chemin entre le gros chien écorché et la pieuvre grotesque, en profita pour se jeter dessus ! Ses appendices extensibles s'étirant vers ses membres dans l'espoir de la désarmer.