The Multiversity

-Encore merci ma sœur !
-Je ne fais que suivre la volonté de notre Seigneur. Répondit Sœur Repentia.
-Alors que Dieu bénisse votre voyage !

Sœur Repentia fit un dernier salut, avant d'enfourché sa moto, de mettre ses lunettes de protection, et de partir plein gaz, en direction du soleil couchant. Elle quittait une petite ville sous la tutelle de la Régence, qui servaient de point de passage entre deux villes plus importantes. Mais cela ne l’empêchait pas d'être la cible régulière d'une bande de bandit. Ils pouvaient se défendre, mais pas les poursuivre et tout leur messages d'alerte n'avaient atteint personne. Jusqu’à ce que Repentia arrive.

Elle avait aidé les habitants, en exterminant la fameuse bande, comme le voulait son credo de purger le mal et avait aider à renforcer leur défense pendant 2-3 jours. Elle avait put prendre quelque jours pour se reposer un peu, cavaler partout pour chasser les mauvaises âmes étaient un sacerdoce, un peu de repos était toujours le bienvenue. Elle avait prodiguer quelque prières, fait des sermon et prit sur elle de prendre quelque confession et d'accorder le pardon ou si la personne devait se repentir en contribuant en bien à la communauté !

A bonne vitesse, elle avala les kilomètres, suivant la course du soleil qui se couchait au loin. La journée était trop chaude, elle avait décider de partir au soleil couchant, afin de profiter de la relative fraîcheur. Elle remontait vielle route, délavée et usée par le temps et la poussière. Au bout de 2-3h, elle fut en vue d'une bâtisse, et visiblement, il y avait du monde. Mais ça ne voulais pas dire que c'était de bonne personne. Le plus probable, ce que c'était un repaire de brigand. Parfait, le combat du seigneur se s’arrête jamais.

Elle se gara non loin d'une dizaine de motos, bardé de lames et de pointe, de crane et de chaîne. Jolie tableau. Et jolie garage, y avait de l'essence et sûrement des pièces de rechange. Mais avant tout autre chose, elle fit quelque étirement, histoire de s'échauffer, avant de vérifier son matériel. Il y avait plus d'une dizaine de motos. Ce combat allait être rude, mais elle était prête. Deux hommes se tenaient à l'extérieur, rigolant grassement, bière à la main. Repentia leur passa devant, et les ignoras, eux comme leur sifflement et leur remarque sur son cul.

En ouvrant les portes, elle n'attira pas tout de suite l'attention, mais à mesure qu'elle se rapprochait du bar, de plus en plus de regard se tournait vers elle. Juste un regard de travers pour voir les énergumènes, des hommes principalement et quelque femmes. Alors qu'elle s'installa au bar, les deux hommes qui l'avaient suivit, se mirent de part et d'autre. Ils étaient pales, le regard mauvais, chauve, une aura malfaisante.

-Alors ma sœur ? On s'est perdu ?
-C'est pas un endroit pour toi pourtant, tu cherche dieu ?

Rire gras dans la salle.
-Le seigneur est toujours avec moi.
-AHAHAHAH ! T'me faire rire chaudasse ! C'pas très catholique ta tenue ma jolie. Dit l'un d'eux en soufflant dans son oreille, glissant une main sur ses fesses.

BLAM !
-AAAAARRGGHH !!!

L'homme qui avait touché sa main, tomba à la renverse, se tenant le ventre. Son comparse recula et toute la salle se tut et un tension s’installa.

-Je viens au nom du seigneur porter son pardon. Dit elle en se retournant, ses deux pistolets en mains. Venez faire votre confession !

La salle se leva comme un seul être et Repentia tira dans le tas, les forçant à les mettre à couvert. 2/3 furent touché en pleine tête et au cœur. Repentia sauta par dessus le bar et colla une balle entre les deux yeux du propriétaire, avant de se relever et de tirer à nouveau.

John Maliquan. Un Voyageur de la route comme ils appelaient ça par ici. Ce qui le rendait précieux car il connaissait excessivement bien la région. Il pourrait la mener à ce campement perdu qui jadis était un gisement pétrolier. Il était bizarrement nommé : T’Co. Il avait plusieurs fois changé de propriétaire et plus encore attaqué, mais aux dernières nouvelles il était maudit et plus personne ne voulait s’en approcher. Elle avait ricané. Les malédictions, c’était bon pour Terra mais pas pour le Rustworld.

L’un des meilleurs moyens de devenir riche là-bas était de contrôler l’une des deux denrées essentielles : le carburant et l’eau. Elle avait misé sur le carburant. Et avait dépêché John sur les traces de T’Co.

Mais depuis son dernier rapport, John n’avait plus donné de nouvelles. Ce n’était pas normal. Quelques jours, oui, mais pas deux semaines. Elle avait décidé d’aller voir de quoi il retournait. Elle avait pris quelques flingues, un fusil à pompe et des tas de cartouches, ainsi qu’un bon vieux couteau de survie, enfourché sa bécane ronronnante et avalé les kilomètres pour rejoindre cet endroit où John avait selon toute probabilité disparu.

Rien. Alentours non plus. Elle avait roulé un peu au hasard et avait trouvé un endroit « habité ». Un bar, au milieu de nulle part. Avec un paquet de motos tout autour. Ca transpirait la testostérone à mille lieues ! Apostrophée par l’un, sifflée par l’autre, elle était entrée sans trop y faire attention, les repoussant d’un regard sévère tout en se laissant mater. Ce n’étaient que des toutous mal élevés.

Arrivée dans le bar, elle s’était adressée au barman, un type peu avenant en train de frotter un verre sale avec un chiffon sale.

« Bonjour, je cherche un…
- Et alors ma belle ? Tu t’es perdue ? »

Elle se tourna vers un homme qui venait de s’accouder au comptoir à côté d’elle. Il regardait avec insistance sa combinaison de motarde au niveau de sa poitrine, qu’elle avait entrouverte car il faisait sacrément chaud et ici pas de risque de tempête de sable. Elle lui sourit gentiment.

« Non, pas vraiment. Je crois que je trouverai ici ce qu’il me faut.
- Ah ouais ? Peut-être est-ce que je l’ai caché ici ? »

Avec un rire gras, l’homme attrapa sa main et la posa sur son entrejambe. Elle l’y laissa juste le temps nécessaire pour palper ledit objet caché et déclencha son pouvoir de façon ciblée. L’homme se crispa, poussa un long gémissement de plaisir intense et trébucha contre le bar, le visage tout rouge, haletant, visiblement victime d’un « accident » que tous comprenaient aisément.

« Oulà… Tu n’as pas vu de femmes depuis un moment mon beau. Mais non. Trop… rapide… »

Elle lui sourit tandis qu’un brouhaha de rires gras s’éleva des tables et coupa dans l’œuf toute velléité offensive de l’homme qui jeta néanmoins un regard mauvais à Valeria.

« Plus sérieusement, je cherche un homme nommé Maliquan. John Maliquan. Vous connaissez peut-être ? »

Un silence se fit dans la salle. Devant l’indifférence du barman elle se tourna vers la salle.

« Quelqu’un le connaît ? »

Le silence s’éternisa et elle poussa un gémissement intérieur.

Et merde…

« Tu lui veux quoi, à John Maliquan ? »

Un homme sortit de l’arrière salle enténébrée et s’avança dans un rai de lumière. Il était à moitié chauve, les cheveux hirsutes, avait un regard halluciné et portait une défroque de prêtre. Son regard était injecté de sang et l’homme semblait complètement dangereux.

Elle projeta une onde de charme vers lui afin de l’apaiser et nota un léger mieux tandis qu’elle répondait.

« Eh bien… Il me doit de l’argent. Et ça m’agace, quand je dois courir après mon pognon. Alors, si vous l’avez vu, ça m’arrangerait que vous me disiez où i est, parce que là, d’avoir dû me transbahuter dans cette fournaise poussiéreuse, je suis d’assez méchante humeur, si vous voyez ce que je veux dire... »

Silence. Un silence qui s’éternisa. Puis l’homme sourit. Et ce sourire n’était pas plus rassurant.

« Je le connais. On le connait tous. Hein les gars ? »

Assentiment général.

« Il est là, derrière. Je vais te conduire à lui. »

Il fit demi-tour et elle le suivit. Plusieurs hommes leur emboîtèrent le pas mais pas tous.

Peu rassurée tout à coup, elle se força à rester détendue, mais elle était tendue à l’extrême. Ils sortirent dans une arrière-cour sommaire qui donnait sur une plaine poussiéreuse qui s’étendait à perte de vue. Ils continuèrent quelque peu en direction d’une grande croix plantée dans le sol sur laquelle avait été crucifié un homme. Elle ne l’avait pas encore atteint mais savait déjà que c’était lui.

Il était nu. La peau brûlée par le soleil et déchirée par les vents de sable. Des plaies profondes s’ouvraient sur son corps. Des plaies très douloureuses savamment infligées pour saigner le moins possible. Aucune mortelle. Il avait été énucléé et châtré. Mais ce qui l’avait tué, bien après ces tortures, était une perte de sang massive au niveau de la carotide d’où sortait un fin tuyau.

« Merde…
- Ah oui… Il risque bien d’avoir un petit souci pour le paiement de sa dette… »

Les hommes autour d’elle ricanèrent.

Clic ! Clic !

« Qui es-tu ? »

Le prêtre n’avait pas l’air enclin à la plaisanterie. Son regard fou la fixait intensément et il venait d’armer deux pistolets automatiques.

BLAM ! BLAM ! BLAM !

Des coups de feu retentirent dans le bar. Surpris, tous sursautèrent. Mais ils étaient une petite dizaine. Valeria ne bougea pas. Le prêtre se tourna vers ses hommes.

« Toi, tu la surveilles. Les autres, avec moi ! »

Ils filèrent vers le bar tandis que l’homme la regardait avec un air mauvais.

« Tu ne bouges pas ! »

Elle sentit le pouvoir dans son regard, une injonction irrépressible, un ordre auquel elle devait obéir. Mais elle avait l’habitude de ce genre de pouvoir. Elle usait du même, ou presque. Surprise par le côté surnaturel qui venait de s’imposer, elle regarda l’homme sans broncher. Les autres arrivaient au bâtiment.

L’homme s’approcha d’elle.

« Parfait… Ne bouge pas. Je vais juste… prendre un peu… de ton sang... »

Il était contre elle. Ses yeux étaient devenus rouges, son visage plus bestial, inhumain. Un vampire. De jour. Sous ce soleil de plomb. Bien que très surprise, Valeria ne paniqua pas. Elle posa ses mains sur les épaules de l’homme.

« Mais que… ? »

Et déclencha une poussée de flammes destructrices qui l’enflammèrent sur le champ. Il poussa un hurlement strident alors que le feu le dévorait avec un appétit surnaturel et s’écroula au sol, se roulant par terre.

Merde merde merde ! Il me faut ce prêtre ! Il doit avoir mes réponses !

Elle remonta le chemin du bar en courant, sortant un gros pistolet de son étui.

-Je viens en son nom, portez par le destin.

Repentia se releva. Un homme s'était rapproché, tenant un long couteau, s’apprêtant à sauter par dessus le comptoir. Sa tête fut traverser par deux balles, l'amenant à se fracasser contre le comptoir. On se releva ici et là, la haine et la rage se lisant dans leur yeux. Certain sortir des pistolets et d'autre des couteaux.

-SALOPE ! Brailla un homme. ON VA TE VIDER COMME UNE TRUITE !

BLAM ! Il reçu une balle en plein tête.

-Rencontre le créateur. Lâcha Repentia alors que plusieurs personne lui foncèrent dessus et que d'autre firent feu.

Les tirs la loupèrent, tandis qu'elle tira à nouveau sur deux hommes. Elle se baissa à nouveau, glissa rapidement vers la sortie. Un homme sauta par dessus le comptoir, croyant finir sur Repentia, et finis avec trois balles dans le dos. Elle fit en sorte de plonger à travers le battant de la sortie du comptoir, prenant de cour l'assemblé, qui était fixé sur son ancienne position et que la plus part s'était déjà diriger vers là, se mettant dos à elle, pour le coup, quand elle finis sa roulade et se retourna prestement. Elle vida ses chargeurs, atteignant trois hommes, dont un qui lui semblait avoir déjà été abattu. Elle lâcha ses pistolets en se relevant et dégaina deux couteaux de combat. Dans le même temps, des personnes semblaient être sortie de l'arrière salle et hurlait des ordres, et l'un d'eux tenta une attaque par derrière.

Mais Repentia l'esquiva et tourna en même temps, le prenant de vitesse, enfonça une lame dans son oreille, prenant appuie pour se retrouver derrière lui, et se servant de son cors comme bouclier pour absorber les balles, avant de le balancer d'un coups de pied devant elle, percutant un homme. Un nouvelle adversaire lui fonça dessus dans le même temps, visant ses côtes avec un couteau à cran d'arrêt. Repentia parvins à éviter d'être planté, bien que le couteau déchira sa tenue et laissa tout de même une coupure.

Elle le fit reculer d'un revers de la gauche, son couteau en prise inversé, et lança dans la foulé son deuxième couteau de sa main droite qui se planta dans l'œil d'un homme derrière lui, lui arrachant un crie de douleur. Son adversaire avait instinctivement esquiver le lancer, mais sa gorge vu impitoyable trancher par la nouvelle attaque de Repentia, qui avait ramener son bras. En même temps elle s'était avancé et avait saisit puis enfoncé le couteau plus profondément dans l’œil du malheureux, tout en poursuivant le mouvement initié de sa mains gauche, qui après la première gorge découpé, vint quasiment coupé à moitié la tête de sa victime.

Elle le repoussa, le faisant tomber en arrière et fit tourner ses couteaux, reprenant une posture de combat, alors qu'on lui fonçait à nouveau dessus.

-La pardon dans le sang. Dit t-elle.

Des coups de feu. Des dizaines de coups de feu. Des cris, des hurlements parfois. Des vitres qui volent en éclats, la porte qui s’ouvre dans un hurlement grinçant de gonds rouillés.

Valeria entre an trombe dans l’arrière-salle. Une vitre sans tain donnait sur la salle principale. Confusément, elle nota que c’était ainsi que le prêtre l’avait vue. Elle freina, jeta un œil.

Une nonne était en train de faire un carton plein dans le bar de vampires.

Une nonne ?!

Et sacrément badass avec ça. Les boots cloutées à grosses semelles compensées, les collants noirs, la combinaison de cuir, le foulard… Les flingues, putain les flingues !

Mais là, plus de balles. Alors elle sortit les couteaux de combat et démontra qu’elle n’était pas moins létale avec eux.

Le sang giclait, les vampires s’écroulaient pour mieux se relever. Certains non. Ce devaient être des frigos.

La nonne tourbillonnait dans le bar comme une furie sans attache et semait sur son passage mort et chaos.

Valeria ne pouvait détacher son regard de sa danse macabre, d’autant plus maintenant qu’elle venait de subir une blessure et que son sang coulait. Sa combinaison déjà pas très couvrante venait de l’être encore un peu moins. Elle se vengea en tranchant à demi la tête de son assaillant.

Quelle putain de bonne femme !

Les gars qui venaient de lui chercher noise étaient déjà entrés dans la danse, mais pas le prêtre. Où était cet enculé ?

BLAM ! BLAM !

Deux balles fusèrent juste à côté de la nonne, la première trouant son foulard, la seconde ricochant on ne savait trop comment contre sa lame, lui arrachant le couteau des mains.

Là ! C’était lui qui venait de tirer !

Le temps que la nonne se rende compte de ce qui venait de se passer, son menton avait été cueilli par un direct du gauche extrêmement méchant qui l’avait jetée au sol. Valeria défonça la porte d’un coup de pied rageur et vida son chargeur en direction du prêtre.

Celui-ci était d’une réactivité surhumaine. Il plongea derrière le bar dont le bois éclatait sous les impacts.

Le vampire se rua sur la nonne au sol, la dernière balle de Val fut pour son dos. Il fut emporté par la violence de l’impact, s’écrasa deux mètres plus loin non sans avoir cogné la sœur en tombant. Val jeta un œil alentours.

Un bar massacré, le miroir et les bouteilles derrière n’étaient plus qu’un lointain souvenir, du matériel et des lampes en morceaux, des vitres explosées, des tables et chaises réduits à l’état de fétus de paille, des corps partout, du sang encore plus. Certains bougeaient, d’autres non. Mais la plupart se relevaient, malgré leurs blessures mortelles.

C’était mort, Val n’obtiendrait pas ce qu’elle voulait aujourd’hui. Pire : les Vampires allaient l’attendre. Elle ne s’était absolument pas attendue à ce nid. Et encore moins à l’intervention par trop inopportune d’une nonne suicidaire !

Elle n’avait même pas de balles en argent ! C’était quoi ce bled ???

Deux Vampires se jetèrent sur elle alors qu’elle rechargeait.

BLAM !

Une rotule explosa.

Elle esquiva un coup de poing et enfonça le canon de son flingue juste sous le menton du second Vampire.

BLAM !

La cervelle éclaboussa les murs et le sourire de la créature se figea. Pas pour longtemps, mais là, certainement bien assez. L’autre tentait tant bien que mal de se relever, mais sa jambe pendait mollement à sa cuisse. Il n’avait plus d’os ni de rotule. Il régénérerait, mais pas si vite que ça.

Un coup de pied la cueillit dans le dos et elle roula au sol, accompagnant le choc par une chute pour amortir l’impact. Elle attrapa un pied de chaise et regarda la nonne. Cinq gars avançaient vers elles.

« Butez-moi ça !!!! » hurla la voix criarde du prêtre.

Là, ça pue !

Elle se redressa et leva son flingue vers les gars.

BLAM ! BLAM !

Une épaule explosa, un torse fut réduit en pulpe. Elle ne tirait pas mal, mais ce n’était pas une snipeuse. Par contre, la taille des projectiles compensait largement.

BLAM ! BLAM !

Alors qu'elle allait entrer dans un nouveau combat, son couteau sauta de ses mains et une balle manqua son épaule. Surprise, elle tenta de récupérer son couteau en plein vole, mais elle fut fauché au menton par un coup venant de son angle mort, la jetant au sol. Elle n’eut pas le temps de se rétablir, on lui sauta dessus, mais son agresseur fut repousser. Elle se releva prestement, se tenant la mâchoire.

-Aie...

Un vampire lui sauta dessus, mais Repentia l'esquiva, tout en l'attrapant au col pour le jeter dans le mur en se servant de son élan. Elle continua à tourner, passant une main dans son dos, chopant son canon scié qu'elle enfonça dans la bouche d'un autre, éclatant ses dents, cognant le fond de la bouche.

SBOMMSPLORCH

Tout l'arrière du crane volant en éclat, aspergeant un autre.

-J'ouvre la voie du salut !

Elle tira une deuxième fois, à travers le trou béant dans le crane du vampire. La grenaille déchiqueta partiellement le visage de deux autres adversaire, des lambeaux de peau se mettant à pendre. D'un coup de pied, elle envoya le corps de sa première victime sur les deux autres, les jetant à terre tout trois. Elle fit sauter les deux cartouches d'un coups, et rechargea deux nouvelles cartouches dans la foulé. Son canon scié fut à nouveau opérationnel et et en profita pour abattre l'homme qu'elle avait jeter contre le mur. Pour une humaine, elle faisait preuve de capacité physique et de réflexe hors norme.

Elle se retrouva côte à côte avec une étrange inconnue, qu'elle avait remarqué du coin de l’œil. Mais pas le temps d'échanger quoi que ce soit, car 5 hommes leur firent face. Son allier de fortune en mit deux hors jeux, tandis qu'elle même fit sauter la tête d'un troisième qui lui sauta dessus. Le quatrième lui sauta dessus, tandis que le cinquième s'occupa de sa comparse. D'un coup de pied retourné, elle le repoussa, frappant directement dans sa gorge, malgré sa propre vitesse. Elle saisit dans la foulée quelque chose dans son dos, qu'elle porta à sa bouche avant de le lancer dans le tas.

-Je vous apporte sa lumière !

Elle attrapa sa camarade et la tira, sautant par la fenêtre. A peine elles touchèrent le sol, une explosion retentit, illuminant leur dos et envoyant des débris de toute sorte par dessus elle. Mais à peine l'explosion se finit, Repentia bondit en avant, fonçant vers sa moto, car déjà des cris se faisait entendre. Sa grenade était artisanale, même si elle faisait beaucoup de bruit et de lumière, elle n'était pas autant létal qu'une bonne grenade. Cela dit, elles pouvaient toujours arracher des membres et enfoncer des shrapnels dans le torse. Et ce n'était pas la seule arme en sa possession. Une fois à sa moto, elle attrapa son fusil d'assaut sur son support, et se retourna vers l'auberge et tira directement à travers la fenêtre briser, abattant un homme. Elle reconnue un des premiers hommes qu'elle avait abattue. Ces monstres, elle reconnue finalement des vampires, n'ayant guère eu le temps d'y penser pendant l'action.

-Qu'elle plaie... Et toi ! A moins que tu es de quoi les tuer définitivement, faut qu'on se casse !

Repentia n'avait aucun moyen efficace pour les tuer et couper des têtes étaient bien trop complexe. Mais dans leur état, elle avait largement le temps de détruire leurs motos et de s'enfuir avec la sienne et son allier de fortune aussi. A la longue elle perdrait ce combat, ce qui n'était pas acceptable.

La nonne à ses côtés n’avait étonnamment pas de mal à rendre coup pour coup à ses agresseurs. Val abattit les deux premiers gars qui fonçaient sur elles, la nonne le troisième puis faucha le quatrième d’un coup de pied retourné ravageur à la gorge.

Si elle avait eu des lames au bout de ses boots, il aurait été à demi décapité. Hélas, ce n’était pas le cas et le vampire se contenta de se faire expulser quelques mètres plus loin.

Le cinquième fut sur Valeria avant qu’elle ne puisse lui loger une balle dans le corps. C’était le problème avec les vampires : ils étaient sacrément rapides. Elles avaient eu de la chance que la configuration des lieux les empêche d’arriver plus vite sur elles.

Le succube esquiva le coup de poing, bloqua un coup de genou et riposta d’une double manchette au torse. Un coup de pied chassé fit voler l’homme au sol mais il se redressa aussi sec d’un saut carpé. Valeria dut parer de nombreux coups de poing. Elle reculait doucement devant cette furia.

Autour d’elles, les autres formaient un cercle toujours rétrécissant pour l’hallali. Il fallait trouver quelque chose, sinon elles allaient morfler sévère.

« Je vous apporte sa lumière ! »

Val donna un violent coup de pied dans la rotule de son adversaire. Celle-ci céda sur un craquement très satisfaisant. Elle se fit alors attraper par l’épaule. Pas le temps de réagir que déjà elle était violemment tirée en arrière.

Se rendant compte qu’il s’agissait de la nonne, elle suivit le mouvement et elles traversèrent la fenêtre dans de grands éclats de verre juste au moment où une explosion retentissante éclatait dans le bar. Fumée, échardes, morceaux de verre et autres éléments divers transformés en projectiles par le souffle les accompagnèrent dans leur chute, certains les blessant même.

Elles tombèrent sur le sable chaud sans grande grâce et se relevèrent de concert, aux aguets, prêtes pour la suite. Car déjà les vampires mettaient le nez à la fenêtre.

« Quelle plaie... Et toi ! A moins que tu aies de quoi les tuer définitivement, faut qu'on se casse ! »

Val secoua négativement la tête.

« OK, on dégage ! »

Elle courut jusqu’à sa moto et l’enfourcha tandis que la sœur attrapait un fusil d'assaut sur la sienne. Elle ouvrit immédiatement le feu sur les bécanes garées tout autour du pub.

Putain de badass de bonne sœur !

Les vampires hurlants se jetèrent par la fenêtre et se mirent à courir vers elle. D’autres sortirent par la porte pour faire de même. D’autres encore en profitèrent pour sortir leurs flingues et tirer vers elles. Ils étaient rapides mais pas trop habiles, heureusement, car Val entendit fuser quelques projectiles à ses oreilles. La nonne aussi, les impacts éclataient dans le sable à ses côtés, deux percutèrent sans merci le moteur de sa bécane, perforant le radiateur et un pneu.

La nonne tirait dans le tas en hurlant des insanités soi-disant bénies, repoussant encore un peu la marée, mais elle allait se faire cueillir par une balle ou déborder par ces mecs.

Dans un vrombissement de tonnerre, Val arriva à elle.

« Monte, on dégage ! »

Elle embarqua la nonne et décampa aussi vite que possible dans un grand bruit de moteur et un énorme nuage de sable et de poussière. Le crépitement des armes à feu cessa rapidement, mais Val ne ralentit pas. On ne savait pas ce que ces connards avaient en réserve.

Filant sans but pendant suffisamment de kilomètres pour disparaître de la vue du bar, elle finit par s’arrêter à une ancienne station-service désaffectée sur un dérapage parfaitement contrôlé.

Elle descendit de sa moto et poussa la nonne sans préambule.

« Putain de merde ! Mais qu’est-ce qui t’a pris de débarquer comme ça ? La conquête de l’Ouest, c’est fini, Calamity Jane ! Fini ! »

Elle se détourna et shoota dans un caillou.

« PUTAIN !!! Tout est foutu maintenant ! »

Comment allait-elle parvenir à rattraper le coup et mettre la main sur cette saloperie de prêtre taré ?

« OK, on dégage ! »

Sans rien dire d'autre, Repentia tira méticuleusement sur chaque moto, visant le radiateur ou les pneus. Mais elle n'avait pas le temps de toutes les mettre hors services, car déjà les vampires sortirent en masse, tirant à tout va sans aucune précision. Mais avec une rigueur militaire, Repentia fit plusieurs head-shot, avant de se rendre compte que sa moto avait été mise hors d'usage. Elle lâcha un profond juron, avant de ramasser les deux-trois sac sur sa moto, abandonnant sa tente, avant de reculer, tout en tirant sur les vampires qui se rapprochait et qui semblait par presser de la tuer avec leur pistolet. Elle n'avait aucun doute sur ce qui lui arrivera si elle tombe entre leur griffe. Elle ignorait où était l'autre, mais si elle devait mourir, elle le fera avec panache !

Et alors que son fanatisme la rendait frénétique, changeant de chargeur en quelque seconde, récitant des prières, l'autre femme apparue et lui intima de monter. Ni une ni deux, elle sauta derrière elle, passant une main autour de sa taille, tenant son fusil d'une main, tirant encore sur les vampires, alors que rapide la moto s'éloigna. Son arme qui tenait grâce à la bandoulière, Repentia parvint à le mettre dans son dos, afin de mieux se tenir, après avoir mit ses lunettes de protections, se protégeant des projections de poussières et du vent.

Le duo finirent par arriver sur une ancien station service, délaissé par l'homme et le temps, dans un beau dérapage, qui souleva de la poussière. Repentia descendit rapidement, laissant tomber ses sacs, avant que l'autre ne la pousse, manquant de la faire tomber, bien remonté contre elle. Visiblement, elle avait interrompue par mégarde une certaine affaire. On aurait put croire que Repentia lui aurait sauter dessus, mais elle était bien plus évolue que ça. Elle laissa la femme s'énerver sur un caillou, avant de l'attraper par l'épaule, la retourner et lui donner un claque. Pas une claque forte, ni même profondément douloureuse, mais une claque quand même. Cela eu le mérite de surprendre et de calmer la femme.

-C'est bon ? C'est finit le bureau des plaintes ? Lâcha directement Repentia, coupant court à toute réplique. Contrôle toi ! La colère obscurcie ton esprit et t’empêche de penser. J'ignore ce que tu me prétend d'avoir fait échouer, mais l’histoire n'est pas finis ! Ils vont nous poursuivre, leur motos ne sont pas toute détruite et je serais pas surprise qu'ils ont déjà envoyé des poursuivants et qu'ils ont le nécessaire pour réparer leur moto !

Elle se dirigea vers ses sacs, sortant une gourde, buvant une rapide gorgée, avant de lancer la gourde à sa comparse, tout en reprenant la parole.

-Quoi que tu voulais, rien n'est perdu. Ils ne vont pas nous lâcher, surtout après notre bordel, leur fierté à été touché et on a foutue un coup de pied dans la fourmilière. Dit elle en rechargeant son fusil à pompe avec les cartouches à sa ceinture. D'ailleurs je serais pas étonnée qu'ils souhaitent nous prendre vivantes pour nous torturer et nous violer. Après tout, les femmes solitaires qui vagabonde sont plutôt rare. Dit elle en rangeant son canon scié dans son dos, et attrapa son fusil d'assaut, vérifiant que la poussière ne l'avait pas trop atteint. C'est une denrée plutôt rare.

Repentia s’accroupit sur ses sacs, offrant sans le vouloir, une belle vision sur ses fesses rebondit, sortant quelque explosif artisanaux, dont un cocktail Molotov, vérifiant leur état, avant de sortir une boussole et une carte miteuse de la région. Elles avaient roulées en ligne droite, retrouver ce village ce sera pas complique.

-Je connais un endroit où on peut se recharger et peut être trouvé de l'argent pour les tuer, et de quoi décapiter des vampires. Dit elle en pointant une direction vers le sud-est.

La nonne ne se fit pas prier – doux euphémisme – pour monter sur la moto et elles filèrent aussi sec. Alors que celle-ci avalait les kilomètres, le succube ruminait l’intervention de sa compagne de fortune. Sa fureur et sa frustration prenaient le dessus et lorsqu’elle décida de s’arrêter elle explosa. Tout en retenue malgré tout, elle aurait pu faire bien plus de dégâts. Mais ce n’était pas le moment, alors elle passa sa colère sur une pierre et poussa un cri furieux pour évacuer sa frustration.

Elle se retrouva stupéfaite quand, se retournant, sa joue fit la connaissance plutôt abrupte de la main de la nonne.

« C'est bon ? C'est fini le bureau des plaintes ? Contrôle-toi ! La colère obscurcit ton esprit et t’empêche de penser. J'ignore ce que tu me prétends d'avoir fait échouer, mais l’histoire n'est pas finie ! Ils vont nous poursuivre, leurs motos ne sont pas toutes détruites et je ne serais pas surprise qu'ils aient déjà envoyé des poursuivants et qu'ils aient le nécessaire pour réparer leur moto ! »

Putain elle est couillue celle-là !

Sa tirade lâchée, la sœur se détourna aussi sec et se dirigea vers les sacs qu’elle avait réussi à emporter. Elle sortit une gourde, y but puis la lança à Valeria qui la rattrapa par réflexe.

« Quoi que tu veuilles, rien n'est perdu. Ils ne vont pas nous lâcher, surtout après notre bordel, leur fierté a été touchée et on a foutu un coup de pied dans la fourmilière. D'ailleurs je ne serais pas étonnée qu'ils souhaitent nous prendre vivantes pour nous torturer et nous violer. Après tout, les femmes solitaires qui vagabondent sont plutôt rares. »

Tout en parlant, elle rechargeait son fusil à pompe à l’aide de cartouches à sa ceinture. Elle le rangea dans son dos, prit son fusil d’assaut et en vérifia le bon fonctionnement.

Elle avait raison, évidemment. Et son comportement trahissait une expérience de ces contrées qui faisait clairement défaut au succube. Bien qu’elle ait fait capoter le plan, rien n’assurait qu’il aurait fonctionné, probablement pas d’ailleurs, cette bande de salopards n’étant pas ce qu’elle paraissait. Avec des humains « normaux », ça se serait passé comme prévu. Mais une bande de vampires c’était une autre chanson…

La sœur s’accroupit, offrant une vision incroyable de son cul non moins incroyable à sa compagne d’infortune, et sortit son arsenal de ses sacs afin de l’inventorier.

« Nous violer ? Pas étonnant face à un cul comme le tien… Ce serait vraiment du gâchis de ne pas essayer d’en profiter » marmonna-t-elle, assez fort quand même pour être entendue.

Quant à elle-même, il était inutile d’en parler tant elle savait son sex-appeal.

Elle avait quelques armes elle-même, deux bons gros flingues bien rassurants et un couteau de combat très aiguisé, assurément pas un arsenal comme la nonne.

Elle la vit sortir une vieille carte et une boussole pour se repérer. Au bout d’un moment, elle pointa le sud-est.

« Je connais un endroit où on peut se recharger et peut-être trouver de l'argent pour les tuer et de quoi décapiter des vampires.
- OK. Décapiter ? Euh ouais. Je préférerais les pulvériser. Des grenades à limaille d’argent par exemple. Ou de bons gros pruneaux explosifs. Ces enculés ont buté mon homme de main. Je vais leur faire regretter d’être nés. Et leur putain de sermonneur va me dire ce que je veux savoir, crois-moi bien. Celui-là, il me le faut en vie. Pour un temps du moins. Tu as de quoi payer tes fournitures ? Ou veux-tu m’emmener au fait ? Et qu’est-ce que tu foutais dans ce putain de bar de merde ? »

Elle regarda l’horizon puis revint à la bonne sœur. Il n’y avait pas à dire, elle était aussi canon qu’elle était badass. Elle laissa doucement poindre son aura de séduction naturelle.

« Je suis Valeria. Et toi ? »

La remarque de l'inconnue lui passa au dessus, ayant tout de même un petit rire amusé, car ce n'était pas la première fois qu'elle eu ce genre remarque. Mais elle le prit à la rigolade, comme une blague purement potache. Mais les sous entendus à son égard, lui glissèrent dessus, sans rien provoqué, ne les révélant même pas, car elle n'avait pas l'esprit pour ne serais ce même que de penser ou d'imaginer que quoi que ce soit de salace entre elles.

Je connais un endroit où on peut se recharger et peut-être trouver de l'argent pour les tuer et de quoi décapiter des vampires.
- OK. Décapiter ? Euh ouais. Je préférerais les pulvériser. Des grenades à limaille d’argent par exemple. Ou de bons gros pruneaux explosifs. Ces enculés ont buté mon homme de main. Je vais leur faire regretter d’être nés. Et leur putain de sermonneur va me dire ce que je veux savoir, crois-moi bien. Celui-là, il me le faut en vie. Pour un temps du moins.

Repentia eu un rire amère, avant de se tourner vers elle, un sourire quelque peu narquois.

-Tu es optimiste dis moi ! Ça sera déjà un miracle de trouver des couverts en argents pour les faire fondre, alors des grenades à limaille d'argent ! Quand à ton homme, rassure toi, on lui mettra la main dessus rapidement.
-Tu as de quoi payer tes fournitures ? Ou veux-tu m’emmener au fait ? Et qu’est-ce que tu foutais dans ce putain de bar de merde ?

Repentia avait repris sa gourde pour boire un peu, sa bouche pâteuse.

-Je suis Valeria. Et toi ? »
-Alors pour les 2 premières questions, c'est un relais de la Régence, un village qui sert d'aire de repos entre deux cités plus importantes, mais loin des forces de la Régence. Annonça Repentia. Je les ais sauvé d'une bande de bandit qui menaçait de tout brûler. Il ne refuseront pas de m'aider à nouveau, d'autant que je pense que ce gang de vampire va se tourner va la cité, maintenant que les bandits ne sont plus dans le secteur. Nous aurons toute l'assistance nécessaire. Expliqua-t-elle. Pour ta dernière question, je suis dans une croisade perpétuelle pour éradiquer toute la vermine de ce monde. Dit elle sur un ton noble et impérieux. L'apocalypse nous a laissé à l'agonit, le 1er jugement de Dieu après des siècles, après nos débauches et nos péchés. Il nous a renvoyé à l'age des luttes et de chaos, à l'état primitif des hommes. Il nous à fais grâce d'une seconde chance et les personnes comme moi, feront tout ce qu'ils faut pour que créer un havre de paix, en exterminant la vermine qui à survécut ! C'est une mission sacré pour reconnaître ses vrais croyants et ses vrais porteur de vérité ! Les anciennes religions se sont fourvoyé et se sont noyé dans leur débauche de mensonge et d'illusion ! C'est à nous d'assurer l'avenir de ce monde ! Je suis Sœur Repentia, et je me bat au nom du seigneur.

Au fur et à mesure qu'elle parlait, ses yeux et sa voix devenait fébrile, témoignant d'un fanatisme totale, limite fou, un grand sourire sur son visage, yeux grand ouvert. Valéria pouvait même voir que son aura avant très peu d'influence, car sa Foi lui avait donné comme un bouclier, une aura bénie. Vrai bénédiction ou bien elle était trop atteint pour influencer, difficile à dire.

-Bien, il faudrait qu'on y aille. Lui dit Repentia, redevenant plus saine d'esprit on pouvait dire. Si on s'attarde trop ils vont nous tomber dessus et sera prise au dépourvue. De plus on à plusieurs heures de routes devant nous, il faudrait mettre le plus de distance possible entre eux et nous, sans parler du village, qui pourrait devenir une cible..

Repentia rassembla ses affaires, tandis que Valéria s'occupait de sa moto. Quand tout fut bon, Repentia indiqua la direction à prendre, tandis qu'elle repris position sur la moto. Passant une main autour de sa taille, et plaqua donc son buste par défaut sur son dos.

-Je vais servir de GPS au besoin.

Et elles partirent !

La nonne avait bien l’air de ce qu’elle était : une nonne. Elle ne releva pas les remarques de Valeria sur son cul. La femme pouvait sentir son esprit fermé, empreint d’une piété qui lui servait de carapace. Mais elle était canon. Et vêtue sacrément sexy. Il y avait certainement des failles dans cette protection à la blancheur immaculée.

Ça pourrait être amusant…

Faire déchoir une personne pieuse avait toujours été un challenge pour le succube. Les proies faciles étaient légion. Les résistantes nettement moins. Et emporter l’enchère n’en avait que plus de saveur.

« Tu es optimiste dis-moi ! Ça sera déjà un miracle de trouver des couverts en argents pour les faire fondre, alors des grenades à limaille d'argent ! Quand à ton homme, rassure-toi, on lui mettra la main dessus rapidement. »

Compte dessus et bois de l’eau bénite !

La sœur but à nouveau puis répondit aux questions qui lui avaient été posée.

« Alors pour les deux premières questions, c'est un relais de la Régence, un village qui sert d'aire de repos entre deux cités plus importantes, mais loin des forces de la Régence. Je les ai sauvés d'une bande de bandits qui menaçait de tout brûler. Ils ne refuseront pas de m'aider à nouveau, d'autant que je pense que ce gang de vampire va se tourner va la cité, maintenant que les bandits ne sont plus dans le secteur. Nous aurons toute l'assistance nécessaire.

Pour ta dernière question, je suis dans une croisade perpétuelle pour éradiquer toute la vermine de ce monde. L'apocalypse nous a laissé à l'agonie, le premier jugement de Dieu après des siècles, après nos débauches et nos péchés. Il nous a renvoyés à l'âge des luttes et du chaos, à l'état primitif des hommes. Il nous a fait grâce d'une seconde chance et les personnes comme moi feront tout ce qu'il faut pour que créer un havre de paix, en exterminant la vermine qui à survécu ! C'est une mission sacrée pour reconnaître ses vrais croyants et ses vrais porteur de vérité ! Les anciennes religions se sont fourvoyées et noyées dans leur débauche de mensonge et d'illusion ! C'est à nous d'assurer l'avenir de ce monde ! Je suis Sœur Repentia et je me bats au nom du seigneur. »

Quelle tarée ! Son investissement mystique est complètement barré. Une fanatique au dernier degré…

« Amen ! Tu as remarqué que notre taré de copain de chef des vampires se prenait pour un prêtre ? Tu as eu le temps de lire le nom gravé sur ses flingues ?** C’est peut-être le Seigneur qui t’a mis sur mon chemin après tout… Il faut rien moins qu’une de Ses armes pour combattre ce genre de fanatique ! »

Son pouvoir avait du mal à passer la carapace exaltée de Sœur Repentia. Mais elle céderait. Probablement plus tôt que tard. Toute pieuse qu’elle soit, elle était humaine. Elle ne pourrait résister indéfiniment.

La nonne descendit de son grand cheval blanc pour reprendre un discours plus terre-à-terre.

« Bien, il faudrait qu'on y aille. Si on s'attarde trop ils vont nous tomber dessus et sera prise au dépourvue. De plus on a plusieurs heures de route devant nous, il faudrait mettre le plus de distance possible entre eux et nous, sans parler du village, qui pourrait devenir une cible. »

Elle augmenta la pression de son pouvoir sur la belle nonne et s’approcha d’elle. Sa main se posa sur la sienne tandis qu’elle lui prenait la gourde pour boire quelques gorgées. Un léger filet d’eau glissa de la commissure de ses lèvres et trouva son chemin dans la poussière qui maculait son cou, jusque sans l’ouverture échancrée de sa combinaison de cuir qui dévoilait – à peine - la naissance de ses seins.

Val chargea l’esprit de Repentia d’une image crue de la goutte descendant bien plus bas, offrant une douce vision érotique à la lisière de sa conscience.

Elle lui rendit la gourde.

« D’accord. On n’a pas de temps à perdre, c’est vrai. Plusieurs heures de route ? J’espère qu’on aura assez de carburant. J’ai des jerricanes, mais bon… »

Val se détourna et s’éloigna vers la moto, histoire de vérifier le plein, justement, et que rien n’avait été endommagé. Elle continua de maintenir la pression sur la nonne, tentant de guider son esprit vers un caléidoscope de visions de chaos sanglant où elle massacrait les Vampires mêlées une vue érotique d’elle couverte de sang dans sa tenue de cuir déchirée. Après une inspection rapide qui s’avéra satisfaisante, elle se tourna vers Repentia, surprenant son regard pensif posé sur elle.

Elle se releva, s’étendit et fit craquer son dos. Elle plaça bien plus efficacement les sacs de la sœur. Ils tiendraient mieux, et elle aussi pourrait s’accrocher plus sûrement à elle. Puis elle prit son casque et regarda à nouveau sa partenaire.

« Ils sont costauds, mais j’ai déjà vu pire. Par contre, on a besoin d’équipement pour faire de leur dernier séjour un tombeau. J'espère qu'on trouvera ce qu'il nous faut. »

Elle referma la fermeture éclair de sa combinaison, mit son casque et enfourcha sa bécane d’un mouvement souple et fluide.

« Allons-y. »

Repentia monta derrière elle et l’enlaça, écrasant ses seins généreux contre le dos du succube.

« Je vais servir de GPS au besoin.
- Ça marche ! »

Et moi je vais servir de GPS à ton désir…

Elle démarra. La route défila sous leurs roues pendant deux bonnes heures avant qu’elles ne doivent s’arrêter pour remettre de l’essence. Deux heures durant lesquelles Valeria s’attaqua insidieusement à la carapace de Repentia. Par à-coups savamment dosés. Une impression de douceur ici, de chaleur là. Un frottement du dos sur une peau exacerbée par la chaleur et le contact, faisant crisser le cuir de la combinaison. Un mouvement du bassin pour se remettre en place qui provoquait une étrange sensation dans le bas du ventre. Quelques cheveux qui, s’échappant du casque, venaient chatouiller la joue et les lèvres de Repentia…

« Si tu dois faire une petite pause, c’est maintenant. On en a encore pour longtemps ? » dit-elle en fixant ingénument la belle nonne.

**

Quand sa partenaire lui avait parlée du prêtre, c'est uniquement en se remémorant les souvenirs du combat, qu'elle identifia le prêtre. Elle l'avait vue sans le remarqué sur l'instant présent, et elle avait senti monter en elle le brasier de l'indignation. Tout ces faux prêtes... ces trompeurs et hérétique qui bafoue encore plus le Seigneur. Mais le châtiment viendra. Et la suite avait été étrange.

Jusqu'ici, tout aller relativement bien. Mais des visions éphémères jaillir dans son esprits, subliminale, comme une incitation ou des tentations. Cela avait commencer avec la vision de la goutte d'eau entre les seins de sa compagnonne d'infortune, la laissant de marbre, puis une succession de vision de massacre sanglant, de victoire exaltante et de tension... érotique.

Si la succube voulait perturber Sœur Repentia, c'était gagné, mais cela provoqua sa méfiance. Il n'y avait pas de fumé sans feu et tout ceci, loin de la plonger dans la confusion, la poussa à redoubler de vigilance. Elle était une sainte, membre de la congrégation. Elle avait suivi un renforcement mental, pour résister aussi bien à la torture, qu'aux tentatives de manipulations mentale. Elle était comme une digue encaissant des vaques, il fallait bien plus. Et sans doute dû à son fanatisme, qualifiable d’extrême, elle trouva cela louche.

Elle se connaissait que trop bien pour croire qu'elle pouvait s'imaginer de pareil chose, sans penser que quelque chose se cache derrière. Pourtant elle n'avait reçu aucun coup portant à croire qu'on l'ait drogué. Des vapeurs ? Cela se ferait depuis longtemps et les effets ne serait pas aussi long à se faire sentir, quand bien même elle à reçu un entraînement. Peut-être l'adrénaline du combat, mais c'était passé. La chaleur ? Peut-être, le soleil tapait bien et elle sortait d'un combat et d'une longue fuite en moto.

Elle rassura sa comparse quant au trajet, confiante qu'elles trouveraient rapidement le fameux village avant d'être à court. Le temps fila rapidement, et le duo se retrouva à nouveau sur la route, Repentia collé à sa comparse, se tenant fermement, mais pas trop, afin de ne pas gêner la conductrice. Et à nouveau elle fut... surprise par ce trajet. Rien à voir avec le premier trajet, précipité et encore sous l'adrénaline du combat, maintenant que le calme était revenu. C'était peut-être ça la différence et sans doute son imagination pour que sa comparse lui paraisse... plus douce quand elle dut s'agripper à elle. Tout du long, elle fut assaillie d'étrange sensation, qu'elle avait rarement ressentit. Le voyage était donc agréable, la laissant pendant un temps, retrouver une certaine paix.

Mais ce n'est pas pour autant qu'elle se laissa aller. Son esprit était toujours vif et prompt à balayer ces sensations si quelque chose lui paraissait louche, comme un petit nuage de poussière au loin, se demandant si ce n'était pas des sentinelles des vampires, des bandits ou une quelconque abomination. Par moment elle donnait quelque direction à sa compagnonne. Jusqu’à ce que cette dernière propose une pause, que Repentia accepta derechef. A peine furent telles arrêtées, que Repentia perdit pas de temps et sortie rapidement boussole et carte, revérifiant ses tracés et sortie aussi ces jumelles. Elle repéra au loin une montagne, le repère qui lui fallait.

-A fond les gazes dans cette direction. Dit elle en pointant son bras devant elle. Je dirais qu'on à encore 2h de routes devant nous !

Une fois fait, elle en profitant pour s'étirer un peu, boire un peu et elles remontèrent. Le trajet redevint tout aussi... agréable dira ton. C'était toute les différences notables quand on est à deux et pas seule.

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-Nous y voilà ! On peut l'apercevoir droit devant nous !

Repentia lui annonça en haussant la voix pour se faire entendre, pointant un bras devant elle pour que Valeria regarde, un peu sur sa droite, la silhouette d'un hameau. Se faisant, Repentia se releva un peu, remontant sa main sans y faire attention, en direction de la poitrine de sa pilote.

Il ne fallut qu'une dizaine de minutes pour parvenir aux portes du hameau, ceinturé d'une épaisse muraille et d'une robuste porte métallique, garnie de pointe. Le soleil avait déjà commencé à descendre, signe que l'après-midi était bien entamé. Elles s’arrêtèrent devant la porte et une voix s'écria.

-QUI VA LA ? Annonça un homme, depuis un mirador
-Soeur Repentia Adrien. Annonça-t-elle, reconnaissant la voix grave et bourrue du garde.
-Ma parole ! Dit-il en se penchant, dévoila sa tête hirsute. Mais oui ! Un plaisir de vous revoir aussi tôt ma sœur ! Il se tourna de l'autre côté. Eyh ! George ! OH LE CRADINGUE !
-QUUUOOOIIII ? Gronda une voix hargneuse, un peu crapoteuse.
-Ouvre la porte ! C'est Sœur Repentia.
-Sans dec ?! Croassa George.

Un moment s'écoula et lentement les deux battant de la porte s'ouvrir devant elle, les laissant passer et déjà des gens se pressèrent, venant accueillir Sœur Repentia, ignorant pour le début Valéria. Tous étaient ravie, et on lui posa moult question, pourquoi elle revient, où est donc sa moto, qui était cette inconnue. Le hameau devait contenir au bas mots une trentaine de personne. Mais Sœur Repentia ne se perdit pas en palabre.

-Où est Mathis ? Je dois lui faire part d'un grand malheur !

A ses mots, une vague de murmure et d’effrois parcourue l'assemblé et alors qu'on guida les deux aux centres du village, qu'on ferma les portes et qu'on conduisit la moto à un hangar, avec l'accord de Valéria, Mathis se présenta, un homme plutôt âgé mais encore vaillant.

-Soeur Repentia ! Je me réjouis de ton retour après tous les bienfait et service que tu nous a prodigué, mais que se passe-t-il, de quel malheur tu parles ?
-Une bande de vampire dans le territoire, à quelque heure en direction de l'ouest.
-Oh mon dieu !

L'assemblé fut pris d'une vaque de panique, les femmes parlant déjà de mettre les enfants à l’abri ou les faire évacuer, tandis que les hommes se mirent à parler de préparer les défenses.

-Ils vous ont suivi ?
-Je le crains, tout comme je crains que ce n'était qu'une question de temps qu'ils viennent ici. Ma partenaire et moi-même en avons abattue, mais nous auront besoin de meilleurs armes.
-Dans ce cas Dieu est de votre côté ma chère ! Nous venons de recevoir du ravitaillement d'une des cités ! Nous devrions avoir ce qu'il faut ! Suivez-moi !
-Bien. Vous avez de l'argent ? C'est ce qu'il y a de plus efficace outre le feu ou la décapitation.
-Nous... aurions bien quelque objet. Maxime ! Va chercher le coffre !

Le duo fut guidé par le chef, jusqu'à un hangar qu'on leur ouvra. Se tenait là, un râtelier d'arme, avec des petites caisses de munitions. Ils avaient même un lance-roquette et du fil barbelé et des lames improvisées, mais redoutable. Il y avait du grand classique, des fusils d'assaut et des carabines et arme de poings. Des explosifs de meilleurs qualité que ceux artisanaux de Repentia. Et il y avait même un Breechshot, un fusil d'assaut semi-auto capable de servir de hache improvisé pour débiter son prochain en morceaux ! Un fusil des premiers jours, robuste et solide, répandue et rustique. Il avait connu bien des modifications avant de disparaître. En plus d'être facile d'entretien, ils avaient une bonne puissance d'arrêt. Repentia s'en empara.

-Vous avez moyens de changer la lame par une lame d'argent ?
-En faisant fondre ce qu'on a on a moyen de faire deux lames. Batiste ! Occupe toi de faire ça ! Cria le chef en lançant l’arme au susnommé Batiste.
-Parfait ! Les explosifs serviront de mines, ils ont des motos, mais je pense aussi un camion bélier, ça ne serait pas étonnant.
-Bien !
-Tous ceux qui peuvent se battre doivent se mettre en hauteur et faire feux. Les barbelés au muraille. Quant à nous deux, nous sommes les mieux placé pour le corps à corps, donc soit nous partons et nous les prenons à revers quand ils lanceront l’assaut, soit on attend qu’ils parviennent à faire tomber les portes. Que préfère tu ?

Après la pause, que Repentia avait mise à profit pour vérifier leur intinéraire et leur direction à l’aide d’une boussole, probablement pour ne pas penser à tout ce que Valeria lui avait mis en tête, le trajet avait repris, dans les mêmes conditions, le succube n’entendant pas cesser de sitôt un travail de sape qui prendrait un peu plus de temps que prévu. Mais une nonne valait bien ces efforts, surtout celle-ci !

Et le moins qu’elle pût dire était qu’elle sentait Repentia plutôt réceptive à ses stimuli, malgré sa volonté de fer. Elle distilla des images de sympathie et d’amitié durant lesquelles elle les montrait prenant un verre, s’entraînant au tir ou au combat, plaisantant au sortir des douches… Toutes sortes d’images suggérant un rapprochement amical, teintées par moments d’érotisme (la douche, forcément, mais aussi un t-shirt déchiré lors d’un combat, un souffle proche d’un canon de pistolet pour en dégager la fumée, le laçage de spartiates dans les vestiaires, une langue préhensile récupérant une olive sur une petite brochette dans un cocktail, la poigne ferme d’une clé de bras d’acier portée avec la conscience aiguë d’une poitrine s’écrasant sur un dos… Tout pouvait servir de prétexte, pour autant qu’elle sente Repentia réagir.

Elles finirent par atteindre leur destination, un hameau fortifié derrière une épaisse muraille et une imposante porte de métal hérissée de pointes. Repentia connaissait les gens de ce trou, en quelques instants elles furent autorisées à entrer dans l’enceinte des fortifications.

Déjà, les habitants arrivaient en masse – tout était relatif vu la densité de population de ce bled… sans non ? – pour accueillir Repentia et son chauffeur. Les questions fusèrent de toutes parts, mais la nonne ne répondit même pas au minimum légal et demanda immédiatement après un certain Mathis, probablement le chef.

Un homme demanda à Valeria la permission d’emmener sa moto dans un hanger non loin pour la mettre à l’abri, ce qu’elle accepta volontiers. Elle n’allait quand même pas la laisser là, n’importe comment au milieu du jeu de quilles.

Le dénommé Mathis arriva et Repentia le mit au fait des dernières nouvelles. La présence de vampires dans le coin alarma particulièrement l’homme d’une petite cinquantaine d’années à vue de nez. L’information ayant été révélée sans finesse par la nonne en plein milieu de la populace, un vent de panique s’empara d’elle dans un bruissement de conversations choquées.

« Ils vous ont suivies ?
- Je le crains, tout comme je crains que ce n'était qu'une question de temps qu'ils viennent ici. Ma partenaire et moi-même en avons abattue, mais nous auront besoin de meilleurs armes.
- Dans ce cas Dieu est de votre côté ma chère ! Nous venons de recevoir du ravitaillement d'une des cités ! Nous devrions avoir ce qu'il faut ! Suivez-moi !
- Bien. Vous avez de l'argent ? C'est ce qu'il y a de plus efficace outre le feu ou la décapitation.
- Nous... aurions bien quelques objets. Maxime ! Va chercher le coffre !

Elles suivirent Mathis et deux de ses hommes jusqu’à un hangar où étaient entreposées armes et munitions. Un sacré arsenal à vrai dire, avec des explosifs et un lance-roquettes. Repentia se pencha sur un énorme fusil d’assaut modifié. Une espèce de monstre qui lui allait super bien en vérité.

« Vous avez moyens de changer la lame par une lame d'argent ?
- En faisant fondre ce qu'on a on a moyen de faire deux lames. Batiste ! Occupe-toi de faire ça !
- Parfait ! Les explosifs serviront de mines, ils ont des motos, mais je pense aussi un camion bélier, ça ne serait pas étonnant.
- Bien !
- Tous ceux qui peuvent se battre doivent se mettre en hauteur et faire feu. Les barbelés aux murailles. Quant à nous deux, nous sommes les mieux placées pour le corps à corps, donc soit nous partons et nous les prenons à revers quand ils lanceront l’assaut, soit on attend qu’ils parviennent à faire tomber les portes. Que préfères-tu ? »

Valeria regardait tout ce petit monde s’activer autour d’elle sans vraiment pouvoir prendre part à ce qui se passait. Aussi quand Repentia s’adressa à elle fut-elle un peu surprise.

« Hein ? Euh… En réalité, il y a deux options. Un : tenter de laisser les habitants de ce hameau à l’abri, ce qui veut dire sortir et attaquer les vampires sans autre protection que la nuit, et une mêlée de ce type sans véhicules ad hoc face à eux qui ont tout ce qu’il faut ressemble un peu à une mission suicide. Deux : monter nous aussi sur les remparts et prendre part de là-haut à la défense, pour être au plus près pour tenter d’endiguer leur entrée quand ils abattront les portes. Parce que je pense, ne t’en déplaise Mathis, qu’ils vont abattre cette porte, toute costaude qu’elle soit. »

Elle regarda les munitions et armes autour d’elle.

« Honnêtement, miner le terrain est un impératif. D’ailleurs, n’est-ce pas déjà partiellement le cas ? Ensuite… les barbelés aux murailles, ok… Le lance-roquette ok aussi, à fournir au vigile sur le mirador, je dirais. Vous n’aurez jamais le temps de forger deux lames d’argent. Pas même une. Il faut un alliage spécial, battre le métal encore et encore. Sans procédé avancé et des matières première de qualité, vous pouvez vous brosser… vous ferez des lames qui plieront et/ou casseront au premier coup. Ce sera des armes en carton ! Non, le mieux, je pense, est de fabriquer des grenades à fragmentation, avec à l’intérieur des échardes d’argent. Là, ça risque d’avoir plus d’effet. Et ça, on a le temps de les faire. »

Elle réfléchissait tout haut.

« Mais du coup, on n’a aucune arme capable de tuer net un de ces vampires, à part en lui clapant une grenade en pleine tronche, ou en le pèchtant avec une roquette. Et encore, ces saloperies régénèrent ou se dissipent pour mieux renaître et revenir. La meilleure solution, c’est de les estropier puis de les enfermer là où ils ne pourront pas revenir. Genre dans des cages hermétiques au fin fond d’une mer de sable. Ou alors… »

Elle quitta le hangar au pas de course pour aller jusqu’à sa moto. Interloqués et curieux, les autres la suivirent. Elle fouilla quelque peu puis extirpa une petit boîte en métallique et l’ouvrit avec un sourire satisfait, sortit le contenu enveloppé dans un tissu qui, une fois enlevé, dévoila deux poignards à la lame légèrement recourbée longue d’une vingtaine de centimètres.

« C’est pas très long, faudra être sacrément près, mais ces lames ne pardonnent pas. Je les ai trouvées dans les vestiges d’une usine technologique il y a plusieurs années. Des prototypes apparemment. Vibrolames ils les ont appelées. »

Parfaitement effilées, les lames semblaient dans un état remarquable. Val en prit une et appuya d’une certaine manière que la garde. Un léger bruit sourd se fit entendre tandis que la lame se mettait à luire d’un éclat sombre et bleuté. Avisant une barre de métal non loin, elle s’en approcha et la trancha sur toute sa longueur d’un geste souple, sans paraître forcer.

« C’est pas la panacée, mais c’est mieux que rien. Par contre, il y a peut-être moyen de trouver un truc pour la monter en baïonnette sur ton monstre ? »

Des images sanglantes assaillirent l’arrière-plan des pensées de Repentia, des vampires agonisant autour d’elle, des murs souillés de nombreuses giclées pourpres, le corps dépecé du prêtre vampire fou frémissant sous ses mains alors qu’elle le suppliciait pour obtenir des réponses à des questions importantes. Un sentiment confus de toute puissance mêlée de plaisir habitait ces visions.

« Repentia ? Ca va ? »

Valeria la sortit de la transe dans laquelle elle venait de la plonger et de laquelle seul persistait à présent l’appel du sang et son attrait érotique. Cette manipulation était vraiment une capacité qu’elle avait élevée au rang d’art. Et la nonne semblait avoir été particulièrement sensible à cette salve inattendue.

Sa comparse semblait bien instruite, offrant de bon conseil. Déjà on prit des explosifs qu'on mena au forgeron pour improvisé des grenades à shrapnel, tandis que d'autre prirent sur eux d'aller installer des mines de fortunes, tandis qu'on distribuait les armes et qu'on lançait des invectives. Repentia s'avoua que c'était plutôt brillant. La vue de cette arme et sa lame si bien adapté pour couper des membres, lui avaient semblait la meilleurs idée sur le coups. Après tout elle n'était pas une experte dans le travail du fer. Et ce n'était pas finis, car Valéria leur fit démonstration de vibrolame, et c'était impressionnant. Elle avait entendu parlé de ce genre d'arme, mais jamais vue en vrai. Pareil arme serait en effet un atout majeurs. Et alors que Valéria lui parla d'en faire une baïonnette, Repentia voulue répondre mais fut pris d'une soudaine vision, perdant tout sens avec le présent.

Une vision sanglante, de mort et de massacre, un carnage la poussant dans des émotions fortes, des émotions de plaisir malsain. Elle n'en sortie que brusquement quand Valéria l’appela. 1 seconde ? 10 secondes ? 1 minute ? Elle pouvait encore sentir cette pulsion malsaine en elle. Elle dévisagea Valéria, un regard pénétrant, indescriptible. Elle saisit un des couteaux, faisant comme si rien ne s'était passé.

-En baïonnette se serait limité le plein potentiel de l'arme. Je la garderait à la main. Vous semblez bien vous débrouillez, je vais me préparer.

Repentia retourna dans l'armurerie, pour remplacer ses pistolets, passa à sa moto pour prendre quelque explosif et ce dirigea vers une petite chapelle, intimant qu'on ne la dérange pas. Elle ferma les portes et alla se mettre au pied de la croix, commençant à prier. Elle se plongea dans sa dévotion, dans sa prière, chassant toute pensé, entrant dans une transe. Elle était isolé de toute influence extérieur, fermant son esprit. Sa foi était t-elle, que c'était comme un bouclier mentale. Elle resta ainsi, dans un silence religieux, l'esprit clair et sans vision, pendant quelque minute.

Quelque chose n'allait pas, jamais elle n'avait eu autant de trouble dans son esprit, perturbé par ses émotions et des visions qui ne lui ressemble pas. Elle devait être froide, implacable et guidé par sa foi et ses convictions, l'esprit clair ! Tout ça depuis... Repentia sortie de sa transe, relevant brusquement la tête en ouvrant la tête. Es vraiment possible ? Des coïncidences. Mais en même temps... tout avait commencé avec cette Valéria. Repentia ne la connaissait pas après tout. Quelque chose ne tournait pas rond avec elle. Mais elle verrait ça en temps voulue. Elle se releva, l'heure était à la bataille.

Elle sortie de la chapelle, prenant en main son fusil, l'esprit froid et déterminer, rien ne venant la perturbé. Tout le village était prêt, on ferma précipitamment les portes derrière ceux qui avaient installer des mines, tandis que le soleil décroissait, amenant la longue nuit qui allait se passer. Une nuit qui sera déchirer par une bataille, les cries et les explosions. Repentia monta sur la muraille, juste au-dessus de la porte, à côté de Valeria, et du chef, armée d'un fusil d'assaut qui leur tandis une grenade.

-On a put en faire quelque une avec de la limaille d'argent. Et les mines sont répartie sur 100 mètres !
-Bien. On sera vite fixé.
-J'VOIS DES LUMIERES ! EN APPROCHE !!! Hurla la vigie avec des jumelles.
-Bien. Mes amies ! Cria le chef. Les créatures maudites approchent ! Avec la grâce de Dieu nous les vaincrons ! Il en va de notre survit ! Battez vous avec ferveur !!
-OOUUAAIISS !!!
-ILS ONT UN CAMION BELIER !
-Mathis, vise bien avec le lance-roquette !

C'était le moment de vérité. Quand le camion, fut en vue, des motos derrières, se rapprochant dangereusement, une roquette vint exploser à sa roue avant gauche. Le pilote perdit le contrôle, partant en zigzag, et fit un tonneau quand il fit sauter une mine, se fracassant dans un boucan du diable, avant de finir ravager contre le sol explosant d'autre mine qui stoppèrent sa course. Les motards furent grandement déstabiliser. Quelque uns sautèrent sur les mines ou se renversèrent, mais la plus par prirent des virages à 180°. Mais aucun ne furent à l’abri des tirs de défenseurs.

Des motards partirent en vrille, durement touché, d'autre répliquèrent et quelque un foncèrent. Au total, il devait y avoir une trentaine de personnes, et la moitié fut rapidement hors-course, avant de se relever. Ils n'étaient pas des vampires pour rien. Une voiture se présenta, et le fameux prêtre en sortie, jetant un regard meurtrier au défenseurs. Repentia visa ceux osant s'approcher, et lança quelque un de ses explosifs, parvenant à mettre à mal durement des vampires. Un défenseur fut touché à la tête, et tomba par dessus la muraille, et son corps fut prit à partie par 4 vampires. Mais la grenade d'argent de Repentia les faucha, et cette fois, ils ne se relevèrent pas.

Les derniers préparatifs étaient en cours. Valeria chargea les armuriers lui préparer quelques flacons d’eau bénite pour les défenseurs. Il y en avait peu. Les bénitiers étaient vides – sécheresse du territoire oblige - excepté un, et l’eau y était peu abondante.

Repentia se retira dans la petite chapelle afin de se préparer au combat. Valeria ricana en elle-même : elle allait en avoir bien besoin pour affronter les combats et les horreurs de la nuit, sans parler des rêves qu’elle pensait lui envoyer si d’aventure elles survivaient.

Quand elle sortit, elle était royale : martiale, nimbée de sa volonté et de sa foi, son gros fusil en mains, équipée de pied en cap avec différentes armes. Pour un peu, Valeria aurait bien vu la scène se dérouler au ralenti dans un bon gros nanar de série B. Elle était incroyablement torride, d’autant plus qu’elle en était inconsciente. Il la lui fallait !

Tout était prêt. Une fois les portes refermées sur les défenseurs qui avaient posé les mines, les combattants prirent leurs positions. Le campement était plutôt bien sécurisé : une grotte bien aménagée avait été prolongée par plusieurs annexes en tôle et en pierre qui donnaient sur une cour où étaient aménagés des espaces pour garer des véhicules et autres matériels. Tout autour, une muraille de pierre et de métal sur laquelle avaient été disposés à la hâte le fil barbelé et quelques piques, le tout gardé par trois tours, une de chaque côté et la troisième flanquant l’espèce de barbacane au-dessus de la double porte renforcée permettant l’entrée.

Plusieurs échafaudages avaient été placés pour créer un chemin de ronde, renforcés à la hâte durant cet après-midi éreintant.

On ne pourra pas faire mieux en si peu de temps…

Valeria attendait au sommet de cette barbacane en compagnie de Mathis et Repentia à la nuit tombée. Silencieuse, elle usait de son pouvoir de charme sur les combattants alentours. Sa capacité principale était la luxure, mais elle pouvait néanmoins influer, dans une moindre mesure, sur d’autres émotions telles que la détermination ou la bravoure. Et ça fonctionnait, si elle se basait sur la prise raffermie des mains sur les armes, sur les regards sombres et déterminés.

Tous les occupants étaient sur le pied de guerre. La garde des rares enfants avait été confiée aux plus âgés, 15 et 13 ans. Ils se terraient au fond de la grotte.

Repentia regardait la grenade qu’elle tenait en main.

« On a pu en faire quelque une avec de la limaille d'argent. Et les mines sont réparties sur 100 mètres !
- Bien. On sera vite fixé.
- J'VOIS DES LUMIERES ! EN APPROCHE !!!
- Bien. Mes amies ! Les créatures maudites approchent ! Avec la grâce de Dieu nous les vaincrons ! Il en va de notre survit ! Battez-vous avec ferveur !!
- OOUUAAIISS !!!
- ILS ONT UN CAMION-BELIER !
- Mathis, vise bien avec le lance-roquette ! »

Les vampires n’avaient pas lésiné sur les moyens. Valeria jugea que tout le clan s’abattait sur eux. Motos, voitures semi-démontées semblables à des buggys, dont deux équipées d’une mitrailleuse, camion-bélier lui aussi surmonté d’une mitrailleuse.

La roquette fusa, frappa le camion-bélier à la roue avant gauche. Il fit une embardée dans les airs, emporta les deux motards les plus proches de lui, tournoya, retomba durement et partit en tonneaux dans le « champ de mines ». Plusieurs explosions le frappèrent alors, jusqu’à celle, finale, de son réservoir qui acheva de le détruire. La mitrailleuse n’avait pas eu le temps d’entrer en action. Les trois vampires qui occupaient le camion ne raconteraient pas leur aventure de sitôt. Pour Val, ils étaient définitivement hors-jeu pour ce soir.

Surpris, d’autres véhicules sortirent de leur trajectoire, plusieurs pour faire demi-tour, d’autres en espérant qu’en s’éloignant ils ne seraient pas victimes collatérales. Cependant, ce faisant certains entrèrent également dans le champ de mines. Des corps et des véhicules volèrent.

Des cris s’élevèrent des barricades : les combattants hurlaient leur joie. Valeria serra le poing, elle ne s’était pas attendue à un tel succès.

« Ouais ! »

Mais cette joie fut bien vite étouffée : les victimes se relevèrent bientôt pour reprendre la route des fortifications. Les deux motards percutés et sortis de route par le camion-bélier se relevèrent eux aussi péniblement puis se mirent à courir vers la base, leurs véhicules inutilisables.

Si les pertes avaient été terribles, finalement, elles n’étaient que très accessoirement en combattants. Logistiquement par contre, ils venaient de porter un sérieux coup aux assaillants.

Une voiture s’arrêta sur la route, hors de portée de jet, et le prêtre en sortit. Malgré la distance, le venin de son regard n’était un secret pour personne.

Ses troupes avançaient toujours et les coups de feu se mirent à pleuvoir tandis qu’ils lançaient réellement l’assaut. Si certains furent fauchés par des projectiles lancés par Repentia, mais finalement peu touchés vraiment puisqu’ils se relevèrent, les défenseurs, eux, subirent déjà quelques revers, deux hommes furent touchés au bras, un troisième au ventre et en se penchant pour encaisser le choc il bascula en avant. Ses compagnons ne parvinrent pas à le retenir, les barbelés, juste un instant. Son corps sanguinolent tomba au sol où il fut rapidement mis en pièces par quatre vampires que la nonne faucha d’une grenade magistralement ajustée.

Valeria eut un rictus mauvais. Le compte en était à sept contre un. Elle leva son pistolet, visa proprement malgré les balles qui sifflaient autour d’elle. On aurait presque dit qu’elles faisaient exprès de l’éviter.

BLAM !

Un vampire s’écroula, la tête pulvérisée par l’impact.

BLAM !

Un autre, hurlant, vit sa jambe arrachée par l’impact. Il chuta lourdement face contre terre et fut achevé d’une seconde balle entre les omoplates.

BLAM !

Un pare-brise éclata, une giclée de sang l’éclaboussa. La voiture fit une embardée sur le bas-côté de la route, faucha deux hommes à pied et s’immobilisa sur eux. L’un des deux parvint à se dégager mais fut fauché par une salve de mitraillette. Mathis !

Douze à un. Mais au moins deux n’étaient pas réellement hors-jeu. Les vampires arrivèrent au pied des fortifications. Le jeu allait changer, et pas en bien !

Soudain, une explosion retentit sur le côté !

Valeria se retourna vivement et assista, horrifiée, à l’impensable : la barricade, éventrée, béait sur trois bons mètres, laissant entrer un groupe de quatre vampires que personne n’avait vu arriver !

« Putain de diversion ! Merde de merde ! PUTAIN de MERDEEEEE !!! »

Elle se tourna vers Mathis.

« Contenez l’assaut à tout prix ! Je me charge de ces connards… »

Elle sauta de la barbacane et s’avança vers les assaillants, les reflets de la lune sur sa combinaison donnant l’impression qu’elle était nimbée d’une aura de colère flamboyante.

La bataille était à son pic, les vampires avaient fait un percé, obligeant Valeria à monter à leur rencontre, soutenue par un homme qui leur tira dessus, les distrayant. De son côté, Sœur Repentia monta sur les créneaux, à un pas du vide, tournant dos aux vampires qui commençait à atteindre les remparts, faisant face aux hommes et femmes qui luttaient, d'une voix puissante couvrant la bataille, elle récita ses versets !

-Fortifiez-vous et prenez courage! N’ayez pas peur et ne soyez pas effrayés devant eux, car l'Eternel, ton Dieu, marchera lui-même avec toi. Il ne te délaissera pas, il ne t'abandonnera pas ! Restez vigilants, tenez ferme dans la foi, soyez courageux, fortifiez-vous ! Fortifiez-vous et que votre cœur s’affermisse, vous tous qui espérez en l’Eternel ! Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père plein de compassion et le Dieu de tout réconfort! Il nous réconforte dans toutes nos détresses afin que nous puissions réconforter ceux qui se trouvent dans la détresse, grâce à l’encouragement que nous recevons nous-mêmes de la part de Dieu !

La vision avait quelque chose de surréaliste ! Repentia était en plein fanatisme, les balles sifflant à côté d'elle, rien ne semblant pouvoir la touche, comme protéger par une force inconnues ! Tout les regards étaient fixé sur elle, comme un phare dans la nuit, sa voix clair et forte, habituer à de tel discours. Ses paroles furent si puissantes, si sincères, si convaincantes, que les défenseurs furent galvaniser et sans peur. Les vampires, comme si ces paroles pieuses étaient des fouets ardents, furent frappé de doute et les plus faible d'esprit furent frappé d’effrois.

-TUEZ LA ! Hurla le faux Prêtre. CE N'EST QU'UNE STUPIDE HUMAINE !

Des vampires, usant de leur pouvoir et prenant appuie sur d'autre, grimpèrent la muraille, fonça sur Repentia qui s'étaient retourné. Deux lui sautèrent dessus, mais l'un d'eux fut ni plus ni moins, décapité par la lame du fusil de Repentia, et l'autre profondément entaillé au bras et au torse, et elle le dégagea d'un coup de pied dans le vide.

-MÊME QUAND JE MARCHE DANS LA SOMBRE VALLÉE DE LA MORT JE NE REDOUTE AUCUN MAL ! CAR TU ES AVEC MOI ! Hurla t-elle. NE CRAIGNEZ PAS LA MORT CAR DIEU TOUT PUISSANT VEILLE SUR NOUS !

Les vampires se focalisèrent sur elle, faisant d'eux des cibles facile, emporté par leur envie de la faire taire, de la tuer, de la mettre plus bas que terre, de la souiller, que de sa bouche ne sorte que des supplications pour sauver son cul et sa petite gueule. Mais se faisant, ils étaient prévisible, facile à viser et les grenades d'argents firent des ravages, tandis que Repentia, continuant à annoncé avec un ferveur réligieuse ses versets, combattait et tirait sans répis, écopant de multiple blessure. Même quand une balle l'atteignit à l'épaule, elle resta debout et ne s’interrompit pas, son fanatisme la coupant de toute douleur. Une ferveur qui s'emparait des défenseurs, les poussant à se surpasser ! Nul doute que sans cela, les vampires auraient fait plus de carnage

Valeria descendit sans attendre des barricades et courut jusqu’à la brèche. Déjà, les vampires avaient engagé le combat avec des défenseurs surpris. Le souci était que ceux-ci étaient des soutiens et non des combattants aguerris !

Malgré le court laps de temps qu’il fallut au succube pour arriver, un femme s’était fait projeter dans des bidons d’huile et gisait sur eux dans un fatras de bras et de jambes, éventrée, tandis qu’une autre se débattait au sol sous un assaillant qui lui déchirait la gorge de ses dents pour y boire à pleines gorgées.

Les deux autres tiraient à vue, l’un vers l’entrée du complexe d’habitation, l’autre vers les remparts. Deux combattants furent ainsi fauchés d’une rafale dans le dos.

Valeria arriva en grommelant un sortilège de vivacité. Tout se déroula alors très vite : la vibrolame ouvrit le premier vampire de l’aine à l’épaule sans aucun effort. Le corps se déplia, pas entièrement dissocié car la lame n’était pas assez longue pour ça, et s’effondra, le vampire ayant rendu l’âme avant même d’avoir touché le sol.

Le second assaillant délaissa les remparts et se tourna vers elle, balançant une rafale à l’horizontale au jugé. Valeria roula au sol pour l’éviter et se redressa d’un même mouvement. La lame s’enfonça dans le ventre de l’homme, y traça un chemin sanglant que suivit la main du succube jusqu’à traverser la poitrine, la gorge et achever sa course dans le crâne avec force gerbes de sang. Le vampire trembla un court moment durant lequel ses viscères se répandirent sur le sol, puis Valeria retira sa main et sa lame et il s’effondra en un tas informe, irrémédiablement mort.

Empli de colère, le succube se tourna vers les deux vampires restants. Le premier se redressait, laissant au sol sa victime à la gorge béante. Le second sortit un pistolet et tira plusieurs coups dans sa direction sans parvenir à faire mouche.

Ils échangèrent un regard circonspect puis s’avancèrent vers elle en vidant chacun leur chargeur. Elle se jeta derrière une vieille jeep pour éviter les balles.

Les tirs cessèrent. La voix de Repentia s’éleva des remparts. Valeria osa un regard. Elle haranguait les défenseurs tout en provoquant les assaillants !

Elle est complètement barge !

Et de fait, même si ses prêches et exhortations eurent un effet visible sur les défenseurs, elle morfla rapidement, les tirs concentrés sur elle. Valeria vit voler quelques morceaux de tissu, mais guère plus. Elle était semblable ç un phare dans la nuit. Mais les phares, dans ce genre de tempête, faisaient rarement long feu…

Le succube roula sous la voiture et remarqua que ses assaillants avaient chacun contourné celle-ci par un côté. Elle ressortit de l’autre côté et avança prestement dans le dos d’un des deux. Mais alors qu’elle allait porter un coup dévastateur, celui-ci se retourna et lui balança un revers de la main en plein visage. Surprise plus que sonnée, elle vola néanmoins au sol, la force surhumaine de ces créatures ayant un impact nettement plus important.

Elle y roula puis se redressa à demi, ramassée sur elle-même. Deux coups de feu tonnèrent, les balles sifflèrent à ses oreilles. Ses yeux se mirent à luire d’une dangereuse lueur rougeâtre. Elle s’élança alors d’un bond surprenant car largement hors de portée d’un humain lambda. Sa tête fracassa le nez du vampire que l’élan projeta contre la voiture, accompagné de Valeria.

Elle lui transperça violemment le flanc de deux, trois coups de lame avant qu’ils roulent au sol. Le vampire se défendait en hurlant, avec l’énergie du désespoir. Un brutal coup dans les côtes fit voler le succube à trois mètres. Le second vampire venait d’entrer dans la danse. Grièvement blessé, son compère peinait à se redresser.

« Putain, mais t’es qui toi ? »

Val se redressa, essuya un filet de sang au coin de sa bouche et sourit.

« Probablement votre dernier cauchemar… »

Elle aurait pu en terminer dès à présent, mais ça incluait de la magie, des flammes et une explosion. Et tous ces humains autour n’étaient pas prêts pour ça. Surtout pas avec l’autre tarée sur les remparts.

Val leva les yeux vers elle, juste au moment où une balle lui transperçait l’épaule. La gerbe de sang fut clairement visible pour elle. Le déséquilibre qui en résulta permit à deux vampires de se jeter sur Repentia, enragés par le nombre de corps devant elle.

Val ne pouvait rien y faire pour le moment. Le vampire approchait prudemment, son compère faisait de son mieux pour se redresser contre la jeep, mais son flanc et son pantalon couverts de sang disaient déjà que le combat était fini pour lui.

Si t’étais malin, tu t’évaporerais tant que tu le peux encore…

Le vampire tenta d’utiliser cette distraction d’une fraction de seconde pour frapper. Imperceptiblement, Valeria se décala juste assez pour éviter le coup mortel et releva sa lame. Le vampire s’empala comme un grand avec un hoquet obscène tandis que son poumon perforé expulsait un souffle surpris.

Elle sourit, il se dégagea en titubant, voulut frapper de ses mains griffues. Elle esquiva en se cambrant largement vers l’arrière, lançant ses bras pour continuer en une roue qui s’acheva par un cri et le terrible choc de la pointe de sa chaussure sur la mâchoire de son agresseur.

Tout en profitant de la manœuvre pour prendre une poignée de sable dans sa main libre, elle se rétablit souplement et vit la mâchoire en sang de l’homme. Il s’était coupé un bout de langue sous le choc !

Il avança, elle courut. Il balança sa main en avant, elle glissa sur le sol et lui trancha le jarret. Il s’écroula en hurlant, elle se releva sur un genou. D’un geste précis, elle évita un revers de la dernière chance et planta sa lame dans la gorge du vampire.

Alors qu’il agonisait, elle prit sa tête par les cheveux, tira tout en tranchant et le décapita proprement. Elle voulut lancer la tête à son compère et découvrit qu’il semblait avoir suivi sa pensée et s’était carapaté tant qu’il le pouvait encore.

Trois défenseurs avaient quitté les remparts pour venir prêter main-forte à la défense de la brèche. Valeria les envoya se poster non loin pour bien couvrir la zone.

Mieux vaut tard que jamais…

La lame dans une main, la tête dans l’autre, elle releva la tête vers Repentia et Mathis. La nonne, bien que vaillante, n’en menait plus large à présent. Ils allaient être submergés !

Valeria se rua dehors. Si elle arrêtait le prêtre, alors l’assaut cesserait ! Il fallait l’espérer, sinon Mathis et Repentia ne passeraient sans doute pas la nuit…

Aucune douleurs ne la faisaient fléchir, aucun coups ne la faisaient reculer. Envahit par un fanatisme, Sœur Repentia se tenait toujours debout. Deux autres vampires lui avaient sauté dessus, elle faucha l'un d'eux d'un coup de fusil à pompe, le stoppant en lair, le dégageant par dessus le parapet sous l'impact, ayant perdu l’équilibre. Mais l'autre dégagea son arme d'un coup de pied et lui sauta à la gorge. Mais Repentia l'accueilli d'un coup de tête, lui brisant le nez, son sang noir tachant son front. Le vampire passa outre la douleur et entailla son bras d'un coup de couteau qu'il avait sortie d'un geste. Il lécha le sang sur sa lame et regarda Sœur Repentia avec haine et une envie malsaine. Mais la rage et la foi dans ceux de Repentia était bien plus virulent, ne se laissant pas intimité, insensible à la douleur.

De son fusil, elle entreprit un mouvement de son Breechshot et le vampire se précipita, profitant d'une ouverture, mais c'était une feinte car, Repentia ne comptait pas frapper avec la hache, mais de tirer avec elle. Le vampire se prit la balle en pleine tête, et s’effondra par terre. Mais avait qu'il ne puisse revenir, il fut décapiter d'un coup de vibrolame.

-AAARRRGGGHH !!!

Un défenseur fut précipité dans le vide et un autre se vit la jugulaire tranché, le sang inondant le visage d'un vampire qui s'abreuva de sang. Les vampires, malgré leur pertes, étant encore assez nombreux et avaient commencé à monter les remparts. Les grenades d'argent et des coups de chances, avaient éclaircie leur rang, les réduisant à une vingtaine. Mais même vingt serait suffisant pour éradiquer ce village. Repentia se mit en mouvement pour charger le vampire qui avait s'abreuvait de sang et qui maintenant devait faire face à un des défenseurs, équipé d'une armure improvisé, d'une machette de taille plutôt impressionnante et d'un bouclier bardé de pointe, rugissant et remonté comme un diable.

Mais alors qu'elle cherchait son canon scié, le vampire qu'elle avait éjecté de la même arme lui sauta dessus, la prenant par surprise. Son coup de pied en plein en plein ventre, lui fit remonté de la bile qui lui brûla la gorge, et elle lâcha son fusil. Plié en deux, un coup de genoux la cueillit en plein nez, la basculant en arrière, se cognant contre les dalles de pierres. Le vampire lui sauta dessus, saisissant à pleine main les seins, perçant la peau et la combinaison de ses ongles griffus, débordant d'excitation. Il allait pour la mordre au cou, mais Mathis avait saisit le Breechshot et le frappa. Il tranchant d'avantage les omoplates que la nuque, mais cela suffit pour Repentia, qui décapita le monstre de sa vibrolame.

Elle se releva, aidé de Mathis, qui se fit empaler par une lance grossière et soulevé. Le vampire se perdit dans la contemplation de son coup, le sang dégoulinant dans sa bouche. Il fut à moitié décapité par un coup de vibrolame et achever par une balle qui lui explosa la cervelle, avant d'être jeté par dessus le parapet, emporter par le poids de Mathis.

-Dieu t'a rappelé à lui Mathis, tu as accomplit ton devoir avec abnégation, soit bénie du repos des justes, au paradis des vertueux. Scanda Repentia en faisant un signe de croix. Amen !

Elle saisit un de ses pistolet, vibrolame au clair et monta a nouveau sur le parapet. Le défenseur au bouclier tenait toujours, même en ayant un bras disloqué, mais un deuxième allait lui tomber dessus.

-OH FILS DE PUTE DU DIABLE ! JE VOUS ATTEND ÊTRE IMPIE ! Hurla t-elle, une telle démence dans la voix qu'elle en effraya plus d'un, son sourire sardonique et son regard fou n'aidant pas. VENEZ CHERCHER LA MISERICORDE DE DIEU DANS L'AUTRE VIE ! CAR JE N'EN N'AI AUCUNE ! Hurla t-elle, avant de faire de faire le signe de la croix avec son couteau et son pistolet. AAAMMEEEEENNNNN !

Elle raviva l'attention et la rage des vampires, et surtout ouvrit la voie pour Valéria, le prêtre n'ayant plus de garde du corps, sur de sa victoire, exhortant à ses hommes de foncer, s'exposant. Les vampires parvenaient lentement mais sûrement à rétablir les scores, même si les défenseurs rendaient coups pour coups, aidé par les vampires qui étaient plus avide de faire tomber et de goûter la nonne le 1er.

Animé par une sainte folie, rien ne semblait pourtant l'atteindre, les vampires semblaient affaiblit par sa présence, comme si sa foi se manifestait, alors qu'elle donnait des coups. Elle fut blessé plus d'une fois, mais rien ne semblait la faire faillir.

Si la troupe tenait bon, et que le faux prêtre tombait, la victoire serait leur !

Valeria ne se préoccupa pas de la bataille dans le camp. Elle s’élança dans la nuit à la recherche du prêtre. Elle pouvait entendre les bruits de combat ainsi que les imprécations et les harangues exaltées de Repentia. A force de réunir les attentions sur elle, elle allait se faire tuer !

Il fallait agir sans délai. Elle chercha des yeux les vampires restants. Ils continuaient à entourer le prêtre. Celui-ci semblait furieux du déroulement des événements. Il fallait bien avouer que c’était compréhensible : les résistants n’auraient jamais dû tenir aussi longtemps ! Sans elle et Repentia, ils seraient déjà un souvenir…

A présent perdue dans l’ombre de la nuit, elle utilisa un sortilège d’invisibilité. Ce ne serait pas parfait car les vampires avaient un odorat extrêmement développé, mais au premier abord, ça suffirait. A elle de trouver la brèche quand elle serait suffisamment proche.

Elle entendait fulminer les vampires. Elle s’approcha furtivement.

« Dieu t'a rappelé à lui Mathis, tu as accompli ton devoir avec abnégation, soit béni du repos des justes, au paradis des vertueux. Amen ! » cria la nonne en faisant un signe de croix.

Merde ! Mathis est mort. Ca pue…

Repentia criait si fort, haranguait ses troupes si violemment, que sa voix portait certainement à des centaines de mètres à la ronde. Valeria la vit reprendre son poste sur le parapet, au-dessus de la porte fortifiée. Les vampires ne tentaient même plus de passer par la brèche qu’elle avait défendue, tous se concentraient sur la porte et Repentia qui hurlait tant et plus.

« OH FILS DE PUTE DU DIABLE ! JE VOUS ATTENDS ÊTRES IMPIES ! VENEZ CHERCHER LA MISERICORDE DE DIEU DANS L'AUTRE VIE ! CAR JE N'EN AI AUCUNE ! » hurla t-elle, avant de faire de faire le signe de la croix avec son couteau et son pistolet. « AAAMMEEEEENNNNN ! »

« Amen, connasse ! »

Le prêtre visa de ses deux pistolets, tira. La première balle s’enfonça dans le crâne d’un de ses vampires qui se battait avec la Sœur. La seconde frappa la vibrolame et l’arracha de la main de Repentia pour l’envoyer hors de portée. Repentia hurla de frustration et de douleur avant de reprendre sa harangue sans jamais cesser de se battre, écrasant sa main endolorie par la violence de l’impact sur le visage d’un vampire avant de l’empaler de l’autre sur son pistolet et de vider quelques balles dans son corps, le neutralisant pour un petit moment.

« Finissons-en. Allez-y les gars !
- Mais… Maître, qui vous protégera ?
- Ils sont tous là, bande de couards. A l’attaque ! Massacrez-les tous ! »

Les vampires restants chargèrent sans plus hésiter. Cinq de plus à contenir pour les défenseurs. Mais plus personne avec le prêtre. C’était l’occasion qu’attendait Valeria.

Elle s’approcha subrepticement, mais un souffle balaya ses cheveux et le Prêtre se retourna pour la chercher sans la voir. Elle était sous le vent, il pouvait la sentir.

Merde !

Il sourit sournoisement.

« Te voilà, créature du démon. Viens si tu l’oses, viens te mesurer à moi. Personne n’est au-dessus de moi à part le Très Haut. »

Il leva ses pistolets gravés. Spiritus et Sancti. Quel fanatique ! Entre Repentia et lui, Valeria ne savait lequel était le plus fou à lier. Ils étaient de la même trempe en vérité.

Elle laissa son sortilège s’estomper. Il n’était plus utile à présent. Le Prêtre savait où elle était. Son sourire s’élargit en la voyant.

« Très bien mon salaud. A nous deux… »

Il tira immédiatement. Le sortilège de vivacité toujours actif permit au succube d’éviter des tirs qu’il avait prévus. Valeria entra directement dans la garde du vampire afin de l’empêcher de continuer à tirer. Sa vivacité avait des limites…

Mais sa surprise ne fut pas feinte quand les coups qu’elle porta furent bloqués l’un après l’autre. La vivacité du vampire rivalisait avec celle de son sortilège et aucun ne parvint à prendre le dessus. Par contre, chacun parvint à désarmer l’autre. Plus de pistolets, plus de vibrolame.

Elle vit les ongles noirs du vampire luire sous la lumière de la lune. Les siens s’allongèrent pour devenir griffes. Ils se jetèrent l’un sur l’autre.

Dans le camp, les défenseurs se battaient désormais avec l’énergie du désespoir. Malgré leur courage et leur ténacité, les vampires avaient pris pied sur le parapet et les débordaient. L’homme au bouclier s’écroula sous trois vampires affamés.

Bientôt, les défenseurs survivants se retrouvèrent en sous-nombre, acculés, encerclés. Huit vampires les assaillaient, parmi lesquels les cinq gardes du Prêtre.

Les autres survivants s’élancèrent vers les grottes. Les trois défenseurs qui gardaient la brèche quittèrent leur poste pour les intercepter. Une grenade à fragmentation cribla les vampires d’éclats d’argent. Trois s’écroulèrent. Ce combat-là semblait s’équilibrer un peu, mais il était probable que ça n’allait pas peser bien lourd au décompte final…

Le plan de Repentia se déroulait parfaitement bien ! Le Prêtre était désormais isolé, et les vampires, réduit en nombre, mais pour autant la situation n'était toujours pas réjouissante. Leur camps avaient subi tout autant de perte et les troupes commençait à battre en retraite, les vampires fonçant mêmes vers les grottes ou se tenaient les femmes et les derniers défenseurs, peut être parviendraient t-ils à tous les tuer. Repentia aurait bien voulu aller les affronter pour les bloquer, mais elle avait déjà à faire avec ses propres vampires. Elle avait perdu sa vribolame, se résigna à jeter son pistolet, vide, pour saisir l'autre. Mais un vampire se jeta sur elle, attrapant ses bras, les écartant, dents en avant.

Mais emporté par son élan, et Repentia qui se démenait se dégager, ils basculèrent tout deux par-dessus le parapet. La chute aurait pu être fatale à Repentia, mais grâce à son entraînement chez les Saintes, la panique surprise de son adversaire prit au dépourvue, son sang-froid et sa réactivité, elle put inverser leur position, et se servit du vampire pour absorbé le choc dans son entièreté. Il finit la tête éclaté, Repentia ayant bien insisté et des os brisé et elle s'en sortie avec une cheville foulé et plusieurs hématomes.

Elle parvint à se relevé, et aperçue le cadavre de Mathis juste à côté et le fusil Breechshot. Elle eut juste le temps de s'en saisir avant que l'autre vampire, dont elle avait bourré le bide de balle, ne lui saute dessus depuis les remparts. Mais pas complètement remit, Repentia eu le temps de parfaire son geste, et lui fit sauter la tête d’un mouvement ample avec la lame. Mais dans le processus, le vampire la lacéra de l'épaule à la hanche droite. Sur le coup, Repentia ne s'en rendit même pas compte, juste une chaleur étrange, mais elle n'avait pas le temps de s'y attardé. Elle décapita ce qui restait de l’autre, par précaution et dégagea les têtes à coups de pieds.

Ne sachant comment rentrer dans la base, déboussolée et des picotements et un léger tournis se faisant sentir, elle chercha des yeux le chef des vampires et le vit en prise avec sa sœur d'arme. Mais le combat au corps à corps était violent et inhumain. Repentia avait subi l'entrainement des Saintes pour faire des soldates d'élite, maîtrisant beaucoup de forme de lutte. Mais là, à main nue, elle n'aurait pas tenue comme tenait Valeria, ni même contre elle. C'était inhumain à ses yeux. Mais la douleur cuisante croissait, et Repentia fit le vide dans son esprit, sans regarder son état. Elle saisit son fusil, ignora la douleur, prit position, et visa, contrôlant son souffle, sa respiration, analysant les deux combattantes. Elle bloqua sa respiration, se concentra et…

BLAM
BLAM
CLAK

Deux balles furent tiré, avant que l’arme ne s’enraye. Les balles filèrent, transperçant l'air et une seule fit mouche. La première passa entre les visages des deux combattants, et la deuxième, emporta joue et mâchoire du vampire. Le coup arracha chair et os, frappant la mâchoire inférieur avec force, la faisant simplement sauter en morceau, sa langue claquant l’air. La puissance fit perdre la concentration et l'équilibre au chef des vampires. Il ne comprenait pas, sa vision brouillé d’un paysage défilant sous ses yeux, tandis que sa tête pivota sous l'impact, ouvrant sa garde à Valéria totalement à sa merci.

Repentia laissa retomber ses bras, puis lâcha l’arme sur le côté, et tomba à genoux, se laissant gagner par la douleur, un voile noir tombant sur ses yeux. L’adrénaline retomba, la douleur irradiant à pleine puissance de toute part, réalisant qu’elle avait dû perdre pas mal de sang. Elle tomba sur le côté en même temps. Elle entendit comme des cris au loin, puis comme quelqu’un l’appelant. Tout juste eu-t-elle le temps de prier pour leur victoire, avant que les ténèbres ne s’emparent d’elle, sombrant dans l’inconscience.

Le combat était rude, les adversaires se valaient, tant en force qu’en vitesse et en ruse. Valeria avait une expérience que le Vampire n’avait pas, mais celui-ci avait une vivacité qui prenait peu à peu le dessus sur le sortilège qui s’épuisait.

De multiples estafilades parcellaient leurs bras et leurs torses, leurs vêtements déchirés pendant en loques par endroits.

BLAM !
BLAM !

Valeria sentit le mouvement de l’air quand la balle passa entre son adversaire et elle. Elle entendit l’impact et vit une giclée de sang s’élever dans les airs alors que son adversaire perdait l’équilibre, la tête emportée dans une direction anormale.

Sans se poser de questions, elle se jeta en avant, ses mains zébrant l’air de droite et de gauche pour déchiqueter la gorge du prêtre. Le premier coup l’ouvrit comme une orange trop mûre, y découpant quatre sillons sanglants. Le second acheva de la cisailler.

Le vampire s’écroula au sol dans une mare de sang, la tête uniquement retenue par sa colonne vertébrale. Valeria sauta à genoux sur sa poitrine. La cage thoracique s’écrasa dans un affreux bruit d’ossements disloqués. Elle attrapa la tête à deux mains, tira de droite et de gauche jusqu’à l’arracher en quelques instants puis se releva en hurlant en la brandissant haut et clair.

Un instant de silence stupéfait s’abattit sur les combattants. Quelques secondes qui semblèrent durer une éternité. Puis les vampires se débandèrent. En quelques instants, les assaillis se retrouvèrent seuls devant le carnage de leur campement en ruines tandis que les vampires se ruaient vers Valeria et leurs engins. Fourbus, ils s’écroulèrent sur place, harassés. Les pertes étaient trop énormes pour qu’ils crient victoire.

Le succube ramassa sa vibrolame en souriant., la tête toujours en main. Les vampires arrivaient. Elle jeta négligemment la tête sur le côté et se volatilisa d’un mot.

Un coup de vent passa là où elle se trouvait et balaya le corps du prêtre qui se délita en grains de poussière. Vaincu mais certainement pas mort.

Valeria apparut aux côtés de Repentia alors que les bécanes rugissaient et que les survivants s’enfuyaient vers leur base pour panser leurs plaies et, espéraient-ils, retrouver leur chef.

Le succube posa la main sur la poitrine de Repentia à moitié dénudée par le dernier coup de griffes qui lui avait labouré le flanc. Son sein blanc et rond était couvert d’un sang qui s’écoulait encore faiblement. Elle était moribonde.

Merde !

Valeria la prit dans ses bras et entra dans le campement en courant.

« A l’aide ! Vite ! De l’eau, des compresses, un médecin ! Tout à la fois ! Elle a besoin de soins ! »

Les défenseurs s’agitèrent, les femmes sortaient de leur cachette et deux se ruèrent vers Valeria.

« On s’en occupe. On ne va pas la laisser mourir !
- Ca non alors ! »

Elles lui prirent Repentia des bras, l’emmenèrent dans les grottes, là où se trouvait l’infirmerie. Valeria les laissa faire. Elle n’avait pas de moyen d’intervenir à ce stade. Malgré tous ses pouvoirs, là, elle ne pouvait rien.

Elle regarda autour d’elle. Les combattants étaient tombés là où ils se trouvaient quand les vampires s’étaient enfuis. Ils cherchaient à reprendre leur souffle, hagards et incrédules, trop choqués pour se mouvoir. Bientôt ils le feraient mais en cet instant ils en étaient incapables.

Valeria s’appuya contre un mur, se laissa glisser au sol où elle s’assit. Il fallait attendre à présent.

The Multiversity

C'est l'histoire d'une sainte et d'une succube dans un bar...[PV : Valeria]

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