The Multiversity

[Nowe]

Nom du personnage: Noah

Je ne me souviens que de très peu de choses concernant mon père. Des impressions, des images vives ou floues, des bribes de conversation…rien de tangible. Tout ce que je sais c’est que lui et maman ont divorcé quand j’avais 5 ans, suite a une dispute qui avait prit une mauvaise tournure. Ma mère ayant obtenu ma garde, je fus naturellement élevé chez elle sans jamais voir mon père durant mon adolescence ou elle n’arrêtait pas de me répéter quel pervers narcissique mon père était, en me disant que je devais l’éviter comme la peste, faute de quoi je deviendrai « comme lui », sans jamais préciser de quoi il s’agissait réellement. Par la suite ma mère m’emmena vivre au japon, à Tokyo, précisant que j’aurais un meilleur avenir là-bas. De mon point de vue, c’était surtout une manière de m’éloigner de mon père.

Ayant atteint l’Age adulte, et par conséquent libéré des chaines de ma génitrice, j’entrepris alors une initiative : celle de rencontrer mon paternel, celui qui fut toujours absent dans mon enfance et qui ne prit jamais l’effort de me rendre visite ne serait-ce qu’une fois. Je réussis à le retrouver en tapant son nom sur les réseaux sociaux, ou je fus accueillit par un profil assez atypique : soirées mondaines, filles Cannon, du whiskey qui se baladait partout. Il était clair que mon géniteur était tout sauf un no-life…


Après avoir discuté sur les réseaux, nous nous sommes échangés nos numéros et suite a quelques appels, mon père a étrangement accepté de venir me rencontrer à Tokyo, sachant que j’étais tout à fait prêt à prendre l’avion pour les states, lieu de sa résidence. Pour notre rencontre, c’est mon père, qui a ma grande surprise, choisit l’endroit. Son choix se porta sur le Yūgure no Ochaya (salon de thé au crépuscule)

Alors comme ça, il connait Tokyo ?

[Ellipse]

Je poussa doucement la porte du Yūgure no Ochaya. Il s’agissait d’un café romantique niché au cœur du quartier chic d'Omotesando, un quartier connu pour ses endroits romantiques et ses boutiques élégantes. L'intérieur était un véritable havre de paix, avec des murs aux teintes douces de blanc crème et de rose pâle, ornés de peintures délicates évoquant des paysages japonais traditionnels.

Des guirlandes lumineuses étincellent doucement au plafond, créant une ambiance féerique et intime. Les tables en bois clair étaient décorées de bougies aux flammes vacillantes, diffusant une lueur chaude et tamisée dans tout le café. Des arrangements floraux élégants ornaient chaque table, apportant une touche de fraîcheur et de romantisme à l'atmosphère déjà enchanteresse.

De larges fenêtres laissent entrer la lumière naturelle et offraient une vue sur les rues animées d'Omotesando, tout en créant une sensation d'espace et de connexion avec l'extérieur. Des rideaux en organza blancs ondulent légèrement avec la brise, ajoutant une touche de mouvement et de grâce à l'environnement.
Le sol était recouvert d'un parquet brillant, impeccablement entretenu, et de confortables tapis moelleux sont disposés çà et là pour inviter les clients à se détendre et à se sentir chez eux. Des fauteuils rembourrés de velours bordeaux sont disposés autour de petites tables basses, offrant des espaces intimes pour les conversations douces et les échanges sincères.

Le comptoir du café était orné de vases en cristal remplis de roses rouge écarlate, diffusant un parfum enivrant dans l'air. La musique d'ambiance, douce et apaisante, créait une toile de fond parfaite pour les rencontres romantiques et les moments de complicité.

Assis dans une table au fond, isolé du reste, je sirotais mon café en attendant mon paternel. Cela faisait maintenant une heure que j’attendais, une heure que son avion avait déjà atterrit, et je commençai à me demander s’il allait réellement se pointer.

Décidément, la ponctualité, ce n’est pas son fort…

J’étais entrain de regarder mon smartphone, cherchant d’éventuels messages de sa part quand je sentis une silhouette devant moi. Je levai la tête et fus tout de suite choqué par la vue qui se déversa sur moi : une femme, une blonde, ayant la trentaine (peut-être moins) et habillé d’une manière ultra-provocante, se tenait devant moi. Mon cerveau resta planté l’espace d’une seconde, le temps de traiter l’information.

Je ne rêve pas, c’est moi qu’elle regarde ?!

Je scruta les environs d’un regard éclair, remarquant qu’il avait plusieurs places de libres.

C’est bien moi qu’elle regarde, il n’y pas erreur ! Qu’est ce que je dois faire, qu’est-ce-que…

« B-Bonjour ! Vous voulez vous asseoir ? Je… La place est libre ! »

[Reine Alice Korvander]

Oswald Hawthorne était un homme qu’on remarquait. Cela tombait bien, puisque c’était toujours ce qu’il souhaitait faire. Il n’avait plus vingt ans, loin s’en faut, mais il restait quelqu’un qui appréciait pleinement la vie. Toute une voie d’oisiveté, de fêtes, avait donné à Oswald une vie d’épicurien magnifique, mais cela l’avait aussi privé de son enfant. Il n’avait pas vu longtemps son fils, Noah , alors, quand ce dernier l’avait contacté, Oswald y avait vu l’occasion de se rapprocher de son fils. Sa mère n’avait en soi eu aucune difficulté à éloigner Oswald de la vie de Noah, car elle savait qu’Oswald n’était pas qu’un sympathique promoteur immobilier. Il travaillait pour le compte du crime organisé, pour le compte de dangereuses personnes. Elle n’avait qu’à signaler cela à la police, et Oswald se retrouverait en prison. Alors, quand elle lui avait ordonné de partir de sa vie, Oswald avait accepté. Il ne pouvait même pas sérieusement reprocher cela à Asuka, la mère de Noah. Oswald avait eu le choix, le choix entre renoncer à cette vie hédoniste et mener une vie carrée, avec un boulot stable. Il avait menti à Asuka, et, quand elle avait découvert qu’il continuait à faire son « sale business », elle avait coupé les ponts.

En soi, il n’était pas un criminel. Oswald n’avait jamais blessé personne, si ce n’est des bagarres en sortie de boîte de nuit alors qu’il était passablement éméché. Oswald était un intermédiaire, quelqu’un qui blanchissait l’argent sale des criminels. L’argent obtenu de braquages, du trafic de stupéfiants, et de toutes les activités criminelles possibles, était injecté dans le système légal, blanchi par ses soins. Achat de voitures de luxe, de maisons, investissement boursiers, Oswald gérait une manne financière considérable à partir de ses comptes bancaires offshore et d’un océan de sociétés-écrans. La plupart des polices du monde le recherchaient sans avoir réussi à l’identifier. Oswald était prudent, mais oisif. Il aimait faire la fête, et il aimait le sexe. Beaucoup.

« Comment tu l’as rencontré ?
-  Un voyage d’affaires. Elle est la fille d’un Parrain yakuza, mais elle n’a jamais voulu de cette vie. On a sympathisé assez rapidement. »

Asuka était donc bien placée pour le faire tomber. Il en parlait avec sa nouvelle conquête, la séduisante Bianca, une très belle femme, qui aimait l’argent, le luxe, et le sexe. Elle était tout ce qu’Asuka n’était pas, elle était ce sexe facile et ces conquêtes rapides. Sous bien des aspects, il était davantage un « sugar daddy » pour elle qu’un véritable petit-ami.

Son fils avait proposé de se rencontrer à un café de Tokyo, le Yûgure-no-Ochaya. Oswald disposait de son propre jet, nécessaire pour ses activités professionnelles, et, quand il débarqua à l’aéroport, il partit pour le café. Le temps de se garer, Oswald laissa Bianca à l’entrée du café. Celle-ci sortit de la voiture, et pénétra dans le café. Avec sa longue chevelure blonde, son parfum sensuel, et sa robe de soirée scintillante et courte, elle attira rapidement tous les regards. Elle identifia rapidement Noah, et se rapprocha. Celui-ci fut surpris de la voir, et elle lui sourit. Bianca avait été étudiante, elle aussi. Mais elle avait rapidement compris qu’il était plus souhaitable pour elle d’utiliser son corps que sa tête. Elle couchait avec ses professeurs pour obtenir de bons résultats, mais, quand elle avait fini par se faire attraper, elle avait été exclue de l’université. Elle avait alors commencé à chercher des hommes qui lui fourniraient tout ce dont elle avait besoin. Elle avait rencontré Oswald comme ça, et ils avaient vite sympathisé.

« Salut, mon joli. Tu es Noah, c’est ça ? Je sors avec ton père, il est en train de se garer. »

Elle s’assit alors à côté de lui, sur le banc, et lui sourit.

« Navré pour le retard, il y a eu des turbulences en vol, le pilote de notre jet a dû faire un long détour. Je m’appelle Bianca, au fait. »

Quelques instants après, Oswald finit par arriver. Il rangea ses lunettes de soleil dans la poche de son costume blanc, et se rapprocha vers le duo.

« Salut, Noah. La vache, tu as bien grandi ! La dernière fois que je t’ai vu, tu pouvais presque tenir tout entier dans ma main ! Je te présente Bianca, elle tenait beaucoup à te voir. »

Oswald s’assit sur un siège en face du duo, et lui sourit, semblant ému.

« Ça fait des années que je souhaitais te voir, tu sais… Comment tu vas, mon grand ? Ta mère se porte bien ? »

[Nowe]

Quoi, elle sort avec mon père ?!

La femme qui vint à ma rencontre déclara être la compagne de mon père, cette vérité me frappa tel un éclair, je n’aurais jamais imaginé que mon père ne sorte avec une femme aussi jeune et surtout aussi sexy. Je déglutinai avant de m’asseoir avec Bianca. Pendant un instant, je ne le la croyais pas, mes yeux curieux la fixant en attente de confirmation. Mais quand mon père débarqua au café, le doute n’était plus possible.


Emu par la vue de mon père, je sursauta de ma chaise avant de saluer mon paternel. Ce dernier enleva ses lunettes de soleil, laissant apparaitre un visage marqué par le temps mais avec un charme indéniable. Habillé en costard-cravate, avec une rolex à la main et une bague d’or à l’annuaire, il était clair que mon père dégageait un certain charisme.

Jet privé, costard, rolex, décidément, l’immobilier, ça rapporte…

« Bonjour papa, je vais bien, maman se porte bien aussi »

Mais la personne qui dégageait le plus de charme dans la pièce, était incontestablement Bianca. Sa présence électrisa instantanément l'atmosphère déjà feutrée du Yûgure-no-Ochaya. Les conversations en suspens se turent, les regards curieux se tournèrent vers elle, attirés par son charisme et sa beauté saisissante.

La lumière tamisée du café caressait ses longs cheveux blonds, faisant scintiller les mèches dorées. Sa robe de soirée scintillante dévoilait juste assez de peau pour captiver l'attention sans être trop audacieuse. Chaque mouvement gracieux qu'elle faisait semblait être exécuté avec une élégance naturelle qui attirait tous les regards vers elle.

Les clients du café, pour la plupart perdus dans leurs pensées ou leurs conversations discrètes, ne pouvaient s'empêcher de jeter des regards furtifs vers Bianca. Certains chuchotaient entre eux, se demandant qui était cette femme mystérieuse qui avait capturé l'attention de tous dès son entrée. D'autres restaient simplement silencieux, absorbés par la scène qui se déroulait devant eux.

Mon père ne m’a pas parlé d’elle durant nos échanges, et j’avais du mal à comprendre la raison de sa présence ici. Pourquoi papa l’avait-il invité ? c’était censé être une rencontre entre lui et moi, entre père et fils. Qu’est ce qu’elle venait faire dans l’équation ? mes pensées tourbillonnèrent au point de me rendre anxieux.

Je la scruta de fond en comble : elle était habillée d’une robe pour le moins provocante, laissant transparaitre des formes gracieuses qui feraient saliver n’importe quel homme.

Probablement une robe de marque acheté chez un magasin de luxe, sans parler de ses bijoux en diamants… mon père serait-il un suggar dady ?

Bianca attirait les regards à l’intérieur du café, c’était un fait, et en conséquence tout le monde regardait notre table, ce qui commença à me mettre mal à l’aise. Je décida alors de briser le silence :

« Oh, tu ne m’avais pas parlé de Bianca, papa ! si j’avais su qu’elle venait, j’aurais au moins mis un costard ! », dis-je en plaisantant.

En vérité, je n’avais pas de costard et je les détestais. Mais je voulais en savoir plus sur cette Bianca : d’où connaissait-elle mon père, et surtout depuis combien de temps sortaient-ils ensemble ? Bianca était-elle la raison du divorce entre papa et maman ? J’avais une envie brulante d’en avoir le cœur net.

[Reine Alice Korvander]

Oswald souriait intérieurement. Noah était bien bâti, plutôt beau mec, mais il bavait devant Bianca comme un incel de 40 ans qui vomirait sa frustration sur les réseaux sociaux en se branlant devant du porno zoophile. Oswald n’était pas spécialement surpris, il avait dit à Bianca de mettre le paquet. Robe satin fendue jusqu’aux aisselles, maquillage réussi, et un parfum qui emplissait déjà toute la pièce de ce café minable. Oswald avait beau être âgé, il était d’un matérialisme à toute épreuve, un éternel épicurien, une chose que la mère de Noah n’avait jamais pu comprendre. Quand il avait eu le choix de changer de vie, Oswald ne l’avait pas fait. Alors, pour oublier le bonheur perdu, il s’abrutissait dans les plaisirs faciles. Cependant, il gardait encore le contrôle. Peut-être qu’au fond, il n’avait pas oublié la mère de Noah ?

Ils parlèrent de chose et d’autres, même si Noah avait du mal à regarder autre chose que Bianca, revenant sans arrêt sur elle, que ce soit ses lèvres, son cou, ou ses seins plantureux. Oswald prit un verre, et apprit que Asuka menait toujours une vie simple, et qu’elle était toujours aussi exigeante à l’encontre de son fils.

« Voilà qui ne m’étonne pas d’elle, elle a toujours été vieux monde, à croire encore que les diplômes servent à autre chose que se torcher le cul ! »

Oswald rigola fort de sa propre blague, comme pour chercher à masquer cette subite pointe d’agressivité en parlant de son ex’. Lui qui avait tout, qui pouvait aller d’un bout à l’autre du monde, il n’avait jamais réussi à retrouver le cœur d’Asuka. Réciproquement, il savait qu’elle détestait chaque cadeau qu’il faisait et qu’elle trouvait trop onéreux. Alors, il avait pris un malin plaisir à faire ça à chaque anniversaire de son fils.

« T’es bien bâti, en tout cas. »

Noah rougissait lentement, tandis que les clients du café reluquaient Bianca, qui ne semblait guère gênée d’être le centre de l’attention.

« Oh… Tu sais, mon fils, il y a costume et costume. J’aime beaucoup ta mère, mais je ne crois pas qu’elle ait les moyens de t’offrir un vrai costume. Enfin, je vais laisser Bianca se présenter. »

Bianca sourit de toutes ses dents, et parla avec un japonais parfait :

« Je viens d’Italie, mon joli. J’ai grandi dans une famille assez riche, et j’ai compris assez vite que je pouvais avoir ce que je voulais en jouant sur ma beauté. J’ai étudié très tôt, avec des enseignants privés, mais, finalement, ce qui a permis à mon père de gravir les échelons du parti politique où il avait investi ses capitaux, ce fut une soirée avec Berlusconi quand il m’a palpé le cul. C’est idiot, mais c’est là que j’ai compris que j’avais tout intérêt à travailler autant mon cerveau que mon corps.
-  Je les choisis avec soin, mon gars. Bianca croque la vie à pleines dents, comme moi. Elle étudie le droit à l’université de Milan. Elle était venue me voir pour un stage, on a rapidement sympathisé. »

Oswald sourit donc.

« Je me suis dit que Bianca simplifierait les choses entre nous. Et toi, alors ? Avec de tels muscles, où est ta copine ? Ne me dis pas que tu es célibataire. À ton âge, j’avais déjà niqué la moitié des salopes du bahut ! »

[Nowe]

* les diplômes, un moyen de se torcher le cul ? *

Ou du moins, c’était l’avis d’Oswald. La mère de Noah, elle, lui avait toujours appris que les études, c’était important, que sans diplôme il était difficile de faire quoi que ce soit dans la vie. Autant dire qu’il fut surpris par les propos de son père, qui semblait dénigrer les diplômes universitaires

*pas étonnant qu’il pense comme ça, friqué comme il est…*

Puis Oswald pointa le fait que Noah était bien bâti… Noah était effectivement bien bâti pour un garçon de son Age, il allait régulièrement à la salle et suivait une hygiène de vie propre. D’ailleurs, sa musculature contrastait fortement avec l’apparence de son visage, légèrement efféminé. Noah déglutina à cette remarque, avant de répondre :

« Pas tant que ça papa, je parie que c’est juste parce que je porte des vêtements larges aujourd’hui »

Ensuite, Oswald pointa le fait que la mère de Noah n’avait pas les moyens de lui acheter un vrai costume, et honnêtement il n’avait pas tort. Si s’acheter un costume signifiait se procurer un costard comme le sien, alors là, c’était mort.

*sur ce point, il n’a pas tort…*

Puis vint le tour de Bianca, qui commença à se présenter. Apparemment, elle était originaire d’Italie, ce qui expliquait son accent. Les yeux de Noah s’écarquillèrent quand elle parla de son parcours, notamment comment elle avait appris à « utiliser son corps aussi bien que son cerveau ».

*je pense qu’il y’a peu d’intérêts à faire des études quand on est une femme aussi bien foutue…*

Puis le père de Noah reprit la conversation et posa à ce dernier une question embarrassante : à savoir ou était sa copine ? Noah rougit en déglutinant.

« M-ma copine, tu dis ?! »

Noah était célibataire, mais il avait déjà fréquenté une fille a un certain moment, une lycéenne arrogante et hautaine, Léona momori. Elle était issue d’une famille bourgeoise et régnait sur le lycée de Jinmu grâce a son fameux club social, un club aux activités peu pudiques… Noah n’avait pas fréquenté Léona par plaisir mais par nécessité. En effet, a l’époque, la mère de Noah traversait une période financière difficile, avec l’inflation, et son boulot ne suffisait plus à payer le loyer et les charges. Noah avait proposé à sa mère de travailler à temps partiel afin de l’aider, mais cette dernière avait refusé, estimant que Noah devait se concentrer avant tout sur ses études. Alors, quand Léona proposa à Noah de lui venir en aide financièrement, ce dernier ne put refuser, mais en échange, le jeune garçon avait dû se convertir à un tout autre métier : devenir l’esclave sexuelle de Léona, et assurer tout ses fantasmes. Cette expérience le traumatisa à vie, Léona étant une femme particulièrement exigeante et sadique, sans parler de sa nature de nymphomane. C’est depuis cette affaire que Noah a commencé à faire de la musculation, surement pour combler son sentiment d’insécurité.

Aujourd’hui, Léona et Noah était séparé, mais l’ombre de la jeune femme pesait toujours sur son inconscient.

« Je… J’ai une copine, papa, bien évidement. C’est juste que… qu’elle n’a pas pu venir, elle est trop occupée, tu vois ? »

*Il a niqué la moitié des salopes du bahut, il a dit ? Il n’a pas sa langue dans sa poche, décidément…*

« Changeons de sujet, papa, tu veux bien ?! tu m’as dit au téléphone que tu bossais dans l’immobilier… tu peux m’en dire plus ? »

*faut dire qu’entre son jet privé et sa rolex, y’a de quoi poser des questions…*

[Reine Alice Korvander]

Noah, qui avait bien du mal à regarder autre chose que le décolleté de Bianca (ce qui rassurait en un sens Oswald sur le fait que son fils avait des couilles en état des marches), trembla à l’évocation d’une copine. Oswald suivait la vie de son fils. La manière dont il réagit était assez clair : il était célibataire, et sûrement encore puceau… D’où le besoin de compenser en soulevant de la fonte, peut-être ? Oswald sourit doucement. Sans doute exagérait-il un peu (beaucoup) en vantant ses capacités à l’époque du lycée, mais il fallait bien être un exemple pour le petit ! Dans ce monde rempli d’hommes-soja et de woke qui ne voulaient que des hommes faibles et transsexuels, Oswald était là pour rappeler à son fils qu’un homme se devait d’avoir un certain standing.

« Oh, c’est beaucoup de blabla, et de connaissance. Bianca, je l’ai rencontré comme ça. Tu vois, je suis… Un genre de globe-trotter, un intermédiaire. Des vieux qui vont à l’hôpital gériatrique et qui laissent derrière eux une immense baraque invendue que personne d’honnête ne peut se payer, ça intéresse les gens comme moi. Je fais l’entremetteur entre les clients et ceux qui ont un peu trop d’argent et qui ne savent pas quoi en faire. »

Autrement dit, les criminels. L’immobilier, un excellent domaine pour le blanchiment d’argent. Oswald avait mis au point tout un système monétaire à travers son agence et ses contacts, passant par le truchement de fonds de gestion, de placements boursiers, d’épargnes internationales, de sociétés-écrans…

Oswald avait sorti un cigare, et fumait dedans. Il était officiellement interdit à Tokyo de fumer dans les restaurants depuis 2020, mais ce ne serait pas la première règle qu’Oswald violerait… Ni la dernière.

« Bianca t’expliquera mieux que moi le côté technique. On s’est rencontrés comme ça, d’ailleurs.
-  La politique n’est jamais très loin des affaires. Il Cavaliera protégeait ma famille, mais, quand il a quitté le pouvoir, les autorités se sont intéressées à certaines de nos villas. Mes parents ont cherché à en vendre une, et ton père est intervenu.
-  Des Arabes voulaient acheter leur villa à Naples. T’aurais vu la baraque, fiston, un truc style Renaissance, avec piscine et en hauteur, avec vue plongeante sur la baie ! Je me suis tapé Bianca dès que je l’ai vu, ou quasiment. Je me souviens de l’avoir culbuté contre le garde-corps de la terrasse en bois, avec vue sur la mer. »

Même Bianca rougit poliment. Oswald n’avait pas sa langue dans sa poche.

« Les diplômes, c’est important, fils… Enfin, ça te permet d’avoir de bonnes relations, surtout. L’agence que j’ai monté, je l’ai fait avec des mecs qui sortaient de grosses écoles, des avocats, des comptables… Mais, ce qu’il faut, c’est savoir parler aux gens, les rassurer, leur dire qu’on pense à eux, et qu’on est pas du genre à se dégonfler. Ta mère n’aimait pas ce genre de relations, elle avait toujours peur que je me fasse choper… Elle n’a jamais compris comment ça marche. »

Oswald s’en était toujours sorti, car il ne franchissait jamais les limites. Certes, il blanchissait l’argent, mais il était le premier à dénoncer certains de ses clients. Il avait ses contacts au sein des médias.

« Comment tu crois que ce genre d’infos sort, fils ? Quand le torche-cul du soir publie un article sur tel appartement loué en HLM à un ministre, sur tel compte bancaire de tel député planqué aux Panamas… Il faut avoir de l’intuition, savoir devant qui on se couche, et qui on baise avant qu’il nous encule. Mais je suis pas venu là pour ça, fiston. »

Oswald se racla la gorge, et réclama une autre bière.

« Je t’ai trop négligé, fils. Je sais que t’as pas de copine. Putain, je t’ai torché le cul quand tu te chiais dessus, fils ! J’veux être là pour toi. Je pourrais juste te filer du pognon, mais… C’est pas le plus important. Mec, t’es au Japon, tout le monde est frustré ici, les nanas en premier ! ‘Faut que tu t’en tapes une. Y a un soapland pas loin, non ? Je veux voir jusqu’à quel point je dois te former. Ce soir, c’est ton baptême du feu, fils ! »

[Nowe]

Décidément, Oswald n’avait pas la langue dans sa poche, il avait avoué ouvertement s’être tapé en la cultibant contre un garde-corps d’une villa. Noah rougit et déglutina légèrement, il fallait dire que son père n’avait pas froid aux yeux ! Noah, lui, n’aurait jamais pu faire une chose pareille. Il ne s’empêcha pas de penser, tout de meme, que son père était un sacré veinard pour se taper Bianca de cette manière !

« Tu sais, papa, tu n’es pas obligé de rentrer dans les détails… »

Puis, Oswald commença à expliquer le reste de son business : notamment son rôle d’intermédiaire dans les transactions immobilières, et encore une fois, Silvio Berlusconi, fut ramené à la table. Noah commença à avoir des soupçons : entre le travail louche de son père et Silvio Berlusconi, le jeune garçon commença à avoir un tumulte de questions qui tournoyaient dans la tête.

*il parle toujours comme ça ? Meme a ses partenaires de business ? *

Noah sirota son café, histoire de digérer le volume d’informations qu’il venait de recevoir à l’instant.

« C’est bon, papa, je crois avoir compris »

Mais Noah ne se doutait pas de la bombe qu’allait lancer son père : celui-ci lui proposa d’aller visiter un soapland ! Noah faillit recracher son café tant la nouvelle était choquante.

« Quoi ?! Un soapland, papa ?! tu rigoles ?! »

D’abord, Oswald avait cerné que Noah était célibataire, son mensonge n’avait pas tenu la route vraisemblablement. Quant aux soaplands, c’étaient des établissements particuliers au japon. Officiellement, c’était des salons de massages, certes érotiques, mais des salons de massages tout de meme. Mais en réalité c’était des maisons closes, avec des femmes qui pratiquaient la prostitution et des hommes qui venaient assouvir leurs désirs. Légalement parlant, la prostitution était illégale au japon, le conformisme japonais s’opposant a de telles pratiques, mais tout comme toute chose, les gens avaient trouvé un moyen de contourner la loi, en faisant passer ces maisons closes pour des salons de massage. A Tokyo, le quartier le plus réputé pour les soaplands était le quartier de Yoshiware, célèbre pour être le plus grand complexe de soapland a Tôkyô. Un quartier réputé pour attirer les touristes en quête de plaisir. Noah n’avait jamais fréquenté ce genre de quartier, meme s’il en avait, bien évidemment, entendu parler. Noah était un garçon qui avait été élevé dans les valeurs traditionnelles par sa mère, au point qu’il considérait le sexe comme plus ou moins tabou. Sa mère n’arrêtait pas de lui dire qu’il ne fallait surtout pas qu’il devienne comme son père.

« Papa, tu rigoles, n’est-ce-pas ? Les soaplands, c’est… c’est des maisons closes, souvent tenus par des yakuzas ! Tu plaisantes j’espère ?! »

Noah, qui commençait à avoir le cerveau en ébullition, prit sa bouteille d’eau et la buva entièrement, histoire de refroidir son CPU et commença à haleter tout seul.

« Et si on demandait l’avis de Bianca ?! vu que c’est notre invité, elle a le droit de donner son avis ! »

*sauve-moi Bianca, dis non…*

[Reine Alice Korvander]

Noah s’étrangla sur place quand Oswald suggéra sans ombrage d’aller dans un soapland. Il rougit, et rejeta l’idée, avant de demander à Bianca son aide. L’intéressée sourit malicieusement. L’idée était visiblement loin de la choquer contrairement à lui. Oswald sourit doucement, et avala un peu de bière.

« Chéri, je crois que ton fils est encore un peu trop timide pour ça… Il y a plein de choses à faire à Tokyo le soir. »

Oswald soupira lentement, et s’essuya les lèvres avec sa serviette.

« Désolé, fils, j’oublie parfois que… Enfin, tu es encore jeune, même si… Tu es majeur, non ?
-  Il l’est.
-  Et tu n’as jamais pensé à… ? Fils, bordel, si le Seigneur t’a doté d’une paire de couilles, c’est pour…
-  Oswald ! Ne sois pas si grossier, voyons ! Ton fils est sûrement un grand romantique, tu devrais en être fier. »

L’homme d’affaires resta silencieux quelques instants.

« Tu… Tu as raison, Bianca. Les femmes, mon fils, la voie de la raison… Et puis, si je t’emmène à un soapland, ta mère va me tuer. Tant pis, on te ramènera chez toi, et nous, on y ira ensuite. Ça te va comme ça, chérie ? »

Bianca sourit en apposant sa tête sur l’épaule d’Oswald.

« Bien sûr, mon amour. »

Les deux s’embrassèrent alors, pendant quelques instants.

« On pourrait faire un karaoké, non ? Une activité saine et ludique, innocente. »

Oswald cligna des yeux à plusieurs reprises.

« J’oublie parfois les années qui nous séparent, mon amour… Ma foi, je ne serai pas votre chaperon ce soir. Tu n’auras qu’à présenter Bianca à tes potes, Noah, vous faire une soirée entre copains, ce genre de choses. D’ailleurs, s’ils ont des copines… Pourquoi ne pas vous amuser ? Dis-leur que c’est ta copine, qu’elle ridiculise les leurs, qu’ils bavent sur elle et t’envient, ils vont t’adorer ensuite ! »

[Nowe]

Le seigneur avait entendu l’appel de Noah, Bianca finit par convaincre Oswald que le soapland était une mauvaise idée ; il fallait dire que Noah avait un père incroyablement entreprenant et qui n’avait pas sa langue de poche. Dans un monde de plus en plus féminisé, ou les hommes perdaient peu à peu leur masculinité, Oswald, lui, avait réussit à préserver son patrimoine masculin et parlait comme ces héros de Western qu’on avait tendance à regarder dans les années 70. Nulle surprise que Bianca soit tombée amoureuse.

Noah rougit encore lorsque son père lui proposa de présenter Bianca comme sa copine ! il manqua meme de vomir son café.

*bon sang, qu’est ce qui lui a prit de dire un truc pareil ?!*

Avait-il cerné l’attrait de Noah pour Bianca ? Il fallait dire que le jeune garçon n’avait pas arrêté de lui reluquer la poitrine dés son arrivée. De temps en temps, il lui lançait des regards secrets pour mater sa poitrine. Parfois, elle lui répondait par un sourire naïf, et Noah détournait aussitôt le regard. Il était clair que Bianca, c’était la MILF Idéale.

« La… la présenter comme ma copine, tu dis ?! Tu as un grand sens de l’humour, papa ! »

Noah ne voulait surtout pas que son père le soupçonne d’avoir des vues sur Bianca, mais en meme temps, la perspective de passer une journée avec Bianca et de la présenter comme étant sa copine, ça avait eu pour effet de lui faire bouillir le sang ! une beauté pareille, à ses bras, devant ses copains, ça serait la perfection !

Toussant légèrement, Noah but sa dernière gorgée de café avant de répondre à son père :

« Oui, c’est une bonne idée papa, je… je présenterai Bianca à mes amis, histoire qu’ils fassent sa connaissance »

Noah tourna ensuite le regard à Bianca, les joues légèrement rougies et les yeux légèrement pétillants :

« T-Tu en dis quoi, Bianca ? ça te parait comme un bon plan ? »

[Reine Alice Korvander]

Oswald avait pour habitude de ne pas tourner autour du pot.

« Tu sais, fils, dans mon milieu, on dit que ça sert à rien de tortiller du cul pour chier droit. J’aime quand les gens sont cash avec moi. Pas d’entourloupes, pas de fioritures, pas de sodomie surprise en mode ‘‘J’te fous ma queue dans l’cul’’, tu vois de quoi je veux parler, pas vrai ?
- J’oublie parfois à quel point tu peux être… Peu romantique. »

Oswald sourit encore, et posa sa main sur les fesses de Bianca, sans aucune gêne.

« On sort pas ensemble parce que je te récite des poésies, ma belle, mais parce que je te fais grimper au rideau. Crois-moi, fiston, le plus important avec une nana, c’est de savoir lui faire plaisir… Et, le plus important quand tu négocies, c’est de venir avec une bonnasse. Les hommes, ça réfléchit par leur queue avant autre chose. Quand t’as compris ça, t’as tout compris ! »

Bianca rougit légèrement. Oswald retira sa main de ses fesses. Bianca ne pouvait néanmoins nier l’évidence.

« Ton père a son propre langage, mais lui et moi partageons la même conviction. Tes potes vont passer leur temps à me reluquer. »

La jeune femme se déplaça alors, et se rapprocha de Noah. Sans aucune gêne, elle s’assit alors sur lui, s’installant à califourchon, ses jambes à droite et à gauche, ses genoux s’enfonçant dans la banquette. Ses seins s’enfoncèrent contre le torse de Noah, et elle posa ses mains dessus, souriant malicieusement.

« Tu seras un parfait petit-ami, mais il faut que ce soit crédible… »

Oswald fuma encore, tandis que Bianca se pencha sur Noah, et l’embrassa avec appétit. Son parfum enivrant devait remonter dans les narines de Noah, le stimulant… Un appel irrésistible !