« Pour une consœur, j’ai toujours du temps, Décatis. Et puis... À Mijak, un vieux proverbe qu’un contrat réussi est un contrat qui s’arrose... Et pas forcément que de vin, si tu vois ce que je veux dire. »
Le clin d’œil qu’elle lui fit était plutôt significatif. Mélinda sortit donc. Il était vrai que son harem n’avait pas grand-chose à voir avec les harems classiques. Là où les maisons de charme étaient plutôt petites et intimistes, son harem était un grand immeuble de six ou sept étages, avec un immense hall d’entrée. On se croirait presque entrer dans un manoir de nobles, et, après tout, comme la vampire l’avait expliqué, de base, cet harem était effectivement la maison résidentielle de riches propriétaires terriens. À l’époque, les ennemis des Warren avaient trouvé que transformer ce manoir en lupanar était une sorte d’ultime vengeance sur eux. Maintenant, les pauvres devaient s’en mordre les doigts. Le manoir était très bien placé, et était maintenant au cœur des affaires politiques du centre de l’Empire.
Mélinda sortit donc rapidement.
« Le cœur du harem se trouve au rez-de-chaussée et au premier étage, qui correspondent aux quartiers privées. Il y a les dortoirs communs, les vestiaires, les douches privées, le réfectoire... Les clients empruntent des escaliers communs. »
Il y avait, pour le reste, énormément de chambres, mais, en empruntant l’un des couloirs, les deux femmes ne tardèrent pas à tomber sur l’une des spécialités locales du harem. Des esclaves qui subissaient le « supplice de la vitrine ». Attachées contre le mur, elles avaient un gag ball sur les lèvres, un bandeau à hauteur des yeux, des collants et des gants noirs, et étaient attachées contre le mur, exposant leur corps nu aux clients, avec des vibromasseurs s’enfonçant dans leur chatte et dans leur anus. Un spectacle terriblement sensuel, où on pouvait naturellement toucher et presser. Les femmes mises en vitrine avaient une position aussi sensuelle qu’effrayante.
La main de Mélinda alla caresser la joue de l’une de ces femmes, faisant doucement cliqueter les chaînes quand la jeune esclave se mit à remuer, gémissant faiblement.
« Jadis, le supplice de la vitrine était une punition... Maintenant, pour beaucoup de mes chéries, c’est une délicieuse récompense. Tu veux jouer avec elles, Décatis ? Elles sont là pour ça... »
Pour le plaisir des visiteurs... Et naturellement pour celui de leurs Maîtresses.