Le plan de la reine démarre une fois le rideau tombé sur une journée de siège. Un petit groupe d’amazones y comprit Kim elle-même se mette en marche. Elle s’était reposée et ressourcée devant un humble repas avant de rejoindre le groupe aux abords des murailles de la cité. Malgré le mur qui bloque la vue de la guerrière en formation, les pointes des tours percent le ciel étoilé telles des fourches venues des ténèbres. Les lueurs des torches perceptibles même de l’extérieur montrent une activité dans les rues. Les Burgraves n’allaient pas se coucher tous ensembles avec leur cible encore inaccessible. Kim écoute le plan de Clara pour une infiltration en deux troupes vers le prochain point de rencontre avant de porter leurs regards vers l’acropole. Si la chamane permet de passer la muraille avec de la magie le second groupe se voit contraint d’emprunter un chemin via le conduit d’égout, c’est-à-dire sous la terre. Pas la marche la plus glorieuse et digne d’un poème pour la postérité mais plus intelligent que l’assaut frontal. Malgré ses compétences moyennes à l’épée la brune ne peine aucunement à abattre les quelques monstres habitant dans le tunnel. Les feux que Kim a remarqués plus tôt se confirme alors en des patrouilles fréquentes dans des rues presque désertés par la population.
- Nul besoin de tuer quiconque. À courte portée je peux les envoyer visiter Morphée sans répandre le sang.
Le pouvoir de Kim est la foudre, cette force énergétique jadis la seule propriété du roi des Olympiens en personne. Zeus et ses éclairs représentent la colère du ciel et l’irrésistible puissance des cieux. Entre les mains d’une mortelle et d’une civilisation plus avancée, on découvre des capacités plus subtiles que de la pure destruction. Sachant que leur traversé du bas quartier sans gardes est improbable, la brune frotte ses doigts pour générer une statique de base. Un œil vif remarquera les particules qui étincellent faiblement les paumes de la recrue.
Kim observe les rues et les ruelles servant de corridors entre elles. Sa suggestion est une marche en zigzag afin de contourner les petites patrouilles par derrière. À la prochaine lueur d’une torche les amazones passeraient vers la prochaine ruelle ou se terre derrière une échoppe vide. Il lui suffit de garder en mémoire la position approximative de la taverne afin de ne pas se retrouver à tourner autour de la cité comme des amateurs. Et tel un ancien soldat Uatéenne, Kim est focalisée sur son objectif.
Malgré les précautions et le niveau d’alerte plus faible de la basse ville une patrouille de trois hommes arrive alors de derrière une des grandes maisons de bois et de plâtre. Aucune échoppe ne peut les couvrir et elles se font interpeller sur le champ. Kim est couverte d’une cape de nomade en plus de son bikini d’amazone en-dessous quand elle montre ses mains aux hommes exigeant identité et raison de la sortie. Si jamais ils agissent par la force cela tournerait vite en bagarre. Elle improvise une visite familiale et que ses sœurs l’escortent dans la ville basse. Les gardes jugent chaque femme en ne gobant pas le mensonge. Quand deux hommes lui agrippent chaque poignet, Kim agit instantanément. Ils sont alors prit de convulsions et bavent de l’écume de leurs bouches. Avec ses facultés la recrue amazone injecte une décharge électrique relativement faible à travers leur système nerveux. Comme une anguille prit dans la mâchoire d’un prédateur l’énergie déployée paralyse ces types qui s’écroulent au sol. Puis se ruant à la manière d’une lionne elle saute sur le troisième type pour lui couvrir la bouche et poser son index directement sur l’arrière du cou. Une nouvelle dose de voltage sur l’épine dorsale engourdie et tétanise toute réaction musculaire, incluant le mouvement des bras.