Mais en fait, Jeannie, pourquoi tu nous dis ça. C’est ce que vous voulez savoir, n’est-ce pas? Parce que ce qu’il faut savoir c’est qu’il y a beaucoup de « méchants » dans Godzilla. Des ennemis du gros lézard géant. Mothra, par exemple, est extrêmement connu. Et ça mène à quoi, tout ça? Mais laissez-moi raconter l’histoire, bon sang! Vous allez voir en temps voulu. Où en étais-je? Ah oui. Mon périple au Japon. Aujourd’hui, Tokyo. La capitale. Intéressant comme ville. Pas forcément ma préférée, il va de soi mais définitivement intéressante. Je déambule, me promène, explore. Comme à l’habitude, je porte mes vêtements « traditionnels ». Le haut de forme. Le masque de bal. La tenue style prestidigitatrice. Je suis qui je suis. Peu m’importe que mon style vous dérange. Ce n’est pas comme si je me promenais toute nue, quand même! C’est juste… Excentrique.
Mes pas m’ont amené en divers endroit, parfois très touristiques, parfois beaucoup plus « authentiques » et maintenant, potentiellement dangereux. Toute ville a au moins un endroit mal famé et quand je visite, je visite. Je veux tout voir. Ok. Pas tout. Mais disons que je ne suis pas trop inquiète de me retrouver là où vous ne voudriez pas aller. Je passe au travers de ce quartier pour rejoindre une autre artère passante. C’est bien moins long que de faire le tour. Durant mon trajet, je me fais interpeler de façon agressive. Gaijin, dit un jeune homme que je devine être le leader de sa bande. Je me retourne et les regarde. Couteaux, barres de fer, chaines… Le classique des films d’action avec des voyous, des petites frappes qui s’imaginent dans la cours des grands. Je me retourne, me pointe du doigt, me demandant s’il me parle. Il me répète : Gaijin. Sur un ton plus agacé cette fois.
Il commence à me menacer dans un anglais relativement fonctionnel et je lui réponds dans un japonais sans accent que je peux parler dans sa langue, si c’est plus pratique pour converser. Ah. Ça ne lui plait pas. Il commence à me menacer, à me dire que si je ne veux pas repartir dans plusieurs petits sacs, j’ai intérêt à ne pas le provoquer. Poliment, je lui dis qu’il a intérêt à ne pas me menacer, que je ne réagis jamais bien à ce genre de choses. Il me dit qu’ils sont cinq et que je suis toute seule. Je lui souris en lui disant que les apparences sont trompeuses. D’un claquement de doigts, une trentaine de chibis des personnages / monstres de Godzilla apparaissent, dont Godzilla et Mothra. Vous voyez où je voulais en venir? Je leur donne une commande simple : à l’attaque! Mes adversaires se mettent à hurler de terreur, ce qui va forcément attirer du monde… Mais ils l’ont cherché!