Entre Uatis et Auris, on trouve ici des États qui sont encore indépendants, ou des terres à l'état sauvage...

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Marisa Teritt
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Le fier Tor'ibid connut un sort aussi peu enviable que celui de ses camarades abrutis ! Le puissant satyre encaissa, en pleine poitrine, une violente salve de balles épaisses comme des phalanges. Son poil beige se tâcha de rouge. En le voyant rester debout malgré les tirs répétés, Yggdrasia eut l'impression que le vilain bougre refusait de croire à son échec, et par extension à sa mort. Elle crut même qu'il était sur le point de la braver rien qu'avec son esprit dérangé.

- Tombe, imbécile, murmura la Dryade en assistant à ce qu'elle croyait être son dernier acte. Tu es fini de chez fini ! Comme quantité d'autres crétins pétris d'orgueil l'ont été avant toi.

Quelque chose dans le regard du krampuzard éveilla une peur irrationnelle dans l'esprit de la Nymphe des Bois.
Elle sursauta au son des cloches.
Des cloches ? Ici ?
La ferme n'en possédait aucune. Le voisinage - qui n'était pas la porte à côté - non plus ! Yggdrasia eut soudain l'impression de ne plus reconnaître les environs. De ne plus sentir sa forêt à proximité. Comme si la nature s'était brutalement déconnectée de sa petite personne...
...Mère Nature ?
Puis il y eut cette déchirure terrestre sous les sabots de Tor'ibid et cette déferlante de chaînes. Le champion parmi les krampuzards se vit traverser par cette folie de fer, le faisant hurler à la mort avant qu'une brume noire et mystèrieuse ne le dévore dans son état de moribond.
Heureusement que Marisa n'était pas là pour y assister...
La réaction émotive de Madame Noël attira aussitôt son attention.
Elle avait reconnu quelque chose - ou plutôt quelqu'un.
Yggdrasia agita un bras en branche en direction du torturé.

- Quoi ? Qu'en sais-tu, mercenaire ? D'où vient toute cette... noirceur ?

Tiré par les chaînes qui l'avaient empalé, Tor'ibid disparut sous terre comme dans un syphon.
La Nymphe des Bois n'en éprouva aucun soulagement.
Un nom franchit les lèvres tremblantes d'une Madame Noël choquée.

- Krampus ?

Cela ne lui disait rien, et pourtant l'impression qui s'en dégageait n'était pas des plus saines.
Ignorant les pingouins et le soldat automate, Yggdrasia se hâta de briser la distance qui la séparait de la mercenaire. Et elle n'avait pas l'air commode, la plante montée sur pattes.

- C'était quoi, cette catastrophe surnaturelle ?

Ses doigts crochus trouvèrent prise autour d'un des énormes poignets de la militaire.

- D'abord ces quatre cubes scellés par un nœud en ruban, puis ces chaines meurtrières sorties de nulle part, grogna-t-elle en faisant tout pour s'accaparer son attention. Même si nos ennemis sont tombés, ça fait beaucoup trop d'imprévus à mon goût.

Les pingouins avaient bien bossé en interceptant le krampuzard qu'elle avait laissé filer par inadvertance. Mère Noël avait fait un carnage avec son arme à feu. Mais cette présence insondable qui avait émergé de ce trou pour s'emparer du corps d'un mourant...
Yggdrasia réprima difficilement un pur frisson de froid hivernal.

- Humaine, tu vas me raconter tout ce que tu sais sur tout ça, et fissa !

La présence de cette mercenaire mettait-elle en péril celle de sa protégée fermière en attirant sur eux de vieilles et vilaines connaissances ?
La Dryade ne saurait le tolérer !
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Mrs Claus
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Oui, « Madame Noël » reconnaissait la puissance de l’élémentaire de la nature. Pourtant, sa réponse claqua dans l’air.

« Non. »

Etonnamment courte. Dénuée de toute volonté de s’expliquer. Et ce, malgré la prise autour de son poignet qui semblait davantage appartenir à un monstre qu’à une sorte d’esprit gardien.

« Attends. Qu’est-ce que tu as dit ? Des paquets enrubannés ? »

Les poings de « Madame Noël » se serrèrent. De la position d’Yggdrasia, ça devait ressembler d’autant plus à deux masses de forte constitution. Les mains de femmes devraient être graciles et toute en délicatesse. Celles de « Madame Noël », qui « jouait » un rôle et se dissimulait derrière un alias, étaient des armes de destruction. Pas des mains qui câlinaient, rassuraient et réchauffaient.

« Est-ce que je suis restée trop longtemps sur ce monde ?... »

Sa voix avait perdu en intensité. Ce n’était plus la voix qui avait tonné pour annoncer un simple mais terriblement puissant non. Cette voix marmonnait désormais. C’était une femme qui réfléchissait à voix haute.

« Je… je crois que j’ai délaissé ma mission trop longtemps. J’ai perdu trop de temps à jouer à la mercenaire. Alors que j’aurai du le chercher, lui… Mais lui m’a trouvé. Et il semble avoir repris des forces. A moins que… à moins que je lui ai offert ce « cadeau » ? Qu’il va réussir à… revenir ? Quel serait le bon terme ? Ressusciter ? Se réincarner ?... »

Ses yeux s’attardèrent sur le regard distant et si profond de Numéro Un. Actuellement, il faisait face à ses propres démons. Ces nouvelles séquelles dû à de nouvelles morts de sa personne. Des expériences de se sentir mourir et pourtant de continuer à vivre. Il y avait de quoi subir ce syndrome du survivant ou assimilé.

« Mais il survivra sans moi… »

Elle se retourna face à la ferme. Apercevant les parfaites légions placées de façon géométriques et parfaites.

« Lui aussi… »

Et tous les autres mercenaires qui s’étaient rassemblés sous son commandement, son charisme et son efficacité. Sauf que Mrs Claus était en train de lâcher « Madame Noël ». Non, quelqu’un la tenait encore. Cette chose verte, feuilles et couvertes de bouts d’écorces ne la lâchait pas. Les yeux de Mrs Claus se baissèrent et tombèrent sur ceux de cette simili femelle.

« Lâche-moi. »

Cette voix ne se parlait plus à elle-même. C’était un ordre qui ne cherchait pas à être discuter.

« Je ne le répéterais pas. Je dois partir. »

Elle regarda le ciel. C’était ce qu’il semblait en apparence. En réalité, elle se projetait dans les étoiles à bord d’un vaisseau spatial. C’était si fou, elle qui avait passé plusieurs dizaines d’années sur Terre. Certes, elle connaissait le « monde magique ». Mais elle ne s’était jamais projetée dans ce genre d’aventures.

« Maintenant. »

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Marisa Teritt
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La Nymphe des Bois eut un temps d'arrêt. Non ? Comment ça, "non" ? Yggdrasia n'en croyait pas ses oreilles.
Elle était sur le point de renouveler son ordre quand Madame Noël exprima son intérêt pour ces quatre cadeaux sortis de nulle part. Il y avait de la tension dans ses muscles. Difficile de ne pas le voir, et encore moins de le sentir du point de vue de la Dryade qui n'avait toujours pas lâché prise.
La mercenaire s'interrogeait sur ses autres affaires ? son passé ? une de ses relations ?
Qu'est-ce ce que c'est que ces divagations ?
Yggdrasia avaient envie de claquer des doigts sous le nez de la géante. Si elle ne le fit pas, c'était principalement à cause de son regard qui n'était pas tout à fait ailleurs, lui. Madame Noël avait, selon toute vraisemblance, encore un pied dans le présent.
Son observatrice fronça les sourcils.
Elle humait fort la retraite, voire la désertion...
Son regard rencontra celui de la mercenaire qui transpirait l'autorité.

- Partir ? Alors que la fête ne fait que commencer ?

D'où tenait-elle cette soudaine obligation ? De l'apparition de ce "Krampus" ? Qu'est-ce que la vision de ce "monstre" avait éveillé chez la guerrière ?
Yggdrasia resta silencieuse un moment. Son enquête ne risquait pas d'aller bien loin dans ces froides conditions.
Quand bien même avait-elle les moyens d'aller à l'encontre des intentions de sa douteuse alliée, la Dryade prit la décision de ne pas insister.

- Tu veux t'en aller ? Alors soit ! Va où tu "dois".

Dernier mot qu'elle avait craché d'une voix venimeuse.
Le poignet de Madame Noël était libre, quoique rougi par la récente étreinte.

- Peu m'importe l'identité de ce "il". Ce ne sont pas mes affaires. Ni celles de ces filles que tu étais supposée protéger.

Elle coula un regard en direction de la maison et de ceux qui veillaient dessus.

- Tu comptes emmener tes inférieurs avec toi ? En ton absence, les satyres considéreront d'un œil méfiant leur premier échec et mèneront une offensive moins précipitée, plus mesurée. A ce moment-là, il est très probable que les défenseurs en paient le prix fort.

Sans compter cette masse ténébreuse qui s'était emparée du corps de Tor'ibid...
La Nymphe des Bois se tourna complètement vers la ferme et marmonna pour elle-même :

- Ça ne me plaît pas d'y avoir recourt dans de telles circonstances, mais s'il n'existe aucune autre alternative...

Ses pensées étaient tourné vers sa protégée dont le rôle pourrait très vite changer. Nymyss, le bracelet que portait la fermière, répondait, en prévision à ce qu'il allait sans doute s'ensuivre, à ses desseins secrets. Marisa Territ n'en avait pas encore pris conscience mais l'énergie qu'elle avait accumulée au cours de ces dernières années commençait tout juste à remonter à la surface.
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Mrs Claus
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Etait-elle fière psychologue ? Mrs Claus ne savait pas. Mais elle avait été touché en plein dans le mille. Non, elle ne pouvait pas partir en laissant la fermière et les autres subir des vagues de krampuzards. Non, ce n’étaient pas des krampuzards. Tout comme elle n’était pas Madame Noël mais Mrs Claus. Ces krampuzards étaient des faunes lubriques et violents. Et… elle soupira. En fait, Madame Noël était Mrs Claus et les faunes étaient des krampuzards. Elle s’inventait des problèmes et une vision du monde.

« Je dois vieillir… »

Ses yeux descendirent sur son poignet rougi. L’élémentaire avait une force supérieure à sa frêle apparence. Elle étira un sourire sur un seul côté.

« Très bien. Je ne pars plus. Enfin, je ne reste pas non plus. Bordel… »

Son regard alla au loin. Comme s’il essayait de traverser l’épaisseur de la forêt pour voir au-delà. Mais elle n’avait pas de pouvoir. Et encore moins de technologie capable de suppléer.

« Tu n’as qu’à rester ici pour tenir le siège. Ou me suivre. Je n’ai aucune autorité sur toi. »

Sa tête montée sur un cou monstrueux se posa sur Numéro Un. Il hocha de la tête avec un sourire. Il se dédoubla et la création s’en alla en direction du Soldat Automate. L’original prit la parole.

Numéro Un : « Il est peut-être temps pour moi de cesser de lutter. Ce sera un honneur d’arrêter ici sous vos ordres, Madame Noël. »

Si le fond évoquait bel et bien un suicide, la forme était celle d’un soulagement. Un humanoïde qui avait déjà vécu mille morts. Quel pouvait être l’épaisseur de ses traumatismes ? Et donc, quel était la résistance de sa force mentale pour continuer à se réveiller jour après jour ? Le dénommé Numéro Un parut soudain plus léger. La perspective d’une lutte finale le libérait.

Puis le Soldat Automate arriva en compagnie du double de Numéro Un. Toute l’armada de petits pingouins roulaient derrière lui. Dans un seul temps, tous furent droits et parfaitement alignés les uns aux autres. Il y en avait tant !

Soldat Automate : « Si je venais à tomber, il suffirait alors d’apporter mes pièces au Vieux Menuisier. Peut-être pourra-t-il me faire revenir. Ou peut-être pas. »

Lui aussi semblait donc préparer à la destruction.

Madame Noël vérifia son fusil mitrailleur. Tout comme le nombre de munitions qui lui restait. Puis elle fit craquer son poing l’un dans l’autre.

« Petit esprit de la Nature, nous y allons. Bon courage pour la suite. »

Une phrase qui n’appelait pas à une réponse. Et encore moins à une conversation. La « militaire » passait à l’action. La distance entre la ferme et la forêt serait vite franchie. Pendant ce temps-là, Numéro Un se multiplia. Encore. Et encore. Et encore… De un il passa à dix. De dix à vingt. De vingt à cinquante. De cinquante à cent. Il ressemblait désormais à une barrière verte et en mouvement.

Derrière les cent copies en addition de l’original, les pingouins roulaient au commandement du Soldat Automate. Ils roulaient puis s’immobilisaient debout sur leurs petites pattes, leur canne à sucre tenu à deux mains et en appui sur leur petit bec. Puis ils se remettaient en boule, avançaient et s’arrêtaient à nouveau.

Les 101 entrèrent en premiers dans la forêt.

Les pingouins entrèrent violemment en contact avec les troncs. Si l’arbre ne tombait pas au premier coup, il tomberait au second. Ou au troisième. La stratégie était simple et brutale. Mais inévitablement inefficace.

Madame Noël était en queue de peloton. Aux aguets. Observant la destruction de la forêt pour déloger, et avant ça créer l’effet de surprise. Elle n’était pas fière de cette stratégie. Elle aurait aimé sauvegarder la forêt et ne pas jouer les bûcherons sans cœur. Mais une guerre ne se gagnait pas avec des sourires, des mots gentils et des fleurs. Malheureusement…

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Marisa Teritt
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Rester ici pour protéger la ferme ou suivre la montagne de muscles pour mener une offensive à travers les bois ? Yggdrasia n'était pas un stratège. Elle ne commandait aucune unité. Elle avait de l'autorité sur les plantes, mais ne possédait aucun pouvoir capable d'agir directement sur le mental de la faune. Elle n'était pas non plus assez puissante pour générer une armée de créatures sylvestres. Les seules qu'elle aurait pu utiliser se trouvaient enfermées dans leurs enclos, en compagnie du jeune satyre, sachant qu'ils y auraient très probablement laissé la vie ou, plus exactement, une trop grande partie de leur espérance de vie.
Pyra ne me l'aurait jamais pardonné.
Cette mercenaire et sa clique étaient donc un mal nécessaire. Le soldat mécanique et la demi-portion bigarrée se disaient prêts à mourir pour remplir leur part du contrat. Madame Noël paraissait déterminée, elle aussi. Mais la Nymphe des Bois commença à se demander si son existence la préoccupait vraiment, ou si la femme militaire était lasse de se battre.

- Vous reviendrez, leur assura Yggdrasia. Probablement pas tout le monde. Mais je vais faire en sorte que vous ne périssiez pas tous au cœur de cette aventure.

Dans le cas contraire, Marisa ne se le pardonnerait pas. Elle le savait.
En ces termes, la survie du groupe figurait parmi les priorités de la Dryade.
Elle s'en alla donc trouver sa protégée en voie de conversion.


Marisa s'étonnait de voir son bracelet briller par intermittence. Pour une raison inconnue, il lui tenait chaud au bras. Cela lui faisait un petit peu peur mais... ce n'était pas désagréable. Et puis comme ce présent lui avait été offert par Yggdrasia, la fermière avait confiance... plus ou moins.
Installée au chevet d'Actaïa qui dormait toujours d'un sommeil de plomb, la Fleur des Champs s'intéressait de près à sa soi-disant babiole.

- C'est étrange... j'ai comme un pressentiment, songea-t-elle à voix haute. L'impression qu'il va bientôt se passer quelque chose d'impossible. Un évènement particulier en lien avec la magie.

- Et tu ne crois pas si bien dire.

La Dryade était venue la retrouver. En sa présence Nymyss, le bracelet que portait Marisa, pulsait plus vite et plus fort. Les yeux jaunes de la Nymphes des Bois brillaient eux aussi. Par intermittence. En rythme avec cet accessoire sylvestre.
Elle tourna son regard luminescent sur la Fille de l'Eau avant de le ramener sur le visage de la fermière.

- Pique-la avec l'aiguille, lui commanda-t-elle. Nous allons avoir besoin d'elle éveillée. Ici même.

- Et nous ? Et... Madame Noël ? Et tous les autres ? Ils... ?

- Ils ont pris les devants. Et nous allons les rejoindre. Ensemble. Toutes les deux. Plus unies que jamais.

Marisa déglutit. Quelque chose dans l'attitude de la Dryade lui faisait peur. Comme si elle préparait un mauvais coup. Sauf que ce n'était pas possible, jamais Sylvia n'oserait leur faire le moindre mal...

- Je ne comprends pas...

- Tu comprendras très vite. (Le ton employé ne laissait aucune place à la réplique.) Réveille ton amie, ou bien personne ne sera plus en mesure de la défendre.

Les lèvres pincées, la fermière prit la main d'Actaïa et la piqua à l'intérieur du poignet.
L'effet fut immédiat !
La Chasseresse rouvrit les yeux et se redressa d'un coup.

- Aaah ! Thérésias, espèce de petit enf-

Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase : Marisa la prit dans ses bras. Ce qui eut le mérite de la surprendre.

- Marisa ? (Elle jeta un coup d'œil alentour.) C'est la maison... mais qu'est-ce que je foutais allongée ? Ne me dites pas que je me suis endormie ?! (Ses yeux bleus observaient la Dryade.) Où sont les autres ? et les satyres ? ils ne sont pas encore venus ?

Avec un sourire navré, la fermière s'écarta de son amie.
Pourquoi avait-elle envie de pleurer ? Marisa l'ignorait.
Le regard de Sylvia, sa gardienne des bois, pesait sur ses frêles épaules.

- Tu vas devoir rester sur tes gardes, Aqua. Et garder la ferme en notre absence.

- Pardon ?

Elle jongla du regard entre une Marisa aux yeux fuyants et une Yggdrasia aussi expressive qu'un automate.

- Ça me parait insensé ! Est-ce que je peux savoir ce que vous comptez faire ?

- Non. Contente-toi de la confiance que l'on t'accorde.

- Hein ?

- Je suis désolée...

Pourquoi ? Cela aussi la fermière l'ignorait.
Yggdrasia la prit par la main - cette main qui portait le bracelet. Son "cadeau" prit des proportions exagérées, générant des racines qui s'étendirent tout le long du bras de la rouquine, allant ensuite jusqu'à lui recouvrir le corps en entier. Dans le même temps, l'écorce de la Dryade avait commencé à s'effriter pour, très rapidement, ne laisser derrière elle qu'une vague silhouette féminine d'un vert luminescent. Deux points jaunes demeuraient présents au niveau des yeux. Il y brillaient intensément, comme des petits soleils. Cette forme humanoïde et énergétique se pressa alors contre la Fleur des Champs envahie par la sylve et...

- Marisa !

Actaïa tendit la main.
Un flash de lumière verte l'aveugla.
Quand elle rouvrit les yeux, ses deux amies avaient déjà disparu.
Qu'est-ce que c'est que ce délire ?
La fenêtre était grande ouverte.
La Fille de l'Eau se précipita pour y jeter un œil.
Au loin, elle crut voir une flamme orange filer à travers les champs.


Pour ne pas perdre de temps, l'entité née de la fusion entre Marisa et Yggdrasia ne tarda point à plonger sous terre. La Pyro-Dryade s'attacha à l'une des nombreuses lignes de pouvoir qui traversaient le territoire forestier, rompant ainsi le peu de distance qui la séparait de la troupe de Madame Noël. Sous sa forme astrale, elle grimaça mentalement en sentant, juste au-dessus d'elle, les ravages provoqués par les mercenaires. Lorsqu'elle remonta à la surface, la terre humide et l'herbe fraîche se soulevèrent dans son sillage, bousculant une partie des rangs pingouins avant de faire de même avec celui des cent-et-une copies lutines.
Lorsque la Pyro-Dryade récupéra "forme humaine" et s'éleva sous leurs yeux ronds avec une grâce incomparable, les arbres qu'ils n'avaient pas encore renversés se raidirent au point de devenir aussi durs que des menhirs.


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- Nos craintes étaient tristement fondées, articulèrent en chœur les voix résonnantes de Marisa et Yggdrasia. Voilà qui est typique des humains : pourquoi s'embêter à débusquer la menace quand il est possible de la découvrir en détruisant tout sur son passage ?

Un net reproche quant à cette cruelle et abjecte déforestation.
De ses yeux bleu étincelants, l'impressionnante créature mi-brownie, mi-Pyrone et mi-dryade toisait fixement la puissante Madame Noël qui commandait tout ce beau monde. Celle-ci n'avait pas besoin de se forcer pour reconnaître l'aura d'Yggdrasia et les traits - en toutefois plus matures - de la fermière. Sa crinière rousse s'était sensiblement allongée, descendant jusqu'à l'arrière de ses cuisses couvertes par un épais entrelacs de lianes. Cet être impossible possédait en lui la prestance d'une reine et la puissance d'un mythe. Autour de la Pyro-Dryade, la nature elle-même tremblait. Renforcée comme elle était, la sylve tremblait non pas de peur mais d'excitation ! La frondaison bruissait chaleureusement là où l'écorce grinçait férocement. Sous terre, les racines s'agitaient comme des tentacules, propageant des ondes dans les pieds des aventuriers.

- Abandonnez vos sinistres travaux, ordonna la fusion. Nous, Yggrisa, Pyro-Dryade née de l'union éphémère entre Marisa, la Pyrone, et Yggdrasia, la Dryade, allons tâcher de vous guider personnellement auprès de nos ennemis communs.

Elle était en mesure de les localiser. Dans son état, la Pyro-Dryade percevait la moindre étincelle de vie qui flamboyait au sein de la forêt. Celles des satyres étaient groupées à moins d'une lieue de là. Elles formaient un amas d'étoiles bien compact. Petite armée qui s'était déjà mise en branle, et qui brûlait d'un feu aussi lubrique que mauvais...

- A compter de cet instant, en ma présence, nous vous déconseillons formellement d'égratigner le moindre végétal que vous rencontrerez sur notre chemin. Dans le cas contraire, aucun parmi vous n'est capable d'imaginer le sort fort peu enviable qui l'attend.

En deux mots pour cette douloureuse sentence ? Engrais vivant.
La fusion leur tourna ouvertement le dos, sa riche crinière de feu suivant élégamment le mouvement. Elle n'eut même pas à lever ses bras clairs pour que la végétation s'écarte respectueusement de sa trajectoire. Les arbres s'arquaient autant que possible. Les plantes s'inclinaient avec grâce. Les buissons se déformaient bien volontiers...
C'était surréaliste, oui !
Mais combien de temps cela allait-il bien pouvoir durer ?
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Mrs Claus
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Il y eut très peu de temps qui s’écoula entre le moment où la nouvelle entité Yggrisa menaça qu’on arrête de s’en prendre à la forêt et le moment où Krampus décida que ses cadeaux ne resteraient pas fermés.

BOUM !

Il y avait une maison dans les montagnes. Mais ce n’était pas la ferme de cette femme aux mamelles capable de rivaliser avec le travail des vaches. Qu’il n’y ait aucune inquiétude pour cette dame, pour ceux qui avaient craint de perdre une telle « préciosité ». Cette maison dans les montagnes était davantage un abri pour que le promeneur de son troupeau ait un lieu avec un toit et de quoi cuire un repas chaud.

Cette personne avait ouvert le cadeau rouge. Rouge sanglant… tant il y avait maintenant de sang projeté sur l’herbe, la toison autrefois blanche immaculé des moutons mais aussi des rochers.

Comme si cela ne suffisait pas, un grondement sourd et alarmant commençait à se faire entendre. Krampus n’était pas physiquement présent mais certains crurent voir son sourire dans l’air, dans les anfractuosités de la roche ou même dans les nuages.

Car une avalanche était maintenant à prévoir…

Comme si cela ne suffisait pas, l’être qui était parfois nommé le Diable, décida que ce devait être jour de fête. De célébration ! Tous les cadeaux devaient trouver leur propriétaire.

Un autre cadeau fut ouvert. Le bleu à l’Ouest. Et ce fut Marisa qui en fit la connaissance. Mais avant, le contenu du cadeau bleu fit réagir des animaux enfermés dans un bâtiment.

Thérésias : « Qu’est-ce que tu fais là, Ulysse ? »

Le dénommé Ulysse était la copie conforme de Thérésias le jeune faune. Excepté que sa peau n’était pas blanche mais noire comme la nuit. Que le pelage du bas de son corps et ses cheveux longs n’étaient pas bruns mais aussi blonds que le soleil.

Ulysse : « Je suis venu te voir. Je me suis dit que tu aurais besoin de moi. »

Thérésias : « Mais maman m’a dit que je t’avais mangé dans son ventre. Que ça arrivait souvent aux jumeaux. Que ça permettait à l’un des deux de survivre et de faire plaisir à sa maman de vivre et grandir. »

Ulysse : « C’est vrai ! Et je ne t’en veux pas. Mais quelqu’un m’a laissé venir te voir. Je suppose que tu voudrais que je te la donne ? »

Thérésias : « Une petite culotte ! Donne-la moi, donne-la moi ! »

Mais le petit faune était toujours prisonnier de ses liens. Et la manipulatrice de l’eau, réveillé d’une piqure telle une princesse d’un vieux conte, était seule dans les environs. Seule et probablement de mauvaise humeur. Le fait que les animaux s’agitent et fassent du bruit allaient inévitablement l’amener à jeter un coup d’œil sur le petit prisonnier de la fermière simplette. Qui se trouvait actuellement dans une forme fusionnée avec un esprit sylvestre.

Là-bas progressait actuellement Yggrisa. Une forme qui avait fait lever le poing de la cheffe des mercenaires pour donner l’ordre silencieux à ses troupes de stopper toute progression. Le leadership avait changé de mains. Mrs Claus n’était plus en charge de cette opération. Elle leva la tête pour voir de nouveaux arbres grincer. C’était probablement la première fois de sa vie qu’elle entendait ce grincement. Une forêt magique n’était pas une nouveauté. Quant elle était encore au Chalet, ce dernier se trouvait dans une zone entre deux mondes. Ni vraiment sur Terre, ni vraiment ailleurs. Entre deux, et c’était parfait pour travailler pour la Nuit de Noël sans pâtir d’incessantes attaques. Dans cette forêt, elle avait entendu des choses bizarres. Et des arbres grinçant sous le vent. Mais jamais comme cette combinaison étrange entre une fermière et un esprit de la Nature le faisait actuellement.

« Pourquoi ? »

Cette créature était la solution. La moitié de cette créature l’avait fait culpabilisé en lui disant qu’elle ne pouvait pas partir. Alors qu’elle détenait cette puissance en son sein ?

« Tu-, vous nous avez rejoint très rapidement. Vous avec une interaction avec la forêt « passive ». Vous être la combinaison improbable du feu qui brûle la forêt et la forêt. Alors pourquoi ne pas avoir déployé cette forme dès le début ? »

Mrs Claus hésitait. Ce n’était pas toujours raisonnable d’exposer toutes les vérités. Surtout quand au loin avait été entendu le bruit d’une bombe. Qu’en son for intérieur, elle pensait que cette créature serait aussi éternelle que l’insecte nommé éphémère. Et que devant eux se trouvait un cadeau enrubanné de couleur principalement marron. Comme les arbres ? Et donc… comme un coffre aux trésors ?

« Est-ce que vos capacités peuvent vous permettre de savoir quelle est la nature de la surprise ? »

Et cette surprise avait des crocs aiguisés et une longue langue affamée. Ce cadeau étant en réalité une mimique déguisée attendant avec une énorme réserve de patience que sa proie se piège d’elle-même.

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Marisa Teritt
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C'était quoi, cette détonation ?
La Fille de l'Eau avait braqué son regard vers les montagnes. Elle avait cru voir une lumière, tout là-haut. Brève mais éclatante. Et pas de bon augure : bousculée par le son, la neige s'était soudain mise à rouler contre les flancs du géant minéral, donnant lieu au début d'une...

- Avalanche ?!

Bon sang ! Pour Actaïa, c'était ce qu'il y avait de pire en matière de catastrophe naturelle à base de flotte. Un bon cran au-dessus de l'inondation.
Dans la grange, les animaux s'étaient mis à protester de peur, et c'était tout à fait compréhensible ; en tant que chasseuse, Actaïa les savait très sensibles à l'approche de ce type de calamité.
Si je veux les sauver, c'est maintenant ou jamais !
La ferme était foutue. Mais contrairement aux vivants, il était toujours possible de la reconstruire en partant de zéro. Cela prendrait du temps, de l'énergie et de l'argent, certes, mais...
Mais, mais, mais, mais ! Mais quoi ?! On s'en fout des "mais", nom d'un typhon ! Je dois libérer les animaux, et vite !
Elle rejoignit illico presto la grange où, en parallèle de la cacophonie animale, se jouait un spectacle d'une tout autre nature. Prisonnier de ses liens, le faune gesticulait sur place en braillant à l'adresse de... son congénère à la peau noire et au pelage blond ?

- Hé ! Mais d'où tu sors, toi ?!

Et que tenait l'inconnu dans sa main ? U-une petite culotte ? Sérieusement ?
Les joues empourprées, Actaïa eut un temps d'arrêt avant de secouer fort la tête.

- Vos délires fétichistes ne me concernent pas, lâcha-t-elle en détournant les yeux.

Sans prendre la peine de savoir à qui appartenait le sous-vêtement que le satyre libre agitait comme un petit drapeau, elle se hâta de revenir à l'essentiel :

- On a pas le temps pour ces bêtises ! L'endroit va être enterré sous des tonnes de neige. Tout le monde s'en va - tout de suite !

D'un mouvement de main circulaire, Actaïa matérialisa un disque aqueux dont elle se servit pour trancher les liens de Thérésias. Après avoir ouvert en grand les portes de la grange, elle sectionna aussi ceux qui empêchaient les animaux de se marcher dessus. Ces derniers se ruèrent à l'extérieur non sans se bousculer comme des cochons sauvages.
Pardonne-moi, Marisa.
Pour les laisser filer vers la forêt, la Fille de l'Eau s'était écartée du chemin. Se mettant elle aussi à courir pour sa survie, elle ne prêta pas davantage attention aux jeunes satyres.
Qu'ils finissent enterrés sous la neige si cela les amuse !


La cheffe des mercenaires ne bougeait plus. L'intervention inopinée de la nymphe fusionnée l'avait comme clouée sur place. Ce qui paraissait compréhensible au vu des circonstances...
Avec un soupir d'impatience, Yggrisa daigna se tourner vers Madame Noël et laisser sa partie humaine - la plus honnête - prendre momentanément le dessus sur sa psyché surévoluée.

- Les grands pouvoirs impliquent d'équivalents sacrifices. Cette forme possède un coût élevé que nous ne serons pas en mesure de renouveler avant longtemps. Il aurait été hautement préférable de nous en passer en nous reposant sur tes seuls services. Mais en t'attaquant à l'intégrité physique de la forêt, tu nous as convaincues du contraire.

Ils avaient déjà de la chance d'être encore en vie !
L'irritation de la pyro-dryade se faisait ressentir jusque dans les arbres, à travers la moindre de leurs fibres végétales. Les branches, à l'image de griffes feuillues, trépignaient d'impatience à l'idée de se rebiffer contre les plus petits mortels. Ils ne devaient leur retenue qu'à leur maîtresse du moment. La partie dryade d'Yggrisa pardonnait l'offense dans la mesure où celle-ci avait été comprise par ses auteurs, qui faisaient également office de défenseurs à l'encontre des satyres.
En parlant de ceux-là, justement...
Un de leurs éclaireurs avait eu le culot de se montrer. Raub glissa le long d'un tronc avant de se réceptionner souplement juste à côté du grand cadeau marron. Celui sur lequel la mercenaire avait attiré l'attention de la pyro-dryade.

- Ses pouvoirs aberrants ne le lui permettent pas, répondit-il à sa place avec un méchant rictus. Mais de toute façon, vous n'avez pas besoin d'eux pour connaitre la teneur de cette chose.

D'une flèche, il poignarda le flanc de la surprise ! Le vilain bougre eut vite fait de bondir en arrière car le "cadeau", animé par une colère justifiée, s'ouvrit sur une énorme gueule pourvue d'une dentition aussi aiguisée que des lames de glaive. Le mimique dévoilé croqua d'abord dans le vide avant de s'intéresser au gibier, beaucoup plus nombreux, qui lui faisait courageusement face. Des tentacules jaillirent de sa gueule pour se précipiter sur la pyro-dryade. Afin de les entraver, celle-ci arracha d'épaisses racines à la terre. Mais si les serpents sylvestres parvinrent effectivement à empêcher leur maîtresse d'être souillée par les appendices visqueux, certains de ceux-là s'enroulèrent autour de quelques pingouins malchanceux avant de se rétracter vers les puissantes mâchoires.
Comme pour obtenir une vue d'ensemble sur la situation, Yggrisa s'éleva au-dessus des cris des soldats.

- Ils arrivent.

Les satyres. Elle percevait désormais leur présence, leur... proximité !
Le gros de la bataille s'annonçait déjà, et les végétaux lui servaient d'intermédiaires.
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Mrs Claus
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DU CÔTÉ DE LA FERME

La catastrophe naturelle, même si elle encore loin et seulement un bruit de fond, se rapprochait inévitablement. Les animaux fuyaient. Actaïa aussi. Mais deux petits faunes avaient une toute autre problématique en tête. Le plus vicieux et concentré à la tâche étant celui à la peau noire.

Ulysse : « Tu as vu ? »

Thérésias : « De quoi ? »

Ulysse : « Ses petites fesses ! A la dame qui t’a sauvé de tes liens. »

Thérésias : « Euh, et bien, oui. Oui, bien sûr mais… il y a l’avalanche, elle a dit. »

Ulysse : « Tss ! Thérésias… J’ai l’impression de parler à un enfant. Je croyais que tu étais un vrai faune maintenant. Je suis déçu. »

Thérésias : « Non ! Non, je suis un vrai faune. »

Ulysse : « Et un vrai faune, qu’est-ce que ça fait ? »

Thérésias ne répondit rien. Ses yeux étaient hypnotisés par cette petite culotte qui tournait au bout du doigt de son frère mort-né. C’était peut-être un piège. Il se le dit. Et l’oublia tout de suite. Après tout, il était venu avec un objectif en tête. Et il s’était retrouvé injustement prisonnier. Il avait voulu être gentil. Il avait même joué un air de flûte de Pan. Et pour quel résultat ? Pour être retenu dans des liens. Et maintenant abandonné.

Alors Thérésias sourit.

Et Ulysse sourit d’autant plus. Comme seul le Diable se permet d’être représenté dans ses illustrations médiévales.

Le petit faune se mit à poursuivre Actaïa. Peu importe où elle se rendait, il serait derrière elle. Il faisait partie d’une famille de chasseur. S’il avait une préférence pour son côté artistique, s’il faisait partie des chasseurs moyens : il n’en restait pas moins qu’il avait pisté et abattu suffisamment de proie pour savoir comment faire. Et, Oh !, la fille bleue s’en allait dans la forêt. Son territoire de chasse par excellence. Thérésias commençait déjà à imaginer des scénarios. Lui la poussant dans un buisson. Pour qu’elle soit comme sur un coussin. Ses doigts tirant sur sa culotte. Son premier trophée de chasse ! Et cette érection si dure qui le mettrait au supplice en voyant ce derrière nu !

DANS LA FORET, VERS L’EST

« Krampus… »

Ce genre de cadeau piégé portait la signature du « Diable ». De l’antagoniste au Père Noël. La mimique dévoilant ses crocs aiguisés et ses tentacules pervers. Mrs Claus chercha de gauche à droite et derrière tous les troncs d’arbre sa présence. Elle ne le découvrit pas. Evidemment qu’il n’allait pas se montrer de suite. Il attendrait planquer. Il patienterait tel le prédateur et le joueur qu’il était. Pour soigner sa mise en scène et abattre sa victime épuisée.

Numéro Un : « Madame. L’ennemi est en approche. Il- ARGH ! »

Le mercenaire de Madame Noël venait de perdre un de ses clones. Le feedback de douleur était toujours une épreuve difficile. Mais Numéro Un, en plus d’y être habitué par l’expérience, savait aussi en son for intérieur que c’était sa dernière bataille. Il périrait ici et aujourd’hui. Il n’y avait aucune autre alternative. Ce souhait de mort était lisible dans ses yeux.

« Vous savez ce que vous avez à faire. »

Numéro Un : « Oui, madame. »

Soldat Automate : « … »

C’était une nouvelle force de satyres en approche. Ce n’était pas le commando du puissant et velu Tor’ibid. C’était le gros des forces qui s’étaient mis en mouvement suite au non-retour des éclaireurs. L’archer Raub avait fait son rapport à l’Ancien. Il n’avait pas oublié d’ajouter dans son rapport oral le fait que Tor’ibid avait usé de sa puissance pour le contraindre à parler. Certes, il avait un peu romancé les choses. C’est qu’il ne voulait pas non plus offrir son cul aux vieux faunes. Ni à personne, en fait. Raub pénétrait. Il ne se faisait pas pénétrer. Enfin, il ne se faisait plus… certaines blessures du passé marquait un faune à jamais.

Des flèches fusaient d’arches dissimulées. Certains au niveau du sol derrière les troncs résistants. D’autres habilement perchés dans les hauteurs. S’ils parvenaient à tous se coordonner, ce serait rapidement la fin des défenseurs de la ferme.

Et ce n’était pas vingt ou trente faunes dans la totalité. Le nombre gonflait par dizaines au fur et à mesure que le temps s’écoulait.

Pour le moment, le combat demeurait à distance. La mimique avait recraché les pingouins qu’elle avait voulu dévorer. Son estomac n’était pas fait pour manger des pièces métalliques. Elle recracha les mignons automates en pièces éparpillées. Et les pingouins encore capables de marcher s’enfonçaient dans la forêt. Ils jouaient le rôle de percer les défenses. De forcer les archers à abandonner leurs armes pour dégainer leur épée. Et certains n’en avaient pas, trop sur de leur quantité pour se retrouver ainsi mis en défaut.

Mrs Claus aussi s’était enfoncée dans la forêt. Elle avait déjà deux flèches plantées dans le corps. Sa peau, plus épaisse que le commun des mortels, n’était pourtant pas une armure. Mais enfin ! Voilà qu’elle tirait un faune par une corne pour le jeter à terre. Un poing destructeur frappa sa gorge. Si Mrs Claus avait le physique d’une bourrine, elle s’était longtemps entraînée pour vaincre. Le maître-mot étant l’efficacité. Sitôt le faune à la gorge écrasée hors combat, elle récupéra son épée, lança un coup d’œil et rua vers sa prochaine cible.

Elle ne doutait pas que l’esprit de la fermière combinée aux pouvoirs de l’esprit de la nature saurait se défendre et contre-attaquer face à des chèvres lanceuses de flèches.

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Marisa Teritt
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Demande de RP
Décidément, le jeune faune était plus tordu qu'elle ne le pensait !
Alors qu'Actaïa talonnait les animaux dont elle avait favorisé la fuite, Thérésias n'avait plus d'yeux que pour son derrière. En premier lieu, la chasseuse - oui, parce qu'elle en était aussi une ! - s'était sentie observer. Avant même de rejoindre les sous-bois, elle avait compris que c'était le satyre qui épiait le moindre de ses faits et gestes...
Je n'aime pas ça.
Bien sûr : elle avait fait mine de n'avoir rien remarquer. Comme si sa vigilance se limitait seulement à son champ de vision. Loin devant elle, à l'affût d'un danger susceptible de ne provenir que d'en face. Le faune avait beau être discret, la Fille de l'Eau sentait sa présence, sa proximité, ses mauvaises ondes et...
Au moment où il eut dans l'idée de la rudoyer, elle fit volte-face, ses yeux bleus baissés sur son visage tordu par un méchant petit rictus.
D'un puissant jet d'eau, elle l'écarta de sa trajectoire avant même qu'il eut l'insolence d'effleurer sa robe.

- Tu as de la chance, grinça-t-elle, manifestement furieuse par sa tentative de viol. Si j'avais eu ma lance en main, tu serais déjà vautré par terre, séparé en deux morceaux, tes yeux abrutis rivés sur tes sabots.

Elle avait beau utiliser l'eau qu'en cet instant ses yeux bleus semblaient lancer des éclairs.

- J'ai coupé tes liens pour t'éviter de finir enseveli vivant sous la neige, et même après ça tu oses t'en prendre à moi ? Espèce de petit ingrat ! Tu ne mérites pas ma clémence.

Alors qu'elle s'exprimait sous le coup d'une colère à peine contenue, ses mains fendaient l'air avec fluidité. Un gros filet d'eau suivait le mouvement. Tel un serpent aqueux, il avait l'air prêt à fondre sur Thérésias.

- Marisa ne te déteste pas. C'est même grâce à elle qu'Yggdrasia n'a pas fait de toi son engrais ! Tu aurais dû mourir depuis longtemps, mais non : tu respires encore en profitant du grand air. (Elle grimaça. De haine !) Moi, je ne t'aime pas. Parce que malgré ton apparence enfantine, tu fais partie des leurs !

D'un coup de poignet, elle fit claquer son fouet improvisé. Malgré sa taille et sa vitesse, le satyre ne parvint pas à éviter le coup. L'arabesque d'eau, en percutant le faune, le flagella avec tant de force qu'il en fut tout retourné ! Une ligne de feu barrait le buste du vicieux Thérésias, lui assurant douleur et irritations pour un bon moment.

- Ne te relève pas, le prévint-elle. A la prochaine tentative d'agression sur ma personne, tiens le toi pour dit : tu es un faune mort.

Et cette fois-ci, elle n'avait pas se laisser surprendre par sa fichue sarbacane !
Mais au fait : où était passé son alter égo démoniaque ?


Yggrisa ne se laissait pas impressionner par les projectiles ennemis. Elle s'en protégeait sans problème, usant d'un écran fait de l'écorce la plus dure qui soit. Ce large bouclier, elle l'avait généré à partir de sa main gauche ; malgré ses dimensions, Il ne pesait rien au bout de son bras muté. Autour de la nymphe fusionnée, c'était le chaos. Pingouins et faunes bataillent avec hargne. Les deux foulaient la terre qui, en échange, se gorgeait de leur sang. Ils ne souillaient pas la forêt ; inconsciemment, ils la nourrissaient comme de dignes êtres vivants.
Ignorant la mimique qui ne faisait pourtant pas dans le détail, la pyro-dryade leva son nez vers les feuillages où se planquaient les satyres désireux de ne pas trop se brûler dans le feu de l'action.

- Vous avez choisi le mauvais camp.

Elle n'eut aucun mal à localiser ses adversaires. D'aucuns des leurs hurlèrent en voyant les branches des arbres s'étirer comme des tentacules et se refermer sur eux avec force ! Les végétaux en broyèrent une bonne poignée avant d'absorber leurs chairs touffues.

- La Nature a le bras long et les griffes crochues. Nul ne peut se soustraire à son joug.

Avec son agilité digne d'un elfe, Raub entreprit pourtant d'aller à l'encontre de cette loi. Il abandonna son perchoir et bondit de branche en blanche dans l'espoir de s'éloigner de la sorcière. Mais cette dernière avait gardé un œil rivé sur lui. Le pauvre rêvait tout éveillé en s'imaginant pouvoir lui fausser compagnie après l'avoir narguée.

- Tu n'es pas une déesse ! Tu n'es qu'une dryade corrompue par la perversité d'une simple humaine ! Jamais tu ne pourras m'attraper ! JAMAIS !

Pourtant, cet insolent s'écrasa dans un buisson. En moins de quelques secondes, Il avait été fauché par une racine sortie de nulle part ! Aveuglé par son orgueil de faune, il n'avait pas encore compris que ce territoire n'était pas le sien. Que pour lui, son terrain de jeu n'était plus qu'un terrain miné. Il entreprit de s'arracher à la broussaille. De petites lianes, plus solides qu'elles en avaient l'air, s'enroulèrent autour de ses membres lestes. Il se débattit en vain.
Alors, en désespoir de cause, il se mit à hurler :

- Tu peux me tuer, putain des bois, que ça ne changera rien à votre destin ! Nous sommes beaucoup plus nombreux depuis que l'Ancien a passé un contrat avec une force qui te dépasse - et qui nous dépasse tous ! Ha ha ha ! La victoire nous tend les bras ! Ell-...

Le buisson sur lequel il avait atterri s'embrasa, étouffant avec lui ses vociférations. Ainsi né, le feu, toutefois, ne se limita qu'à ses chairs puantes ; il n'en laissa que les os qui se mélangèrent aux restes du kamikaze végétal avant de disparaître, avalés par le sol.

- Pauvres fous ! La seule chose d'inéluctable, c'est votre mort à tous.

Ajoutant un fouet composé de ronces à son arsenal offensif, la pyro-dryade braqua son attention sur la mimique aux mille appendices. Elle fit claquer la lanière de son arme dans l'air, l'enveloppant d'un éblouissant manteau de flammes.

- Il n'y a pas de retour en arrière possible.

La boîte de Pandore avait été ouverte.
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Mrs Claus
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DANS LA FORET, AVEC LE PETIT THERESIAS

Thérésias : « Mais ça fait mal ton truc d’eau, là ! »

Malgré son envie libidineuse, malgré la contre attaque de la chasseuse bleue, le jeune faune agissait toujours comme un enfant. Marisa et son innocence lui aurait pardonné sans tarder ! Très probablement. Ce devait être l’instinct aiguisé d’Actaïa qui lui permettait de ne pas tomber dans le piège. Un piège d’autant plus fatal que ce n’était pas un jeu d’acteur. C’était bel et bien la personnalité de Thérésias. Un mélange entre candeur enfantine et pulsions sexuelles.

(de là à dire que c’était les fesses nues découvertes par hasard dans la forêt de la Fleur des Champs qui était à l’origine du petit monstre…)

Thérésias : « Et puis je voulais pas t’agresser. Je voulais juste voir tes fesses, d’abord. »

Un insecte venait de piquer Actaïa dans le cou !

Thérésias : « Coucou, frérot ! »

Bien évidemment, Actaïa était pleinement concentrée sur la sournoiserie inconsciente de Thérésias. Et même si ses sens étaient à l’affût (n’oublions pas qu’un manteau de neige dévalait les pentes pour venir fêter Noël !), Ulysse n’obéissait pas aux règles « normales ». Il n’avait pas même d’existence. Ce n’était pas qu’il était mort. Plutôt qu’il était non-vivant. Un… enfer intellectuel. Une pure création du Chaos.

Ulysse : « Ne regarde pas ses fesses tout de suite, idiot ! Tu n’entends pas la neige qui arrive vite ? »

Thérésias : « Mais ! Alors… alors on fait quoi ? »

Le maléfique jumeau noir esquissa un pur rictus dans le style Malné.

Ulysse : « Prends lui les chevilles. Je vais lui prendre les poignets. »

Thérésias : « Ah ! Tu veux qu’on la porte pour la mettre à l’abri ? C’est trop bien comme plan ! »

Et les deux petits faunes emmenèrent la jeune femme dans la tanière d’une créature sylvestre.



DANS LA FORET, AVEC L’ARMEE DE FAUNES

Ce devait être un effet psychologique. Car plus Mrs Claus progressait, plus elle avait la sensation de s’enfoncer dans les ténèbres. Le temps n’était pas disponible pour vérifier que c’était les arbres qui se multipliaient et la canopée qui se resserrait. Elle allait de faune en faune avec une efficacité toute militaire. Pas de retour en arrière possible. Ce n’était même pas une possibilité qu’elle avait en tête. Dans sa stratégie, elle était le fer de lance ruant sur la tête de l’organisation ennemie. Elle ne souhaitait pas la mort de tous les krampuzards. Une vie était précieuse, point. Et pour en sauver le plus grand nombre, Mrs Claus chassait l’Ancien.

Derrière, le petit elfe qui pouvait se multiplier… se multipliait à l’excès ! Si un faune pouvait tuer un Numéro, que pouvait-il faire quand quatre l’attaquait de chaque côté ? Rien. Mais ça ne signifiait pas que Numéro Un était immortel. Beaucoup de Numéros mourraient. Trop pour que la psyché de l’original puisse suivre et ne pas sombrer dans la folie. Mais l’adrénaline de la guerre lui permettait de tenir. Ainsi que la volonté farouche que ce soit la dernière lutte…

Mais… certains faunes commençaient à comprendre l’existence de cet être particulier. Et particulièrement emmerdeur ! Numéro Un, l’original, le seul et l’unique. Cet être se trouvait toujours à un endroit stratégique. Il combattait toujours quand il savait qu’un autre Numéro pourrait prendre le coup fatal. Et certains faunes comprirent qu’il fallait peut-être tuer celui-là en particulier pour que l’armée cesse de croître. Si ceux qui comprenaient parlaient et mouraient, il y en avait toujours un qui parvenait à survivre suffisamment longtemps pour communiquer l’information capitale.

Pour le moment, Numéro Un était toujours vivant.

Le Soldat Automate assurait les arrières de tout le monde. Il était un excellent support. Et pour Numéro Un qui était à l’arrière et pour leur commandante qui ruait toujours plus loin à l’avant. Il paraissait sans émotions. Et quand on voyait le nombre incroyable de pièces métalliques que laissait les dépouilles des pingouins : ça pouvait se comprendre.

(de là à parler de pollution industrielle auprès d’une dryade qui avait ordonné qu’on cesse de couper sa forêt…)

Les pingouins attaquèrent également la mimique. L’objectif étant de le nourrir jusqu’à ce que l’estomac impossible n’en puisse plus. Soldat Automate, qui avait hérité naturellement d’une fonction de coordinateur stratégique, décida que la fermière fusionnée devait arrêter de perdre du temps. Elle devait avancer, elle et ses impressionnants pouvoirs. Aller le plus rapidement possible en soutien à Mrs Claus.

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Marisa Teritt
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Sous la menace que la Fille de l'Eau représentait, Thérésias n'entreprit point de se relever. Par contre, il s'exprimait toujours aussi librement. Comme un sale gosse en rut ! De quoi faire pousser une veine sur une tempe de la chasseuse qui le tenait en respect.

- Avec toi, on aura tout entendu, grogna-t-elle. Occupe-toi de tes fesses avant de t'intéresser à celles des autres, espèce de petit-... !?

Une piqûre ? Dans son cou ? Pas possible !
Actaïa, stupéfaite, y déplaça lentement sa main.
Ses doigt - déjà mous - butèrent contre la fléchette empoisonnée.

- Non, mais... c'est pas... vrai...

Ses yeux bleus roulèrent dans ses orbites. Elle parut tenter de résister à l'appel du sommeil...
Puis elle s'effondra sur place. Encore, oui ! Sans avoir l'énergie de s'énerver.
Actaïa ne vécut donc point son enlèvement, mené par Thérésias et Ulysse qui allèrent même jusqu'à faire un peu de route. Suffisamment pour ne pas avoir à souffrir de l'avalanche qui grondait, au loin. Les jeunes kidnappeurs la transportèrent devant le seuil d'une tanière. Un antre sombre et guère rassurante habitée par une... créature sylvestre.
Soit un ami de l'innocent Thérésias ! Que ce dernier considérait aussi comme son protecteur. Voire son paternel de substitution - bien plus aimable avec lui que son diable de papy.

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- Hé, ho ! C'est moi, Thérésias. Mon frère et moi, on a pensé à toi et du coup, on t'a ramené quelqu'un pour t'occuper~

Depuis l'intérieur de la cavité, une voix caverneuse ne tarda pas à se faire entendre :

- Ton frère et toi ?

Deux longues cornes rocailleuses et incurvées vers le ciel affleurèrent hors de la brèche. Des petits yeux jaunes fixaient le duo enfantin. Ils supplantaient un museau énorme qui reniflait bruyamment l'air. Le tout était planté sur une tête de bœuf ; le reste de son corps massif, lui, demeurait presque invisible dans l'obscurité poussiéreuse.

- Depuis quand as-tu un frère, petit faune ?

- Depuis toujours ! Mais j'l'ai perdu, et puis j'ai fini par le retrouver je ne sais pas trop comment.

Torse bombé, l'air fier de lui, il souriait bien largement.

- Et avec lui, on a mis la main sur cette fille de la ferme ! (Il fit la moue.) Moi j'voulais toucher les fesses de l'autre fille et la faire chanter. Mais Ulysse m'a convaincu de me comporter en faune et de nous partager sa méchante copine. (Il baissa les yeux sur Actaïa.) Tu crois que j'peux récupérer sa culotte, Bramus ?

Le minotaure fronça les naseaux.

- C'est une humaine...

Thérésias hocha la tête.

- Une humaine fécondable, qui plus est.

Un sourcil haussé, Thérésias pencha légèrement la tête de côté.

- Elle m'a tout l'air d'être en état de servir... (Ses yeux jaunes revinrent se poser sur le jeune satyre.) Ôte-lui sa culotte. Elle n'en aura plus besoin, de toute façon.

Le visage du faune parut s'éclairer.

- Oui ! Avec plaisir !

Ulysse et lui l'avaient allongée sur le dos. Thérésias passa sa petite tête cornue sous les pans de sa robe bleue. Ses doigts de musicien se frayèrent un chemin jusqu'aux bretelles de sa culotte blanche sur lesquels il commença à tirer...
C'est à ce moment là qu'Actaïa rouvrit les yeux et referma ses jambes brunes autour du cou du satyre.

- Plus personne ne bouge ! hurla-t-elle, en générant un serpent d'eau avec ses mains. Si l'un de vous tente quoi que ce soit, je brise la nuque de ce sale petit pervers ! Vous m'avez bien comprise ?!

La pauvre Thérésias était bien en peine sous sa robe : lui qui pensait y trouver le paradis, voilà qu'il récoltait un aperçu de l'enfer !
Le regard fâché de la Fille de l'Eau jonglait entre l'énorme trogne du minotaure et celle de la version sombre de son prisonnier.

- "Humaine fécondable", "partager la méchante copine", "récupérer sa culotte"... mais vous ne pensez qu'à ça, ma parole !

- Ce n'est pas tout, plaida Bramus. J'avais besoin d'une petite femme pour faire le ménage dans ma tanière et, accessoirement, me brosser les poils du dos.

- Et ben tu peux toujours galoper, mon gros, parce qu'il n'est PAS QUESTION que je touche au moindre de tes poils puants !

Le minotaure fit sortir une grosse paluche de sa tanière. Immédiatement, il eut droit à une claque retentissante sur le dos de cette même main.

- J'ai dit : on ne bouge plus.

Elle serra un peu plus les cuisses, arrachant un gargouillis désagréable à son captif.

- Ce n'était pas assez clair, peut-être ?

Elle relâcha un peu la pression de son étau, sans quoi Thérésias n'aurait plus pu respirer du tout.

- Dernier avertissement, mon grand...

Bramus oscilla docilement la tête, luttant contre cette envie qu'il avait de gratter sa main irritée.

- Maintenant, je vais entreprendre de me lever doucement. Aucun de vous deux ne devra esquisser le moindre petit geste, sans quoi même tarif : votre petit faune chéri mourra dans la seconde.

Un scénario qui l'emmerderait profondément. Thérésias restait un enfant, après tout. Immature à souhait, certes, mais un sale garnement quand même ! En outre, la chasseuse envisageait de s'en servir comme otage. Ou comme bouclier contre la sarbacane de son tordu de "frérot".
Comme elle en avait ras la culotte de cette arme de fourbe !


Yggrisa n'eut finalement pas à se mêler du combat des pingouins et de leur chef mécanique. L'ensemble s'arrangeait comme il pouvait pour museler le monstre en forme de coffret cadeau. Les victimes englouties seraient nombreuses, mais leur destin leur appartenait après tout. La pyro-dryade n'allait pas - et ne devait surtout pas - pleurer ces quelques êtres perdus.

- Notre combat se trouve ailleurs.

La maîtresse des bois projeta son regard au loin. Là où la puissante mercenaire avait entamé une percée ; les satyres s'évertuaient à lui barrer le chemin, ne laissant derrière eux que leurs propres dépouilles brisées.
Dans sa fougue martiale, Mrs Claus cherchait à s'en prendre directement à la matière grise du corps krampuzard. Elle n'était pas seule, par ailleurs. Les répliques du lutin de noël l'aidaient de par leur nombre. Ils se sacrifiaient au nom de leur commandante, emportant parfois un ennemi ou deux dans la mort...
C'est sans émotion aucune que la pyro-dryade les dépassa tous.
Ce n'est toujours pas notre combat.
Pourtant, bien avancée dans les lignes ennemies, elle dut quand même faire parler son fouet ardent. Plusieurs satyres, à la fois flagellés et brûlés sur place, moururent dans des circonstances atroces. La pyro-dryade n'avait pas de temps à perdre ; son pouvoir n'était pas éternel: il avait ses limites. Et plus la nymphe hybride se rapprochait de celles-ci, moins acérée se faisait son impressionnante magie.
Un satyre, placé en embuscade, se jeta en travers de son bouclier ! Ce sot mourut empalé dessus, un énorme pieu ayant traversé sa cage thoracique pour réapparaitre derrière, tout ensanglanté.
Après ça, Yggrisa fut prompte à rejoindre la véritable cheffe des opérations.
Parvenue à sa hauteur, sans tourner la tête vers la militaire, la pyro-dryade leva le manche de son fouet à l'adresse d'un groupe de krampuzards qui leur faisait face. La fusionnée renifla de mépris.

- Je la sens, dit-elle, son odeur méphitique.

L'Ancien. L'unique. Le général du camp adverse !

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Un parfum de ténèbres, proprement étouffant, se dégageait du cercle satyre. Les défenseurs du vieux krampuzard paraissaient solides. Sans doute bénéficiaient-ils de son pouvoir corrompu. Celui-là même qui pendait autour de son cou, depuis cette amulette mystique, et dont la lumière lugubre éclairait l'intérieur de ses mains fripées.

- Notre combat n'est autre que celui-ci, soupira Yggrisa, ses prunelles d'émeraude virant au rouge incandescent.

Comme possédés, les satyres se mirent à beugler à l'unisson. Puis ils se ruèrent à l'assaut de ce duo fort peu orthodoxe !
...A leur grand dam ?
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DANS LA FORET, AVEC LE PETIT THERESIAS

Bramus : « Mon instinct animal me pousse pourtant à m’enfoncer dans ma caverne. Je suis assez sage pour savoir que ce n’est pas encore l’hiver. Et donc l’hibernation. Pourtant, je n’ai pas vécu assez vieux pour ne pas écouter cette voix ancestrale. »

Ulysse : « C’est parce que Krampus a laissé un de ces cadeaux. Du genre à secouer un peu les choses. Et le paysage. Et les êtres vivants aussi. Enfin, ceux qui ne vont pas mourir : ah ah ! »

Bramus : « Mais que racontes-tu là ? Thérésias, je ne comprends pas ton frère. »

Thérésias : « C’est-à-dire que je n’ai pas vraim- AIE ! La possibilité de vous répondre, là. Ouin ! »

Ulysse : « Ah ah ! Le frérot est coincé entre les cuisses d’une femme et il arrive à chouiner ? Bah merde alors. C’est vraiment le mauvais frangin qui a survécu. Moi je serai tout dur à ta place ! »

Quelque chose de mauvais émergea du frère de « l’innocent » Thérésias. C’était presque visible. Comme une aura sombre autour de son corps déjà profondément marqué par la couleur des ténèbres.

Ulysse : « Tu vas arrêter de chouiner, frangin. »

Il n’avait pas crié. Mais sa voix avait ce « quelque-chose ». Dans une autre époque, l’artifice « facile » aurait été de dédoublé sa voix. Comme dans une « série télé ». Quelque chose de… caverneux. Quelque chose de… maléfique.

Bramus : « Il suffit ! »

Le centaure avait beau avoir de l’âge. Il n’en demeurait pas moins qu’il savait faire preuve d’autorité.

Ulysse : « Quoi ?! »

Bramus : « ll suffit, j’ai dit. Si la femelle ne veut pas venir travailler, qu’elle prenne sa chance de survie ailleurs. »

De sa poigne puissante, Bramus entoura ses doigts autour de la petite tête « vide » de Thérésias et l’extirpa de son séjour entre Enfer et Paradis. Puis il l’envoya bouler dans le fond de sa grotte. Son index accusateur se posa alors sur le frère « noir ».

Bramus : « Toi, je ne t’aime pas. »

Puis le doigt se posa sur celui de la fermière « bleue ».

Bramus : « Toi, tu es libre de partir. Mais à tes risques et périls. »

Puis le centaure s’enfonça dans les ténèbres de son abri. Le bruit lointain de l’avalanche semblait gagner en intensité. Une que l’on pourrait qualifier de… dramatique.

DANS LA FORET, AVEC L’ARMEE DE FAUNES

Krampus : « Que fais-tu dans cette forêt ?... »

Ce n’était qu’une voix murmurée. L’impression d’une main qui s’était posé sur son épaule. Désagréable ! Mrs Claus se retourna et ne vit que des arbres. Et la sensation qu’elle s’étouffait… Et s’enfonçait dans des ténèbres « pâteuses »… L’impression de s’engluer dans un air physique et solide…

Un beuglement à l’unisson ! Depuis quand Mrs Claus n’était-elle plus seule ? Est-ce que cette « fermière » avait vu/entendu sa Némésis ? Le terrible et machiavélique Krampus ? La face opposée du si souriant Père Noël ? Elle… sombrait. L’étincelle d’en finir était présente. Pas dans un sens « lumière » qu’on rapprochait si immédiatement de la notion de « Dieu », d’angélisme ou encore du Bien. (et tout aurait pu être mis entre guillemets).

Son coup de poing monstrueux brisa le nez d’un faune ! (et ce ne fut pas suffisamment, malgré le bruit horrible de l’os, pour la ramener pleinement dans la réalité)…

Les faunes, ou « Krampuzards », tombaient comme des mouches sous les actions conjuguées de Mrs Claus et d’Yggdrasia. Il n’y avait rien d’épique… Entre art martial hyper efficace qui brisait des os et terminait des vies, et le « monstre » qui incinérait et agissait avec la force de la Nature… Les faunes « de base » n’avaient aucune chance de s’en sortir. Seul l’Ancien (sur)vivait encore. Et ce, parce qu’il était vieux. Et donc expérimenté. Et donc intelligent. Et lorsque la force combinée de la mercenaire et de la fermière se rapprochèrent trop de lui, Krampus décidé de foutre la merde. Il invoque une sorte de Deus Ex Machina pour faire contre balancer les poids dans la balance du dénouement de cette bataille. Un seul être fut « ramené ». Une unique bête « exceptionnel » pour redonner une nouvelle combativité aux faunes hésitants et affaiblis. Un leader d’exception.

Tor’ibid.

Pas seulement Tor’ibid le faune. Mais Tor’ibid ressuscité par Krampus lui-même.

Tor’ibid : « Je suis… instable… »

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[HRP : Ne pas avoir achevé l’écriture de ma réponse dans la journée fait que j’ai oublié pourquoi j’ai parlé d’instabilité… Mais bon, ça ne va pas nous arrêter ! ^^]

Le fier Tor’Ibid. Le faune puissant et poilu. Celui qui était tombé au champ d’honneur devant la ferme de Marisa. Cet impressionnant guerrier n’était plus… Et dans un même temps, il était davantage. Revenu comme après être passé sous les bistouris de Mary Shelley. Sa peau avait sombré dans des teintes noires. Son corps était tatoué de lignes de découpe et des inclusions de métal, comme des piercings pour refermer brutalement les chairs ouvertes…

Tor’ibid : « Il y a deux femelles… FAUNES ! Il y a deux femelles à BAISER. Qu’attendez-vous, bande d’eunuques ! Jetez-moi CA à terre ! Ecartez-leur les CUISSES quitte à leur briser les OS ! »

Pour Mrs Claus, il était hors de question de tomber maintenant. Garde remontée, elle attaqua derechef ! L’attaque qui venait sur elle était esquivable. Mais le poing du krampuzards se brisa sous sa garde. Une défense impénétrable ? Pas du tout. Mrs Claus souffrait d’une vague de douleur. Mais son expression faciale ne le montra pas. Pire, elle garda une impassibilité et un sérieux qui entamèrent le moral de son ennemi. Et ce, malgré la récente hausse de motivation dû au retour de leur Tor’ibid. Sans attendre, Mrs Claus pénétra la garde de son ennemi. Enchaîne une combinaison de coup pour lui détruire son faciés. Il n’eut pas le temps de crier qu’un nouveau poing percutait ses dents exposées dans un cri qui devint gargouillement. Pour ces bêtes perverses, c’était une forme de « fist »…

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Marisa Teritt
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Demande de RP
Le frangin du captif se moquait du premier, mais il y avait autre chose de moins enfantin derrière cette attitude reprochable. De ce diable d'Ulysse émanait une certaine noirceur. Sa voix aussi n'était pas normale. Comme si un mal ancestral s'était déplacé jusqu'à ses cordes vocales pour mieux ordonner à Thérésias de faire preuve d'un peu de dignité.
Actaïa n'aimait pas du tout cela. Elle en ressentit un très désagréable frisson.
Que ce serait-il passé si Ulysse avait été à la place de son frère ?
La Fille de l'Eau craignait de l'apprendre...
Heureusement, Bramus, en tant que juge, y mit son grain de sel - et de quelle taille ! Par ses gros doigts, Thérésias fut libéré des cuisses douloureuses de l'Eteigneuse avant d'être jeté dans l'antre de la bête. En l'absence d'otage, Actaïa eut vite fait de ramper vers l'arrière, hors de portée de cette main aussi énorme que dangereuse. Les deux siennes s'élevèrent ensuite comme des têtes de serpent, prêtes à générer une eau si cinglante qu'elle pourrait bien en devenir tranchante.

- Prends garde à toi, gros balourd ! Si jamais tu oses lever la main sur moi...

Le géant cornu n'entreprit rien de tel. Il pointa du doigt Ulysse, exprimant alors son inimité à l'égard du faune. Puis il fit de même avec la Fille de l'Eau, qu'il invita à battre de ses propres ailes si elle en avait tant envie.
Actaïa n'était pas sourde : elle entendait très bien cette maudite avalanche approcher à grande vitesse.
Elle jeta un noir coup d'œil à Ulysse avant de s'intéresser aux alentours. Il fallait qu'elle se rende à l'évidence car, hormis le refuge de Bramus, Actaïa ne vit, pour le coup, aucun abri susceptible de la protéger de cette catastrophe naturelle imminente.
Expirant un bon coup, la Fille de l'Eau, connue pour son fort caractère, fut bien forcée de reconnaître sa défaite.

- Bon, ok ! T'as gagné, tête de bouc : je vais me mettre à ton service le temps que la tempête passe.

A son tour, elle pointa Ulysse.

- A condition que cette maudite crapule pourrisse dehors ! Comme toi, je ne peux pas l'encaisser, celui-là...

Bramus, qui avait reculé dans son repaire, en sortit une main pour lui en présenter la paume.
Actaïa la regarda sans trop comprendre.
Face à son silence sceptique, la voix caverneuse du minotaure répondit :

- Ta culotte contre le droit d'asile.

La Fille de l'Eau un mouvement de recul.

- C-c'est une plaisanterie ?!

Elle enchaîna avec véhémence :

- Gros obsédé ! Même pas en rêve ! Plutôt crever de froid !

- Tu mourras broyée avant, déplora Bramus avant d'agiter ses doigts de façon plus insistante. Si je confie ta culotte à mon autre invité, il sera tellement fasciné par elle qu'il te donnera la paix pendant un temps. Intervalle durant lequel tu travailleras comme convenu.

- Grr... Et toi, alors ? Tu promets de ne pas chercher à me féconder ? Je n'ai pas oublié ta réflexion de tout à l'heure, figure-toi !

- J'ai changé d'avis. Tu es trop bruyante, et je n'aime pas les hystériques. Aussi, j'ai peine à croire que tu ferais autre chose qu'une piètre mère...

- Pfff ! Espèce de grand mufle. Tu n'es qu'un énorme rustre en puissance !

- C'est non ? Très bien. Fais comme tu le sens. Bonne chance avec les tonnes de neige qui approchent.

Avec des gestes rageurs, Actaïa, fuminante, batailla contre son sous-vêtement. Finalement, elle le lui jeta, tout chaud comme il était, dans la paume de son énorme main.

- Voilà ! T'es content, maintenant ? J'ai payé le droit de passage, alors fais moi entrer.

La culotte disparue en même temps que sa paluche.

- Et le mot magique ?

- Tu te moques de moi ?

- Ce n'est pas le genre de la maison dans laquelle tu veux t'abriter.

En elle, l'envie d'étriper ce monstre brûlait de plus en plus intensément...

- S'il-te-plaît, articula-t-elle de bien mauvaise grâce.

Et alors la magie opéra : Bramus l'emporta avec lui dans les ténèbres de son antre.


- Reste concentrée, intima Yggrisa à sa compagne de bataille qu'une voix obscure perturbait en profondeur.

Presque en même temps, son fouet claqua contre la poitrine d'un satyre qui finit carbonisé en entier. Ses camarades s'étaient éloignés de lui - ils eurent bien raison. Néanmoins, cette précaution n'empêcha pas certains des leurs de mourir quelques secondes plus tard, transpercés par des racines sournoises qui leur sortaient par la bouche et/ou par les yeux.
De quoi se poser quelques questions sur l'empathie d'Yggrisa car, là où la mercenaire se contentait de démolir leurs assaillants, l'esprit de la sylve fusionné à la fermière les mutilait atrocement.

- Vous avez perdu le droit de vivre dans cette forêt.

Qu'elle considérait maintenant comme la sienne ! Son territoire, que l'émergence d'un krampuzard qui aurait dû être mort à jamais polluait par sa nouvelle et putride présence. En le voyant se dresser et s'affranchir de la Mort elle-même, l'ancien satyre esquissa un sourire narquois.
Ce vieux fou avait noué un pacte avec le diable !

- Tu ne ressembles plus à rien, lâcha froidement Yggrisa à l'attention de l'abominable Tor'ibid non sans lui décocher un regard supérieur. Nous allons t'éteindre pour de bon - et sur le champ !

Les satyres répondirent aussitôt aux ordres expectorés par le bras droit pourrissant de leur ancien. Ceux qui s'opposèrent à la progression de la pyro-dryade se firent découper en petits morceaux ; fauchés par des feuilles volantes aussi tranchantes que des lames, ils n'avaient pas fait long feu.

- Vous n'êtes pas de taille contre nous.

- Eux, NoN. Mais MoI, je Le sUiS pLuS que JaMaIs ! gronda Tor'ibid en parvenant à franchir le barrage de feuilles pour lui rentrer dedans comme un taureau furieux.

De ses bras gris et recousus, le monstre mort-vivant la ceinturait. Il cherchait visiblement à la briser en pleine course. Reste à savoir s'il y parviendrait avant de rencontrer cet arbre, au bout de sa course folle, ou bien avant ?

Entre-temps, l'ancien se trouvait à découvert par rapport à la violente mercenaire. L'ennui, c'est que le vieux filou avait eu tout le temps de souffler un sortilège, et que la solide pugiliste en était la cible privilégiée. Alors, c'est une terreur irrationnelle qui s'empara de son esprit, nuisant à sa capacité de s'orienter autant qu'à son équilibre. Sur le long terme, l'ancien satyre espérait bien la paralyser, puis la briser. Ensuite, il abandonnerait sa carcasse musculeuse à son pire ennemi : Krampus, la sinistre entité qui l'aiguillait dans l'ombre.
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Mrs Claus
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DANS LA FORET, AVEC LE PETIT THERESIAS

Au-delà des premières tavernes de la caverne se trouvait un monde éclairé. Un véritable petit cocon douillet qui, s’il fallait se faire avoir avec les premières apparences, n’allait pas du tout avec le physique rustre et sauvage du minotaure.

Bramus : « Tu devrais enlever ce que tu portes, ce n’est pas très chaud. Là-bas, il y a un manteau-fourrure très confortable. »

La caverne était haute de plafond. Il y avait beaucoup de meubles assemblés sans grande maîtrise de menuiserie. Mais suffisamment de rangements pour mettre à l’abri tous les livres qu’il avait récolté au fur du temps. Comme quoi, une grosse bête avait d’autre choix que de « bêtement » hiverner toute la saison froide.

Bramus : « Je ne suis pas un grand penseur. Mais j’aime beaucoup lire les pensées des autres. Parfois, je comprends et je plussoie. D’autres fois, je force la lecture mais les mots ne rentrent pas dans ma tête. C’est très désagréable. Cela me donne l’impression d’être stupide. Alors il m’arrive de frapper des choses. »

Et oui, il ne fallait pas oublier qu’un « simple » lecteur n’aurait pas conservé cette force musculaire évidente. Ici et là, il y avait des impacts dans la roche. Des lézardes témoignant d’une réelle dangerosité de la part de Bramus. Et ce, même si ce n’était pas le premier coup qui avait occasionné de tels dommages. Il n’en restait pas moins qu’il fallait avoir une vraie force pour mettre à mal les roches.

Bramus se laissa tomber dans un coin de la caverne qui était plein de coussins, couvertures et autres objets qui lui permettait de lire confortablement installer. Le titre de l’ouvrage était « La duplicité du mal ». Et s’il était possible de lire, c’est parce que le minotaure possédait une sphère magique capable de lumière sans flammes.

Bramus : « Il me faut de temps en temps le laisser au soleil. Pour en capturer une partie au-dedans. Tu peux choisir n’importe quel livre. Ta tâche principale sera de tous les dépoussiérer. De t’assurer que l’humidité ne les attaque pas. Pour le reste, nous aviserons. Et je tiens à ce que tu les fasses tous. Surtout ceux qui sont là-haut et qui m’obligent à grimper. »

Thérésias, tout occupé à profiter de la chaleur de la culotte, réagit en entendant parler d’un « là-haut ». Il n’en avait rien à faire des bouquins ! Par contre, si la fermière sans culotte faisait du nettoyage en hauteur : il y aurait un spectacle pour ses mirettes !

DANS LA FORET, AVEC L’ARMEE DE FAUNES

La pyro-dryade était toute puissante. Presque une Déesse. Particulièrement dans cet environnement dans laquelle elle nageait comme un poisson. Même le nouveau Tor’ibid ne serait probablement un réel danger bien longtemps. Mais ce serait une distraction largement suffisante pour s’occuper du cas de Mrs Claus.

Pour commencer, cette dernière était la victime d’une attaque particulièrement pernicieuse. C’était son équilibre mental que l’Ancien tentait de mettre à mal. Et la tâche lui avait été facilité par cette bataille de longue haleine qui avait commencé à l’autre bout de la forêt. Mrs Claus accusait déjà une forme de fatigue. Et une autre du à son grand âge (même si elle donnait l’illusion d’être increvable. Elle savait que sans la magie de Noël, elle aurait déjà du être ossement depuis longtemps… Peut-être même qu’elle vieillissait d’être si loin du Chalet magique. Elle n’en avait peut-être plus pour très longtemps à ce rythme…) Et il y avait une autre forme de fatigue. Celle d’être harassé sans arrêt par des faunes qui semblaient légion infini.

Le tableau était déjà suffisamment achevé. Il aurait pu se terminer à ce stade et il aurait été très largement présentable. Mais Krampus n’était pas satisfait. La Némésis du Père Noël fit à nouveau sonner des cloches d’outreterre qui n’avaient pas de réelle présence physique sur ce monde. Des « trous »… L’espèce de démon avait réussi à remplacer quelques bouts de forêt par un autre environnement : un désert de ténèbres. Comme des tâches d’encre sur une feuille. Aux yeux de la pyro-dryade, c’était une tâche d’un noir absolu. Ce n’était plus de la forêt. Et son alliée tout en muscles disparut à toutes ses formes de « regard ».

Mrs Claus était maintenant à terre. Bataillant en esprit et de corps. L’Ancien gagnait du terrain. Et toute une bande de satyres avait réussi à la plaquer au sol. Elle sentait autant de nouvelles rides que des sexes qui la touchaient ici et là. Encore pleine d’énergie, elle parvenait à donner des coups et protéger le trésor niché entre ses deux cuisses aussi épaisses qu’un tronc d’arbre. Mais elle ouvrit les yeux et ne vit que le noir le plus pur. Ce qui se traduisit dans son esprit par un nouveau défi. Une nouvelle technique pernicieuse qui donna à manger au désespoir en elle. Des mains tripotaient ses gros seins. Une autre, avant d’avoir le poignet pris en étau, était parvenu à lui mettre un doigt.

Des os craquèrent. Une barbe s’étala sur son visage. L’Ancien lui murmurait des choses horribles et incompréhensibles à son oreille. De la magie ? Ou son esprit se délitait ?! Mais voilà que ses doigts ridés et rugueux jouaient avec son visage.

Et dans son autre oreille, cette voix qui donnait l’image du Diable à ressort. Krampus pérorait de sa victoire. Ce n’était plus qu’une question de quelques minutes avant qu’elle ne devienne qu’une matrice vivante. Elle serait également sa prisonnière. Dans un monde noir. Si noir… Oui, il comptait la prendre en otage. Et elle ne serait qu’une loque. Une esclave. Un jouet dont il abuserait autant de fois et de toutes les façons que son esprit fertile et pervers trouverait !

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Marisa Teritt
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Demande de RP
Actaïa découvrait tout juste l'intérieur du repaire de Bramus quand ce dernier lui proposa de porter quelque chose de plus chaud que sa robe bleue. Elle loucha donc sur ce manteau-fourrure avant de s'en approcher pour le renifler. L'absence de mauvaise odeur eut le mérite de la surprendre.

- ...J'accepte. Merci.

Elle se déshabilla rapidement, faisant bien attention à ce que Thérésias soit trop occupé pour ne pas la mater en toute impunité. Puis, une fois équipée, la Fille de l'Eau poursuivit son exploration d'un antre qui, rempli de meubles et de livres, ressemblait à la maison d'un vieil ermite. Si Bramus en était un, celui-là n'en demeurait pas moins dangereux comme en témoignaient les impacts de frustration creusés dans les murs de son sanctuaire.

- Tu peux lever la main sur les murs mais je préfère te prévenir tout de suite : il n'est pas question que tu me files la moindre fessée !

Elle n'était pas une de ces choses sur lesquelles il était en droit de porter la main. Les siennes, d'ailleurs, étaient si grandes qu'elles ne se contenteraient sûrement pas de répandre une onde de choc dans ses muscles postérieurs : elles l'enverraient plutôt s'écraser douloureusement, elle, l'humaine fragile, contre une paroi de la grotte.
Bras croisés sur sa poitrine, Actaïa continua d'étudier le comportement de son hôte. Pour le moment, il avait l'air sage, plus enclin à la lecture qu'à commettre des... bêtises. Le regard de la Fille de l'Eau toucha inévitablement le globe luminescent qui, à lui seul, conférait bien assez d'éclairage au minotaure. Bramus dut la surprendre car il eut vite fait de relancer la conversation à partir de cet élément, détaillant son principe de fonctionnement magique, avant d'en venir à son devoir : le dépoussiérage des livres.
Il y en avait quand même un sacré nombre...
Les mains sur les hanches, Actaïa leva les yeux jusqu'à la dernière rangée de bouquins.
C'est me soumettre à cette tâche ici même ou bien terminer ma vie en glaçon dehors.
Le choix était vite fait.
Sauf que...
Elle fusilla Thérésias du regard.

- Je sais à quoi tu penses, petite tête.

L'air pas commode du tout, elle se pencha au-dessus de lui et ajouta froidement :

- Tu m'as déjà pris ma culotte, espèce de pervers, et c'est d'elle que tu vas devoir te contenter, pigé ?

Elle n'attendit aucune réponse de sa part, détournant aussitôt son attention sur Bramus.

- Hé ! Je me réserve le droit de punir moi-même cette fripouille si jamais je le surprends en train de regarder là où il ne faut pas pendant que je monte. Et c'est non négociable, comme condition de travail !

Plissant des yeux menaçants une dernière fois à l'adresse du faune, la Fille de l'Eau entama son ascension. Son objectif ? S'occuper des livres les plus difficiles d'accès en premier. Une fois chose faite, elle n'aurait plus à se soucier du regard libidineux de ce fichu satyre !
Mais arrivera-t-elle à le garder à l'œil pendant qu'elle grimperait tout là-haut ?
Actaïa elle-même n'en était pas sûre...


Fouet et bouclier avaient été abandonnés en chemin. Yggrisa n'avait pas la liberté de mouvements nécessaire pour s'en servir. Elle avait donc choisi de s'en défaire pour mieux se concentrer sur son adversaire dégoûtant qui, tout en galopant furieusement, la serrait bien trop fort contre lui.

- Tu eS A mOi-HaAhHahAhHa !

- J'appartiens à la forêt, soupira la pyro-dryade, et aussi au feu meurtrier.

En cherchant à tout prix le contact avec elle, Tor'Ibid avait commis une erreur fatale ! Le feu le recouvrit sans prévenir, les transformant, lui et son redoutable bagage féminin, en une grosse boule de feu trop brillante pour que l'on puisse la suivre des yeux. Le satyre poussa un grondement de colère en sentant sa chair putréfiée partir en fumée. Yggrisa, elle, intacte, força sur l'étau fragilisé de ses bras noircis.

- Tes ténèbres ne te sauveront pas.

Des racines jaillirent du sol avec fracas, ralentissant la course folle du satyre mort-vivant ; elles s'allumèrent au contact des flammes mais, sous l'influence des pouvoirs de la pyro-dryade, leur invocatrice, ne connurent pas du tout le même sort que les membres de Tor'Ibid. Yggrisa s'arracha à son étreinte détruite, conjurant de nouvelles entraves noueuses qui le saucissonnèrent jusqu'à la gorge.

- NoOoOn ! Je SuIs... ImMoRtEeEeEl !

Tout en s'élevant sur la tête d'un serpent de bois incandescent, la fusion de la dryade et de la demi-pyrône leva une main à son attention.

- Autrefois, tu étais peut-être un champion parmi les tiens. (Son regard se mit à luire d'un feu rouge.) Aujourd'hui, de par ma poigne, tu n'es plus rien.

Elle serra le poing ; les liens épais de Tor'Ibid broyèrent son enveloppe carbonisée. Sa tête grimaçante bondit de ses épaules. Tout en continuant à brûler, elle roula dans l'herbe noire, à quelques pas de cette ouverture que Krampus avait ouvert sur le Néant.
En prolongeant son regard embrasé sur cette faille contrenature, Yggrisa eut un froncement de sourcils. La mercenaire et les satyres n'étant plus là, elle comprit qu'ils avaient poursuivi le combat dans cet... ailleurs ? En endroit où elle-même n'aurait aucune visibilité.
La pyro-dryade s'arrêta devant l'ouverture maléfique.
S'y aventurer ou bien rester là, à attendre sa fermeture ?
Yggdrasia aurait considéré ses priorités - soit protéger sa forêt et la fermière. Mais l'esprit de Marisa, qui faisait partie de la fusion, tenait à ce que la militaire qui les avait soutenues avec ses troupes leur revienne en un seul morceau.

- Le risque est grand mais ce combat est aussi le nôtre.

Une fourche enflammée lui poussa entre les mains. La pyro-dryade pouvait exploiter son élément à partir de son corps, qui n'était pas fait que de chair. Elle ne s'encombra point de bouclier, préférant fondre dans la faille ténébreuse avec les dents de son arme d'hast en première ligne. Un satyre, qui se tenait de dos, se fit embrocher. Les flammes le dévorèrent en un quart de seconde, transformant sa silhouette élancée en une torche plus que bienvenue au cœur de cette obscurité maligne. Avec sa force de deux personnes, Yggrisa déplaça sa victime rugissante droit devant elle.
Son avancée flamboyante attira d'autres ennemis qui lui fondirent dessus par les flancs.

- Imbéciles.

Elle avait prévu le coup. Son épaisse crinière rousse s'étira de chaque côté de sa personne, se densifiant aux extrémités pour former des pointes létales ! Ces mèches interceptèrent les assaillants non pas une fois mais à maintes reprises, traversant leurs chairs pour ressortir à divers endroits et replonger en eux sans difficulté aucune. Yggrisa s'attacha les satyres à elle de sorte à s'en faire une armure sanguinolente. Leurs poids conjugués ne la dérangèrent pas durant sa progression... devenue calme, beaucoup trop calme à son goût.
Elle espérait ne pas arriver trop tard ?
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Re: Une fête pas comme les autres ! [PV Mrs Claus]

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Mrs Claus
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DANS LA FORET, AVEC LE PETIT THERESIAS

La fille-pleine-de-poils l’avait mis en garde. Thérésias ne devait pas regarder entre ses jambes pendant qu’elle s’épuiserait un peu plus à une tâche d’escalade. Sa réaction ? Il tira la langue comme un enfant !

Bramus : « Entendu. Je suis d’accord avec toi concernant le jeune Thérésias. Il a besoin d’éducation. Les faunes semblent ne pas frayer avec les femelles faunes. Il y a un manque d’éducation évidemment. A moins que les femelles faunes soient les plus méchantes de ce peuple et soient parties pour des raisons égoïstes ? »

Le minotaure posa son regard curieux sur le petit faune. Mais ce dernier ne lui donna aucune réponse. Il était bien trop occupé à renifler la culotte d’Actaïa tout en se touchant le bout du zizi.

Bramus : « Ce petit faune va nous demander beaucoup d’efforts. Mais je compte bien le soumettre à des lectures obligatoires. Les mots rentreront dans sa tête. Pas tous, bien sûr. Mais suffisamment pour l’obliger à penser. Pour lui permettre de grandir. Oui, c’est décidé. Si les livres sont dépoussiérés, c’est pour qu’ils soient lus. Tout le monde lira dans cette caverne. Point. »

Même Actaïa ? Oui, même Actaïa. Les enfants apprenaient mieux (paraissait-il) en copiant les adultes. Au lieu de les obliger et de leur donner des ordres, il faudrait montrer l’exemple. Et si « Papa » Bramus et « Maman » Actaïs lisaient : alors Thérésias lirait.

Au dehors, la forêt souffrait de l’avalanche. La vague blanche était toujours en mouvement mais la fraicheur se ressentait déjà dans l’antre du sage. Oh, mais attention. La localisation de la grotte. Le manteau de fourrure. Sans compter la possibilité de faire du feu. Actaïa ne mourrait pas de froid. Et puis, même si l’air était un peu trop frais pour ses cuisses nues (par-delà le manteau de poils) : elle aurait toujours la possibilité de demander à dormir entre ses deux colocataires.

Cet hiver n’étant pas naturel, il était impossible de savoir s’il durerait toute une saison « normale », un petit mois grâce au soleil qui réchaufferait vite la blanche neige, ou…peut-être bien plus long. Tout cela augurait très certainement une providentielle ellipse.
.
[HRP : la question se pose. Est-ce qu’on poursuit ce RP centré sur Actaïa, Bramus et Thérésias ? Ou est-ce qu’on le clôt étant donné les événements liés à Mrs Claus et la Pyro-dryade ?]
.
DANS LA FORET, AVEC L’ARMEE DE FAUNES

Noir.

Tout était noir. Partout. Absolument partout et dans toutes les directions.

Noir…

La pyro-dryade, toujours sous sa forme fusionnée, avait la capacité de produire des flammes. Et des flammes, elle en produisant toujours malgré le « poids » des ténèbres. Pourtant, et même si elle était capable de voir ses pieds : le sol demeurait noir. Troublante illusion d’optique qui donnait l’impression du marcher sur du rien…

Mais ce rien était quelque chose. Car Yggrisa ne tombait pas. Tout comme ses sens internes lui disaient qu’elle était bien en appui sur un « sol ». Qu’il y avait une sorte de gravité qui lui permettait de se tenir debout et non en apesanteur.

Mais tout était absolument noir. L’environnement était pures ténèbres. C’était déstabilisant.

Et il n’y avait pas signe de Mrs Claus…

En tendant l’oreille ? Un bruit au lointain : tchakatchak…tchakatchak…

En plissant les yeux ? Un cône de lumière tout là-bas. Qui avait déjà disparu.

Ce cône de lumière se ralluma plus proche ! Mais la distance s’élévait à… peut-être un kilomètre ? Il n’y avait aucun repère dans ce monde de ténèbres. Mais la Yggrisa avait bien cru voir une forme… rose ?

Et tout redevint :
NOIR
Noir
Noir…

.
[HRP : conclusion définitive cette fois ! ^^]
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