The Multiversity

[Fönn Verrières]

Elles avaient dû oublier qu’à la base, elles venaient ici pour invoquer un démon afin d’enfanter Lissandre. Les deux femmes étaient trop occupées à faire l’amour ensemble, et, pour rien au monde, Fönn n’aurait voulu que cette session se termine de manière anticipée. Elle n’était clairement pas contre un peu de rab’ en compagnie de sa partenaire. La verge en latex dans sa bouche, Fönn la suçait avec appétit, sentant les coups de reins de Lissandre s’accentuer frénétiquement. Sa partenaire la prenait avec force et passion. La Norvégienne la sentait proche du point de rupture. Lissandre grognait de plus en plus, serrant ses doigts sur ses cheveux, multipliant les coups de reins.

« Hmmm… »

Fönn gémissait doucement en la sentant ainsi s’activer, jusqu’à atteindre le point de rupture. Dans un dernier râle, Lissandre cracha sa semence en elle. Sa queue gicla en elle sa cargaison de foutre, et Fönn déglutit sur place, sentant ce liquide asperger sa bouche. Elle avait déjà pu goûter à du sperme, mais celui de Lissandre était particulier. Il n’avait pas le goût extrêmement amer du sperme ordinaire, mais plutôt comme une sorte de sirop sucré. C’était visqueux et collant, mais très différent. Elle n’eut néanmoins pas l’opportunité de garder ce liquide pour elle, car Lissandre exigea de pouvoir l’avaler avec elle.

Clignant des yeux, la bouche pleine, Fönn releva la tête, et se jeta sur les lèvres de Lissandre, en profitant pour l’enlacer avec force et appétit.

« Hmmm… ! »

Un baiser énergique et sensuel, également un peu sale, leur salive se mélangeant à ce sperme qui voyagea entre leurs bouches respectives. Le latex de Lissandre crissait contre la peau nue de Fönn, et se collait doucement à elle. C’était comme une sorte d’épais et délicieux chewing-gum, qui faisait que Fônn ne pouvait pas se décoller de son corps. Elle sentait toute l’énergie de Lissandre, tout son désir, et gémit doucement, pendant la longue durée de ce baiser.

La bouche de Lissandre avait un magnifique goût de fraise, et Fönn s’y suspendit longuement, même quand il n’y avait plus de sperme entre elles. C’était un baiser passionnel, sensuel, témoignant autant de leur désir mutuel que de leur passion commune. Et, quand Lissandre termina, elle lui rappela ce démon qu’elles devaient voir. Fönn sourit, et caressa le ventre de Lissandre.

« Je veux fonder une famille avec toi, Lissandre… Je veux éduquer ton enfant, et que tu éduques les miens. »

Même si Fönn ne connaissait pas Lissandre depuis longtemps, elle était sûre de ce fait… Oui, c’était bien avec elle qu’elle voulait se risquer à tout donner, à tout risquer. Un sacré coup de poker, certes, mais n’était-ce pas l’amour, finalement ? Sauter dans le vide sans filet de sauvetage en espérant pouvoir rebondir ? Et bien, c’était ça que Fönn avait envie de tenter avec Lissandre !

[Lissandre Verrières]

Combien de fois avait-elle préféré les scènes de baisers dans les vidéos pornos ? Elle avait posé beaucoup de questions aux gens pour savoir ce qu’il préférait dans le porno, ce qu’il skippait, ce qu’il regardait encore et encore. Généralement, les baisers étaient vites passés. Certains lui avait dit que c’était parce que c’était une « excuse », un « schéma classique » de début de vidéo. Que ça semblait « faux » et « inutile ». Lissandre avait été peiné d’entendre ça. Mais très vite, elle avait été ravie ! Car les gens demandaient ce genre de scène. Car comme elle, ils comprenaient que beaucoup plus de choses étaient échangés dans cet acte. Combien de personne interrogée lui avait dit qu’on pouvait les enculer, qu’on pouvait les prendre par les deux trous, voire même les trois : mais qu’il était hors de question d’un baiser ? Bien plus qu’elle ne l’avait cru ! Car le baiser n’était pas juste un acte de fornication. Le baiser avait un sens. Le baiser était important.

Et celui qu’elle avait échangé avec Fönn signifiait tellement pour leur futur à toutes les deux. Tellement !

« Moi aussi je veux lier ma vie à la tienne. Je serai surement pénible avec mon hyper-activité mais je crois que tu es la personne qui peut l’accepter, le comprendre et l’embrasser. Je crois même que tu pourrais être capable de canaliser mon énergie de sorte à faire de moi quelqu’un d’encore meilleure. »

Ses mains étaient posées sur les hanches de Fönn. Elle aimait ce simple contact. Sentir la peau nue et chaude de leur activité sexuelle contre ses doigts. La sentir proche d’elle après l’avoir sentie dans elle.

« Je me sens bien. Je me sens apaisée avec toi. »

Ses mains quittèrent presque à regrets le corps de Fönn pour venir se poser délicatement sur son propre ventre de latex rose. Ses yeux baissés pour observer ce ventre plat.

« Je crois qu’il est temps pour moi d’avoir un enfant. »

En relevant la tête, nulle trace de malice. Elle avait dit ça avec l’intonation de la révélation. Son corps et son esprit s’étaient harmoniés : les deux étaient d’accord. C’était le bon moment et le bon endroit pour avoir leur premier enfant.

« Allons invoquer le démon, ma Fönn. »

Plus de bêtises maintenant. Elle suivrait docilement les consignes de celle qui connaissait la magie cornue et les progénitures infernales.

[Fönn Verrières]

Elles avaient beaucoup digressé ce soir, mais tout détour n’était pas forcément mauvais. Initialement, Fönn était venue ici pour aider Lissandre à invoquer Alastar, mais, finalement, elles avaient préféré se déclarer leur flamme mutuellement. Elle n’avait rien à rajouter à ce que la jeune Française avait dit, alors, quand elle suggéra d’aller voir Alastar, Fönn acquiesça, et attrapa Lissandre par la main.

« Très bien… Suis-moi, mon amour. »

Il était temps de remplir son ventre ! Fönn était toute nue, et, main dans la main, rejoignit la pièce qu’elle avait vue tantôt, dans la cave du manoir. Juste avant ça, elles durent retrouver les vêtements de la Norvégienne, ainsi que le livre qu’elle avait ramené pour invoquer Alastar. C’était un grimoire ancien, qu’elle posa sur le guéridon central. Fönn donna ensuite à Lissandre une craie, et les deux femmes tracèrent sur le sol le long pentacle permettant d’invoquer Alastar.

Consciencieuse, Fönn suivait avec attention le schéma tracé sur le livre, tout en expliquant à Lissandre les règles d’invocation.

« Invoquer un démon, Lissandre, c’est un contrat… Un contrat entre l’invocatrice et la personne invoquée. Enfin, tu as déjà invoqué le fils d’Alastar, donc tu sais comment ça marche, mais Namaah était encore jeune, et assez inexpérimenté. Il n’a pas su remplir son contrat dès lors qu’il ne t’a pas enfanté, donc… Le contrat avec Alastar consistera à reprendre le contrat avec Namaah, et à ce qu’Alastar te donne un enfant. Il faudra que tu le lui demandes clairement. »

En soi, il n’y avait rien à craindre pour Lissandre. La préparation du pentacle, des glyphes et des lignes, prit bien une demi-heure, et, quand elles approchaient de la fin, Fönn se chargea de finaliser le trait du pentacle, tout en tendant à Lissandre une coupole dorée.

« Jouis là-dedans, ma chérie… Ta cyprine servira d’offrande à Alastar, place la coupole dans ce cercle ici… »

Fönn termina entre-temps le rituel, et, aida ensuite Lissandre à jouir, retournant l’embrasser, puis la caresser intimement. Elle enfonça sa langue dans sa bouche, remuant ses doigts dans son sexe, et la femme se mit à jouir avec appétit. Fönn sourit ensuite, ravie, puis posa la coupole sur la bonne zone. Elle attrapa ensuite le livre, et expliqua à Lissandre qu’il fallait répéter une formule à plusieurs reprises. Attrapant sa main, Fönn s’agenouilla sur le sol, et commença à prononcer la phrase rituelle, en langue démoniaque.

Elle invoquait Alastar. Les bougies allumées ne tardèrent pas à diffuser une épaisse fumée autour d’elles, et, plus elles répétaient la formule, et plus la fumée s’accentuait. Le pentacle tracé par Fönn s’illuminait également, se gorgeant de magie violette, de l’air jaillit du pentacle, tandis qu’un vortex se formait. Et, au milieu de la fumée, Fönn sentit soudain les courants d’air se retirer. Elle se tut alors, et vit, à travers les volutes de fumée, un corps, une silhouette… Elle aperçut un bout de jambe rouge, et une queue caudale jaillit alors de la fumée.

La queue trempa sa pointe dans la coupole, puis se redressa, et caressa le visage de Lissandre, glissant sur sa joue.

« Qui désire mes services ? Quelle ravissante poupée a souhaité faire appel à mes services ? »

Tandis que la fumée s’écartait, le corps nu d’un incube apparaissait, avec une très belle verge reposant contre ses cuisses… Le Diablotin venait d’arriver !

[Lissandre Verrières]

Le démon était devant elle.

*Exprime clairement ta demande m’a dit Fönn. *

Devant l’incarnation infernale, toute malice avait disparu. Ce n’était pas une histoire qu’elle mettait en scène avec un homme lourdement maquillé de rouge et de prothèse. C’était un véritable démon. L’aura qu’il dégageait était indéniable. Lissandre en était réduite à en être dominée.

Elle s’agenouilla. Les genoux collés au sol de sa cave qu’elle avait aidé à remplir de graffitis d’invocation. Les mains à plat sur ses cuisses recouvertes de latex rose et vivant. L’instant était solennel. Important.

« C’est moi, Lissandre Verrières, qui ait besoin de vos services infernaux. »

Sa tête se tourna vers Fönn. En cet instant, sa douce moitié lui apparaissait comme une puissante sorcière. Elle la respectait pour ce savoir. Et elle l’aimait encore plus.

« C’est grâce à Fönn qui a préparé tout ce rituel que j’ai l’opportunité de vous exprimer clairement mon désir. »

C’était le moment. Une fois les mots prononcés, il n’y aurait plus moyen de reculer. C’était le point de non-retour. Un sourire apparut alors sur son visage. Elle découvrait face à l’épreuve qu’elle était sereine. Elle était certaine de son choix. Elle qui avait tant milité sur son indépendance et le fait de ne jamais avoir d’enfant pour brider sa créativité et sa lutte face au monde pour l’améliorer à sa façon. Elle était absolument sûre de ce qu’elle désirait.

« Je désire avoir un enfant exceptionnel via votre semence infernale. »

*Même si c’est un démon, j’imagine que les bonnes manières sont nécessaires également ? *

« S’il vous plaît. »

Est-ce qu’elle devait se courber ? Est-ce qu’elle devait écarter les jambes pour s’offrir à lui ?

*Est-ce… qu’il va refuser ? *

La crainte lui apparut soudainement réelle. Ne sachant pas comment procéder pour suivre le rituel jusqu’à l’engrossement tant voulu : Lissandre resta agenouillée en attente.

[Fönn Verrières]

Fönn tremblait nerveusement d’excitation. Il était bien là ! Le démon… Alastar Magoa ! Elle avait déjà couché avec lui à plusieurs reprises, et était donc très excitée par ce qu’elle voyait. Tandis que la brume se dissipait, le Diablotin se rapprocha. Grand, fort, voluptueux, il se dégageait de son corps un charme indescriptible, mélange de bestialité et de sensualité. C’était bien lui… Et Lissandre lui demanda donc le droit d’avoir un enfant « exceptionnel » de lui. Alastar se rapprocha alors, sa verge se redressant lentement en s’approchant du visage de Lissandre. La queue caudale du démon jaillit alors, et caressa la jeune femme sur la joue, glissant dessus.

« Hmmm… Je reconnais ton odeur, Lissandre. Je suis venu corriger les imperfections du sperme de mon fils, qui n’a pas pu t’offrir une progéniture. »

La Norvégienne ne soufflait mot, et serra la main de Lissandre dans le creux de la sienne, un geste a priori innocent, mais qui n’échappa nullement aux yeux acérés du Diablotin. L’incube les observa encore silencieusement, et sa main caressa à son tour le visage de Fönn, qui frémit doucement.

« Je viens t’offrir un enfant, Lissandre… Mais tu devras être une bonne mère pour lui. Tu devras l’aimer, et, quand il atteindra la majorité, tu devras lui donner le choix… Le choix entre rester parmi les humains, en compagnie de sa mère, ou de venir chez les démons, au sein de mon clan. »

Fönn avait déjà eu à faire ce genre de choix. La tête de Lissandre s’était relevée, croisant le regard d’Alastar. Le Diablotin était si beau, si fort… Un parfum de luxure incroyable exhalait d’elle. Il sourit doucement en la regardant, et fléchit les genoux, son visage approchant du sien.

« L’enfant que tu porteras au monde aura l’énergie sexuelle d’un démon de luxure… Il te faudra l’éduquer sagement, Lissandre, et lui offrir tout l’amour dont il aura besoin. Moi, je ne pourrais pas l’éduquer en permanence, mais sache que je ne vous oublierai pas, et que je reviendrais régulièrement vous voir. »

Le marché était accepté, Alastar ne faisait qu’en énoncer les conditions. Il observa encore les mains jointes des deux femmes, et rajouta alors, avec amusement :

« Et je souhaite que toi et ma chère Fönn fondiez une famille… Après tout, ma Norvégienne a droit à deux enfants de moi, alors je pense que vous ne serez pas trop de deux pour éduquer plusieurs de mes enfants. Voilà ce que je souhaite aussi, Lissandre, Fönn… Je veux que vous vous mariez, et que vous soyez mes concubines. Est-ce que cela vous convient ? »

[Lissandre Verrières]

Il y avait beaucoup de termes dans ce contrat. Et la présence magnétique du Démon empêchait de garder les idées claires et de répondre directement. Parce que… il y avait des choses qui n’allait pas dans le sens de Lissandre ! Cette façon de la prévenir que son enfant serait « offert » au Démon plus tard. Ça ne lui allait pas. Pas du tout ! Elle qui respectait plus que tout la liberté et le choix de faire ce qu’on voulait de sa vie. Elle, la rebelle qui avait quitté le monde bourgeois pour le monde porno. Elle qui luttait sans cesse pour les choix à contre-courant qu’elle effectuait.

*Oh… *

Et elle réalisa.

*Ce n’est pas lui le fautif. C’est moi. C’est moi qui souffre déjà à l’idée de voir mon enfant exceptionnel disparaître à tout jamais de ma vie. Oui… Oui, il me faudra le laisser partir si un jour il désire vivre dans le plan démoniaque de son père. *

Heureusement qu’il y avait la main de Fönn dans la sienne. Ca lui permit de recentrer sa concentration. Fönn serait toujours là. C’était étrange comme pensée mais elle y croyait avec une puissance qu’elle s’ignorait. Elles deux qui étaient encore des quasi-inconnues.

« Oui. Je serais ta femme pour toute cette vie, ma Fönn. »

Elle n’avait même pas fini de penser à leur situation nouvelle que sa bouche scellait déjà un contrat et énonçait la vérité. Se marier avec Fönn et fonder ensemble une famille.

« Par contre, je ne peux pas encore dire pour ma situation avec le grand et beau démon que vous êtes. »

C’était plus fort qu’elle. Ce côté rebelle. Ce côté provocateur. Il fallait qu’elle titille même cette puissance rouge qui l’écrasait de son pouvoir et de son charisme infernal. Mais, c’était de la provocation amicale. Car elle le complimentait. Sa beauté et sa verge attiraient. Et c’était un démon. Un vrai démon « bordel de merde ! » pensa-t-elle en chairs et en os devant elle. Impossible de résister à la réalisation de son imaginaire débordant. Comme si l’encre numérique avait pris vie suite à un obscur rituel 2.0 dont elle ignorait les arcanes.

« Je vois bien que Fönn est raide dingue de ce corps bien proportionné, de ces queues attirantes et de cette odeur de luxure. »

Sa main se tendait vers le démon pour caresser le torse, les abdominaux. Elle voulait attester de la réalité.

Elle voulait toucher ce corps et bien plus encore !

« Mais je ne suis pas encore convaincue. Hi hi. »

Sourire malicieux. Respiration qui commençait à accélérer. Papillons dans le ventre. Le Démon ne serait pas dupe : Lissandre était excitée !

[Fönn Verrières]

Si on avait un jour pu dire à Fönn qu’elle annoncerait son intention de se marier dans une cave, nue, face à un démon qu’elle venait d’invoquer, elle ne l’aurait jamais cru. Elle imaginait plutôt ça lors d’un dîner aux chandelles… Mais, après tout, Fönn était assez antisociale. Alors, il semblait normal que son mariage soit annoncé de façon si particulière, avec une femme qu’elle n’avait rencontré que très récemment. Mais, là, en compagnie de Lissandre, Fönn était plus que jamais sûre de son coup. Pourquoi ? Et bien, c’était ça le pire… Si on lui demandait pourquoi elle était sûre de vouloir épouser Lissandre, elle n’aurait en réalité aucune réponse à fournir ! Elle-même n’en savait rien, elle savait juste que c’était elle, sans pouvoir se l’expliquer. Mais, comme les Français le disaient si bien, l’amour avait ses raisons, que la raison ignorait. Alors, quand Lissandre assura au démon qu’elle épouserait Fönn, la Norvégienne acquiesça à son tour, croisant le regard de Lissandre, puis releva la tête en croisant le regard du démon.

« Nous nous marierons, Alastar… J’aime Lissandre autant que moi-même, je ne peux plus m’imaginer vivre sans elle. »

Elle serra sa main dans celle de Lissandre, croisant le regard du démon, qui se mit à sourire doucement. La situation l’amusait, et il hocha doucement la tête.

« C’est beau, un tel amour… »

Lissandre revint alors sur le sujet de son enfant, et décida de provoquer doucement Alastar, remettant en doute ses capacités. L’incube sourit malicieusement, tandis que sa belle verge se redressait, et était à quelques centimètres du visage de Lissandre.

« Madame souhaite un essai gratuit avant le contrat ? Vouloir manipuler un démon, c’est tout de même risqué… »

Fönn n’osait rien dire, assez nerveuse. Mais elle reconnaissait bien Lissandre ! Celle-ci était vraiment capable de tout, y compris provoquer un démon juste sous son nez ! La main d’Alastar caressa les cheveux de la jeune femme, et une idée commença à germer dans son esprit.

« Alors, optons pour un petit défi, Lissandre… Tu vas sucer ma queue, et Fönn, pendant ce temps, va te caresser intimement. Je suis sûr qu’elle pourra te faire jouir 5 fois avant que je ne jouisse en toi. Si tu gagnes ce défi, tu auras droit à un gage. Mais, si je gagne, Lissandre, tu seras mon esclave toute la nuit. »

Avec un démon, rien n’était jamais gratuit, et Fönn, un léger sourire sur les lèvres, se déplaça un peu, venant se glisser dans le dos de sa partenaire. Elle l’enlaça par l’arrière, et l’embrassa dans le creux du cou.

« Tu l’as cherché, ma chérie, alors, il faut assumer, maintenant ! »

Revenir en arrière semblait compliqué, en effet… Serrée entre Fönn et Alastar, Lissandre allait devoir choisir !

[Lissandre Verrières]

Lissandre observait le démon dans les yeux. Elle n’avait encore rien dit malgré l’intervention de Fönn venait se coller délicieusement contre son dos.

Ses yeux descendirent et observèrent le membre infernal. Il ne semblait pas différent des queues humaines. Et, sans vouloir passer pour une salope, elle en avait tout de même goûter un sacré paquet au vu de sa carrière dans le porno.

*Tu m’écoutes, ma Mélissandre ? Maman va avoir besoin de toi, s’il te plaît. *

« J’accepte ce défi. »

Ce n’était pas prononcé avec une rébellion libidineuse. Certes, l’éclat dans ses yeux était sexuel. Mais Lissandre avait accepté ce défi après y avoir un minimum réfléchi. Elle avait accepté car elle pensait avoir une chance de gagner.

*Notre Fönn va nous faire du bien. Je sais que tu aimes le sexe mais il faudrait que tu me protèges du plaisir. Tu penses pouvoir faire ça pour moi ? Je te promets de bien nourrir plus tard ! *

Si la slime pouvait lui servir d’armure intime, les caresses de la norvégienne perdraient en intensité. Lissandre gagnerait donc du temps à faire jouir le Démon.

Sa défense était donc préparée. Il fallait s’occuper de l’attaque.

« J’imagine que je ne peux pas compter sur ton alliance pour ce défi, n’est-ce pas ma Fönn ? Quelque chose me dit que tu préférerais me voir toute une nuit esclave du père de tes enfants. »

Sans laisser le temps à sa compagne de lui répondre, Lissandre se jeta sur le sexe du Démon. Ça allait être sa première manœuvre : l’effet de surprise ! Dans toute bataille, l’effet de surprise permettait d’optimiser les chances de succès. Ses lèvres entourèrent donc le membre rouge les allers-retours commencèrent avec une grande intensité. L’objectif était de plonger dans la faille et de faire agir les nerfs avant le self-control.

*Et si tu résistes, j’ai d’autres outils à ma disposition. Je connais l’anatomie des verges et leurs points très sensibles. Tout comme je connais des techniques de fellation pour contrôler le rythme du plaisir chez l’homme. Tout ça devrait fonctionner même sur le Démon que tu es. Car, c’est bien connu, les mâles deviennent bien plus faibles quand leur sexe prend le dessus sur leur cerveau. *

[Fönn Verrières]

Lissandre n’hésita pas longtemps avant d’accepter ce défi. Alastar esquissa un léger sourire, sa verge en érection continuant à se dresser devant les deux femmes. Un monceau de chair très appétissant. L’odeur aphrodisiaque qui s’en dégageait ne manquait pas de doucement enivrer Fönn, qui se blottissait contre le corps de son épouse. Elle l’embrassa dans le creux du cou, et gloussa légèrement quand Lissandre lui demanda si elle allait respecter les règles.

« Évidemment que non… Je t’aime, ma Lissandre, mais Alastar est mon Maître.  Il est le meilleur homme qui m’ait jamais baisé, le père de mes deux enfants, et j’ai moi aussi juré des promesses pour qu’il m’enfante. »

Alastar sourit doucement.

« Si tu cherches à tricher, Lissandre, écoute mon conseil… Débrouille-toi pour que ça ne se voit pas. »

Parole de démon, Alastar n’allait pas s’opposer à ce que Lissandre mette toutes les chances de son côté ! Il voyait bien dans son regard qu’elle était du genre joueuse, provocatrice, un peu comme Fönn. Mais Fönn n’avait pas le sang-froid de Lissandre, elle n’avait jamais défié aussi ouvertement Alastar. Pour autant, celui-ci le prenait avec le sourire. Lissandre se jeta alors sur sa queue, le coupant dans ses réflexions, et il frémit doucement, serrant ses doigts sur les cheveux de Lissandre.

« Oh ! Quelle affamée… Je crois que ta future femme aime beaucoup les verges, Fönn… »

Fidèle à sa parole, Fönn commença à masturber Lissandre, et frémit en sentant Mélissandre se contracter autour du sexe de Lissandfre. Elle cherchait à retenir ses doigts, ou à recouvrir sa peau. Fönn sourit encore, comprenant que Lissandre cherchait vraiment à défier Le Diablotin sur le domaine sexuel… Défier un incube sur le sexe ! La Norvégienne lui mordilla le creux du cou, s’amusant fortement de cette situation.

« Désolée, Maître, mais ma Lissandre n’aime pas perdre…
-  Hmmm… Je constate cela. »

Fönn utilisa son autre main, et pinça le sein de Lissandre, tirant sur le téton entre ses doigts. Elle continua à la masturber, enfonçant deux doigts en elle. Malgré toutes ses techniques de fellation, Lissandre allait toutefois vite constater combien Alastar était endurant. Sa verge puissante s’enfonçait dans sa bouche, tapant régulièrement contre sa gorge. Il remuait ses mains sur ses cheveux, et continuait à la prendre, remuant d’avant en arrière, alternant le rythme… Et, plus Alastar était excité, plus les deux femmes l’étaient également. La magie rose se dégageait naturellement de son corps, et affecta également Mélissandre. Le jeune symbiote de Lissandre était encore trop jeune, et commença à frémir en sentant cette verge, venant vibrer sur le corps de Lissandre.

Petit à petit, c’était même Mélissandre qui pourrait la trahir, tant le symbiote était excité, soit par l’idée de coucher avec un incube, soit par celle de ressentir l’excitation profonde de sa mère à l’idée qu’elle soit enfin enceinte ce soir…

[Lissandre Verrières]

Sa technique était efficace. Le Démon s’excitait de plus en plus. Mais bon sang qu’il était endurant ! Lissandre comprenait bien que le défi était loin d’être gagné. Ce qui tendait à la pousser dans ses limites. A jouer avec le fond de sa gorge. A jouer avec sa langue glissant sur le gland. A jouer avec ses dents pour stimuler le Démon d’un complexe mélange de douleur/plaisir.

*Aide-moi, Mélissandre ! Aime-moi ! *

Si elle avait confiance en sa stratégie quand elle s’était jetée sur le pénis du Démon, Lissandre voyait maintenant la faille. Son bébé allait finir par la trahir. Pour le moment, elle l’écoutait et faisait son maximum pour lui servir de muraille face au plaisir rose. Mais Mélissandre était une créature qui se nourrissait de sexe.

*Mélissandre, et si tu jouais avec Fönn ? Hein ! Je t’autorise à créer un ou deux tentacules et d’aller jouer avec les trous de la femme de Maman. D’accord ? *

Si son bébé acquiesçait à cette requête, son attention serait redirigée à bon escient et les chances de remporter ce défi contre le Démon allaient augmenter ! En effet, elle servirait toujours de protection contre les attouchements de Fönn. Cette dernière arrêterait de stimuler sa poitrine -action qu’elle réalisait que trop bien !- et donc retarderait le moment où elle commencerait à jouir.

Car Lissandre avait un inquiétant pressentiment. Dès le moment où le Démon parviendrait à la faire jouir une fois : les autres jouissances tomberaient en cascade !

*Je me demande si j’ai le droit de faire autre chose que le sucer ? Puis, après tout, il a bien dit que si je cherchais à tricher, il fallait que je me débrouille pour que ça ne se voit pas, non ? Hi hi ! *

Les deux mains de Lissandre étaient jusqu’alors posé sur les hanches rouges du Démon. Ça permettait en partie de contrôler un minimum le rythme. De contrôler un minimum jusqu’à quelle profondeur le Démon allait dans sa gorge. Même si Lissandre réalisait à quel point le Démon était puissant comparé à elle.

Une main glissa donc sur la peau démoniaque. Passant entre les jambes. Effleurant les bourses. Pour finalement chercher à pénétrer dans son petit trou noir !

*En espérant que Cerbère ne garde pas cette entrée des Enfers ! Hi hi ! *

[Fönn Verrières]

Fönn avait déjà pu constater l’impertinence de Lissandre. Elle en était jusqu’au point de le faire contre un démon ! Ah, quel bout de femme ! Lissandre n’avait vraiment peur de rien, et Alastar serra ses deux mains sur sa tête. Il serra ses doigts contre ses mèches de cheveux, et commença à remuer plus fortement. Sa queue commença à claquer contre la bouche et la gorge de Lissandre, la faisant lentement grogner. Elle commença à user de Mélissandre, et Fönn le perçut. Deux tentacules jaillirent du bassin de Lissandre, et elle sursauta en sentant ces tentacules phalliques caresser sa peau. La Norvégienne frémit sur place, et pinça le sein de Lissandre, avant de la mordiller dans le creux du cou quand les tentacules s’enfoncèrent en elle.

« Hmmmm… !! »

La Norvégienne se mit à soupirer doucement, sentant les deux membres s’enfoncer dans son corps. Elle se tortilla sur place, et les tentacules phalliques se mirent à croître en elle. Fönn couina encore, et les mains de Lissandre se déplacèrent alors. Le Diablotin frémit en les sentant sur ses bourses, puis l’autre main se posta sur son fessier, et se rapprocha de son fondement. Il ne fit rien pour l’en empêcher, et, quand elle glissa un doigt en lui, Alastar frémit lentement. Le puissant démon continuait à s’enfoncer en elle, le corps de Lissandre étant coincé contre celui de la Norvégienne.

Fönn soupira encore, et sentit alors la queue caudale du Diablotin filer entre les cuisses de Lissandre. La queue caudale remonta ensuite, et caressa son intimité.

« C’est bien, tu es joueuse, ma chérie… Montons d’un cran, alors… »

Le Diablotin changeait également les règles, répondant à l’insolence de Lissandre en la pénétrant brusquement. Le corps de la jeune femme se crispa sur place.

« Rassure-toi, ma queue caudale ne te rendra pas enceinte… Haaaa… »

Sodomiser ainsi Alastar semblait durcir encore plus son membre, mais l’incube avait un contrôle de ses pulsions sexuelles très élevé, tant et si bien qu’on ne le voyait pas jouir très vite ! Au contraire, il arrivait à tenir l’allure, faisant preuve d’une endurance redoutable. Face à lui, Lissandre était tombée sur forte partie !

[Lissandre Verrières]

Elle n’y arriverait pas.

L’évidence s’était imposée à elle. Déployant ses meilleures techniques issues du monde porno couplés aux pouvoirs magiques de son enfant et d’un zeste de rébellion contre les règles : tout ça pour mener à une inévitable défaite.

*Ma pauvre Mélissandre, le Démon est plus puissant que toi alors… *

Car, gémissant, Lissandre ne pouvait tout simplement être triste ou en colère que la protection due à la slime soit tombée. Elle éprouvait bien trop de plaisir !

Alors, est-ce que ça signifiait qu’elle abandonnait ?... ABSOLUMENT PAS ! Lissandre allait pousser le Démon dans ses retranchements. Elle allait lui prouver que, même sans queue caudale et phéromones roses, l’espèce humaine n’était pas à sous-estimer !

*Comment est-ce que je peux élever le niveau d’un cran ? Qu’est-ce que je peux faire de plus, qu’est-ce que je peux ajouter en plus pour faire craquer le Démon ? Réfléchis, Lissandre. Réfléchis ! *

Et toujours sa bouche allait et revenait dans sa bouche. Se laissant moins porter par les sensations, elle cherchait de ses coups de langue et de ses mordillements la moindre faille dans le pénis rouge. L’espoir lui faisant croire que comme un guerrier, un Talon d’Achille se cachait quelque part. Il fallait qu’elle trouve la faille avant qu’elle ne jouisse ! L’horloge tournait. Tic… Tac… Tic… Tac…

*Et si c’était moi la solution ? Et si c’était sur moi que je devais travailler ? Mais oui ! Même si le Démon ait très bien membré et qu’il utilise sa magie infernale pour me prendre par tous les côtés : ce n’est pas si différent d’un noir très bien monté qui utiliserait des jouets supplémentaires. Déjà, rien que de dire ça, ça enlève de sa superbe au Démon. Ensuite, je continue à dérouler mon cheminement mental. J’ai travaillé dans le porno. Je suis donc bien placé pour savoir que les acteurs et actrices besognaient mécaniquement pour réaliser les bonnes scènes. Sans la tête, sans les émotions, non, plutôt sans le cœur : il n’y a pas de passion. Et on ne jouit pas s’il n’y a pas de passion et uniquement de la mécanique ! *

Elle avait trouvé comment résister. Il suffisait de se détacher de la situation. Se fermer aux sensations. Prendre cette fellation pour un acte banal de porno à deux balles. Sa belle et séduisante Fönn devenait un second rôle. Ce n’était qu’un tas de chairs agissant bêtement suivant un script.

*Pardon, ma Fönn. Mais je dois t’oublier pour gagner ce pari. *

Se rapprochant plus de l’état émotionnel du robot, un sourire s’échappa tout de même. Symbole de l’espoir dans la course à ce pari insensé !

[Fönn Verrières]

Des humaines qui tentaient de soumettre un incube, ce n’était pas si rare que ça. Les humains avaient toujours tendance à vouloir prouver qu’ils étaient les plus forts, même dans un domaine aussi balayé pour les incubes que la luxure ! Fönn remuait encore dans le dos de Lissandre, sentant l’impatience de cette dernière. Elle commençait à comprendre que son amante était visiblement une très mauvaise joueuse, et qu’elle refusait de perdre ce pari stupide. Il ne fallait quand même pas oublier que l’objectif de base était de la mettre enceinte, pas de jouer à qui a la plus longue avec un démon ! Elle se crispait sur sa queue, grognant sur place, multipliant les techniques pour tenter de l’emporter sur l’incube. Alastar sourit en sentant son rythme cardiaque battre différemment, et posa alors brusquement sa main sur les cheveux de Lissandre, puis rapprocha l’autre également.

Il les posa ensuite sur ses oreilles, puis serra les mèches de cheveux à côté.

« Quelle résistance, hmmm… Tu as l’air de prendre ça très au sérieux ! M’as-tu fait venir pour me défier, ou pour que je te mette enceinte ? »

Fönn n’avait plus grand-chose à faire. Maintenant que Le Diablotin prenait les choses au sérieux, elle était cantonnée au rôle de spectatrice, et délaissa le corps de Lissandre, estimant qu’à ce stade, elle serait davantage une gêne qu’autre chose. S’écartant un peu, elle vit le Diablotin s’appuyer avec ses mains sur la tête de Lissandre, et commença à remuer énergiquement. Il donna de solides coups de reins.

« Ce défi est vain, Lissandre… Mais, puisque tu utilises ta magie et ton slime, laisse-moi user la mienne… »

Une aura de luxure s’échappa alors du corps d’Alastar, et Lissandre l’imbiba de plein fouet. Elle sentit alors son corps se crisper, et contracta en quelques secondes un premier orgasme. Dans ses calculs, voilà une donnée supplémentaire qui allait changer la donne ! Le Diablotin maîtrisait évidemment la magie rose, et pouvait amener sa partenaire à contracter un orgasme en amplifiant le désir qu’elle ressentait.

Comme quoi, Lissandre était dans ce défi comme un singe dans la paume de Bouddha. Elle aurait beau lutter, c’était Alastar qui menait la danse, et qui était là pour leur faire une démonstration de ses talents…

[Lissandre Verrières]

Le Démon tira sa première cartouche qui désarçonna le dernier plan de Lissandre. Pourquoi fallait-il qu’elle persiste à résister ? Pourquoi vouloir se rebeller et remporter à tout prix ce pari ? Lissandre ne se trouvait pas dans cette cave pour montrer au monde qu’elle existait. Elle était là car elle voulait exister pour une nouvelle personne. Et pour ça, il fallait qu’elle se laisse mettre enceinte.

Son mental en prit donc un coup. La belle surface uniforme de sa volonté inflexible connut ses premières fissures…

Alors quand l’aura de luxure partit en conquête, la magie rose s’infiltra dans les fissures de sa volonté. Cette magie rose qui, comme l’intimité de Lissandre, se dilata de plaisir. Provoquant de nouvelles fissures en même temps qu’elle laissait échapper le soupir du premier orgasme.

Son mental prit un deuxième coup. Les fissures se propagèrent partout. Créant ainsi plus de failles dans lesquels le Démon allait pouvoir s’engouffrer.

Lissandre glissa le long de la verge rouge. Elle abdiquait et elle avait besoin de sa voix pour le déclarer :

« J’abandonne. Je ne peux pas lutter. »

Un toussotement la saisit. C’était ça d’avoir eu la gorge pilonner par l’engin infernal. Une petite larme coula le long de sa joue. Mais elle reprit le contrôle de ses cordes vocales.

« Vous avez gagné le pari. Faites de moi ce que vous voulez. Tout ce que je désire ce soir, c’est avoir un enfant. »

Il n’y avait plus trace de rébellion ou de joie maline. Cette fellation avait été l’épreuve pour dompter correctement la française hyperactive. Une épreuve qui avait conforté son choix. Elle VOULAIT un bébé aux gênes rouge. Et elle VOULAIT définitivement que Fönn soit la deuxième maman de son enfant à élever.

Elle se retourna d’ailleurs vers sa belle Norvégienne.

« Excuse-moi. »

Et elle l’embrassa amoureusement.

[Fönn Verrières]

Lissandre finit enfin par s’avouer vaincue. Quelle tête de mule ! Fönn en était partiellement admirative, mais vouloir tenir tête à ce point à Alastar… Que cherchait-elle donc à prouver ? Qu’elle était meilleure que les autres ? Fönn était un peu circonspecte. C’était assurément quelque chose qu’il allait falloir creuser ensuite ! Mais, pour l’heure, Lissandre semblait enfin apaisée, plus sereine, et avoua qu’elle ne pouvait pas rivaliser à ce petit jeu contre Alastar. L’incube sourit doucement en retirant sa verge. Son membre tendu était trempé, et il observa les deux femmes s’embrasser.

« Je sens quelque chose d’étonnant en toi, Lissandre… Je crois que ce slime qui a adhéré sur toi a dû le sentir aussi… Ou peut-être que cela vient de lui ? Enfin… J’honorerai mon contrat. »

Il releva la tête, et Fönn, de son côté, répondit avec envie aux lèvres suaves de Lissandre. Elle se serra contre elle, pressant amoureusement son corps contre le sien. Leurs langues jouèrent ensemble pendant quelques temps, puis Alastar se concentra un peu. Il posa ses mains sur leurs têtes, et, quand le baiser se rompit, il les observa lentement.

« Mais je ne vais pas t’enfanter dans cette cave, j’ai quand même mes principes. Tu dois bien avoir une chambre, non ? »

Alastar ferma les yeux, et laissa le visage de Lissandre contre sa cuisse, tandis que sa queue caudale s’enroula autour du ventre de Fönn. De cette manière, il les téléporta, et le trio se retrouva alors dans la chambre principale de Lissandre, une belle pièce avec un grand lit rose. Alastar s’écarta alors, et observa brièvement les lieux, notant l’ambiance très déco de la chambre.

« Je te laisse choisir, Lissandre… Ce défi que nous avons fait ne rentre pas dans le cadre du contrat. Comment souhaites-tu que je te prenne ? C’est la nuit où tu vas tomber enceinte, c’est important. C’est le genre de choses que les humains ont du mal à oublier. »

Il se dégageait toujours de cet incube une délicieuse aura, irrésistible, qui électrisait les sens de Fönn. À ce stade, il était plus que sûr qu’elle allait participer aux ébats qui s’annonçaient, tant elle commençait à se sentir excitée par cette situation !

[Lissandre Verrières]

Le fait d’avoir été téléporté dans la chambre avait permis à Lissandre de changer d’état d’esprit définitivement. Fini la rebelle qui voulait challenger un démon du sexe. Maintenant qu’elle se trouvait dans sa chambre aux couleurs rose, elle s’était apaisée. Elle redevenait la femme qui voulait avoir un enfant. La femme qui voulait construire sur le long terme une vie avec sa Fönn. D’ailleurs, elle tourna la tête vers elle pour lui lancer un regard intense. Un regard d’amour dans lequel on aurait presque pu lire « merci mon âme-sœur d’être à mon côté maintenant ».

« Je veux vous voir. Je ne veux pas avoir la tête dans le lit et le cul en l’air. Bim vous pénétrez. Bim vous crachez. Et Pouf vous êtes partie. »

Lissandre alla se coller contre sa Fönn. Elle ne savait même pas pourquoi elle avait fait ça. Ca n’avait rien à voir avec la question d’Alastar. Elle voulait tout simplement sentir sa peau contre la sienne. La savoir près d’elle. Au fond, Lissandre était une junkie à sa Fönn. Elle avait déjà besoin d’avoir sa dose régulièrement.

« Ce que j’imagine, c’est moi allongée sur ce grand lit. Sur le dos. Je peux changer la lumière si vous voulez tous les deux. Il y a des rubans LEDs cachés au niveau du sol et du plafond. Ca peut être plus rouge si vous voulez. Plus tamisée aussi. Comme vous voulez. Mais voilà que je m’égare et parle de trop. Je crois que c’est parce que je suis nerveuse. »

Réalisant qu’elle parlait de trop, Lissandre passa à l’acte. Elle s’allongea sur le dos sur le lit comme elle avait dit. En appui sur ses coudes, elle releva le buste pour regarder Alastar et finir de répondre à sa question.

« J’aimerai vous voir quand vous allez jouir en moi. Je veux mémoriser ces instants importants qui vont changer du tout au tout ma vie. »

Il tourna la tête vers Fönn et tendit sa main vers elle. Pour qu’elle s’approche et qu’elle vienne la lui prendre.

« Pardon, pas ma vie : notre vie. A toutes les deux. Je veux voir le visage du père de mon enfant et savoir que, quand j’aurai vraiment besoin de lui : il sera là pour son enfant. Attention, je dis ça en sachant parfaitement que cet enfant, c’est moi et ma Fönn qui l’éleveront. Je ne me fais pas de fausse idée et, de toute façon, je n’aimerais pas que vous voir tout le temps. Parce que ça deviendrait normal un démon dans ma vie. Alors que je veux que ma vie soit insolite ! »

[Fönn Verrières]

Fönn avait le cœur qui battait doucement la chamade. Lissandre lui en avait fait voir de toutes les couleurs ! Mais, finalement, sa future femme était revenue à la raison. Elle expliqua à Alastar qu’elle voulait voir dans ses yeux le visage du père de son enfant. Le Diablotin l’écouta silencieusement, et tiqua quand Lissandre termina en disant qu’elle voulait que sa vie reste insolite, ce qui impliquait de ne pas le voir trop.

« Oh… Parce que côtoyer des démons, ce n’est pas insolite ? Ma chère, je pourrais presque en être vexé ! Mais soit… De toute manière, je t’ai dit les conditions de cette union… Je ne pourrais pas éduquer cet enfant, ce sera à toi de l’élever. Tu peux trouver ça injuste, mais sache que ton enfant, comme tous mes enfants, sont entre deux mondes. Si je l’élevais, tu pourrais m’accuser de vouloir l’emmener en Enfer. Alors, il semble plus logique que tu l’éduques. Comme ça, quand il atteindra l’âge adulte, il pourra choisir entre rester ici, en compagnie de sa mère, ou me rejoindre. Statistiquement… La majorité de mes enfants me rejoignent à leur majorité. Parfois, certaines de mes amantes les suivent bien volontiers. »

Aller en Enfer… Dit comme ça, ça ne semblait quand même pas très reluisant ! Fönn caressa machinalement son ventre, consciente que ce choix, ses deux enfants allaient devoir avoir à le faire aussi. Et, même si elle pourrait continuer à les voir pour le cas où ils choisiraient de suivre leur père, Fönn espérait bien qu’ils resteraient auprès d’elle ! Elle allait les inonder d’amour, et, maintenant qu’elle formait une famille avec Lissandre, ils n’auraient aucune raison de partir !

L’incube se rapprocha du lit, et sa main caressa l’une des jambes de Lissandre, glissant jusqu’à la plante de son pied, et ses doigts flattèrent ses orteils, les pressant tendrement à travers son latex.

« En revanche, je ne vais pas partir si vite… Je dois m’assurer que tu es bien enceinte et que la grossesse ne te posera aucun problème. Je vais donc rester quelques jours… Rassure-toi, je sais me faire discret. Et puis, j’ai plein d’amantes à aller voir ici, à Yoake. »

Fönn avait aussi eu droit à ça, et autant dire que les quelques jours avec Alastar s’étaient fortement résumés à lui faire l’amour compulsivement, y compris dans son propre cabinet. Alastar était un démon particulièrement facétieux, et il avait fallu que Fönn lui dise de ne pas aller la voir dans son cabinet de gynécologie pour qu’il aille le jour même, et la prenne avec énergie contre son bureau.

Il se retourna alors vers elle, et caressa son visage.

« Et si tu filmais, Fönn ? Vous pourriez regarder ça ensuite, pour vous remémorer la manière dont votre enfant a été conçu… »

Fönn rougit doucement face à cela, puis croisa le regard de Lissandre. Elle se déplaça alors, et récupéra son téléphone portable.

« Je… Hmmm… Je peux filmer avec ça, ma chérie, mais… Est-ce que tu as un appareil plus efficace ? »

Après tout, comme Lissandre écrivait des scénarios pour des films, elle devait bien avoir un équipement de ce genre, non ? De son côté, Alastar s’assit sur le lit, à côté de Lissandre, et caressa sa joue tendrement, puis l’embrassa chaudement sur les lèvres.

« Je dois néanmoins admettre que tu es très particulière, Lissandre… Ce latex sur toi est magique, je crois que je ne suis pas ta première expérience surnaturelle… Cela doit expliquer ton effronterie. Quand Fönn m’avait invoqué pour la première fois, elle n’en croyait pas ses yeux, et a bien failli faire une syncope.
-  Hey ! Ça ne se raconte pas, ce genre de choses ! »

Le Diablotin sourit doucement, et retourna embrasser la belle Française, sa verge tendue caressant sa cuisse avec appétit…

[Lissandre Verrières]

Lissandre laissa Alastar lui conter fleurette. Qu’il reprenne le contrôle du rythme, qu’il en profite. Parce que, même quand elle abdiquait sur un sujet : il y en avait toujours un autre où elle montrait qu’on ne s’imposait à elle facilement. Un défaut de jeunesse pourrait-on dire. La signature de son âme pourrait être d’autres mots pour l’expliquer.

« Bien entendu que je suis particulière. Si on me disait que j’étais commune, je le prendrais mal. »

Elle n’était pas un mouton. Elle ne pourrait pas le supporter !

Un petit sourire s’afficha. Autant de plaisir à partager ce baiser infernal que de sa prochaine remarque. Mais avant, elle devait répondre à sa femme.

« Regarde dans le petit meuble à côté de mon bureau. Tu trouveras une caméra de poche. Oui, celle-là avec la grosse moumoute sur le dessus. Ça va permettre d’enregistrer les sons. Même les plus intimes, ma Fönn. »

Le bruit de la mouille. Les claquements de chairs. Tout. Mais avant d’enregistrer tout ça, il fallait encore répondre au Démon. Répondre ? Peut-être que le bon verbe était « jouer ».

« Cher démon bien membré, je ne suis pas d’accord avec tout ce que tu dis. Je ne vois aucun problème à ce que tu restes dans les parages ces prochains jours. Dans cette maison, tu n’auras même pas à te soucier d’être discret. En réalité, je veux te voir un maximum avant que tu ne repartes dans ton pays de soufre. Je veux profiter de cet insolite au maximum ! »

A son tour, sa main glissa sur la cuisse d’Alastar. Une main qui se fit aventureuse et glissa sur son membre dressé. Lentement, elle commençait à le masturber.

« Par contre, interdiction d’aller voir d’autres femmes ! Tu ne sais donc pas que les femmes sont jalouses, Démon ? »

Bien entendu qu’elle ne cherchait pas à déclencher l’ire infernal. Il n’empêchait que la main humaine était descendue jusqu’aux bourses pleines de vie. Une pression s’effectua sur elles : une menace.

« Tu as deux créatures fabuleuses disponibles pour toi. Aller voir ailleurs serait nous insulter, ô démon fécond ! »

C’était plus fort qu’elle. Cette difficulté avec l’autorité. Ce plaisir à ébranler les fondations de règles établis. Et elle en prenait un malin plaisir ! Preuve en était de son sourire malicieux à l’adresse d’Alastar d’abord, puis de Fönn ensuite.

Une fois la pression sur les bourses relâchées, sa main douce et envieuse retourna sur un branlage en règle de la pine couleur de flammes. Elle alla même jusqu’à sortir sa langue et lécher en prenant tout son temps toute la longueur de la verge dressée. En somme, une preuve que malgré sa rébellion et ses caprices : elle désirait ardemment cette partie de sexe et cet enfant promis.

[Fönn Verrières]

Aller courir d’autres femmes ne semblait pas être du goût de Lissandre, qui se permit d’enserrer la queue tendue du Diablotin entre ses doigts, et le rabroua là-dessus. Non, non ! Hors-de-question qu’il aille voir d’autres femmes tant que Fönn et Lissandre étaient là ! Alastar sourit alors doucement.

« Soit… Mais j’y appose ma propre condition… Je suis un incube, ma chère, je ne me nourris de sexe, de femme ou d’homme… Donc, je resterai avec vous, tant que vous serez en mesure de me sustenter. Alors, à toi de voir si toi et ta future femme, vous vous sentez capables de vous occuper d’un incube. »

Fönn sourit alors, et se glissa sur le lit, venant donner une petite claque sur le cul du Diablotin. La vue de Lissandre, son toupet, cela inspirait fortement la Norvégienne, la sortant de ses angoisses à l’encontre du Diablotin.  Elle qui le considérait comme une sorte d’esprit supérieur, capable de la faire fondre, voir Lissandre se montrer aussi cavalière envers lui, ça l’inspirait ! De fait, Lissandre alla jusqu’à renverser Alastar, et apposa ses lèvres sur sa magnifique verge. Elle se déplaça pour continuer à le masturber, et, quand elle s’attaqua à ses bourses, Alastar frémit doucement, ses mains se crispant sur le lit.

« Je crois qu’il nous sous-estime, ma chérie… »

Elle s’était mise à quatre pattes, et caressa le visage de Lissandre. Elle s’était assise sur le bord du lit, entre les cuisses du Diablotin, et léchait sa queue. C’était comme une magnifique glace érotique, l’odeur de cette verge était exquise, désinhibitrice. C’était après tout une verge d’incube. Leur sperme servait à la concoction de puissants aphrodisiaques.

Fönn se pencha vers Alastar, et l’embrassa à nouveau. La main du démon palpa les fesses de la jeune femme, tandis que son autre main caressa les cheveux de Lissandre.

« Hmmm… Est-ce que je ne devais pas… Coucher avec Lissandre ?
-  Ma chérie est comme moi, accroc à ta verge…
-  Vous êtes vraiment exceptionnelles, toutes les deux… Je compte sur vous pour être de belles perverses ! »

La Norvégienne sourit doucement, et se déplaça alors.

« Il aime quand on lui serre la queue, Lissandre…
-  J’aime aussi pénétrer mes amantes… »

Fönn se pinça les lèvres, doucement excitée. Conserver un incube rien que pour elles pendant une petite semaine… Très clairement, Lissandre n’avait aucune idée de ce à quoi elle s’engageait, mais, à vrai dire, c’était encore plus excitant comme ça ! Fönn s’écarta encore, laissant Lissandre remonter sur le torse glabre d’Alastar, pour que les deux amants viennent s’embrasser énergiquement, la verge durcie du Diablotin caressant l’intimité de sa partenaire.

Dire que Lissandre allait être enceinte ce soir, quelle merveille !

[Lissandre Verrières]

« J’accepte la condition. Ma famille contentera le démon de sexe que tu es. »

Si Alastar se pensait endurant, qu’il attende de se retrouver face à l’appétit de Lissandre et Fönn combinée à celle des slimes ! Rirait bien qui rirait le dernier.

« Ma Fönn qui fait preuve d’initiative. Ça me rend toute chose. »

Un grand sourire malicieux porté sur le visage, Lissandre n’eut d’autre choix que d’écouter les recommandations de sa femme. Si le Démon aimait qu’on lui serre la bite, elle allait lui serrer mieux qu’un sextoy. Et nah !

Ses petits doigts empoignèrent le sexe infernal et serrèrent. Pas pour faire mal mais pour jouer de cette opposition d’intensité. Entre un étouffement de pénis et une sensuelle masturbation. L’idée de laisser la marque de ses doigts autour du pénis laissait échapper quelques rires malicieux.

Mais voilà déjà qu’il fallait remonter jusqu’aux lèvres du Démon. Lui donner un baiser passionné. Le faire taire. Les mots offraient du pouvoir. Plus particulièrement les mots d’un démon qui passait des pactes. Alors Lissandre comptait bien poursuivre sur sa lancée : maîtriser l’incube de son rythme. De leur rythme à elles deux, elle et sa Fönn adorée.

Libérant enfin les lèvres du Démon, Lissandre le regarda dans les yeux. Il était beau son Démon !

« Des chatouilles ne suffiront pas à nous donner une descendance infernale. Il va falloir oser franchir les portes de ma maternité, joli Démon : hi hi ! »

N’en pouvant plus d’attendre, Lissandre s’empala d’elle-même sur la verge infernale. Les préliminaires depuis tellement longtemps qu’elle ne pourrait pas être plus mouillée qu’elle n’était. Alors elle s’empala encore et encore. Elle se fichait de ce qui se passait autour d’elle. Elle se fichait actuellement des volontés d’Alastar ou de Fönn. Elle voulait juste coucher à son rythme avec un démon. Des allers-retours énergiques. Des halètements de plaisir. Sentir ses muscles se contracter et se libérer pour continuer à se donner autant de plaisir impossible.

Quant enfin elle eut recouvré un peu de sa raison, elle sentait son rythme cardiaque endiablé. De petits gouttes de sueur coulait dans son dos. Sans compter sa mouille abondante.

« Ça va être une sacrée partie de baise. Je suis sûr qu’elle restera dans les annales : hi hi ! »

Un nouveau sourire malicieux s’afficha sur son visage. Elle n’en avait pas fait exprès d’utiliser le mot « annales » qui était si proche de son petit trou. Que le Démon y entre s’il le souhaitait : du moment qu’il lui donnait son chérubin !