Il était sans doute temps pour Theorem d’avoir un rôle actif. En d’autres circonstances, Chengzu aurait pu encore le punir pour avoir utilisé ce gode anal sans aucun ordre. C’était une petite fioriture dans sa soumission parfaite, une imperfection à laquelle Chengzu repenserait ensuite. L’homme était de base savant, instruit, et calculateur. Cette intelligence avait été dévoyée au service du sexe et de la domination sexuelle grâce aux magnifiques talents d’Ishtar, et c’était le genre de petit détail qu’il notait, et dont il réfléchissait aux conséquences, ou à leur origine. Avec Theorem, Ishtar avait voulu créer l’esclave parfait, le rabaissant et l’humiliant sans cesse, lui retirant progressivement chaque signe qui aurait pu faire de lui un grand chevalier. Il avait perdu tout ce qui concernait son honneur et sa fierté, pour devenir un véritable moins-que-rien… Mais c’était bel et bien cet homme que Chengzu avait appris à aimer, cet homme qui était responsable de tout. Si sa route n’avait pas croisé celle de Theorem, Chengzu serait encore un archiviste explorant Terra pour obtenir des connaissances.
La tenue de Chengzu allait très bien à Theorem, au millimètre près. Il sourit doucement en le voyant l’enfiler, lentement, précautionneusement. Quand il fut enfin prêt, une lueur d’amusement brûla dans les yeux de Theorem… Presque comme s’il se sentait revivre. Comme s’il réalisait soudain tout ce que cela signifiait. Confectionner cette tenue avait pris des heures à Chengzu. Il avait tout fait du début à la fin. C’était lui qui avait récupéré le latex, qui l’avait modelé, cousu, fabriqué, qui avait dessiné l’esquisse de la tenue. Il avait fait plusieurs projets avant d’obtenir le modèle satisfaisant, et avait dû s’y reprendre à plusieurs reprises. Une tenue en latex était tout un art, car elle devait être à la fois souple et collante. Trop souvent, les tenues de latex étaient de basse qualité. Avec le latex supérieur qui était produit ici, Chengzu confectionnait des tenues qu’on pouvait porter longtemps. C’était une autre chose qu’il avait apprise ici : le goût du fétichisme, le goût du latex.
Theorem grimpa sur le lit, et les mains de Mélinda et Vanillia caressèrent brièvement son cul et ses cheveux. Il se rapprocha de Chengzu, et s’attaqua à son corps, le titillant avec appétit, s’attaquant aux tétons, au reste du corps de l’homme. Chengzu était naturellement imberbe, ce qui rendait la vue de son torse particulièrement agréable. Et, effectivement, la scène s’avéra être des plus plaisantes pour Mélinda et Vanillia.
« Ah, Theorem, quel appétit… Tu devais vraiment avoir envie de sentir ma queue, hein ? »
Il le raillait encore, doucement, et caressa ses longs cheveux. L’homme finit entre ses cuisses. Chengzu était déjà bien excité, mais constata vite que le sang de Mélinda, outre le rendre bien plus sensible, le rendait aussi… Plus résistant, plus endurant, sexuellement parlant. Car, vu la fellation de Theorem, il aurait normalement dû jouir. Mais un vampire pouvait contrôler plus facilement que les humains son rythme sanguin. Or, une érection était liée à une concentration sanguine. Mélinda nota cela en souriant, et se pencha vers Chengzu, l’embrassant sur les lèvres, caressant son torse.
« C’est à croire que tu es prédestiné à être un vampire, Chengzu, tu contrôles instinctivement ton sang…
- Hmmm… Je m’inspire de ce qu’Ishtar fait… »
Quand Mélinda avait vampirisé Ishtar, elle en avait fait une vampire encore plus redoutable. De base, Ishtar était une vampire imparfaite, qui avait acquis une certaine forme de perfection ensuite.
Ishtar, donc, s’occupait avec envie d’Alice. Complètement possédée, subjuguée, la Princesse sentait le ruban, se déchirer, et Ishtar finit par le rejeter, puis l’étrangla à mains nues.
« Ûûrk !! »
Elle papillonnait sur place, mouillant férocement. Difficile de parler quand on était étranglée, mais elle n’avait envie que de dire une seule chose : de confirmer tout ce qu’Ishtar était en train de dire. De succomber pleinement au vice, à la luxure, de s’y abandonner totalement. Quand on était une Princesse, il fallait toujours faire attention à soi, a fortiori quand, comme Alice, on était assez fragile. Elle vivait en permanence dans un magasin de porcelaine, dont elle s’évadait grâce à des personnes comme Mélinda… Ou comme Ishtar. Ainsi, si la raison naturelle aurait tendance à voir cette scène comme abjecte et humiliante, en réalité, Alice y voyait une sorte de bouffée d’air, une situation où elle n’était pas traitée comme une petite poupée qui menaçait de se fissurer à chaque seconde.
C’était particulièrement libératoire, et elle appréciait donc pleinement ce qu’elle subissait, jubilant même à cette idée, et n’ayant qu’une envie : continuer. Continuer encore, et encore !
Dans cette atmosphère de vice, Theorem cessa de sucer la queue tendue de Chengzu, et se redressa. Une vision enchanteresse pour Chengzu, dont le regard se voila pendant quelques secondes. Tandis que la main de Theorem agrippait sa queue et la relevait afin de la positionner devant son fondement, on pouvait lire l’émotion dans les yeux de Chengzu, un désir refoulé qui ne demandait qu’à éclore, qu’à s’exprimer pleinement. Et on pouvait surtout lire dans ses yeux le regard que Chengzu lui faisait avant, ce regard empreint de désir et d’amour… Un regard fugace, éphémère, car, quand Theorem s’empala sur lui, Chengzu ferma les yeux en grognant, avant de les rouvrir, retrouvant son air normal, même si le désir était très largement perceptible sur son visage. L’homme rougissait lentement, et posa ses deux mains sur les cuisses de Theorem, caressant et pinçant sa peau, agrippant les lanières en latex de sa tenue, celles qui faisaient office de porte-jarretelles.
« Hum… Bordel, tu es si bon, Theorem… »
Chengzu esquissa un nouveau soupir, et sa main remonta. Il attrapa l’anneau central sur le torse de Theorem, et tira dessus, venant l’embrasser énergiquement. Sa langue s’enfonça dans sa bouche, remuant en lui.
« Là, danse bien sur moi, Theorem… Ensuite… Hmmm… Je t’enculerai bien comme il faut ! »