The Multiversity

Alice avait effectivement fait son choix, sa manière de clôturer cette séance. Il fallait bien la terminer, après tout ! Alors, après avoir été prise dans bien des positions, Alice revenait finalement à l’éternelle base : la prise du missionnaire. Séléné la prenait donc avec force, et Alice soupirait longuement, sentant les coups de reins de sa partenaire croître en elle. Elle la besogna après un certain temps, le temps de donner son accord à l’ultime souhait d’Alice. Pendant ce temps, les mains de la tête blonde se crispèrent sur les épaules de Séléné, et elle se tortillait sur place, impatiente, assoiffée…

« Haaa, Maîtresse… »

Bon, c’était si bon ! Alice gémit en sentant l’épaisse verge de Séléné remuer dans sa chatte, puis sa seconde verge dans son fondement. Elle continuait à être doublement prise, et déplaça ses mains, les écartant des épaules de la sorcière pour les enrouler autour de son cou. Elle put ainsi l’embrasser avec envie, serrant sa main gantée sur les cheveux trempés de la femme. Leurs corps en sueur se frottaient l’un contre l’autre, la chair claquant contre la chair, le latex crissant contre le latex. C’était très agréable, et Alice savourait pleinement cette situation. Elle se laissait porter, serrant puis desserrant ses jambes, accompagnant ainsi les mouvements de plus en plus intenses de Séléné. Quand elle rouvrait les yeux, Alice sentait le désir sur le visage de Séléné, les crispations musculaires liées à l’effort, l’intensité et la puissance de ce moment.

Le lit remuait d’avant en arrière, grinçant et tapant contre le mur, formant un concert de gémissements, de soupirs, de couinements… Alice hurlait aussi, surtout quand sa Maîtresse se redressait pour s’enfoncer ensuite brusquement. Une main sur les cheveux de Séléné, l’autre descendit sur le bas de son dos, et elle glissa sa main sous sa culotte noire en latex pour serrer l’une de ses fesses, crispant ses doigts dessus. Elle était curieuse de voir si cela allait déplaire à Séléné… Ou non !

Les deux jeunes femmes approchaient du point d’orgue. Alice le voyait dans les yeux de sa Maîtresse, dans ses soupirs précipités, dans la façon dont elle la prenait. Elle sentait toute la force de cette femme, elle sentait les crissements de leurs tenues en latex respectives qui se frottaient l’une contre l’autre. C’était délicieusement excitant, merveilleusement jouissif ! Alice commençait à prendre des risques, mais elle ne sentit aucune objection chez Séléné. Elle avait déjà pu remarquer que la femme n’était pas contre les initiatives personnelles. Alice s’en amusait, et prenait des risques. Elle sentit Séléné accélérer le rythme, et les deux femmes s’embrassèrent encore. Alice posa sa main sur la nuque de Séléné, s’y appuyant, et déplaça ensuite son autre main. Elle enfonça son index dans le fondement de la sorcière, et commença à le remuer, tout en soupirant doucement.

Ses jambes se serraient autour du bassin de la femme avant de s’en éloigner, jusqu’à ce qu’elle sente Séléné se mettre à jouir. Ce fut un puissant orgasme, savoureux.

« Mmmhmmm… »

Leur baiser se rompit. Un filet de salive reliait leurs lèvres, et Alice contracta un nouvel orgasme tout en sentant sa Maîtresse jouir à son tour. Les deux verges de Séléné la remplirent longuement, et Alice soupira à son tour, sentant celle-ci jouir. Elle continua à se relâcher, balançant sa semence pendant de nombreuses secondes. Séléné jouit longuement, et s’écrasa contre le corps d’Alice, balançant des chapelets de foutre dans sa chatte et dans son fondement.

« Haaaa… !! »

Alice gémit encore, jusqu’à sentir Séléné se calmer. Petit à petit, Alice sortit elle aussi de cette zone de plaisir intense où elle était, une véritable petite mort. Alice gémit encore, et s’affaissa contre le lit, soupirant longuement. Elle retira sa main du fessier de Séléné, et la posa sur la culotte, comme pour la maintenir contre elle, tandis que les verges de Séléné se rétractaient.

« J’ai votre sperme en moi… C’est si bon… »

Avec sa main libre, la jeune tête blonde caressa le visage de Séléné, un geste qui se voulait tendre et affectueux.

« Dites-moi, Maîtresse, avez-vous des enfants ? »

Selene resta figée le temps qu'elle finisse de se vider. Aux réaction d'Alice, il lui sembla que la princesse elle aussi jouit, en se sentant remplir par la mutante. C'était la meilleure manière de terminer, en se perdant chacune dans les brumes de son propre orgasme. Quand celles-ci s'estompèrent et que les queues de la sorcière cessèrent d'arroser les orifices d'Alice, les muscles de Selene commencèrent à se relâcher, la laissant dans un état bien plus détendu, alors que la plénitude post-orgasme s'installait. Chez la mutante, mais aussi chez la princesse, qui semblait se détendre elle aussi. Malgré tout, Alice ne lâcha pas sa maîtresse pour autant, elle avait bien l'intention de passer la nuit avec, même pour dormir. Il restait à voir si ça irait, comme la soirée avait commencé, dans une chambre de "divertissement", la sorcière avait imaginé qu'elles retourneraient dans leurs chambres respectives après. Encore qu'être retrouvée dans le lit de la princesse ne lui posait pas tant de soucis que ça, elle se demandait ce qui était prévu pour le réveil. N'ayant pas réellement vu de réveil, qu'il soit électrique ou mécanique, Selene se disait que quelqu'un viendrait les réveiller, probablement la servante qui était venu chercher la mutante plus tôt, mais selon l'endroit où Alice avait prévu de finir la nuit, elle ne saurait pas forcément où les trouver. Enfin, la chambre pour dormir de la princesse était probablement l'endroit où il était prévu qu'elle la réveille, elle ferait juste un détour pour rien si elle allait réveiller Selene avant.

Mais ce n'était pas important. Selene était de toute manière parfaitement capable de se réveiller d'elle-même sans que ce soit à midi. Et la mutante fut interrompue dans sa réflexion inutile quand Alice lui parla. Elle voulait savoir si elle avait des enfants.

"Non."

Alice dut attendre un peu la réponse de Selene. Ce n'était pas comme si la question était difficile et que la mutante avait besoin de réfléchir, mais elle ne s'y attendait pas vraiment, et il lui fallut réaliser que c'était bien ce que la princesse demandait. Au fond, elle avait déjà essayé d'en savoir plus sur la sorcière et il était vrai que celle-ci ne s'étalait pas beaucoup sur le sujet, c'était sans doute normal qu'elle la questionne, mais Selene n'avait pas réellement vu venir le sujet. Elle était probablement trop centrée sur elle-même pour penser que des questions sur elle pourraient concerner d'autres personnes, surtout des personnes qui, de fait, n'existaient pas.

La réponse de Séléné fut aussi courte que désarçonnante. « Non ». Alice cligna des yeux pendant quelques secondes, attendant un hypothétique développement… Qui ne vint pas. Devait-elle elle-même insister ? Sa curiosité naturelle l’incitait à essayer d’en savoir plus, mais elle n’avait pas non plus envie de casser l’ambiance. Peut-être que Séléné avait déjà fait une fausse couche ? Alice ne voulait pas assombrir l’humeur de celle qui lui avait quand même sauvé la vie. Elles venaient de faire l’amour, et même de faire assez intensivement l’amour. Cela rapprochait naturellement les êtres, et la petite tête blonde aimait en savoir plus sur les gens qu’elle côtoyait, a fortiori ceux avec qui elle faisait l’amour. Car, encore une fois, elle ne savait pas grand-chose de Séléné. Elle savait que c’était une sorcière fétichiste avec un goût pour le latex, qu’elle n’avait pas froid aux yeux, et qu’elle n’avait pas peur de coucher avec une souveraine. Mais, cela mis à part, Alice ignorait d’où elle venait, si elle servait la Déesse Sha, si elle venait d’une académie magique, ou même d’une autre planète

Alice hocha donc la tête, puis sourit à Séléné. Les mystères attendront.

« D’accord… Par contre, le latex n’est pas très pratique pour dormir. »

Alice se releva alors, et se mit debout. Elle laissa à Séléné le choix, mais elle-même préférait se déshabiller. Elle n’était pas contre le port du latex, mais à porter au quotidien, ou même pour dormir, c’était quand même éprouvant ! Elle défit donc son corset, ses gants et ses collants. Pas de radiateur à Sylvandell, alors le chauffage venait de la cheminée située dans sa chambre. Alice finit ainsi toute nue, et retourna ensuite dans le lit. Elle se lova contre Séléné, et l’embrassa sur la joue.

« Ne t’étonne pas, il y a toujours une servante qui vient en début de matinée pour raviver le feu dans la cheminée, afin que je ne me réveille pas dans le froid… Enfin, sauf si mes enfants nous réveillent avant, ils ont la fâcheuse manie de ne pas respecter mes envies de grasse matinée… »

La réponse de Selene sembla étonner Alice. Pourtant, il n'y avait que deux réponses possibles, et le oui ne lui semblait pas être une réponse plus évidente que l'autre. La mutante ne penser pas tant que ça ressembler à quelqu'un qui a des enfants, mais ce n'était pas comme si les gens qui avaient des enfants avaient un quelconque signe distinctif, si ce n'est les enfants dans les pattes, bien sûr. La princesse non plus, d'ailleurs, n'avait de prime abord pas l'air d'avoir des enfants, elle semblait jeune et était plutôt de bonne humeur.

Alice tarda un peu à se rattraper, elle donnait presque l'impression d'attendre un plus à cette réponse, du genre "Non, mais j'ai un chat". Finalement, la princesse amena la conversation vers leur intention de dormir, maintenant qu'elles avaient passé une bonne soirée. La mutante ne savait pas exactement quelle heure il était, mais sa nuit de sommeil serait peut-être encore plus courte que prévu, si une servante devait passer très tôt pour allumer le feu, afin que la pièce soit chaude quand Alice se réveillerait. La princesse était sans doute habituée à ces intrusions mais, si la sorcière pouvait se vanter qu'il était difficile de se faufiler à son insu, elle risquait fort de se réveiller quand elle passerait. Elle pourrait bien sûr toujours se rendormir, visiblement, Alice prévoyait quand même une grasse matinée, mais elle envisageait que celle-ci soit écourtée par ses enfants. C'était pour ça que Selene avait du mal à imaginer qu'une personne de bonne humeur pouvait avoir des enfants.

Tout comme Alice, Selene commença à se déshabiller. Elle était sans doute plus habituée à sa tenue, qu'elle portait normalement, que la princesse qui la réservait à certaines occasions. Le latex de sa tenue était sans doute aussi plus souple que celui d'Alice, justement parce que c'était une tenue faite pour le quotidien et devait donc être confortable. Malgré tout, la mutante serait sans doute plus à l'aise pour dormir sans, et elle laissa donc ses vêtements tomber au sol.

"Espérons qu'ils ne le fassent pas demain matin."

Selene n'avait pas vraiment d'espoir là-dessus. Le problème des enfants, ce n'était pas qu'ils ne respectaient pas d'horaire, mais plutôt qu'ils respectaient le leur. Ils avaient leur rythme et, si ceux d'Alice ne la laissaient généralement pas profiter de la matinée au calme, il y avait peut de chance qu'ils fassent une exception. Quand elle fut nue, Alice vint se blottir contre Selene et lui mit un baiser sur la joue, sans doute en guise de bonne nuit. La mutante passa le bras autour d'elle, la serrant doucement, prête à s'endormir pour la nuit en profitant de la chaleur l'une de l'autre.

Finalement, la nuit se passa très bien, y compris le début de matinée.  Alice s’endormit assez vite contre Séléné. Aerin et Erwan se réveillèrent tôt, mais, sur Terra, il n’y avait pas de babyphone. Les servantes s’occupèrent donc des enfants, et Alice, fidèle à elle-même, se réveilla à une heure assez tardive, les cheveux en pétard. Autant dire que le « Joyau de Sylvandell » perdait de sa superbe. Elle avait ensuite droit à un rituel matinal. Généralement, on lui préparait un bain. Elle prenait l’habitude des douches quand elle se rendait sur Terre, mais, sur Terra, elle appréciait aussi un bon bain. La technologie avait beau être médiévale, il y avait des tuyaux en cuivre qui avaient été construits. La technologie naine était déjà avancée en la matière, et les ingénieurs humains s’étaient naturellement aidés d’eux. Alice laissa aussi Séléné se réveiller. Elles pouvaient prendre le bain ensemble, mais Alice était sexuellement rassasiée. Le bain n’avait donc rien d’érotique, et le reste de la matinée fut finalement d’une banalité qui tranchait avec le sexe intense de la veille. Alice se lava, s’habilla, et alla voir ses enfants, qui jouaient ensemble. Aerin et Erwan étaient incapables de marcher. Un chat offert à Alice par la Déesse Sha se trouvait également dans la pièce. La Déesse l’avait décrit comme « le gardien silencieux et félin » de ses enfants, sans qu’Alice ne sache trop si elle plaisantait ou non.

Séléné souhaitait se rendre au Sanctuaire des Dragons. Alice soupçonnait que c’était sans doute la raison de sa venue initiale à Sylvandell. C’était un ancien sanctuaire elfique, encore très puissant. Pour quelle autre raison une magicienne de son calibre serait venue ici ? Alice lui indiqua qu’elles y iraient en fin d’après-midi, le temps pour elle de gérer ses affaires courantes. Séléné avait de quoi s’occuper dans le Château royal, et Alice, novice comme elle était, lui indiqua où se trouvait la bibliothèque. Il y avait là des ouvrages magiques sur le Thu’um, sur les transformations de dragons en humains… Alice estimait que Séléné y trouverait sans doute de quoi la satisfaire.

« Sinon, tu peux te promener en ville… Ou faire autre chose. Moi, j’ai des rapports à lire, des courriers à faire, ce n’est guère passionnant… »

Alice disposait de son propre bureau, un cabinet royal. Elle travaillait avec ses enfants à proximité, étudiant les rapports qu’on lui envoyait, les lettres, les missives, les doléances…

Ce fut vers le milieu de l’après-midi qu’un page retrouva Séléné.

« Sa Majesté a affrété son cheval, et a sollicité votre présence, Madame. Je vous remercie de bien vouloir me suivre… »

Comme Selene l'avait pensé, il n'y avait qu'u cheval de prêt, celui d'Alice. La princesse se justifia en prétextant que ce serait plus simple et que ça risquait moins de perturber les dragons. La mutante ne croyait pas trop à la possibilité que, si, elle devait suivre Alice à cheval, elle pourrait la perdre de vue, même si celle-ci connaissait mieux le chemin et avait sans doute l'habitude de le parcourir à toute vitesse, mais il était vrai que les dragons pourraient réagir moins négativement face à un seul cheval, même si celui-ci portai deux personnes. La sorcière soupçonnait quand même la princesse de surtout faire ça pour la garde contre elle. D'ailleurs, durant le chemin, elle levait de temps en temps la tête, la frottant contre la poitrine de Selene comme un chat pouvait se frotter la tête contre une main, pour se caresser lui-même dessus. Bien sûr, ça ne voulait pas dire que les raisons qu'elle avait évoquées n'en était pas moins légitimes, mais la mutante pouvait quand même constater qu'elle en profitait aussi.

Durant le trajet, Alice en profita pour parler un peu plus des lieux à Selene. La mutante ne pouvait que le constater, le relief était montagneux, comme l'était déjà celui du château. Même si elle avait pu constater qu'une partie des terres étaient plus basse, c'était ce qui caractérisait principalement ce royaume. Et ces montagnes avaient une histoire, elles avaient été le théâtre de conflits, enfin, surtout d'un entre anges et démons, et comportait son lot de légendes. La mutante avait tendance à se méfier des légendes, elles avaient la mauvaise habitudes de se révéler vraies, et de le faire quand il ne le fallait pas. Il fallait espérer que cette visite face exception à la règle, la sorcière préférerait que tout se passe dans le calme.

La dernière étape de leur épopée fut un fortin, marquant la limite avec les terres des dragons. La seule utilité que la mutante voyait à ce fortin était de signaler à des visiteurs de ne pas aller plus loin. Ce n'était pas comme si ce tas de pierres tiendrait longtemps si les dragons décidaient de quitter leur territoire, et si quelqu'un ou quelque chose estimait pouvoir l'envahir, le fortin ne serait sans doute pas une si grande préoccupation, comparé aux dragons qui viendraient derrière. La sorcière fut quand même étonnée d'y voir une auberge, qui semblait assez développée, pour un endroit qu'elle n'imaginait pas réellement très visité. La seule raison d'y aller qu'elle connaissait, c'était de se rendre au sanctuaire, et elle ne pensait pas que beaucoup de monde le faisait. Cette étape ralentit un peu leur marche, le groupe devant attendre que le corps de garde s'ouvre, mais Alice ralentissant aussi pour saluer les gens présents. Ca faisait partie de ses obligations de princesse, et il semblait qu'Alice appréciait répondre à ces témoignages d'affection de son peuple.

Une fois cette étape passée, Alice mena directement son cheval vers leur destination, un grand lac, avec en son centre une île, et le sanctuaire qu'elles étaient venues voir. Selene avait du mal à se faire une idée sur ce sanctuaire, elle lui voyait des murs, mais ils ne semblaient pas faire le tour. Soit c'était un bâtiment en ruine, soit ce n'était pas voulu pour être un intérieur, peut-être un simple autel cérémoniel. Dans un sens, l'édifice lui faisait un peu penser à une patte, surtout parce que les parties les plus hautes étaient pointues, comme des griffes. Mais la mutante ne put pas faire attention longtemps au bâtiment, ni même à la magie ambiante, qui était encore plus forte qu'ailleurs. Le comité d'accueil venait d'arriver, et il ne se montrait pas si accueillant que ça. Un dragon massive venait d'atterrir devant leur cheval, dont Selene ne pouvait qu'apprécier le calme. Bien sûr, il était possible d'apprendre aux chevaux à ne pas fuir au moindre bruit, les chevaux militaires restaient stoïques face aux coups de canon, mais elle doutait qu'ils ne se mettent pas à fuir, après avoir désarçonner leur cavalier, face à une telle bête. Mais si Alice venait régulièrement dans le coin, on pouvait comprendre qu'il avait l'habitude, mais l'habituer ne devait pas avoir été facile.

Alice descendit de cheval pour aller amadouer le dragon. Selene observa le spectacle et fut assez surprise de la manière dont elle s'y prit. Dans la mesure où les dragons pouvaient entre autre enseigner leur magie, la mutante les imaginait suffisamment intelligent, mais la princesse lui parlait plus comme à un animal que comme à un égal. Après, la sorcière avait aussi vu un dragon servir de monture, il pouvait très bien y avoir différentes catégories de dragons, et celui-ci pouvait très bien être une sorte de chien de garde, moins évolué que certains, mais peut-être plus intimidant. La mutante descendit à son tour de cheval, alors que la princesse affirmait qu'elle avait fait forte impression. La sorcière considérait que ça voulait dire que le dragon ne l'aimait pas, ou en tout cas qu'il n'appréciait pas sa présence, moins encore que celle d'une personne lambda. Tant que l'animal ne cherchait pas à la dévorer, elle pouvait vivre avec.

"Je fais toujours forte impression. On traverse avec une barque, ou on doit trouver un passeur?"

Selene observait le dragon. Elle n'avait pas spécialement envie de toucher le dragon, comme venait de le faire Alice, mais il était fort possible que le seul moyen d'accéder à l'île qui abritait leur sanctuaire était sur le dos d'un d'entre eux. Ca voudrait sans doute dire qu'il ne faudrait pas seulement convaincre le dragon de ne pas manger la mutante et de les laisser passer, mais aussi de les transporter là-bas. Sinon, il y avait encore la solution de la nage, mais il y avait peu de chance que les dragons laissent faire.

Le dragon gronda longuement, et on aurait pu croire à chaque instant, en le voyant ouvrir sa gueule massive pour révéler une longue série de dents pointues, qu’il allait  refuser d’obéir à Alice, ou qu’il allait la gober toute crue. Pour autant, Alice ne fut pas inquiète à un seul moment, malgré l’hostilité apparente du dragon vis-à-vis de Séléné. Fort heureusement, l’odeur d’Alice était partout sur Séléné. C’est sans doute ce qui le convainquit de se redresser, et de faire confiance à la descendante d’Erwan Korvander. Alice avait grandi auprès des dragons, elle les côtoyait depuis qu’elle était un bébé. Elle n’avait donc aucune raison d’avoir peur. Alice se retourna ensuite vers Séléné, qui lui demanda comment rejoindre le Sanctuaire. Elle sourit encore quand Séléné évoqua une barque, et lui prit la main.

« Ce ne sera pas nécessaire. Tu es une magicienne, non ? Tu dois bien sentir toute la magie qui émane de ce lieu… Non ? »

Elle rejoignit le rebord du lac, et un pont en pierre s’éleva alors hors de l’eau, ouvrant celle-ci en deux. Alice attendit patiemment, puis elle marcha sur le pont, qui menait droit vers la structure centrale.

« Pour ce que j’en sais, ce sanctuaire aurait été construit par les elfes, puis béni par les Anges lors du Grand Conflit. »

Le passé de cet endroit était de fait assez nébuleux. Alice arriva finalement au centre assez rapidement. Il n’y avait rien de particulier dedans, les murs étaient nus, aucun tableau, aucun pupitre, aucun livre ou grimoire ésotérique. Pour autant, quand Alice commença à se mettre à genoux et à prier, le pendentif relié à son collier en forme de croix s’illumina et vibra. Des inscriptions antiques apparurent alors sur les murs, des inscriptions magiques dans une langue ancestrale, la langue des dragons. Alice avait appris à la lire, ce qui n’était pas courant. Séléné devait à ce stade elle aussi sentir toute cette énergie statique, cette magie puissante.

« C’est pour ça que tu es venue, non ? Ces inscriptions, ces gravures… On appelle ça le Thu’um, ce sont des Mots de Puissance. Le Thu’um est une magie spécifique liée aux dragons, qui fonctionne de manière orale. D’ailleurs, ‘‘Thu’um’’ veut dire ‘‘Voix’’. Mais je ne sais pas si tu pourras absorber l’énergie qui y figure, il faut généralement tuer un dragon pour ça, et avoir son âme. Mais la croix dont je dispose est un artefact draconique très puissant qui permet de réveiller ces mots de leur torpeur. »

Avec de paysage, Selene avait imaginé un vieille barque pour faire l'aller-retour, et la présence du dragon lui avait fait envisager qu'il pouvait aussi être un moyen de transport, mais Alice la détrompa en laissant entendre que la magie serait leur moyen et, quand elle se rendit sur le bord du lac, un pont s'éleva pour lui ouvrir un passage. Difficile pour la mutante de deviner ce qui l'avait fait apparaître, la princesse avait parlé de toute la magie qui émanait des lieux, mais celle-ci créait au contraire une sorte de bruit de fond, rendant plus difficile la perception de quelque chose de plus organisé, comme la création de ce pont. Mais Alice avait dit ne connaître que la magie rose, et il était difficile d'y rapporter ce sort, il y avait donc deux possibilités, un enchantement, s'activant quand certaines conditions étaient rencontrées, ou un sort lancé par une tierce personne. Après tout, elles étaient sur le territoire de dragons, dont au moins certains pratiquaient la magie, même si seulement un était venu les "accueillir", il devait y en avoir d'autres.

Enfin, le résultat, c'était qu'il allait falloir marcher. Bien sûr, le pont qui monte et descend faisait un bon accès, possiblement restreint, mais autant la barque que le dragon, ou juste un rocher qui se détacherait de la berge pour avancer jusque l'île, présentait l'avantage de ne pas avoir à le faire. Ce n'était pas si terrible que ça, la mutante était plus que capable de mettre un pied devant l'autre mais, avec ses propres habitudes, ça lui semblait quand même être du gâchis de magie de simplement générer un moyen d'accès commun.

La décoration du sanctuaire était assez minimaliste, il fallait le dire, et il apparaissait au début comme si il n'y avait rien de plus en ce lieu que la magie qui y abondait. Mais Alice se mit à prier, et des écris apparurent sur les murs. Ça ne devait pas être une écriture très commune sinon, après avoir absorbé l'énergie psychique des bandits d'hier, Selene aurait été capable de les lire, elle devait être beaucoup plus exclusives. La princesse lui expliqua que c'était ça, le Thu'um, ce devait donc plus être une écriture de dragons. C'était une magie verbale, orale, l'un des types les plus courants avec la magie gestuelle. Alice parla ensuite de l'énergie de ces gravures, et de la manière de l'utiliser. Sa croix permettait de réveiller les mots, ça devait vouloir dire qu'elle lui permettait, en plus de la magie rose, de faire de la magie draconique, mais seulement si elle était déjà "façonnée", que les mots étaient déjà écrit, à défaut de prononcer.

"Je suppose qu'une âme de dragon est plus facile à trouver qu'un artefact de ce genre."

Selene sourit. Elle ne savait pas vraiment à quel point les artefacts comme la croix de la princesse étaient rares, mais la manière dont Alice lui avait parlé donnait presque l'impression qu'elle lui suggérait de tuer un dragon pour s'emparer des pouvoirs du temple. Mais il y avait peu de chance que ce soit réellement ce qu'elle conseillait à la mutante, si celle-ci avait bien compris, Alice et son peuple vénéraient, ou en tout cas respectaient, les dragons. Il était plus que probable qu'en tuer un n'était pas particulièrement bien vu.

"Mais je ne suis pas venue pour absorber cette énergie. Je ne connaissais même pas ce lieu avant que tu m'en parles."

Selene se demandait un peu ce qu'Alice avait en tête. Il était clair que ce lieu, et les dragons, étaient importants pour les sylvandins, et elle semblait presque lui dire d'en tuer un et de voler leur source de pouvoirs. La mutante n'était pas contre l'idée, bien sûr, mais c'était assez inutile si elle n'avait rien à en faire. Si c'était pour prendre l'énergie puis la garder dans un coin en attendant d'en avoir une utilité, autant la laisser là et revenir la chercher au besoin.

"Et comme je l'ai dit, la magie est avant tout unique, même si les lieux qui l'abritent et les personnes qui l'utilisent peuvent parfois la… quel serait le mot? Polariser?"

Selene et Alice avaient déjà eu cette discussion la veille, concernant les types de magie, la mutante argumentant plus pour une sorcellerie dans son ensemble, mais sans pour autant dénier des manières différentes de l'utiliser. Et la magie, d'une certaine manière, prenait ses habitudes, ce qui pouvait en faciliter ou en compliquer l'utilisation, la façon de l'utiliser, mais ça ne changeait rien au fait qu'elle restait la même, malgré tout.

"Et ces inscriptions? Elles correspondent à quels effets?"

Selene semblait assez dubitative quant à sa présence ici. Cela, Alice pouvait en partie le concevoir. Cet endroit étant avant tout spécifique et cher aux Sylvandins, mais elle, elle était une étrangère… Une étrangère qui n’avait pas la vocation de rester dans la région. Elle écoutait Alice lui expliquer les subtilités du Thu’um, de cette magie puissante et ancestrale. Elle rejeta néanmoins l’idée de chercher à aspirer l’énergie qui se trouvait là.

*De toute façon, je ne suis pas sûre que vous auriez pu, Maîtresse…*

Le Thu’um était une magie fermée, ouverte aux seuls enfants de dragon, les Dovahkiin. Elle sourit lentement quand Selene l’interrogea sur les écritures runiques qui figuraient sur les gravures.

« Ce sont des Mots de Pouvoir… C’est un idiome très spécifique, proche de celui des elfes. Chaque Mot désigne une action spécifique. »

Elle posa sa main sur une rune qui s’illumina.

« C’est le mot Esprit. Chaque Mot n’a que peu de pouvoirs, mais, quand on les assemble, les effets sont plus puissants. »

Elle désigne un autre Mot : « Lier ». Celui-ci s’illumina également à son approche.

« Si on prononce ces deux Mots ensemble, on commence une formule qu’il faut compléter par un troisième Mot. »

Alice soupira, puis se retourna ensuite vers Selene.

« Dans ton cas, je crains toutefois que cela soit très théorique. On ne peut maîtriser le Thu’um que quand on a du sang de dragon en soi. Il faut descendre d’un dragon. »

Elle posa alors brièvement un doigt sur ses lèvres, songeuse.

« Ce n’est pas ton cas, hein ? Il n’y avait pas de dragons cachés chez tes parents ? »

Somme toute, la belle Reine était toujours soucieuse d’en savoir un peu plus sur cette mystérieuse magicienne…

Si au départ, Selene pensait que chaque inscription correspondait à un sort, Alice la détrompa vite. Visiblement, chacune correspondait à un mot finalement simple, et il fallait en combiner plusieurs pour obtenir un effet. Ça ne lui disait pas si il y avait des formules précisent, ou si tout était à peu près possible, il suffisait de l'exprimer avec des mots, la princesse ne termina même pas la combinaison qu'elle avait commencé, peut-être parce qu'elle attendait, mais sans doute plutôt parce que si elle activait le dernier mot, le sort se lancerait, et ce n'était pas son but.

Alors que Selene observait la manifestation, Alice ramena la discussion vers elle, précisant que seule la connaissance était à la portée de la mutante, pas la pratique. Il était intéressant qu'elle précise à présent qu'il fallait descendre d'un dragon, alors qu'elle n'avait parlé jusqu'alors que d'une particularité génétique, sans en préciser la nature. Malgré tout, elle faisait comme si elle avait un doute à ce sujet, et posa quand même la question à la sorcière.

"Pas que je sache, non."

Même si Selene avait la quasi certitude que ce n'était pas le cas, sa réponse laissait un doute sur la question. Après tout, ça restait possible, même si c'était fortement improbable, la mutante avait vu suffisamment de choses incertaines se révéler être vrai pour ne jamais considérer quelque chose comme acquis. Sa connaissance de sa propre généalogie restait après tout très limité, elle connaissait ses parents, en savait un peu sur les leurs, mais on ne pouvait pas dire que ça allait plus loin, la conservation des informations étant plutôt archaïques à l'époque. Maintenant, même si elle avait un dragon comme ancêtre, ce serait plutôt un dragon de la Terre. Même si les deux mondes avaient le mythe de ces créatures en commun, ça ne voulait pas dire qu'ils étaient les mêmes. Les gènes nécessaire à ce Thu'um pouvaient être spécifique à ceux de ce monde, et pas aux autres.

"Et il suffirait de prononcer les mots pour en déclencher les pouvoirs?""

Selene avait quand même une certaine connaissance de la magie, qui consistait au final à canaliser et manipuler les forces thaumaturges. Faire les gestes, prononcer les formules, ne suffisait en général pas. Même si c'était nécessaire, la plupart du temps, ça ne faisait qu'accompagner le travail de la volonté sur les forces mystiques. Il restait à savoir si c'était la même chose ici, où si les mots de pouvoirs contenaient réellement celui-ci et que les prononcer, tant qu'on possédait les gènes, était le seul acte demandé pour en libérer les pouvoirs.

Alice plissa brièvement les yeux quand Séléné indiqua que, à sa connaissance, elle n’avait pas d’ascendance de ce type.

*Décidément, elle est très hermétique…*

La jeune Reine commençait peu à peu à se faire à l’idée qu’elle n’apprendrait rien concernant sa partenaire. Elle lui avait présenté ce lieu, et elle avait encore une autre proposition à lui faire. Mais, avant cela, Séléné l’interrogea à nouveau sur le fonctionnement du Thu’um. Face à sa question, la tête blonde acquiesça, et s’empressa de réciter ses connaissances, somme toute heureuse de pouvoir apprendre quelque chose à cette puissante sorcière :

« C’est exact. Pas de rituels ou de mouvements des mains pour canaliser la magie, le sort émane de la bouche. La légende dit que le Thu’um est un don de la Déesse Kyne aux hommes, fait lors de la Guerre Draconique, quand les dragons affrontèrent les hommes à l’époque des anciennes guerres. Nous n’avons que des légendes à ce sujet. On dit que la Déesse Kyne aurait fait appel à un ancien dragon, Paarthunax, qui aurait enseigné le Thu’um à des hommes. On dit que le monastère ayant servi de lieu de culte existerait toujours, sur un haut sommet de Terra, mais je n’en ai jamais entendu parler. Je vous ai dit que seuls les gens ayant des gènes de dragon peuvent apprendre le Thu’um, mais ce n’est qu’une interprétation. Ceux qui n’ont pas cela peuvent aussi l’apprendre, si on se fie à certaines interprétations du mythe. Mais, pour ça, il faudrait retrouver les sages. »

Alice se déplaça encore, tout en parlant.

« Les récits disent que, à l’époque des Premiers Rois de l’Eld, les guerriers du Thu’um formaient un ordre planétaire. Un ordre guerrier fondé par un militaire eldois, Jurgen Parlevent. Cet ordre aurait toutefois été décimé lors de la Conquête de l’Eld, à tel point qu’il ne resterait plus que ce fameux sanctuaire. Si on croit à cette théorie, alors ce sanctuaire a dû jadis abriter des Dovahkiin. »

La jeune Reine resta silencieuse pendant quelques instants, puis haussa les épaules.

« Enfin… Je voulais te montrer cela, Séléné, car, même si je ne comprends pas beaucoup de tes motivations, j’ai cru comprendre que tu étais venue sur Terra pour te renseigner sur notre monde. Tu peux en voir ici une partie. Maintenant, j’ai une requête à te faire… »

Alice serra brièvement ses mains entre elles, signe évident d’une brusque nervosité qu’elle refoula tout aussi vite.

« Je t’ai parlé de mes variants dans le Multivers. Cependant, pour accéder à des mondes qui se situent hors des Rayons, mon installation n’est pas efficace. Je souhaiterai que tu m’accompagnes à la capitale, où il y a ma meilleure amie, Mélinda Warren, qui dispose d’un accès plus large vers le Multivers. La capitale impériale abrite aussi de grandes connaissances magiques, et, comme Mélinda et moi sommes les épouses de l’Empereur, je pourrais bien sûr te donner un accès à la Bibliothèque Impériale… Et puis, tu pourrais voir la capitale. Elle est un peu plus impressionnante que Sylvandell ! Quitte à voyager et à satisfaire ta soif de curiosité, autant commencer par l’une des plus grandes villes de Terra, non ? »

Elle ne pouvait qu’espérer que Séléné accepterait sa proposition…

Selene n'était pas sûre que la réponse d'Alice répondait réellement à sa question. Elle parlait des rituels et des gestes de la main, qui n'étaient pas nécessaires, mais rien sur la concentration où les intentions. Ça ne disait donc pas si la même combinaison de mots donnait toujours exactement le même sort, où il était possible pour le lanceur d'avoir une certaine influence sur sa puissance et sa portée, au moment où il formulait le sort. Peut-être Alice ne le savait-elle pas, après tout, elle pouvait révéler les mots écrits, mais elle ne pratiquait pas le thu'um elle-même, et sa pratique de la magie rose était plus naturelle, voire parfois involontaire. La princesse pouvait surtout la renseigner sur l'histoire et la légende des lieux. La mutante l'écoutait distraitement, les noms qu'elle prononçait lui évoquaient quelque chose, sans qu'elle les aie déjà entendus.

Après ces explications, particulièrement empreintes d'incertitudes, Alice changea le sujet pour en revenir à l'histoire de variantes dont elle avait parlé la nuit dernière. Selene l'écoutait, même si ces information étaient sans doute moins importantes, elles étaient plus concrètes, et concernaient ce qu'elles allaient faire ensuite. Cependant, il semblait que les plans avaient changés, la princesse lui parlait à présent de se rendre ailleurs, dans la capitale de l'empire, où une de ses amies avait un meilleur accès au multivers. C'était plutôt étonnant que quelqu'un puisse proposer mieux que le cadeau d'une déesse, mais il était vrai qu'Alice avait parlé d'une pièce où elle pouvait les rencontrer, il n'avait jamais été question de se rendre dans leur monde, malgré que la princesse avait déjà évoqué une sorte de scénario, même si ce n'était pas forcément lié. Apparemment, dans la capitale de l'empire, ce serait possible, et c'était semblait-il le nouveau projet d'Alice. Peut-être pour rendre son offre plus intéressante, la princesse parla aussi de la bibliothèque impériale et des connaissances qu'elle abritait. Évidemment, ça piquait la curiosité de la sorcière, même si elle ne perdait pas de noter les autres informations qu'Alice lui donnait, entre autre qu'elle et cette Melinda étaient mariées à l'empereur, mais aussi qu'elle avait deviné qu'elle était venue sur Terra. Selene prit quand même le temps de réfléchir à la proposition, elle venait à peine d'arriver, et elle devait déjà changer de lieu, avant même d'avoir pu un minimum se poser. Après, elle n'avait pas l'intention de rester au départ, même si la princesse essayait de la convaincre de le faire en se montrant assez convaincante.

"C'est d'accord."

La réponse fut courte, Selene réfléchissait encore à la question. Même si elle avait déjà approuvé, c'était une décision à laquelle elle devait se préparer, au moins mentalement, la capitale risquant d'être bien différente du château. Enfin, avec Alice comme guide, peut-être pas si différent que ça.

"Je suppose que c'est un voyage qui se prépare..."

Contrairement à l'escapade au sanctuaire, le trajet qu'Alice lui proposait maintenant ne pouvait sans doute pas s'improviser. Enfin, il le pouvait dans les faits, il suffisait de partir, mais le voyage était sans doute plus long, et on n'entrait sans doute pas dans la capitale aussi facilement que dans le château de la princesse et on ne s'invitait probablement pas comme ça. Selene ne savait pas exactement comment se préparait un tel voyage ici, Alice en avait sans doute une certaine habitude, si elle était épouse de l'empereur et amie avec cette Melinda.