The Multiversity

[Mélinda Warren]

Suite à  l’Olympomachie, les cartes se rabattaient au sein de l’Empire de Mijak. L’Empereur mort avait ressuscité, et avait pris Mélinda comme « Première Épouse ». Avant de rejoindre la capitale, il avait entrepris un pèlerinage destiné à l’amener à Sylvandell, puis à Papua, afin de s’assurer de ses soutiens. Mélinda, quant à elle, s’était rendue dans la nouvelle principale de meure de son clan, son château. Propriété de Vanillia, le Château Warren appartenait désormais au clan. C’était ici que se trouvait Mélinda. Vanillia passait du temps ici. Depuis que le château avait été récupéré, Mélinda avait entre ses mains tout un domaine vampirique. L’endroit était de fait assez sinistre, comprenant plusieurs villages et une ville. La population locale était composée d’humains, mais aussi de nains (qui avaient aidé à concevoir le château), et de loups-garous. La famille de Vanillia avait longuement mené des recherches sur le vampirisme et la lycanthropie. Mélinda et Vanillia disposaient chacune d’un trône, avec une belle et grande chambre où Vanillia avait installé sa table de travail. C’était aussi ici, au sein de ce château, que Vanillia avait conçu la Salle-Miroir, une pièce centrale regroupant de multiples Portails dimensionnels permettant de rejoindre les différentes propriétés du clan.

La Princesse Alice avait déjà envoyé une femme ici : la Princesse Daisy de Humpa. Celle-ci avait déjà rencontré Alice, et elles étaient devenues aussi amantes qu’amies. Alice avait eu l’occasion de rencontrer Bowsette, et Mélinda avait décidé de faire de Humpa son premier dossier à traiter. Elle savait en effet que son statut de Première Épouse, d’Impératrice, serait contestée. Elle n’avait pas une grande famille, ni un grand clan, alors elle devait faire ses preuves. Humpa était une province eldoise qui était en guerre civile, et la forêt de Humpa, qui était limitrophe avec l’Empire, était désormais un refuge de monstres et de Lycans, qui s’opposaient au clan Dowell. Résoudre ce litige serait toujours une bonne manière de montrer qu’elle était compétente. Mélinda avait donc accepté que Daisy vienne chez elle.

Cette fois, Alice venait avec deux autres personnes, un frère et une sœur : Patroklos, et Pyrrha Alexandra. Ils cherchaient tous les deux leurs mères, et, comme Alice le leur avait dit lors de leur rencontre, elle se rapprocherait de Mélinda. Elle n’avait pas tardé à avoir une réponse. Mélinda avait entendu parler de Sophitia, puisque celle-ci avait fait partie des discussions liées à la fondation de la Nouvelle Confrérie de Maturin.

« Nous approchons… »

Le château Warren se trouvait sur un haut-plateau, et était entouré par de profondes gorges, comme des fissures tracées dans le haut-plateau. Ces canaux abritaient souvent des monstres. Il y avait une forêt autour du château, mais, chaque fois qu’on le voyait, on avait l’impression de débarquer dans un château hanté. Alice, qui portait sa robe chinoise dorée, observa le château.

« C’est là… »

Le carrosse passa à travers les élégantes écuries du château, jusqu’à un domestique, qui s’avéra trancher avec le décor gothique et l’atmosphère lugubre du château : c’était une très belle maid, dans une tenue sensuelle, qui leur fit une courte révérence.

« Maîtresse Warren va vous recevoir sous peu, elle est encore en réunion avec son invitée, la Princesse Daisy. Je vous en prie, suivez-moi. »

Elle les conduisit jusqu’à un salon, où une deuxième maid venait de poser sur une table un plateau en argent comprenant des fruits et des boissons.

« Maîtresse Warren est en train de s’habiller, elle sera là dans cinq minutes. »

Alice comprit vite sur quoi la « réunion » avec la Princesse Daisy devait porter, et sourit brièvement, avant de s’asseoir.

« Et bien, nous allons attendre. »

[Pyrrha Alexandra]

Nous avons une personne à rechercher au commun, mais on dirait que ce n'est pas pour les mêmes raisons. Peut-être que cette raison est plus importante que de simple retrouvailles. Je peux me tromper, mais je ne pense pas qu'elles n'ont pas un lien de parenté, surtout en voyant que le symbole des Alexandra est inexistante peu importe le lieu. Alice a contacté sa plus proche amie, qui n'a pas tardé à trouver une réponse digne de ce nom, et donc elle nous invite dans son Château. Nous n'y voyons aucune raison de refuser, si ça nous permettait de retrouver notre famille.

Nous approchons alors du Château Warren, qui ressemble à un château hanté, et Alice n'a eu aucun doute sur le lieu. On finit alors par entrer dans le périmètre du château en carrosse, passant par les écuries. On s'arrête devant un domestique, qui me fait rougir avec une telle tenue. Je ne suis pas Musulmane. En fait, je n'ai aucune attache particulière à la moindre religion, même en sachant d'où je viens, mais cette tenue suggestive me fait effet. On descend du carrosse pour suivre la domestique, avec notre bouclier au bras, et notre épée rangée.

Elle nous conduit jusqu'au salon, et nous avons pu discuter un moment. Une autre maid nous annonce alors que Mélinda est en train de se rhabiller, ce qui est explicite : elle a couché avec la Princesse Daisy et elles ont récemment terminé. Nous nous asseyons donc, et après un peu de temps, une femme blonde avec des yeux bleus arrive. Enfin, il semble que cette blonde ait du sperme dans les cheveux, ce qui ne veut dire qu'une chose, c'est qu'elle a rejoint Daisy. Par contre…

"Bonjour ! C'est vous Pyrrha et Patroklos ?!"

Sans la moindre hésitation, elle prend son bouclier et nous le montre : le symbole des Alexandra ! Elle est de notre famille ! Patroklos et moi en faisons de même, alors que Patroklos semble vraiment ému.

	"Tante Cassandra !"
	"Je n'aurais jamais imaginé rencontrer tout de suite mes neveux adultes ! Mais attends… Pyrrha ?! Ce bouclier, c'est… !!"

Je soupire alors de tristesse, alors que les yeux de notre tante se sont écartés au maximum par la surprise. Patroklos m'a dit que ce bouclier appartenait à notre mère.

	"Oui... c'est le bouclier de Mère, car dans notre monde elle est morte, et on m'a donné son épée et son bouclier."
	"Cassandra ?! Pourquoi tu fais cette tête ?! Tu n'es pas heureuse de voir tes neveux plus adultes ?"

Notre tante se tourne alors en direction de la voix, et de cette direction sort une femme rousse (toujours avec du sperme dans les cheveux) portant une robe noire et rouge, et elle semble particulièrement énergique.

	"Si Daisy, mais je reconnais particulièrement bien le bouclier de Pyrrha !"
	"On en discutera ! En attendant, salut je suis la Princesse Daisy de Humpa ! Enchantée !"
	"C'est un honneur, Princesse..."

[Mélinda Warren]

Quand Pyrrha et Patroklos arrivèrent, Mélinda était effectivement dans l’une des chambres du château, faisant joyeusement l’amour avec la Princesse Daisy et sa gardienne, Cassandra Alexandra. Cette dernière était la petite-sœur de la guerrière Sophitia Alexandra, et elle était la garde personnelle de Daisy, intronisée « chevalier de Humpa » par la Reine Bowsette. Belle et forte, Cassandra était autant là pour protéger la Princesse lors de ses déplacements, mais visiblement aussi pour assouvir sa soif de sexe. Cela, Mélinda l’avait très rapidement compris quand elles étaient venues. Elles avaient donc naturellement fait l’amour toutes les trois, tout en discutant de relations diplomatiques. La Reine Bowsette souhaitait avoir l’assurance que les autorités mijakiennes reconnaîtraient sa légitimité quand elle s’emparerait pour de bon du pouvoir, et pouvoir également consolider une alliance solide avec l’Empire de Mijak. Maintenant que Mélinda était la femme de Wismerhill, qu’elle avait donc le statut d’Impératrice, son appui était central, puisqu’elle pourrait convaincre son époux de suivre ce choix. Mélinda avait donc joyeusement forniqué avec elles, et avait vite compris que Daisy était effectivement gourmande, mais aussi très endurante.

Elles rejoignirent Pyrrha et Patroklos, sans prendre le temps de s’habiller, enfilant juste chacune une robe. Mélinda, elle, prit un peu plus de temps. Quand elle arriva dans le salon où Pyrrha et Patroklos se trouvaient, elle avait les cheveux légèrement mouillés, et sa robe dorée.

« Bonjour, Pyrrka et Patroklos… Alice m’a parlé de vous deux, et j’étais impatiente de vous voir. »

Mélinda put voir que le frère et la sœur étaient très jolis, et elle s’en pinça doucement les lèvres. Alice savait que Mélinda aimait bien les relations incestueuses, et elle se retourna vers Cassandre et Daisy.

« Voici votre tante… Cassandra Alexandra. Je suis sûre que vous aurez beaucoup de choses à vous dire, mais, d’abord, je pense que vous devriez vous laver un peu, mes chéries. »

Mélinda pointa son regard vers leurs cheveux défaits et sales. Tout de même ! On s’attendait à meilleur port altier venant d’une Princesse ! De plus, cela laisserait le temps à Mélinda de discuter un peu avec ses invités. Elle leur proposa à boire, et Mélinda se servit un verre de sang, un liquide rouge carmin qu’elle trempa dans ses lèvres. Le sang était dilué avec un autre liquide, perdant en qualité, mais gagnant en goût. Le sang liquide se coagulait, et devenait ensuite indigeste.

« Alors, dites-moi, que puis-je exactement pour vous ? J’espère que vous avez fait bonne route, en tout cas. »

[Pyrrha Alexandra]

Après que Tante Cassandra et Princesse Daisy se soient présentées à nous, une très belle femme vient à son tour, et aux vues de sa tenue, elle a pris plus de temps pour s’habiller. Nous faisons alors une révérence devant l’amie.

"C’est un honneur, Dame Warren !"

On voit que nous ne la laissons pas indifférente. Peut-être que ce qui aide, c’est qu’elle soit liée au sexe d’une manière ou d’une autre. Elle se tourne alors vers Cassandra et Daisy.

	"Bien sûr ! Faisons comme ça ! Je sais pas si c’est nécessaire de venir en robe et armure !"
	"Vu que nos tenues aussi ont besoin de lavage, une petite tenue légère semble nécessaire."
	"Pas faux ! Allez, à toute à l’heure !"
	"A toute à l’heure, mes chéris !"

Elles vont alors prendre une douche, ou un bain, mais en tout cas, elles vont se laver. Elle nous propose à boire, je lui demande du thé, et Patroklos juste de l’eau. Par contre, quand je vois le verre de sang, je ne peux m’empêcher de m’écarquiller les yeux. Tant de sang que j’ai fait couler, alors que je ne voulais que vivre. Tant de morts que j’ai provoqué. Pendant un moment, Mélinda peut voir mes yeux changer, devenant rouges avec les blancs d’yeux qui deviennent noirs. Ce n’était qu’éphémère car mes yeux redeviennent comme avant. Patroklos l’a remarqué et elle sait ce que ça veut dire. Oméga commence à réagir, mais sait que ce n’est pas le moment. Mélinda peut également sentir de l’énergie maléfique venant de près de mon cœur. L’Eclat de Soul Edge, sans quoi je ne peux pas vivre. Patroklos me serre alors contre lui.

"Ne t’inquiète pas. Je suis là pour toi."

Il s’adresse alors à Mélinda, alors que je me remets doucement des effets de la vue du sang sur moi.

"Oui. Le trajet s’était bien passé. Alice m’a dit que vous cherchez notre mère, Sophitia Alexandra. Nous la cherchons aussi, pour rattraper notre temps perdu. Est-ce que vous avez trouvé quelque chose, même une petite piste ?"

Je regarde alors Mélinda avant de baisser la tête.

"Désolée pour ce désagrément. On m’a forcée à faire couler tellement de sang, à cause de ma nature."

[Mélinda Warren]

Mélinda nota que, à la vue de son verre de sang, Pyrrha semblait se métamorphoser. Ses yeux devinrent rouge sang, et il fallut que son frère intervienne pour l’apaiser. La vampire observa cela d’un air nerveux. Elle sentit leurs battements cardiaques évoluer, puis la situation se rétablit ensuite.

*Il va falloir que j’en sache un peu plus sur ces deux-là…*

Elle croisa sensuellement les jambes quand les deux lui demandèrent si elle avait des nouvelles de leur mère, Sophitia Alexandra. La vampire avala plusieurs gorgées de son verre, puis les observa encore, et leur répondit :

« J’en ai, oui… Sophitia a contribué à combattre les Olympiens. La Confrérie a envoyé Cahir, un chevalier mijakien, la rechercher. Il nous a récemment transmis son rapport. Votre mère se trouve à Humpa. Elle s’est réveillée en Olympe, et la Déesse Aphrodite l’a envoyé voir Bowsette. Elle réside dans une région frontalière avec l’Empire, qui fait partie du royaume de la Calla. C’est un royaume en déshérence qui vient de sombrer dans la guerre civile. C’est un curieux hasard que votre route ait croisé celle de Daisy, qui est l’une des épouses de Bowsette. »

Un curieux hasard… Ou la main invisible de la destinée. Mélinda reposa son verre.

« Alice vous a envoyé à moi pour que je vous assure un sauf-conduit jusqu’à Humpa… Mais la Princesse Daisy est aussi là pour que je lui confirme le soutien militaire de Mijak pour qu’elle s’empare du royaume de la Calla. Vous l’ignorez sans doute, mais, bien que Vanillia soit ma femme, je me suis aussi mariée à l’Empereur de Mijak, Wismerhill. Ce mariage m’assure une position de choix au sein de l’Empire, et je me suis assurée que le Conseil Impérial soutiendrait la Reine Bowsette. Sa légitimité sera reconnue lorsqu’elle s’emparera du trône de la Calla, et c’est pour cela que nous allons lui envoyer des troupes. Le convoi est en cours de préparation, et la Princesse Alice en fera partie. »

Mélinda avait de toute évidence déjà tout préparé.

« Vous n’aurez qu’à faire partie de cette caravane, vous irez directement à Humpa, et vous devriez y croiser votre mère. Elle partira d’ici quelques jours, cela vous laissera le temps de vous reposer… Si cela vous va. »

[Pyrrha Alexandra]

Alors... notre mère était très importante au sein de Terra ? Ils ont envoyé quelqu'un pour aller la chercher, et il s'est avéré qu'elle s'est réveillée en Olympe puis est envoyée voir Bowsette à Humpa ? Alors maintenant on sait où se trouve notre mère. Il ne nous a pas fallu longtemps avant qu'on puisse rattraper notre temps perdu, et Patroklos semble enjoué à cette idée.

Est-ce que c'est comme ça qu'on négocie, ici ? Avec le sexe ? A moins que ce soit une manière de signer. Je n'y connais rien, et Patroklos non plus. On n'est pas du tout originaires de Terra. Alors Dame Warren est doublement mariée, avec une femme et avec un homme… quelque chose qui me fait doucement rire car nul doute que le sultan n'aurait jamais approuvé un mariage lesbien, mais il semble que ce soit banal ici. En tout cas, ce mariage lui a permis une influence telle que Mijak va soutenir Humpa contre la Calla.

Patroklos hoche la tête devant Dame Warren. Le trajet était fatiguant, mais je pense que c'est le cas de tous les trajets longs.

	"Ca me va, Dame Warren. D'ailleurs, si je peux être utile lors de cette guerre civile contre Calla, je suis partant !"
	"Patroklos... désolée, mais… tu es sûr que ça ne va pas à l'encontre de ton devoir de guerrier sacré ?"
	"Heu... tu as raison, Pyrrha. Il vaut mieux rester dans la caravane, et si on doit se battre, on le fera."

Je repense à ce que j'ai fait. Je serre alors mes poings, me souvenant que j'ai dû tuer beaucoup de monde pour me défendre.

"Je suis désolée… mais je ne veux plus avoir du sang sur les mains. Je préfère laisser l'escorte faire son travail, en espérant qu'on ne soit pas obligés de sortir notre épée. Tout ce que je veux, c'est de connaître ma famille."

Bien sûr, en-dehors de Patroklos, que je connais bien. Je veux juste vivre avec ma famille, en espérant que personne ne sera en danger, au risque de faire agir Oméga. Je regarde ensuite Dame Warren, qui est sûrement intriguée.

"Désolée... pouvez-vous nous faire visiter votre Château, en attendant le convoi ? A moins que vous ayez des questions..."

C'est possible... je ne suis pas comme les autres. Mélinda l'a forcément remarqué, en voyant qu'Oméga allait agir sur moi, ce qui se traduit par mes yeux qui changent, autant au niveau de mes iris qu'au niveau des blancs des yeux.

[Mélinda Warren]

Tout semblait donc bien se passer ! Non seulement Mélinda connaissait leur mère, mais elle leur proposait aussi un moyen de la rejoindre. Ces nouvelles semblèrent ravir Patroklos et Pyrrha. Néanmoins, Pyrrha ne souhaitait pas faire couler le sang, et demanda s’ils pouvaient visiter le château.

« À vrai dire, le convoi ne va pas partir très vite. La route est assez dangereuse, il y a des monstres et des bandits. Nous attendons le retour des éclaireurs pour planifier la route. Ils devraient revenir demain, je pense… Ou peut-être plus tard. D’ici là, vous êtes naturellement les bienvenus. Suivez-moi, mes chéris. »

Mélinda se mit à marcher. Pyrrha et Patroklos la suivirent, et ils rejoignirent un escalier en pierre qui les mena à une cour intérieure. Depuis le balcon surplombant la cour, il y avait une cour intérieure, un cloître avec un kiosque en plein milieu.

« Ce château a été renommé depuis que ma femme m’a épousé. Avant cela, il appartenait à un ancien clan vampirique… Mais nous n’en contrôlons qu’une partie. C’est un château très grand, et le père de ma femme s’est isolé dans les ailes éloignées. Nous en avons condamné les accès, donc vous n’avez rien à craindre. Ce jardin-ci est la zone de démarcation. De l’autre côté, il y a une zone dangereuse. Nous avons des gardes qui surveillent les accès, donc, je vous le répète, vous n’avez rien à craindre. »

Mélinda se retourna ensuite vers Pyrrha et Patroklos. Pyrrha ne semblait pas particulièrement enjouée à l’annonce de la vampire, mais elle sentait chez Patroklos une fougue particulière… Peut-être l’envie d’aller en découdre. Le père de Vanillia, Oswald Strahd de Carlberg, n’avait clairement pas apprécié que sa fille se rapproche de Mélinda. Il avait pris le contrôle des parties profondes de ce château millénaire, et la situation restait tendue par là. Mélinda leur expliqua que le combat était mené par sa belle-mère, Astrid Warren, qui avait profité du rapprochement entre Vanillia et Mélinda pour s’unir au clan Warren, et mener une lutte fratricide contre son mari et tortionnaire… Un mari qui servait la Monarchie de la Rose, un vampire cruel qui avait tué tous ses enfants dans des tournois sanguinolents pour trouver son héritier. Oswald était désormais un ennemi public, et, avec son mariage avec l’Empereur, Mélinda avait obtenu sans difficulté que sa tête soit mise à prix, et qu’une division de soldats mijakiens vienne en soutien à Astrid.

Mélinda frotta ses mains.

« Je sens bien que vous n’êtes pas rassurés, alors… Je vous propose de passer la nuit dans ma chambre. Ma femme va rejoindre la capitale, donc je pensais dormir avec la Princesse de Sylvandell cette nuit… Mais mon lit est suffisamment grand pour accueillir d’autres personnes. »

En souriant doucement, la vampire remonta ses mains pour caresser doucement, et sensuellement, les joues de Pyrrha et de Patroklos.

[Pyrrha Alexandra]

Il fallait s'y attendre : la route est encore dangereuse, donc il va falloir attendre les éclaireurs pour planifier la route. Ils n'arrivent pas avant demain, et donc nous avons le temps de faire notre visite au sein du château. On suit alors Mélinda, qui nous raconte l'histoire du château. Un château renommé après un mariage, mais en en contrôlant qu'une partie, un château très grand dont son beau-père est isolé dans les ailes éloignés, et dont on a condamné les accès... elle veut nous rassurer... mais si ce vampire va se réveiller et mettre en danger le château ? J'ai l'impression que des gardes ne seraient pas suffisants, je pourrais les tuer en étant Oméga...

Le combat contre le beau-père a été mené par sa belle-mère, qui a profité du rapprochement entre Mélinda et sa femme pour s'unir au Clan Warren et battre son mari et tortionnaire. Ce mari sert la Monarchie de la Rose... étrange... j'ai l'impression de connaître ce nom alors que je ne me rappelle pas l'avoir entendu parler... j'espère que ce n'est qu'une impression, surtout en sachant que le mari faisait entretuer ses propres enfants, ce qui est vraiment horrible. Oswald, c'est son nom, est un ennemi public, et étant donné qu'elle s'est mariée avec l'Empereur lui-même, elle a le droit à une prime sur la tête de son beau-père.

Mais je ne me sens toujours pas rassurée... j'ai l'impression qu'un vampire aussi puissant peut battre sans difficulté des gardes, et qu'il en faut plus pour le dissuader. Elle nous propose alors d'aller dans sa chambre... je pense que c'est mieux pour essayer de me rassurer. Je ne peux pas m'empêcher de rougir en sentant la main sur la joue.

	"Eh bien... pourquoi pas ? Je suppose."
	"Ca me va."

Puisque c'est si gentiment demandé, on y va, surtout si elle n'a pas vraiment de chambre d'invité. Mais je n'ose pas lui poser la question pour ce qui est de la protection.

"Et donc vous êtes certaine de votre défense. Je suppose que vous avez choisi les gardes de manière draconienne pour pouvoir contrer la menace."

Patroklos ose beaucoup plus que moi, alors que j'ai peur de sa réaction. Et si je redeviens Pyrrha Oméga et que j'obtiens l'idée de tuer les gardes et libérer le beau-père de Dame Warren ?

[Mélinda Warren]

Si Pyrrha se mit à doucement rougir, Patroklos, lui, resta plus stoïque. Il semblait surtout intéressé par les capacités défensives du fort.

« Libre à vous de participer aux efforts défensifs. Ce château est très grand, vous savez. C’était jadis un bastion militaire, lors de la guerre contre les Viscarion. Il a été conçu avec une structure souterraine pour survivre aux assauts de dragon. Les Viscarion haïssaient ce fort massif et labyrinthique. »

Mélinda avait eu droit à l’historique de ce château par l’intermédiaire de sa femme. Les Carlberg avaient édifié ce château dans le but de construire une fortification centrale pour combattre les dragons viscarii.

« Les forces du clan Warren sont soutenues par des bataillons mijakiens envoyés par mon époux. Je suis sa Première Épouse, alors cela m’a permis de mobiliser beaucoup d’escouades. »

Elle invita le duo à la suivre, mais attrapa la main de Pyrrha, qu’elle conserva dans la sienne. Difficile de voir encore en Mélinda, malgré ce minois enfantin et cette tendre bouille, une simple tenancière. Elle s’avançait avec l’assurance de la vampire puissante qu’elle était. Mélinda guida le duo à travers des volets d’escalier vers une sorte de grande salle de commandement. Les gardes les laissèrent passés.

La grande pièce comprenait une mezzanine en hauteur et plusieurs tables avec des maquettes du fort et les plans.

« Les plans du château en même sont complexes, car des faux plans avaient été faits à l’époque pour piéger les Viscarion. »

Mélinda leur montra que la stratégie de défense consistait en réalité à s’emparer des parties du fort laissées à l’abandon.

« Ma belle-mère nous a expliqué que Strahd, à travers ses proches héritiers, cherchait à les sacrifier pour augmenter son propre pouvoir. C’est une vieille théorie vampirique, celle selon laquelle notre état ne serait que transitoire, et que, pour s’élever, il faut réaliser un ancien rituel, le rituel de l’Ascension.  Ma femme était le réceptacle dont Strahd avait besoin pour s’élever. Comme ma femme lui a échappé, et qu’Astrid s’est rebellée, Strahd s’est réfugié. S’il a tué ses fils, Strahd dispose toutefois encore de nombreux monstres, des cobayes, mais aussi des vampires décérébrés, ses rejetons. Brouxes, alpyres et autres joyeusetés… Ces créatures ne sortent pas de leurs allées, mais elles retardent nos efforts. »

Le commandant Briannor, envoyé ici avec son bataillon pour sécuriser le château, renchérit alors :

« Strahd cherche de toute évidence à nous retenir. Les fondations du château s’enfoncent très profondément. Il y a un ancien fort là-dessous, construit initialement par les Carlberg avant que le nouveau fort ne soit reconstruit dessus. Les laboratoires de Strahd sont dans les profondeurs du fort, et il cherche à évacuer ses recherches et ses cobayes les plus prometteurs.
-  Donc, tu vois, tu ne crains rien. Tous les endroits sécurisés bénéficient de glyphes et d’orbes qui empêchent toute infiltration. »

La salle de commandement abritait aussi des registres et des données. Si les deux jumeaux avaient la curiosité de les consulter, ils pourraient voir que les Mijakiens avaient récupéré de nombreux cobayes, mais qu’ils avaient dû en tuer la plupart. Strahd faisait des expériences sur sa propre population, c’était assurément un être cruel et impitoyable. Capturer ce traître et ce boucher serait une très belle image pour l’Empereur ressuscité, mais aussi pour consolider la position de sa femme. Mélinda n’était pas aussi crédible qu’elle le voudrait en Impératrice, et tout le monde savait qu’elle ne méritait pas son poste. En soi, personne ne méritait jamais vraiment son poste en le gagnant, il fallait juste réussir à s’en montrer digne par la suite. Et, mine de rien, Mélinda prenait cela très à cœur.

« J’espérais d’ailleurs que Cahir et Sophitia pourraient venir aussi pour nous aider. Mais, après tout, vous êtes les enfants de Sophitia, donc vous avez sans doute dû aussi hériter de son sens de la justice, non ? »

[Pyrrha Alexandra]

Je ne veux pas y participer, à ces efforts. Je n'aime pas me battre. J'ai toujours peur de tuer quelqu'un, rien que pour survivre. Je ne veux pas qu'il y ait des innocents qui perdent leur famille, comme j'avais perdu la mienne. Patroklos, lui, n'a pas peur, tant qu'il sait que je suis avec lui. Heureusement, je peux m'assurer que je n'aie pas à me battre, si Mélinda a un fort très résistant et qu'elle est influencée par l'Empereur lui-même. Je n'avais pas entendu le mot "Viscarion", mais on est dans un nouveau monde, donc c'est normal.

Je suis surprise de sentir la main de Mélinda prendre la mienne, je couine doucement avant de me laisse emporter, alors que Patroklos me suit, intéressé par tout ce que Mélinda dit. On arrive à une salle de commandement. Apparemment, Strahd voulait sacrifier ses propres fils pour être plus puissant, suite à une théorie vampirique qui veut faire un rituel nommé l'Ascension. Sa femme était le réceptacle dont il avait besoin, mais elle a fui et la mère s'est rebellée. Il a cependant encore des monstres à son service.

Un commandant renchérit en disant que Strahd cherche avant tout à nous retenir pour évacuer tout ce qu'il peut, donc aucun problème que ça envahisse, mais il vaut mieux être prudent. Au moins, tout est sécurisé, mais il faut capturer Strahd, apparemment... mais je ne sais pas si ça me concerne directement. Patroklos commence à avoir confiance. Il ne craint plus pour rien, j'ai l'impression.

D'ailleurs, Mélinda espère que notre mère et Cahir viendraient pour les aider, et elle suppose qu'on a hérité de son sens de la justice.

"Surtout moi. J'ai succédé à ma mère en tant que Guerrier Sacré, et je tiens beaucoup à ce rôle."

De mon côté, je secoue doucement la tête, tristement.

"J'ai plus hérité de son sens de la famille. La justice n'a jamais été la priorité quand chaque personne à laquelle je m'attachais se faisait massacrer."

Je regarde ensuite Mélinda.

"Je peux me battre, mais je préfère utiliser ma force uniquement pour protéger moi et ma famille, de préférence sans faire couler le sang."

[Mélinda Warren]

Il était amusant de voir à quel point les rôles s’inversaient. Sophitia était la guerrière, là où son mari Rothion était plus discret, et ne savait pas se battre. Mais leurs enfants fonctionnaient différemment. Patroklos était un guerrier, tandis que Pyrrha avoua qu’elle n’avait pas spécialement envie de se battre, et qu’elle préférait la diplomatie à l’action brute. Mélinda sourit donc légèrement, et sa main caressa alors la joue de Pyrrha.

« Dans ce cas… Je te propose de m’accompagner, Pyrrha. Moi aussi, je ne suis pas une guerrière. Quant à toi, Patroklos, si tu es aussi talentueux au combat que ta mère, je suis sûre que le commandant Briannor te trouvera une utilité. »

Briannor hocha la tête.

« Sophitia Alexandra ? On m’a conté ses exploits. Je suis curieux de voir ce dont son fils est capable. Vous avez déjà affronté des vampires ? Dans ce château, il y a des vampires sauvages…
-  Tous les vampires ne sont pas aussi civilisées que moi. Certains ont laissé la soif de sang les dominer, au point de leur faire perdre toute rationalité. Brouxes, alpyres, garkaion, noctules, katakans… Mon beau-père semblait prendre plaisir à concevoir quantité de monstres vampiriques, ils constituaient son armée. Ils vivent dans les zones interdites du château.
-  Il faudra vous former un peu sur ce type d’ennemis, mais vous allez vous en sortir. »

Mélinda leur fit signe, et ils s’éloignèrent de cette cour intérieure qui formait une frontière redoutable. Pyrrha et Patroklos durent finalement se séparer, car Briannor souhaitait l’emmener au centre d’entraînement. Mélinda, elle, attrapa la main de Pyrrha dans la sienne, et la guida vers la bibliothèque du château. C’étaitr une belle pièce avec de grandes tables et des coussins. Alice se trouvait justement là, et sourit à Pyrrha.

« Cette bibliothèque abrite beaucoup de données sur les vampires, ainsi que sur le clan vampirique d’où ma femme est originaire. Les Carlberg sont liés à un puissant clan vampirique, mené par le vampire Cazador. Strahd est l’un de ses bras droits, et menait ici des recherches sur l’objectif suprême de Cazador : un rituel antique… Le Rituel de l’Ascension Profane. En fait, ce rituel est assez légendaire… Mais, après tout, on disait aussi que les vampires ne pouvaient jamais tomber enceinte, et, pourtant… Enfin, c’est une autre histoire. Tu n’aimes pas te battre, mais peut-être aimes-tu lire ? Il y a ici des glossaires sur les vampires, et sur les moyens de combattre les monstres vampiriques dont je te parlais tantôt. Ainsi, tu pourrais aider ton frère… »

Mélinda poursuivit en lui souriant encore, se montrant douce et attentionnée :

« Ici, tu ne crains rien, ma belle. »

[Pyrrha Alexandra]

Je ne peux pas m'empêcher de rougir un peu à cause de la caresse de ma joue par Mélinda. Je vais donc l'accompagner, alors que Patroklos va plus rester avec Briannor... je ne vais pas protester. Mon petit frère est toujours prêt à affronter les dangers.

Oui, Sophitia Alexandra elle-même. Des vampires sauvages dans le château ? Patroklos n'a pas l'air de vouloir refuser cette proposition non plus. Mélinda nous explique que certains vampires ont laissé leur soif de sang prendre leur dessus sur ce qu'ils sont. Apparemment, le beau-père voulait se faire sa propre armée, en espérant qu'ils ne soient pas trop dangereux pour Patroklos. Il pose d'ailleurs son poing sur le cœur avec un sourire confiant.

"Je m'en sortirai, je vous en fais le serment."

Il trouve chaussure à son pied. Il peut réfléchir par lui-même, juste il ne faut pas laisser son orgueil lui faire prendre le dessus. Parfois, un peu de modestie lui fera du bien. Je les vois s'éloigner de nous, nous laissant donc seules. En soi, je ne suis pas à côté d'une manipulatrice qui me pousserait à tuer, au contraire. Elle semble bienveillante.

De toute façon, j'ai un peu moins le choix car elle me prend la main et me guide vers une bibliothèque. Je ne peux pas m'empêcher de sourire doucement. Je n'ai appris à lire que récemment, Patroklos m'ayant aidée en ce sens. Mais après avoir lu avec beaucoup de difficulté, je n'ai pas regretté le moindre moment, et je veux profiter de ce que Tira m'a arraché. Je remarque d'ailleurs la présence d'Alice et je lui souris doucement en retour, avant d'écouter Mélinda.

Alors il y a beaucoup de données sur les vampires à l'intérieur, et parfois plus spécifiquement sur le clan de sa femme... Donc Strahd et Cadazor ont un objectif de faire un rituel particulier ? Je ne connais pas vraiment les vampires, je dois avouer. Je ne pouvais que me battre pour ma survie... mais c'est une occasion de connaître, justement. C'est une bonne manière d'aider Patroklos, c'est vrai.

"Merci madame. J'ai appris encore récemment à lire, mais si je peux aider Patroklos grâce à la connaissance, c'est avec plaisir."

Par contre, il ne faut surtout pas que Patroklos soit en danger, sinon ma forme Malfested va agir. Mais malgré tout, je lui souris doucement.

"Puisque vous m'assurez que je n'ai rien à craindre, je vais essayer de ne pas avoir peur de devoir me battre… ni de devoir laisser mon côté Malfested prendre le dessus."

Mélinda l'a entrevue. Elle peut me poser la question, d'autant plus que Tante Cassandra n'est sûrement pas au courant. C'est un autre monde, et je ne sais pas si le problème avec la version Terra de moi était déjà réglé.

[Mélinda Warren]

La magie vampirique avait toujours été quelque chose d’hermétique pour Mélinda, qui fut pendant longtemps une tenancière de harem et une esclavagiste de luxe. C’était véritablement en rencontrant Vanillia que Mélinda s’était pleinement plongée dans cette magie. Cependant, elle n’était qu’une profane face à Vanillia. Sa femme travaillait depuis longtemps sur la magie vampirique, et notamment sur le rituel de l’Ascension, qui avait fait couler beaucoup de sang, et qui allait en faire couler encore beaucoup. Sa femme était persuadée que les données spécifiques sur le rituel se trouvaient dans une seconde bibliothèque, une bibliothèque profane qui se trouvait dans des parties de la forteresse appartenant encore à Strahd.

Pyrrha lui indiqua que, si tout irait bien, sa forme « Malfested » ne se manifesterait pas. Il y a encore quelques semaines, ce terme n’aurait rien signifié pour Mélinda, mais, depuis qu’elle avait rejoint la nouvelle confrérie, et qu’elle avait appris l’existence de Sophitia Alexandra, et de tout ce qui tournait autour de cette guerrière et de sa famille, Mélinda avait fait ses devoirs.

« Malfested… Je me suis renseignée. Une forme de corruption magique qui émane de Soul Edge. Mais je ne connais que les grandes lignes, et je ne sais pas grand-chose de toi, ma jolie. »

Mélinda se déplaça lentement.

« Au début, je pensais que c’était une sorte de virus contagieux, mais… Ce n’est pas exactement, ça ? Je veux dire, tu n’es pas contagieuse, si ? Alors, comme je n’ai encore jamais été témoin d’une telle scène… Que t’arrive-t-il précisément quand tu prends cette forme ? Tu changes physiquement, mentalement ? Tu te transformes en gros monstre tentaculaire ? Et… Surtout… Comment as-tu hérité de cette forme ? Tu as été en contact avec Soul Edge ? »

Elle avait beaucoup de questions, et la vampire pensait surtout que centrer le sujet sur Pyrrha amènerait la jeune femme à sortir de son carcan, et à se mettre davantage en avant…

[Pyrrha Alexandra]

Le fait que je suis une Malfested est intimement lié à ce que je suis aujourd'hui… avec les expériences horribles qui vont avec. Si j'étais une humaine comme une autre, j'aurais vécu une vie plus paisible avec ma famille. Ce n'est pas le cas, à cause de l'éclat de Soul Edge près du cœur de ma mère, le même que celui qui est en moi.

Apparemment, Dame Mélinda s'est renseignée sur Soul Edge, malgré le fait qu'on ne le trouve pas dans tous les mondes. C'est lié à ma mère, c'est évident. Je l'écoute, et je baisse doucement ma tête. Elle m'interroge, mais elle est juste curieuse, je le sais. Elle veut connaitre sur Soul Edge et sur moi, qui le sers. Je secoue négativement la tête quand elle me demande si je suis contagieuse. Je ne veux pas qu'elle me voie sous ma forme Malfested.

"Désolée... ça n'a rien d'un virus. Patroklos aurait changé depuis longtemps si c'était le cas, et mon père aussi. Changé dans quelle forme, les dieux seuls le savent. En fait, ce n'est pas Malfested qui est une forme de corruption en soi, car c'est le nom qu'on donne aux serviteurs de Soul Edge, et j'en fais partie malgré moi."

Malgré moi... je repense à tout le mal que j'ai subi et fait d'aussi loin que je me souvienne. De tous mes proches qui ont été massacrés par Tira alors que je m'y attachais, surtout Jurgis. Ma tristesse m'emporte, mais c'est pas complètement le sujet donc j'essaie de retenir mes larmes.

"Cette énergie vient de ce qu'on appelle la Graine du Mal, qui s'est déroulé en 1583, alors qu'on est partis à Terra en 1608, pour vous donner une idée. Elle était intimement liée à ma mère, car dans sa mission divine, elle affronta celui qui était le porteur de Soul Edge à cette époque. Un pirate du nom de Cervantes. A l'époque, il n'y avait que Soul Edge et son porteur, et Soul Edge se contentait de dévorer des âmes jusqu'à ce que Soul Calibur ne l'arrête."

J'en ai des frissons d'horreur. Non seulement à cause de ma nature qui veut que je n'aime pas l'épée des esprits, mais aussi parce que l'épée a manipulé Patroklos pour essayer de me tuer, alors que Patroklos voulait me sauver.

"Mais le style de Cervantes était d'utiliser deux épées, et Soul Edge a dû s'adapter, comme il l'a toujours fait. S'il faut changer pour dévorer des âmes, soit. Ma mère l'a retrouvé, ils se sont battus, et elle a détruit une des épées. Cependant, des éclats ont transpercé Sophitia. Elle aurait pu mourir, Cervantes avait une occasion de l'achever, mais c'est sans compter sur une ninja du nom de Taki qui a achevé Cervantes à la place. Après ça, un chevalier germanique a été attiré par l'appel de Soul Edge, et lorsqu'il l'a pris, Soul Edge le transforma en un véritable monstre, qui ressemble à un humain chevalier, à un détail près : son bras droit monstrueux, gigantesque avec trois doigts. Soul Edge n'avait jamais fait ça, il était en rage d'avoir perdu la moitié de sa puissance comme ça. Il provoqua alors une colonne de lumière visible sur toute une moitié de la Terre : la Graine du Mal."

Elle doit maintenant comprendre que c'est de là que vient cette puissance corruptrice, et ça enterre la théorie du virus contagieux.

"C'est depuis ce jour qu'il existe des Malfested, car il a transformé beaucoup de personne en serviteurs, et ils sont souvent différents. Certains deviennent des vampires, comme vous, d'autres deviennent des hommes-lézards... et tous ont changé mentalement, devenant assoiffés de sang pour la plupart. Si on devient Malfested, rares sont ceux qui sont nés comme ça… et j'en fais partie. Si vous vous souvenez du combat entre ma mère et Cervantes, vous savez que des éclats de Soul Edge ont transpercé ma mère. Tous ont pu être retirés, sauf un près de son cœur, et donc impossible de le retirer sans la tuer. Je suis née quatre ans après la Graine du Mal, et Patroklos encore un an plus tard, à la différence près que toute l'énergie maléfique qui peut être hérité, c'est moi qui l'ai. Cette forme Malfested était enfouie en moi, et une autre Malfested le savait et m'avait kidnappée à cause de ça."

Je n'en avais pas souvenir. Je n'avais même pas souvenir de ma mère.

"Et cette forme, je l'ai découvert il y a un an. Patroklos me l'a décrit ainsi : des yeux jaunes brillants avec le blanc des yeux devenus noirs, avec des marques noirs autour, et un bras droit monstrueux avec un œil brillant au poignet. Et mentalement, c'est presque opposé que ce que vous voyez. Je n'essaierai pas de tuer n'importe qui s'approchant de moi… plus jamais… mais il va falloir me contrôler."

Pas me tuer, sinon Patroklos l'aurait déjà fait depuis un an. Juste me contrôler, le temps que je reprenne ma forme humaine. J'aurais aimé ne pas l'avoir. Je finis par regarder Mélinda, me rendant compte de ma bêtise, mes larmes finissant par couler.

"Je suis désolée, je ne voulais pas autant monopoliser la parole !"

[Mélinda Warren]

Mélinda se devait bien d’admettre qu’elle n’était pas une spécialiste de la famille Alexandra, ni de leur monde d’origine. Elle accueillit donc les explications de Pyrrha, qui lui indiqua que sa forme « Malfested » n’était pas un virus, mais plutôt, si elle avait bien compris, quelque chose de génétique, dont Pyrrha avait hérité de la part de Cervantes, le porteur de Soul Edge. Mélinda l’écouta donc religieusement, et se demanda si cette bibliothèque pourrait l’aider. Il y avait beaucoup de livres ici qui tournaient autour de la mutation. Vanillia connaissait ses livres mieux que quiconque, car elle était une érudite. Elle s’était toujours réfugiée ici quand elle était sous la gouvernance de son père, et elle était après tout elle-même une créature hybride, ayant un ADN elfique, démoniaque, et vampirique en elle.

« Vu comment tu le décris, cette forme a l’air d’être une espèce de… De malédiction. »

Sous cette forme, Pyrrha ressemblait à une sorte de gros monstre avec des yeux monstrueux et globuleux. Mélinda sourit ensuite quand Pyrrha lui présenta ses excuses pour avoir « monopolisé la parole ». Sa main caressa tendrement la joue de Pyrrha, et elle frotta avec son pouce les lèvres de Pyrrha, dans un geste qui se voulait à la fois affectueux, mais aussi sensuel.

« Le vampirisme, c’est aussi une forme de malédiction, tu sais. La question est de savoir s’il faut te guérir de cette forme, ou si tu dois apprendre à vivre avec. Le contrôle, comme tu l’as dit, c’est la chose la plus importante. Dans cette bibliothèque, il y a des livres là-dessus, sur des solutions permettant d’apaiser la soif des vampires. Ma femme a longtemps cherché, et continue à le faire, des méthodes et des élixirs, car elle se refusait à devenir une tueuse pour le plaisir de son père. »

Mélinda se déplaça de Pyrrha, et examina les livres qui s’étalaient là.

« Son père pratiquait aussi des expériences génétiques pour créer des mutants. Ta forme pourrait l’intéresser, pour être honnête. Sais-tu s’il en existe d’autres comme toi sur Terra ? D’autres Malfested ? Si Cervantes est toujours en vie ? Et si Soul Edge existe toujours ? »

[Pyrrha Alexandra]

C'en est une. Je suis maudite, et j'apporte de la malédiction où je passe. Je secoue positivement la tête devant Mélinda, pour lui confirmer que c'est bel et bien une malédiction. Je peux pas m'empêcher de rougir en sentant le pouce sur mes lèvres. C'est évident qu'elle essaie elle-même de me séduire.

Le vampirisme… je n'ai pas de peine à y croire, en ayant vu Raphaël. Il était un Malfested, donc si tous les vampires sont maudits, je ne suis pas trop étonnée. La guérison ou l'apprentissage à vivre avec… pour moi c'est déjà clair depuis longtemps : je dois vivre avec. J'ai un éclat de Soul Edge en moi, et on ne peut pas le retirer sans que j'en meure et sans conséquence pour celui qui l'enlève. Mais elle est d'accord sur le fait que le contrôle est très important. Des solutions pour apaiser la soif des vampires... mais est-ce qu'il existe quelque chose pour brider mon côté Malfested qui peut arriver quand je commence à me mettre en colère ?

Au vu de ce qu'elle m'a raconté, ce n'est pas étonnant que Vanillia puisse être intéressé par ma forme Malfested, mais je ne veux pas subir la même chose que quand j'étais avec Tira. Elle me pose donc des questions que je peux aisément répondre.

"Si j'en crois Zasalamel, celui qui nous a emmené ici, il y a moi-même en version enfant, dans ce monde, puisqu'il y a Mère et toute sa famille. J'ignore ce qui se passe pour qu'ils soient ici, mais je sais qu'ils viennent d'un monde similaire au mien. Les Malfested en général existent toujours dans mon monde, et je ne sais pas s'il y en a d'autres que moi à Terra. Cervantes est ressuscité par la Graine du Mal, et il vit encore, en tant qu'être immortel. Et pour Soul Edge, moi et Patroklos l'avons détruit avec Soul Calibur, mais on sait qu'il réapparaitra dans mon monde. Ce n'est pas la première fois que Soul Edge est détruit avant de revenir quelques siècles plus tard."

Je pense que pour sa curiosité, on pourrait la guider en direction de mon monde, si elle a les capacités de traverser les dimensions.

"Si ça peut nous aider, on pourra aller dans mon monde. Il sera sûrement différent de celui que vous connaissez, mais c'est ici que vous pourriez faire des recherches sur les Malfested."

C'est là que je vois un livre qui m'intrigue. Je l'ouvre, et je commence à voir une épée en particulier. Une épée en métal, mais qui semble corrompue, avec un œil globuleux dans une racine tentaculaire, portée par, semble-t-il, un chevalier. Je le reconnais, et je n'arrive pas à croire que cette épée existe réellement. Je ne peux pas m'empêcher de soupirer de surprise en écarquillant les yeux.

"C'est pas possible ! Soul Edge… ici ?!"

[Mélinda Warren]

Désigner le vampirisme comme une malédiction, c’était un peu osé venant de Mélinda. Elle était après tout une vampire, et donc la mieux placée pour se critiquer ainsi. Ceci étant dit, elle avait toujours été une vampire lucide. Jamais elle n’aurait renoncé à être vampire, mais elle savait aussi que les vampires qui ne faisaient pas attention à leur équilibre mental et à leur approvisionnement en sang pouvaient finir par dégénérer, et par se transformer en monstres assoiffés de sang. Le parallèle de Mélinda n’avait finalement qu’un seul objectif : démontrer par l’exemple à Pyrrha qu’une malédiction n’était jamais insurmontable, qu’il fallait juste s’en accommoder, et accepter sa nature profonde.

Pyrrha n’avait guère envie de trop évoquer ce sujet, et lui indiqua qu’elle avait identifié sur Terra une variante d’elle-même plus jeune. Pourquoi ? Comment ? Pyrrha n’en savait rien. Mélinda non plus. Elle savait en revanche qui était Sophitia, elle l’avait déjà vu, et elle avait donc théoriquement les moyens de faire en sorte que Pyrrha et Patroklos retrouvent leur mère… Ce qui était le but de leur présence ici. Pyrrha indiqua qu’elles pouvaient toujours aller dans son monde, une phrase que Mélinda retint.

« C’est une possibilité à explorer, si le besoin s’en fait sentir. »

Mélinda laissa ensuite Pyrrha feuilleter un livre. Elle-même ne savait pas trop où se placer dans cette histoire. Elle laissa Pyrrha examiner son livre tout en regardant la bibliothèque. Mélinda s’y rendait généralement pour retrouver sa femme, ou pour se renseigner sur ce qu’elle lisait. Il s’agissait toutefois souvent de traités anatomiques, d’essais biologiques, de livres techniques incompréhensibles pour elle. Elle s’intéressait plutôt aux livres historiques ou mythologiques comme celui que Pyrrha était en train de consulter.

Elle sentit le sang de cette dernière qui bouillonnait, et se retourna vers elle. Pyrrha tourna son livre vers elle, lui montrant sur le livre une gravure, une illustration représentant…

« …Soul Edge ? »

Mélinda se rapprocha à nouveau de Pyrrha, qui semblait confuse.

« Il y en aurait… Plusieurs ? Dont une sur Terra ? »

[Pyrrha Alexandra]

Mélinda semble étonnée que Soul Edge existe ici, tout comme moi. Plusieurs Soul Edge ? Je ne sais pas... ce serait très étonnant, mais ça reste possible, en partant de là. Je ne peux pas lui répondre correctement à la question, mais je vais essayer.

"Normalement, il y en a un seul et unique dans mon monde... mais si Soul Edge existe bel et bien à Terra comme sur Terre… je suis désolée... je dois le lire !"

Je me mets donc à lire… mais cette lecture doit se faire à voix haute, d'autant plus que je suis encore en train de lire. Je ne peux pas encore connaître toute la lecture en un an. Alors, je dois me faire aider par Mélinda qui sait beaucoup mieux lire que moi.

En tout cas, pendant notre lecture, nous nous rendons compte que dans le passé, Soul Edge était une autre épée, immaculée, d'une puissance inégalée, capable de vaincre les Grands Anciens. C'était l'épée d'Arthur l'Aîné, celle qui a arraché le Cœur de Chtulhu, mais c'est ce Cœur qui l'a corrompu pour qu'il devienne Soul Edge. Arthur l'Aîné l'a porté jusqu'à la fin de sa vie, lors de la Seconde Guerre du Multivers, et son fils Arthur le Jeune avait interdit quiconque de l'approcher. Ce fut une renégate qui était la première personne à être possédée par Soul Edge, et c'est suite à cette catastrophe locale que Soul Edge a été exilé dans un autre monde, une Terre alternative… il semble que ce soit la mienne, ou celle qui vient de celui qui a importé Soul Edge.

"Alors... c'est ici… que Soul Edge a été forgée ?"

On dirait que cette histoire est peu connue, mais a été importante dans le monde. Je ne peux pas m'empêcher de regarder ma main droite, celle qui peut devenir monstrueuse si je prends ma forme Malfested.

"Et c'est à cause de cette catastrophe… qu'on en est là aujourd'hui ?"

Maintenant que je sais d'où vient Soul Edge, je comprends ce qu'il fait dans ce monde… et je n'ai aucun doute sur le fait qu'il veut retourner à Terra coûte que coûte. Je regarde Mélinda, un peu perturbée.

"Mais alors, est-ce vous pensez qu'il y a un lien direct entre Soul Edge et les vampires ? J'ai déjà rencontré un Malfested qui était effectivement un vampire."

[Mélinda Warren]

Mélinda fit donc la lecture à Pyrrha. Elle s’assit pour cela, et lui lut donc le livre, un vieil ouvrage. Il parlait du légendaire Arthur l’Aîné, le Premier Roi humain, fondateur de l’Eld, celui qui avait vaincu les Grands Anciens. Le livre expliquait que Soul Edge était l’épée d’Arthur. Était-elle une épée enchantée de base ? Le livre ne le disait pas, mais on pouvait le croire, car l’épée aurait été enfoncée dans le cœur de Cthulhu, et aurait été suite à cela contaminée, noircie par l’âme du Grand Ancien. Arthur aurait été l’un des rares à pouvoir supporter le pouvoir maléfique de l’épée, même si le livre disait qu’il en portait des séquelles, des nécroses à la main qu’il fallait rapidement soigner. À sa mort, l’épée était restée en la possession de son fils, le roi Arthur II, dit « Le Jeune ». Mélinda continua sa lecture. L’auteur indiquait que Le Jeune, connu pour être plus vertueux que son père, avait interdit et banni l’usage de Soul Edge, la confinant dans la salle au trésor de l’Eld.

« Malgré tout, l’auteur indique qu’une femme a souhaité s’emparer de l’épée, et a été possédée par celle-ci… »

Le nom de cette personne ne figurait pas dans le livre, qui indiquait néanmoins qu’elle avait tué plusieurs soldats avant d’êtyre appréhendée. L’épée avait été reprise, et Le Jeune avait décidé de la bannir dans un autre monde. La tâche fut confiée à l’un des plus grands chevaliers de l’Eld, à qui Arthur Le Jeune confia la tâche de surveiller cette épée : Algol.

« L’épée est considérée comme l’un des Artefacts Divins de Terra. »

Il n’existait aucune liste exhaustive des Artefacts, et leur existence même relevait en soi de la théorie. On disait que ces artefacts conféraient à leurs porteurs des pouvoirs similaires aux Dieux, et que ces armes étaient originaires de la Tour.  Pyrrha était secouée après les informations du livre, que Mélinda reposa sur la table. Elle la laissa reprendre ses esprits, et, quand Pyrrha l’interrogea sur les vampires, Mélinda cligna des yeux.

« Je… Euh… Je n’en sais rien, ma chérie. L’origine des vampires est inexpliquée, tu sais. Si on en croit la religion, nous serions les descendants de Caïn, le premier meurtrier de l’Histoire, mais je n’y ai jamais cru… Car je refuse de voir ma condition comme étant une malédiction. »

Mélinda se tut pendant quelques instants.

« Tout à l’heure, tu m’as dit que tu avais détruit Soul Edge, mais que l’épée pourrait se reconstituer… Tu disais alors qu’elle réapparaîtrait dans ton monde, mais, si elle est originaire de Terra… On peut aussi supposer qu’elle soit ici, sur cette planète. Dans ce cas, il serait urgent de la retrouver, je n’ose imaginer son potentiel si elle tombait entre de mauvaises mains. Et… Tu penses que les vampires sont liés à cette épée ? »

[Pyrrha Alexandra]

Un des Artéfacts Divins… je suppose qu'on parle d'objets particulièrement puissants capables de pourfendre des dieux, pour parler de ce genre de choses. En tout cas, on dirait que Dame Warren ne sait pas grand-chose s'il y a un lien entre les vampires et Soul Edge. Par contre, elle connait une légende disant que les vampires seraient des descendants du premier meurtrier de l'histoire... mais est-ce qu'il existe vraiment un premier meurtrier ? Et quand ?

Je ne sais pas pour Raphaël, mais ce qui est sûr c'est que je ne ressens aucun énergie de Soul Edge en elle. Si elle avait ce genre d'énergie, je l'aurais senti. A moins que son énergie soit dilué. Je n'en sais rien. Si je connais Soul Edge, c'est en tant que porteuse.

Oui, j'ai détruit Soul Edge et Soul Calibur avec Patroklos, et qu'ils peuvent se reconstituer d'eux-mêmes. Je commence à penser quelque chose qui pourrait soulager Mélinda tout comme ça nous donnerait envie de faire nos recherches.

"Si Soul Edge avait déjà réapparu à Terra, on serait déjà au courant. Moi et Patroklos ne sommes pas les premiers à avoir détruit Soul Edge. 18 ans avant, un chevalier qui avait été possédé par Soul Edge pendant 7 ans l'a détruit. Patroklos le connait, et il était avec lui pour me sauver. En fait, je dirais même qu'on connait Soul Edge depuis des siècles et des siècles, dans un cycle de carnages par Soul Edge et d'arrêts par Soul Calibur. Si Soul Edge est aussi là à Terra, ça voudrait dire que Soul Edge et Soul Calibur perpétuent ce cycle au sein même de Terra, et il y aurait plus d'un écrit le racontant."

Etant donné que je ne connais pas Terra, je n'aurais pas trop de mal à y croire, mais j'ai l'impression qu'il y ait eu une catastrophe dont Soul Edge n'a rien à voir. Par ailleurs, elle m'a demandé par rapport aux vampires, mais je crois que je vais plutôt me dire que vu que je ne ressens pas le moindre énergie de Soul Edge en elle, c'est une théorie peu probable. Je baisse la tête et mets la main sur le coeur, où se trouve l'éclat de Soul Edge.

"Je n'en sais rien… mais ce vampire, j'ai déjà senti l'énergie de Soul Edge en lui. Il est un Malfested, je n'en ai aucun doute… mais vous, maintenant que je laisse parler mes sensations, je ne ressens pas une once d'énergie de Soul Edge en vous. C'est comme si Soul Edge n'a rien à voir avec tout ça."

Ce qui veut dire que les vampires peuvent exister sans Soul Edge. Ils n'ont pas besoin d'avoir un éclat de Soul Edge pour vivre, juste de sucer du sang.