The Multiversity

Après un peu de thé et quelques gâteaux, Pleione écouta Yuko lui chanter la berceuse de sa mère : Etoile et moi. Les paroles étaient très émouvantes, et ce sentiment n’était qu’amplifié avec la petit voix émotive de Yuko, qui chantait les mains jointes et les yeux fermés. La neko l’écouta sagement, captivée par cette jolie voix, mais quand sa maid termina de lui chanter la berceuse et qu’elle lui demanda si elle pouvait se blottir contre elle, elle se sentit un peu pris au dépourvu.

« Te... blottir contre moi ? Tu veux dire... nnyyaa... qu’on fasse un câlin ? »

Son cœur repartit à toute allure, à la fois à cause de la surprise et de ce mystérieux sentiment de chaleur qu’elle n’arrivait toujours pas à comprendre. Mais en voyant la petite mine et le regard tout timide de Yuko, Pleione n’eut pas le cœur de refuser. Sa servante s’était ouverte à elle et elle était en pleine crise de nostalgie en repensant à sa mère, il aurait été odieux de la laisser seule ainsi. Du coup, elle ouvrit les bras et lui fit signe de s’approcher.

« Viens Yuko. »

Quand sa servante se colla contre elle, la neko entoura son corps de ses bras sans serrer, la gardant juste près d’elle. Elle n’était pas sûre de comprendre pourquoi elle avait besoin de ce câlin, mais de son côté, elle avait encore ce drôle de sentiment à gérer. Et ce sentiment finit par lui faire faire des choses sans réfléchir, comme caresser son dos. Et tant qu’elle ne lui disait pas d’arrêter, elle continuait.

Quand Yuko mit fin au câlin, Pleione se retrouva face à son visage, et l’espace d’un instant, son regard se fixa sur ses lèvres. Elle les regarda, douces et roses, avec une drôle d’envie qui la travaillait. Mais pourquoi cet endroit précis ? Pour ne pas regarder ses yeux encore un peu humides ? En tout cas, elle se dépêcha de se reconcentrer avant de faire quelque chose d’idiot.

« J’espère que tu te sens mieux maintenant. »

La neko invita sa maid à venir terminer le thé et les gâteaux avec elle avant qu’elle ne débarrasse le tout.

« On se revoit ce soit alors. Et n’hésite pas à revenir me voir si jamais tu veux qu’on parle d’autre chose. »

Une fois Yuko partie, Pleione se jeta sur son lit. Il s’était passé tellement de choses, et elle ne comprenait toujours pas pourquoi la proximité avec sa maid lui donnait cet étrange sensation de chaleur et de joie. Tout à l’heure, elle était à deux doigts de poser ses doigts sur ses lèvres, et quand elle pensait à ce qui l’attendait pour sa soirée, elle ne tenait plus en place.

« Nyaaa... nyaaa... nyuuu... »

Très vite, la soirée arriva. Et après un dîner en famille, il était l’heure pour Antares d’accueillir Yuka pour leur soirée romantique, et pour Pleione d’aller se coucher avec Yuko.

Ce fut un moment des plus agréables en compagnie de sa maîtresse, sur ça, Yuko n'en doutait pas, elle avait savouré cet instant de douceur entre ses bras, elle aurait même voulu que cela puisse durer le plus longtemps possible, mais ce n'était pas pour maintenant, cela se passera sûrement ce soir plutôt. Après avoir fait leur tâche de leurs côtés, le repas servi, il était temps de tenir parole pour elles. Mais avant de passer pour la première fois une nuit loin de leur sœur jumelle, ses dernières se revoyaient avant, se préparant chacune dans leur chambre commune, enfilant leur robe de chambre. Une simple robe rose pâle pour Yuka et bleu pâle pour Yuko, laissant peu de place à l'imagination, mais après tout, cela était fait pour dormir, pas pour faire des choses comme ce qui se passera ce soir. S'étant débarrasser de leur costume de maid, de leur serre-tête et toute chose pouvant indiquer leur statut de domestique, les sœurs se peignaient entre elles, même si leurs cheveux étaient court, il fallait éviter les nœuds.

« Donc, ce soir, Antares ta demandé de venir la voir ? »
« C'est ça. J'ignore ce que cette neko à en tête encore, mais je suis sûre qu'elle va prendre un malin plaisir à m'agacer. »

Pour Yuka, il était encore tôt pour parler de sa relation avec la neko, elle avait peur que sa sœur jumelle ne pense qu'elle finira par s'éloigner ou autres. Yuko a toujours été la plus sensible, surtout maintenant qu'il ne restait qu'elle dans sa vie comme famille, elle ne voulait pas brusquer les choses. Elle croisa son regard à travers le miroir, cherchant doucement à changer de sujet, mais aussi la rassurer.

« Si tu as du mal ou quoi, tu pourras toujours frapper à sa porte pour que je vienne te voir. Si quoi que ce soit t'arrive, je reviendrais vers toi, ne t'inquiète pas... »
« Merci, mais... je pense qu'avec Maîtresse, tout ira bien. »

Yuko avait toujours eu confiance envers Pleione, contrairement à Yuka qui ne cessait de se plaindre auprès de sa sœur d'Antares, mais bon, les deux sœurs étaient bien différentes aussi donc c'était normal. Ensemble, elles quittèrent leur chambre, mais arrivée à un couloir, elles se séparèrent dans un dernier câlin, l'une allant à sa porte, Yuka continua plus loin pour retrouver la chambre d'Antares. Yuko frappait à la porte de sa maîtresse, attendant que cette dernière lui ouvre la porte ou ne lui donne la permission d'entrée. Elle avait tout un programme à respecter ce soir. À commencer par la coiffer si jamais elle ne se trompait pas dans l'ordre ? Yuko était un peu intimidée par tout cela, dormir avec sa maîtresse, quand même ! Bon, ce n'était que pour ce soir, mais tout de même... Un peu plus loin, Yuka fit de même, frappant à la porte en attendant l'ordre d'entrer. Mais plutôt qu'une petite angoisse, elle affichait toujours son air confiant, même si elle masquait un léger stress... et une petite inquiétude vis-à-vis de sa sœur mais ça, c'était différent. Les deux couples de sœurs allaient avoir une sacrée nuit, elle ne faisait que commencer.

La soirée tant attendue était enfin là. Antares allait avoir sa première nuit complète avec Yuka, et Pleione allait pouvoir expérimenter sa nouvelle routine du coucher avec Yuko. Mais avant de se séparer, les deux sœurs s’accordèrent un petit moment de complicité fraternelle dans leur chambre.

« Tu es sûre que ça va aller ? Ce sera la première fois que tu auras quelqu’un dans ta chambre. »

« On va juste dormir. Je ne vois pas pourquoi il y aurait un problème. »

Pleione se garda bien de dire à sa sœur ce qu’elle avait prévu avec Yuko, mais même sans ça, Antares s’imaginait très bien comment leur soirée innocente pouvait déraper.

« Deux filles dans le même lit... tu ne vois pas où je veux en venir ? »

« Rroohh, pourquoi tout est toujours une question de sexe pour toi ? On va juste dormir, c’est tout. »

« Très bien. Mais honnêtement, ça ne te ferait pas de mal de t’amuser un peu. »

« Ce n’est pas parce que tu es en couple avec Yuka que je dois faire la même chose avec Yuko. »

« Allez, j’arrête de t’embêter. Il faut que j’aille rejoindre Yuka de toute façon. Passe une bonne nuit en tout cas. »

« Toi aussi Antares. »

Après un baiser sur la joue de sa sœur, Antares quitta la chambre pour se rendre dans la chambre qu’elle avait réservée pour la soirée. Personne n’était autorisée à y entrer avant le lendemain matin à part Yuka. Pour l’occasion, elle avait enfilé une nuisette assez gentille, mais seulement pour la première partie de la soirée. Dès qu’elles passeraient à la partie coquine, elle avait prévu une autre nuisette, qui laissait voir bien plus de choses.

Quand Yuka finit par arriver dans la chambre, Antares l’attendait. L’ambiance était très romantique. Les rideaux étaient fermés, la seule lumière encore présente venait des chandelles posées un peu partout dans la chambre. La neko avait fait monter une petite table sur laquelle se trouvait un service à thé, ainsi que deux chaises. Elle prit les mains de sa chérie dans les siennes et déposa un baiser dessus.

« Bienvenue Yuka. Comme c’est notre première soirée ensemble, j’ai voulu faire de mon mieux pour que l’ambiance soit très informatique. J’espère que ça te plaîra.
Suis-moi. »

Antares tira la chaise pour que Yuka puisse s’asseoir, puis elle alla s’installer en face d’elle.

« Pour bien commencer la soirée, je te propose une discussion entre amoureuses autour d’une tasse d’infusion de plantes. »

La neko s’attendait à ce que sa petite amie soit surprise qu’elle ne lui propose pas de passer directement au lit, mais elle espérait que ce serait une bonne surprise.

« On a toute la nuit devant nous... inutile de brûler les étapes.
Alors dis-moi, est-ce que ta journée s’est bien passée ? Et comment va ta sœur ? Pas trop nerveuse à l’idée de dormir avec Pleione ? »

De son côté, Pleione venait de sortir de la douche et de mettre son pyjama. Assise devant son miroir, elle trépignait d’impatience que Yuko arrive enfin. Elle avait encore du mal à croire qu’elle allait avoir droit à sa routine du coucher. Sa servante allait vérifier qu’elle avait bien mis son pyjama comme il fallait, puis elle la coifferait, la surveillerait tandis qu’elle se brosserait les dents, et après un verre de lait chaud, un bisou et une berceuse, elle viendrait se coucher avec elle pour qu’elles dorment enlacées l’une contre l’autre. Son rêve d’être chouchoutée comme une petite fille allait se réaliser.

Quand Yuko arriva, elle l’accueillit et lui fit signe de venir la rejoindre.

« Bonsoir Yuko. Tu vas bien ? Pas trop nerveuse. »

La neko était aux anges, mais elle n’oubliait pas pour autant que sa maid allait passer sa première nuit loin de sa jumelle, elle devait la rassurer.

« Bon... allons-y. Ce soir, c’est toi qui commandes... pour ma routine du coucher. N’hésite pas à être un peu... mmrraaww... autoritaire... s’il le faut.
Alors... tu te souviens de ce que tu dois faire ? »

Que ce soit pour Yuko ou pour Yuka, cette soirée allait prendre un certain tournant dans la relation entre elles et les nekos. Pour Yuka, c'était plus ou moins sûre qu'elle sortait avec, mais cette nuit ne ferait que cimenter la chose, là où pour Yuko, tout était plus ou moins à faire après tout. Yuka frappait à la porte d'Antares et fut surprise déjà de la voir habillée, et même, dans une tenue qui n'était pas trop dénudée. Elle s'imaginait presque la voir nue en ouvrant la porte alors oui, pour le coup, elle était surprise. Mais pas dans le mauvais sens alors elle pénétra doucement dans sa chambre, haussant un sourcil en la voyant si attentionnée. Non pas que la neko ne l'était pas d'ordinaire, mais autant, c'était un tantinet bizarre, non ? Yuka aimait être traité ainsi, mais venant d'un coup de la neko, elle trouverait ça presque louche, elle qui d'ordinaire ne perdait pas la moindre minute pour passer au sexe avec elle, ça changeait. Et tant mieux dans un sens. La discussion était la bienvenue après tout, même si Yuka et elle, avaient déjà fait certaines choses ensemble, ce serait mentir de dire que Yuka était parfaitement à l'aise avec tout cela. Elle s'installa à la petite table en gardant un œil sur la neko sans cacher sa méfiance.

« Vu ton attitude, je me demande si ton infusion ne cache pas quelque chose de spécial ? »

Yuka ne tournait jamais autour du pot, rarement, mais face à Antares, elle n'hésitait pas à être franche, une qualité autant qu'un défaut après tout. La neko venait poser quelques questions banales, il faut bien avouer que cela n'était pas déplaisant, elle qui s'attendait à trouver une chatte en chaleur en passant la porte, la surprise était plutôt agréable. Yuka était une domestique, mais, ancienne noble aussi, alors autant dire qu'elle avait une certaine attirance pour ce qui était raffiné. Face à ses quelques questions, elle zappait la question sur sa journée, elle faisait ce pour quoi elle était ici, ménage, entre autres alors certes, elle a moins été déranger ce qui lui a permis de finir cela au plus vite, au moins sur ce détail, c'était une bonne chose.

« Ma sœur va bien, elle ne semblait pas spécialement inquiète même si je la sais un peu angoissé. Elle ne dort jamais avant que je revienne dans la chambre lorsque tu me fait demander le soir, alors passer une nuit sans moi, c'est presque moi qui suis plus inquiète qu'elle. Mais elle s'entend bien avec ta sœur, je suis sûr qu'après avoir un peu bavarder ensemble, elle finira par s'endormir. »

De toute façon, si on frappait à sa porte, la soirée sera terminé pour elles, Yuka avait été clair à ce sujet, c'était sa sœur avant elle. Donc si Yuko ne trouvait pas le sommeil, peu importe la raison, elle retourna dormir avec sa sœur jumelle. Malgré son côté froid, elle aimait la neko, mais attention à ne pas oublier sa véritable famille, d'autant plus qu'elles étaient jumelle. Pour le moment, Yuka n'avait pas encore touché à la tasse devant elle, méfiante de sa contenance encore un peu, mais aussi du fait que cela devait être encore un peu chaud, non ?

« En tout cas, je suis agréablement surprise pour le moment, je pensais te voir fidèle à toi-même en venant ici, mais ce n'est pas le cas. »

Devait-elle faire un dessin ? Pas besoin, elle savait très bien de quoi elle parlait. Non pas qu'elle s'en plaignait, mais elle devait quand même le souligner, mine de rien, ça lui faisait un bon point pour la neko.

« Enfin, je suis sûre que tu as eut toute la journée pour bien planifier cette soirée selon tes envies alors, je jouerais le jeu pour le moment. »

De toute façon, elle le saura quand ça ne lui plairait pas ou qu'elle aurait besoin de temps avant d'agir. Elle prit la tasse pour la porté à ses lèvres et en boire doucement son contenu, un goût agréable, certes. Après tout, si le fameux moment n'arrivait pas immédiatement, elle n'allait pas s'en plaindre.
Du côté de Yuko, elle pénétra la chambre une fois l'ordre donné et s'approcha doucement de sa maîtresse, légèrement souriante comme à son habitude, sauf qu'elle n'était ni habillée, ni coiffée comme une maid pour le moment. Pleione était elle aussi très souriante et on sentait chez elle une certaine excitation. Yuko ne pouvait lui jeter la pierre, elle aussi sentait son cœur battre, alors que bon, ce n'était qu'une petite routine qui prendra suite les prochains jours mais surtout, dormir avec elle. Ça, c'était spécial, mais ça ira.

« Je dois avouer que cela me fait bizarre.... Autant de devoir dormir avec vous, mais même le fait de ne pas être habillée dans ma tenue habituelle face à vous, je trouve ça un peu bizarre. »

Le stress, les émotions. La neko lui donna ses consignes, du moins en restant flou, mais la domestique s'approcha, observant surtout les cheveux mouillées de la neko, sa douche ne datait pas de très longtemps. Tant mieux, les nœuds n'ont pas eu le temps de bien s'accrocher en théorie.

« Je doute devoir me montrer autoritaire avec vous, Maîtresse. Vous êtes déjà en pyjama donc, je dois vous coiffer pour vous éviter des nœuds. »

Elle n'avait pas les cheveux aussi longs que sa grande sœur, mais ce n'était pas une raison pour que cela passe à la trappe. Pleione était une neko gentille, pourquoi Yuko devrait se répéter ou hausser le ton ? Nul besoin de cela. Elle allait dans son dos, armée de sa brosse pour entamer de doux mouvements pour coiffer sa maîtresse. Elle était sûre et certaine que les cheveux longs lui irait bien, mais ça, c'était à elle de voir ou non. Yuko allait doucement, la peigner sera facile vu ses courts cheveux, mais Pleione ignorait une chose pourtant évidente... On parlait de Yuko, sa fidèle et dévouer domestique. Si bien qu'une fois qu'elle avait fini de la peigner en évitant bien de toucher ses petites oreilles pointues, elle préparait sa brosse à dents, la mouillant d'abord avant d'y mettre la pâte dessus.

« Voulez-vous que je vous brosse moi-même les dents, Maîtresse ? Je ferais de mon mieux. »

Dit-elle avec son classique petit sourire confiant. Lui brosser elle-même les dents... Mine de rien, cela pouvait être érotique comme chose à faire... La question est donc de savoir si Pleione en a envie et si elle pouvait le supporter ?

Puisque c’était la première soirée où elle allait pouvoir passer toute la nuit avec Yuka, Antares avait voulu faire les choses correctement. Elle voulait essayer de se comporter comme la petite amie que sa chérie avait envie qu’elle soit. Mais ces petites attentions lui valurent la méfiance de Yuka, qui se demanda s’il n’y avait pas quelque chose de spécial dans l’infusion.

« Je peux te jurer qu’il n’y que des plantes inoffensives dans cette infusion. De la verveine, de la menthe, un peu de lavande, et une pointe de réglisse pour le goût. J’ai effectivement des plantes que tu peux mélanger à l’infusion pour un effet aphrodisiaque, mais je ne les ai pas mises dans ta tasse, ni dans la mienne d’ailleurs. »

La neko lui demanda des nouvelles de sa sœur. Apparemment, elle n’était pas spécialement inquiète à l’idée de passer la soirée avec Pleione, mais peut-être un peu angoissée. Elle ne dormait jamais avant que sa jumelle ne vienne la rejoindre dans leur chambre. En fait, Yuka était presque plus inquiète pour Yuko que Yuko ne devait l’être.

« Eh bien si tu as envie d’aller la voir dans la soirée, n’hésite pas. »

Antares eut finalement droit à un demi-compliment, quand sa petite amie lui dit qu’elle était agréablement surprise de l’attitude qu’elle adoptait pour l’instant. Elle s’attendait à la voir fidèle à elle-même dès son arrivée, mais pour une fois, la neko ne lui avait pas sauté dessus dès qu’elle l’avait vu.

« C’est notre première soirée de couple où je pourrai dormir avec toi. Je veux faire les choses bien. Le sexe peut attendre. Ce soir, je veux avant tout te faire plaisir. »

Antares sourit en voyant Yuka prendre une première gorgée d’infusion, puis elle en fit de même. Comme promis, il n’y avait que des bonnes choses dans cette boisson, rien de bizarre ou ayant des effets inconnus. La neko voulait sincèrement que cette soirée soit au goût de sa chérie, elle voulait lui faire plaisir et était prête à prendre sur elle pour ça.

« Je veux profiter de cette soirée pour qu’on en apprenne plus l’une sur l’autre. Qu’on se raconte des histoires de notre enfance, qu’on parle de nos rêves, nos espoirs, nos peurs... Je veux apprendre à te connaître, Yuka Karistal, et je veux que tu apprennes à me connaître. »

La neko ouvrit le bal pour montrer qu’elle était sincère dans sa démarche.

« Quand j’avais 8 ans, je suis tombée dans un puits. J’y suis restée bloquée pendant presque une heure avant que mes parents me retrouvent et me fassent sortir. Depuis, j’ai peur des espaces confinés sans lumière. »

C’avait été un des pires moments de la vie de la neko, et il lui arrivait encore d’en faire des cauchemars aujourd’hui. Après cette anecdote un peu angoissante, elle voulut partager quelque chose de plus amusant avec sa petite amie.

« Quand je prendrai la tête de la famille Lilianstar, j’aimerais acheter un atelier de couture pour qu’ils me fabriquent des vêtements uniques. J’aurai ma propre collection de robes, de jupes, de chaussettes, de collants, et même de lingerie. »

Antares espérait que ses confidences encourageraient Yuka à lui parler d’elle, qu’elle sache un peu mieux qui était sa petite amie.

De son côté, Pleione venait d’accueillir Yuko, et elle allait enfin avoir droit à sa routine du coucher. Elle alla s’asseoir devant son miroir, et sa servante commença à la coiffer pour démêler les quelques nœuds qu’elle avait dans les cheveux. Mais entre le fait qu’elle avait les cheveux courts et qu’elle sortait juste de la douche, elle n’avait pas beaucoup de nœuds à démêler. Elle en profita pour s’amuser un peu avec son invitée, histoire de la mettre à l’aise.

« Si ça te fait si bizarre, tu peux venir travailler en robe de chambre à partir de demain. »

Cette petite plaisanterie fit doucement rire Pleione, difficile à dire pour Yuko. Une fois la coiffure terminée, la neko alla dans la salle de bains avec sa servante, qui lui prépara sa brosse à dents. Elle lui demanda si elle voulait qu’elle lui brosse les dents elle-même.

« Hein ? Que... que tu me brosses les dents ? »

Pleione avait envie de répondre « oui » sans se poser de questions, mais elle s’en posa quand même. L’idée semblait plaisante à entendre, mais trop embarrassante à envisager. Même si elle avait très envie d’essayer, elle décida de refuser.

« Ca ira, merci. Par contre... surveille que je le fasse bien... et tu inspecteras quand j’aurai fini. »

La neko commença à se brosser les dents comme d’habitude, mais avoir sa servante près d’elle qui l’observait la faisait frémir. C’était agréable, mais d’une façon qu’elle n’était pas sûre de comprendre. Du coup, elle s’appliqua particulièrement à bien se brosser les dents, sous tous les angles, faisant attention à ses mouvements et à bien passer partout. Même si elle en avait un peu honte, elle espérait que sa maid la féliciterait, comme si elle était une petite fille. Décidément, se faire chouchouter et pomponner comme une enfant était une idée fixe chez elle.

Une fois qu’elle eut terminée, Pleione se rinça la bouche avec un verre d’eau que Yuko lui avait préparé, puis elle se tourna vers elle.

« Alors Yuko... est-ce que je l’ai bien fait ? »

La neko espérait bien des louanges, peut-être même une caresse.

Surprise de voir sa petite amie se comporter pour ainsi dire normalement, sans être similaire à une chatte en chaleur, elle n'allait pas vraiment s'en plaindre pour le coup mlais, c'est vrai que cela n'était jamais arrivée pour ainsi dire. Même quand Antares avait eu un peu de fièvre, elle était resté elle-même sur ce côté-là donc, ce n'est pas étonnant que la domestique aux cheveux roses soit méfiante. C'était une attention louable pour elle, certes, mais si étrange aussi. Yuka n'allait pas se plaindre de laisser le sexe un peu de côté pour le moment pour se comporter comme des gens civilisé, cela lui plaisait. Elle avait bien noté qu'elle pourrait voir sa sœur si besoin, mais elle jugeait que si Yuko ne venait pas, c'est que ça se passait bien donc de ce côté-là, elles ne seront dérangé que par Yuko si la soirée devait se stopper là. Comme Antares voulait apprendre à mieux connaître sa petite amie, elle décida de commencer à parler un peu plus d'elle, hors sexe, évidemment, car pour ça, elle prenait un malin plaisir à raconter en détail ses parties de jambes en l'air avec les autres, du moins, avant de rencontrer Yuka. La neko venait même évoquer un souvenir d'enfance où elle fut tombée dans un puits, bloqué pendant une bonne heure. Ce genre de chose étant enfant, ça marquait forcément. Yuka ne disait rien de spécial, mais elle prenait quand même note d'éviter les endroits étroits et sombres à l'avenir. Sur une autre note, elle évoquait aussi le fait que plus tard, elle aimerait avoir des vêtements sur-mesure, rien que pour elle ! Sur ça en revanche, elle eut un petit rire, presque moqueur...

« J'ai beau avoir grandi en noble, je ne comprends pas cette manie des robes et autres vêtements haute couture. Payer si cher pour des robes uniques et qu'on ose à peine sortir tant la moindre tâche vaut très cher à retirer ? Sans non plus prendre des vêtements bas de gamme pour le peuple, des robes élégantes et raffinées me convienne, peu importe que la partie ville-noble entière puisse la porter elle aussi. »

Yuka avait grandi dans l'argent avant de doucement chuter pour se retrouver tout en bas, avant de regrimper doucement l'échelle sociale en étant domestique ici. Mais oui, au moins malgré ses nobles racines, Yuka n'était pas du genre à prendre les gens de haut. Elle était franche, sèche et hautaine, un peu, finalement, mais de là à écarter le peuple d'un geste de la main sur son passage, il y a des limites. Peut-être dû au fait qu'elle avait dû vivre une partie de sa vie auprès des moins-que-rien de la ville ?

« La seule chose unique que je voudrais pour moi, ce serait une robe de mariée. Et encore, il faudrait que je me décide à me marier pour ça ! »

Oui, elle préférait rajouter cela avant que la neko ne saisisse la perche. Il était bien trop tôt pour songer au mariage ! Même si cela voudrait dire quitter cet emploi pour retrouver une vie plus paisible à ses yeux, elle n'était pas du genre à profiter d'une pareille occasion. Elle reprit une gorgée de sa tasse avant de continuer, évoquant à son tour quelques souvenirs.

« Quand j'étais petite, je détestais qu'on me protège et qu'on me prenne pour une poupée. Sans être casse-cou, je n'aimais juste pas que les gens pâlissent, car je m'étais écorché un genou ou autre. Même maintenant, je ne suis pas en sucre. Certes, je ne suis pas contre un peu de douceur et de tendresse parfois, mais je déteste être prise en pitié. »

Une demoiselle aussi forte tête dehors que dedans ! Mais toute « puissante » qu'elle était, elle n'était pas invincible... C'est pour cela qu'après un court moment de silence, elle le brisa, le regard sérieux, car ce qu'elle allait dire, peu de gens pourrait se vanter de le savoir.

« Je ne vais pas dire que je n'ai peur de rien, j'ai mes frayeurs plus ou moins réelle dans la vie, mais ma seule peur, ce serait d'être abandonné, seule. Quelque part, cela m'est déjà arrivé, mais je sais que quoi qu'il arrive, je serais avec Yuko, donc, ça ira... »

Le lien qui unissait les jumelles était si puissant.

D'ailleurs dans la chambre de Pleione, l'ambiance était beaucoup moins sérieux, plus détendue dans un certain sens, tandis que Yuko prenait soin de sa maîtresse, car tel était son rôle. La neko tentait de soulager l'ambiance et Yuko ne fit que sourire un peu plus. Elle appréciait sa maîtresse, de façon plus évidente que sa sœur même si contrairement à elle, elle n'était pas doué pour faire le point sur ce qu'elle ressentait. Cet amour qu'elle avait pour la neko, elle le voyait comme une admiration et une fidélité, car elle était sa domestique. Yuko se proposait même de lui brosser les dents, mais la neko hésita avant de simplement refuser, voulant juste qu'elle inspecte que le travail soit bien fait. La domestique accepta poliment en l'observant à travers le miroir et une fois fini, elle se pencha pour mieux observer l'intérieure de sa bouche. C'est dingue, elle n'avait jamais observé l'intérieure de sa bouche comme ça jusqu'ici ! Il faut dire que ce n'est pas tous les jours que cela arrivait pour une bonne raison.

« Mmh ! Votre bouche m'a l'air bien propre, Maîtresse. C'est du beau travail, je n'aurais peut-être pas fait mieux ! »

Il faut dire que brosser les dents d'une autre est assez rare aussi. Elles avaient déjà essayé avec Yuka, mais c'était étrange et il faut dire, moins efficace que le fait soi-même.

« Si vous le permettez, c'était très étrange de voir votre bouche de si près. J'ai pu mieux voir vos petites canines pointues et d'aussi près, j'ai pu remarquer que votre langue avait l'air râpeuse. On dit que les nekos ont cet attribu, mais n'ayant jamais touché de langue de neko, je ne peux le savoir précisément ! »

Yuko avait l'habitude de lancer certaines perches dont elle ignorait elle-même que s'en était. Il serait si simple de trouver la moindre excuse pour sa maîtresse de la toucher pour se faire une idée. Cependant, tout dévoué, qu'elle était envers sa maîtresse, elle se permit de prendre la serviette pour tapoter ses lèvres afin d'essuyer l'eau et la bave qui était encore dessus. Ce n'était pas digne d'une neko de son rang.

« Voulez-vous que je vous apporte votre verre de lait, Maîtresse, ou bien vous voulez qu'on fasse autre chose avant ? »

Certes, logiquement, il y avait le lait, puis le lit ou elle sera dans les bras de sa maîtresse qui lui chantera la berceuse pour mieux s'endormir, mais peut-être voulait-elle rajouter une chose dans cette chance unique ? C'était elle la maîtresse après tout. Yuko sentait son cœur battra la chamade dans sa poitrine, mais heureusement, cela ne s'entendait pas, tout comme ça ne se voyait pas. Mais une fois blottie contre sa maîtresse, elle va peut-être le ressentir ? Ce n'était rien, elle était juste heureuse d'être avec elle après tout, c'est innocent.

Antares faisait preuve d’un romantisme qui semblait étrange quand ça venait d’elle, mais comme elle l’avait dit à Yuka, elle était prête à faire des efforts pour elle. Sa chérie semblait ne pas aimer les robes trop raffinées, elle préférait les robes élégantes, quitte à ce qu’elles soient un peu moins uniques. La seule chose unique qu’elle pourrait vouloir, ce serait une robe de mariée. La perche était tentante à saisir, mais la neko se retint.

« Eh bien... si un jour j’ai mon propre atelier, tu pourras venir la commander chez nous. »

Après ça, elle lui expliqua qu’elle avait horreur qu’on la traite comme une poupée ou comme si elle était en sucre, et que son entourage se mette à paniquer au moindre bobo.

« Je te rassure, personne ici ne te traitera comme ça. Mes parents veulent juste que les domestiques soient en bonne santé, ils ne s’émouvront pas plus que ça si tu te cognes le pied dans une chaise. Quant à moi, je te promets de ne pas me jeter à ton cou quand tu t’écorcheras le coude. »

Et enfin, elle lui expliqua que sa seule peur vraiment sérieuse était la peur de l’abandon. Cela lui était déjà arrivé avec ses parents, mais elle avait encore Yuko. Antares avait envie de lui répondre que personne ici ne la séparerait de sa sœur, mais qui pouvait savoir de quoi serait fait demain. Mieux valait ne rien dire sur un sujet aussi sérieux.

« Il est clair que vous avez un lien très fort. Je doute d’être un jour aussi proche de Pleione que tu ne l’es de Yuko. »

En même temps, elles étaient jumelles. Peut-être que cela les rapprochait encore plus.

« Mais imaginons qu’un jour, tu puisses te sortir de ton statut de servante pour devenir une citoyenne ordinaire. Ou mieux encore, revenir dans la haute société. Tu y renoncerais si Yuko ne pouvait pas te suivre ?
Et si c’était elle qui pouvait ne plus être servante ? »

Antares avait un peu posé la question sans réfléchir, elle se ravisa vite.

« Désolé, ça doit être difficile de penser à ce genre de choses. Tu n’es pas obligée de répondre. On peut parler de choses plus joyeuses. »

Restait à trouver quoi...

Du côté de Pleione, l’ambiance était bien plus calme. Après s’être brossée les dents, elle laissa Yuko inspecter le travail. La domestique se pencha pour mieux observer l'intérieure de sa bouche, et cette soudaine proximité fit à nouveau frémir la neko. Sa bouche lui sembla bien propre, alors elle la félicita, mais ajouta aussi que c’était bizarre de voir sa bouche d’aussi près. Elle avait pu mieux voir ses petites canines pointues et sa langue râpeuse, un attribut des nekos qu’elle ne connaissait pas.

« Nnyyaa... oui, notre langue est râpeuse. A la base, chez le chat, ça lui sert à bien faire sa toilette. Chez les nekos... ben... je ne crois pas que ça ait un intérêt particulier, mais c’est là. »

Pleione laissa Yuko lui nettoyer la bouche avec une serviette, puis lui demanda si elle était prête à avoir son verre de lait ou si elle voulait autre chose avant.

« Je crois que c’est bon. Je suis prête à avoir mon lait. »

Pour que ce soit plus confortable, la neko alla s’installer sur son lit, mais pas sous les couvertures tout de suite. Ça, ce serait après, une fois qu’elle aurait bu son lait et que sa servante l’aurait bercée dans ses bras. Ensuite, elles fileraient toutes les deux dans le lit et la Lilianstar chanterait une berceuse pour son invitée avant qu’elles ne s’endorment en se serrant dans leurs bras. Mais en toute innocence bien sûr.

Pleione prit le verre de lait chaud que Yuko lui tendit et commença à le boire.

« Hhhmmm... un vrai régal. »

Elle était vraiment reconnaissante envers sa servante de lui passer ses petites caprices pour être traitée comme une enfant, mais cela la rendait tellement heureuse. Elle espérait bien que cette soirée ne serait que la première d’une série.

Pleione prit son temps pour savourer son verre, puis le rendit à Yuko une fois vide.

« Merci pour le lait. »

C’est à ce moment qu’elle réalisa qu’elle avait dit « le lait » au lieu de dire « Le verre de lait ». Elle n’avait pas précisé d’où venait le lait. Cela lui rappela que, un peu plus tôt dans la journée, elle avait fantasmé sur l’idée que sa servante lui ferait téter le lait sortant de sa poitrine, comme un gros bébé chat, plutôt que de lui donner un verre. Y repenser la fit rougir, mais elle se sortit vite cette idée de la tête. Non seulement c’était indécent, mais en plus c’était impossible.

« Bon... c’est maintenant que tu... ggrroouu... me berces dans tes bras ? »

Yuka était surprise, dans le bon sens, certes, mais elle ne voulait pas que cette soirée ne soit que du sexe, ça aurait pu être l'excuse d'Antares pour se libérer de la pression et devoir moins collante ses prochains jours, mais qui sait, cela aurait pu avoir l'effet inverse ? La neko venait poser une question intéressante une fois que le sujet de son lien avec sa jumelle était évoqué. Elle n'irait pas dire que le lien entre les sœurs nekos était faible, mais on disait souvent qu'entre jumelles, ce lien était plus fort encore ! Qu'à la limite, si l'une éprouvait une soudaine et profonde tristesse, sa sœur le ressentait, peu importe les kilomètres qui les séparaient. La neko venait à supposer que si l'une des deux changeait de classes, que se passerait-il ? L'une reste servante et l'autre devient citoyenne ou noble ? Yuka reprit une gorgée avant de répondre simplement, comme si elle savait déjà la réponse.

« L'idéal serait que l'on reste ensemble au même statut, mais du moment que nous restons ensemble, peu importe que je reste une domestique et elle devienne une noble, ou inversement. L'important, c'est de ne pas être séparé. »

Après, pouvaient-elles se séparer de quelques kilomètres en sachant sa sœur en sécurité et heureuse ? Peut-être, pour le moment en tout cas, elle ne pensait pas à avoir à réfléchir à la réponse étant donné que la situation n'était pas envisageable. Mais d'une façon ou d'une autre, les Karistal devaient rester ensemble, non loin l'une de l'autre en tout cas et dans ce manoir, en sécurité et ensemble, ça leur convenait pour le moment.

« De toute façon, tu n'as rien à craindre, je sais que sur ça, Yuko en pense de même, elle ne voudrait pas partir si je ne suis pas dans le coin. Du moment que vous rester dans les parages, nous aussi. »

Sauf erreur de sa part, ni Antares, ni Pleione ne comptait vivre dés demain au bout du monde, non ? Donc, pas besoin de se faire du mauvais sang, les filles resteront près des nekos, du moment qu'elles ne s'éloignaient pas trop de leur sœur. À croire que les liens du sang vont forcer les sœurs à rester proche l'une de l'autre.

« Mais pourquoi tu t'inquiètes de ce sujet ? On est proche, moi et ma sœur, mais vous avez pas l'intention de vivre séparer quand même ? »

Elle parlait des Lilianstar, après tout, Antares évoquait peut-être une situation hasardeuse comme ça, mais si une mauvaise chose se tramait dans ce genre... elle ne serait pas contente d'avoir un ultimatum sous le nez. Sa sœur comptait plus que tout, mais il faut bien être franche, aussi en chaleur soit-elle, elle appréciait Antares donc... choisir, ça serait un sacré dilemme !

Toujours aux petits soins de sa Maîtresse, Yuko lui essuya doucement la bouche en veillant à ce qu'elle soit toute propre avant. La discussion bascula un peu sur les langues de neko qui, contrairement aux chats, ne semblaient pas avoir de véritables buts ? Il est vrai que faire sa toilette avec une langue râpeuse, ça ne doit pas être des plus agréables ! Mais par la suite, Yuko venait délicatement lui proposer son verre de lait, que la neko but doucement, avec appétit. Elle restait près d'elle le temps qu'elle le termine avant de récupérer et poser le verre vide plus loin. Oui, elle n'allait pas aller le ramener déjà en cuisine et le laver, ça pouvait très bien attendre demain. Et face aux remerciements de la neko, elle lui souriait gentiment, comme à son habitude.

« Mais de rien, Maîtresse. »

En très peu de temps, Pleione était déjà un peu plus rouge, sûrement à cause de ce qui allait arriver, car elle lui demanda si elle allait être bercée ? Eh bien, si elle voulait déjà se mettre au lit, elle n'allait pas le lui interdire, surtout pas à sa maîtresse. Yuko ne répondit pas, elle se contenta de lui sourire tendrement en s'approchant d'elle. Non, ce n'était pas un élan de courage qui pourrait débuter comme dans un fantasme de sa maîtresse, mais la domestique était si gentille, aimable et avenante avec sa maîtresse qu'elle ne lui refusait rien. Elle allait vers le lit, retirant la première couche de couverture avant de se poser la première vraie question de la soirée...

« Vous voulez dormir de quel côté, maîtresse ? »

Yuko irait la rejoindre après, peu importe que ce soit à gauche ou à droite, mais Pleione devait y aller la première. La domestique emboîtait le pas pour se mettre de son côté à elle, s'approchant innocemment de sa maîtresse en remontant les couvertures sur elles. La demoiselle frissonna un instant en gardant le sourire près de sa neko.

« J'adore me glisser dans les draps quand ils sont frais, pas vous ? »

Hiver comme été, c'était une chose qu'elle aimait, un lit frais ou chaque mouvement redonnait un petit coup de fraîcheur dans cet espace fermé, si agréable. Les couvertures remontées sur elles, elle se mit de sorte à être un peu plus haut que sa maîtresse, passant un de ses bras sous elle, pour la garder doucement contre elle. Un câlin des plus agréable, sans aucune raison véritablement valable puisque ce n'était pas un moment qui nécessitait un câlin, comme les souvenirs de Yuko qui étaient remontés en elle cette après-midi. La tête de sa maîtresse posée près de sa poitrine, car mine de rien, elle avait de jolies formes ici contrairement à sa jumelle, et elle la conservait doucement contre elle, son menton frôlait parfois le haut de son crâne.

« Êtes-vous bien installer, Maîtresse ? »

Important de savoir cela avant de commencer à la bercer après tout. Et ce n'était qu'une fois bien confortablement contre sa domestique, que Yuko entamait les légers mouvements pour bercer sa jolie maîtresse neko dans ses bras. Elle n'oubliait pas qu'après, elle devrait lui chanter sa berceuse, mais si elle s'endormait avant, elle n'aurait pas le courage de la réveiller. Elle dormirait avec sa maîtresse déjà, c'était beaucoup pour elle. Berçant le chaton dans ses bras, elle allait doucement, sans la bousculer, humant délicatement le doux parfum qui se dégageait d'elle. Une odeur qu'elle connaissait bien, mais difficile de s'en passer comme ça.

« C'est agréable, Maîtresse ? »

Demanda-t-elle doucement sans élever sa voix. Garder Pleione contre elle comme ça, une chose à laquelle elle pourrait prendre goût, oui. Le temps s'écoulait doucement pour elles, dans ce cocon de douceur si parfait...

« Vous sentez bon, Maîtresse... et vous êtes si douce... »

Elle n'allait pas plus loin, mais oui, cela ne serait pas déplaisant de recommencer demain. Elle sentait son corps contre le sien, même en étant habillée toutes les deux, cela restait si agréable. Et excitant, dans un certain sens.

Nul ne savait de quoi était fait l’avenir. Antares avait soulevé l’idée qu’un jour, Yuka et Yuko puissent être séparées si l’une d’elles avait une occasion de remonter dans l’échelle sociale, mais elle n’avait pas réfléchi avant d’en parler. Ce n’était sans doute pas le genre de discussion qu’elle voulait avoir pendant une soirée en amoureux. Pourtant, Yuka lui répondit. Elle lui dit que l'idéal serait qu’elles restent ensemble au même statut, mais du moment qu’elles étaient ensemble, peu importe que l’une devienne une noble et que l’autre reste domestique. Et elle était persuadée que sa jumelle pensait la même chose. Par contre, elle lui demanda pourquoi elle lui parlait de ce sujet.

« Eh bien... pour l’instant, il n’est pas prévu qu’on se sépare. Mais... je ne sais pas ce que nous réserve l’avenir. Je suis presque sûre de vivre ici pendant de nombreuses années, mais pour Pleione... je n’en suis pas si certaine. Si elle se marie, elle devra aller vivre là où vit son mari, et ça peut être très loin d’ici. »

Dans une famille aussi influente que celle des Lilianstar, le mariage était un outil politique non négligeable. Si Pleione n’était pas capable de faire fructifier l’empire familial par ses compétences, elle devrait le faire en se trouvant un bon parti.

« Après, ce n’est pas parce qu’elle s’en va que Yuko devra faire la même chose. Pleione aura sûrement une nouvelle servante personnelle chez son mari. En tout cas, je ferai mon maximum pour que Yuko reste avec toi. »

Mais encore une fois, qui pouvait savoir de quoi serait fait demain.

« Mais arrêtons de parler de ça pour le moment. Ne gâchons pas cette belle soirée. »

Antares avait lancé le sujet, elle comptait bien le clore pour parler de choses plus intéressantes, ou tout du moins qui concernaient plus leur relation. Et justement, il y avait un sujet qu’elle voulait aborder avec elle. Cependant, elle allait devoir être très prudente si elle voulait avancer sur ce terrain.

« Dis-moi Yuka... pourquoi est-ce que tu sembles si renfrognée à l’idée de partager ton intimité avec moi ? »

Si elle voulait savoir, ce n’était pas juste parce qu’elle voulait coucher avec elle plus souvent, c’était aussi parce qu’elle voulait mieux comprendre sa petite amie.

« Si c’est juste parce que je me montre trop insistante envers toi, je suis prête à faire un effort. Mais s’il y a un autre problème... j’aimerais autant le savoir. »

De son côté, Pleione ne se faisait pas de souci, elle était trop bien avec Yuko pour ça. La maid retira la première couche de couvertures sur le lit avant de lui demander de quel côté elle voulait dormir.

« Plutôt à droite. Je préfère. »

La neko se glissa dans le lit, et sa servante vint la rejoindre avant de remonter les couvertures sur elle.

« Mmrraaww... tu as raison, c’est agréable. »

Pleione laissa Yuko passer un de ses bras sous elle et approcher sa tête de son corps, la posant délicatement contre sa poitrine. Mine de rien, la maid avait quand même de jolis atouts, dont la neko pouvait apprécier le moelleux.

« Mmyyuu... oui... je suis bien installée. »

Pleione sentit ensuite Yuko entamer les légers mouvements pour bercer sa jolie maîtresse dans ses bras. Dès les premiers balancements, la neko se mit à ronronner, et l’odeur délicate de sa servante venait remplir ses narines. Elle lui demanda si elle trouvait ça agréable. Question facile.

« Ggrroouu... oouuii... c’est un vrai plaisir. »

Pour la Lilianstar, c’était un rêve qui devenait réalité. Elle était même tellement heureuse de se faire bercer par la maid qu’elle en perdit une partie de sa timidité. Du coup, quand elle lui dit qu’elle sentait bon et qu’elle était douce, elle lui répondit sans réfléchir.

« Mmmrrraaawww... toi aussi Yuko... et tes seins sont tout doux. »

Pleione ne rougit qu’à moitié quand elle réalisa ce qu’elle avait dit, elle était trop bien installée pour s’en soucier plus que ça. Une fois les bercements de Yuko bien lancées, la neko décida d’honorer sa part du marché, et commença à chanter la berceuse que la maid lui avait appris : Etoile et moi.

« Etoile... et toi... et toi... et moi... »

Pleione savait qu’elle ne pourrait jamais procurer à Yuko les mêmes sensations que celles qu’elle avait lorsque sa mère lui chantait cette chanson, mais elle pouvait au moins lui offrir sa voix pour lui rappeler un peu de ce bonheur.

« Je veux vous entendre appeler mon nom... »

Pour tout ce que la maid lui offrait, chanter une chanson semblait vraiment peu. La neko aurait voulu en faire plus, mais elle était si bien dans ses bras, elle n’avait pas envie de réfléchir maintenant. Elle voulait juste en profiter.

« Et toi... et moi... tu es mon univers. »

Après avoir fini de chanter la berceuse, Pleione attendit en silence de voir comment Yuko allait réagi tandis qu’elle installait confortablement sa tête entre ses seins. A moitié endormie, elle se laissait aller et ne faisait plus attention à ce qu’elle disait.

« Hhhmmm... Yuko... le lait est meilleur... quand il vient de tes seins. »

Antares avait évoqué une idée qui inquiéta un peu Yuka, celle de changer de statut entre les jumelles ? En soit, ça, ce n'était rien, mais si elles étaient séparées, là, ça pourrait poser un souci pour les deux filles, les sœurs n'avaient plus que leur jumelle comme famille alors, se séparer, même si l'une ou les deux allaient vivre mieux ailleurs, ça semblait peu envisageable. Mais qui sait, si tout allait bien dans le meilleur des mondes ? Bon, ce n'était cependant pas vraiment le cas pour le moment ici donc... prudence. Antares rajoutait que pour le moment, rien n'était prévue en séparation, mais si sa petite sœur devrait partir en vue d'un mariage, Yuko n'était pas forcé de la suivre. Sur ça, Yuka n'avait rien à rajouter, si Antares voyait un lien entre les demoiselles, Yuka ne voyais rien de plus qu'une amitié dans le meilleur des cas entre sa sœur et l'autre neko. Ce n'était pas vraiment le cas, mais ce n'était pas le sujet ici. La grande neko venait plutôt aborder un sujet plus privé, elle voulait savoir pourquoi la domestique avait tant de mal à s'ouvrir ? Une bonne question, certes, mais la demoiselle lui envoyait un de ses fameux regards qui prouvait qu'elle n'était pas si docile.

Elle garda le silence au début, mais Antares pouvait bien le savoir, elles pouvaient en parler vu qu'elles étaient un peu plus que des amies. Mais bon, venant de Yuka, s'ouvrir, c'était plus facile à dire qu'à faire.

« Cela n'a rien à voir avec tes élans d'affections. Oui, parfois, j'aimerais que tu me laisses travailler plutôt que d'agiter tes fesses sous mon nez, mais je reste ta domestique... »

Cela ne l'empêchait pas de l'envoyer balader parfois, mais bon, elle se montrait quand même gentille, là où Yuka pourrait se montrer plus franche et directe pour ça. Cela ne répondait pas à sa question, mais au moins, elle savait que son côté chatte en chaleur n'était pas vraiment le souci.

« Je n'aime pas m'ouvrir aux autres comme ça, c'est tout. J'ai beau être encore jeune, chaque fois qu'on s'attachait à des gens, ils nous abandonnaient, Yuko et moi ne pouvons compter que l'une sur l'autre, c'est comme ça. »

Enfin, là où Yuka pensait cela, Yuko pouvait ajouter de son côté Pleione en qui elle avait plus que confiance, surtout après tout ce qu'elle lui avait dit aujourd’hui. Mais oui, le passé de la demoiselle était parsemé d'abandons, de leurs amis, de leur famille, Antares avait beau être gentille avec elle, qui sait si demain elle n'irait pas la délaissé pour aller batifoler avec une autre fille ? Elle préférait ne pas s'attacher et s'ouvrir à la moindre occasion aux autres plutôt que souffrir encore et encore, bercée de faux espoirs. Ce n'était donc pas envers Antares qu'elle avait un souci, mais envers la vie en elle-même. Yuka pourrait s'ouvrir et se montrer plus douce et plus câline à l'avenir, mais cela ne se fera pas en deux jours, leur nuit pourrait aider à faire avancer les choses, mais derrière son côté chaton feulant se cachait juste un petit chat qui voulait des câlins. Peut-être Antares le savait, mais oui, Yuka ne se laissait pas approcher si aisément...

« Et puis tu m'excuseras, mais ''partager notre intimité'', c'est un peu gros, non ? Tu vas et viens ou tu bon te semble, moi, je m'occupe de t'assister si besoin, de nettoyer ta chambre, tes vêtements et ainsi de suite. Côté partagé notre intimité, tu sais déjà l'essentiel de mes journées. »

Elle ne disait pas cela pour être méchante, c'était plus un trait d'humour. Si elle l'aurait dit en colère, elle l'aurait bien sentie. Du coup, Yuka marquait un point, avec son activité de domestique, sa vie était très... palpitante de ce côté-là...

C'est sûr que dans la chambre de la seconde neko, l'ambiance n'était pas la même, elle était même bien plus câline. Yuko gardait Pleione dans ses bras, sa tête sur sa poitrine, se faisant doucement bercer, elle la laissait profiter de son moelleux naturel, si sa maîtresse aimait y reposer sa tête dessus, ça lui allait, du moment qu'elle pouvait sentir son odeur, voire même peut-être lui caresser la tête ? Face à son petit compliment, elle gloussa, sans plus, elle n'en rougissait même pas, tant c'était plus une sorte de compliment/blague pour elle. Elle continua juste de la bercer en douceur, se demandant si sa maîtresse neko n'allait pas s'endormir avant de tenir parole ? Si c'était le cas, ce n'était pas dramatique, mais elle lui devra un service tôt ou tard pour se rattraper, mais nul besoin, elle tenait parole, et entamait la petite berceuse. Yuko la gardait dans ses bras, fermant les yeux en sentant bien des choses remonter en elle, que du positif, avec sa maîtresse.

Même une fois terminé, elle se sentait si bien, si légère, heureuse. Elle pouvait s'endormir en paix si besoin, mais Pleione vint prononcer une drôle de phrase. Dormait-elle déjà ? Elle n'osait pas poser la question, laissant un léger blanc s'installer face à cette phrase sortie de nulle part. Après tout, jamais Yuko ne lui avait donné le sein ? Elle n'avait même jamais eu de lait dans les seins ! Elle devait rêver et sur ça, elle ne pouvait rien dire, ni elle, ni Pleione ne pouvait contrôler les songes, ça venait comme ça, aussi débile et étrange pouvaient-ils parfois être. C'était donc amusant que ce soit ce genre de rêve qui animait sa maîtresse ce soir, peut-être qu'elle était sa mère dans ce rêve ? Yuko profita que sa maîtresse soit endormie – enfin, plus ou moins – pour caresser sa tête, sa main passant entre ses deux oreilles blanches pour parler doucement à son oreille, ne voulant pas la réveiller.

« Alors, téter autant que vous voulez, Maîtresse. »

Elle dormait, elle ne pouvait pas lui en vouloir pour ça et même si elle agissait, ce serait à travers sa robe de nuit, ça ne comptait pas. Un bisou sur les lèvres avec un vêtement entre les deux paires de lèvres, ça ne comptait non plus. Et puis, secrètement, Yuko reniflait les culottes sales de Pleione, elle pouvait bien la laisser continuer son rêve, non ? Ça serait peut-être même plaisant ? Quelque part, Yuko en avait envie elle aussi, mais son côté candide lui empêchait de penser à une chose de salace, plus un jeu ? De plus, Pleione était sa maîtresse et, si Yuko n'était pas contre, pourquoi lui refuser ? Elle ne lui demandait pas une chose gravissime. Surtout qu'elle dormait, la pauvre, elle n'allait pas déranger son sommeil pour si peu.

« Je suis votre domestique, si vous me le demandez, je m'exécutes. »

Ajouta-t-elle doucement au creux de son oreille. Quelque part, cette situation ne dérangeait pas Yuko, loin de là.

Antares voulait comprendre pourquoi Yuka était aussi réfractaire à l’idée de s’ouvrir plus à elle, qu’elles puissent partager plus de choses et être plus proches dans leur relation. La maid lui avoua que cela n’avait rien à voir avec ses élans d’affection, même si elle aurait préféré que la neko ne lui agite pas ses fesses sous le nez pendant qu’elle travaillait. C’était juste dans sa nature. A force d’être abandonnée par les gens autour d’elle, elle avait appris qu’elle ne pouvait vraiment compter que sur Yuko, et vice-versa. La seule solution envisageable pour la Lilianstar était donc d’être patiente et de lui montrer, jour après jour, qu’elle voulait vraiment bâtir une relation avec elle, pas juste un coup d’un soir pour ensuite retourner batifoler avec une autre fille.

« On dit que les meilleures choses sont les plus difficiles à obtenir... et je crois que ce qu’il y a entre nous pourrait être une très belle chose. Alors je ne lâcherai pas. Et j’espère qu’un jour ou l’autre, tu verras que je suis sérieuse avec toi. »

Sa petite amie conclut quand même avec un trait d’humour en lui rappelant qu’elles vivaient déjà collées l’une à l’autre de par son travail, donc elles partageaient déjà bien leur intimité.

« Ha ha... c’est vrai, mais on ne peut pas dire que ce soit très agréable. Si au moins on avait un loisir qu’on partagerait ensemble, ce serait déjà plus amusant. »

Antares en profita pour basculer aussitôt sur un nouveau sujet de discussion, peut-être plus léger cette fois.

« Justement, est-ce qu’il n’y a pas un loisir que tu aimerais pratiquer ? Un sport ou un hobby quelconque, quelque chose qui te permettrait de penser à autre chose qu’au travail, qui te donnerait un peu d’espace. »

Ce serait peut-être même l’occasion pour elles de se trouver un passe-temps à pratiquer en couple, mais elle ne lui en parla pas tout de suite pour ne pas brûler les étapes.

« Moi, par exemple, pendant un temps, j’allais dans une salle de gym une fois par semaine. J’avais du matériel qui m’était réservée, et j’ai rencontré plein de gens sympas. J’ai arrêté quand mon apprentissage pour prendre les rênes de la famille Lilianstar est devenu plus intense, mais j’avais passé un bon moment là-bas. »

A voir si Yuka avait envie de se trouver une activité à côté de son travail chez les Lilianstar pour se vider un peu la tête.

De son côté, Pleione était déjà à moitié perdue entre le réveil et le sommeil, et elle ne faisait plus attention à ce qu’elle disait. Yuko aurait pu réagir vu que cette phrase étrange sortait de nulle part, mais au lieu de ça, elle vint murmurer à l’oreille de sa maîtresse qu’elle pouvait la téter autant qu’elle le voulait. Elle était sa domestique, la neko n’avait qu’à donner un ordre et elle s’exécuterait.

« Gggrrrooouuu... téter... »

Les désirs secrets de Pleione parlaient pour elle tandis qu’elle dormait à moitié. Elle attrapa la robe de chambre de Yuko entre ses lèvres et se mit à la suçoter et à la mordiller. Elle n’était même pas près de son téton, mais elle avait les yeux fermés et elle était à peine consciente de ce qui se passait. C’était bien suffisant pour elle.

A mesure qu’elle s’enfonçait dans le sommeil, Pleione se mit à voir des images se dessiner dans son esprit. Elle se vit dans les bras de Yuko, tétant doucement son sein pendant que la maid la soutenait d’une main et caressait son ventre de l’autre. Elle était très bien installée et heureuse comme tout, se remplissant l’estomac d’un bon lait tiède et sucré. Mais ce n’était que le début. Après qu’elle ait eu bien vidé la poitrine de sa domestique, cette dernière lui annonça qu’il était temps de prendre un bain.

« Mmmyyyuuu... mais... j’ai déjà pris un bain. »

Mais la servante lui répondit qu’elle avait pris son premier bain toute seule, donc ça ne comptait pas. Elle devait être avec elle pour être sûre qu’elle se nettoyait bien partout. La neko ne protesta pas plus, sentant que ça ne servirait à rien, et mine de rien un peu heureuse, comme le montrait son petit ronronnement. Elle alla donc dans la salle de bains avec Yuko, qui la déshabilla et entra avec elle. Elle eut ensuite la joie de se faire recouvrir le corps de savon avant d’être nettoyée dans tous les recoins par la maid, qui s’appliquait dans son travail. Une fois le lavage terminé, la neko sortit, mais n’eut pas le droit d’aller prendre ses vêtements. Ce fut Yuko qui lui choisit sa tenue, sous prétexte que sa maîtresse était trop petite pour choisir ses vêtements toute seule.

« Mais... mais... gggrrrooouuu... je ne suis pas un bébé. »

La maid lui répondit aussitôt que seul un bébé se nourrissait en tétant le lait directement au sein et se laissait frotter dans son bain. Pleione n’osa rien dire de plus et, toujours en ronronnant, laissa Yuko l’habiller. Et alors qu’elle pensait que ça ne pourrait pas être pire, elle vit que sa domestique lui avait choisi des vêtements très enfantins. Son soutien-gorge ressemblait à une brassière de pré-adolescente, sa culotte avait des têtes d’oursons dessinées dessus, et sa robe était d’un rose très brillant, avec plein de froufrous.

« Nnnyyyaaa... je ne peux pas porter ça. Que vont dire les autres ? »

Mais encore une fois, c’était Yuko qui avait le dernier mot. Et ça ne devait pas lui déplaire tant que ça parce que pendant ce temps, dans le monde réel, la neko ronronnait.

Yuka espérait avoir été assez clair même sans avoir trop dit à ce sujet ? Pour elle, s'ouvir n'était pas simple, la peur de l'abandon faisait bien plus mal si l'attachement était réciproque alors elle préférait ne pas trop en faire. Au moins la neko semblait comprendre sans trop vouloir lui prendre le chou avec ça. Bien sur, elle pouvait tenter de mettre le grappin sur elle une bonne fois pour toute afin qu'elle s'ouvre à elle mais cela se fera doucement, de fil en aiguille donc, un peu de patience pour elle et elle pourrait en être grandement récompensé. Mais en attendant que ce jour arrive, Antares venait à se demander si Yuka ne voudrait pas justement se changer les idées avec un hobby ou autre plutôt que rester toujours là à faire son devoir de domestique ? Il est vrai que là était son travail, mais c'était aussi d'obéir à la neko qui lui servait de maîtresse donc si cette dernière voulait qu'elle fasse autre chose, elle devrait se pencher sur la question. La neko aux cheveux noirs venait bien lui parler de ce qu'elle faisait avant, du sport pour se muscler et rester en forme, mais en observant Yuka un instant, on se rend compte que ce n'était pas son genre de faire du sport ou alors, en très petite quantité.

« Pour être franche, je n'ai jamais vraiment apprécié le sport. Je n'ai rien contre les gens qui en font, mais du moment qu'on est en bonne santé, je ne vois pas l'intérêt de courir ou soulever des choses de plus en plus lourde ? »

Certes, certaines personnes aimaient développé leur muscle, pour eux ou pour donner une meilleure image de soi aux autres, mais vu la carrure maigrichonne de Yuka, elle n'était pas très attirée par cet univers. Y avait un sport qu'elle aimait donc ? Eh bien pas vraiment, elle n'aimait pas beaucoup le sport, peu importe sa forme, mais, bien que ça puisse être du sport aussi, il y avait bien une chose qu'elle aimait, deux, si l'on compte le sport cérébral. Après un léger moment de blanc, elle le rompit, déposant sa tasse enfin vide.

« Nager... J'aime bien nager... Sans parler de sport ou autre, c'était une chose que j’aimais bien faire auparavant. »

Et mine de rien, cela ferait une bonne excuse pour Antares de voir Yuka dans une petite tenue, reste à voir si elle portera une pièce ou deux pièces ? Un grand mystère pour le moment. Mais la demoiselle enchaîna ensuite sur autre chose de bien différents.

« Sans vouloir pratiquer cela énormément, j'aime bien jouer aux échecs. Je ne serais pas contre quelques parties de temps à autres. »

Yuka restait modeste, elle ne voulait pas se donner à fond et vouloir absolument briller dans une catégorie en particulier, elle voulait juste se dépenser d'une façon ou d'une autre puisque la neko voulait lui permettre de changer un peu de ses habitudes. Et malgré ses goûts, ce n'était pas une chose que Yuko partageait avec elle, sans être idiote, Yuko n'aimait pas beaucoup les échecs et nageait, elle ne savait même pas le faire donc, c'était un non sûr. Restant calme et détendue – pour le moment – Yuka lui renvoyait la question, car après tout, Antares était peut-être comme sa jumelle ? Ne sachant pas nager et n'aimant pas les échecs.

« Est-ce que tu m'accompagneras pour cela ou bien, tu préfères voir autre chose de ton côté ? »

Elle avait après tout le droit de dire non mais puisqu'elle cherchait à se rapprocher d'elle, ce serait dommage de refuser ? Surtout que c'était elle qui lui ouvrait la porte quoi.
Dans la seconde chambre, Yuko gardait sa maîtresse contre elle, cette dernière semblait dormir ou sur le point de s'endormir, blottie contre elle, elle lui caressait doucement la tête, profitant de sa situation pour que sa main passe dans ses petits cheveux courts. Évitant les oreilles, elle restait très douce avec elle tandis qu'elle ronronnait doucement, prise dans son rêve. La domestique ne pensait pas à mal, ni même de façon sexuelle, si dans son rêve, elle voulait la téter pour boire du lait, alors elle pouvait le faire, Yuko n'allait pas le lui reprocher alors qu'elle dormait. Surtout qu'elle têtait à travers sa robe de chambre. Malgré tout, la demoiselle remua de façon à ce que ce soit bien son téton qui aille entre ses lèvres et pas juste sa peau. Rien de sexuel, juste... fallait bien un minimum de réalisme pour son rêve, non ? Yuko n'avait même pas conscience d'agir pour son propre plaisir sexuel, mais... est-ce grave ?

« Voilà... Profitez de mon lait, maîtresse... »

Yuko sentait le rouge lui monter aux joues, pas celui de la honte, quoique un petit plaisir coupable peut-être, mais elle n'avait pas le cœur à réveiller Pleione pour lui dire stop. Elle devait bien dormir alors c'était son devoir d'aider sa maîtresse, non ? Elle sentait ses petits ronrons grandir, tandis qu'elle était blottie contre elle, elle sentait de mieux en mieux son corps contre le sien, cherchant innocemment à le sentir plus encore collé contre elle. Pleione semblait dans son rêve, parlant de bain, du fait qu'elle n'était pas un bébé, mais cela ne fit que faire glousser sa domestique, elle était si adorable, le nez dans sa poitrine à faire de drôles de rêves ! Du moment que ce n'était pas un cauchemar, elle n'avait aucune raison de chercher à lui faire ouvrir les yeux. Suite à sa bouche qui a doucement agressé son mamelons, elle avait le bout des seins tout dur, mais elle gardait sa maîtresse contre elle, son visage à moitiés écraser dans sa poitrine, car même si Yuko n'était en rien aguicheuse, en remuant un peu, elle avait le visage dans sa poitrine, en partie dénudé. Son visage tirait sur son col, mais, encore une fois, ce n'était pas grave, elle dormait si bien.

Suite à sa bouche qui a doucement agressé son mamelon, elle avait le bout des seins tout dur, mais elle gardait sa maîtresse contre elle, son visage à moitié écrasé dans sa poitrine, car même si Yuko n'était en rien aguicheuse, en remuant un peu, elle avait le visage dans sa poitrine, en partie dénudé.

« Ils diront que vous êtes la plus belle de toutes les nekos, maîtresses. »

Yuko mettait un peu plus de force dans son câlin, pour la protéger et l'aider à mieux rêver, même si, consciente de ses envies ou non, elle venait déplacer une des mains de sa maîtresse plus bas, ayant ainsi une meilleure prise sur l'une de ses fesses, écrasant un peu plus son corps contre le sien alors qu'à l'aide ses lèvres, elle mâchouillait une de ses petites oreilles. Yuko n'avait même pas conscience d'être excitée, elle agissait juste en se disant aider sa maîtresse à rêver mieux. Elle soupirait doucement de plaisir en la mordant avec ses lèvres, serrant cette dernière contre elle, ses formes contre les siennes.

« Mmmmmh... Ma douce maîtresse câline... Yuko est là... Yuko sera toujours là pour vous, maîtresse... »

Elle mouillait doucement, tâchant sa robe de chambre, le corps blotti contre elle. Jamais elle n'avait été dans cet état-là avec une autre personne... Sinon oui, elle a connu même pire en reniflant ses jolies petites culottes sales.

Antares pensait qu’un hobby pourrait aider Yuka à s’adapter à sa nouvelle vie, et surtout, que cela la rendrait plus heureuse au quotidien. En plus, elle pourrait en apprendre un peu plus sur sa petite amie. Yuka lui répondit qu’elle n’était pas vraiment du genre sportive, mais qu’elle aimait bien nager.

« Nager ? Hhmm... ça pourrait se faire. L’une des propriétés de la famille Lilianstar est en bord de mer, on a tout un morceau de plage qui nous est réservé. On a aussi une piscine intérieure chauffée, pour pouvoir se baigner même en hiver. »

Et puis cela donnerait l’occasion à la neko de voir sa chérie en maillot de bain. Était-elle plutôt une-pièce ou bikini ? Elle pourrait même aller faire du shopping avec elle pour lui trouver un maillot si elle n’en avait pas.

Yuka lui parla aussi de son goût pour les échecs. Elle n’avait pas beaucoup pratiqué, mais elle ne serait pas contre quelques parties de temps en temps. Mais surtout, elle voulait savoir si la neko la suivrait dans l’un de ses possibles nouveaux loisirs.

« Pour la nage, ce sera avec plaisir. Je trouve qu’il n’y a rien de plus relaxant qu’une sortie à la plage. Pour les échecs, je ne te promets pas d’être une adversaire incroyable, mais je suis prête à jouer avec toi. »

Antares serait bien idiote de laisser passer une chance de faire des choses avec sa petite amie. Elle connaissait les règles des échecs, et même si elle ne trouvait pas ça passionnant, elle n’était pas non plus dérangée par ce jeu. Par contre, elle espérait bien organiser une sortie à la plage avec elle le plus vite possible, et peut-être aussi une virée shopping pour lui trouver un joli bikini.

Ne brûlons pas les étapes. Déjà, on va tâcher de trouver une date.

La neko se sentait arriver à court de sujets de discussion. N’ayant pas l’habitude de ce genre d’exercice, elle préféra laisser la main à sa chérie.

« Et toi... il y a des choses que tu aimerais savoir sur moi ? »

De son côté, Pleione était déjà à moitié endormie dans les bras de Yuko, plongée dans ses rêves. Elle se voyait en petit chaton sans défense, veillée et chouchoutée par Yuko, qui agissait aussi dans la réalité pour rendre son rêve plus confortable. Alors que la neko suçait un morceau de sa chemise de nuit en croyant que c’était son téton, elle s’arrangea pour que sa bouche vienne réellement se mettre au niveau d’un de ses tétons. Et pour être sûre qu’elle soit bien installée, elle la serra plus contre elle, ayant ainsi une meilleure prise sur l'une de ses fesses, tandis qu’elle mâchouillait une de ses petites oreilles. Elle lui disait qu’elle était la plus belle des nekos et qu’elle serait toujours là pour elle.

« Mmmrrraaawww... Yukooo »

Dans son rêve, Pleione était dans la salle à manger, assise sur une chaise et entourée de toute sa famille, qui semblait trouver normal qu’elle soit habillée ainsi. Yuko lui apporta une assiette avec son repas, mais au lieu de la laisser se servir, elle prit les couverts et décida de la faire manger.

« Nnnyyyuuu... je peux manger toute seule. »

Mais la neko avait beau faire, elle ne pouvait pas s’opposer à sa servante. Elle se laissa nourrir bien sagement, avalant les bouchées à mesure que la maid les lui donnait, et même si elle protestait un peu contre ce traitement, elle ronronnait malgré tout. Même sa famille la trouvait adorable.

Après ce repas, Pleione fut ramenée dans sa chambre par Yuko, qui la mit sur le lit et la prit dans ses bras, tout comme la vraie Yuko le faisait. La neko, heureuse de ce câlin, lui répondit en venant à son tour la serrer dans ses bras, et l’une de ses mains alla se poser sur ses fesses, de la même façon que la maid le faisait avec elle. Et en-dehors de son rêve, la vraie Pleione fit la même chose. Yuko allait avoir une drôle de surprise.

« Nnnyyyaaa... Yuko... tu es si douce... tu sens si bon. »

Dans son rêve, la neko déposa un baiser sur la joue de sa servante. Mais uniquement dans son rêve, malheureusement.

Puisque Antares lui avait demandé si elle avait des hobbies ou autre, la Karistal évoquait deux choses, la nage et les échecs. L'un était un sport et le second était plus mental. Mais au final, cela correspondait mieux à Yuka. Mais de là à dire que la nage était un sport, pour Yuka elle ferait plutôt ça pour se changer les idées et se dépenser un peu, loin de là l'envie de pratiquer cela intensivement, ce n'était pas son genre. Quant aux échecs, même si là aussi elle voyait cela pour passer le temps, cela collait à une certaine classe noble. Non pas que les petites gens n'y jouent pas, mais ils avaient d'autres préoccupations que les échecs, et pour Yuka, elle avait appris cela étant jeune, encore en sécurité dans un foyer bien chaud, loin des tracas futurs. La neko venait toutefois à lui laisser la parole, si la curiosité la démangeait. Elle leva un sourcil d'abord, logique qu'après avoir un peu déballer son sac, elle lui laisse en faire autant. Mais Yuka n'avait pas prévu cela, du moins, elle n'avait pas réfléchi à des questions à poser comme ça. Vu sa petite amie, elle avait trouvé déjà ça bien étonnant de discuter avec elle ici, elle s'attendait à finir dans son lit à peine la porte fermé alors lui poser des questions...

« Mmmmh, je ne sais pas... »

Cela ne voulait pas dire que cela allait se finir ainsi et donc passer à une séance plus chaude, elle y réfléchissait quelques instants alors qu'elle tournait son doigt autour de la tasse vide. Elle n'en voulait pas plus, mais bon, elle s'occupait en cherchant une ou deux questions à poser. Quand son regarde se posa sur elle, elle en avait déjà une à poser.

« Puisque tu m'aimes, jusqu'à quel point, tu pourrais aller pour moi ? Disons que, si tes parents t'obligent à épouser une autre personne, risquant même de t'écarter de toute succession en me choisissant, quel serait ton choix ? »

Yuka frappait fort, sa famille ou elle ? Dans un sens, elle sous-entendait que le mariage pourrait être possible entre elles, mariage ou vivre comme telles, sans forcément l'être, mais bon, Yuka avait besoin d'imager la situation. Évidemment, elle s'attendait à ce qu'elle la choisisse mais à cent pour cent ou avec deux ou trois compromis ? Attention quand même à sa réponse, ce genre de question pouvait être très dangereuse mine de rien... Elle enchaîna avec une question plus simple, moins risqué déjà qui pourrait les faire doucement avancer vers le but initial de cette soirée...

« Et qu'est-ce que tu préfères physiquement, chez moi ? »

Libre à elle d'être franche, de parler de son regard, de sa petite poitrine ou ses fesses, mais qui sait, la neko avait peut-être un penchant spécial pour ses doigts, son nombril, sa nuque... tout les goûts sont dans la nature ! Antares devait le savoir avec Yuka, elle adorait être le centre de son attention malgré tous ses reproches comme quoi elle pouvait la coller.

Du côté de Yuko, l'ambiance très câline de la situation était à son goût. Elle avait Pleione dans ses bras, caressant et câlinant sa maîtresse, elle respirait sa douce odeur en mâchouillant le bout de son oreille avec ses lèvres. Elle devait l'aider à bien dormir donc vu qu'elle ne feule pas, c'est qu'elle devait aimer ça, non ? Vu combien elle ronronnait de plaisir, c'était si agréable de sentir ses petites vibrations sur son corps. Sa main pressait sa petite fesse tandis que sa vulve se faisait de plus en plus humide en se collant à elle. Elle avait doucement chaud, mais une chaleur très agréable alors que sa neko parlait toujours dans son sommeil. Elle ignorait de quoi elle pouvait bien rêver, mais la mission de Yuko restait la même, prendre soin de sa maîtresse.

« Mmmmh, non, Maîtresse... C'est mon devoir de vous faire manger. »

Elle se pressa un peu plus contre elle, sa poitrine écrasant un peu plus son visage, son téton étant toujours pris entre ses lèvres. Elle ne s'en rendait même pas compte que cette situation l'excitait, qu'elle était à deux doigts de lui baver dessus tant elle se sentait excitée. Pleione était une cible facile, si Yuko serait profiteuse, elle lui ferait subir bien plus, toujours des choses agréables mais bien plus vicieuses. Mais non, elle aimait tant servir sa maîtresse qu'elle ne pensait pas à mal. Et même la neko s'y plaisait en ayant sa main sur sa fesse, pouvant sentir sans s'en rendre compte, que sous sa robe, il n'y avait aucune culotte ou autre pour gêner son emprise. La petite chatte venait la flatter, mais elle pouvait lui renvoyer la même chose, son souffle chaud et excitée venant doucement souffler dans son oreille.

« Mais vous aussi, maîtresse... Je serais votre grosse peluche pour la nuit, ne craignez rien. »

Yuko s'accrochait de plus en plus à sa maîtresse dans ses bras, excitée par cette proximité qui était bien plus que ses quotidiens avec elle. C'est vrai, elle restait avec elle tout le temps pratiquement, mais à part la toucher parfois quand elle lui donnait quelque chose ou au mieux, quand elle manquait de tomber, elle ne la touchait pas. Et là, là c'était bien mieux que ses petites culottes sales, même si dans un sens, elle n'avait pas la même odeur sale et excitante de ses dessous. Là, Yuko pouvait la toucher, la câliner, la sentir avec plaisir ! Yuko semblait être une demoiselle qui faisait beaucoup travaille son odorat et son sens du toucher. Peut-être aussi, celui du goût, mais elle n'avait pas encore exploré cette voie. Son rythme cardiaque s’emballait doucement en serrant toujours Pleione un peu plus contre elle, sentant sa main pétrir sa fesse, chose qu'elle fit aussi à sa maîtresse. Mais... peut-être pouvait-elle guider son rêve dans un sens qui lui convenait plus ?

« Maîtresse adorée... Mmmh... Votre Yuko est tout à vous... rien qu'à vous... »

La luxure la gagnait doucement, d'une façon qu'elle ne soupçonnait pas. Même si sa demande était très tendancieuse, Yuko s'imaginait encore dire ça innocemment, juste à sentir sa maîtresse lui faire un câlin, ce genre de chose. Mais au fond, sans même le savoir, elle voulait bien plus qu'un câlin. Elle la serrait contre elle avec amour, elle mouillait doucement, ce qui finira tôt ou tard par s’imprégner aussi sur sa maîtresse, Yuko était excitée, il n'y a pas d'autres explications.

Dans la chambre d’Antares, les discussions allaient bon train, et la neko commençait même à se demander si elles allaient en venir aux choses coquines à un moment ou un autre. Etant arrivé à court de sujets pour le moment, elle demanda à sa petite amie si elle voulait parler de quelque chose en particulier, et cette dernière lui posa une question assez délicate : jusqu’où était-elle prête à aller pour elle ? Serait-elle prête à renoncer à un mariage arrangé, à perdre son héritage et son statut, voir même sa famille, pour rester avec elle ?

Hein ? Mais d’où elle sort ce genre de questions ?

En comparaison, savoir ce que la neko préférait physiquement chez elle était une question dérisoire.

« En gros, tu veux savoir si je préfère ma famille ou toi, c’est ça ? »

C’était grossièrement résumé, mais l’idée principale était là. Antares allait devoir peser avec sagesse chacun de ses mots si elle ne voulait pas que sa soirée se finisse en bouderie.

« Tu sais à quel point notre relation est précieuse pour moi. Je tiens à toi, et je suis prête à faire des efforts pour que nous puissions être un vrai couple. Mais ma famille aussi est importante pour moi. Ce sont ceux avec qui j’ai grandi, ceux qui m’ont élevé, ceux avec qui j’ai partagé le meilleur et le pire. Et le fait que nous soyons une famille privilégiée ne change rien. Je renoncerai volontiers à l’argent et aux privilèges pour être avec toi, mais jamais à la compagnie de mes proches.
Donc voilà. Choisir entre toi et ma famille... c’est impossible. Dans les deux cas, je perdrai quelque chose de précieux à mes yeux. »

Antares espérait avoir donné une assez bonne réponse pour que Yuka ne boude pas. Elle ne voulait pas lui mentir sur un sujet aussi sérieux juste pour pouvoir abréger la conversation. Elle pensait chaque mot qu’elle avait prononcé, et elle espérait que cela suffirait à sa petite amie.

« Après, si je suis obligée de me marier pour les intérêts de la famille, je peux te promettre que ce ne sera qu’un mariage de façade. Tu seras toujours ma priorité.
En plus, si je devais être exclue de la famille parce que je refuse, je suis sûre qu’ils feraient en sorte que je ne puisse jamais te revoir, juste pour être sure que la punition est bien appliquée. »

Antares et Pleione étaient peut-être chéries par leurs parents, mais elles étaient quand même des outils nécessaires au maintien de l’influence de la famille Lilianstar. Il fallait donc parfois apprendre à faire des compromis. Mais cette discussion en souleva une autre, bien plus intéressante pour la neko.

« Mais du coup... ça veut dire que tu serais d’accord pour qu’on se marie ? »

De son côté, Pleione était toujours à moitié endormie, perdue dans un rêve des plus agréables, qui se répercutait aussi un peu sur la réalité quand son corps bougeait. Etreinte entre les bras de Yuko, la neko ronronnait, une main posée sur le derrière de la maid, pétrissant sa fesse comme elle la sentait pétrir la sienne. Et tout comme elle, elle commençait à mouiller.

« Mmmrrraaawww... »

Pleione avait déjà été excitée par Yuko. Elle avait pensé à elle plus d’une fois en se masturbant, mais jamais elle n’avait envisagé de se rapprocher d’elle de cette façon. Puis tout à coup, Yuko lui dit quelque chose qui la surprit : elle lui annonça qu’elle était tout à elle, et rien qu’à elle. Si elle avait été réveillée, elle n’aurait pas su comment réagir. Mais dans son rêve, ses inhibitions étaient moindres, et après tout ce qu’elle avait déjà fait, elle se dit qu’elle pouvait aller plus loin en se laissant aller à des envies plus osées.

« Gggrrrooouuu... si tu es tout à moi... alors tu dois faire ce que je te dis. »

Peu de risques à priori que sa servante revienne tout à coup sur son choix, alors elle enchaîna avec sa première demande.

« Je veux te voir nue. Nnnyyyaaa... complètement nue. »

La neko regarda avec plaisir la maid se déshabiller, exhibant son magnifique corps en tenue d’Eve. Elle savait déjà qu’elle avait une belle poitrine bien ronde, pour y avoir bu son lait un peu plus tôt, mais elle eut aussi l’occasion de découvrir la rondeur de ses fesses, un beau derrière bien potelé. Du moins, tel qu’elle se l’imaginait, puisque cela restait un rêve.

« Mmmyyyuuu... tu es vraiment belle, Yuko. »

Pleione revint faire un gros câlin à Yuko, enfouissant sa tête entre ses seins tandis que ses deux mains allaient peloter ses fesses. La sensation de cette chair moelleuse sous ses doigts était une merveille. Et dans la réalité, elle les pelotait aussi, mais avec un peu moins de force, et avec la chemise de nuit par-dessus.

« Hhhmmm... »

Est-ce que la servante aimait ça autant qu’elle ?

Yuka restait curieuse et sa question venait à se demander si elle choisirait elle, quoi qu'il advient ? Certes, pour les Karistal, ce genre de question était simple à répondre, car de famille, il ne restait que leur sœur, mais sans ça, le reste était inutile. Elle avait rajouté une question plus légère cela dit par-dessus, afin de redescendre un peu la « pression ». Au final, Antares avouait qu'elle ne pourrait jamais vraiment choisir entre les deux, elle mettrait Yuka en avant, mais elle ne pouvait pas couper les ponts définitivement avec l'un ou l'autre. Cependant, elle rajoutait un détail qui aurait pu ne pas être dit, car Yuka avait retenu une chose et ça ne lui plaisait pas... Ses sourcils se fronçaient alors que la neko tentait de rebondir sur un possible mariage si cela l'intéressait ?

« Ne change pas de sujet, tu as déjà oublié de répondre à ma seconde question, mais surtout... »

Le ton était plus sec qu'avant et la demoiselle se levait de sa chaise pour finir sa phrase. Elle n'avait plus rien, mais son attitude avait tout d'une noble, preuve qu'elle a grandit comme ça. Dire que cette soirée avait bien commencé et à présent, cela prenait un drôle de tournant...

« De façade ou même pour faire beau sur un papier, il n'est pas question que je passe en second plan... Si tu m'aimes, tu m'épouses et peu importe que ta famille désapprouve cela ou que le pays finisse dans la guerre... »

Il ne risquait pas d'y avoir une telle chose, mais elle appuyait bien pour prouver qu'il n'était pas question pour Antares qu'elle épouse une autre personne si elle aimait vraiment sa domestique. Mais dans un sens, cela répondait à sa question aussi, pour tenir de tels propos, c'est que Yuka était prête à se marier, mais bien sûr, pour cela, il faudrait encore calmer la demoiselle. Antares craignait que sa soirée se fasse plus courte, à cause, de Yuko, mais elle va devoir apprendre que sa petite amie était une vraie princesse à ne pas bousculer. Elle pouvait ne pas aller dans le même sens qu'elle, Yuka n'obligeait pas les autres à avoir le même avis qu'elle, mais il y a des choses, surtout quand ça la concerne, il n'y a pas de second choix possible.

« Je refuse tout simplement qu'on se dise que je suis une vulgaire concubine ou amante, si je dois t'aimer, c'est avec tout les points positifs comme négatif. En inversant les rôles, je me serais moqué des autres bourgeois qui auraient pu se moquer de moi qui épouse une vulgaire domestique, neko qui plus est. Si je suis importante pour toi, alors il est pas question que je sois cachée aux yeux du monde. »

Antares pourrait bien évoquer Yuko, le fait que leur relation soit secrète, mais une chose à la fois, sa sœur, c'était spécial, mais ça viendra. Puis bon, le temps qu'elles se marient – peut-être – ça laissait le temps d'en parler avec elle. Sans répondre directement à sa question, Yuka lui avait quand même répondu, pas dans une ambiance des plus joviale par contre...
Mais dans l'autre chambre, l'ambiance était beaucoup plus câline et plus calme, Yuko prenait soin de sa maîtresse qu'elle serrait doucement dans ses bras, laissant son visage plus ou moins enfoncé dans sa poitrine. Elle respirait fort près de son oreille, elle rêvait si paisiblement qu'il serait cruel de la réveiller alors, elle la laissait faire, profitant elle aussi de la situation, mais vu ce qui se passait, comment trouver le sommeil ? Même avec ça sous les yeux, Yuko était encore incapable d'y voir la forme de son propre amour pour sa maîtresse. Elle parlait doucement dans son sommeil, Yuko la caressait, profitant du moelleux de ses jolis petites fesses bien ronde et bien ferme. Dommage dans un sens que sa maîtresse dormait en faisant cela, mais c'était déjà pas mal puis ça lui évitait de penser justement au fait que, elle devrait assumer ce qui se passait bien que quelque part, ce soit l'ordre de sa maîtresse et ça, c'était absolu.

Cependant, bien qu'elle lui demanda quelque chose de très coquin, elle ne pouvait ni se séparer d'elle et encore moins se déshabiller. Bien que l'idée de se blottir à elle, entièrement nue était bien aguichante ! Mais non, elle devait juste agir de la sorte dans ses songes. Elle ponctua juste cela d'un :

« A vos ordres, Maîtresse. »

Laissant ses pattes presser plus fort ses fesses tandis que cette dernière devait profiter de la vue dans ses rêves. Yuko gémissait tout doucement encore dans ses petites oreilles, serrant Pleione toujours un peu plus fort contre elle. Bien qu'elle ignorait de quoi elle rêvait précisément, elle allait de nouveau profiter de la situation, quitte à ouvrir un peu ses propres yeux sur ce qu'elle ressentait envers sa maîtresse.

« Maîtresse... Embrasser-moi, Maîtresse... Je veux... je veux sentir le goût de votre salive et... mmmh, le goût et la sensation de votre langue qui, ham... danse avec la mienne... »

Sans la bousculer, elle plaça sa bouche ouverte, langue pendante, devant sa bouche, si elle voulait l'embrasser, elle le ferait, si elle voulait l'embrasser via sa poitrine, ce serait un signe du destin de ne pas trop s'avancer si vite. Yuko ne pouvait le voir, surtout dans l'ambiance sombre de la pièce, mais elle avait les joues bien rouges, le corps chaud blottie contre le sien, et la tache entre ses cuisses ne faisait que grandir encore !

Antares avait fait de son mieux pour trouver une réponse qui contenterait Yuka, vu la difficulté de sa question. Elle espérait avoir réussi à s’en sortir, mais non, la maid n’était pas contente. D’abord parce qu’elle n’avait pas répondu à sa deuxième question, mais surtout parce qu’elle ne voulait pas passer au second plan. Soit elle l’épousait et l’assumait pleinement devant tout le monde, quitte à subir les foudres de sa famille, soit elle l’oubliait complètement. Si elle était importante pour elle, elle voulait que le monde entier sache qu’elles étaient ensemble.

« Bien sûr que tu es importante pour moi. Je n’ai pas fait assez d’efforts pour te le montrer ? Mais je ne peux pas tourner le dos à toute ma famille pour toi, tout comme je ne t’abandonnerai pas pour leur faire plaisir. Tu aurais été prête à couper totalement les ponts avec ta famille pour m’épouser si les rôles avaient été inversés ? »

La neko sentait bien que le problème commençait à prendre de l’ampleur, et à moins d’un miracle, il lui semblait impossible d’échapper à la dispute si elles continuaient à en parler. Alors elle essaya de se sortir de là.

« S’il-te-plaît, est-ce qu’on pourrait en parler une autre fois ? J’ai organisé cette soirée pour qu’on passe un bon moment ensemble, ne le gâchons pas avec une dispute. »

Mais bizarrement, quelque chose lui disait que Yuka n’allait pas lâcher le morceau. Elle en rajouta donc une couche en comblant son oubli de tout à l’heure.

« Ce que j’aime le plus chez toi physiquement, c’est ta tête. Ta chevelure et ton visage. Je trouve que tes cheveux sont très beaux, ils sont agréables à caresser, et que ton visage est très expressif. Peu importe que tu sois heureuse ou contrariée, tu pétilles d’émotion. Mais ton visage est quand même plus joli quand tu es heureuse. »

Pendant ce temps, dans la chambre de Pleione, cette dernière était plongée dans un délicieux rêve où elle appréciait le spectacle du corps nu et voluptueux de Yuko. Serrée contre elle, la tête enfouie dans sa poitrine et les mains sur ses fesses, elle ronronnait comme un moteur en profitant de ce câlin, qui se passait aussi dans la réalité mais avec une Yuko toujours habillée. Pleione restait juste blottie contre elle, sans rien faire, mais sa servante vint lui demander de l’embrasser. Elle voulait sentir le goût de sa salive dans sa bouche, et la sensation de sa langue qui danse avec la sienne. Et évidemment, comme son rêve était déjà très coquin, elle n’eut presque pas d’hésitation.

« Mmrraaww... tu es sûre, Yuko ? »

Mais la maid lui réitéra sa demande, alors elle n’hésita pas plus. Dans son rêve, elle dût redresser la tête pour pouvoir approcher sa bouche de celle de Yuko. Dans la réalité, c’était Yuko qui avait bougé pour mettre sa bouche ouverte devant la sienne. Dans les deux cas, Pleione s’approcha et posa ses lèvres contre celles de Yuko avant de glisser sa langue dans sa bouche. Son tout premier baiser. Elle se rapprocha encore de Yuko, jusqu’à sentir le souffle qui sortait de son nez contre son visage. Sa langue bougeait avec la sienne, elle ronronnait doucement, ses mains continuaient de caresser ses fesses.

« Mmmhhh... »

Alors c’est ça que ça fait ? C’est plutôt agréable.

C’était même si agréable que Pleione resta au contact de sa servante, faisant danser sa langue avec la sienne, ses mains toujours collées contre son derrière. Les secondes passèrent, puis les minutes... Elle ne finit par s’éloigner que lorsque l’air vint à lui manquer. Seulement, ce manque d’air vint également la réveiller, et quand elle ouvrit les yeux, elle se retrouva nez-à-nez avec la vraie Yuko. Et quand elle la vit habillée, elle se sentit un peu confuse.

« Mmrraaww... Yuko ? Qu’est-ce que... qu’est-ce qui se passe ? »

Dire que tout cela avait commencé pour parler d'une belle et douce soirée en amoureuse et que cela commençait à tourner au vinaigre... Comment ça en était arrivé là ? Yuka avait posé une question où elle pensait évidemment être la réponse, mais Antares avait dit la vérité, pas forcément devant, mais la neko ne pouvait pas simplement couper les ponts avec les siens pour elle. Une réponse logique, mais qui manquait d'amour pour Yuka. Elle qui faisait des efforts pour cette neko, elle ne semblait pas être récompensé pour cela. Leurs deux cas sont différents, sans forcément être pessimistes, Yuka voyait sa famille d'un mauvais œil, abandonnée avec Yuko pour qu'elles aient un meilleur avenir ou juste être débarrassé d'elles pour avoir un peu d'argent ? Difficile de savoir la vérité, mais pour Yuka, c'était forcément la seconde option.

« C'est ma vie, je t'aurais épousée que ça plaise ou non à mes parents ! Je leur serais reconnaissante de ce qu'ils auraient fait pour moi s'ils ne m'avaient pas abandonné avec ma sœur ! »

Il était là le souci... Ce n'était pas Antares le souci, ni sa vision des choses. Certes, elle ne voudrait pas la voir épousée une autre personne, même si c'était pour faire joli et bien se faire voir dans le milieu politique ou autres, mais l'épine de cette soirée venait de la famille Karistal... Antares essayait non pas de noyer le poisson, mais de régler ce souci à plus tard, mais cela ne semblait pas prendre, même si Yuka aurait pu être d'accord pour laissé ça de côté. La neko répondit à sa question laissé en suspend, évoquant sa beauté, son visage, tout ce qui la rendait amoureuse d'elle. La domestique restait agacée, cela se voyait à son regard acéré, mais ses quelques petits mots l'aidait à refaire tomber la pression, si bien que la flamme dans son regard se retrouvait vite éteinte par ses larmes. Elle se retourna pour pleurer en silence. La faute d'Antares ? Pas vraiment, Yuka savait bien comment elle était, elle n'avait certes pas aimé sa réponse, mais elle n'avait surtout toujours pas digérer cet abandon par ses parents...

Fière et forte... en quelques sortes, Yuka pleurait, cherchant à retenir ses larmes comme elle le put mais c'était difficile et pénible, si bien qu'elle tournât le dos quelques secondes à la neko, avant de se blottir dans ses bras pour pleurer. Ce n'était pas sa faute. Et pour qu'elle vienne d'elle-même dans ses bras, c'était pas banal. Yuka pleura une bonne minute sans rien dire, gémissant dans ses bras, le visage dans sa poitrine, se moquant bien de l'aspect sexuel de la chose pour le moment. Ce ne fut qu'après, malgré ses yeux toujours humides et sa boule dans la gorge, qu'elle ouvrait de nouveau la bouche pour parler.

« Ex...cuse-moi... pa-pardon d'ê... d'être comme ça... »

La belle soirée avait bien commencé pour prendre un virage inattendu, mais cela semblait se diriger de nouveau dans un nouveau sens, pas forcément prévu, mais qui semblait déjà de meilleur augure que le précédent virage. Il lui faudra encore un peu de temps pour se calmer et s'excuser plus sincèrement, en développant le souci, mais... ne lui en demandons pas trop de suite...
De son côté, Yuko restait très excitée par ce qui se passait dans le lit de sa maîtresse qui s'était assoupie dans ses bras. Elle était de plus en plus chaude et humide et vint même tenter d'embrasser cette dernière, du moins, si elle était d'accord. Endormie ou pas, elle pouvait répondre, c'était pour le bien de son rêve ! Une réponse qui manquerait de crédit en réalité, mais ce n'était pas ce qui risquait de se passer. Pleione se questionna, mais Yuko lui répondit de nouveau que oui, elle en était sûre. Et face à sa petite bouche, la domestique vint apposer ses lèvres contre les siennes et sa langue se collait aussi contre la sienne, dansant ensemble une valse des plus agréables. Le premier baiser de Yuko aussi, délicat, doux, léger, savoureux, exquis. Ses mains pressaient un peu plus ses petites fesses sous l'effet du plaisir tandis qu'elle fermait les yeux, là où Pleione venait à les ouvrir de nouveau, avec un petit geste de recul en se demandant ce qui se passait ? Nul crainte de la part de la domestique qui ouvrait les yeux, souriante comme toujours, à la différence qu'elle avait plus chaud, blottie contre sa maîtresse, avec une lueur dans le regard que la neko n'avait jamais vu. Ce genre de lueur qu'elle avait en reniflant ses petites culottes sales, mais étant donné que jamais Pleione n'avait débarqué à ce moment...

« Vous étiez en train de rêver, Maîtresse. Je m'assurais juste que vous profitiez pleinement de votre rêve pour que vous puissiez dormir paisiblement. C'est mon travail de veiller sur vous. »

Certes, c'était vrai. Elle ne retirait pas pour autant ses mains de ses petites fesses, ni même ne cherchait à se séparer d'elle. Si la neko la trouvait trop proche, elle se reculerait, à son grand désarroi, mais sans ordre, pas d'action de sa part. Elle mouillait toujours en observant le visage un peu étonné de sa maîtresse neko, mais sa flamme n'était pas en train de faiblir, au contraire ! Et même si ses pensées coquines restaient bien en place, elle n'associait toujours pas cela à de l'amour, pour le moment.

« Et au cas où cela n'aurait pas été retenu dans votre sommeil, je suis tout à vous, maîtresse. »

Bon sang, l'avoir dans ses bras, son visage si près du sien, elle avait envie de choses dont jamais elle n'avait eu envie avant ! D'ordinaire, elle dort avec sa sœur et jamais elle n'a vécu pareille nuit ! Que Pleione veuille continuer, recommencer en étant cette fois bien consciente ou changer de plan, c'était elle qui décidait, Yuko espérait juste rester sur la même longueur d'onde. Sa robe de chambre commençait à devenir gênante, mais elle garantissait une certaine pudeur à la situation, puis les traces mouillé au niveau de sa poitrine ou, plus invisible, entre ses jambes, ça prouvait une certaine animation dans le lit depuis qu'elle s'était assoupie.

« Et si cela peux vous rassurez, Maîtresse, c'était mon premier baiser, et je suis heureuse de vous l'avoir donné. »

Pour le coup, elle retrouvait un peu de son attitude habituelle, douce, gentille, un tantinet timide, mais toujours avec l'excitation qui l'avait gagné.

Antares sentait que sa soirée était en train de tourner au vinaigre. Yuka n’acceptait pas l’idée que sa neko puisse refuser de l’épouser de peur que sa famille la rejette. Si les rôles avaient été inverses, elle lui assurait qu’elle aurait été prête à l’épouser que ça plaise à ses parents ou non.

En même temps, je doute que tu portes encore tes parents dans ton cœur, ma chérie.

Un abandon ça faisait déjà mal, mais quand c’était ses propres parents, c’était encore pire. D’ailleurs, la neko se demandait si le vrai problème ici ne venait pas du fait que sa petite amie était encore marquée par le fait que ses parents les avaient vendues comme esclaves. Et sa théorie devint encore plus crédible quand d’un seul coup, la servante se mit à pleurer. Elle fit de son mieux pour retenir ses larmes, mais au final, elle se jeta dans les bras de la neko, qui l’accueillit avec plaisir pour la consoler. Gardant son corps blotti contre le sien, elle la serra dans ses bras pour former un cocon de protection autour d’elle.

« Ce n’est rien, ma chérie. Être en couple, ça veut dire partager le bon comme le mauvais. Si tu as besoin de pleurer, je serai là pour te consoler. »

Antares était surtout contente que Yuka s’ouvre un peu plus à elle, même si sa crainte que leur soirée romantique ne s’achève sur une mauvaise note était toujours présente.

« Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais je peux te promettre que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’on reste ensemble. Parce que je veux être avec toi. Les autres femmes peuvent bien aller se faire voir, il n’y a que toi qui m’intéresse. »

Elle n’était pas prête à couper les ponts avec sa famille, mais elle était prête à devenir monogame pour pouvoir être en couple avec la jeune fille.

« Et si un jour tu sens que je suis en train de m’éloigner de toi ou que tu as peur de me perdre, viens me le dire. Je veux qu’on soit heureuses ensemble, et pour ça il faut qu’on se parle à cœur ouvert.
Tout ça est encore nouveau pour moi, mais si tu es prête à te lancer avec moi, on fera de notre mieux pour que notre couple fonctionne. »

De son côté, Pleione venait juste de sortir de son rêve, et elle était un peu confuse. Yuko lui expliqua qu’elle était en train de rêver et qu’elle s’assurait qu’elle en profite pleinement. Après tout, c’était son rôle de veiller sur elle.

« Mmrraaww... eh bien alors... merci. »

La maid avait une lueur dans le regard que la neko n'avait jamais vu. Elle pouvait encore la sentir peloter ses fesses, mais elle ne lui demanda pas d’arrêter. Elle, par contre, en réalisant qu’elle touchait le derrière de Yuko, éloigna aussitôt ses mains.

« Ah ! Pardon, je suis désolée. Je ne sais pas ce qui m’a pris, c’est... »

Mais la servante lui réitéra son désir d’être toute à elle, en lui précisant que ce baiser avait été son premier, et qu’elle était heureuse de le lui avoir donné. Les souvenirs du rêve de la neko commencèrent peu à peu à lui revenir, et son visage s’empourpra au même rythme.

« Aaahhh... »

J’ai fait... toutes ces choses. Est-ce que Yuko m’a entendu ? Elle a dit que c’était son premier baiser... mais je ne l’ai embrassée que dans mon rêve. A moins que...

Pleione posa la question du bout des lèvres, de peur d’entendre la réponse.

« Yu... Yuko... est-ce que je... je t’ai embrassée... pendant que je rêvais ? »

Eh oui, elle l’avait fait. Elle cacha son visage tout rouge dans ses mains, morte de honte. Elle priait pour que sa servante n’ait pas tout entendu de son rêve, qu’elle ne la prenne pas pour une perverse.

Qu’est-ce qu’elle va penser de moi maintenant ?

Pourtant, à la grande surprise de Pleione, Yuko ne semblait pas fâchée ou dégoûtée. En fait, elle avait plutôt l’air contente. Elle gardait ses mains sur les fesses de la neko, elle lui souriait... et surtout, il y avait cette étincelle dans son regard. Sans savoir pourquoi, la Lilianstar se sentait réconfortée en la regardant dans les yeux.

« Hhmm... dis, Yuko, tu... tu es vraiment contente de m’avoir... tu sais... »

Elle était tellement gênée qu’elle n’arrivait même plus à le dire. Mais oui, Yuko était heureuse de l’avoir embrassée.

« Mmrraaww... donc... si je te propose de continuer... mais cette fois, bien réveillée... nnyyaa... tu serais d’accord ?
Oouuhh... parce que moi aussi... j’étais contente... de te donner... mon premier baiser. Dans mon rêve en tout cas. »

Il faudrait essayer en vrai pour voir s’il y avait une différence.

Un véritable yo-yo, cette soirée avait bien commencé pour prendre un drôle de tournant et ça semblait de nouveau se diriger vers une meilleure voie ? Cela restait encore à prouver, mais Yuka pleurait dans les bras de sa chérie qui la réconfortait doucement, comme elle pouvait, évoquant aussi que c'était ça, être un couple. Les bons comme les mauvaises choses à partager au quotidien. Qui sait, dans quelque temps, ce sera peut-être son tour de devoir supporter Antares sur son épaule et bavarder de choses et d'autres avec elle pour lui remonter le moral. Quoi qu'il en soit, pour le moment, elle continuait de la rassurer en évoquant plein de petites qui, bout à bout, savait lui remonter le moral. Doucement, mais sûrement. Au moins, de savoir la neko capable de faire une croix sur les autres filles pour elle, ça la rassurait un peu. Elle n'avait jamais interdit à Antares de voir ailleurs, mais pour elle, cela allait de soit, pour elle, un couple, c'était être à deux. Après, si les deux personnes étaient pour élargir leur vision de couple avec une troisième personne ou plus, bah du moment que les deux personnes ont la même vision des choses, pourquoi pas ! Bien que la neko faisait des efforts depuis le début de leur relation, l'entendre dire cela était déjà une chose qui la réconfortait un peu.

Yuka gardait le silence, mais même ainsi, en se serrant un peu plus dans ses bras, on sentait que sa réponse restait positive à tout ce qu'elle venait de lui dire. Yuka avait conscience d'avoir un peu cassé l'ambiance de la soirée, elle ignorait si tôt ou tard dans la soirée, ça ira mieux, mais pour le moment, c'était déjà un petit pas pour réparer les choses au moins. Se retirant – au moins son visage – elle levait ses yeux rougis vers elle, avec un léger sourire, mais de la part de cette domestique boudeuse, c'était déjà un grand pas. Entrouvrant ses lèvres, elle souffla un léger mot qui avait pourtant beaucoup de valeur.

« Merci... »

Même s'il était à peine soufflé, vu le silence dans la chambre, Antares ne pouvait pas ne pas avoir entendu cela. Il est possible que leur nuit d'amour ai un peu de retard, mais elle devrait au moins avoir lieu, c'était déjà pas mal comme conclusion. Yuka retourna se blottir contre elle, plus câline que d'habitude, même si ça lui arrivait après un orgasme, là, dans cette situation exceptionnelle, elle se laissait porter. Preuve qu'elle allait mieux, elle profitait un peu plus de sa moelleuse poitrine, là où juste avant, c'était juste une zone où étouffer ses pleurs, là, sans être encore un doux objet à choyer, ça restait plutôt agréable et doux. Sa tête se posa dessus, s'y frottant doucement, tandis qu'elle restait collée à elle pour le moment, elle souffla un nouveau mot, preuve que la soirée reprenait doucement son activité prévue.

« Antares... je t'aime... »

Yuka n'était pas radine, elle le lui avait déjà dit quelques fois, mais de sa bouche, elle n'était pas du genre à le répéter trois fois en une journée, ils sont rares mais bien plus précieux dans leur relation au moins.
Tandis que du coin de Yuko et Pleione, la réalité revenait bondir au visage de la neko, tandis que Yuko se sentait poussée de petites ailes qui lui disaient de profiter de cela et de partager avec sa maîtresse ce genre de chose, en étant cette fois bien conscientes, toutes les deux. Elle observait sa maîtresse dans les yeux, souriante, légèrement chauffés, mais ce n'était pas un défaut malgré les couvertures qui les couvraient. Elle ne lui en voulait pas pour ses mains sur ses fesses, au contraire, ça restait un échange équivalent entre elles au moins, mais la neko les retira un instant en s'excusant, tandis que Yuko continua de décrire ce qui s'était passé entre elles. Sa maîtresse préférait être sûr même de ce baiser supposé ?

« Pour être franche, c'est plutôt moi qui vous l'ai proposé, mais une fois d'accord, je n'ai fait que vous guider avec mes lèvres et... ma langue. »

Pleione avait les yeux fermé donc à moins d'un sixième sens pour forcément trouver ses lèvres sur son chemin, elle devait bien l'aider un peu quand même. Même si elle s'en cachait, cela ne la rendait que plus mignonne encore alors qu'elle en rougissait, confuse. Mais la neko réussi à aller au-delà, lui demandant même si elle avait été heureuse de ce baiser ? La domestique gloussa.

« Eh bien oui, j'en suis heureuse. Etant mon premier baiser, je n'ai pas vraiment de comparaison mais je suis sûre que vous embrassez très bien, Maîtresse. »

Allant au-delà de sa timidité, elle lui demanda de recommencer, en étant bien consciente cette fois, bien que déjà très grand, son sourire s'étira encore un peu plus, s'approchant encore un peu, laissant le bout de leur nez se frôler.

« Bien sûr, Maîtresse. Jamais je ne vous ai refusé quoi que ce soit. Vous avez toujours été douce et gentille avec moi. Jamais une de vos actions ou une de vos paroles de m'ont blessé d'une quelconque façon. Alors, partager une chose agréable, je le ferais toute la journée si là est votre désir, Maîtresse. »

Cela avait au moins le mérite d'être vrai. La domestique se collait un peu plus à elle, même si cela devait dire coller leur poitrine l'une contre l'autre, leur corps se serrant plus encore, sa maîtresse n'aura qu'à lui demander à s'écarter un peu plus si jamais elle voulait un peu plus d'espace. Yuko conservait cette petite flamme de désir dans le regard, elle s'embrasait doucement de plus en plus en elle, surtout maintenant que Pleione était d'accord pour recommencer. Qui sait, allez plus loin aussi ?

« Voulez-vous commencer, Maîtresse ou bien me laissez-vous vous guider dans ce baiser ? »

Yuko avait autant d'expérience qu'elle, mais au moins, elle avait agi en étant éveillée. Si la neko prenait les devants, elle attendra et la guidera sur cette route sinon, elle attendra son feu vert pour lui redonner un nouveau baiser très doux pour qu'elle en profite pleinement cette fois. Reste à voir ce que Yuko préférerait ? Voir sa maîtresse toute douce et timide qui se laissait guider par la main ou une douce maîtresse qui prenait les devants pour partager ses premières fois avec elle ? Mystère.

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