Hanzo-sama était un homme puissant. Il dirigeait un prestigieux établissement privé tokyoïte, qui avait d’excellents résultats, et qui formait les élites politiques et sociales du pays. C’était un traditionnel, quelqu’un qui était réputé pour être très exigeant avec ses subordonnés. Un Japonais pur jus, qui aimait répéter à loisir ce dicton japonais qui résumait toute la philosophie ancestrale de ce peuple : « Le clou qui dépasse appelle le marteau ». Hanzo-sama aimait régulièrement à rappeler à ses subordonnés que le Japon était un pays où on aimait le travail, prenant souvent en exemple la décadence de ces pays occidentaux où, avec l’affaiblissement de la valeur travail, les sociétés périclitaient. Personne n’envisageait de renverser Hanzo-sama, tant il était ancien, présent depuis des années. L’homme organisait régulièrement des réunions communes avec l’équipe enseignante pour discuter des performances scolaires, et n’hésitait pas à avoir son propre « tableau de la honte », où il notait les professeurs en fonction de la moyenne des résultats scolaires des classes dont ils avaient la gestion. Ceux qui avaient la moyenne la plus basse perdaient des primes au mérite. Ce système vertueux avait pour conséquence que les professeurs avaient naturellement tendance à exiger de leurs élèves le meilleur.
Avec Hanzo-sama, on ne transigeait pas. Il était marié à une femme totalement soumise, qui lui préparait ses costumes, le repas, le ménage, qui s’occupait de leurs quatre enfants, qui étaient majeurs pour trois d’entre eux. Cela faisait des années qu’ils faisaient l’amour sans passion. Hanzo-sama la besognait en missionnaire, et ne jouissait parfois même pas. Sa femme était laide, tout simplement, et, la dernière fois où il avait joui en elle, et où elle était tombée enceinte, remontait à la fois où il l’avait enfanté, soit il y a 7/8 ans. Cette séance coïncidait à tout ce qui allait venir maintenant, quand Hanzo-sama avait convoqué dans son bureau un élève qui était accusé de vouloir harceler une jeune femme talentueuse : Hina Itachi.
L’école privée disposait d’une bourse au mérite, et Hanzo-sama, il y a des années, avait accepté d’y intégrer cette jeune femme, car elle avait d’excellents résultats et recommandations de ses professeurs. Hina Itachi était une jeune femme pimpante, très motivée en cours, et destinée à de très bonnes études. Seulement, elle manquait d’argent, ce qui l’avait amené à tourner un porno amateur avec des élèves en dernière année de lycée, pour financer ses études universitaires. Une vidéo qui avait failli fuiter, car celui qui l’avait filmé souhaitait la piéger. Hanzo-sama avait toutefois le bras long, et il avait convoqué ce jeune homme, un fils de bourgeois, un incapable qui était là parce que ses parents finançaient l’école. Hanzo-sama lui avait ordonné de lui donner la copie du DVD pirate, et lui avait montré une pile d’attestations, de courriels, et d’enregistrements vidéos le concernant. Cet élève était connu pour harceler d’autres élèves, et Hanzo-sama avait de quoi l’exclure, et provoquer la honte auprès de ses parents. Il avait compris que ce bourgeois incompétent était amoureux de Hina-san, et il lui avait ordonné de ne pas parler de ce DVD.
Le fait est que Hanzo-sama avait préalablement regardé ce DVD, et qu’il avait bandé comme jamais en la voyant.
*Hina-chan…*
Pour quelqu’un d’aussi serré que Hanzo-sama, d’aussi strict, il était tombé amoureux de cette femme. Le soir venu, il avait engrossé sa femme, la baisant comme jamais, jouissant en l’appelant « Hina-chan ». Hanzo-sama avait résisté à la tentation de convoquer Hina-chan à son bureau, mais il avait aussi conservé le DVD. Il s’était dit que cela passerait…
…Mais Hanzo-sama avait le bras long, et le lycée suivait l’évolution de ses anciens élèves, afin de promouvoir ses statistiques. Il avait ainsi appris que Hina-chan cherchait à devenir une professeure en histoire-géographie. Des années qu’il n’avait plus entendu parler d’elle, et, quand il avait lu son nom et vu sa photographie dans le dossier scolaire, il avait bandé instantanément.
*Elle est encore plus belle qu’avant… Hina-chan, ma Hina-chan…*
Le DVD pirate avait été détruit, mais il avait téléchargé la vidéo sur son ordinateur de bureau, et l’avait regardé immédiatement.
Le désir était revenu, plus fort que jamais, et avait confiné à l’obsession. Pour devenir titulaire, Hina-chan devait suivre un stage, et Hanzo-sama s’était empressé d’interférer pour qu’elle soit recrutée ici. Il l’avait ensuite espionné, tout simplement. Elle ne se doutait de rien. Il avait vu qu’elle était célibataire, et il s’attendait désormais à l’épouser. Pour lui, il était impensable qu’elle le repousse. Il était Hanzo-sama ! Le divorce était mal vu, mais il était prêt à accepter cela. Hanzo-sama avait tout prévu : il comptait l’inviter au restaurant pour lui annoncer sa titularisation, et lui dire qu’il l’aimait.
Seulement, il avait vu en la suivant qu’elle avait un mec. Cette nouvelle lui avait brisé le cœur. Il avait vu sa Hina-chan embrasser ce sale prétentieux, Kenji ! Il travaillait dur, un minable employé de bureau. Il avait vu sur les réseaux sociaux qu’ils s’étaient fiancés, et que la cérémonie de mariage était programmée d’ici quelques mois. Hanzo-sama n’avait jamais été aussi furieux de sa vie, et avait envisagé de briser la jeune femme, de réduire à néant sa carrière. Fort heureusement, il n’en avait rien fait, et avait peu à peu pris le temps de réfléchir.
*Cette catin a failli m’amener à divorcer… Moi, Hanzo-sama, avec mes quatre enfants ! Si je le faisais, ma réputation en pâtirait férocement…*
Hanzo-sama avait donc planifié peu à peu son plan. Il avait tout calculé.
Le jour était venu, et il demanda à la femme de venir. Personne ne se refusait à Hanzo-sama. Ce lycée était SON lycée. Il lui arrivait volontiers d’humilier publiquement ceux qui étaient incompétents. C’était un homme influent, et on disait qu’il se plaisait à accueillir ses nouvelles secrétaires en leur disant combien de temps la dernière avait tenu avant de faire un burn out, et qu’il voyait cela comme un concours personnel.
La jeune femme entra donc, et Hanzo savait que personne ne les dérangerait. Il y a un mois, il avait viré sa secrétaire quand elle était venue lui apporter son café alors qu’il regardait le porno de Hina-chan. Son pantalon était défait, sa queue en érection, et il avait vociféré sur la jeune femme, lui hurlant qu’elle était virée. Elle était partie en pleurs, mais personne n’avait vu qu’il était à moitié à poil.
« Bonjour, Hina-san. Vous êtes en retard. Asseyez-vous. »
Il la regarda s’asseoir. Il avait envie de la haïr tant elle le hantait, mais, là, il avait juste envie qu’elle le suce.
« Vous êtes une professeure talentueuse et motivée, ce qui n’est pas peu dire. Notre société est influencée par le laxisme des Occidentaux, par tous ces mangas idiots qui rendent notre jeunesse imbécile et paresseuse. Je pensais que vous ne tiendriez pas le rythme, honnêtement. Je n’ai jamais cru en vous, et je pensais que vous seriez en burn out au bout de deux mois. Ce n’est pas le cas. Il est rare qu’on me surprenne. »
Hanzo-sama poursuivit ensuite, après quelques instants.
« J’envisage de vous titulariser. Seulement… Il y a un petit problème. Vous savez combien je tiens à ce que nous respections les valeurs de notre pays. Il est important que les femmes soient respectueuses, et n’aient pas de mœurs légères. Je ne supporte pas cette décadence. Vous aviez été élève ici. Une lycéenne sans histoire… Mais, en fouillant dans votre dossier scolaire de l’époque, j’ai retrouvé quelque chose de préoccupant. Une affaire que j’avais moi-même étouffé à l’époque pour préserver la respectabilité de mon enseignement. Car vous avez mis jadis en danger mon établissement, et je me retrouve dans une situation compliquée. Vous êtes une traînée, Hina-san. »
Il avait une furieuse érection, et avait prononcé le mot « traînée » avec une sourde excitation, que Hina-chan n’avait sans doute pas senti, tant elle semblait se décomposer sur place. Il poussa alors son écran, et on put voir un extrait du film porno, où elle était agenouillée en train de sucer un homme dans un couloir du lycée.
« Cette infame vidéo… C’est vous, n’est-ce pas ? Vous en train de… De sucer Hinato-han… J’avais vu cette vidéo à l’époque. Comment puis-je laisser une femme comme vous enseigner auprès de mes élèves ? Mais, d’un autre côté, si je fais état de mon veto à votre brillant dossier, je devrais parler de cette vidéo… Ce qui reviendrait à porter atteinte à mon lycée. »
Hanzo-sama se tut pendant quelques instants. La jeune professeure semblait totalement paniquée, au bord du craquage nerveux.
« Vous êtes une femme, vous n’êtes pas faite pour réfléchir à ce genre de dilemme. Je souhaite en parler à votre futur époux. »
Hanzo-sama dit cela en souriant, comme s’il prenait un malin plaisir à torturer cette jeune femme, à la paniquer. Le prédateur dominait sa proie, et ce sentiment exquis le faisait bander comme jamais…