Alors que Méli-Méli fantasmait sur leur prochaine session de jeux coquins, Hosoo s'en était allée comme prévu, direction la salle de bain. La kunoichi n'eut néanmoins pas le temps d'aligner plus de trois pas que déjà la fille de sa prof' ô combien généreuse lui emboitait le pas. Il était impressionnant de voir à quel point cette femme était vive, capable de passer d'une curiosité à l'autre en une fraction de seconde.
- M'aider à me laver ? (Cela la fit réfléchir un instant.)
Tu es quand même drôlement exigeante avec ton invitée, ma belle.
Et foutrement attirante, par-dessus le marché ! Hosoo ne s'interdisait pas de la reluquer. Sa nudité parfaite représentait un argument de poids. Elle n'avait pas besoin que la femme-slime arbore une expression et une posture d'autorité maternelle pour la convaincre du bien fondé de son initiative... ou de son intrusion ?
- D'accord. Je vais abandonner ma propreté corporelle entre tes mains, Méli-Méli, mais à l'unique condition que l'on ne s'attarde pas trop sous la douche~
Un marché pour le moins respectable. Ce petit bonus eut le mérite de détendre la lycéenne et de la faire profiter un peu plus longtemps de cette silhouette envoûtante avant l'entretien sérieux avec madame Verrières qui allait immanquablement s'ensuivre. Sa bonne humeur aidant, Hosoo put se résoudre à revêtir cette robe à fleurs malgré le fait qu'elle appartenait à une démone. Elle n'avait pas trop le choix, en même temps : c'était porter ce vêtement ou se balader dans sa combinaison de ninja de jour, dans un centre commercial. Ce que la kunoichi ne pouvait point se permettre.
En tout cas, ce fut un instant des plus chaleureux~
Si elles en avaient profité pour se tripoter sous la douche ? Ha ! La question ne se pose même pas.
La bonne humeur de la lycéenne transparaissait sur ses traits, plus sûrement que ce fameux jour où elle avait forniqué une nuit quasi complète avec Chizuru Asa, l'
idol de la classe.
A l'étage du dessous, madame Verrières l'attendait. Hosoo hocha la tête d'un air entendu et, guère invitée à s'asseoir, se fit fort de l'écouter aussi sagement que possible. Maîtrisant ses pulsions, elle lutta pour garder les yeux rivés sur le visage de sa professeur alors que cette dernière croisait et décroisait les jambes en une parodie diablement efficace de jeu de séduction.
Après la fille, la mère ? Non ! Contente-toi de te taire et de lui prêter une oreille attentive, Hosoo. Tu n'es pas venue ici pour baiser tout ce qui bouge. Même si c'est... tentant.
Madame Verrières jouait cartes sur table. Elle disait ne pas lui en vouloir de s'être... acoquinée avec sa fille. Qu'elle avait tout vu - y compris son orgasme - grâce aux caméras. Qu'elle n'avait pas voulu les interrompre. Et qu'elle la... remerciait pour tout ça ?
- Euh... De rien ?
Dans sa confusion, elle avait failli ajouter "c'est normal!" mais, fort heureusement, n'avait point commis cette bévue.
Les mains jointes sur le devant de sa robe empruntée, Hosoo hocha prudemment la tête. C'était un avertissement que lui avait adressé cette mère attentionnée. Il n'était pas question de blesser Mélissandre au risque qu'un tel mal se répercutasse sur le moral d'ordinaire éblouissant de sa riche enseignante.
- C'est entendu, madame, confirma Hosoo en secouant une énième fois la tête d'un coup sec.
Je promets que je ne ferai rien de préjudiciable à votre fille. Je la trouve entreprenante, énergique, attirante, charmante et... très ouverte. En ces termes, je pense que cela me ferait également beaucoup de mal d'abuser impunément de sa gentillesse.
Voilà, c'était dit !
Une fois cette affaire réglée, elles purent initier leur départ en...
En limousine ? sérieusement ?
Avec un chauffeur. Bigre ! Hosoo, guère habituée à un tel luxe, s'en était retrouvée légèrement embarrassée durant tout le trajet. Certes, madame Verrières était l'heureuse propriétaire d'une villa percluse de caméras. Mais jusqu'à quel point s'étendait ses richesses ? La lycéenne, soudain très curieuse, se jura de mener sa petite enquête... et d'en profiter, bien sûr, pour jeter un coup d'œil à quelques vidéos d'un certain type dans lesquelles sa professeure apparaissait dans son plus simple appareil.
Cela ne devrait pas être trop compliqué à trouver, non ?
L'heure du shopping était finalement arrivée ! Hosoo joua le jeu. Même si la très généreuse perspective de ne pas avoir le droit de débourser un pauvre centime pour ses propres achats la mettait quelque peu mal à l'aise, elle sélectionna tout de même quelques ensembles qui lui faisaient de l'œil en vue de les essayer sur place. Mais avant de se rendre dans une cabine d'essayage, la lycéenne ne manqua guère le spectacle itinérant de ces deux jeunes femmes pleines de vie qui passaient par là. L'une d'elle, aussi blonde que sa conseillère en matière de vêtements, portait un drôle de bâton (magique ?) tandis que l'autre, ses cheveux décolorés en un mauve impossible, se baladait attifée comme un personnage mystique de jeu vidéo de fantasy médiéval. Rien qu'en les observant pendant ce court moment d'égarement, la kunoichi ressentit comme une drôle d'impression.
Il y a aussi une boutique de cosplay dans le coin ?
La tenue de l'une détonait, oui, mais il n'y avait pas que cela d'étrange...
J'ai cru constater qu'il n'y avait pas que les cheveux de cette miss qui tiraient fortement vers le violet. Ses yeux aussi brillaient de cet éclat... comment dire... fantasmagorique ? Je ne sais pas trop comment l'expliquer ! C'est comme si cette fille n'appartenait pas à ce monde mais qu'elle avait quand même trouvé le moyen de s'y rendre.
En s'imaginant ces choses abstraites, elle eut un sourire incrédule.
Je me demande pourquoi je me perds autant dans mes pensées. Il n'est visiblement pas question de présence démoniaque. Je ne devrais pas m'en préoccuper autant.
Un soupir lui échappa.
Ce duo sort tout simplement de l'ordinaire. Deux copines profitant de leur temps libre pour faire un brin de shopping. Ce n'est sûrement pas moi, l'heureuse réquisitionnée d'une riche enseignante de remplacement, qui irait les interrompre dans leur aventure.
"Leur aventure"... la kunoichi ne croyait pas si bien dire !
Bref. Il était temps pour elle de taper la pose devant la glace.
Et si Hosoo avait cru pouvoir s'y prêter à l'abri de tous les regards, c'était peine perdue : son inimitable conseillère s'était introduite dans sa cabine d'essayage. Pour quoi faire, au juste ? Pour mieux la "conseiller" ?
La lycéenne avait déjà ôté sa robe et son soutif ; contre sa complète nudité, une fine culotte faisait barrage.
- Madame Verrières, souffla Hosoo avec un sourire en coin.
Vous comptez me surprendre encore combien de fois dans la journée avant que je n'y tienne plus et que je vous saute dessus ?
A quoi bon se montrer prude avec une ex-actrice du porno ?
Lissandre Verrières avait beau être sa prof' du moment, Hosoo Ienaga avait ses limites comme tout être humain normalement constitué.
Sur la petite table derrière elles étaient disposés ses quelques choix.
En
premier lieu, une lingerie sexy composée de deux pièces : un soutien-gorge avec bordure en résille rayée assorti à une culotte effet mouillé - clin d'œil destiné à la chipeuse de serviette ?
En
second essai, une robe chic et sexy rehaussée par des paillettes étincelant de reflets irisés.
En
troisième option, une tenue moins osée qui se mariait bien avec le côté maritime d'Atarashi Yoake, dans le style de la chemise blanche, avec un petit nœud bleu au-dessus du col, une ceinture en cuir de nacre et un petit béret orné d'une fleur immaculée.
Le
dernier ensemble, de saison lui, prônait l'équilibre entre l'ombre et la lumière. Toujours blanc autour de la poitrine avec un épais col roulé en fourrure, le tout descendant sur une jupe sombre serrée au niveau de l'abdomen.
La kunoichi allait-elle pouvoir les montrer à son enseignante avant qu'elles ne passent à l'acte ?