Ayant atteint l’Age adulte, et par conséquent libéré des chaines de ma génitrice, j’entrepris alors une initiative : celle de rencontrer mon paternel, celui qui fut toujours absent dans mon enfance et qui ne prit jamais l’effort de me rendre visite ne serait-ce qu’une fois. Je réussis à le retrouver en tapant son nom sur les réseaux sociaux, ou je fus accueillit par un profil assez atypique : soirées mondaines, filles Cannon, du whiskey qui se baladait partout. Il était clair que mon géniteur était tout sauf un no-life…
Après avoir discuté sur les réseaux, nous nous sommes échangés nos numéros et suite a quelques appels, mon père a étrangement accepté de venir me rencontrer à Tokyo, sachant que j’étais tout à fait prêt à prendre l’avion pour les states, lieu de sa résidence. Pour notre rencontre, c’est mon père, qui a ma grande surprise, choisit l’endroit. Son choix se porta sur le Yūgure no Ochaya (salon de thé au crépuscule)
Alors comme ça, il connait Tokyo ?
[Ellipse]
Je poussa doucement la porte du Yūgure no Ochaya. Il s’agissait d’un café romantique niché au cœur du quartier chic d'Omotesando, un quartier connu pour ses endroits romantiques et ses boutiques élégantes. L'intérieur était un véritable havre de paix, avec des murs aux teintes douces de blanc crème et de rose pâle, ornés de peintures délicates évoquant des paysages japonais traditionnels.
Des guirlandes lumineuses étincellent doucement au plafond, créant une ambiance féerique et intime. Les tables en bois clair étaient décorées de bougies aux flammes vacillantes, diffusant une lueur chaude et tamisée dans tout le café. Des arrangements floraux élégants ornaient chaque table, apportant une touche de fraîcheur et de romantisme à l'atmosphère déjà enchanteresse.
De larges fenêtres laissent entrer la lumière naturelle et offraient une vue sur les rues animées d'Omotesando, tout en créant une sensation d'espace et de connexion avec l'extérieur. Des rideaux en organza blancs ondulent légèrement avec la brise, ajoutant une touche de mouvement et de grâce à l'environnement.
Le sol était recouvert d'un parquet brillant, impeccablement entretenu, et de confortables tapis moelleux sont disposés çà et là pour inviter les clients à se détendre et à se sentir chez eux. Des fauteuils rembourrés de velours bordeaux sont disposés autour de petites tables basses, offrant des espaces intimes pour les conversations douces et les échanges sincères.
Le comptoir du café était orné de vases en cristal remplis de roses rouge écarlate, diffusant un parfum enivrant dans l'air. La musique d'ambiance, douce et apaisante, créait une toile de fond parfaite pour les rencontres romantiques et les moments de complicité.
Assis dans une table au fond, isolé du reste, je sirotais mon café en attendant mon paternel. Cela faisait maintenant une heure que j’attendais, une heure que son avion avait déjà atterrit, et je commençai à me demander s’il allait réellement se pointer.
Décidément, la ponctualité, ce n’est pas son fort…
J’étais entrain de regarder mon smartphone, cherchant d’éventuels messages de sa part quand je sentis une silhouette devant moi. Je levai la tête et fus tout de suite choqué par la vue qui se déversa sur moi : une femme, une blonde, ayant la trentaine (peut-être moins) et habillé d’une manière ultra-provocante, se tenait devant moi. Mon cerveau resta planté l’espace d’une seconde, le temps de traiter l’information.
Je ne rêve pas, c’est moi qu’elle regarde ?!
Je scruta les environs d’un regard éclair, remarquant qu’il avait plusieurs places de libres.
C’est bien moi qu’elle regarde, il n’y pas erreur ! Qu’est ce que je dois faire, qu’est-ce-que…
« B-Bonjour ! Vous voulez vous asseoir ? Je… La place est libre ! »