Le beau ténébreux comptait bien obtempérer. On ne refusait pas les désirs d’une princesse, après tout !
Lui offrant un dernier baiser, il la repoussa doucement, l’étalant de côté sur son lit douillet, puis l’aida à se désabiller entièrement afin de l’admirer. Le Noxien était loin de penser à ce qui l’attendait par la suite, maintenant qu’ils avaient atterris sur une planète assiégée, dans un système où nombre de batailles se déroulaient simultanément. Dans ce chaos ambiant qui frappait chaque planète, la chambre de Starfire était une oasis isolée, un havre de paix et de tranquillité qui les protégeaient, dans l’espace et dans le temps, des jeux obscurs du Chaos et du carnage qui régnait en maître.
“Aide-moi donc à arracher ces vêtements sur moi. Je ne voudrais pas tâcher cette combinaison que tu viens de m’offrir généreusement.”
Le Cendré s’installa ensuite lentement derrière son amante enflammée, collant son corps contre son dos, déposant ses lèvres sur une des épaules pour un tendre baiser qui allait vite contraster avec la fureur de sa passion. Collant son bassin contre sa croupe, elle pouvait sentir, délicieusement, toute la vigueur de son sexe tendu frottant contre elle, brûlant d’envie.
Délicat dans son approche comme le plus tendre des romantiques, il installa confortablement la belle rousse avant de passer une main sous sa cuisse, l’invitant à la dresser pour libérer son passage vers son intimité tant convoitée. Sa main caressa sa chatte avec tendresse tandis qu’il soufflait doucement sur le creux de son oreille, des mots tendres dans sa propre langue, noxienne, qui avait un timbre très profond et lourd de sens.
“Il est temps de couronner la princesse, en reine.”
Approchant son bassin, il glissa doucement sa verge entre les cuisses de la sublime Kory, son gland frottant contre sa fleur une fois, deux fois, trois fois, puis enfin, elle coulissa en elle, avec une lenteur calculée, grognant doucement son plaisir à la sensation chaleureuse qui étreignait son pieu. Se léchant les lèvres tel un loup se pourléchant les babines, il glissa sa seconde main libre sous Koriand’r, jusqu’à un de ses seins dont il se servit aussi bien de second appui que de jouet à malaxer avec entrain entre ses doigts.
Avec passion, avec amour, Losgar commença à bouger en elle, saisissant fermement sa cuisse et son sein, faisant secouer aussi bien leur lit que leurs corps dans cet
ébat charnel des plus délicieux.
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Ils appelaient ça un culte du chaos. En soit, ils n’avaient pas tort, mais il y avait une importante nuance dans les mots et les interprétations. Pour les Impériaux, les mutants étaient des engeances de l’Arch-ennemi, touchés par l’influence corruptrice du warp qui les a modelés ainsi, les soustrayant à jamais de la lumière divine de l’Empereur. La vérité était toute autre.
Un autre culte qui, aux yeux de certains inquisiteurs, pouvait être décrit comme appartenant au Dieu des excès et des plaisirs, l’infâme Slaanesh. Mais il existe en cette galaxie bien des organisations secrètes et malveillantes qui partagent aussi leur quête de sensations inédites, de plaisirs interdits, ou simplement de faire souffrir autrui par pure malice.
Le Culte de la Chaire comptait des légions entières, mais seuls quelques individus étaient volontairement sectaires, car ils étaient à l’origine de la propagation de ce poison dans les souterrains de la cité-ruche. On les appelait les Cénobites, des créatures autrefois humaines qui ont découvert dans l’Au-delà les terrifiants plaisirs de la douleur et de la torture. Ces créatures infernales, à l’apparence humaine mais aux corps effroyablement mutilés, étaient aussi bien des adorateurs du masochisme que d’infliger des horreurs à autrui. Un trio de ces terribles prophètes avait pris contact avec l’un des haut-placés de la cité, qui avait malencontreusement invoqué dans sa chambre les terribles individus en cherchant à déchiffrer l’énigme d’un artefact qu’il avait acquis. L’entraînant dans leur dimension, ils le convertirent en un des leurs, puis commencèrent à propager insidieusement leur culte de la douleur.
Kidnappant chaque nuit des ouvriers épuisés, des vagabonds sans foyers, des victimes vulnérables ou des témoins horrifiés, ils les entraînaient dans leurs cachettes au-dessous de la cité et, à l’aide de leur art horrifiant et d’outils de torture sortis des pires cauchemars, transformaient leurs prisonniers en esclaves masochistes, des
mutants fous et assoiffés de malice. Les Cénobites comptaient poursuivre leur art encore longtemps, mais la récente incursion des forces du Chaos changea leurs plans, et les Trois décidèrent de lancer une massive attaque de l’intérieur pour se débarrasser de tous les loyalistes et s’emparer d’un maximum de victimes pour les traîner dans les Abysses d’où ils venaient.
Tels étaient les ennemis de Soeur Agatha, des soldats de Cadia et de son contingent de mercenaires hétéroclites. Leur assaut fut furieux et ils se heurtèrent contre les dégénérés, armés d’outils barbelés destinés à faire prolonger la mort de leurs victimes. Quand ils étaient frappés, ils hurlaient de plaisir, et leur mort semblait leur apporter jouissance plutôt qu’agonie. L’un des mutants, fauché par le bolter de la soeur de bataille, ricanait bruyamment en essayant de ramasser ses entrailles, avant qu’un char d’assaut ne l’écrase sur son passage.
Une série de hurlements barbares résonna dans une ruelle adjacente. Un groupe de soldats fuyaient, tachés de sang et marqués par une terreur brute et intense. Un commissaire tenta de les remettre dans l’ordre, aboyant des ordres aux couards et tirant sur l’un d’eux, mais les miliciens ne semblaient guère faire attention à lui. Le commissaire saisit par le col l’un des fuyards, l’ordonnant d’expliquer sa couardise devant l’Empereur.
“Elles arrivent ! Elles ont mutilé tous mes compagnons ! Tuez-moi si vous le voulez, ce sera mieux que finir dans leurs filets !”
Et il avait raison.
Les Furies débarquèrent à l’unisson, une cohorte de femmes hurlantes et assoiffées de sang. Elles formaient l’élite du culte, les favorites des Cénobites, des femmes bénites par leurs pouvoirs malfaisants. Les tatouages démoniaques sur leurs corps leurs offraient une vitesse et une agilité comparable à celle d’un eldar, et leurs armes à l’apparence rouillée tranchaient même dans le métal et causaient d’abjects souffrances.