Lustoria. Au beau milieu de grandes plaines arborées, à quelques centaines de lieues à l’Ouest du temple qu’occupe d’ordinaire la jeune et belle Naamah.
À l’orée d’un bois, joliment coloré d’or par l’arrivée imminente de l’automne, semble s’être planté un bien étonnant convoi constitué de carrioles en grand nombre.
De grands pieux, taillés pour servir de défense de fortune, entourent de larges tentes colorées, que l’on pourrait facilement compter par dizaine. Ça chahute, chante et parle fort. Inutile de trop s’approcher, donc, pour deviner que ce campement mobile grouille d’orcs en garnison, comme ceux que l’on rencontre parfois ça et là en tant de guerre.
À en croire la bannière sans motif qui flotte bien haut à l’entrée du campement, ceux-là ne sont d’aucune armée à proprement parler. Non. De toute évidence, la bonne centaine d’orcs en armes se reposant ici, n’est sans nul doute rien d’autre qu’une troupe de mercenaires, de ceux que l’on emploie pour tout et rien… pour rien, surtout, en temps de paix, comme maintenant.
Puisque les orcs se déplacent le plus souvent en nombre, que leur carrure est imposante -ceux-ci mesurant parfois jusqu’à 3,50m de haut-, et que leur air patibulaire seul suffit souvent à faire peur aux badauds, il n’est pas rare qu’un convoi comme celui-ci soit affecté à l’escorte d’un caravansérail de marchands, ou bien serve de renforts à l’armée régulière. Mais… malgré tout, il reste chose rare d’en rencontrer en si grand nombre.
Ce convoi-ci, qui stationnait alors à Lustoria, était, il fallait l’avouer, particulièrement impressionnant.
Cependant, et puisqu’il n’y avait aucune trace apparente du moindre convoi fait d’hommes, ou de marchands à escorter, pouvait-on se poser la question : que diable faisaient donc autant d’orcs armés, campant ainsi au milieu de nulle part ?
Peut-être fallait-il, pour trouver réponse à cette question, suivre de près les regards de ces dizaines de peaux vertes, tous hauts comme des arbres et qui, tour à tour, se tournaient, depuis les grandes allées de tentes, jusqu’au petit bosquet, un peu plus loin, où nos campeurs avaient trouvé une petite source dans laquelle faire leur toilette.
En celui-ci, et jusqu’au bord de la rivière, arrivait alors, au beau milieu de l’après-midi, la belle prêtresse blonde qu’escortaient tous ces orcs à travers le pays. Tous s’étaient retournés sur son passage, comme chaque jour depuis qu’elle les avait rejoints, d’ailleurs. Tous s’étaient tut, évitant le moindre commentaire, mais laissant tout de même leurs regards insistants faire le travail à leur place.
Il fallait dire qu’au beau milieu de ce camp de soldats, celle qui répondait au nom de Naamah était la seule femme.
Interrompus par son arrivée timide, les dix orcs qui se lavaient là, nus, et sans la moindre gêne -les orcs n’étaient pas réputés pour leur pudeur-, s’arrêtèrent, les pieds dans l’eau, pour la voir s’avancer.
Sans doute aurait-elle préféré un peu d’intimité pour se laver, s’étaient-ils tous dit, seulement, le sujet ayant déjà été abordé quelques jours plus tôt, leur position sur le sujet demeurait claire, quand bien même ces bois où ils faisaient halte quelques jours étaient particulièrement calmes.
Regardant ses camarades et s’assurant que tous pensent la même chose, l’un d’eux se décida finalement à prendre la parole.
« Prêtresse ? Navrés, mais on peut pas vous laisser vous baigner seule ici. Vous savez c’qu’a dit le chef, hein ? Les ordres sont les ordres. On voudrait pas qu’il vous arrive quelque-chose, voyez ? »
Un autre surenchérit alors :
« Vous s’rez sûrement mieux dans un bon bain chaud, dans les quartiers des officiers. Puis vous seriez tranquille, dans l’campement. »
Acquiesçant, plusieurs d’entre eux se mirent à marmonner. C’est vrai que les officiers avaient de la chance, eux, à pouvoir profiter d’une bonne baignoire d’eau chaude. Pourquoi la jeune femme se refuserait-elle à pareil confort pour lui préférer l’eau froide d’un ruisseau ?
Même ces orcs, rustres en apparence, mais en apparence seulement, ne parvenaient à le comprendre.
Sortant entièrement de l’eau, le premier s’avança vers Naamah pour s’arrêter devant elle, la toisant de toute sa hauteur avec bienveillance, en lui montrant le chemin du campement.
« Allez venez, je vous raccompagne. »
Gigantesque comme l’étaient ses frères d’armes, l’énorme peau-verte devait bien faire deux fois la taille de la petite prêtresse. En comparaison, son corps tout entier devait paraître énorme. De ses cuisses, jusqu’à ces zones plus intimes mais bien charnues… le géant vert était… tout bonnement démesuré.
À l’orée d’un bois, joliment coloré d’or par l’arrivée imminente de l’automne, semble s’être planté un bien étonnant convoi constitué de carrioles en grand nombre.
De grands pieux, taillés pour servir de défense de fortune, entourent de larges tentes colorées, que l’on pourrait facilement compter par dizaine. Ça chahute, chante et parle fort. Inutile de trop s’approcher, donc, pour deviner que ce campement mobile grouille d’orcs en garnison, comme ceux que l’on rencontre parfois ça et là en tant de guerre.
À en croire la bannière sans motif qui flotte bien haut à l’entrée du campement, ceux-là ne sont d’aucune armée à proprement parler. Non. De toute évidence, la bonne centaine d’orcs en armes se reposant ici, n’est sans nul doute rien d’autre qu’une troupe de mercenaires, de ceux que l’on emploie pour tout et rien… pour rien, surtout, en temps de paix, comme maintenant.
Puisque les orcs se déplacent le plus souvent en nombre, que leur carrure est imposante -ceux-ci mesurant parfois jusqu’à 3,50m de haut-, et que leur air patibulaire seul suffit souvent à faire peur aux badauds, il n’est pas rare qu’un convoi comme celui-ci soit affecté à l’escorte d’un caravansérail de marchands, ou bien serve de renforts à l’armée régulière. Mais… malgré tout, il reste chose rare d’en rencontrer en si grand nombre.
Ce convoi-ci, qui stationnait alors à Lustoria, était, il fallait l’avouer, particulièrement impressionnant.
Cependant, et puisqu’il n’y avait aucune trace apparente du moindre convoi fait d’hommes, ou de marchands à escorter, pouvait-on se poser la question : que diable faisaient donc autant d’orcs armés, campant ainsi au milieu de nulle part ?
Peut-être fallait-il, pour trouver réponse à cette question, suivre de près les regards de ces dizaines de peaux vertes, tous hauts comme des arbres et qui, tour à tour, se tournaient, depuis les grandes allées de tentes, jusqu’au petit bosquet, un peu plus loin, où nos campeurs avaient trouvé une petite source dans laquelle faire leur toilette.
En celui-ci, et jusqu’au bord de la rivière, arrivait alors, au beau milieu de l’après-midi, la belle prêtresse blonde qu’escortaient tous ces orcs à travers le pays. Tous s’étaient retournés sur son passage, comme chaque jour depuis qu’elle les avait rejoints, d’ailleurs. Tous s’étaient tut, évitant le moindre commentaire, mais laissant tout de même leurs regards insistants faire le travail à leur place.
Il fallait dire qu’au beau milieu de ce camp de soldats, celle qui répondait au nom de Naamah était la seule femme.
Interrompus par son arrivée timide, les dix orcs qui se lavaient là, nus, et sans la moindre gêne -les orcs n’étaient pas réputés pour leur pudeur-, s’arrêtèrent, les pieds dans l’eau, pour la voir s’avancer.
Sans doute aurait-elle préféré un peu d’intimité pour se laver, s’étaient-ils tous dit, seulement, le sujet ayant déjà été abordé quelques jours plus tôt, leur position sur le sujet demeurait claire, quand bien même ces bois où ils faisaient halte quelques jours étaient particulièrement calmes.
Regardant ses camarades et s’assurant que tous pensent la même chose, l’un d’eux se décida finalement à prendre la parole.
« Prêtresse ? Navrés, mais on peut pas vous laisser vous baigner seule ici. Vous savez c’qu’a dit le chef, hein ? Les ordres sont les ordres. On voudrait pas qu’il vous arrive quelque-chose, voyez ? »
Un autre surenchérit alors :
« Vous s’rez sûrement mieux dans un bon bain chaud, dans les quartiers des officiers. Puis vous seriez tranquille, dans l’campement. »
Acquiesçant, plusieurs d’entre eux se mirent à marmonner. C’est vrai que les officiers avaient de la chance, eux, à pouvoir profiter d’une bonne baignoire d’eau chaude. Pourquoi la jeune femme se refuserait-elle à pareil confort pour lui préférer l’eau froide d’un ruisseau ?
Même ces orcs, rustres en apparence, mais en apparence seulement, ne parvenaient à le comprendre.
Sortant entièrement de l’eau, le premier s’avança vers Naamah pour s’arrêter devant elle, la toisant de toute sa hauteur avec bienveillance, en lui montrant le chemin du campement.
« Allez venez, je vous raccompagne. »
Gigantesque comme l’étaient ses frères d’armes, l’énorme peau-verte devait bien faire deux fois la taille de la petite prêtresse. En comparaison, son corps tout entier devait paraître énorme. De ses cuisses, jusqu’à ces zones plus intimes mais bien charnues… le géant vert était… tout bonnement démesuré.