Quand sa partenaire lui avait parlée du prêtre, c'est uniquement en se remémorant les souvenirs du combat, qu'elle identifia le prêtre. Elle l'avait vue sans le remarqué sur l'instant présent, et elle avait senti monter en elle le brasier de l'indignation. Tout ces faux prêtes... ces trompeurs et hérétique qui bafoue encore plus le Seigneur. Mais le châtiment viendra. Et la suite avait été étrange.
Jusqu'ici, tout aller relativement bien. Mais des visions éphémères jaillir dans son esprits, subliminale, comme une incitation ou des tentations. Cela avait commencer avec la vision de la goutte d'eau entre les seins de sa compagnonne d'infortune, la laissant de marbre, puis une succession de vision de massacre sanglant, de victoire exaltante et de tension... érotique.
Si la succube voulait perturber Sœur Repentia, c'était gagné, mais cela provoqua sa méfiance. Il n'y avait pas de fumé sans feu et tout ceci, loin de la plonger dans la confusion, la poussa à redoubler de vigilance. Elle était une sainte, membre de la congrégation. Elle avait suivi un renforcement mental, pour résister aussi bien à la torture, qu'aux tentatives de manipulations mentale. Elle était comme une digue encaissant des vaques, il fallait bien plus. Et sans doute dû à son fanatisme, qualifiable d’extrême, elle trouva cela louche.
Elle se connaissait que trop bien pour croire qu'elle pouvait s'imaginer de pareil chose, sans penser que quelque chose se cache derrière. Pourtant elle n'avait reçu aucun coup portant à croire qu'on l'ait drogué. Des vapeurs ? Cela se ferait depuis longtemps et les effets ne serait pas aussi long à se faire sentir, quand bien même elle à reçu un entraînement. Peut-être l'adrénaline du combat, mais c'était passé. La chaleur ? Peut-être, le soleil tapait bien et elle sortait d'un combat et d'une longue fuite en moto.
Elle rassura sa comparse quant au trajet, confiante qu'elles trouveraient rapidement le fameux village avant d'être à court. Le temps fila rapidement, et le duo se retrouva à nouveau sur la route, Repentia collé à sa comparse, se tenant fermement, mais pas trop, afin de ne pas gêner la conductrice. Et à nouveau elle fut... surprise par ce trajet. Rien à voir avec le premier trajet, précipité et encore sous l'adrénaline du combat, maintenant que le calme était revenu. C'était peut-être ça la différence et sans doute son imagination pour que sa comparse lui paraisse... plus douce quand elle dut s'agripper à elle. Tout du long, elle fut assaillie d'étrange sensation, qu'elle avait rarement ressentit. Le voyage était donc agréable, la laissant pendant un temps, retrouver une certaine paix.
Mais ce n'est pas pour autant qu'elle se laissa aller. Son esprit était toujours vif et prompt à balayer ces sensations si quelque chose lui paraissait louche, comme un petit nuage de poussière au loin, se demandant si ce n'était pas des sentinelles des vampires, des bandits ou une quelconque abomination. Par moment elle donnait quelque direction à sa compagnonne. Jusqu’à ce que cette dernière propose une pause, que Repentia accepta derechef. A peine furent telles arrêtées, que Repentia perdit pas de temps et sortie rapidement boussole et carte, revérifiant ses tracés et sortie aussi ces jumelles. Elle repéra au loin une montagne, le repère qui lui fallait.
-A fond les gazes dans cette direction. Dit elle en pointant son bras devant elle.
Je dirais qu'on à encore 2h de routes devant nous !
Une fois fait, elle en profitant pour s'étirer un peu, boire un peu et elles remontèrent. Le trajet redevint tout aussi... agréable dira ton. C'était toute les différences notables quand on est à deux et pas seule.
----------------------------------------------------------------------------------------------------
-Nous y voilà ! On peut l'apercevoir droit devant nous !
Repentia lui annonça en haussant la voix pour se faire entendre, pointant un bras devant elle pour que Valeria regarde, un peu sur sa droite, la silhouette d'un hameau. Se faisant, Repentia se releva un peu, remontant sa main sans y faire attention, en direction de la poitrine de sa pilote.
Il ne fallut qu'une dizaine de minutes pour parvenir aux portes du hameau, ceinturé d'une épaisse muraille et d'une robuste porte métallique, garnie de pointe. Le soleil avait déjà commencé à descendre, signe que l'après-midi était bien entamé. Elles s’arrêtèrent devant la porte et une voix s'écria.
-QUI VA LA ? Annonça
un homme, depuis un mirador
-Soeur Repentia Adrien. Annonça-t-elle, reconnaissant la voix grave et bourrue du garde.
-Ma parole ! Dit-il en se penchant, dévoila sa tête hirsute.
Mais oui ! Un plaisir de vous revoir aussi tôt ma sœur ! Il se tourna de l'autre côté.
Eyh ! George ! OH LE CRADINGUE !
-QUUUOOOIIII ? Gronda une voix hargneuse, un peu crapoteuse.
-Ouvre la porte ! C'est Sœur Repentia.
-Sans dec ?! Croassa George.
Un moment s'écoula et lentement les deux battant de la porte s'ouvrir devant elle, les laissant passer et déjà des gens se pressèrent, venant accueillir Sœur Repentia, ignorant pour le début Valéria. Tous étaient ravie, et on lui posa moult question, pourquoi elle revient, où est donc sa moto, qui était cette inconnue. Le hameau devait contenir au bas mots une trentaine de personne. Mais Sœur Repentia ne se perdit pas en palabre.
-Où est Mathis ? Je dois lui faire part d'un grand malheur !
A ses mots, une vague de murmure et d’effrois parcourue l'assemblé et alors qu'on guida les deux aux centres du village, qu'on ferma les portes et qu'on conduisit la moto à un hangar, avec l'accord de Valéria, Mathis se présenta,
un homme plutôt âgé mais encore vaillant.
-Soeur Repentia ! Je me réjouis de ton retour après tous les bienfait et service que tu nous a prodigué, mais que se passe-t-il, de quel malheur tu parles ?
-Une bande de vampire dans le territoire, à quelque heure en direction de l'ouest.
-Oh mon dieu !
L'assemblé fut pris d'une vaque de panique, les femmes parlant déjà de mettre les enfants à l’abri ou les faire évacuer, tandis que les hommes se mirent à parler de préparer les défenses.
-Ils vous ont suivi ?
-Je le crains, tout comme je crains que ce n'était qu'une question de temps qu'ils viennent ici. Ma partenaire et moi-même en avons abattue, mais nous auront besoin de meilleurs armes.
-Dans ce cas Dieu est de votre côté ma chère ! Nous venons de recevoir du ravitaillement d'une des cités ! Nous devrions avoir ce qu'il faut ! Suivez-moi !
-Bien. Vous avez de l'argent ? C'est ce qu'il y a de plus efficace outre le feu ou la décapitation.
-Nous... aurions bien quelque objet. Maxime ! Va chercher le coffre !
Le duo fut guidé par le chef, jusqu'à un hangar qu'on leur ouvra. Se tenait là, un râtelier d'arme, avec des petites caisses de munitions. Ils avaient même un lance-roquette et du fil barbelé et des lames improvisées, mais redoutable. Il y avait du grand classique, des fusils d'assaut et des carabines et arme de poings. Des explosifs de meilleurs qualité que ceux artisanaux de Repentia. Et il y avait même un
Breechshot, un fusil d'assaut semi-auto capable de servir de hache improvisé pour débiter son prochain en morceaux ! Un fusil des premiers jours, robuste et solide, répandue et rustique. Il avait connu bien des modifications avant de disparaître. En plus d'être facile d'entretien, ils avaient une bonne puissance d'arrêt. Repentia s'en empara.
-Vous avez moyens de changer la lame par une lame d'argent ?
-En faisant fondre ce qu'on a on a moyen de faire deux lames. Batiste ! Occupe toi de faire ça ! Cria le chef en lançant l’arme au susnommé Batiste.
-Parfait ! Les explosifs serviront de mines, ils ont des motos, mais je pense aussi un camion bélier, ça ne serait pas étonnant.
-Bien !
-Tous ceux qui peuvent se battre doivent se mettre en hauteur et faire feux. Les barbelés au muraille. Quant à nous deux, nous sommes les mieux placé pour le corps à corps, donc soit nous partons et nous les prenons à revers quand ils lanceront l’assaut, soit on attend qu’ils parviennent à faire tomber les portes. Que préfère tu ?