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Re: Le Paladin et la Reine [Ashka Velaryon]

Posté : 11 août 2025 01:40
par Reine Alice Korvander
Eh bien, visiblement, en public, Ashka se montrait très pervers ! Il se mit à parler de la Terre des Dragons, mais aussi du fait qu’il était destiné à un mariage politique. Cela, Alice l’ignorait. Elle espérait du coup n’avoir aucun ennui par la suite avec ce fameux territoire. En tout cas, il ne semblait pas être le Prince, car il indiqua émaner de l’une des maisons de nobles de ce territoire. Un royaume qui semblait visiblement assez vaste, et peuplé de dragons. Alice se rappela sa visite diplomatique avec Shykarka, une femme-dragon originaire d’un continent draconique, Rosteria, qui se situait de l’autre côté de l’océan. Silencieuse, elle se demanda s’il ne venait pas de ce continent, car la Terre des Dragons semblait de toute évidence être un territoire puissant.

*Il faudra sans doute que je me renseigne à ce sujet…*

Elle allait sans doute aussi devoir davantage creuser la question des origines d’Ashka, et de son exil. Pour ce qu’elle en savait, on ne quittait pas si facilement un mariage politique. Elle trouvait cela injuste, et elle était personnellement opposée à ce type de négociations, mais c’était très fréquent. C’était un moyen d’instaurer la paix. Comme son père le lui disait, l’idée était aussi pour un noble de comprendre qu’il devait penser à sa maison et au peuple. Les mariages politiques évitaient les guerres seigneuriales, et, dans une guerre, c’était toujours le peuple qui souffrait en premier. Mais, d’un autre côté, un mariage politique était quand même sinistre, artificiel, et Alice préférait de véritables alliances politiques à des mariages politiques, lesquels pouvaient d’ailleurs engendrer eux aussi des conflits.

Restant proche d’eux, Alice les laissa parler. Ashka semblait avoir plu aux convives, qui s’éloignèrent ensuite. Alice croisa son regard, et esquissa un léger sourire.

« Dis-moi, tu m’avais caché que tu avais une promise… Je… Je n’ai rien à craindre de tes parents, n’est-ce pas ? Et… Je te présente mes condoléances pour la mort de ta grand-mère, elle avait l’air d’être une très bonne personne… »

Re: Le Paladin et la Reine [Ashka Velaryon]

Posté : 20 août 2025 16:48
par Ashka Velaryon
Après avoir continué de parler. Surtout de moi, parce qu'on me posait tout plein de questions sur mon histoire, les invités de Alicichoute finissent par partir à la fin. Quand je suis alors tout seul, avec la belle princesse toujours aussi belle que quand elle était toute nue avant, elle me parle de ma " promise" en voulant savoir si elle avait quelque chose à craindre. Et surtout, elle me présentait ses condoléances pour ma mamie.

- Merci Aliciou. Ma mamie, c'était vraiment la meilleure de toutes les euh... les mamie! Et puis même toi que je trouve déjà super gentille, tu pourrais jamais l'être autant qu'elle. J'ai vraiment été très triste quand elle est morte. Mais c'est arrivé il y a longtemps. Quand j'étais encore un enfant dragon. Un "dragounet".

Mais même si elle était plus là depuis longtemps, ça m'empêchait pas de toujours continuer de penser à elle...

- Même si elle est plus là, je sais tout au fond de mon petit cœur de dragon à moi, qu'elle veille toujours sur moi. Qu'elle me protège de là d'où elle est. D'ailleurs, je suis sûr qu'elle est au paradis des dragons. Qu'un jour je la rejoindrais mais... pas trop tôt quand même hein?...

Je prends un petit biscuit trop mignon et tout craquant à grignoter et qui se trouve sur une grande table à côté, avant de continuer de parler à la princesse remplie d'amour pour tous ici.

- Ma "promise", comme tu le dis Alichoute, c'est une fille que je connais bien. C'était pas ma meilleure amie, mais c'était déjà une bonne amie quand même. D'ailleurs elle aussi, c'était déjà une amoureuse à moi. Sauf que j'ai pas été d'accord pour me marier avec elle, parce que ça voudrait dire que j'aurai plus le droit d'aimer et de câliner personne d'autre qu'elle et ça, je veux pas. J'aime trop tout le monde, que pour réserver tous mes câlins à une seule personne. Puis mes parents, ils l'ont pas fait pour être gentils avec moi. Ils disaient que c'était pour la famille. J'ai pas tout bien compris, mais je sais que tout ça m'a beaucoup gêné. Alors, je suis parti avec Jordy. Loin de chez moi. Loin de mes terres...

Je continue de grignoter tous ces trop bons petits biscuits tout salés, avant de lui parler du reste de mon histoire. Et surtout de pourquoi je suis venu ici.

- Puis j'avais envie de voyager. Je voulais découvrir le monde avec Jordy. Partir faire tout plein d'aventures ensemble. Et tout ça, en rencontrant plein de gens à aimer tout comme toi.

Je regarde ensuite encore Alice dans sa belle robe. C'était vraiment une reine-princesse-déesse toute incroyable...

- Mais tu dis que tu es la fille d'une déesse... Mais comment ça se fait que tu es toujours là? Les dieux, ils vivent pas ailleurs ici comme chez nous? Et c'est quoi tes supers pouvoirs à toi? Et les dieux, enfin ta maman Aphodichoute, elle parle avec toi parfois? Elle te dit que tu dois sauver le monde? En tout cas, j'aimerai bien moi aussi être le fils de la déesse de l'amour et des câlins comme toi. Ça doit tellement être incroyable de pouvoir donner de l'amour à qui on veut, en étant soi-même l'amour.

Je me rapproche de Ali-vraiment-trop-choute et je lui fais un pouyou sur la joue. C'est là que je me rappelle que je devais pas faire ça en public.

- Hou pardon Alichouchoute!... Désolé, je l'ai pas fais exprès. Enfin si, mais j'ai oublié... *Rigole* Et tu veux savoir si tu crains quelque chose, à cause de mes parents? Je crois pas. Enfin ils sont pas encore venus me chercher. Donc j'imagine que je les manque pas. D'ailleurs à moi non plus, ils me manquent pas.

Re: Le Paladin et la Reine [Ashka Velaryon]

Posté : 25 août 2025 01:41
par Reine Alice Korvander
Les informations sur la terre d’origine d’Ashka restaient encore assez floues. Alice avait-elle quelque chose à craindre ? Ashka n’en savait rien. Non, a priori, mais Alice aimait les certitudes. Le contexte politique actuel au sein de l’Empire n’incitait pas à avoir davantage d’ennemis. La promise d’Ashka était donc une bonne amie de ce dernier. Ashka avait refusé de l’épouser car il souhaitait être un libertin. Un point de vue un peu curieux pour Alice, qui avait elle aussi de nombreux amants, tout en étant mariée. Croire que le mariage vous contraignait à devoir dormir sempiternellement dans le même lit, ce n’était pas ce qu’Aphrodite enseignait. Ashka fut d’ailleurs assez surprise d’apprendre qu’elle était la fille d’une Déesse. Elle comptait bien le lui en parler, mais il l’embrassa alors sur la joue. Elle fronça les sourcils, avant qu’il n’indique avoir « oublié ». Alice n’avait pas spécialement envie que les gens jasent déjà plus qu’ils ne le faisaient. Au sein du Palais, tout le monde connaissait les mœurs libertines d’Alice. On était après tout dans une province impériale, et les orgies étaient monnaie courante à la capitale. Pour autant, Alice n’avait pas envie de désacraliser sa fonction.

« Tu as vraiment oublié, ou tu as juste envie de braver les interdits ? »

Il raisonnait vraiment comme un enfant, ce qui était assez déstabilisant. Fuir ses responsabilités… Alice avait déjà goûté à ça, en rejoignant le lycée Jinmu, sur Terre. Vivre dans un monde où sa seule responsabilité était d’être une adolescente, c’était un soulagement. Alors, elle pouvait comprendre qu’on veuille d’une vie plus légère… Mais, quand on fuyait le pouvoir, il y avait toujours quelqu’un pour remplir le vide que vous laissiez. Alice ne se serait jamais enfuie avec Melendil. Elle tenait trop à protéger son peuple. Ce n’était a priori pas le cas pour Ashka.

« Les Dieux ne vivent pas tous dans leurs palais divins, surtout les Olympiens. Il est fréquent que ceux-ci couchent avec les mortels. En l’occurrence, ma mère portait un fragment de l’essence d’Aphrodite, c’était l’une de ses incarnations sur Terra. Ma mère biologique est malheureusement morte à ma naissance, alors il a fallu attendre mon mariage pour que la Déesse me retrouve, et me bénisse. Elle et moi, nous parlons souvent, oui… »

Elle rougit doucement, se retenant de dire qu’ensemble, elles faisaient surtout l’amour.

« Mère ne souhaite pas que je sauve le monde, mais que je participe à l’union entre les peuples. Elle souhaite que la paix soit conclue entre Lumen et Mijak. Pour cela, elle a mis au point un plan osé, consistant à multiplier les enfants au sein des grandes familles mijakiennes. Nous incarnons une nouvelle génération, tournée vers l’espoir, vers l’amour et la paix. »

Alice se déplaça ensuite. Elle se dirigea vers le buffet, et attrapa un petit four à grignoter.

« Moi aussi, j’ai parfois eu envie de fuir, tu sais… Mais j’ai eu la chance de grandir sans avoir besoin de rien, sans craindre la faim, avec un lit… Donc, je suis restée, j’ai assumé mes responsabilités. Je ne suis pas forcément en accord avec tout ce que souhaite mon père, mais je pense avant tout à l’intérêt de mes concitoyens. Toi aussi, tu n’aimerais pas améliorer les choses ? »

Re: Le Paladin et la Reine [Ashka Velaryon]

Posté : 27 août 2025 17:16
par Ashka Velaryon
- Ah non, non, non Alichoute. Je te jure que j'ai vraiment oublié qu'il fallait pas que je fasse de câlins ici. Mais c'est juste que comme j'en fais tout le temps et partout et bin j'oublie... * Rigole *

Je confirme à Alice que mon bisou il n'était pas du tout fait exprès pour l'embêter, pour pas qu'elle croit que je fais exprès de me moquer d'elle. Puis c'est là que après, elle me parle de son histoire avec les dieux et de sa maman. Que les dieux ils couchaient avec les mortels, ce qui était plutôt chouette. Mais j'ai beaucoup plus de mal à comprendre, quand Alice me dit que sa mère serait un fragment de Aphrochoute?... Enfin de Aphrodite?... Une incarnation sur Terra?...

Je cligne des yeux en écoutant la belle reine-princesse, bien que je comprenais presque rien du tout de son l'histoire sur sa maman en morceaux de fragments... Mais ça devenait vite drôlement tout triste, quand elle disait que sa maman biologique elle était morte à sa naissance... Donc elle parle de l'incarnation du fragment d'Aphrodite et qui n'était plus dans ce monde?...

Mais heureusement, ça devenait ensuite un peu plus joyeux, quand elle disait que la déesse de l'amour et des câlins, elle l'avait bénie et qu'elle l'avait ensuite retrouvée, quand Alichou s'est mariée par la suite. Maintenant, elles parlent souvent ensemble. Elle semblait après comme bizarrement gênée, avant de dire que sa mère ne souhaitait pas qu'elle sauve le monde. Alice devait donc participer à l'union des peuples, avec tous ses câlins remplis d'amour tout autour d'elle. Surtout faire la paix entre deux royaumes. Et encore grâce à son amour débordant pour le monde entier ou presque, elle est aidée parce que sa maman multipliait tout pleins d'enfants comme elle. Et grâce à des gentilles reines comme Alice, on a donc aujourd'hui droit à l'espoir, l'amour et à la paix.

- Quelle magnifique histoire Aliciou. Je trouve tout ça vraiment trop beau. C'est bien grâce à toi que l'amour triomphera toujours.

Je suis ému et j'en ai presque les larmes qui coulent de mes yeux de dragon tout à moi, quand Alice m'avoue qu'elle avait eu aussi envie de fuir, tout comme moi je l'avais fait. Mais elle était restée, parce qu'elle devait assumer ses responsabilités de princesse devenue reine. Puis qu'elle se sentait bien là où elle était. Elle finit ensuite en me parlant de son père qui semblait être un homme moins gentil que sa mère, vu comment elle n'était pas toujours d'accord avec lui. Et quand elle a terminé de me raconter sa belle l'histoire, Alice me demande si j'aimerai pas moi aussi améliorer les choses dans le monde.

- Ha oui. Déjà, je voudrais qu'il n'y ait plus du tout de méchants dans le monde. Sans les vilains, les bandits, les voleurs, enfin tout ce qui fait du mal aux autres, le monde serait vraiment super beau. Par contre, on garde tous ceux qui se baignent tout nus dans les lacs et dans les fontaines des villes, parce que les gens qui ne portent pas de vêtements, ils ne sont pas forcément tous méchants. Regarde toi dans le lac toute-à-l'heure. Ou quand moi, je me ballade parfois sans vêtements.

Je continue encore de réfléchir à quoi faire pour améliorer le monde. C'est que j'ai plein d'idées en vérité.

- Et aussi, il ne devrait plus jamais y avoir de guerres. Ni de famine dans le monde. Et puis aussi, plus de pauvres non plus. Bien sûr il continuerait d'y avoir des rois et des reines, mais tout le monde serait riches...

Je regarde au plafond. Je souris alors tout plein avec toutes mes dents pointues, comme si je voyais de la lumière passer dans mes grands yeux draconiques.

- Et puis surtout, tout le monde s'aimerait. Imagine. Tout le monde s'embrasse et se câline. Le monde entier aime tout le monde. Comme toi avec ta maman Aphrodite. Mais sauf que tout le monde devient un peu comme toi et elle. Si tu vois ce que je veux dire?

Je croise ensuite les bras et doucement, je frotte ma queue sur le bas de la jambe de Alichoute.

- Alors tu en penses quoi? Le monde ne serait pas plus beau comme ça? Tu n'aimerais pas habiter ce monde? En plus, tu pourrais toujours faire des aventures. Il y aurait du danger. Encore des méchants monstres à tuer mais... jamais les monstres ne pourraient tuer les aventuriers. Voila. Ce serait ça mon monde de rêve tout à moi. Après, je sais bien que ça existe pas comme ça dans la réalité. Alors j'apprends à faire comme je peux. Mais j'espère qu'en partant à l'aventure, que je vais pouvoir donner assez d'amour, pour aider à construire ce monde tellement trop merveilleux. Avec toi pour m'aider. Et avec tout plein d'autres gentilles personnes comme nous.

A cet instant un groupe de bardes qui font de la musique, entrent dans la salle. Beaucoup de gens ont l'air contents de les voir arriver. Est-ce qu'on va danser maintenant? Ou bien ils vont jouer pendant qu'on va manger?

Re: Le Paladin et la Reine [Ashka Velaryon]

Posté : 01 sept. 2025 01:58
par Reine Alice Korvander
En écoutant Ashka dépeindre sa vision d’une Terra utopique, Alice songea à cette célèbre musique sur Terre, « Imagine ». Ce qu’Ashka disait était finalement une sorte de version plus enfantine de l’utopie rêvée de John Lennon. Alice pouvait aussi se plaire à envisager ce genre de choses, mais Terra était encore très éloignée de cela.

« Mettre fin aux guerres… C’est mon rêve aussi. Mais il est parfois nécessaire de se battre, pour défendre ce qui est juste. »

Elle tiqua un peu quand Ashka évoqua à nouveau le fait qu’elle se baignait nue, ou le fait de se baigner nue dans des fontaines publiques.

*Ça, par contre, je ne pense pas que ce soit très sain…*

Autant le dire franchement, le naturisme ne faisait pas partie de l’utopie selon Alice ! Certes, elle avait été surprise nue, mais c’était en raison du contexte. Au sein du Sanctuaire, elle ne faisait plus qu’un avec les énergies telluriques du Sanctuaire. Être totalement nue l’aidait à se rapprocher de cela, à flotter ailleurs. De Imagine, elle repensa à la scène finale du Dictateur, quand Chaplin, perçant le Quatrième Mur, s’adressait finalement directement aux spectateurs en les enjoignant à se battre pour défendre ce qui était juste. Ici aussi, sur Terra, il y avait une menace, un ennemi… Non pas Lumen, mais l’ancien Empereur déchu, le héraut des Grands Anciens, le Roi Cramoisi. C’était d’ailleurs surtout pour le combattre que la Déesse Aphrodite avait mis en place ce plan un peu farfelu d’unir de grandes familles aristocratiques.

Perdue dans ses pensées, Alice livra ses propres réflexions :

« Aimer, c’est avoir peur. Sinon, on n’aime pas. Quand on aime quelqu’un, on a toujours peur de le perdre. Donc, par essence, les émotions négatives sont liées aux émotions positives. On ne peut pas vaincre ‘‘le Mal’’, car les émotions négatives existeront toujours. Donc, je ne sais pas si l’amour triomphera toujours… Enfin, disons que je ne sais pas vraiment ce que cela veut dire. La plupart des personnes qui commettent des actes atroces, abominables, sont convaincues d’agir par amour, tu sais. Il y a toujours des pervers qui ont envie de faire souffrir les autres, mais les choses ne sont jamais aussi simples. »

Les réflexions d’Alice furent interrompues par la venue d’une troupe. Il n’y avait pas de télévision sur Terra, ni de jeux vidéos, il fallait donc se divertir autrement ! La troupe se lança donc dans une série de chansons musicales, tandis que les gens s’installèrent. Alice avait de son côté écarté sa jambe de la queue caudale d’Ashka en s’installant.

« Tu es mon invité d’honneur, tu peux t’asseoir à côté de moi. »

Reine oblige, Alice présidait au croisement des deux tables de banquet, son siège étant plus volumineux que les autres. Il avait été taillé pour son père, Tywill, qui était massif. Alice faisait donc assez petite dedans, on avait donc installé des coussins pour la rehausser.

« Dis-moi, Ashka, il y a un endroit particulier où tu souhaites aller, ou tu volettes au hasard ? Que tu sois arrivé pile au Sanctuaire, c’est quand même une sacrée coïncidence. Alors, je me demande, si peut-être, tu n’aurais pas ressenti inconsciemment l’énergie du Sanctuaire ? »

Re: Le Paladin et la Reine [Ashka Velaryon]

Posté : 02 sept. 2025 16:21
par Ashka Velaryon
Au début, Alichoute était bien d'accord avec moi. Mais là où elle l'était moins, c'est quand elle disait que aimer, c'était aussi avoir peur. Surtout peur de perdre l'autre. Et que tout était un mélange d'émotions positives et négatives. Donc en gros, qu''on pouvait pas vaincre le mal à cause de ça.

J'aurai bien voulu la croire mais moi, j'aime tout plein de monde sans avoir peur de rien... Enfin maintenant qu'elle le dit, c'est vrai que je me sens trop mal et vraiment trop triste, à chaque fois que j'ai vu l'un de mes amis-amoureux mourir... Heureusement que c'est arrivé rarement. Mais je suis vraiment presque tout choqué, quand Alice me dit que ce sont souvent les personnes les plus méchantes au monde, qui commettent des actes horribles par amour. Ah non. Là je ne pouvais pas être du tout d'accord. Sinon, ça voudrait dire que je ne suis pas quelqu’un de gentil?...

J'allais dire à Aliciou que j'étais pas trop d'accord, quand une troupe de bardes est arrivée. Elle repousse alors ma longue queue d'amour qui avait commencé à lui caresser la jambe, pour m'inviter à m'asseoir près d'elle.

- C'est vrai? Je suis ton invité d'honneur? Chouette alors!

Je regarde la belle reine, avec des yeux qui devenaient presque comme tout brillants, quand elle me dit que j'allais m'asseoir juste à côté d'elle. Je serai donc là où tout le monde nous verra.

Puis on se dirige vers les grandes tables de banquets. Je rigole en voyant que son trône avait l'air d'être un peu grand pour elle. Parce qu'elle devait s'asseoir sur des coussins. Et quand je commence à regarder les invités qui s'installaient tout autour de nous, Alice m'observe avec ses grands yeux bleus tellement beaux. Et elle me demande alors si je cherchais un endroit particulier, ou bien si je "voletais" par hasard. Mais le plus bizarre, c'est qu'elle ne croiyait pas du tout que je sois venu dans son sanctuaire, ici juste comme ça. Et je trouve ça encore plus intriguant, quand elle me demande si je n'aurais pas ressenti son énergie. Même inconsciemment...

Alors pendant qu'on attend pour manger, je prends mes couverts dans les mains, tellement j'avais trop faim. Puis je réponds à Lilice en même temps.

- Alors déjà, je ne suis pas venu ici en "voletant", car Jordy m'accompagne. Et heureusement qu'il est là. Parce que sans lui, mes voyages seraient beaucoup, beaucoup plus longs et moins faciles. C'est que même si je peux voler, et bin c'est pas du tout pareil. * Grand sourire amusé *

Des invités que je connais pas du tout nous regardent, pendant que je parle à celle que tout le monde voit. J'imaginais que eux aussi, ils devaient sûrement avoir très faim aussi.

- En vrai Alichouchoute, j'ai pas d'endroits précis. Je suis venu pour vivre des belles aventures comme je t'ai dis. Par contre, tu crois que j'ai ressenti l'énergie de ton sanctuaire? C'est peut-être possible, parce que c'est vrai que je ressens assez souvent des choses. Mais...

Je regarde mes mimines qui tiennent les couverts, avant de replonger mes grands yeux de dragounet dans les siens.

- Moi je crois que c'est ma mamie, qui me guide surtout. Je sais pas pourquoi, mais je ressens toujours sa présence partout autour de moi. Depuis qu'elle est plus là, je sais qu'elle veille sur moi. Où que j'aille, je sais qu'elle est là pour mettre de la lumière et surtout beaucoup d'amour, sur mon chemin. Donc voilà.

J'écoute alors les musiques, pendant que les bardes jouent, chantent et dansent. Je connaissais pas du tout ce qu'ils chantaient, mais c'était vraiment bien. Et c'est alors que je repense à ce que Alice m'avait dit avant, à propos des êtres les plus méchants, qui sont ceux qui portent plein d'amour en eux. Je regarde Alice un peu embêté.

- Dis Lilichoute? Mais toi, tu crois aussi que je suis donc un méchant dragon? Je dis ça, parce que tu disais que les plus grands criminels, c'était ceux qui faisaient des choses par amour. Mais moi, je fais tout par amour aussi. Mais pourtant, j'ai jamais tué ou fait de mal à des gens. Je fais que aimer. Jamais je ne deviendrais un dragon maléfique. D'ailleurs c'est même horrible pour moi, rien que d'imaginer ça...

Je réfléchis encore à ce qu'a dit Alice à propos des essences, avant de me rappeler de son ami le dragon.

- Et Fanduin, il est où? Il vient pas manger avec nous? D'ailleurs il ressemble à quoi, quand il n'est pas en dragon à cracher ses flammes sur les gentils petits dragons comme moi? Parce que je vois pas qui c'est ici...

J'essayais de savoir qui ça pouvait être dans la salle, avant de lui poser encore une autre question sur lui.

- Et vous menez beaucoup d'aventures ensemble, quand tu n'es pas dans le château à remplir des lettres qui ne sont pas de lettres d'amour?

Re: Le Paladin et la Reine [Ashka Velaryon]

Posté : 08 sept. 2025 01:39
par Reine Alice Korvander
Fort heureusement, les Mijakiens n’étaient pas aussi protocolaires que les Luméens en ce qui concernait les repas. Cela valait surtout pour Alice, qui avait après tout jasé en épousant un elfe de basse extraction, Melendil… Ou encore en invitant à sa table un jeune dragon qui n’avait visiblement aucune idée des convenances sociales.

Les bardes amusaient la scène, émerveillant les enfants. Alice pouvait les comprendre, elle-même avait toujours adoré les entendre. Tandis que la troupe se laissait aller, Ashka interrogea Alice sur ce qu’elle avait dit tantôt, au sujet du fait de faire le mal par amour. Alice tourna sa tête vers lui, et lui sourit alors.

« J’essayais juste de te dire que les choses ne sont pas aussi simples, Ashka, et que, parfois, la frontière entre ce qui est bien ou ce qui est mauvais est fine. Mais non, je n’insinuais pas que tu étais un mauvais dragon. D’ailleurs, si effectivement je te considérais comme tel, je ne t’aurais pas invité à ma table, tu ne crois pas ? »

Il pouvait certes l’agacer en la surnommant régulièrement, mais cela ne suffisait pas à en faire une mauvaise personne. On commença du rester à servir les entrées, avant que les plats plus consistants n’arrivent. À Sylvandell, il y avait de la volaille en grande quantité, Alice eut droit à un délicieux poulet mariné dans sa sauce. Les odeurs de cuissons avaient de quoi vous donner de l’appétit, d’autant que, pour le nouveau Palais, on avait conservé l’idée de faire des fourneaux dans les coins du hall. Les poulets cuisaient en broche avant d’être servis. On disait que l’appétit venait en mangeant, mais il venait surtout en reniflant ces odeurs de cuissons.

Alice se régala donc avec cette viande blanche juteuse et tendre, tandis que Ashka l’interrogeait sur Fanduin.

« Fanduin reste essentiellement à Sylvandell. Quand je dois me déplacer, je chevauche le Prince des dragons de Sylvandell, Leviathan. Mais nous n’invitons pas les dragons à manger, ils ne sont pas tous aussi raffinés et menus que toi, tu sais. Tu as vu la taille de Fanduin ? Il ne pourrait même pas rentrer ici ! »

Elle sourit alors, puis reprit un ton plus sérieux.

« J’aimerai te soumettre un dilemme moral, Ashka. C’est… C’est l’histoire d’une femme, qui s’appelle Antigone. Son oncle, le roi Créon, souverain de la ville de Thèbes, refusa d’offrir une sépulture à son frère, Polynice, car il était un traître à la cité, et la loi de la cité interdisait d’offrir une sépulture à un mort. Cela provoqua l’ire d’Antigone, car la loi des dieux ordonne d’offrir une sépulture à tout défunt. »

Antigone, de Sophocle. Un classique de l’Antiquité grecque, qui existait aussi sur Terra, puisque les Olympiens s’étaient installés à Terra.

« Que ferais-tu, Ashka ? Vois-tu, Antigone prit le choix d’enterrer Polynice. Créon la punit pour cela. Qu’aurais-tu si tu avais été à la place de Créon ? Aurais-tu suivi la loi de la cité, ou aurais-tu suivi la loi des Dieux ? »

Re: Le Paladin et la Reine [Ashka Velaryon]

Posté : 08 sept. 2025 18:58
par Ashka Velaryon
Alice me disait que la frontière entre le bien et le mal, elle était souvent fine... C'est bizarre parce que plus je l'entends parler, plus je trouve qu'elle pense un peu comme mamie. Elle me racontait toujours des choses incroyables. Et je crois qu'elle aurait sûrement dit la même chose que Alice, à propos de ça... Mais bon pour moi, c'est quand même assez difficile de vraiment bien tout comprendre... D'ailleurs c'est justement pour ça, que Alice elle me dit aussi que je ne suis pas un vilain dragon qui fait du mal aux autres. Car sinon, on ne serait pas tous les deux ici à table, en train de manger ensemble. Et ça, je suis quand même bien d'accord avec elle.

Puis le repas arrive enfin. Beaucoup d'invités et même moi aussi, on faisait savoir qu'on était tous bien super contents de manger enfin. Et à voir tout ce qu'il y avait de bon à manger, on pouvait dire que ça avait l'air d'être franchement délicieux. J'en bavais presque dans mon assiette encore vide en voyant tout ça. Il y avait des viandes. Des salades. Des légumes. Tellement, tellement plein de choses trop appétissantes tout plein à manger.

- Miam! Mais qu'est-ce que ça a l'air trop bon tout ça dis-donc Alichoute. Ça me rappelle, que j'ai pas vu des trucs aussi bons depuis que je suis parti de chez moi.

Pendant qu'on mange enfin, j'écoute Alice qui répond au sujet de son ami-compagnon Fanduin. Apparemment il ne venait pas manger avec nous, parce qu'il était trop gros pour ça. Il restait donc à Sylvandell. Ce qui était quand même dommage. Surtout qu'elle disait qu'ils n'invitaient pas les grands dragons à venir manger ici... C'est là que je comprenais pas... Je croyais que tous les dragons, ils pouvaient se transformer et devenir humains comme chez moi... Remarque quand j'y repense, on m'a déjà dit que certains ont déjà vus des dragons "tout en entiers", venir manger à des tables de banquets. C'était d’ailleurs rigolo à imaginer.

Par contre je la comprends encore moins, quand la belle Alice elle dit qu'elle chevauche le prince des dragons de Sylvandell. Un certain Leviathan, apparemment...

J'aurai voulu savoir qui c'était exactement, avant qu'elle me pose une devinette. Enfin c'était pas une devinette, mais plutôt un "dilemme moral". Mais un jeu quand même... Donc j'écoute le "dilemme moral" que Ali-si-choute me pose. Et plus je l'écoutais, moins j'arrivais à comprendre. En fait, c'était même vraiment compliqué. Elle parlait d'une femme. De son oncle à elle qui était le roi d'une ville. D'une sépulture qu'il refusait d'offrir à son frère mort, parce qu'il était un traître à la cité... Que la loi de la cité, elle interdisait d'offrir une sépulture à un mort... Mais que la loi des dieux, disait par contre qu'il fallait quand même offrir une sépulture aux morts... Aieaieaie...

- Aaaaah... Euuuuh... Biiiinnnn...

Pendant que j'essaie de comprendre le drôle de dilemme moral de Alichouchoute, elle termine en me demandant mon avis. Est-ce que je devais plutôt suivre la loi de la cité?... Ou bien celle des dieux?... Mais c'est qu'envrai, ça m'intéressait beaucoup. C'est juste que c'était pas simple du tout pour moi...

- Et bien... Ce que je sais déjà, c'est que tu ressembles beaucoup à ma mamie quand tu parles. Sauf que ma mamie, elle me dit toujours les choses d'une façon à ce que j'arrive à facilement la comprendre...

Après avoir dit à Alice que c'était quand même plus simple pour moi, quand on m'expliquait les choses comme mamie elle le faisait, je lui fais tout répéter. Puis je réfléchis encore. C'est que c'était pas facile du tout ... Mais doucement, j'arrivais quand même à y voir plus clair. Puis comme elle me disait souvent mamie, laisse juste parler ton cœur...

- Alors, je vais répondre qu'il faut suivre la loi des dieux?...

Je réfléchis encore. En fait, je trouvais qu'il y avait quand même un truc bizarre dans tout ça...

- Mais d'abord, pourquoi la cité elle interdit quelque chose que les dieux disent qu'il faut autoriser? Ils ont pas peur d'être punis par les dieux?...

Bon en vrai, je dirais surtout que Antigone, elle doit suivre son cœur avant tout. Mais je pense quand même que la loi des dieux, elle est supérieure à celle de la cité. C'est même sûrement vrai, quand je pense à mamie qui est encore là quelque part à veiller sur moi, même si elle n'est pas une déesse...

- Alors la cité, elle ne croit plus du tout aux dieux? J'aimerai bien savoir pourquoi...

Et avant que Alice elle me réponde, je lui demande qui c'est Léviathan.

- Et c'est qui, Léviathan? Tu as dis que c'était le prince des dragons de Sylvandell? Mais pourquoi tu ne voyages pas à dos de Fauduin?

Je réfléchis, avant de lui poser encore une question pour terminer.

- D'ailleurs, moi aussi j'ai un dilemme moral pour toi, Sichouchoute. Si tu devais choisir entre ton ami Fauduin ou Léviathan, tu choisirai lequel des deux?

Re: Le Paladin et la Reine [Ashka Velaryon]

Posté : 15 sept. 2025 01:41
par Reine Alice Korvander
Elle sourit doucement quand Ashka évoqua sa « mamie », et expliqua un peu mieux ce dilemme.

« La controverse d’Antigone et de Créon a plusieurs interprétations. En droit, on l’utilise pour opposer le jusnaturalisme au droit positif. »

N’étant pas sûre que cette explication allait clarifier les choses, Alice reprit ensuite :

« Le droit naturel et le droit positif. Le droit positif, ce sont les règles juridiques édictées par un pouvoir temporel. Par exemple, prendre un arrêté pour interdite l’ébriété sur la voie publique. Ce sont les règles auxquelles tout citoyen se doit d’obéir, la loi. Mais, à côté de ça, il y a aussi des règles non-écrites, naturelles… Elles émanent de la religion, des Dieux, comme les Dix Commandements. La confrontation entre ces deux sphères est symbolisée par la controverse d’Antigone et de Créon. La première se réfère à la supériorité du droit naturel, à la règle des dieux qui prévaut sur celle des hommes, car, selon Antigone, la règle des hommes doit être inférieure à celle des dieux, et en être le prolongement. Inversement, la position de Créon en est l’expression inverse, et stipule que le pouvoir doit revenir à la loi, et que la sphère religieuse ne peut s’imposer sur la sphère temporelle. »

Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. En étirant la controverse de Sophocle, on pouvait aussi y voir une référence embryonnaire à la laïcité. Il y avait beaucoup à dire sur cette séquence, mais, si on suivait le reste de la pièce, la position de Créon s’avérait désastreuse. En refusant d’obéir aux dieux, Créon déclencha la colère de ceux-ci, il enterra vivante Antigone, et, quand il tenta de se racheter, il était alors trop tard. Antigone s’était pendue.

« Le roi Créon subit en effet la colère des dieux pour les avoir défiés. Dans la version de Sophocle, il était clairement le symbole du despote tyrannique. Il existe bien des interprétations de cette pièce, Ashka, mais la leçon à retenir, selon moi, c’est que les règles que l’on prend doivent toujours correspondre à un idéal, à un objectif quelconque. Créon est un despote parce qu’il rendait des lois stupides, faites uniquement pour satisfaire son orgueil, et sans se demander si ces lois étaient conformes à la volonté des dieux. »

Alice n’était pas sûre que Ashka ait tout compris, mais il lui semblait important de lui dire ce que devait être, à ses yeux, un bon souverain.

« Et, si je devais choisir, ce serait Leviathan, il est plus grand, j’ai moins mal aux fesses quand je me pose dessus trop longtemps, et je peux me reposer contre l’une de ses crêtes dorsales. Donc, ça, ce n’était pas vraiment un dilemme moral, Ashka ! »

Re: Le Paladin et la Reine [Ashka Velaryon]

Posté : 18 sept. 2025 17:56
par Ashka Velaryon
Quand la reine que tout le monde regarde me répond avec son beau sourire, je ne comprends rien du tout de ce qu'elle me raconte au tout début. Je tire alors une tête un peu bizarre, avant qu'elle utilise des mots qui sont un peu plus "simples" pour moi. Elle me parlait de droit positif et de droit naturel. Apparemment, le premier c'était pour dicter des lois écrites par les rois et les seigneurs. Le second, c'était plutôt pour les dieux. Enfin tout qui les concernaient, mais qui n'était pas toujours écrit dans les livres dans les règles qu'il fallait suivre par eux.

Et quand elle me décrivait la fin de son histoire sur Créon et sa nièce Antigone, c'était pour m'expliquer qu'il existait surtout plusieurs interprétations à son récit. Que l'important, c'était qu'il y ait une logique aux règles qu'on écrivait. Maintenant, je comprenais beaucoup mieux. Et c'est vrai que ça parait plus logique.

- Je ne sais pas si c'est pareil, mais ça me fait un peu penser à mes parents. Je trouvais vraiment que ce qu'ils voulaient que je fasse, que c'était pas du tout logique pour moi...

Alors que j'ai ensuite posé la question à Alichouchoute sur qui elel choisirait entre Fauduin ou Léviathan, elle a préféré le second. Parce qu'il était plus grand et plus confortable... Je crois que c'était pas vraiment comme ça que je voyais les choses.

- Ha mais je parlais pas de qui était le plus beau, ou le plus grand pour toi. Mais plutôt celui qui faisait battre le plus battre ton cœur de grande reine adorable. Par exemple, j'aime mon Jordy et je l'échangerai pour rien du tout au monde. Et pourtant, je ne sais pas si c'est le cheval le plus rapide du monde. Mais même s'il y en auraient. Des plus rapides. Des plus grands. Des plus confortables. des plus tout, tout... Et bien moi, je garderai Jordy.

Alors que je me régale à manger tout ce qui a de tellement trop bon dans mon assiette, Alichoute qui est très demandée par tout le monde, se met à parler avec d'autres invités qui l'entourent. J'en profite pour me resservir encore une bonne assiette, tellement j'avais un appétit de dragon comme Fauduin ou Léviathan. Puis quand la reine que tout le monde aime, a finit de discuter avec quelqu'un qui se trouve assis près d'elle, je lui parle encore de mamie.

- Ma mamie, c'est la personne que j'aime le plus au monde. Même si elle n'habite plus notre monde. Comme toi, elle était remplie de tout plein de savoir et de de philosophie. Et ce qu'elle aimait bien me dire, c'est que j'étais pour elle le dragon qui avait le plus de cœur qu'elle connaissait. Elle a même déjà dit que j'avais deux cœurs tout gros en moi. Un là au milieu, où tout le monde en a un. Pointe du doigt son thorax. Et un dans la tête. Pointe du doigt sa tête draconique à la chevelure blonde. Et qu'ils prenaient tellement de place en moi, que c'était pour ça que j'étais beaucoup plus sensible que tout le monde, d'après ce qu'elle disait. Et même si j'étais pas le dragon le plus intelligent. Donc voila. C'est pour ça que quand je t'ai posé la question sur qui tu préférais, moi je pose toujours mes questions avec mes deux cœurs avant tout.

A côté je me régale tellement bien, que je mange ma seconde assiette presque aussi vite que la première. Ça m'avait manqué, de ne pas manger des choses aussi bonnes.

- Miam. En tout cas, c'est drôlement tout délicieux ta cuisine, chouchoute. J'ai vraiment de la chance d'être passé là où tu te baignais toute nue.