Elles sont neutres, indépendantes, alliées ou ennemies des deux grandes nations.
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La Quête maudite du Roi-Loup [Amalia Joever]

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Cahir
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Le village avait connu de meilleurs jours. C’était comme si une terrible tempête s’était abattue sur ce dernier. Un pogrom sauvage, violent, et viscéral, mené par les troupes abominables et monstrueuses d’une entité surnaturelle qui terrorisait cette région pauvre et isolée, une créature qu’on surnommait le « Roi-Loup ». Un monstre abominable qui s’était installé il y a de nombreux mois dans cette région. Il avait élu domicile dans le château-fort du seigneur local, après avoir dévoré ce dernier, et avait planté sur des piques le long du rempart du fort les têtes pâles de toute la famille locale. Un redoutable coup d’éclat dans cette région défavorisée, marquée par la guerre, et qui, après la Chute de l’Eld, ne bénéficiait plus d’aucune protection.

L’ancien duché appartenait pourtant à un royaume qui avait ordonné un ost pour repousser les troupes du Roi-Loup, mais l’ost était compliqué. Le royaume en lui-même était composé de vastes forêts et de massifs montagneux dangereux. De fait, peu de seigneurs répondaient à l’appel du Roi, n’ayant guère envie de sacrifier leurs troupes pour une portion du territoire où il n’y avait pas grand-chose. Certes, il y avait des scieries et des terres agraires, mais on trouvait de cela dans tous les autres duchés. La situation s’enlisait donc, d’autant que les premières tentatives de reprendre le fort s’étaient soldées par des échecs retentissants. Le fort était situé au sommet d’un col escarpé, difficile d’accès.

Le Roi-Loup semblait être sorti d’une sorte de conte pour enfants cauchemardesque. Qui était-il ? Tout ce qu’on savait, c’est qu’il exigeait aux villageois un lourd tribut. Quand une flèche dorée sertie de fourrures était plantée dans le manoir de chaque village, c’était le signe que le Roi-Loup exigeait son tribut, un lourd tribut : des sacrifices. Et il ne se contentait pas de vieillards, mais exigeait des enfants. Un village avait tenté de résister, refusant l’offre.

Cahir contemplait ce jour la scène de carnage. Les Lycans avaient attaqué la nuit. Lui qui se trouvait initialement là pour une chasse aux loups se trouvait dans l’auberge du village, attenante au manoir, quand les séides du Roi-Loup avaient attaqué. Il y avait des loups, mais surtout de redoutables Lycans, attaquant en bandes. Ils avaient massacré sans difficulté les gardes, et avaient commencé à se répandre dans la ville, tuant, éviscérant, violant, et brûlant. Le grenier du village avait été incendié. Les Lycans n’avaient même pas pris les réserves de nourriture, et ne s’étaient pas davantage intéressés aux bijoux. Ils avaient en revanche pris quelques femmes, et, surtout, une fillette... Cassiopée. Un homme olympien que sa mère, veuve, et s’appelant Tara, lui avait donné.

L’apatride n’avait rien pu faire. Il était dans l’auberge quand les Lycans avaient attaqué, et, quand il avait tenté de récupérer son épée, les Lycans avaient déjà enflammé l’auberge. Il en avait affronté plusieurs dans le hall de l’auberge avant qu’une poutre ne lui tombe dessus. Ayant survécu par miracle, l’homme s’était extirpé des décombres, et s’était précipité vers la maison de Tara... Pour constater que celle-ci était morte. Elle gisait dans son sang, dans une maison ravagée, et, vu les traînées de sang sur ses cuisses, elle avait sans aucun doute été violée jusqu’à la mort.

Mais, plus dangereux encore... Cahir avait appris que les Lycans étaient partis en emmenant les enfants, y compris Cassiopée. Une jeune enfant qui lui avait remis un dessin, et qui se montrait curieuse de tout en sa compagnie. Présent depuis plusieurs jours ici, dans ce village, Cahir ne s’était jamais attendu à une attaque d’une telle ampleur. Il ignorait le sort que le Roi-Loup réservait aux enfants, et, tandis que les villageois regroupaient les cadavres, lui avait dû affronter plusieurs goules, attirées par les cadavres et la chair en putréfaction. Cahir patrouillait d’ailleurs dans le village quand il vit plusieurs villageois fuir plusieurs goules dans une impasse. Les Lycans y avaient regroupé plusieurs cadavres qu’ils avaient massacré, laissant des cadavres déchiquetés que plusieurs goules étaient en train de dévorer.

En entendant les bruits de pas Cahir, une goule en train de dévorer une jambe se redressa brusquement, et tourna la tête, un morceau de chair humaine dépassant encore de ses lèvres sales et puantes.

« Allez, petites bêtes, venez donc... »

Cahir retira son manteau, révélant sa lourde armure noire en ébonite, et sortit de son fourreau son épée, une élégante lame en acier valyrien qu’il fit tournoyer, tout en écartant les jambes. Les goules, elles, se mettaient en position, et la première s’élança vers lui. D’un superbe pas de côté, Cahir tournoya sur lui-même, et abattit sa lame dans un mouvement vertical, entaillant sur plusieurs centimètres de profondeur l’affreuse bête, la tuant sur place.

Mais, d’ores et déjà, les autres monstres le chargeaient...
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Amalia Joever
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C'était ça aussi les joies de la vie de nomade, parcourir des terres dévastées par les maladies, la faim, et la guerre, mais au moins le métabolisme particulier d'Amalia la rendait immunisée à la première source de mortalité chez bon nombre de paysans. Pourquoi se trouvait-elle là ? Par pur hasard, c'était en même temps très souvent le cas. La sorceleuse ne suivait pas vraiment d'itinéraires ou de plans lorsqu'elle partait en voyage, lassée de former des recrues ou même simplement de rester crécher à la forteresse qui l'avait vue devenir une sorceleuse. Elle se trouvait cette fois dans cette région hautement agricole et recluse, de par le nombre de forêts denses et de montagnes qui parcourait les environs, les accès étaient difficiles, les routes peu entretenues. Avec cela venait l'isolation des pauvres hères qui avaient eu la bonne idée de s'installer ici, quelques villages, dans des terres trop difficiles d'accès et pas suffisamment riches pour susciter l'intérêt de leurs seigneurs.

*Un vrai paradis pour les monstres...*

Amalia se disait souvent que si les nobles possédant la terre étaient moins cons, et leurs paysans moins prompt à aller coloniser des terres où ils ne pouvaient que servir de nourriture à des créatures, la profession de sorceleuse se trouverait avec beaucoup moins de demande pour ses services. Combien de fois des contrats qu'elle exécuté avaient trouvé leurs causes parmi ceux-là mêmes qui lui donnaient ces contrats ? En tout cas, Amalia n'était ici que de passage. Oh la situation des villageois de cette région ne lui avait pas échappée, elle avait déjà eu l'occasion de passer par deux hameaux qui depuis maintenant quelques temps se pliaient aux exigences du Roi-Loup comme ils le nommaient, seulement il s'avérait aussi que ces villageois n'avaient clairement pas de quoi se payer ses services. Il y avait ça, mais il y avait aussi le fait que cette région l'exaspérait déjà au plus haut point. Amalia avait eu la chance de se faire accueillir par quatre lycans, lorsqu'elle avait traversée la première passe de montagnes pour s'engouffrer dans cette marche, et si elle s'en était sortie indemne, ça n'avait pas été le cas de sa monture qui avait fini éventré par un coup de patte de ces créatures. Jusque là aussi, aucun village n'avait de cheval à vendre, et Amalia voyageait donc à pied, portant sa scelle à bout de bras, et ses sacoches de l'autre, arrivant en vue du troisième village de la région qu'elle allait traverser...et où elle n'allait sans doute pas rester.

Bordel de merde...

A cette entrée, des maisons en ruines, ravagées récemment par les flammes à en croire l'odeur de brûlé qui s'en échappait encore, les lycans avaient-ils lancé une attaque ? Plus que probable, aucune troupe de bandits ne prendrait le risque de s'établir dans une zone ainsi contrôlée par des monstres. Personne en tout cas pour monter la garde, signe que l'attaque devait être effectivement récente, mais également sanglante, restait-il seulement âme qui vive ici ? Oui, de par ses sens sur-développés, Amalia entendait un minimum d'agitation dans les environs, et vit d'ailleurs quelques villageois...effrayés, en train de courir. La sorceleuse poussa un long soupir de lassitude, et avança à marche forcée, en se trimbalant toujours son matériel à bout de bras. Elle n'avait pas des masses d'options, il fallait qu'elle trouve un minimum d'aide dans ce village pour continuer sa route, et rien ne venait gratuitement, elle même ne le savait que trop bien. Et comme ces trois paysans ne courraient sans doute pas vers le bordel le plus proche, juste après un massacre, ça ne pouvait signifier qu'une chose.
Amalia arriva en vue de la ruelle d'où ces hommes s'enfuyaient, et vit un spectacle pour le moins surprenant, du moins dans un endroit pareil. Une pile de cadavres avait été prise d'assaut par des goules nécrophages, attirées par le festin et aucunement gênées par le fait d'aller dans un village non protégé...sauf qu'une personne semblait vouloir justement se les faire. La semi-elfe haussa un sourcil en reconnaissant une armure de plaques typique des soldats d'élite de Mijak, qu'est-ce qu'un chevalier pouvait bien foutre dans ce trou perdu ? Mais chevalier ou pas, cet homme devait aussi avoir des tendances suicidaires, car il était seul face à une belle horde de goules. Prises une par une, les goules étaient des monstres assez simples à éliminer pour quiconque ayant un minimum d'entraînement militaire, mais c'était justement pour cette raison que les goules se déplaçaient toujours en meute, ce qui les rendait bien plus dangereuses. Seul contre cette meute, aussi bien équipé qu'il puisse être, ce chevalier allait juste finir par se faire submerger et déchiqueter par ces goules affamées. Amalia le regarda en tuer quelques unes, ne pouvant nier qu'il se battait plutôt bien, mais ce qui devait arriver était inévitable. Une goule avait profité du sacrifice de ses camarades pour s'attaquer à la jambe du chevalier, le déstabiliser, le distraire. Suite à ça, les goules lui sauteraient dessus en masse, et s'attaqueraient à son visage et à son bras armé, le submergeant sous leur poids combiné et leurs attaques.
Sauf que...deux sifflements stridents retentirent à proximité de l'homme, suivi par deux goules qui se prirent des carreaux d'arbalète en pleine tête, les tuant sur le coup. Amalia avait laissée tomber ses affaires sur le sol, et avait dégainée son arbalète à double détente, qu'elle avait eu en payement d'un artisan gnome, il y a quelques mois de cela. L'utilisation d'une arbalète n'était pas son mode de combat principal, loin de là, mais le double carreau était devenu une façon d'ouvrir un combat qu'Amalia aimait.

A ce stade, elle aurait pu lancer une remarque cinglante, mais il restait encore des goules à tuer. Amalia se déplaça d'un pas vif en direction de la meute qui avait perdu son élan, et dégaina son épée en argent. Bien sûr, les goules allaient se reprendre vite, mais Amalia utilisa alors le signe d'Igni sur elles dans un rapide coup, pour les déstabiliser, et enflammer certaines d'entre elles, suite à quoi la sorceleuse se mit à danser avec sa lame. Libre au chevalier de s'y joindre, d'autant que certaines des goules lui en voulaient toujours, mais dans une proportion plus raisonnable, la grosse majorité du pack se concentrant sur la sorceleuse qui les...massacrait, c'était le seul terme correspondant à cette boucherie.
Amalia faisait rarement dans la dentelle, en même temps...

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Cahir
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« RECULEZ ! » hurla-t-il à la femme qu’il prit pour une paysanne en entendant des bruits de pas.

Il ne put même pas la regarder. Ce faisant, il aurait peut-être compris son erreur, mais, en l’état, l’apatride était un peu trop occupé avec les goules. Plus nombreuses que prévues, il en vit d’autres débarquer depuis les toits environnants, là où les goules avaient balancé des cadavres, se joignant à la fête. De fait, une goule tenta de le surprendre en lui sautant dessus. Mais, faisant preuve de ses réflexes, fruit d’un entraînement particulièrement intensif lors de la réalisation de ses classes, Cahir bondit en arrière, évitant la charge. Il sentit les griffes acérées de la goule glisser près de son visage, manquant de peu son nez. Cahir bondit ensuite brusquement en avant, et frappa d’un coup d’estoc la goule, la transperçant de part en part.

Profitant de la situation, une autre goule bondit sur sa gauche. L’épée logée dans le corps de la goule, Cahir s’agenouilla brusquement, fléchissant les genoux, et sortit de sa ceinture une dague, qu’il lança ensuite, envoyant la dague frapper le corps de la goule, tout en récupérant son épée, qu’il fit tournoyer en l’air. Son style de combat était très cadencé, fruit du style mijakien, un style très martial, très millimétré. Mouvements des jambes, positions du bras par rapport au reste du corps afin de favoriser l’équilibre du corps. C’était un style très académique, laissant peu de place à la fantaisie, même s’il fallait reconnaître que Cahir apportait ci et là des touches de personnalisation, en étant capable d’une bonne lecture des mouvements ennemis. Il bondissait en retrait, fit une roulade sur place pour éviter une goule, et donna ensuite, agenouillé, un mouvement circulaire avec sa lame, qui lui permit de faucher une patte.

Les goules étaient toutefois plus nombreuses que ce à quoi il s’attendait, et une autre goule prit appui contre un mur en l’attaquant. Ne pouvant reculer, Cahir se protégea avec sa lame, mais, au même moment, le pire se produisit... Une autre goule agrippa sa jambe, et tira dessus, le renversant au sol.

« Bo... !! » pesta-t-il.

S’étalant sur le sol, il tenta de récupérer son couteau de combat accroché à sa cuisse afin de le planter dans la gorge fétide de la goule, en espérant qu’il puisse avoir le temps de porter coup fatal, vu la vivacité des goules... Mais, au même moment, deux traits en bois filèrent dans un sifflement strident juste sous son nez, et frappèrent la goule qui l’avait désarçonné et celle qui s’était cramponnée à son épée. Deux coups meurtriers en pleine tête.

« Que... ? »

Tournant la tête, Cahir vit alors la « paysanne » se rapprocher. Une redoutable rousse d’où il apercevait la pointe d’oreilles elfiques, de longues tresses celtiques savamment tressées, et, surtout... Outre un médaillon en argent, des yeux jaunes qui se mirent à scintiller, signe qu’il était face à...

*Une sorceleuse !*

Incroyable ! Qu’est-ce qu’un sorceleur pouvait faire ici, dans un endroit reculé de tous ? La femme s’avança précipitamment, et l’enjamba, sans aucune considération pour lui. Cahir roula sur le côté, et se redressa lentement, la main sur le pommeau de son épée. Il vit la femme s’élancer rageusement, son épée en argent s’illuminant avant de frapper une goule, la décapitant. Uner autre goule bondit alors sur elle, et Cahir faillit lui dire de faire attention... Mais, dans un réflexe surhumain, la tueuse l’évita, et embrocha la créature, avant de tendre la main, et d’utiliser l’un de leurs redoutables sortilèges magiques : le Signe d’Igni. Sa paume s’embrasa, et Cahir vit des flammes crépiter tout autour d’elle, avant qu’une espèce de vague de feu ne jaillisse, frappant les goules, et enflammant les cadavres. Une onde de feu, même, qui balaya toute l’impasse.

Elle permit de repousser les goules, et, sans attendre, la machine à tuer les attaqua à nouveau, plantant sa lame. Cahir n’avait presque plus rien à faire, se transformant en spectateur impuissant, voyant une espèce de furie se battre, se livrant à une redoutable danse. Il avait déjà vu des sorceleurs se battre, mais cette femme, outre manipuler les techniques d’épéiste propre aux sorceleurs, y employait aussi cette espèce de grâce elfique, faisant preuve d’une froide concentration, qui lui conférait, au milieu des gerbes de sang, une sorte de beauté sauvage et primordiale implacable. Même quand une goule se rua sur Cahir, elle parvint à tuer la bête avant que Cahir ne puisse l’attaquer d’un coup de carreau qui transperça l’arrière du crâne du monstre, la pointe du carreau ressortant par sa gueule... Et, juste après, des jets de sang arrosèrent joyeusement le visage de Cahir, l’aveuglant aussi au passage.

*Bordel !*

Il cracha sur place tout en se reculant, et s’essuya les yeux. La sorceleuse n’y allait clairement pas dans la dentelle, découpant des membres, multipliant les Signes. Il la vit recourir à Aard en repoussant une goule, et arracha une jambe d’une goule, faisant ruisseler le sang sur les murs. Cahir n’osait même pas intervenir, de peur de se prendre un coup d’épée, et la vit finalement achever la dernière goule, plantant son épée dans son crâne.

Cahir la regarda silencieusement, tandis que la femme récupérait son épée, et hocha la tête.

« Je... Bien joué. Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu une sorceleuse en action... Et c’est à chaque fois très marquant. »
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Amalia Joever
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Si le spectacle devait être impressionnant pour un oeil extérieur, il s'agissait encore une fois d'une impression de déjà vu pour Amalia, et honnêtement, rien qui ne sortait pour elle de l'ordinaire. Les goules pouvaient se montrer redoutables lorsqu'elles étaient en grand nombre, mais pour une sorceleuse aux réflexes surhumains, c'était d'avantage une sorte d'échauffement. Oh bien sûr, il ne fallait pas pour autant tomber dans l'excès de confiance, une erreur que certains sorceleurs avaient pu commettre par le passé, mais Amalia massacra ces goules avec l'assurance froide et implacable qui lui était propre, après plus de trois décennies passées à chasser les monstres.
Lorsqu'elle combattait ainsi, la semi-elfe n'était pas tout à fait dans une transe, mais définitivement dans une sorte de bulle dans laquelle elle était très concentrée, et où toute son attention était focalisée sur le fait de vaincre ses adversaires rapidement et efficacement, sans se faire elle même toucher. Il en résultat un style de combat très mobile, où l'agilité primait, bien loin des standards que l'on pouvait enseigner à nombre de soldats. Au final, pas une seule goule n'en réchappa, ce qui était l'ordre naturel des choses en somme. Amalia était une sorceleuse maintenant expérimentée, et qui mettait même un point d'honneur à ne jamais laisser un travail inachevé, aussi les deux goules qu'elle abattit avec son arbalète avaient été moins pour sauver l'homme qui se trouvait là, que par pur réflexe de les tuer avant qu'elles ne puissent s'enfuir.

Aussi rapide que brutal, cet affrontement se solda par l'élimination d'une bonne quinzaine de goules, sans compter celles que l'homme avait au préalable lui aussi éliminé. Un amoncellement de cadavres mutilés, car beaucoup de membres avaient volé ça et là, de travail sale, mais tel était le lot d'Amalia lorsqu'il s'agissait de tuer des monstres, elle ne faisait vraiment pas dans la dentelle. La sorceleuse acheva une dernière goule en train d'agoniser en lui plantant sa lame dans sa tête, et la retira tout aussi prestement. Tendant l'oreille, la semi-elfe ne discerna pas d'autres grognements indiquant la présence d'autres, ni leur odeur fétide, donc pour autant qu'elle puisse en juger à cet instant, elle avait réglé leur compte à celles se trouvant dans les environs. Elle pointa alors son regard sur l'homme qui lui parla, et qui était donc toujours là. D'un geste nonchalant, elle sorti d'une de ses sacoches un bout de tissu dont elle se servit immédiatement pour essuyer le sang des nécrophages qui se trouvait sur son épée, semblant de se fait accorder plus d'importance à son arme qu'à cet homme ce qui...n'était pas si éloigné de la vérité.

Vraiment ? Pourtant à vous voir foncer la tête la première sur une horde de goules, je n'aurais jamais cru que vous ayez pu déjà fréquenter des sorceleurs, à moins que ça ne soit le résultat de tendances suicidaires ?

Amalia, toujours aussi franche du collier et...désagréable. Elle rengaina son épée en argent après l'avoir nettoyée de ce sang, et s'avança un peu plus en avant dans la ruelle, en direction de l'homme. Étrange, il portait une armure impériale, et après un bref coup d'oeil sur son épée, cette dernière semblait elle aussi d'une excellente qualité.

Tu devrais faire gaffe à toi gamin, des sorceleurs ne sortiront pas toujours de nulle part pour sauver ta tête, et l'équipement ne fait pas tout. Foncer seul sur une vingtaine de goules, c'était stupide.

Elle le dépassa ensuite, sortant de la ruelle, pour récupérer...sa scelle et son harnais à sacoches, qu'elle avait laissée au sol le temps de ce combat. D'une seconde à l'autre, Amalia était passée au tutoiement en plus de l'appeler gamin.

Je ne demanderais qu'une chose en échange d'avoir sauvé ta vie, tu sais où je pourrais trouver un cheval dans ce coin paumé ? Le mien s'est fait dévorer par des lycans sur le chemin, et je n'ai pas vraiment l'intention de m'attarder dans la région. Chose que tu devrais faire aussi, si tu tiens à ta peau.

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Cahir
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Cette femme s’avéra aussi redoutable... Qu’insupportable. Alors qu’elle avait éliminé les goules, réduisant Cahir au rôle de spectateur impuissant, celui-ci attrapa un chiffon pour s’essuyer le visage. Fort heureusement, le sang des goules n’était pas empoisonné, mais très poisseux. La sorceleuse nettoya ensuite son arme avant de la remettre dans son dos, à la manière des sorceleurs. Ceux-ci étaient très solitaires, marginaux, mais Cahir avait appris à ne pas les négliger. Ils étaient terribles au combat, d’impitoyables machines à tuer, ce dont il avait encore eu la démonstration. Mais, au lieu de le saluer, la femme le toisa rapidement de haut, le surnommant « gamin », et le traitant... Comme une bleusaille. Cahir en resta tout simplement pantois, et la vit sortir de la ruelle, récupérant ses affaires. Il constata alors qu’elle était une cavalière sans cheval, et hocha doucement la tête. Resté silencieux devant les remarques acerbes de la femme, il se déplaça lentement, et siffla entre ses doigts.

« Malheureusement, les Lycans ont massacré les chevaux. C’est une tactique classique pour empêcher les villageois de prévenir les autres villages... Ainsi que la volière qui a été ravagée. Fort heureusement, mon cheval ne se trouvait pas dans les écuries, et a donc été épargné. »

L’étalon noir s’approcha rapidement, et Cahir grimpa dessus.

« Je vous aurai bien proposé de monter, sorceleuse, mais... Je crois qu’il n’y a pas assez de place sur mon cheval pour vous et votre ego. »

Cahir éperonna alors son cheval, qui releva les pattes avant, et les abattit sur une flaque d’eau à proximité, ce qui éclaboussa légèrement le visage de la femme. L’apatride s’en alla alors. En d’autres circonstances, il aurait sans doute protesté contre cette insolente, mais l’homme était encore fortement ébranlé par cette nuit démente, et par la disparition des enfants. Il n’avait donc nullement le temps de se disputer avec une sorceleuse, et rejoignit donc le centre du village.

L’auberge étant incendiée, il vit rapidement le sentiment de désespoir des gens. Ils avaient perdu beaucoup d’hommes, et n’avaient surtout plus de victuailles.

« Il faut qu’on regarde si le hameau est intact...
Nous devons fuir, il n’y a pas d’autres options ! »

Des débats animés traversaient la population... Mais pourquoi fuir alors qu’ils cherchaient leurs enfants ? Aucune famille ne voulait les sacrifier, mais beaucoup étaient réalistes. Après tout, c’était un village profond, un village où les fausses couches étaient fréquentes. Combien d’enfants trépassaient mort-nés ou dans les premières semaines suivant la naissance à cause du froid, de la malnutrition ?

« N’oubliez pas la cagnotte ! Il faut prévenir les autres villages ! On ne peut pas fuir, ou les Lycans nous attaqueront dans la forêt ! »

Cette idée gagna de plus en plus de partisans. Les différents villages de la région s’étaient cotisés entre eux, et, après la destruction de ce village, la cagnotte, qui comprenait déjà plusieurs milliers de pièces d’or, allait encore grossir. De fait, les incendies du village avaient dû se voir dans toute la région, et risquaient sûrement d’attirer des aventuriers. Si les pouvoirs publics ne pouvaient rien contre le Roi-loup, les villageois espéraient un sursaut.

De son côté, l’apatride comptait partir dès aujourd’hui. Il fallait se rapprocher de la forteresse du Roi-Loup, et découvrir comment s’y glisser. Le trajet était de plus assez long, et le temps, qui était grisâtre, annonçait une tempête, ce qui n’allait encore rien arranger...
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Re: La Quête maudite du Roi-Loup [Amalia Joever]

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Amalia Joever
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Amalia déchanta lorsque le soldat Mijakien lui apprit que tous les chevaux des environs avaient été tués lors d'une attaque récente, et qu'il n'y en avait plus à la vente. Une cavalière sans cheval, encore...bordel de merde, cette région était en train de lui courir de plus en plus sur les nerfs. L'homme, qui avait sifflé son propre cheval, le monta et...arracha un haussement de sourcil de la part d'Amalia, quand il déclara qu'elle avait trop d'ego pour qu'il puisse la faire monter, et bien entendu, le tout avant d'éperonner sa bête qui donna un coup de sabot dans une flaque, qui ne manqua pas de l'asperger.
Amalia eut le temps de fermer les yeux avant que l'eau boueuse de lui éclabousse le visage, qu'elle essuya d'un revers de la main, et le temps qu'elle le fasse, l'homme était déjà en train de galoper.

Trop d'ego hein ? Dixit le pauvre idiot, qui se prends pour un héro, et qui va se faire bouffer, seul en pleine forêt.

Elle parlait toutefois pour elle même, n'ayant guère l'envie ni le temps de courir après ce freluquet. Était-il vraiment un soldat d'élite de Mijak ? Son équipement suggérait que oui, mais il avait d'avantage une attitude de jeune nobliau peu habitué à se faire remonter les bretelles. Pourtant, Amalia n'avait même pas eu l'impression d'avoir été si excécrable que ça...juste...sa tentative de combattre à lui seul plus d'une dizaine de goules...c'était indéniablement, objectivement, d'une débilité sans bornes, tout comme le fait qu'il semblait vouloir sauver le village à lui tout seul.
Si il était incapable de faire face à une horde de goules, quelles étaient ses chances face à une horde de lycans ?
Aucune...mais à ce stade, ce n'était vraiment pas le problème d'Amalia.
En soupirant de lassitude, la sorceleuse reprit à bout de bras sa selle et son harnais, et s'enfonça plus en avant dans le village, ne désespérant pas encore complètement de trouver...quelque chose, une monture, n'importe quoi pour transporter ses affaires, et se tirer d'ici. Mais plus elle avançait, et plus elle constatait les dégats. Des devantures de maisons avaient été éventrées, et des cadavres jonchaient encore le sol ça et là, même si les villageois restants faisaient de leur mieux pour les enterrer. Une mauvaise idée cependant, au mieux cela attirerait d'autres monstres charognards, et au pire...des spectres.
Pas d'auberge non plus, ce bâtiment aussi avait été touché, quand aux écuries, effectivement, les seuls chevaux qui s'y trouvaient étaient réduits à l'état de cadavre dans les tous premiers stades de décomposition.

*Putain de merde...*

Ce n'était pas bon, sans cheval, sortir de cette région montagneuse avant la tombée de la nuit, même en partant à l'aube, était impossible. Et si voyager de nuit à pied était déjà dangereux, dans une zone où les lycans étaient nombreux...

Hey ! Vous là !

Une voix d'homme la sortit de ses pensées, elle se retourna partiellement de côté, et tourna son visage en direction de paysan qui lui adressait la parole, lui, ainsi que la petite troupe de villageois qui se trouvait derrière lui.

Ouais ?

Vous avez deux épées...ce médaillon là...et des yeux de chat. Vous êtes une sorcelleuse ?

Amalia poussa un long, long soupir de lassitude encore une fois. Elle acheva de se retourner pour leur faire face, lâcha sa selle et son harnais pour porter l'une de ses mains à son dos, à la garde de son épée en acier, qui était encore rangée dans son fourreau. Le nombre de fois où elle s'était faite aborder de la sorte était...incalculable, ou des cons de ce genre pensaient qu'en groupe, ils pouvaient se farcir un sorceleur pour le lyncher, afin de se trouver un bouc émissaire.

Foutez le camp si vous tenez à la vie, j'ai autre chose à foutre que de me farcir une foule qui pense pouvoir me lyncher.

Qu-quoi ? N-non ! Non non non vous vous trompez ! On...on veut pas vous attaquer ou je sais pas quoi...c'est par rapport aux monstres, les loups-garou...on voudrait vous engager, moi et le village.

Amalia pencha sa tête sur le côté, jaugeant du regard l'homme, et les autres villageois, quelque peu nerveux. Puis, considérant que ses intentions ne semblaient effectivement pas hostiles, elle ramena sa main le long de son corps, laissant son épée dans son fourreau.

Vous êtes mal tombés je le crains. Je ne prends pas de contrats, ou en tout cas pas celui là.

M-mais...

Demandez à votre seigneur de faire son putain de boulot, et de demander des renforts.

Mais on a plus de seigneur sorceleuse ! Les loups-garou ont pris d'assaut le chateau fort sur la montagne, et leur...leur roi s'en sert comme demeure maintenant ! Ils sont retranchés derrière les murs de la forteresse, et ils nous menacent, nous exigent des sacrifices de nos enfants ! Personne ne viendra pour nous, pitié ! On a déjà réussi à accumuler une belle somme, des centaines de pièces d'or, et d'avantage à venir avec les cotisations des autres villages !

Amalia fronça les sourcils. Le chateau occupé ? Des sacrifices exigés ? Se pouvait-il que...

Un roi, vous dites ?

Oui ! Un gigantesque loup-garou, plus grand encore que les autres. C'est leur chef de meute et...et il parle ! C'est lui qui est venu exiger les sacrifices d'enfants, et comme nous avons refusé il a...il a envoyé ses hordes de monstres sur notre village, il a capturé nos enfants, et tué tellement...

Amalia prit encore quelques secondes pour réfléchir à la vue de ces éléments...puis s'approcha de l'homme, et jeta un oeil sur la cagnotte qu'ils transportaient. Ce n'était pas...le meilleur contrat qu'elle aie pu voir, surtout au vu du fait que si son intuition était la bonne, elle avait de grands risques de mourir. Mais en même temps...elle était de toutes façons coincée dans cette région.

Très bien...j'accepte le contrat, à la condition que cette somme aie augmentée lorsque je reviendrais avec la tête de ce "roi"...et que vous preniez soin de mes affaires d'ici là.

O-oui ! Oui bien sûr ! Est-ce...est-ce qu'on vous paye une partie en avance ?

Normalement oui, mais pas cette fois. Si d'ici quatre jours je ne suis pas revenue, un conseil gratuit, barrez vous d'ici.

Amalia s'attarda du coup, et prit le contrat, en glanant autant de renseignements que possible sur les environs. La végétation, le terrain...et la présence d'éventuelles grottes dans ces montagnes. On lui indiqua également la présence d'une cabane de refuge forestier à quelques kilomètres de là, qu'elle comptait utiliser pour passer la nuit. Elle laissa son matériel d'équitation au village, et prit avec elle sa sacoche d'alchimie, en regardant d'un oeil mauvais les nuages sombres s'accumuler dans les montagnes. Une tempête allait venir, et il ferait déjà nuit le temps qu'elle arrive à l'abri...mais le temps était compté, alors elle voyagea léger, et  se mit en route...
Sans se douter qu'elle allait de nouveau croiser l'autre freluquet.

Re: La Quête maudite du Roi-Loup [Amalia Joever]

Message par Cahir »

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Cahir
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Demande de RP
Avançant lentement à dos de cheval, Cahir sentait le bruissements du vent sur les arbres, pliant les feuilles, les arrachant de leurs branches pour les faire voleter dans les airs. Le ciel devenait de plus en plus grisâtre, tandis que les lieux prenaient une atmosphère de plus en plus sombre, au fur et à mesure que la tempête montait. Cahir avançait à travers une forêt sombre et poisseuse, à l’ambiance spectrale, son cheval avançant dans un sol sablonneux, putride, marécageux., à l’ambiance spectrale, son cheval avançant dans un sol sablonneux, putride, marécageux. La région était économiquement assez pauvre, assez excentrée des grandes routes commerciales, et disposait d’une carrière qui était inaccessible depuis l’avènement du Roi-Loup. Le comté était de fait en situation d’anarchie depuis que le Roi-Loup avait pris le contrôle du fort, et le seigneur de cet État pauvre n’avait pas les moyens de reprendre le contrôle du comté. Ces différents royaumes situés dans les Terres Centrales étaient jadis des provinces fédérées à l’Eld, et bénéficiaient de la protection de l’armée eldoise, de leurs redoutables pistoleros, ces chevaliers surpuissants dotés d’armes à feu futuristes. Le Roi avait levé un ost pour tenter de vaincre le Roi-Loup, mais l’ost avait échoué, et, aux dernières nouvelles, le Roi était en train de se battre sur d’autres fronts, que ce soit contre des ennemis externes, des monstres, ou contre d’autres barons soucieux de prendre le pouvoir.

Dans cette épaisse forêt sauvage, Cahir croisait le long des marécages plusieurs noyeurs, des monstres grisâtres qu’il tua en chervauchant son cheval, son épée les décapitant et les massacrant. Cahir prit ensuite soin d’ouvrir leurs tripes. De cette manière, leur chair en putréfaction et leurs organes moribonds feraient une excellente diversion la nuit, afin d’attirer les créatures nécrophages qui profitaient de la nuit pour rôder dans la forêt, et qui étaient attirés par l’odeur de la chair en putréfaction. C’était une stratégie classique, que les sorceleurs aimaient à utiliser.

Tandis qu’il faisait ça, Cahir repensait à cette sorceleuse mal embouchée qu’il avait croisé tantôt, portant sa selle et son harnais.

*Celle-là, j’espère bien ne jamais la revoir…*

Il reprit ensuite sa progression, observant sa carte. Cahir s’aidait à l’aide d’une boussole, et avait noté la présence d’un refuge. Sa cible était un village abandonné longeant la forteresse du Roi-Loup, mais il fallait deux jours de déplacement dans la forêt pour le rejoindre. En attendant, il existait un refuge, et, alors qu’il y allait, il perçut des bruits sourds, et avisa de multiples branches cassées. Cahir fronça les sourcils en les examinant.

*Ces branches sont trop hautes pour avoir été rompues par un ours…*

Cahir se déplaça encore, longeant des ravins, quand des bruits plus sourds se firent entendre… Et, le temps qu’il réagisse, un fiellon fit brusquement irruption, lui hurlant dessus.

« Nom de Dieu de bordel ! »

Difficile de dire ce qu’un fiellon foutait ici, mais les Terres Centrales avaient après tout la réputation d’abriter des monstres très dangereux. Cahir éperonna son cheval, qui se mit à galoper, filant entre les arbres, tandis que le fiellon, en rugissant furieusement, les poursuivit, faisant trembler le sol à chacun de ses pas. Cette espèce de bouc géant aux yeux rougeâtres était aussi épais qu’un bélier de siège, et Cahir n’était clairement pas de taille seul contre lui. Le fiellon les poursuivait à vive allure, faisant trembler le sol, et, alors qu’il se rapprochait, gagnant à chaque seconde des mètres, son cheval pivota brusquement sur place, évitant un ravin… Mais pas une branche d’arbre qui frappa Cahir à la joue, et le fit basculer dans le ravin, alors que la pluie commençait à tomber drue.

Cahir fit une série de roulés-boulés, avant de terminer sa course une dizaine de mètres en contrebas, ; s’étalant face contre terre dans une flaque boueuse. Reprenant lentement son souffle, il lui fallut bien plusieurs minutes pour se relever, le souffle coupé, la pluie s’accélérant lentement sur son corps. Un éclair zébra le ciel, tandis que le fiellon hurla encore, un rugissement terrifiant qui se faisait peut-être entendre jusque dans le village.

*Non, non, je suis pas encore mort…* songea contre toute attente le jeune homme.

Il avait atterri sur un sol assez argileux, fait de mousses végétales, friable et peu dur. Toussotant nerveusement, Cahir se força à se relever. Son armure en ébonite était lourde, mais pas aussi encombrante qu’une armure de plates standard. Réussissant enfin à se lever, il constata que sa carte était totalement inutilisable, ayant atterri dans la boue, et récupéra sa boussole. S’essuyant les yeux de sa main gantée, Cahir constata également que, s’il avait mal partout, aucun os ne semblait briser, l’armure ayant amorti le choc. En glissant le long du ravin, il avait heurté de multiples cailloux, ronces, branches, racines…

Cahir s’avança donc, vers l’emplacement supposé du refuge, tandis que la pluie continuait à tomber, et finit par apercevoir un poteau indicateur en bois donnant sur un escalier en bois, et grimpa ensuite. Il aperçut alors un refuge au milieu de plusieurs arbres. C’était un petit chalet noirâtre en bois avec, à l’entrée, un attrape-rêves, sorte d’artefact magique supposé repousser les mauvais esprits. Cahir se mit à boiter à moitié, jusqu’à pouvoir entrer à l’intérieur, et referma la porte.

Une forte odeur de moisi alla l’accueillir, et il se déplaça doucement. Une seule pièce centrale avec une réserve dans un coin, où il trouva du bois, qu’il attrapa pour allumer un feu. Méconnaissable, Cahir en profita pour se délester de son armure. Ses vêtements étaient trempés, il n’avait rien en rechange, mais nota que le refuge abritait dans la réserve une sorte de bassine en bois reliée à un récupérateur d’eaux de pluie.

*Ce chalet a sûrement été conçu par des Eldois pour disposer d’un tel équipement…*

La bassine était faite pour tenir debout à l’intérieur. Cahir la laissa se remplir, tout en glissant quelques bûches dessous, qu’il alluma à l’aide de brindilles stockées dans un meuble de la réserve. Il ne portait plus rien, car même son pantalon, situé sous l’armure, était tacheté de boues, tout comme sa culotte. Et, surtout, Cahir ne s’attendait pas à trouver quelqu’un.

Il fut donc très surpris quand la porte s’ouvrit alors qu’il se trouvait près de la cheminée, réchauffant ses doigts…

…Et encore plus surpris en voyant la femme qui venait d’entrer.
DC de l'Observateur !

Pour toute demande de RP, envoyez un MP sur mon compte central, ce sera plus simple pour moi, et, ainsi, je ne risque pas de vous oublier !

Vous trouverez sur ce topic la liste de tous mes personnages jouables !
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