The Multiversity

[Kara Forge]

Être une Forge n'était pas de tout repos, quand bien même les avantages que cela procurait éclipsaient largement les inconvénients qui venaient aussi avec. L'un de ces inconvénients était de devoir entretenir le "portefeuille client" de la corporation au cours d'évènements mondains, auxquels il fallait participer. Ce n'était pas en soit un problème pour Kara, qui évoluait comme un poisson dans l'eau dans ce genre d'environnements,sa formation d'avocate lui avait donné un sens de la verve mielleuse tout à fait extraordinaire, et elle avait caressée dans le sens du poil un certain nombre de clientes, autant déjà établies que potentiellement nouvelles. Mais c'était une chose que d'être mielleuse, c'en était une toute autre de faire en sorte que votre auditoire vous croie réellement.

*C'est quelque chose qui restera une corvée pour moi, je ne sais pas comment Maman fait...*

C'était l'une des différences entre Kara et sa mère, Miranda, cette dernière était bien plus à l'aise dans ce genre d'exercice, qui était bien moins épuisant mentalement pour elle. Ce n'était pas que Kara était incapable de se plier à l'exercice, ni d'y exceller, mais elle en ressortait à chaque fois...épuisée.
Elle avait rejoint le QG de Geoweapon Corp après avoir fait ce qu'elle avait eu pour objectif de faire, et il était tard. Son corps empli d'implants pouvaient la maintenir éveillée durant des jours avant que le besoin réel de dormir ne se fasse sentir, mais Kara qui avait plus l'âme d'une gestionnaire que d'une créature mondaine, s'était trouvée vidée de son énergie à la sortie de ce gala. Dans l'ascenseur privé qui la montait jusqu'aux derniers étages, plus précisément dans son gigantesque bureau, elle était appuyée contre l'une des parois en fermant les yeux, se laissant bercer par la montée, tout en sachant qu'elle n'allait pas pouvoir se reposer tout de suite. Les dossiers nécessitant son attention s'empilaient toujours sans arrêt, c'était la conséquence d'être effectivement aux commandes d'une des plus grandes, puissantes et influentes Megacorporations d'Uatis. Miranda l'aidait toujours, mais de moins en moins à mesure que les mois passaient, dans l'optique que Kara devienne de facto la dirigeante, tandis que sa mère poursuivait d'autres ambitions plus politiques.

*Il me faut une assistante...*

Miranda n'avait pas plaisantée en soulignant l'importance de ce rôle. Kara avait été celle de Miranda pendant un bon moment, avant de découvrir le lien de parenté qui les unissait, la charge de travail avait été énorme mais gratifiante, mais maintenant qu'elle était de l'autre côté de la barrière, Kara se rendait compte non pas de l'utilité, mais de la nécessité absolue d'en avoir une. Le problème venait surtout de trouver la perle rare, car c'était bien ce qu'il fallait. Ce poste était l'équivalent d'une vie à part tant il était demandeur, et vu l'influence que Kara avait, il fallait aussi trouver une personne dont la loyauté serait sans faille, et qui serait aussi capable d'encaisser la...libido légendaire des Forge, et dont Kara avait bien entendu héritée. Le processus pour trouver cette perle rare était en cours, mais au vu de l'importance du fait de faire le bon choix dès le départ, ce dernier était forcément long.
Kara portait encore la tenue qu'elle avait choisie pour ce gala, qui était une sorte de combinaison en latex et de robe dans le même temps, tout en laissant respirer plusieurs parties du corps. Elle avait attirée les regard avec cela, et se disait que ça ne serait pas la seule fois qu'elle porterait cette tenue...quand la porte de l’ascenseur s'ouvrit et qu'elle en sortit.
Toutefois, Kara s'arrêta vite sur place en voyant une silhouette penchée sur son bureau, en train de s'afférer avec des dossiers. Ce n'était aucune de ses connaissances, une étrangère, mais qui pourtant n'avait pas déclenchée les systèmes de sécurité de l'endroit. Une très rapide vérification, via ses implants oculaires, lui permirent de constater que non seulement la sécurité n'était pas compromise, mais que cette personne avait les accès nécessaires, donnés par Miranda elle même...ce qui fit que Kara n'ordonna pas dans l'immédiat le déploiement des protocoles de sécurité.

Qui êtes vous, et que faites vous ici ?

[Miranda Forge]

Il y a encore à peine un mois, Lisbeth Sanders décrochait son doctorat en droit à l’université de Night City. Fraîchement diplômée, elle avait mené plusieurs stages professionnels au sein des locaux de la GeoTower, l’immense gratte-ciel abritant le siège social de GeoWeapon Corp. Lisbeth s’attendait à devoir trouver un emploi moyen, n’ayant aucune expérience professionnelle. Elle crut donc au début à un canular quand elle reçut un courriel émanant du secrétariat personnel de Miranda Forge. La chose était toutefois sérieuse. Lisbeth savait que, récemment, une de ses anciennes camarades de promotion, Kara, avait été révélée comme étant l’héritière de Miranda Forge. Kara avait fait une annonce publique avec sa mère, annonçant qu’elle reprenait les rênes de l'entreprise, mais avait aussi annoncé qu’elle mettait fin à la tradition des Forge. Elle comptait éduquer son enfant. De manière plus pratique, Kara avait aussi rompu avec une autre tradition consistant à évincer sa mère de la direction. Elle avait annoncé qu’elle et Miranda allaient être cogérantes pendant la période de transition. On murmurait que Miranda briguait un poste au conseil d’administration de la compagnie, et qu’elle envisageait une carrière politique comme Sénatrice.

Lisbeth avait donc pris le train vers Uatis City, et fut estomaquée de rejoindre les derniers étages de la GeoTower, abritant les appartements de fonction de la direction et de leur personnel. Elle s’attendait à travailler au service juridique de GWC, et tomba sur Miranda Forge en personne. La PDG avait accès à toute la carrière de Lisbeth, depuis la maternelle. Elle lui avait expliqué qu’elle comptait l’embaucher comme assistante personnelle de sa fille. Lisbeth n’avait jamais beaucoup connu Kara à la fac’, elles avaient fait partie de la même promo’, mais Kara avait arrêté ses études au Master, là où Lisbeth avait poussé jusqu’à un doctorat. Elles avaient passé quelques soirées ensemble, avec d’autres camarades, à fumer, puis à baiser, notamment dans les maisons luxueuses de North Oaks, à baiser dans de grands salons. Miranda lui avait fait l’amour sur le bureau, et Lisbeth avait signé le contrat en ayant la verge de sa patronne dans le cul.

C’était un contrat ambitieux. Un salaire mensuel à six chiffres, de nombreuses primes… Elle devait cependant résider à la GeoTower, et être joignable 24h/24, 7 jours sur 7. Des contraintes qui gommaient vie privée et vie professionnelle, mais qui offraient aussi beaucoup d’avantages. Tous ses frais étaient pris en charge. Lisbeth avait signé.

À la veille de son premier jour de travail, elle était toutefois assez nerveuse. La jeune femme était une grosse bosseuse, mais elle se retrouvait d’un coup catapultée au sommet de GWC. Il fallait que Kara approuve le choix de Miranda. Lisbeth avait non seulement énormément d’argent, mais disposait aussi d’une carte d’accès à tous les locaux de la firme, et même au manoir Forge, un palais de cristal situé à l’extérieur de la ville. Miranda avait été claire : l’assistante personnelle de Kara devait pouvoir aller partout là où Kara devait aller. C’était donc un poste à responsabilité, bien au-delà de tout ce à quoi elle pouvait s’attendre. Alors, ce soir, elle se familiarisait déjà avec le bureau de sa patronne. Elle avait déjà pu constater le chaos qui régnait sur le bureau de Kara, et n’avait pas mis longtemps à comprendre qu’elle surnageait, empilant les post-its de rappels sous son écran d’ordinateur.

Concentrée, Lisbeth était dos tourné à la porte d’entrée en train de remettre en état un dossier qui avait glissé auparavant, réarrangeant les sous-dossiers, quand elle entendit la voix de Kara.

« Ah ! »

Lisbeth sursauta, et se retourna vers Kara. Elle rougit, autant de gêner que d’excitation en voyant sa robe.

*Damn, elle est encore plus belle que dans mes souvenirs…*

Les implants oculaires de Kara lui permettraient rapidement de tout savoir sur Lisbeth : son nom, qu’elle disposait d’un niveau d’accréditation Platine, soit le plus haut niveau. Kara disposait aussi d’un, accès aux informations spéciales de Miranda, et elle pourrait voir que sa mère avait regroupé les éléments d’affinité entre Kara et Lisbeth, soit plus ou moins tous les moments où, sur les bancs de la fac’, Kara avait côtoyé Lisbeth. Elles avaient ainsi travaillé ensemble en Licence sur un TD de droit constitutionnel. Miranda avait également récupéré sur les réseaux sociaux des vidéos de soirées estudiantines, dont une vidéo les filmant dans une piscine en s’embrassant, au milieu d’une orgie libertine.

« Je… Dé-Désolée, Madame Forge, je ne pensais pas que vous reviendrez de votre dîner. »

Le bureau disposait d’une bannette pour le courrier qui accusait du retard. Lisbeth attrapa une enveloppe interne, émanant du bureau de Miranda.

« Vo-Votre mère m’a engagé à l’essaie pour être votre assistante personnelle, Madame Forge. Il y a mon contrat dans cette enveloppe, ainsi que toutes mes qualifications professionnelles. Je… Je m’appelle Lisbeth Sanders, nous avions étudié ensemble à l’université. »

Lisbeth se pinça encore les lèvres, partagée entre son inquiétude d’avoir fait un impair… Et le fait de voir une Kara incroyablement belle.

« J-Je voulais m’imprégner un peu de votre bureau, Madame Forge, pour mener à bien mon emploi, qui commence demain. L’un de vos dossiers était tombé, je l’ai remis en place… Je suis désolée, je vais vous laisser en paix… » fit-elle, en commençant à partir…

[Kara Forge]

La personne qui était dans son bureau se retourna immédiatement après qu'elle aie parlée, et si Kara ne se souvenait clairement pas de son nom, elle reconnu ce visage en revanche assez rapidement. Elle avait peu de souvenirs concernant ce visage, mais elle se rappelait tout de même l'avoir eu entre ses cuisses écartées, et contre ses lèvres intimes, en train de lui prodiguer un cunni' dans une piscine, à l'orée d'une fête étudiante.
Rapidement, ses scanners occulaires se mirent à l'oeuvre pour l'identifier, et faire les rapprochements qu'il y avait à faire. Lisbeth Sanders, récente doctorante à la même université de droit que Kara avait fréquentée, qui disposait depuis hier d'un pass Platine donné par Miranda Forge en personne...ce qui n'était pas le genre de choses qui était possible de falsifier, surtout depuis que Lucy était en charge de la sécurité de leur network. Lisbeth était perturbée, ne s'attendant de toute évidence pas à avoir de la visite ici à cette heure, mais elle expliqua rapidement, enveloppe en main, avoir été engagée à l'essai par sa mère pour devenir son assistante personnelle.

Hm...vraiment ?

Kara semblait d'avantage perplexe par cette "surprise" que soupçonneuse des explications de Lisbeth, qui continua en disant avoir voulu prendre les devant en s’imprégnant de son futur environnement de travail, et fit alors mine de vouloir s'éclipser pour la laisser tranquille. Immédiatement, en réaction, Kara leva légèrement sa main droite en signe de refus.

Vous ne ferez rien de tel sans en avoir expressément reçu la consigne, Miss Sanders. Je suis, me semble-t-il, assez grande pour en décider, en plus d'être potentiellement votre patronne.

Kara commença à avancer alors en direction de Lisbeth, à réduire clairement la distance qui les séparait, en faisant claquer ses talons sur le sol à un rythme constant, hypnotisant.

De plus, "Madame Forge" est une appellation réservée aux externes de Geowapon Corporation. Si votre ambition est de devenir mon assistante, le seul terme que j'accepterai est celui de "Maîtresse". Donnez moi cette enveloppe.

Kara semblait dores et déjà poser toute son autorité sur cette pauvre jeune femme, mais si cette dernière avait ne serais-ce qu'un tant soit peu lu son contrat, ou écoutée les explications de Miranda, alors cette dernière devait déjà savoir que si son contrat était accepté par Kara, elle serait, sauf en nom, son esclave.
La jeune PDG se contentait toutefois à ce stade de mettre les points sur les i, elle se saisit alors de l'enveloppe, et en contournant Lisbeth, l'ouvrit pour lire le papier qui s'y trouvait. Elle analysa la signature de sa mère plus particulièrement, ne détectant aucun signe de fraude, et de plus, elle consulta un certain nombre de notifications qu'elle avait reçue pendant le dîner, où sa mère lui indiquait qu'une surprise allait l'attendre prochainement. Elle reposa alors la lettre sur son bureau, puis se retourna en direction de Lisbeth.

Bien. Mes excuses pour cet acceuil quelque peu froid, je n'avais pas été prévenue que le processus d'embauche de mon assistante était aussi avancé, mais c'est tout le genre de ma mère que de me faire des surprises. S'il vous plait, prenez place.

Elle indiqua de la main l'un des grands fauteuils multiplace trônant au centre de la pièce. Dans le même temps, un compartiment caché s'ouvrit dans son bureau, et Kara se déplaça et se pencha pour récupérer le contenu. Elle se rapprocha donc de la femme, avec une bouteille de champagne dans une main, et deux coupes en verre stylisées dans l'autre.

Puisque vous êtes là, autant profiter de cette opportunité pour faire un entretien d'embauche. Je ne doute pas que ma mère a dores et déjà fait une bonne partie du travail, alors nul besoin de vous ré-expliquer toutes les contraintes et les avantages qui viennent avec ce poste, vu que vous avez déjà signé.

Tout en parlant, Kara s'était rapprochée du fauteuil où Lisbeth aurait pris place. Elle posa les deux coupes sur la table basse en verre blindé, et les remplit les deux de champagne. Elle posa alors la bouteille, prit les deux coupes, et en tendit une à Lisbeth.

L'un des dits avantages que Miranda ne vous aura probablement pas mentionnée toutefois, sera la possibilité de partager mes réserves personnelles. Avez vous déjà goûté à du champagne coûtant 2 millions de crédits la bouteille ? Il paraît que le goût est...unique.

Au delà du goût, ce champagne était si cher car il était présenté comme une...facilitateur de relations. Au delà de la teneur en alcool, se trouvaient un certain nombre d'aphrodisiaques et d'autres substances qui tendaient à enlever les inhibitions de quiconque n'ayant pas des implants permettant de supprimer les effets de ces substances sur le métabolisme. Elle fit un toast bref en faisant se rencontrer leurs verres, puis Kara prit place directement à côté de Lisbeth, en croisant les jambes de façon à ce qu'une de ses cuisses vienne au contact de celle de la jeune assistante en devenir.

Bien. Vu que ma mère a apposée sa signature sur votre contrat, cela vous donne un avantage net par rapport à toute autre candidature, mais je tiens à entendre de votre propre bouche ce qui l'a convaincue de vous prendre plutôt qu'une autre. Alors dites moi, Miss Sanders, pourquoi vous, plutôt qu'une autre ?

[Miranda Forge]

Lisbeth était nerveuse. C’était tout de même gênant ! Elle se souvenait très bien de Kara à l’époque de la fac’. Elle était déjà d’un naturel très autoritaire, tout en étant aussi très encline à faire la fête. Il existait surtout un monde où elle et Kara avaient fini par être ensemble. Lisbeth se souvenait encore de cette séance dans la piscine, quand elles avaient fait l’amour. Pour Kara, ça n’avait été qu’une passade, mais Lisbeth se souvenait d’une femme forte, marquante, déterminée, et très douée. Déstabilisée, elle cherchait à fuir, mais Kara le lui interdit, et lui indiqua que, si elle était son employée, elle devrait l’appeler « Maîtresse ». Évidemment, Lisbeth rougit furieusement, et sentant son pouls s’accélérer. Si Kara avait opté pour des implants oculaires et non pour des lunettes, elle voyait en tout cas les mêmes signaux que sa mère. Elle pouvait percevoir la hausse de l’activité nerveuse de Lisbeth, les battements de son cœur qui s’amplifiaient…

« O-Oui… Pa-Pardonnez-moi, Maî-Maîtresse… »

Ce mot sonnait si bien entre ses lèvres. Lisbeth était une jeune femme très intelligente, assurément. Son dossier informatique comprenait la thèse qu’elle avait faite. Une thèse qui lui avait valu l’éloge du jury, consacrée au droit des sociétés. Le contrat en lui-même était tout à fait officiel. Pour éviter les fraudes et les copies, outre la signature de Miranda, chaque contrat était certifié par un code QR. L’implant oculaire de Kara put donc confirmer l’authenticité du contrat, qui comprenait des clauses assez claires. Ce contrat faisait de Lisbeth une esclave moderne, le contrat prévoyant clairement qu’elle devrait se soumettre à toutes les sollicitations de son employeuse.

Une fois la situation clarifiée, Kara invita Lisbeth à s’asseoir sur l’un des canapés luxueux en face du bureau. Lisbeth prit nerveusement place. Kara ouvrit ensuite un compartiment secret de son bureau, et Lisbeth ne put masquer sa surprise en voyant la bouteille qu’elle en sortit. C’était une bouteille de champagne magnum, un Levoire. Le champagne émanant des champs du Château-Levoire était le plus riche du monde. Lisbeth devait aussi s’y connaître en vins, et elle vit que la bouteille émanait d’une cuvée prestigieuse.

Lisbeth avait de plus en plus de mal à rester calme, et ne savait pas plus où donner de la tête. Chaque partie du corps de Kara était une ode à la beauté, et cette robe… Ohlàlà, cette robe ! Quand Kara s’était retournée en allant vers son bureau, Lisbeth avait louché sur le cul incroyable de Kara. Ce fondement, elle s’en souvenait, elle se rappelait de l’avoir léché. Oui, en ce moment, tout lui revenait en mémoire.

Quand Kara se présenta face à elle, et lui demanda si elle avait déjà goûté à un champagne valant 2 millions de crédits pièce, Lisbeth rougit encore.

« J-Je… N-Non, Maîtresse… »

Kara s’assit ensuite à côté d’elle, et croisa ses jambes. Lisbeth baissa le regard vers sa jambe, sa cuisse qui heurtait la sienne. Une forte chaleur montait en elle. Lisbeth ne portait aucune culotte sous sa minijupe. Miranda lui avait conseillé pour son premier jour de venir sans sous-vêtements.

Celle-ci soupira, et surmonta sa gêne, avant de répondre à Kara, tout en buvant le verre. Le champagne fila dans ses lèvres, et les tétons de Lisbeth commencèrent à durcir, visibles sous sa chemise. Elle se devait néanmoins de pouvoir raisonner et répondre sous l’effet du désir sexuel.

« Je… Je ne vais pas vous mentir, Maîtresse, j’en ai été la première surprise. Je pensais rejoindre un poste de DRH, ou ce genre de choses… J’ai rencontré votre mère, Maîtresse, qui m’a proposé ce poste. Elle m’a fait signer le contrat… En me sodomisant, Maîtresse… »

Une pratique digne des Forge. Lisbeth inspira ensuite.

« J’ai brillamment réussi mes études, Maîtresse, et je sais que je suis belle… Mais il y a beaucoup d’autres candidates que moi. Ce genre de postes est fortement convoité, vous deviez avoir des centaines de candidates, dont beaucoup qui sont vierges… »

Dans une société où les relations sexuelles étaient mises en avant, la virginité représentait souvent un argument de choix pour convaincre certaines patronnes de vous embaucher. Pourtant ? Miranda avait choisi Lisbeth sans passer par ce processus de recrutement, ni même sans consulter Kara, comme si elle avait été sûre de son coup.

Lisbeth se pinça les lèvres, et se risqua à poser sa main sur la cuisse de Kara, et à la caresser doucement.

« Je… Je pense que votre mère… A compris ce que je ressentais pour vous, Maîtresse. Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais nous avons fait nos études dans la même promo. Moi, j’étais timide, introvertie, et vous, si sûre de vous, si forte, si… Si déterminée. Je savais déjà que vous m’étiez supérieure… Mais, quand j’ai eu l’opportunité de vous faire l’amour, je l’ai saisi. J’ai eu d’autres amantes ensuite, mais aucune relation n’a duré, car je pensais toujours à vous, Maîtresse… »

Miranda l’avait su, forcément. Elle pouvait avoir accès aux données de navigation de Lisbeth sur Internet, elle savait donc que Lisbeth avait consacré beaucoup de temps à se renseigner sur Kara, avant qu’elle ne devienne une Forge…

« V-Votre mère sait que je vous aime, Maîtresse… Mais ne vous méprenez pas, je ne souhaite pas… Enfin, je ne vous aime pas comme si je voulais que nous soyons en couple. Je vous aime… Un peu comme on aime son idole, vous voyez ? Je n’ai pas été surprise quand vous avez dit être l’héritière de Miranda Forge, cela m’a semblé… Si logique. Alors, si votre mère m’a choisi, c’est simple. Elle me l’a dit elle-même, pendant qu’elle me prenait sur sa table… »

Lisbeth rougit encore. À ce stade, sa chatte s’était humidifiée.

« …Parce que je rêve depuis que je suis amoureuse de vous d’être votre esclave, Maîtresse… »

[Kara Forge]

Kara était passée en "mode analyse", et ce champagne allait l'aider dans cette tâche. Il y avait des raisons derrière ce prix absolument pharamineux, l'alcool et le goût unique n'en étaient même pas les principales. Cette cuvée était présentée comme...un facilitateur d'interactions sociales, et comprenait dans sa composition, diverses substances qui, sans être des drogues ou des aphrodisiaques, tendaient et bien à...faciliter les choses, et à ouvrir l'esprit des personnes qui le buvaient. Du fait de ses implants, Kara était pour ainsi dire immunisée à ces effets, mais Lisbeth ne le serait pas. Kara allait mêler cet outil avec son talent naturel pour détecter les mensonges. Elle n'était clairement pas une aussi bonne gestionnaire que sa mère, ce n'était pas le genre de branches dans laquelle elle avait fait ses études, ni où ses spécialisations étaient les mieux mises à contribution, ce qui expliquait en partie le fait qu'elle avait du mal à gérer, pour le moment, son rôle grandissant de cheffe de corporation.
Là où en revanche elle excellait, c'était clairement les interactions sociales, sous toutes leurs formes. Détecter des agendas cachés derrière des paroles mielleuses, c'était d'une facilité déconcertante pour elle, ce qui lui avait dores et déjà permis de soit décrocher de juteux investissements, soit de déjouer des tentatives malveillantes de corporations adverses. Autant dire que "lire" les intentions réelles de cette jeune femme ne devrait pas poser de problème, mais dans le cadre de celle qui, peut-être, allait devenir son assistante, elle ne laissait rien au hasard.

Confortablement installée sur le canapé, les jambes croisées, elle était presque collée à Lisbeth pour être au plus proche d'elle, pour examiner dans le moindre détail son langage corporel, sa respiration, tout ce qui pourrait trahir quelque chose qu'elle chercherait à cacher. La jeune femme commença donc à parler, et Kara ne pu empêcher un sourire sur son visage, lorsqu'elle mentionna qu'elle avait signé son contrat en même temps que Miranda l'avait sodomisée.

Hm...oui ça sonne juste...

Kara n'allait guère être très bavarde dans les minutes qui suivirent, où Lisbeth se...livra comme un livre ouvert. Kara voulait percer le pourquoi du comment, car le fait que Miranda aie signé son contrat d'embauche, sans même la consulter avant, en disait assez long sur à quel point sa mère semblait convaincue de ce choix. Que Lisbeth soit compétente pour ce job n'était à ce stade pas vraiment un argument de vente, c'était une clause minimale, sans laquelle aucun espoir d'être considérée pour ce poste n'était envisageable. Non les vrais arguments de vente se trouvaient dans la personnalité, et à mesure que Lisbeth parla, Kara cerna peu à peu...pourquoi Miranda l'avait choisie.
L'amour...cela pouvait pourtant être une raison de refus d'embauche. L'amour pouvait aisément conduire à la jalousie, surtout quand on était une personnalité aussi médiatisée que Kara. De plus, Kara était pour ainsi dire...déjà prise, nulle autre personne ne pourrait remplacer l'espace que prenaient Miranda et Lucy. Mais il y avait un type d'amour qui pouvait correspondre tout à fait à ce qu'elle recherchait, celui qui s'accompagnait d'une adoration sans bornes, et inconditionnelle.

*Je me rappelle vaguement d'elle...mais je lui ai laissée une marque indélébile.*

Kara l'avait laissée faire, quand elle avait posée une main sur sa cuisse, et Lisbeth termina son monologue en annonçant clairement qu'elle souhaitait devenir son esclave, et ce depuis cette nuit où elles avaient couchées ensemble.

Je vois...

Kara s'était à ce stade penchée sur le côté de façon à se rapprocher de Lisbeth, comme pour sonder son âme avec ses yeux perçants. L'un de ses bras était étalé sur le sommet du dossier du canapé, passant ainsi derrière la tête de Lisbeth. Dans le même temps, elle glissa son autre main entre les cuisses de sa future assistante, remontant rapidement sa peau pour se glisser sous sa petite jupe, et aller caresser son intimité.

Je vous crois Miss Sanders, ce qui vous donne des arguments...de poids. Vous avez...dores et déjà une telle envie de dévotion en vous, c'est admirable...mais pas suffisant.

Kara retira alors ses doigts, et se décolla aussi de Lisbeth...battant ainsi clairement le chaud et le froid.

Vous avez jusque là principalement énoncée les raisons pour lesquelles vous souhaitez travailler pour moi, et votre motivation visiblement sans bornes est...dûment notée.

D'un geste parfaitement naturel, Kara porta à ses lèvres son index et son majeur qui étaient légèrement couverts de cyprine, juste pour "goûter" la jeune femme, puis elle continua, visiblement bien, bien plus en contrôle d'elle même que ne l'était Lisbeth.

Il manque toutefois, toujours, une inconnue de taille à laquelle vous n'avez pas vraiment répondu...pourquoi voudrais-je de vous, Miss Sanders ? Je me rappelle nos brefs ébats ensemble à cette fête, et c'était agréable...mais j'en ai eu une multitude d'autres qui l'étaient également. Nous ne parlons pas là d'un coup d'un soir, mais de vous faire potentiellement entrer dans mon cercle intime. Vous dites que vous avez envie d'être mon esclave alors...partagez moi cette envie Miss Sanders, faites qu'elle devienne également mienne...où je devrai mettre un terme à cet entretien.

*Montre moi ce que tu vaux...jusqu'où tu es prête à aller.*

Kara était restée volontairement très vague, sans donner d'instruction directes, pour voir ce que, sous la pression, Lisbeth allait choisir de faire.

[Miranda Forge]

Lisbeth était nerveuse. Qui ne l’aurait pas été, à sa place ? Kara ne se souvenait pas beaucoup d’elle. Lisbeth avait une excellente mémoire, ce qu’on appelait une « mémoire eidétique », soit une mémoire absolue et photographique. Elle se souvenait donc très bien de beaucoup de choses, ce qui en faisait au demeurant, sur le plan professionnel, une assistante parfaite. L’idée de se dire qu’elle avait couché avec une Forge ne pouvait qu’emballer Lisbeth, et cela, Miranda Forge l’avait retenu. Mais il fallait surtout convaincre Kara… Et, sur ce point, la jeune patronne savait faire monter les enchères. Elle constata que, non seulement Lisbeth ne portait pas de culotte, mais aussi qu’elle était chaudement excitée par ce qui se passait. Elle connaissait les propriétés aphrodisiaques du Levoire. Ses joues s’empourprèrent, sa température interne s’accrut. Tout cela, Kara pourrait le voir si elle utilisait ses implants. Elle avait les mêmes implants oculaires que sa mère. Miranda utilisait des lunettes pour cela, par pure coquetterie.

La jeune assistante réfléchit un peu. Kara ne souhaitait pas connaître ses performances strictement professionnelles, mais qu’elle lui prouve qu’elle souhaitait vraiment être son esclave.

« Vos questions sout tout à fait légitimes, Maîtresse, et je me dois de vous persuader que je suis pour vous le meilleur choix possible. »

Elle ne s’attendait pas à un entretien d’embauche ce soir, mais Lisbeth se devait de savoir rebondir. Elle glissa alors en contrebas, et finit à genoux devant Kara. Elle pouvait voir sa beauté, qu’elle affichait avec l’arrogance qui sied aux Forge, avec ce mélange d’élégance et de sauvagerie bestiale, le tout personnifié par l’outrageante robe partiellement ouverte qu’elle portait. Avec une telle robe, Lisbeth pouvait constater l’absence de sous-vêtement, et voyait même les lèvres intimes de Kara se dessiner sur la doublure de la robe, formant un séduisant cameltoe. Pour autant, Lisbeth ne s’attaqua pas à cela, mais se pencha davantage. Kara ayant croisé les jambes, sa jambe nue était au-dessus de l’autre, avec ses orteils parfaitement manucurés. La sandale qu’elle portait était tombée au sol, ce qui permit à Kara de déposer un premier baiser sur les orteils de Kara.

« Je n’ambitionne pas de devenir votre fiancée, votre concubine, ou quoi que ce soit de ce genre… Je ne veux que vous servir, Maîtresse, dans tout ce que cela implique. Être votre assistante dans la gestion des dossiers n’est qu’une infime partie de ce que je considère être ma fiche de poste. »

Lisbeth se pencha encore, et déposa plusieurs baisers supplémentaires sur les orteils de Kara, qu’elle lécha dans la foulée.

« Mes talents sont divers et variés, Maîtresse. Vous comprendrez vite que je vous serai indispensable, Maîtresse. Un fantasme à assouvir ? Une envie de baiser quelqu’un pour vous défouler ? De me prendre sur le bureau en m’étranglant entre deux réunions ? Je suis sûre qu’il y a plein de choses que vous n’osez pas faire avec votre mère, ou avec votre conjointe… Mais moi, je pourrais tout voir de vous, Maîtresse, car tel sera mon rôle. Être votre assistante, votre esclave, votre amante… Votre pute, votre chienne… »

Tout en parlant, Lisbeth était chaudement excitée. Elle mouillait, tout en léchant et en embrassant le pied de Kara, remontant jusqu’à son mollet.

« Soyez assurée que je saurai entièrement vous contenter, Maîtresse, que je serai toujours là pour vous. Vous voulez un exemple plus concret ? Quand vous êtes arrivée dans ce bureau, après cette soirée avec vos investisseurs… Je suis sûre que, si cette scène devait être refaite, vous apprécierez de pouvoir me prendre par l’arrière, me plaquer contre votre bureau, ou contre votre vitre, et de me baiser avec force, sans préparatif, juste pour vous soulager… Cela, c’est ça que je vous propose, Maîtresse… Être là pour tous vos services, tous vos fantasmes, les plus pervers, les plus osés… Je ferai et je serai tout ce que vous voudrez, Maîtresse. Vous aurez beau me baiser et m’humilier sexuellement, jamais rien ne sera préférable à mes yeux que d’être vôtre… »