Elles sont neutres, indépendantes, alliées ou ennemies des deux grandes nations.

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Korë Grémorya
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Pas l'ombre d'une hésitation chez le bon Camille ! Cela fit plaisir à la bardesse, car l'enthousiasme de son partenaire de pouvoir était un élément indispensable à leur entraînement. Et même s'il s'excusa rapidement après avoir eu cet élan de joie, il n'en demeurait pas moins prêt à se découvrir sous un tout nouveau jour.

- Vous n'étiez pas spécial, le corrigea-t-elle tout en soutenant fermement son regard. Aujourd'hui, vous avez changé. Et grâce à notre collaboration, il y a de fortes chances que vous finissiez par devenir vraiment spécial.

Prisonnier de sa réflexion, son sauveur ne se rendait pas compte qu'il contribuait déjà, à travers ce comportement, au développement de son pouvoir. Korë se garda de le lui faire remarquer tout de suite, tout comme elle ne fit aucun commentaire quant aux outils de fer qu'il était en train d'imaginer.
Il y en a pour tous les goûts.
Dans ce contexte, mieux valait trop que pas assez.
Il s'interrogeait du mode d'emploi de ses pouvoirs. Sachant que lui fonctionnait habituellement par essais et erreurs.

- Quelque que soit la faculté, je procède toujours étape par étape, déclara-t-elle avant de lever des doigts graciles. Trois éléments entrent en vigueur : la confiance en soi, l'imagination et la volonté. Ensemble, elles assurent la bonne utilisation d'un pouvoir.

Prenant une grande inspiration, la Wyvérienne écarta doucement les mains, paumes tournées vers le plafond.

- Sans la confiance en soi, vous n'arriverez jamais à respirer correctement. Or, en manquant de souffle, vous serez incapable de canaliser la magie qui sommeille en vous. Il en résultera alors un blocage et, par extension, une incapacité de générer quoi que ce soit d'utile.

Schématisant la chose, elle déplaça une main le long de sa gorge pour descendre tranquillement jusqu'à son nombril.

- Une fois cette énergie maîtrisée, vous allez devoir vous concentrer très fort sur la forme que vous désirez lui donner. Surtout, évitez les pensées parasites ! Votre imagination se doit d'être centrée sur votre objectif, et nulle part ailleurs.

Korë avait fermé les yeux, les ténèbres de ses paupières closes l'aidant beaucoup à maintenir une concentration optimale.
Puis elle leva la main gauche, ses doigts de fée parfaitement détendus.

- Enfin, une fois l'image imprimée dans votre esprit, il ne vous reste plus qu'à user de volonté pour expulser le pouvoir de votre enveloppe. (Rouvrant ses yeux aussi éclatants que des joyaux, elle soupira avec légèreté.) Le principe est identique à celui de la méditation : vous acheminez cette force intérieure jusqu'au membre concerné, puis vous la libérez.

Une brève lueur éclaira la paume de cette main qu'elle lui avait présentée. La lumière, guère éblouissante, se solidifia rapidement, adoptant la forme et la consistance d'un bracelet en acier. Un accessoire stylisé, au contour creusé par de fines rainures illustrant un motif floral. Feuilles et fleurs étaient colorées de vert, de bleu, de rouge et de jaune - sans bavure aucune.
Procédant avec une certaine délicatesse, Korë lui remit le bracelet en mains propres.

- Plus vous y mettrez du vôtre, plus la durée de vie de votre création sera longue, précisa-t-elle en lui laissant le temps d'inspecter le "trésor".

Lorsqu'il eut terminé de l'observer sous tous les angles, la Wyvérienne le fit tout simplement disparaître d'un revers de l'esprit. Le bracelet s'évapora en de splendides volutes de lumière.

- La révocation, aussi appelée magie soustractive, est bien moins compliquée que le reste. (Elle eut un sourire peiné en se remémorant son étranglement de tout à l'heure, avec le collier invoqué.) A condition de conserver son calme, bien évidemment. La panique, elle, vous fait automatiquement perdre tout contrôle sur l'objet.

Ne nourrissant guère l'envie de se donner en spectacle, la bardesse s'abstint de lui exposer un autre contre-exemple.

- Visualisez votre création, puis balayez son image de votre esprit avec fermeté ; la première aura tôt fait de disparaître derrière la seconde.

Que rajouter de plus, sinon rien ?
D'un geste de la main, Korë l'invita galamment à s'exercer.

- Etant donné que nous ignorons le temps qui nous est accordé avant d'être sollicités, je vous suggère de commencer avec des objets de petite taille. Nous peaufinerons ensuite en jouant sur les détails.
Plongez dans le regard de la Génitryx !

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Camille Marquise
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C’était impossible. Il n’y arriverait pas. Le premier obstacle de Camille était donc… Camille lui-même.

Mais il se reprit rapidement ! Korë lui dévoilait la méthode. Et… il ne put s’empêcher de faire une grimace. Puis d’effacer rapidement cette expression pour afficher un sourire désolé. Cette « méthode » semblait plus un truc new-age de son monde. Voire carrément une arnaque à base de développement personnel… En tout cas, la confiance en soi à ses yeux n’était pas une étape. Un prérequis peut-être. Une façon de se concentrer à la limite. Mais en aucun cas ce n’était une étape comme « appuyer sur un bouton » ou « prendre cette posture ». Ou encore « atteindre cette vitesse » avec un chiffre précis. Non. La… « confiance en soi » était une chose trop abstraite.

Ce qui ne signifia pas qu’il abandonna. Il écouta très attentivement. Deux esprits pouvaient réfléchir de deux façons différentes et pourtant parvenir au même résultat. A lui de tirer les enseignements possibles de la part de Korë et de boucher les trous.

« Des objets de petite taille ? »

*Mais qu’est-ce qui est petit ? A partir de quelle taille ça ne l’est plus ?... *

Bombarder de questions scientifiques un être féérique semblait destiner à l’échec. Camille préféra donc fermer les yeux. Etre si proche d’elle. L’avoir vu glisser sa main de sa gorge à son nombril… Redécouvrir la couleur de ses yeux pareil à deux petites gemmes sans prix. Tout était matière à distraction. Il s’enferma donc dans ses propres ténèbres. Ne sachant pas quoi faire de ses mains, il entrelaça ses doigts.

*Un objet de petite taille. Petite taille… Elle a conçu un bracelet. Je pourrais donc faire une bague ? *

Sans s’en rendre compte, ses doigts entrelacés changèrent de forme. Ses mains se posèrent l’un dans l’autre comme… comme quelqu’un qui pourrait tenir un oisillon sans vouloir lui faire du mal. Et Camille ressentit alors un « poids » nouveau à l’intérieur. Une sensation diffuse alors qu’il essayait de donner une forme précise. Des détails. Quel nuance d’acier ? Devait-il imaginer les reflets avec un soleil mental ? Peut-être aussi se prendre pour un peintre de figurines et visualiser une technique tel un brossage à sec ?

Il ouvrit les yeux. Ouvrit les mains. Il n’y avait rien au-dedans.

« Je recommence. »

Il pensa ensuite à une dague. Peut-être parce que le mot était si proche du mot bague. Mais aussi parce qu’il essayait de concevoir un objet pratique. Quelque chose qui les aiderait à fuir quand ils devraient tous deux passés à l’action. Une main seule se leva un peu dans les airs. Entrouverte comme pour saisir la manche d’une dague.

*Mais je ne suis pas un assassin. Empoisonneur, oui… Et je n’en retire aucun plaisir. *

Ouverture des yeux. Nouvel échec. Et recommencer. Encore. Et encore…

Il pensa à un filin. Une technique silencieuse. Mais qui nécessitait de la force physique. Il n’en avait pas. Il pensa même que Korë en avait peut-être davantage que lui. Nouvel échec. Le troisième ? Il ne devait pas compter…

*L’acier est efficace s’il est aiguisé. Il me parait, en tout cas. Mais quoi ? Quelle forme lui donner ? *

« Je n’y arrive pas… Je n’arrive pas à visualiser un seul objet. Un qui nous servirait. Un qui serait aussi petit. Je n’arrive pas à remplir les conditions. Et… et j’ai cette idée de petit oiseau qui n’était pas prévu. Enfin, je veux dire, comme si j’avais fait une liste de choses à essayer. Et que ce petit oiseau s’était glissé juste comme ça. Inconsciemment ? Je ne sais pas. Ce n’est peut-être pas du tout important. Peut-être que c’était une erreur. Ce pouvoir. Essayer de le maîtriser. Vous avoir toucher… aider quand vous pond… Désolé. »

Il détourna le regard. Sa présence était si… « magnétique » !

« Désolé… »

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Korë Grémorya
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Oh ! Son expression chagrinée, Korë l'avait remarquée. Elle estimait avoir touché un point sensible en lui mentionnant les qualités idoines à la pratique de la magie wyvérienne. La confiance en soi faisait obstacle à la réussite de Camille qui, elle s'en était douté, ne s'imaginait pas digne de ce pouvoir qu'ils partageaient si intimement.
Son sauveur avait déjà essuyé trois échecs. Seul le vide rôdait autour de ses doigts stériles. Lors du dernier essai, il n'était pas parvenu à matérialiser un petit oiseau. Une révélation qu'il lui avait faite avant de s'excuser par deux fois.
Elle secoua doucement la tête avant de lui prendre les mains.

- Ne vous excusez pas pour avoir fait ce qui vous semblez juste.

Elle s'arrangea pour accrocher de nouveau son regard fragile, puis lui sourit de plus belle.

- Je ne crois pas que ce petit oiseau ce soit glissé "juste comme ça", dit-elle dans un élan de pure sincérité. Il est plus que probable que ce soit moi qui vous y ait fait penser.

Où l'avait-il rencontrée pour la première fois ?
Dans une grande cage à oiseau.
De quoi avait-elle eu l'air en cet instant déconcertant ?
D'une misérable prisonnière dont son kidnappeur avait abusé.
Un pauvre petit oiseau enfermé dans une cage surdimensionnée !
Une pondeuse qui s'était renfermée sur elle-même.

- Ne pas réussir ne signifie pas forcément fauter. Parfois, c'est un petit pas vers le progrès qui ne se remarque tout simplement pas à l'œil nu.

Elle captura ses mains frêles, les poussant à se cloitrer dans le doux cocon formé par ses doigts de musicienne.

- Vous n'êtes peut-être pas encore prêt à recourir à ce don en parfaite autonomie, aussi vais-je vous prêter assistance.

Mais comment procéder en couple ?
Korë ne connaissait pas le modus operandi de ce cas de figure mais elle demeurait confiante. Et ça, elle le sentait, c'était chose importante.

- Vous avez confiance en moi, Camille. Et moi, j'ai confiance en vous.

Qu'est-ce qui pourrait mal se passer ? N'y avait-il pas deux fois plus de confiance que nécessaire ?

- C'est de votre magie dont nous allons nous servir, à présent. Alors fermez les yeux et concentrez-vous. Faites le vide dans votre esprit, puis imaginez l'objet de vos désirs les plus sincères. Visualisez-le. Ressentez-le. Nous le ferons apparaître tous les deux.

La chaleur de ses mains inondait les siennes. Pourtant, la Wyvérienne n'utilisait guère son pouvoir. Ce feu était parfaitement naturel. Mais peut-être aussi renforcé par son attirance pour cet empoisonneur qui faisait face à un problème de taille : à savoir lui-même. Son estime pour la bardesse allait-elle suffire à faire la différence avec ses trois premiers essais infructueux ? Prendrait-il un jour conscience de sa valeur véritable que les autres, aveugles et stupides, refusaient éperdument de contempler au risque de se trouver eux-mêmes petits et ridicules ? Korë tenait à ce qu'il se réconcilie avec lui-même, non pas qu'il se sente fort. Elle était prête à le paraître pour lui. A faire figure de modèle sur lequel il serait à même de planter ses propres fondations.
Plongez dans le regard de la Génitryx !

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Camille Marquise
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« Oh ! »

Le petit oiseau pouvait revêtir cette signification ? Ce n’était pas l’animal auquel il fallait penser mais le souvenir ? Si c’était là la voix de son inconscient, peut-être que… Camille continua à écouter les sages paroles de sa partenaire d’infortune.

Voilà qu’elle lui prenait les mains. En plus de ses jeux de regards et de tous ces sourires qui faisaient fondre les défenses de son cœur. Il ne méritait pas l’attention de cette femme. Et en même temps, il la désirait. Il… que venait-elle de dire ? « l’objet de vos désirs les plus sincères » ? Oh. Et si ?...

Camille ferma les yeux. L’objet de ses désirs était forcément Shaïra, sa femelle, sa lamia, sa monstrueuse compagne de vie. Mais pas à cet instant. Là, tout de suite dans le présent, c’était elle : Korë. Et même les yeux clos, il la visualisait sans ambages. C’était si « facile » !

« Je vois. Je… ressens quelque chose. »

Beaucoup de choses passèrent derrière ces paupières closes. Sa lamia et sa particularité de queue de serpents. Le corps de Mélodia, nue, et résistance face aux coulées sulfuriques. C’était si beau « sulfurique ». Un mot parfait pour se situer à la frontière entre douleur et plaisir. Il y eut aussi cette image qu’il avait brièvement eu de peindre sur son corps. Des motifs, un corps nu et des dessins.

Des arabesques, donc.

« Oui, je vois. Je te vois nue. Je vois le pouvoir prendre forme. Je vois… »

Cet acier apparaissait sur le corps de Korë. Un point important aux yeux de Camille, la matière ne pouvait être froide. Dans sa tête, c’était comme s’il avait frotté l’acier pour chasser le froid et le remplacer par une douce chaleur. Chaleur humaine. De cette même affection qu’un homme chasse le froid des pieds dans un lit.

Des arabesques « fleurirent » sur le corps de Korë. D’abord en cet espace entre les clavicules, au-dessus de sa petite poitrine. L’acier s’allongea et se délia. Comme un bijou poussant à même la peau. (mais ce n’était pas un bijou de « nacre » ; tout comme l’endroit n’était pas à l’intérieure de la cuisse…).

Camille descendit. Dans sa tête, sa visualisation était désormais centrée sur la petite poitrine de Korë. Il imagina de nouvelles « fleurs d’acier » éclore sous les deux rondeurs laiteuses. Non que la jeunesse avait fuit ce corps. Mais sa tête avait pensé à cette sorte de soutien-gorge qui ne dissimulait rien et venait en renfort à la place d’une paire de mains d’homme absent. Puis une excroissance des arabesques vint entourer le téton. De cette excroissance, de petites pousses se courbèrent et se recourbèrent. Toujours cette image florale.

Sur sa lancée, le regard « intérieur » descendit encore. Et une nouvelle arabesque vint décorer le nombril.

Descendit encore. Désormais, le point de floraison était le petit coquillage au-dessus cette seconde paire de lèvres intimes.

Camille réalisa alors ! Il ouvrit les yeux !

« Je !... »

Ses joues rougirent à grande vitesse ! Mais il ne pouvait détourner le regard de cette femme. Si son caractère avait tendance à le transformer en fuyard. Sa fierté l’en empêchait. Fier de son « œuvre d’art », il était prêt à essuyer les critiques.

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Korë Grémorya
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Quelque chose avait changé chez son apprenti. Malgré ses yeux clos, il disait "voir" et "ressentir". Les mots de la bardesse l'avaient-ils guidé sur la bonne voie ? Camille allait-il trouvé le moyen de contourner cette première barrière à laquelle il était confronté ?
En cet instant, la Wyvérienne regrettait un peu de ne pas posséder de pouvoir empathique. Les pensées de son sauveur piquaient sa curiosité.
Cela dit, elle n'eut pas à attendre longtemps pour comprendre le fond de ses pensées.
Tout en ne perdant rien de sa concentration, il disait maintenant la voir nue.

- Oh.

Voilà qu'il se permettait de la tutoyer !
Quelle importance ? Cette familiarité me convient tout autant.
Elle comprenait sa logique, mais ne visualisait pas encore le résultat de sa pensée typiquement masculine.
Que comptait-il faire ? Matérialiser une petite figurine de sa personne ?
Non, ce n'était pas ça...
Korë sentit alors le pouvoir fourmiller sur sa peau. Sous ses vêtements, la magie de Camille réchauffa rapidement son épiderme. Sensation étrange dans la mesure où il était question d'une fine couche d'acier en pleine extension.
La surprise se lisait dans les yeux de la Wyvérienne.
Du métal tiède ?
A même son buste, Camille, par la pensée, traçait minutieusement des motifs floraux qui avaient le don de lui donner des frissons.
Ne lâche pas ses mains, Korë. Ne le dérange pas dans son ouvrage.
Son sauveur poursuivit son travail, étirant son art en dessous de sa poitrine sur laquelle il avait, la nuit dernière, déposé une chaude bougie. L'acier agréable souligna ses seins blancs avant d'englober ses tétons et de les décorer de quelques boucles stylisées.
Plus l'art avançait, plus il devenait facile pour son support d'en visualiser la forme.
Camille venait de trouver un nouveau jeu coquin que même un homme comme Vittorio n'aurait jamais pu imaginer.
Korë en conçut une certaine réjouissance. Sa confiance était recomposée. Par l'intermédiaire de leur pouvoir partagé, son sauveur la sublimait.
Est-ce mon cœur que j'entends battre aussi fort ?
L'acier confortable coula autour de son nombril, y imprimant de nouvelles figures harmonieuses. Il engagea une nouvelle descente, invitant la Wyvérienne, déjà convaincue, à se mordiller les lèvres.
Résiste, pauvre sotte ! Ne t'emballe pas trop. Ne brise pas sa magie sous couvert d'un désir charnel grimpant.
Pourtant ce fut Camille, en prenant conscience de sa progression artistique, qui manqua lâcher prise.
Korë agrippa plus fermement ses mains. Tout juste assez fort pour qu'il prenne compte de son avis, et pas seulement à travers ces mots qu'elle ne tarda pas à lui fournir :

- Vous vous débrouillez... admirablement bien.

Elle était installée aux premières loges pour le lui confirmer. Cette fierté qu'elle lisait dans son regard qui avait refusé de la fuir, la Wyvérienne brûlait d'envie de l'entretenir ! Pour cela, il lui fallait lutter contre la tentation de ses lèvres si proches des siennes et, en outre, maîtriser son propre pouvoir qui menaçait de pousser directement Camille dans ses bras. Avec sa voix, pour ne pas dire son souffle, Korë avait les moyens d'inciter son sauveur à se vautrer avec elle dans la luxure. Mais en lâchant la brise à cette force invisible, elle savait que Camille ne serait pas en mesure de compléter son "armature".
Elle déglutit discrètement.

- Ne perdez pas votre objectif de vue. Continuez de vous... exercer.

Cette chaleur au niveau de son bas ventre était sans doute la plus difficile à supporter. Korë l'accueillit à bras ouverts, mais c'était comme si la Génytrix en elle souhaitait en tirer davantage de plaisir. La bardesse, pour qui les joues étaient presque aussi roses que celles de son apprenti, soupira aussi doucement que possible. Elle se sentait totalement nue sous le regard brillant de Camille, si bien qu'elle finit par se demander à quoi pouvaient bien lui servir ses vêtements dans un moment aussi privilégié.

- Votre toile n'est pas terminée, Camille.

Son sourire se faisait chaleureux. Il était vraiment à deux doigts de se muer en quelque chose de plus voluptueux.
Les craintes ironiques de Vittorio allaient-elles finir par se réaliser dans cette chambre, sur ce même lit ?
Le couple jouait à un jeu aussi plaisant que dangereux.
Modifié en dernier par Korë Grémorya le 04 déc. 2024 17:04, modifié 1 fois.
Plongez dans le regard de la Génitryx !

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Camille Marquise
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« Je- !... »

Camille ne comprenait pas. N’était-il pas déjà allé trop loin ? Son pouvoir, « leur » pouvoir était en train se propager, de s’enrouler de sa tige d’acier tiède autour du clitoris de Korë.

*Et elle veut que je termine ma… « toile » ?! Mais… je ne vois pas de suite. Je DOIS trouver une suite ?! *

Elle n’avait pas voulu qu’il rompe le contact. Et dans son for intérieur, Camille en éprouvait une grande joie. Il aimait cette femme. Il ne savait pas si c’était de l’amour. Parfois, il doutait encore que c’en fut avec sa femelle lamia. L’amour. Ce concept si universel, multiversel même ! Et pourtant une énigme pour tous. Mais les pensées de Camille se perdaient dans des circonvolutions. Son acier ne progressait plus.

*Je ne devrais pas voir aussi bien son clitoris… ses grandes lèvres… j’y vois des formes. Géométriques. Des lignes. Des courbes et- ! Ah !... *

Trop tard. Le pouvoir n’avait pas attendu. Il avait suffit que ça prenne forme dans sa visualisation mentale pour que le pouvoir se concrétise dans la réalité. Des arabesques d’acier, des piercings magiques, dissimulant autant que cherchant à ouvrir et exhiber ce qui devait rester caché, chaud et humide.

« Je suis désolé ! Est-ce que ça te-… »

Camille n’avait pas osé lui demander si ça lui faisait mal. Dans le même temps, ou alors vraiment juste l’instant suivant, il avait imaginé un acier qui n’était plus tiède, non. Un acier qui pulsait d’une chaleur plus… « organique ». L’esprit de Camille avait pensé jouets connectés de la Terre. S’il n’avait pas de téléphone sur lequel il devait appuyer sur l’écran pour gérer les trémolos de plaisir, il avait son esprit.

Et il pensa aussi à une autre référence terrienne : la Witchblade. Ce gantelet issu d’un comics qui permettait à sa porteuse de se voir revêtu d’une armure sexy. Et c’était assurément un moyen de mettre en forme les courbes des différentes héroïnes qui s’étaient succédées. Camille n’était pas un afficionados de cette série, mais l’esthétique l’avait ravi. Après coup, il réalisa que son inconscient avait forcément du puiser dans l’œuvre imaginaire.

Le résultat ? L’acier tiède commença à s’enrouler autour des doigts de Korë comme pour lui offrir dix bagues. Mais… il y avait eu une subtilité. Avant que les bagues deviennent bijoux recouvrant tout le doigt puis propagation vers une forme de gantelet aux « tentacules » remontant les bras tout en sinuosités. Durant un bref instant subtil, l’esprit inconscient de Camille créa une seule bague : à l’annulaire de la demoiselle. En somme, il y avait une volonté en lui de se marier avec elle.

Ses yeux s’ouvrirent à nouveau. Il tenait toujours ses mains à elle. Il avait senti le métal liquide s’insinuer entre leurs doigts. Et elle était… magnifique ! Il sourit béatement. Une partie d’elle voulait la voir nue. Contempler son œuvre… « artistique ». Mais il avait déjà trop abusé. Et il finir par baisser la tête. Des excuses silencieuses. Il parvint même à se retenir de demander pardon à haute voix. C’était un trait de sa personnalité contre lequel il avait beau lutter, il perdait tôt ou tard. Irrémédiablement.

Il n’attendait plus que le jugement de son bourreau. En espérant de tout son cœur que Vittorio n’imposerait pas sa présence. Secrètement, il voulait bien devenir une « princesse » enfermée dans cette « tour ». Si ça signifiait passer tout le restant de sa vie avec cette créature incroyable ? Que le Diable lui montre le contrat honni à signer !

(et désolé pour Shaïra et ses enfants. A cet instant, sa psyché ne pouvait pas porter leur poids. Elle l’autorisait à vivre l’impossible. Elle lui imposerait la réalité, froide, un peu plus tard. La psyché n’était pas une effroyable sadique.)

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Korë Grémorya
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A ce stade là, Camille pouvait-il aller encore plus loin ? Pousser son inventivité à un niveau encore plus élevé ? Korë jugeait le moment doublement opportun ! D'une part, cet exercice coquin offrait à son apprenti l'occasion de renforcer son affinité avec le métal magique ; de l'autre, la bardesse, qui n'avait rien d'une oie blanche, s'accordait un plaisir inédit en lien avec son nouveau don. Ce qu'elle n'avait jamais osé expérimenter avec un amant au risque de se faire traiter de sorcière, de fille maudite ou de malade mentale.
Difficile de nier le côté libérateur et agréable de la chose.
Avec Camille, elle se sentait complète. Elle n'avait nul besoin de refouler ses émotions ou de lui dissimuler ses capacités de Wyvérienne.
Il savait, et c'était bien mieux ainsi.

- N'ayez crainte...

Ainsi débridée, l'imagination de Camille fit tout le reste. Korë poussa un gémissement en sentant ces extensions d'une fine armature magique se presser contre ses zones érogènes. Plusieurs petites piqures la firent grimacer. Elle resserra ses doigts contre ceux de l'artiste, les lèvres entrouvertes pour exhaler ce plaisir qu'il ne lui était plus possible de conserver en elle.

- J-je vais bien ! C'est juste que... Aaaaah~

L'une de ses mains se déplaça automatiquement entre ses cuisses serrées, juste au-dessus de sa jupe bleue froissée. Les vibrations inattendues la firent se pencher légèrement en avant. Leur pouvoir partagé devenait diablement excitant !
Korë commençait tout juste à craindre la venue d'un orgasme.
C'est un travail... d'endurance.
Par bonheur, la séduisante bardesse était habituée à des ébats particulièrement mouvementés - parfois même violents. Malgré ses allures trompeuses de petite princesse, sa résilience n'était donc plus à prouver.
Tout de même...
Korë soupirait chaudement.
Cela n'empêcha point son partenaire d'étendre sa création. Phénomène qui se produisit en partant des mains de la bardesse, et plus précisément de son annulaire pour s'étirer avec grâce, sous forme d'arabesques stylisées, au delà de ses avant-bras menus. Sous ce métal tiède et confortable, la bardesse eut la chair de poule. Elle lutta pour rester aussi brave que possible, le visage découvert, avant de parvenir à grimacer un sourire plus gêné qu'autre chose.

- J-je ne sais pas si... uuhh... tout c-cela fait de vous un... hhnnn... u-un grand romantique ou... hhh... ou un incurable pervers.

L'un comme l'autre, elle était prête à l'accepter. En outre, le petit côté réservé et poli de Camille la plaçait dans une position confortable vis-à-vis de lui. Après s'être volontiers offerte au jeu de bougies en le laissant toute une nuit profiter d'une vue éclairée de son corps nu, elle était bien incapable de lui reprocher quoi que ce soit.

- J'ai chaud, soupira-t-elle en tirant sur le col pourtant large de son haut qui laissait voir ses clavicules. A-au diable les potentiels visiteurs.

Que Vittorio ou un de ses sous-fifres entrasse à ce moment précis, la Wyvérienne n'en avait cure ! Elle entreprit de se défeuiller en commençant par desserrer sa ceinture de cuir. Rien que pour cela, elle se vit contrainte de rompre le contact physique et visuel avec Camille.

- Désolée.

Sa culotte devait être dans un de ses états ! La bardesse, qui avait déjà les jambes nues sous sa courte jupe, n'allait peut-être pas s'en départir tout de suite. Elle songeait à son compagnon, mine de rien ; le pauvre paraissait bien assez gêné comme ça sans qu'il n'ait à loucher confusément sur son sous-vêtement souillé.

- Ce fut... enrichissant, finit-elle par déclarer avec un honnête sourire.

Ses joues demeuraient rosies par le travail de l'artiste. Korë inspira une grande goulée d'air avant d'ajouter d'une traite :

- Vous êtes bien plus doué que vous ne le pensez.

Le gentil bougre avait bel et bien mérité sa place au sein de cette chambre. Chambre qui, pourtant, n'était pas la leur. Pas plus qu'elle n'appartenait à ce charmeur de Vittorio. Mais dans le fond, personne ne s'en souciait depuis que le fils disparu de la Wyvérienne avait répandu le chaos et la destruction en pleine ville.

- Plus qu'un magicien, souffla-t-elle, je vous sens l'âme d'un artiste.

Peut-être était-ce grâce à ce détail qu'ils parvenaient aussi bien à s'entendre ?
Laissant tomber sa ceinture, la bardesse déballa la partie supérieure de son corps mince. Elle fit descendre les fines bretelles de sa robe le long de ses bras sublimés par les arabesques métalliques, dévoilant sa petite poitrine rebondie qui n'en démordait pas. Korë baissa les yeux dessus. Ils étaient tels qu'elle les avaient sentis au moment où le métal avait souligné ses formes.

- Bluffant, commenta-t-elle en suivant du bout des doigts le fer inoffensivement chaud. Tous ces détails... et cette précision.

Elle hocha la tête d'un air convaincu avant de regarder Camille.
Que ressentait-il en cet instant, avec ces yeux rougeoyants braqués sur lui ?
Plongez dans le regard de la Génitryx !

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Camille Marquise
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Camille respirait la bouche entrouverte. Son esprit avait commencé à affronter des obstacles, des… ralentissements dès le moment où Korë évoqua la possibilité qu’il était soi un romantique soit un pervers. Son état émotionnel n’avait pas commencé à ce point, certes. Mais donner un départ était une tâche impossible. C’était toujours un maelstrom de petites imbrications qui conduisaient peu à peu à la concrétisation de certaines actions et pensées. Et actuellement, Camille se sentait brûlant (de honte ? de plaisir ?) et aussi comme sous le coup d’un poison de paralysie.

Elle se déshabillait devant lui. Ses mains n’étaient plus dans les siennes. Le choc le frappa soudainement ! Avant de réaliser qu’il n’avait plus besoin de ce support. Ces entrelacs étaient toujours posés sur le corps de son modèle. Et quel modèle ! Ses yeux étaient comme hypnotisés par son propre travail. Ses arabesques autour de ses petits tétons roses. Magnifique ! Que venait-elle de dire ? Voilà qu’après le questionnement entre le romantique et le pervers, venait celui entre le magicien et l’artiste ? Tant de qualificatifs pour un seul petit homme si faible… Ce fut plus puissant que ses maigres barrières. Ses yeux se brouillèrent. Et de timides larmes tracèrent leur sillon sur des joues enflammées.

« Je… je me permets. »

Son doigt approcha lentement. Des tremblements légers l’animait.

« Seulement sur le métal. Pas… ailleurs. »

Le doigt se posa sur l’acier tiède au-dessous du sein. Lentement, il suivit les courbes qu’il avait imaginé en pensée. Camille se demanda alors par quel miracle il avait réussi cette prouesse. S’il avait le résultat sous les yeux, il doutait fortement que c’était son œuvre à lui.

Et il y eut une part de déception. Tout comme la nuit passée, ce n’était pas lui seul qui avait opéré pour magnifier. La nuit passée, il avait altéré son esprit pour refouler fermement ses émotions. Là, c’était la magicienne par procuration d’enfantement qui avait conduit à ce miracle.

Excepté que là où le doigt glissait, une chaleur plus intense pulsait. Plus organique. Plus… séductrice. Animale. A potentiel sexuel !

L’entremêlement entre l’acier magique et la zone érogène était tel que Camille n’eut d’autres choix que d’effleurer cette extrémité sensible. Rendue si sensible et « affamé » par son travail d’orfèvre.

« Par-pardon !! »

Mais il n’était pas si désolé que ça. Son éducation, sa personnalité : tout faisait qu’il ne « méritait » pas ce genre d’interaction. Les femmes n’étaient pas des récipiendaires des pulsions masculines. Et pourtant, il tenait toujours ce schéma de pensée après avoir été débridé en long, en large et en travers par une monstrueuse créature qui l’avait enculé et partagé avec d’autres créatures !

Camille était même papa. Et pas d’un seul enfant. Preuve qu’il savait bel et bien les choses du sexe et comment toucher une femme. Mais… mais il était ainsi fait. Désirant mais trop… respectueux.

« Je ne crois pas que je sois un magicien. Ou un pervers… Je ne crois pas non plus que je sois un romantique. Et j’espère ne pas être un pervers. Je suis… je suis… »

Malgré ses velléités, son doigt n’avait pas quitté l’acier magique au niveau du petit sein. Il lui évoquait un fruit parfait. Prêt à cueillir. Et il préféra ne pas transmettre ce genre de métaphore à la bardesse. Elle qui devait savoir manier les mots comme personne pour composer des chants capables de chambouler les cœurs les mieux fortifiés et les autres plus secs. Non, il garderait tout pour lui.

« Je… je devrais vous laisser seule. Vous êtes… dans un état… comment dire ? Fébrile. Je devrais vous laisser et… »

Sa tête se tourna vers la porte close. Tout lui revint d’un seul coup. Et il le résuma ainsi (et un peu bêtement) :

« Oh… »

Et toujours son doigt glissait d’un sens et de l’autre sur les arabesques au niveau du sein et autour (sur) du téton. Faisant sans cesse glisser cette « chaleur » magique et chaude. Mais Camille était incapable d’aller au-delà. De prendre l’initiative. Si une partie de lui « avait envie », une autre se morigénait d’être un prisonnier en plein milieu d’un bâtiment rempli de criminels. Ce n’était pas du tout le moment !

Et pourtant, son pantalon noir et moulant, était étiré par une érection.

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Korë Grémorya
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Demande de RP
Voilà qu'il... pleurait ? Oui. Il s'agissait bel et bien de larmes ! L'artiste était ému par son travail, certes, mais probablement aussi par les mots de la bardesse qui ne fit absolument rien pour l'empêcher de profiter de son labeur magique.
Elle souriait tendrement en suivant du regard le doigt voyageur de son sauveur.

- Faites. Il s'agit avant tout de votre... contribution.

Ce mot lui plaisait beaucoup. Presque autant que "modèle", oui. Une consonnance passive pour décrire le rôle de la Wyvérienne ; active auprès de celui de Camille. L'empoisonneur se découvrait petit à petit de nouveaux talents, et Korë avait le sentiment d'agir pour son bien à lui. Ce qui la changeait radicalement par rapport à d'habitude, où sa contribution pour préserver l'équilibre de ce monde se résumait principalement à pondre un œuf de temps en temps afin que le Bien ne fasse pas totalement disparaître le Chaos, soit son opposé sans qui il ne pourrait exister.
Pour tout feu, il y a un combustible.
"Combustible". Etait-ce aussi une facette du rôle qu'elle souhaitait endosser auprès de l'évolution de Camille ? Allait-elle finir par se consumer sous ses yeux fascinés ? Disparaître une fois sa mission accomplie ?
Est-ce que j'en pleurerais, moi aussi ?
Le doigt de l'artiste caressa une pointe sensible de son modèle.
Cela lui ôta instantanément tout soupçon de tristesse.

- P-pas de souci, gémit-elle.

Encore une fois, elle ne s'était pas reculée. La bardesse ne remuait plus, écoutant cet homme qu'elle pourrait tout aussi bien qualifier d'amant au vu des circonstances. Mais Camille, bien incapable de se décrire avec des mots, ne termina pas sa phrase ; il entreprit plutôt de se retirer. Par égard pour son modèle qu'il avait effectivement mis dans un état...

- Non.

Elle ignora son doigt qui ne l'avait pas quittée au bénéfice de sa main paresseuse. Menotte légèrement tremblante qu'elle avait agrippé par le poignet en vue de faire basculer l'artiste indécis sur sa menue personne.
Parce qu'il ne pouvait décemment pas s'amuser à la sublimer ainsi sans en tirer une juste récompense !
Lorsqu'il fut à quatre pattes au dessus d'elle, Korë déplaça ses mains au niveau de son cou. Avec une expression qui se voulait aussi calme que rassurante, la Wyvérienne aux bras levés noua ses doigts derrière sa nuque.
Désormais, il ne lui était plus possible de s'enfuir sans la repousser.

- Utilisez vos deux mains et vos dix doigts, parvint-elle à lui souffler au visage.

Dans ces conditions, il pouvait même lui "voler" un baiser, le bougre ! Avec tout ce métal tiède collé le long de son corps, Korë en avait envie. Elle avait besoin de son contact. A lui et à personne d'autre.
Une œuvre vivante qui se voulait érotique et diablement tactile.
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Re: Quand l'art des poisons se mélange à celui des chansons [avec Korë Grémorya]

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Camille Marquise
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*OUI ! *

Ce cri mental se traduisit par une micro-expression. Un beau sourire pleinement satisfait. Mais qui revint très rapidement se cacher derrière sa gêne et sa passivité. Car si son éducation le poussait à respecter les femmes (enfin, à respecter tout le monde en terme général, mais dans ce cas précis : les femmes), son esprit soumis adorait se faire retenir prisonnier. « Obliger » de profiter de ce corps supposément adolescent. Non que Camille voulait tomber dans la pédophilie. Mais Korë n’avait pas le physique d’une célébrité de pornographie à gros seins.

Il devait maintenant obéir. Sinon quoi ? Ca importait si peu. Son esprit avait accepté la cage. Tant physique de ses bras que psychique de ses mots.

« Je suis désolé. »

Il n’allait pas pouvoir obéir à l’ordre. Poser ses deux mains sur son corps… Faire glisser tous ses doigts sur sa peau… Une main sur son petit sein… Une autre posée sur sa hanche… Camille pouvait si facilement imaginer la scène. Mais c’était impossible. Il chuterait sur elle sans ses deux appuis. Et il ne voulait pas que cette ambiance si particulière tourne à la mauvaise comédie.

« Je ne peux pas mais… »

Mais il allait agir. D’abord ce doigt timidement posé sur sa création métallique tournant autour de ce petit téton. Ce dernier se retrouva pris en tenaille entre le pouce et l’index d’abord sensible. Soucieux de sa sensibilité. Puis joueur de son réseau nerveux. Caresses. Glissements. Mais aussi pincements. Le tout baignant dans une sensation de dureté physique de l’acier et de chaleur réagissant aux sentiments des deux amants.

Voilà qu’il souriait comme un enfant. Fier de sa création artisanale. Fier de toucher le sein d’une femme. Un bonheur parfait qui se vivait au présent. Mais il voulait plus. Cette tension dans son pantalon moulant. Cet homme derrière l’enfant : il voulait plus. La faim appelait l’animal. Il n’existait plus que ce téton. Quel goût avait-il ? La pointe de sa langue se rapprocha doucement puis lécha comme si la pointe sensible allait disparaitre comme neige au soleil. Ou plutôt comme sucre au gourmand. Mais il resta. Il se brandit fier : forteresse imprenable. Alors Camille serra ce petit téton entre ses lèvres. Quelle étrange expérience ! De goûter le sein d’une femme tout en goûtant sa création chauffante.

Un filet de bave essaya de maintenir le lien entre les lèvres de l’amant et la petite colline rouge et métallique. Petite trace sur son menton qui faisait miroiter au-dedans l’éclat de la lumière. Mais voilà que Korë ne pouvait plus observer ce phénomène. Les lèvres de son amant étaient arrivées à son oreille.

« Si j’étais fou, si j’étais conquérant, j’oserais tenter de vous prendre. »

Camille se morigéna. Ce devait être un pauvre élan poétique pour une bardesse aguerrie.

« Mais je ne suis qu’un sauvage face à une civilisation florissante d’arts et d’artisanats. Je ne suis pas… « équipé » pour en passer les… « portes ». »

Dissipons tout doute et revenons, tristement, à du premier degré. N’allons pas jusqu’à parler d’études de textes… mais exposons sans fards le fantasme avoué de l’amant. Il voulait l’acier enserrer son pénis pour passer les lèvres du bas déjà magnifiées d’une joaillerie magique.

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Korë Grémorya
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Désolé ? Pourquoi l'était-il encore une fois ?
Korë l'observait avec curiosité. Cet amant, poli à l'excès, qui semblait peiner à se pardonner des offenses que même la Wyvérienne avaient parfois du mal à définir...
Cela la fit sourire. Un sourire d'indulgence.

- Mais ?

Il ne comptait pas se retirer pour autant.
D'un doigt, Camille passa à deux. Pince précise et sensuelle qui fit naître un agréable courant au bout de ce sein sur lequel il avait jeté son dévolu. Le petit côté pointilleux de l'empoisonneur excitait la bardesse. Elle ne commenta point son choix, peu désireuse de le bousculer plus qu'elle venait de le faire en l'attirant sur elle. En plus de bénéficier de son toucher érotique et de son métal doux, Korë sentait son odeur et percevait jusqu'à son souffle. Au-delà de tout cela, il y avait aussi son sourire qui lui donnait l'air d'un enfant ayant enfin fini par obtenir sa récompense. Il y avait un sentiment de victoire qui suintait de cette expression. La Wyvérienne ne pouvait guère le lui reprocher : il avait mérité de la toucher plus qu'aucun autre homme l'avait fait avant lui.
Au contact de sa langue sur son téton sensible, un mince gémissement franchît le palier de ses lèvres.
Curieusement, les sensations n'étaient pas les mêmes que d'habitude. Elles paraissaient plus... entraînantes ?
A cause de sa façon de s'y prendre, plus douce et mesurée que chez les autres mâles ? Ou bien... était-ce parce qu'il comptait bien plus à son cœur que ses prédécesseurs ?
Korë était incapable de nier son attirance pour cet individu unique qui était parvenu à partager un de ses dons de couche. Elle soupçonnait, à juste titre, que cette attirance ne se limitait pas qu'à ce désir brûlant de la friction des chairs.
Suis-je en train de... tomber amoureuse ?
Et donc de s'attacher à quelqu'un plus que de raison ?
Bardesse ou pas, cette fois-ci le sentiment était bien trop fort pour être simplement ignoré.
Une de ses mains de musicienne, gracile et invariablement douce, s'enfouit dans sa chevelure de jais. Korë n'avait plus besoin de le retenir - d'où cette prise défaite autour de sa nuque. Elle lui caressait le cuir chevelu en même temps qu'il s'était hissé jusqu'à son oreille pour lui chuchoter quelques mots prometteurs.
Mais qu'entendait-il par "pas équipé pour" ?
De justesse, Korë s'était retenue de couler un regard vers son pantalon moulant - pas question de briser le charme maintenant !
Il y avait toujours moyen pour la bardesse de l'entretenir avec des mots.

- Vraiment ? (Elle eut un petit rire cristallin.) A mes yeux, vos pouvoirs couplées à... à votre imagination font aussi de vous un artiste en devenir.

Ni pervers, ni magicien, ni romantique ; mais Camille ne l'avait pas contredit quant à sa supposée "âme d'artiste".

- Et plutôt que de "portes", dit-elle en pliant un genou de sorte à ce qu'il frotte son entrejambe gonflée, parlons plutôt de "serrure". (Son regard brûlait de ce désir envahissant.) La "clé" est en votre possession - je la sens en ce moment même. Alors qu'attendez-vous, Camille Marquise, pour la faire sortir de son étui ?

Son sourire se fit joueur. Entre eux, le jeu de séduction se poursuivait.

- Vous n'avez qu'un mot à dire pour que je vous rende la pareille. Un seul pour que je vous équipe... en conséquence~

Afin que son art aiguisé rencontre le sien. Pour que l'acier moulé autour de son attirail vienne la réchauffer ailleurs qu'en surface.
Baguer le mâle avant qu'il pénètre son territoire ? Etant donné le phénomène, cette formulation tenait debout !
De ses cheveux noirs qu'elle caressait affectueusement, Korë passa à sa joue imberbe.

- Je ne le ferai pas si vous ne vous sentez pas prêt à aller plus loin.
Modifié en dernier par Korë Grémorya le 20 déc. 2024 10:55, modifié 1 fois.
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Re: Quand l'art des poisons se mélange à celui des chansons [avec Korë Grémorya]

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Camille Marquise
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« Ah !... »

Il n’avait pu retenir ce gémissement. Son genou à elle qui était venu toucher sa verge raide derrière son pantalon noir moulant. Il avait laissé échapper une plainte avec ce côté féminin qui faisait partie de son charme androgyne.

« Je-… »

Elle avait dit « un seul mot ». Il l’avait déjà utilisé. Mais il lui en fallait davantage pour qu’il communique ce qui s’accumulait dans sa tête. Cette main qui caressait sa joue était si chaude ! Cette douceur. Ce lien entre deux cœurs battant trop vite. Camille ne voulait pas qu’elle le lâche. Pire, son esprit parfois aux élans pessimistes, lui soufflait qu’elle pourrait l’abandonner. Un terrible mot.

« Mais c’est exactement ce que je voulais dire… Vous voyez ? Je ne suis pas un artiste. J’ai voulu me laisser porter par le courant et j’ai dit des choses incompréhensibles. »

Pourtant, il la désirait toujours. Pourtant, il ne voulait pas lui redonner sa liberté. Il aimait bien la surplomber de son petit corps maigrichon. Et de toute façon, la tension dans son pantalon ne le quittait pas. Son esprit voulut même jouer « premier degré ». Il savait avoir assez de « talent » pour imaginer une sorte de ceinture de chasteté nanti d’un trou de serrure. Une version faite d’entrelacs et de métal réchauffé. Mais il ne le fit pas. Surtout parce que l’idée que son pénis arbore une forme de clé était tue-l’amour. Une sorte de mauvais délire à la Power Rangers, pensa-t-il bizarrement.

Il n’y avait qu’une seule chose à faire. Rien à dire. Camille prit le risque de tenir en équilibre sur une main. Son regard intensément planté dans celui de Korë. Il avait l’impression que son cœur battait si fort à ses oreilles, que ces dernières devaient bouger et propager le son. De son autre main, il tenta de baisser son pantalon. L’entreprise s’avérait vouloir s’étirer sur la longueur. Camille parvint tout de même à libérer sa verge. Mais plus il se tortillait au-dessus de Korë, plus la prison de textile restreignait ses mouvements.

« Je n’arrive plus à quitter vos yeux. »

Si cette femme avait un pouvoir de charme, il opérait très efficacement !

« Et pourtant, vos douces lèvres m’attirent de plus en plus. »

Mais il ne parvenait plus à faire descendre davantage son pantalon. Il savait que la meilleure solution serait de briser le regard. De prendre quelques secondes, se relever et se débarrasser du pantalon. Mais il ne pouvait pas. Le charme était trop fort. Il était inconcevable de la perdre des yeux ne serait-ce qu’une poignée de secondes.

Elle allait devoir l’aider. Encore.

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Korë Grémorya
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Son bavard de partenaire saisissait la moindre occasion pour s'auto-flageller. Comportement qui ne répugnait pas la bardesse. Korë n'estimait pas avoir besoin d'un "fort" ou d'un "puissant" à ses côtés. Ce qu'elle attendait de la part de Camille relevait surtout de son affection. Et jusqu'à présent, son jeune sauveur avait fait montre, auprès d'elle, d'une certaine efficacité.

- A cela, je ne vois rien de dramatique, gloussa gentiment la Wyvérienne. Pour tout artiste qui soit, le lyrisme... huff... s'affine avec l'expérience.

Entre-temps, son métal tiède n'avait pas fini de l'exciter. L'armature qu'il lui avait dessinée à même le corps continuait d'œuvrer à son plaisir. Korë luttait consciencieusement contre ses sensations bienfaitrices. Camille, de son côté si proche d'elle, luttait lui aussi contre autre chose. Quelque chose de moins agréable qui se résumait à son pantalon moulant, bloqué juste au dessus de ses genoux. La position qu'équilibriste qu'il avait adoptée pour ce faire prêtait certes à la rigolade mais, comme l'avait pensait Camille avec son instrument en forme de clé, faire éclore un rire en de pareilles circonstances se rapprochait dangereusement d'un tue-l'amour.
Et le regard de la Wyvérienne qui l'envoûtait aussi sûrement que le chant d'une sirène !

- Continuez donc de les fixer.

Cela faisait longtemps que la bardesse avait appris à se défendre toute seule et, mieux encore, à le faire sans blesser son partenaire de joute. Sans quitter son regard énamouré, la Wyvérienne fut donc prompte à intervertir leurs positions. En un tour de main, Camille, sans pouvoir rien y faire, bascula sous elle. Korë, dressée sur son torse plat, se fendit d'un chaleureux sourire décoré d'une mince courbe d'hilarité.

- Si cela peut vous consoler, soupira-t-elle, votre vulnérabilité accentue l'attirance que vous m'évoquez.

La bardesse se recula pour s'occuper de son pantalon étroit. Elle l'en débarrassa avec une exceptionnelle douceur avant de venir s'allonger tout contre son flanc droit. Son corps chaud pressé contre le sien n'allait sans doute pas l'aider à réfléchir ou à calmer les battements de son cœur. Korë profita de sa position pour l'embrasser sur la joue, puis dans le cou. Elle s'évertuait à l'émoustiller tandis qu'une de ses mains fines s'aventurait à hauteur de son vit tendu vers le plafond.
Je dois le mettre à niveau.
L'équiper. Décorer son attribut masculin.
La Wyvérienne commença par se concentrer sur la magie qui avait opéré sur son propre corps. Ce métal agréablement chaud qui avait failli la faire craquer en apparaissant sur ses zones érogènes. Korë s'en inspira et, sans même avoir besoin de fermer les yeux, visualisa l'œuvre dans son ensemble. Des bulles apparurent tout contre l'aine de Camille. Au lieu d'éclater et de disparaitre à sa surface, elles s'y multiplièrent et s'y répandirent selon un schéma précis, la tendre magie conquérant ce territoire de chair animé par un désir primitif. La fine couche de métal, aussi chaude qu'extensible, se matérialisa sous forme d'arabesques et de motifs floraux. Sur cette armature taillée sur mesure poussèrent de petits cristaux. Issus de ses Eclats Oniriques, ces pierres étaient néanmoins dépourvues de leur pouvoir léthargique. Arrondies aux possibles, affleurant à peine de leur support stylisé, elles possédaient un but uniquement décoratif. Du moins, peut-être pas totalement : certains de ces bijoux courraient le long de la verge sublimée, accentuant quelque peu sa forme par endroits.
Une opération détaillée qui, malgré tout, n'avait pris que quelques secondes à la Wyvérienne.
Ses prunelles rougeoyantes caressèrent les iris de l'empoisonneur.

- Mes lèvres n'ont fait que vous transmettre une envie, Camille, lui glissa-t-elle en enfouissant une main dans sa chevelure de jais.

Elle n'attendit pas plus longtemps pour l'embrasser.
Pour le reste, maintenant qu'elle l'avait équipé il lui appartenait de se mettre à son aise ; d'opter pour cette position couchée, ou bien de revenir à celle qui lui permettrait de reprendre les reines de cette brûlante "conversation".
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Camille Marquise
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Ca devenait si compliqué de réfléchir. La réflexion ne servait strictement à rien dans cette situation. Une partie de son esprit luttait pourtant pour ne pas glisser dans ce qui lui apparaissait comme un bain d’eau chaude, anesthésiant ses sens pour se laisser aller. Car au-delà de ce lit, il y avait… un monde. Cette porte là-bas, elle emmenait ailleurs. Qu’y avait-il au-delà ?

Camille ne put s’en souvenir. Sa faiblesse plaisait à la bardesse. Cette magicienne expérimentée qui fit de son sexe un objet artistique de luxe. C’était si beau. Si chaud. Si excitant et précieux. Tout se mélangeait. Acier réchauffé et douceur de ses lèvres. Il ferma les yeux et se laissa dorloter. Mais même dans les ténèbres, il ressentait son œuvre sur le corps de la jeune femme. Et chaque pensée sur chaque entrelacs provoquait une petite pointe de chaleur et une sensation de toucher.

Il était allongé sur le lit. Elle était tellement magnifique qu’il ne put lui donner qu’une expression ébahie. Un sourire élargi. Puis soudainement il réalisa. Il comprit. Et s’exprima.

« Je devrais… je veux dire, est-ce que vous voudriez bien vous allonger à nouveau ? S’il vous plaît. »

Il aurait pu la retourner comme elle le lui avait fait. Mais la politesse était encore trop ancrée malgré son esprit cotonneux. Bien entendu, elle le laissa faire et Camille se retrouva à nouveau au-dessus d’elle. Il se perdit dans la contemplation de son sexe faits de fer ondulant et de petits cristaux colorés.

« J’espère sincèrement que « ma » magie ne nous fera pas souffrir. Je ne suis vraiment pas certain que les corps humains soient aptes à… ce genre d’équipement. »

Mais il n’abandonnait pas. Au contraire ! Tremblant un peu. D’excitation et de peur anticipé, il vint poser son fer à lui contre son fer à elle. La matière froide et dure ne l’était pas ! Il y eut comme une sensation de chaleur et d’onde s’élargissant !

Alors, à ce moment, la métaphore de la clé et de la serrure gagna une autre dimension. La porte s’ouvrit.

Vittorio : « Ah ah ! Je n’aurai jamais pensé que ce modèle réduit d’homme écarterait aussi rapidement tes jolies cuisses. Je-… »

Homme du Soleil Brisé : « CHEF ! »

Vittorio : « QUOI ! Je vous avais pourtant prévenu que je ne devais pas être dérangé. »

Homme du Soleil Brisé : « Mais, Chef-… »

Camille ne bougeait plus. Surpris alors qu’il allait passer les lèvres titillées par ses « piercings » magiques, il n’avait pourtant pas reculé. En fait, c’était probablement pire. Il s’était immobilisé alors qu’il avait mis « au chaud » environ un centimètre de son sceptre aux cristaux.

Le bras tendu de l’homme de main était tendu vers la seule fenêtre de la chambre. Une magnifique femme à la peau couleur d’albâtre s’y tenait. Son corps semblait onduler de haut en bas. La chambre se trouvant au premier étage, cette femme à la peau blanche devait être une sorte d’ange nantie d’une paire d’ailes.

Vittorio : « Quelle est cette beauté ? »

Homme du Soleil Brisé : « Chef ! C’est un monstre ! »

Derrière l’appât blanc se tenait une créature noire à l’œil de lave. Une gueule énorme s’ouvrit et afficha très clairement la menace. Cette créature avait du suivre le sillage, d’une manière ou d’une autre, du Roi Doré. Ou Elfrydd avait perdu ou relâcher le contrôle d’une de ses chimères.

Vittorio le voyeur s’était donc fait damner le pion par une véritable attaque sur le manoir. Et Camille était toujours à quatre pattes, très partiellement entrée dans Korë, mais surtout paralysé par l’avalanche d’événements.

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Korë Grémorya
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Une demande polie à laquelle elle consentit sans ambages. Avec un tendre sourire aux lèvres, Korë s'allongea sur le dos et contempla le visage de son sauveur. Ses yeux à lui dardaient sa virilité magnifiée. Il semblait à la fois ému, excité et... quelque peu hésitant. Pourtant, elle savait qu'il n'était pas vierge. N'avait-il pas fait des enfants à sa mie à demi reptilienne ? A proximité du puits de chaleur de la Wyvérienne, les doutes de Camille s'estompèrent. La bardesse sentit la pointe de son artillerie s'immiscer entre les portes de son sanctuaire intime. Elle se crispa un peu et...
Il y eut un bruit de clé ?
La porte de la chambre s'ouvrit sur un Vittorio goguenard.
Les yeux de feu de la jeune femme se réduisirent à deux fentes furieuses.
Comment ose-t-il nous interrompre ?
Elle n'était pas la seule à s'en plaindre : un des subordonnés du voyeur en chef le dérangea à son tour, pointant du doigt quelque chose qui flottait derrière la fenêtre.
Quoi encore ?
Un troisième voyeur ! Et pas des moindres, puisqu'il était question d'une voyeuse dotée d'une paire d'ailes blanches. Au-dessus de la moitié supérieure de son crâne féminin voilé de noir, un énorme œil orange à la prunelle fendue fixait le couple immobile. Sous le coup de la surprise, ni Camille ni Korë n'avaient eu dans l'idée de poursuivre leurs ébats.
Vittorio lui-même avait l'air ébahi par la chimère volante.
Etait-ce un émissaire d'...

- ...Elfrydd ?

L'œil monstrueux rougeoya.

- ...!!!

Sentant le danger venir, la Wyvérienne bouscula Camille ! Arraché à leur moment de volupté, l'empoisonneur bascula en arrière. Tandis qu'il tombait au pied du lit, un rayon traversa la fenêtre, filant devant son visage à moins de trois centimètres. En poursuivant sa trajectoire rectiligne, le faisceau incandescent percuta le sous-fifre de Vittorio qui mourut sur le coup, sans émettre le moindre cri ; ses poumons ayant été carbonisés par le tir oculaire.
Poussée par son instinct de survie, la Wyvérienne roula de côté pour se réceptionner de l'autre côté du lit à baldaquin comme une chatte.
Elle leva son regard animal sur le chef des bandits.

- Ne restez pas planté là : allez vite chercher des renforts !

L'imbécile avait laissé sa hache au rez-de-chaussée.
La fenêtre et son encadrement explosèrent sur la pseudo nymphe à l'œil de feu. Korë vit alors que la moitié inférieure de son corps se résumait à un appendice de chair blanche froissé comme le bas d'une robe. On eût dit que la partie féminine était collée à un œuf d'obsidienne. L'œil qui le ornait avait cessé de luire.
C'est maintenant où jamais !
Bondissant sur le lit, elle prit appui sur le matelas moelleux pour se propulser sur la chimère à laquelle elle s'accrocha. Mâchoires serrées, la Wyvérienne leva un bras. Les stries métalliques de Camille qui le parcouraient réagirent à sa pensée assassine, se résorbant jusqu'à la pointe de ses doigts pour y faire naître un dard acéré. Avec un cri de rage, Korë l'enfonça dans le cou du monstre.
Si elle ne put hurler, la gorge obstruée par un flot de sang violet, la chimère poussa sur ses ailes. Manquant de force, elle tomba du premier étage avec son agresseuse.

- Rrrgh !

Tandis que les lois de la gravité les rappelaient à l'ordre, Korë s'arrangea pour se tenir au-dessus de l'œuf. Celui-ci émit un craquement à l'impact. Désarçonnée par le choc, la bardesse rebondit et s'écrasa sur l'épaule. Avec un gémissement de douleur, elle se remit sur ses pieds et...
de stupéfaction, ses yeux s'arrondirent !

- ...Une embuscade.

La chimère n'était pas venue seule. La Wyvérienne en était encerclée. D'autres s'attaquaient déjà aux portes du manoir de Vittorio.
Camille !
L'image de son amant en tête, Korë projeta son regard vers l'étage supérieur. Etrangement, aucune autre chimère n'avait encore eu dans l'idée de s'aventurer par cette ouverture aménagée par l'une des leurs. Elles ne devaient donc pas être connectées entre elles par la vision ou même la pensée.
Soulagée par cette déduction, la Wyvérienne promena ses yeux agressifs sur les monstruosités qui l'entouraient.

- Je ne me laisserai pas prendre si facilement.

Le métal innocent de son sauveur s'étendit sur tout son corps, la nimbant d'une protection qui... n'en était pas tout à fait une ?
Telles les épines d'un hérisson, toutes sortes de pointes et de lames en émergèrent. Korë, devenue arme vivante, entreprit de briser l'encerclement !
Elle était suffisamment vive et agile pour provoquer de sérieuses difficultés à son entourage - même volant.
Plongez dans le regard de la Génitryx !

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Camille Marquise
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Quel lâche il était… Aux irruptions successives, il n’avait pensé qu’à rouler sur le côté. Il était tombé du lit. Ce dernier devenant un obstacle pour traverser la porte de sortie. Il y avait d’abord eu la honte avec l’arrivée de Vittorio. L’incompréhension avec le laquais rougissant de son sang le parquet de bois du premier étage. Et la peur avec cette fausse ange. Cette sorte de baudroie qui faisait pendre au bout de son antenne un corps féminin attirant.

Quant à son amante ? Non, elle était l’héroïne. Elle était bien davantage qu’une « simple » aventure sans lendemain. Sa nudité était naturelle pour elle. Son instinct aiguisé au point de réagir à un tir surprise. Et que dire de son courage ? Exceptionnel ! Elle n’avait pas hésité à sauter par la fenêtre pour tuer le monstre. Lui ? Il avait assisté à tout ça le cul nu par terre…

Et il serait resté transi dans cette position si la magie ne les reliait pas. « Son » métal. Il ressentait les transformations opérées par la bardesse. Et étrangement, le froid alliage permettait de transiter ses émotions à elle. C’était surtout sa douleur qu’il ressentit quand elle percuta le sol.

« KORË ! »

Camille s’élança. Il oublia que ça valdinguait entre ses jambes. En mouvement, il rattrapa Vittorio qui descendait les marches. Il n’était pas héroïque. Il n’était pas puissant ou viril. Alors il passa dans le petit espace, -presque en s’excusant !- entre le chef du Soleil Brisé et le mur. Il fut le premier en bas. A peine une hésitation à découvrir tous les laquais stationnés au rez-de-chaussée. Il s’en ficha ! Et il rua pour sortir au-dehors.

« Korë ! »

Elle était seule face à une meute de monstres ailés. Et elle ne lui apparaissait pas en position de faiblesse !

*Incroyable. Waouh ! *

Et il réalisa l’impulsivité de sa réaction. Qu’était-il pour faire face à ces créatures ? Il n’était pas guerrier. Et encore moins armé. Même pas capable de pouvoir supporter un coup. Il était nu et sans armure.

*Mais quel débile, ce n’est pas possible ! *

Seulement, elle était là. Elle combattait sans faiblir. Armée et armurée de leur métal magique à tous les deux. Et Camille sut ce qu’il pouvait faire. Lâche, certes, mais présent. Aucunement magicien, mais détenteur d’une paire de yeux supplémentaires.

*Je vais t’assister à distance. *

Il trouva cela idiot de voir sa main se lever. Ses doigts s’agiter. Etait-ce vraiment nécessaire ? Ou n’était-ce que la retransmission de toutes les séries concernant la façon dont agissait les manipulateurs de magie ? Peu importait ! Camille avait le contrôle du métal froid et aiguisé. Il pouvait agir sur la direction des tentacules grises et agresser les sortes-d’anges. Là, il piquait un œil géant et infligeait un état aveugle à ce genre de cyclope. Et ici, l’acier pesa lourd et empêcha la bardesse de s’élancer. Elle n’avait pas vu l’attaque dans son dos. Camille, à distance, lui avait permis d’esquiver.

Il n’osa rien dire. De peur de la déconcentrer. De peur de se déconcentrer. Il avait l’impression de combattre à travers d’elle depuis de longues minutes. Il s’était passé bien moins de temps que ça.

Vittorio : « En formation, les gars ! »

Il n’y avait plus de pervers dans cette stature et dans cette intonation. Vittorio était un charismatique leader qui envoyait ses laquais sur le champ de bataille. Et s’ils étaient dans le camp des « ennemis », ils demeuraient efficaces.

Toutefois, les ennemis vivaient encore.

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Korë Grémorya
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Désireux de lui barrer le passage, les zygotes - oui, ils avaient bel et bien un nom ! - reserraient les rangs. Malgré leur fragilité, elles n'avaient décidément pas peur de se blesser contre les pointes de la bardesse ! Tout en hurlant, cette dernière se déchainait au beau milieu d'une mare de leur sang chaud. Absolument rien d'aussi agréable que ce qu'elle avait commencé à vivre avec son tendre amant. Ici, sa vie était en jeu ; les lasers effleuraient dangereusement sa chair caparaçonnée. La Wyvérienne dut elle-même recourir à l'usage de projectiles pour parvenir à leur rendre la politesse. Ses aiguilles noirâtres en traversèrent plus d'une. Elle en vit tomber certaines ; d'autres non.
Que cherchent à faire ces monstres ? à me tuer ? Je les sens un peu trop mou pour arriver à un tel résultat.
Peut-être cherchaient-ils seulement à l'handicaper ? Korë n'aimait pas cette possibilité. Si Elfrydd avait bel et bien envoyé ces créatures à sa poursuite, il envisageait forcément de se l'accaparer à nouveau, et donc de l'enfermer comme un oiseau en cage pour mieux la violer.
Plutôt que des hommes, tu as préféré m'envoyer des chimères, ce coup-ci ?
Sa lâcheté lui donnait envie de vomir ! Et l'énervait aussi, accessoirement.
Mais la Wyvérienne ne se laissait pas déconcentrer. Elle était habituée à se défendre. En tant que bardesse itinérante, plus d'une fois elle y avait été obligée. Jamais par gaieté de cœur ou par amour du combat : toujours dans l'unique but de se préserver. Car à défaut de souvent donner son corps, la bardesse s'entêtait à ne surtout pas perdre son libre arbitre.
Tout en déchirant en deux une zygote, elle fit la grimace.
Je n'ai pas tout à fait eu le temps de récupérer de ma dernière chute.
Son épaule la gênait. Alors, elle fut bien heureuse de pouvoir compter sur cette aide extérieure.
Aujourd'hui, je ne suis pas seule !
Depuis les portes du manoir squatté, Camille la secondait à la manière d'un chef d'orchestre. Etant lié avec son armature de métal magique, il avait le pouvoir d'agir dessus. Et il le fit avec brio, étirant des tentacules perforants vers les bustes féminins, crevant tantôt de gros yeux avec des aspérités plus ou moins similaires.
J'avais raison sur son compte~
C'est le cœur ET le corps plus légers que la Wyvérienne se défendait. Sur sa peau, l'influence de son sauveur jouait en sa faveur ! Elle fut dès lors capable d'éviter des attaques en traître qui auraient pu lui coûter un rein. Pour une fois dans sa vie, Korë éliminait ses ennemis avec le sourire.
Sauf qu'il y en avait toujours un nombre important. Et que, même avec les renforts envoyés par Vittorio, les zygotes ne perdaient pas de terrain.
Korë vit des bandits se faire couper les membres en essayant de les atteindre. Le feu oculaire de ces pseudo anges ne pardonnait pas l'erreur.
Et d'erreur, justement, la bardesse en commit une pile au moment où l'un des guerriers du Soleil Brisé bloqua accidentellement la vue de Camille. Une zygote eut refermé ses mâchoires dentelées dans son dos, entre son épaule et son cou nus. Korë poussa un cri de douleur ! Elle parvint toutefois à glisser une main sous son aisselle ensanglantée et, en douce, à décocher une Epine de nuit directement dans la gorge de son agresseuse ; une réplique mortelle et sournoise qui la fit lâcher prise, puis s'aplatir sur les pavés comme beaucoup d'autres avant lui.

- Uurgh...

Elle n'était pas la seule à se trouver en mauvaise posture. Une zygote, notamment, s'était enfoncée dans leurs lignes afin de se jeter tous crocs sortis sur Camille. Celle-là avait sans doute humé l'odeur de sa magie ! Korë n'était hélas pas en mesure de lui rendre là pareil. Son métal n'auréolait que l'épée de labour de son empoisonneur fétiche : sa queue décorait ne suffirait pas à transpercer la bête ailée.
Modifié en dernier par Korë Grémorya le 09 janv. 2025 17:55, modifié 1 fois.
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Camille Marquise
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Le marteau de Vittorio s'écrasa contre le leurre féminin qui désirait la Zygote. La créature fut expédiée dans une autre. Ce qui permis de créer une ouverture pour que la bardesse continue ses attaques avec efficacité.

"Merci."

Vittorio : "Je ne l'ai pas fait pour toi."

"Euh, merci quand même."

Il y avait autant de Zygoyes à terre que d'hommes du Soleil Brisé. Ce qui représentait environ une vingtaine de cadavres. Korë et Vittorio étaient sans commune mesure le fer de lance de leur résistance. Et lorsqu'un nouveau Soleil se coucha définitivement, la façon dont pensait Camille changea subitement. Dans ce malheur, il y avait possibilité pour lui d'en tirer quelque chose. Il n'en était pas fier. Mais il se devait d'être égoïste. (Comme tout le monde). Penser à lui. Sa famille qui l'attendait. Et elle aussi.

Alors il exerça son contrôle sur l'acier magique sur son corps à elle. Un tentacule traversa le cerveau d'un homme de Vittorio... puis blessa seulement un monstre pseudo-angelique.

Vittorio : "Luigi, nooon ! Mais qu'est ce que tu as foutu, toi ?!"

"Je suis désolé. Il s'est mis dans le passage. J'aurai dû réussir à tuer le monstre. Je-je le jure !"

Le plus impressionnant là-dedans était peut-être le fait que Vittorio avait compris comment le couple fonctionnait.

Quelques décès plus tard, Vittorio réalisa également que Camille se trouvait toujours à son opposé. Là où sa hache ne pourrait s'abattre sous un caprice.

Assez rapidement, il ne resta plus que Korë et Camille, ainsi que Vittorio et deux Soleils Brisés. Camille avait su faire preuve de courage en s'attaquant à ce qui avaient été leurs alliés. Mais aussi, il ne l'avait pas oublié, à leurs kidnappeurs.

Et puis une fléchette emplie de poison frappa Vittorio dans le cou. Un insecte particulièrement vorace ? C'est ce qu'il pensa avant de réaliser que Camille avait crevé pour la première fois de la bataille la distance entre lui et cette fille. Leurs mains se joignirent. Seul un regard de Camille avait suffit pour demander à la bardesse de fuir. Maintenant !

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Korë Grémorya
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Un moment de répit ? La Wyvérienne le devait à Vittorio qui, sa lourde hache entre les mains, avait frappé une zygote avant que celle-ci, projetée comme un boulet, en bouscule une autre.

- Pffioouh...

Un soupir pour mieux repartir à l'assaut ! Korë ne pouvait pas se laisser aller. D'une part parce que les monstres étaient toujours là, à voler au-dessus de sa tête ; d'autre part parce qu'en s'arrêtant de bouger, elle n'était pas sûre de pouvoir redémarrer.
La blessure est sévère mais pas mortelle. Je peux encore me battre - quitte à le faire jusqu'à mon dernier souffle !
En ce jour maudit, elle n'avait pas trop le choix.
Remuant vivement les bras, la vigoureuse bardesse recyclait son armature afin d'en faire des extensions aussi fines qu'affilées. Par-delà sa chair blanche d'un côté et rouge - de sang - de l'autre, les arabesques s'entortillaient sur elles-mêmes comme des tire-bouchons. En s'étirant d'un coup, leurs cibles, les œufs lugubres coiffés d'un corps de femme ailée, se faisaient traverser de part en part ! Et lorsqu'ils tombaient à sa hauteur, Korë les réceptionnait de sorte à ce qu'ils ne puissent plus jamais s'envoler.
Une stratégie qu'elle partageait avec les hommes du Soleil Brisé.
Quand ceux-là ne mourraient sous les coups de-

- Hm ?!

... D'un de ses tentacules de fer ? mais comment ?
Un suppôt de Vittorio subit, de sa part, un tir allié qui ne pardonne pas : il mourut bel et bien le crâne embroché par son métal enchanté !
Comme s'il s'agissait d'une regrettable erreur de calcul, le meurtrier serpentin, en continuant son chemin, mordit l'aile d'une zygote.
Camille, est-ce que vous... ?
Une rapide interrogation du regard en direction de l'intéressé. Ses lèvres fines, elles, demeuraient figées d'incrédulité.
Elle surprit le duo Vittorio/Camille en pleine querelle. La réprimande d'un chef, tout ce qu'il y a de plus logique, face aux excuses d'un allié de fortune...
Il n'est sûrement pas aussi gourd.
Même dans le feu de l'action, son sauveur était à même de bosser avec précision. Il y avait donc fort à parier qu'il l'avait fait exprès. En d'autres termes : il s'agissait là d'un meurtre déguisé en bavure.
Le regard de la Wyvérienne se raffermit.
L'intention qui se cache derrière ne m'est pas étrangère.
Korë réfléchissait à toute vitesse. Elle ne fut en rien déconcentrée par le flux accéléré de ses pensées. C'était comme si son corps réagissait de lui-même, indépendamment de sa tête. Comme si ses muscles bougeaient par instinct, oui ! Certes : Korë accusa quelques mauvais coups dans le processus. Principalement des charges dont les chocs étaient, en bonne partie, absorbés par ses déplacements de dernière minute. Son flanc meurtri, fort heureusement, n'en avala aucune susceptible d'élargir la plaie par morsure qui s'y trouvait.
Quantité de vilains du Soleil brisé et de zygotes connurent une fin précipitée !
Sans doute sous le regard outré de Vittorio, qui ne dénombrait plus que deux soldats dans ses rangs considérablement amincis.
Et maintenant ?
La réponse était venue la prendre par la main. Camille, juste après s'être défait de leur principal kidnappeur à tous les deux en usant d'un poison de son cru, avait brisé la distance qui les séparait. Korë elle-même fut étonnée de le remarquer aussi près.
Un contact visuel se fit. Un mouvement de tête en signe d'assentiment.
Et les revoici en train de courir vers la liberté !

Si la bardesse jetât un seul coup d'œil par-dessus son épaule, ce ne fut point par regret pour ce que son sauveur eut infligé à ce diable de Vittorio ; ce qu'elle regardait se situait bien plus haut, au-delà de cette fenêtre brisée par l'assaut de la première zygote. Ses instruments, soit son ocarina et son violon, et ses vêtements reposaient toujours dans la chambre, à l'étage.
Ce n'est pas aujourd'hui qu'elle allait pouvoir les récupérer.
Cette ville malfamée, le couple envisageait de la quitter.
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Re: Quand l'art des poisons se mélange à celui des chansons [avec Korë Grémorya]

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Camille Marquise
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Et ils fuirent avec succès.

Certes nus, épuisés et ensanglantés. Mais ils parvinrent à quitter ce qui avait été il n’y a pas si longtemps encore une très belle ville. Le couple d’amants avait laissé derrière eux les derniers bâtiments pour s’enfoncer dans la nature. Coup du Destin ? Le remplaçant de l’homme qui était mort, celui qui aurait dû prendre le relai en récupérant la Wyvérienne pour la mettre à l’abri, les avait trouvés.

« Non. Elle reste avec moi. »

Camille s’était imposé. On ne lui prendrait pas Korë. Rapidement, il fut convenu qu’ils seraient emmenés tous deux à un portail de téléportation. Et déjà Camille marchait main dans la main avec Korë en direction d’un grand manoir juché en haut d’une petite colline. Ils traversaient un grand terrain maintenant à découvert alors que dans leur dos se trouvait une forêt. Et encore plus loin, on pouvait deviner que cette parcelle de forêt se trouvait dans la propriété, démarquée par une petite muraille.

« Bienvenue chez moi, Korë. »

Ils entrèrent dans le manoir. Camille fit s’installer Korë dans un canapé près d’un feu éteint. Depuis la sortie du voyage au travers de l’artefact, son visage avait changé. Il était devenu presque mutique. Sérieux également.

« Ne bouge pas. Réchauffe-toi auprès du feu. Je reviens avec de quoi panser tes plaies. »

Soudainement, il y eut un joyeux vacarme qui descendit les marches. « PAPA ! Papa ! » Cette voix d’enfant, c’était probablement la raison du changement d’humeur de Camille. Ne revenait-il pas nu ? Accompagné d’une femme nue ET blessée ? Une femme qui n’était pas sa maman ? Mère qui était d’ailleurs absente du manoir.

Avant qu’il ne puisse l’intercepter, l’enfant se présenta dans le salon. C’était une version miniature de Camille. Presque son portrait craché avec des années de moins. L’enfant devait avoir dans les huit ans. Son corps non encore transformé par la puberté rendait la définition de son sexe impossible. Garçon ou fille ?

« Retourne dans ta chambre. Je dois m’occuper de notre invitée. Allez, retourne te coucher. S’il te plaît. Et pas de mais ! »

Un long soupir de vaincu. Une œillade rapide vers la « dame » qui était assise. Un grand sourire à Papa Camille qui semblait dire « félicitations ! Elle est jolie. » Puis l’enfant reparti en montant deux à deux les marches.

Camille se tourna vers Korë. Il ne parla pas. Puis se détourna d’elle et disparut un court moment. Il revint avec une valise de cuir qu’il déploya sur le sol. Lui se trouvait avec un genou à terre et observait la plaie au flanc.

Manœuvre habile ? Etourderie ? Esprit trop occupé à gérer plusieurs problématiques à la fois ? Toujours était-il qu’il n’avait pas ramené de vêtements. Il n’avait même pas pensé à se vêtir lui-même. Les deux étaient donc nus à côté d’un feu crépitant dans une soirée déjà solidement installée.

L’empoisonneur se révéla guérisseur et commença à soigner celle avec qui il s’était lié de façons si anormales. Une sorte de « normal » pour lui. Lui qui s’était acoquiné avec une femme-serpent qui lui avait donné au moins un enfant qui avait tout d’un petit être humain parfaitement « normal ».
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