The Multiversity

[La Taverne]

« Bonjour. Ou bonsoir chère invitée. Bienvenue à la Taverne. Bien entendu, tu ne peux entendre ma voix. Je suis le conteur. Ou le Narrateur. Peu importe mon appellation car je ne serai qu’une voix off pour toi.

L’information importante est que tu t’es retrouvée devant une porte épaisse faite de bois massif. Elle n’avait rien d’extraordinaire et pourtant tu as décidé de la pousser pour te réfugier à l’intérieur. Peut-être est-ce le froid ? La menace d’une créature ? Vraiment, peu importe. Tu as vu ce panneau en fer forgé accroché au mur. Une représentation d’une choppe avec des dents. Etrange. Mais tu as poussé la porte. »

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« Un long couloir reliant deux portes en bois via un tapis rouge. Sol, murs et plafonds sont en pierre. Une longue entrée pour une « modeste » taverne. Il y aurait des airs de château pourrait-on même dire. Mais une nouvelle fois, je suis une voix que peu entende. Et il faut donner de la matière à la nouvelle cliente de la Taverne. Et donc, après une description des lieux, une description de son gardien. »

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Maya : « Bonjour mademoiselle. Bienvenue à la Taverne. »
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« Oui, voilà. Seulement, je n’avais pas terminé. C’est très bien de couper mon monologue avec une phrase de dialogue. C’est vivant. Ca donne de la matière à notre nouvelle cliente. Mais… non, rien. Je sens que ça va recommencer. Comme avec cette autre cliente à la peau verte. J’en étais où déjà ? Hum… Ah oui ! La présentation du gardien.

Maya Carapacedemiel. Pour simplifier, nous pourrions évoquer une créature hybride entre la tortue et l’être humain. Mes connaissances sur The Witcher sont à l’image d’un certain Bubulle. C’est-à-dire qu’après un tour de bocal, il faut… euh… faire un tour de bocal. En faire déjà un et après… Bref ! Problème de mémoire. Tout cela pour en venir au fait que Maya pourrait être approché d’un Kappa eut égard au bestiaire de la franchise. Mais Maya n’est pas un Kappa. Il n’y a pas de trou dans son crâne pour stocker de l’eau. Mais ! Il y a des trous dans sa carapace pour stocker du miel. »

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Maya : « Je me nomme Maya Carapacedemiel. Je vais vous demander de déposer toutes vos armes dans la petite pièce à côté. Le propriétaire de la Taverne ne souhaite pas voir exploser des affrontements dans la Salle Principale. Encore moins devoir réparer son établissement tous les quatre matins. Si vous pouviez donc coopérer. Merci beaucoup. »
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« Mais, me direz-vous, elle pourrait se rebeller. Ne pas pouvoir se débarrasser de son armement de peur de se faire trahir d’une dague dans le dos. Et donc, certes, elle pourrait passer en force. Car, soyons honnête, si elle faisait marche arrière : il n’y aurait plus de RP ! Donc, si elle passait de force ? Elle se retrouverait au milieu du couloir à passer sous une arche. Et cette arche se déclencherait une faisant tomber une résistante herse de métal. »

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Maya : « Si cela peut vous rassurer, tout votre équipement sera rangé dans des coffres aux trésors. Vous conserverez la ou les clés. Qui plus est, ces coffres seront ensuite déplacés à l’opposé de l’Entrée. Et je puis vous assurer que notre service de sécurité n’a jamais eu à subir un vol réussi. »
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« Bref. Je dois la fermer et vous laisser répondre maintenant. »

[Cirilla Riannon]

Chevauchant Kelpie, sa licorne blanche, Cirilla fut surprise de voir au détour d’un chemin une taverne. Elle ralentit lentement le rythme en fixant cet établissement, et sentit son médaillon de sorceleuse vibrer entre ses seins, signe qu’elle approchait d’une zone magique. Elle se pinça les lèvres avant d’examiner sa carte de la région, et constata que, effectivement, à cet emplacement, il ne devrait pas y avoir d’auberge. La prochaine était à plusieurs lieues d’ici, et Cirilla avait prévu de s’y arrêter. La nuit tombait, et, la nuit, les monstres dangereux sortaient. Ciri’ souhaitait donc s’éviter une nuit difficile, et avait hâté le pas de son cheval en s’enfonçant à travers des sentiers forestiers. Cirilla restait méfiante. Ce genre de phénomènes n’était généralement pas bon signe. Son ventre grogna alors tandis qu’elle percevait les odeurs de cuisson s’échappant de l’auberge.

*Bon, je suppose que je n’ai rien à perdre… La carte doit contenir une erreur, voilà tout…*

Cirilla rejoignit donc l’auberge, et descendit de sa licorne. Elle sourit à Kelpie, et la rapprocha des écuries. Il allait falloir lui réserver un box, Ciri’ n’aimait pas laisser Kelpie seule sans surveillance. Une licorne, ça attirait beaucoup trop la convoitise ! Elle rejoignit ensuite l’entrée de l’auberge… Et tomba sur une sorte de grosse tortue. Surprise, Ciri’ haussa les sourcils, tandis que, devant elle, Maya Carapacedemiel la saluait.

« Euh… Bonjour… »

L’homme-tortue l’invita à déposer ses armes dans un débarras à proximité. Cirilla ne fut pas surprise outre mesure, les aubergistes prenaient l’habitude de ce genre de choses. Elle hocha la tête, et sortit les deux épées accrochées à son dos, ainsi que sa dague, et déposa le tout dans un placard.

« Au fait, je m’appelle Cirilla, et j’ai besoin de réserver également un box pour Kelpie. C’est ma jument. »

Cirilla regarda encore l’homme-tortue, se disant tout de même qu’un tel homme, c’était curieux.

« Et… Excusez-moi d’être directe, mais… Votre taverne n’apparaît pas sur ma carte… Vous… Euh… Vous ne comptez pas me manger, ou me transformer en citrouille, ou un truc du genre, hein ? »

[La Taverne]

« Ne pas paniquer. Ne pas paniquer. Surtout ! Oui ? Ne pas paniquer ! Il doit bien y avoir une information quelque part. Je vais aller relire la fiche de personnage. C’est faux ? Je ne vais pas vraiment aller la relire. Tout comme je ne vais pas vraiment consulter des fichiers textes ou autres. C’est pour le drama, vous comprenez ?

Toujours est-il que le cas des montures n’était pas prévu ! Est-ce qu’il faut ajouter une écurie ? Peut-être. Mais la Taverne devait être une porte de bois, un bout de murs en pierre et l’enseigne en métal de notre choppe mimique. Jamais la Taverne n’aurait du ouvrir une seconde fois ! C’est tant de travail… »

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Maya : « Je n’ai aucune intention de vous manger, mademoiselle Cirilla. Voyez-vous, je suis herbivore. »
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« Après consultation rapide, il y a tout de même des faits étonnants dans le régime alimentaire d’une tortue. Voyez-vous donc : fruits, champignons, parfois insectes, escargots, cadavres… Oui ! Il est bien mentionné des cadavres. »

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Maya : « Et même si je ne serais pas contre un bon potage à base de citrouille, je n’ai pas accès à ce type de sorcellerie pour vous transformer en ingrédient. »
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« La tortue gardienne sourit. De ce sourire qu’ont généralement les petits vieux. Bienveillants. Donnant cette impression de familiarité. Nulle menace n’émane. Par contre, son visage se transforme. De l’inquiétude. Et de la réflexion également. Posant sa lance contre sa clavicule, il se frotte le bas du menton. »

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Maya : « Vous me voyez embêtez tout de même, mademoiselle. L’établissement pour lequel je travaille ne possède pas d’écurie. Je suis d’accord avec vous, c’est étonnement étrange. La question que je me pose dont est : à qui avez-vous confier votre monture ? »
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« Et moi aussi je me la pose. Parce que, même si ce serait un bon ressort de narration à exploiter, il n’était pas non plus prévu de jouer AU-DEHORS de la Taverne. Son intérieur étant déjà beaucoup trop vaste. Alors quoi ? Hum ! Comment je me dépatouille de cette problématique, moi ? Pauvre Narrateur invisible que je suis. »

...

« Un court temps plus tard. La porte de l’Entrée s’ouvre. La fameuse Kelpie entre. C’est un étrange mutant qui tient sa longe. Une espèce de cygne bodybuildé qui n’était pas sensé travailler sur cette plage horaire. C’est en effet le collègue de Maya. Et il se nomme Kévin. »

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Kévin : « C’est quoi c’bordel ? Depuis quand j’dois travailler quand j’devrais pas ? J’étais tranquille assis avec une pinte, t’abuses, la tortue ! »
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Maya : « J’en suis profondément désolé, Kévin. Si tu pouvais rejoindre la Salle Principale en compagnie de la jument de mademoiselle Cirilla, j’apprécierais beaucoup. »
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Kévin : « Mouais. Si ça m’permets d’rejoindre plus rapidement ma choppe. »
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« Le-dit cygne s’avance avec la licorne. Mademoiselle Cirilla devra nous excuser de ne pas lui offrir le temps nécessaire à interagir. Elle le fera plus tard. Lorsque j’aurai fini de conter. Et donc Kévin voit la herse tomber lourdement en plein milieu du couloir. Un commentaire concis de Maya évoquera une hypothèse anticipée. Mais laissons-le s’exprimer. »

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Maya : « C’est ce que je craignais. La Taverne doit considérer cette corne sur sa tête comme une arme. Et aucune arme ne peut passer. Nous devrions attendre un petit peu. Je ne doute pas que notre Petite Déesse ne va pas tarder à nous venir en aide. En attendant, mademoiselle Cirilla, puis-je faire quoi que ce soit pour vous aider ? Peut-être répondre à une ou deux de vos questions ? »

[Cirilla Riannon]

Une taverne en pleine forêt sans écurie ? Cirilla commençait à se dire que cette taverne était vraiment spéciale… Enfin, vu la personne qui l’accueillait, elle l’était. La magie était puissante ici, Cirilla le sentait. Tout ça l’intriguait. Elle avait déposé ses armes, mais que faire de Kelpie ? Maya avoua lui-même son étonnement quant au fait de n’avoir aucune écurie, et Ciri’ fronça à nouveau les sourcils, en croisant les bras.

« Alors… Quoi ? Kelpie attend dehors, vous n’avez aucun visiteur avec des chevaux qui viennent par ici ? »

Cirilla pouvait aussi dormir dehors, ce n’était pas l’idéal, mais elle l’avait déjà fait. Il suffisait juste de mettre des sorts de protection, mais, quitte à choisir entre une tente et dormir dans un lit, son choix était vite fait. Fort heureusement, Kelpie était une licorne très débrouillarde, donc Cirilla pouvait trouver une solution. Elle redoutait juste que Kelpie ne se fasse attaquer par des bandits, ou par des voleurs de chevaux. Les licornes étaient aussi rares que recherchées, on disait que leur corne était magique… Et elle l’était ! C’était d’ailleurs pour ça qu’on les pistait. Cirilla allait ajouter quelque chose quand la porte d’entrée s’ouvrit brusquement.

Elle écarquilla les yeux en voyant un autre phénomène de foire débarquer : une sorte de colossale oie musclée comme un grizzly ! Cirilla la voyait tenir Kelpie par sa laisse. Le fait que Kelpie ne se débatte pas signifiait que la licorne n’avait peur de cette oie gigantesque. Ciri’, quant à elle, commençait à se demander dans quel endroit improbable elle avait pu arriver. Impossible néanmoins de franchir le vestibule pour Kelpie, ce que Maya attribua à sa corne.

« Je… C’est possible, la corne d’une licorne a des propriétés magiques, mais Kelpie est inoffensive. »

Maya mentionna une petite Déesse qui pourrait leur venir en aide pour résoudre le problème posé par Kelpie. Cirilla se rapprocha de sa licorne. Elle aussi devait percevoir la magie qui habitait ce lieu. Elle la caressa doucement.

« Des questions, j’en ai beaucoup… Comme savoir qui vous êtes, ce qu’est cette taverne… Je ne veux surtout pas paraître insolente, mais des énergumènes comme vous, je n’en ai encore jamais croisé ! »

[La Taverne]

« Donnons un temps à Maya pour répondre à quelques questions avant d’introduire notre Petite Déesse. Maya, c’est à toi. »

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Maya : « Il est vrai que le terme d’énergumènes est peu flatteur. Mais je passerais outre la potentielle insulte, ne vous inquiétez pas. Donc, pour répondre à vos premières interrogations. Je me nomme Maya Carapacedemiel. Je suis un employé de la Taverne et officie à servir de gardien dans l’Entrée. Ici-même, donc. Mon collègue qui est allé chercher votre monture se nomme Kévin Lesigne. »

Kévin : « Bon, je peux dégager ou tu as encore besoin de moi ? »

Maya : « Hestia ne devrait pas tarder à apparaître. Patiente encore un moment, je te prie. »
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« L’homme-tortue se retourne à nouveau pour faire face à Mademoiselle Cirilla. Laissant l’homme-cygne faire gonfler et pulser une veine à sa tempe de frustration. C’est que sa bière va se réchauffer ! »

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Maya : « Si cela vous intéresse, j’étais avant un soldat avant de finir ma carrière dans ce lieu bien plus reposant et bien plus sûr qu’un champ de bataille. J’ai également commencé une activité parallèle en réutilisant ma vieille carapace comme d’une ruche pour un essaim d’abeilles. Mais peut-être est-ce là trop de détails inutiles pour votre présente situation ? »

Kévin : « Bien sûr qu’elle s’en fout de ta carapace pleine de miel. Qu’est-ce que ça peut lui foutre ? A tous les coups, elle est comme moi, et elle veut juste se ficher une bière dans le gosier. »
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« Ne faisons pas perdre plus de temps à notre homme-cygne impatient et introduisons de suite celle surnommée la Petite Déesse. Depuis un brasero pendu à un mur fait de pierre, une agitation prend forme dans la flamme qui s’étire et se féminise. Une petite femme de feu cornue vole et laisse dans son sillage une petite traînée incandescente. »

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Petite Déesse : « Bonsoir à vous tous ! Je me nomme Hestia Etincelle. J’ai entendu dire que vous aviez des problèmes de monture ? Et je ne comprends pas comment nous n’avons pas pensé à cette possibilité avant même d’ouvrir nos portes : ah ah ah ! »
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« Depuis son apparition, l’atmosphère dans l’Entrée a changé. Là où se trouve la Petite Déesse, l’ambiance s’allège et se pare d’étincelles de positivité. Ce n’est pas un pouvoir. Seulement, il y a des êtres qui sont capables de parler à tout le monde si « simplement », si « naturellement ». Hestia en fait partie. Tout comme Kévin fait partie de la catégorie des rustres et des gros bourrins. Un simple fait. »

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Petite Déesse : « Ce que nous allons faire, c’est que nous allons emmener Kelpie dans nos Toilettes. Il y a assez d’eau et de végétation pour qu’elle puisse s’y reposer à son aise le temps de votre visite. Est-ce que cela vous convient, Cirilla ? »
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« Mademoiselle Cirilla allait probablement poser une nouvelle série de questions. C’est pourquoi mon travail me demandait de patienter à nouveau. Mais bientôt, elle entrerait dans la Salle Principale. Il faudrait décrire l’environnement, les serveuses et probablement un fait marquant qui instillerait de l’action. Resterait-elle alors à la demoiselle de choisir si elle siégerait à la place de la spectatrice ou se lèverait pour prendre part à l’action. Mais nous n’y sommes pas encore. Et ici, dans la Taverne, la notion de temps n’est pas la même qu’à l’extérieur. Nous avons « le temps », si je puis m’exprimer ainsi. »

[Cirilla Riannon]

Cirilla avait la nette impression qu’elle n’était pas au bout de ses surprises ici. Pourtant, elle avait déjà vu beaucoup d’endroits spéciaux et inattendus. Après tout, elle pouvait voyager dans le Multivers. Mais un endroit comme ça, Cirilla était sûre de n’en avoir encore jamais vu ! Elle n’était pas au bout de ses surprises, puisqu’un autre protagoniste se manifesta alors : une sorte d’esprit de feu qui jaillit depuis un brasero. Une étincelle vivante aux formes féminines, qui indiqua s’appeler Hestia. Cirilla y nota une évidente référence à la divinité grecque éponyme. Ne sachant pas trop sur quel pied danser, elle resta silencieuse. Maya lui avait raconté son histoire, celle d’une tortue-soldate qui utilisait sa carapace comme ruche à abeilles.

*Le pire, c’est que je ne suis même pas ivre…*

Il y aurait donc du miel dans sa carapace ? Avant que Cirilla ne puisse se demander s’il se payait sa tête, ou s’il était sérieux, Hestia se manifesta donc. Elle semblait visiblement avoir fait plus qu’emprunter à Hestia son nom, elle devait être la superviseuse, ou quelque chose comme ça… En clair, celle qui se chargeait de ce genre de problèmes. Elle présenta encore ses excuses pour ne pas avoir songé à Kelpie. Cirilla se pinça les lèvres, et, soucieuse de ne pas froisser à nouveau cette joyeuse compagnie de doux dingues, elle répliqua rapidement :

« Ce… Ce n’est pas grave, vous savez. Et bonjour à vous aussi, Hestia. Je… Je suis désolée de l’embarras que je vous cause… Avec Kelpie. »

La suggestion de Hestia était d’emmener Kelpie dans les toilettes de la Taverne. Ciri’ déglutit un peu.

« Excusez-moi, mais… »

Les toilettes d’une auberge médiévale n’avaient rien de reluisant, il s’agissait de toilettes sèches avec des trous donnant à une fosse souterraine remplie d’excréments.

« Kelpie n’est pas un cochon, elle a l’odorat très sensible ! Et les toilettes, euh… Ce n’est pas là où ça sent le meilleur. »

Hestia avait évoqué de la « végétation »… Ce qui, dans des toilettes, était tout de même assez surprenant ! Comme quoi, Ciri’ n’était pas au bout de ses surprises ici…

« Est-ce qu’on ne pourrait pas… L’emmener dans la chambre que je vais réserver pour ce soir ? Quitte à choisir, je préfère que Kelpie soit avec moi plutôt que dans des toilettes… »

[La Taverne]

« Des toilettes sèches avec des trous donnant sur une fosse souterraine ? Ce n’était pas possible. Pour une première raison qui était que les Egouts se trouvaient dans la direction opposée, déjà. Mais surtout parce que les toilettes de la Taverne n’étaient pas un minuscule cagibi dans lequel on se vidait les boyaux pour retourner chanter à tue-tête une chope de bière à la main le bras levé. Mais tout cela, il allait falloir le montrer aux yeux de Mademoiselle Cirilla. »

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Hestia : « Je comprends la confusion. Mais vous admettrez qu’emmener une monture dans une chambre n’est pas quelque chose d’acceptable. »

Kévin : « Et le gros golem à grosse bite de la bardesse qu’aime bien être nu, c’est pas une sorte d’animal qu’a le droit d’aller dans une chambre ? »

Maya : « Il me semble, cher collègue, que tu ne devrais pas intervenir. Spécialement si c’est pour nous dépeindre un tableau si cru. Laissons donc notre Petite Déesse gérer la situation. »

Hestia : « Merci, Maya. »
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« Ce que nous pourrions réduire par l’appellation de petit esprit des flammes laissa un sillon lumineux derrière elle. Elle passa à travers la herse en plein milieu du couloir. Le système de protection en fer se releva. »

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Hestia : « Par ici, Cirilla. »
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« La Petite Déesse avait une influence spéciale sur la Taverne. Ce qui permit à la monture cornue de Mademoiselle Cirilla de pouvoir passer sans risque de décapitation. Dans la deuxième moitié du couloir, Hestia fusa à nouveau dans les airs pour se diriger vers une porte de moindre importance sur le côté droit. De moindre importance comparativement à la double porte supposée menée à la Pièce Principale. Mais cette problématique liée à Kelpie conduisait Mademoiselle Cirilla dans une toute autre partie de la Taverne pour débuter son aventure. Car on pouvait parler d’aventure dans une pareille structure « impossible » car « magique ». »

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Hestia : « Passez cette porte, s’il vous plaît. »
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« Le choc allait être grand pour Mademoiselle Cirilla. Au lieu d’une minuscule pièce sombre aux relents méphitiques, elle allait découvrir tout un monde sous une verrière lumineuse. De grandes poutres de fer montant jusqu’au plafond et s’enfonçant quelques étages plus bas. Car passée la porte, Mademoiselle Cirilla et Kelpie se trouvaient sur une structure nantie de rambardes pour ne pas chuter. Dans ce lieu, la végétation était luxuriante. Détail peu glorieux certes, mais les selles étaient un bon engrais. Bien entendu, pour un lieu pareil, il ne fallait pas seulement se contenter des déchets des clients de la Taverne. Mademoiselle Cirilla faisait face à un écosystème. Et elle n’en voyait qu’une partie. Ci-bas, par exemple, ses yeux découvriraient un ruisseau sur lequel un bateau voguait vers une destination inconnue. Mystérieuse et… oui. Oui ! Le Narrateur que je suis ne possède pas toutes les réponses. Car le Dieu me permettant de m’exprimer souffre d’une terrible tare : la paresse. »

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Hestia : « Alors, dites-moi, Cirilla : nos toilettes possèdent-elles un air assez pur pourl’odorat sensible de Kelpie ? Aura-t-elle assez d’espace pour galoper à son aise le temps que vous vous abreuviez dans la Salle Principale ? »
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[Cirilla Riannon]

*Le gros golem à grosse bite ? Quoi ?!*

Cirilla n’eut pas le temps de poser sa question, car Hestia l’invita à la suivre vers les fameuses toilettes. Cirilla fronça les sourcils, mais elle ne sentit aucune menace. Son médaillon s’agitait encore, car La Taverne entière semblait être faite de magie, comme si elle était intégrée dans les bois, le long des fondations. Kelpie ne s’agita pas davantage, même si sa corne se mettait à luire. Elles passèrent la herse de sécurité, et Cirilla suivit la mystérieuse flamme. Elle voletait comme une sorte de génie, et les mena vers une porte. Cirilla avait l’impression d’être dans un film, ou dans un jeu vidéo, avec un genre de base centrale, de hub reliée à différents biomes de jeu.

Le couloir les conduisit à une sorte d’énorme serre. Cirilla écarquilla des yeux en voyant cette forêt géante, avec des plateformes métalliques et des ponts permettant de se déplacer au-dessus. Des bateaux à vapeur se déplaçaient sur l’eau, nettoyant visiblement celle-ci. Cirilla cligna des yeux à plusieurs reprises, ne sachant pas quoi dire.

« C’est… C’est ça vos toilettes ?! »

Oui, on était bien loin de toilettes sèches.

*Est-ce que le mot ‘‘toilettes’’ a le même sens pour eux que pour moi ?*

Quant à savoir si Kelpie allait apprécier ce changement de décor… Comme pour répondre à cette question, la licorne de Cirilla se déplaça, et commença à brouter dans l’herbe. Ciri’ sourit distraitement, et alla caresser sa licorne, tout en lui disant d’être sage, et qu’elle reviendrait s’occuper d’elle ensuite.

« Okay, je dois dire que votre sympathique estancot me surprend. Je suis curieuse d’en savoir plus, Madame la Flamme-Vivante. Je vous suis ! »

Kelpie n’était pas inquiète, donc Cirilla n’avait pas à l’être non plus !

[La Taverne]

Hestia : « Ah ah ah ! Oui, ce sont bien nos toilettes. Incroyable, n’est-ce pas ! »
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« Même le rire d’Hestia avait de quoi réchauffer un cœur. Il ne pouvait être confondu avec une expression de moquerie. Et voilà qu’elle virevoltait déjà avec une grâce de danseuse minuscule pour se tenir devant le visage de la « géante » Cirilla. »

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Hestia : « Par contre, je te prierais de ne pas me nommer ce genre de surnom. Tu peux m’appeler Hestia Etincelle. La forme réduite à mon seul prénom est chaudement recommandée. Ou alors, si tu tiens vraiment à un surnom, nomme-moi comme les autres Petite Déesse. C’est affectueux, oui ? »
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« Bon… bah il va être temps de vraiment s’y mettre. La première partie était facile. D’ailleurs, je l’ai écrite un autre jour IRL que les mots que je suis en train d’actuellement coucher sur le papier de pixels. Peu importe, me direz-vous. Certes ! Mais c’est là le style de la Taverne !

Notre Petite Déesse guide Mademoiselle Cirilla vers une autre porte de bois massif. Elle disparait dans un brasero qui se situe juste à côté. Dans le même temps, parce que cela rend bien et parce qu’il faut bien imposer certaines conditions pour que nous puissions RP tous ensemble : et donc la porte s’entrouvre pour prendre la main de Mademoiselle Cirilla et la faire entrer (enfin ?) dans la Salle Principale.

Et… Permettez-moi de soupirer. L’idée de devoir redécrire ce qui a déjà été écrit dans un ailleurs si proche avec une fée aux cheveux violets…non, ce n’était pas une fée. Un alias de cette fée sous la forme d’une hobgobeline et… non plus. Je ne peux décemment par nommer cette race d’hobgobelin. C’est davantage un être humain à la pigmentation verte. Mais nous ne sommes pas là pour parler de cette autre partenaire d’aventure. Après tout, notre lecteur actuel est en train d’enchaîner des paragraphes qui ne lui apporte pas grand-chose à se mettre sous la dent. Expression judicieuse dans une salle où on sert à manger. Et à boire, bien entendu. »

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Hestia : « Cirilla, par ici. »
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« Mademoiselle Cirilla ne peut pas le savoir. Mais l’intervention de la Petite Déesse est une façon de me faire comprendre que je monologue pour rien. Du moins pour pas grand-chose. Et donc, sans plus tarder, affichons un plan de la Salle Principale de la Taverne. »

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Hestia : « Tu peux t’asseoir à cette table. Une serveuse va arriver sans tarder pour prendre ta commande. Je te souhaite un bon séjour dans la Taverne. Et sache que je ne suis jamais très loin. Et que tu peux m’appeler peu importe le quand et peu importe dans quelle section de l’établissement tu te trouves du moment qu’il se trouve un brasero non loin. »
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« Sauf manifestation de Mademoiselle Cirilla à retenir notre Petite Déesse, cette dernière disparaitre dans un brasero la laissant toute seule. En attendant l’arrivée de sa serveuse, l’observation lui permettra de découvrir quatre tables en comptant la sienne. Bien entendu, quatre c’est peu. Mais c’est bien suffisant en terme de représentation et de personnages à décrire. Et donc en potentiel cascades d’actions/réactions. Actuellement, Mademoiselle Cirilla se trouve à la table Sud. Ou la table 4. Bien que tout cela importe peu étant donné la présence de l’illustration avec flèches et avatars.

C’est la table 3 qui attire son attention en premier. Un énorme poulet-barbare est assis, une chope de bière à moitié pleine dans sa grosse paluche. Son regard intense fixe la femme à la peau verte qui se trouve debout à côté de lui. Cette dernière est une serveuse de la Salle Principale. C’est également une orc dont la physiologie n’a rien à envier au poulet-barbare. »

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Krafton : « Tu veux pas qu’on retourne dans une Chambre ? »

Juliette : « N-n-non. Et puis quoi enc-core ? »

Krafton : « On a pourtant eu du bon temps tous les deux. Tu vas pas me dire le contraire ! »

Juliette : « Ce n’est pas la q-question ! »
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« Effectivement, malgré le « gros » gabarit de la serveuse orc, cette dernière souffre d’un défaut d’élocution. Elle bégaie. Laissons ce duo de côté pour le moment et- ah ! Tout d’abord, une petite paire d’illustrations pour vous faire découvrir leur apparence. C’est qu’une réponse avec la Taverne a des allures de fiche de personnages. Et voici : »

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« Maintenant, la table 2. Mais avant de prendre le temps de découvrir qui est la jeune femme en train de boire au niveau de la table. L’attention de Mademoiselle Cirilla sera emportée vers les hauteurs de la Salle Principale. Une petite silhouette s’envole en colimaçon autour d’un pilier de roche dont les proportions seraient très bien adaptées à celle d’une église. De là à répéter que cet endroit répond à des impératifs magiques et non physiques, il n’y aurait qu’un pas à franchir. Un pas que nous ne franchirons pas de peur de tomber dans les douves infinies. Mais c’est une particularité sur laquelle nous reviendrons après. Enfin, peut-être dans une prochaine réponse. Cela va dépendre de mon envolée littéraire et de la consistance de ma motivation. Donc… rien n’est certain : ah ah !

Dans les hauteurs se trouve ce que Mademoiselle Cirilla nommera surement un petit démon. Une jeune femme (si ce n’est une adolescente ?) dans une tenue typiquement médiévale. Excepté que l’uniforme n’avait pas été pensé pour une personne douée de la capacité de vol. Ce qui signifie ? Que Mademoiselle Cirilla pourrait découvrir la couleur de la petite culotte de ce qu’elle devine être une serveuse. L’indice ? La demande par la femme aux cheveux blonds, à la robe verte et à la paire d’ailes dans le dos. »

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Clochette : « Une autre bouteille d’absinthe…s’il te plaît… »

Dorothée : « Tout de suite ! Je vais te chercher ça, Clochette ! »
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« Ne perdons pas de temps, enchaînons ! La dernière table. Mais celle-ci, nous considérerons qu’elle se trouve trop loin pour que Mademoiselle Cirilla entende quoi que ce soit. Une pitoyable ruse scénaristique pour gagner quelques efforts et ramener rapidement l’attention sur l’héroïne de ce sujet ! Nous nous accorderons seulement à entendre un rire de hyène de la part de cette troisième serveuse. Et de la description vague d’une jeune femme aux cheveux blonds ayant posé son chapeau pointu sur la table.

Et maintenant ? Retour à la table de Mademoiselle Cirilla qui voit arriver sa serveuse. Une humaine. Presque un stéréotype de maid japonaise ! Bien qu’elle ne puisse pas connaître ce genre de cliché étant donné qu’elle ne provient pas de notre époque contemporaine. Cela importe peu ! Il me faut continuer à dérouler les phrases et lui donner un peu de matière à quoi répondre. »

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Kaos : « Qu’est-ce que tu veux ? »
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« Bon. OK. Mademoiselle Cirilla a hérité de la serveuse ayant le plus mauvais caractère. Elle donne très vite l’impression d’être en meilleure capacité à jouer le chien de garde devant la porte de la Taverne plutôt que d’être au contact du client. Sans compter qu’elle ne serait pas un chien mais davantage un orque. Et pas un orc. Il n’est pas question de l’engeance verte de la taille d’un humain. Mais bel et bien de l’animal dans la mer voisin de la baleine. Car Kaos n’est pas totalement humaine. Preuve en est de sa queue caudale d’orque. »

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Kaos : « Je te rapporte une choppe de bière pour commencer, ok. Blonde, brune, rousse, triple ? Alors ? »
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« Et je m’arrêterais là pour aujourd’hui. Mais cette réponse se finira réellement sur une illustration de Kaos. Une jeune femme dont la galerie d’une certaine règle après 33 évoque une myriade de possibilités. Et probablement beaucoup trop pour un Noeilnoeil adepte de latex, de tentacules et évidemment de sexe ! Mais avec cette Kaos ? La violence l’emportera sur toute tentative de charme. Sur ce, l’illustration de la serveuse à queue d’orque : »

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[Cirilla Riannon]

Les « toilettes » de la Taverne étaient gigantesques, ce qui contrastait avec la Salle Principale, laquelle était beaucoup plus petite. Cirilla suivit donc la petite flamme susceptible, qui disparut ensuite en la menant là. Elle frémit en sentant les odeurs habituelles de ce type de salle, les odeurs de cuissons et d’alcool. Il y avait également une estrade pour les bardes sur une estrade, et elle songea à Jaskier, quand elle venait l’écouter. Elle s’assit donc à sa table, et étudia ensuite les autres personnes à proximité. Après les phénomènes qu’elle avait vus, les clients semblaient un peu plus normal… Si tant est que ce mot puisse avoir la moindre signification ici. Elle vit ainsi un premier couple constitué d’une Orc en tenue de bunny girl, en compagnie d’un gros costaud emplumé ressemblant à un homme-oiseau sous testostérone.

*Ouais, je vais vraiment devoir relativiser la notion de normalité. J’ai l’impression d’être comme Alice ayant suivi le lapin blanc. Me voilà au fond du terrier. Pilule bleue ou pilule rouge ?*

Gardant pour elle des références pop que personne ici ne saisirait, elle s’intéressa ensuite aux autres spécimens de ce lieu atypique. Ses autres voisines étaient une fée qui voletait dans les airs, et une démone minuscule, ressemblant à un improbable croisement entre un démon et un Hobbit. Cirilla ferma les yeux, et s’efforça de reprendre ses esprits. Elle était venue ici pour faire escale, rien de plus. Elle avait cependant l’impression que cet endroit ne serait pas de tout repos. Elle se demandait si Geralt avait déjà eu l’occasion de venir à cette taverne. Lui qui avait voyagé pendant des années d’un bout à l’autre de Terra, il avait eu l’occasion de croiser beaucoup de choses étonnantes. La magie permettait de faire beaucoup de choses, et de rendre possible ce qui était impossible à tout esprit cartésien. Même Cirilla devait se forcer à se dire que ce qu’elle voyait était réel.

Sur l’estrade, des troubadours chantaient tranquillement, offrant à la taverne d’agréables musiques d’ambiance. Cirilla se demandait s’il y avait moyen de jouer au gwent ici, ou aux dés. Elle avait donné ses armes, mais elle avait encore son jeu de gwent sur elle. Tandis qu’elle réfléchissait, une serveuse la harangua.

« Hein ? »

Surprise, Cirilla se retourna vers elle, et cligna des yeux. Robe de maid, collants moulants, et une longue queue caudale qui n’aurait pas laissé indifférent le narrateur de cette aventure… Mais Cirilla n’avait pas encore à ce point percé le Quatrième Mur pour se confronter à l’Observateur, et à ses fantasmes osés.

« Euh… Bonsoir ? Je veux bien une blonde pression, oui… Et… »

De la main, Cirilla souleva sa sacoche abritant ses cartes de gwent.

« Il y a une table de gwent dans le coin ? Ou des joueurs de gwent ? »

[La Taverne]

« Contrairement à ma dernière intervention, nous allons faire simple pour cette présente. Un petit face-à-face rapide et efficace entre Mademoiselle Cirilla et Kaos. De toute manière, avec cette dernière, elle détient autant de subtilité qu’un orc du romantisme… Et j’ose espérer que mon audience n’est pas zélée du culte au premier degré. »

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Kaos : « Une pinte de blonde, c’est noté. »
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« Le gwent. Si le Narrateur que je suis n’est pas étranger à cette pratique, je la maîtrise autant que les échecs. C’est-à-dire ? Et bien c’est-à-dire que je ne maîtrise rien. Mon Dieu Créateur qui a arpenté les triples terres de Mademoiselle Cirilla s’est très vité désintéressé du jeu de cartes. Il était là pour le monde ouvert, les quêtes et les combats. Donc cette perche tendue par le Dieu Créateur de Mademoiselle Cirilla risque très vite de faire plouf… Vous me direz, une perche dans l’eau, ça peut tout de même permettre d’avancer lorsqu’on se trouve dans une embarcation. Moins lorsqu’on se trouve dans l’eau et qu’on se fait assommer avec… Oh, et peut-être que cette perche serait utile dans les Toilettes ? Mais je digresse. Nous sommes dans la Salle Principale et je dois redonner la parole à Kaos. »

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Kaos : « Il n’y a que des tables pour boire dans cette salle. Et à ma connaissance, personne ne joue à un jeu qui porte le nom d’une Gwen. Diminutif pour Gwendoline ? De toute façon je ne connais pas de Gwendoline. »
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« Un bras croisé sous sa poitrine, l’autre tenant le plateau dans la paume de sa main : Kaos tapait nerveusement du pied. Elle se serait bien barrée pour aller chercher la pinte. Mais elle n’avait pas du tout envie que sa responsable lui tombe dessus. Elle soupira donc. Et de manière audible pour bien faire comprendre que tout cela l’excédait. Oui, la faisait chier, pour reprendre des termes qu’elle retint à grand peine et cloitra dans ses pensées. »

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Kaos : « Si vous tenez absolument à jouer, je peux peut-être demander à droite à gauche si quelqu’un serait intéressé. Après, je ne peux pas vous certifier que le joueur viendra pour les cartes. Après, qu’est-ce que j’en sais si les cartes ne sont pas un moyen pour vous de draguer. »
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« Et parce qu’il faut un peu plus remplir cette réponse, une autre cliente de la Taverne va entrer en action. Une jeune femme aux cheveux blonds qui a nécessité de passer au « petit » coin pour se soulager d’un besoin. En passant à côté de la table de Mademoiselle Cirilla, sa politesse « l’oblige » à s’adresser à elle. »

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Mana : « Bonsoir. Bonne soirée à vous. »
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« Et voilà. La porte des Toilettes se referme. Mademoiselle Cirilla se retrouvant de nouveau seule face à Kaos. »

[Cirilla Riannon]

Pas de gwent, donc… Cette taverne était tellement bizarre qu’il fallait bien qu’elle exclue ce jeu de cartes populaire ! C’était souvent le meilleur moyen quand on entrait dans une taverne pour se familiariser avec des gens. Son père avait aussi pris l’habitude de participer aux tournois de pugilistes, une autre pratique consistant à se battre pour des paris. Il y avait aussi les combats d’animaux, même si Ciri’ n’aimait pas beaucoup l’idée de faire souffrir des animaux. Ironique, venant d’une sorceleuse. La servante semblait s’impatienter, et lui indiqua qu’elle allait se renseigner. Ciri’ hocha la tête, tout en sortant son jeu de cartes. Il était enroulé dans un portefeuilles qu’elle posa sur la table.

« Oh, ne vous donnez pas cette peine… Quant au nom, je ne connais pas son origine. Certains disent que c’est une variation d’un mot elfique pour carte, mais je n’en sais rien. Toujours est-il que c’est un jeu assez populaire dans les tavernes. Enfin, je ne voudrais pas vous retenir, vous avez sans doute beaucoup de choses à faire. »

Tandis qu’elle parlait, Cirilla sentit à nouveau son médaillon s’agiter. Une petite blondinette passa près d’elle, et le médaillon de Cirilla lui indiqua qu’elle était une magicienne.

« Bonsoir… »

Cirilla aurait été tentée de l’interroger, mais la jeune femme s’en alla déjà.

*Curieux… Je ne l’ai jamais vu, et elle m’est familière…*

Difficile de faire un lien entre la Mana Yami qu’elle venait de voir et les mangas Yu-Gi-Oh que Cirilla avait déjà pu lire dans une autre dimension. La serveuse restait en tout cas toujours là.

« Euh… Eh bien, vous pouvez aller chercher ma bière… Et m’amener le menu, si vous souhaitez que je commande… S’il-vous-plaît ? »

Peut-être attendait-elle une formule de politesse pour y aller ? Cirilla ne savait pas trop comment les règles de politesse fonctionnaient ici.

[La Taverne]

« Ah ah ! Notre piège a fonctionné ! La présence de Mana Yami a été remarqué. Comment ? Un RP avec la Magicienne des Ténèbres a déjà débuté ailleurs ? Et nous serions en retard de réponse sur ce fil ? Quelle date ? Comment ?! Déjà presque quatre semaines ?!! Mon Di-… Hum ? Quel pourrait bien être le nom de cette déité que je devrais invoquer pour cette façon de parler ? Comment ? Tout le monde s’en fiche ? Faire avancer le fil rouge ? Oui. Peut-être. Ce serait effectivement sage. »

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Kaos : « Ouais, j’avais compris. Pas besoin de dire s’il vous plaît comme si j’étais une demeurée. Pff… »
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« Et notre « gentille et polie » Kaos s’en va traverser le pont au-dessus de ses douves infinies pour aller chercher la pinte de Mademoiselle Cirilla. En attendant ? Hum… Effectivement. Il faut combler le temps. Mademoiselle Cirilla avait fait un effort dans son sens en invoquant un jeu de cartes. Mais piste nulle. Mana Yami ? Elle est actuellement aux toilettes. Et au vu de l’immensité de la pièce et des nombreuses possibilités d’aventure ? Il y a peu de chances qu’elle revienne de sitôt. Qui nous reste-t-il ?

Oui, effectivement. Nous pourrions en appeler à l’énergie de la jeunesse. »

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Dorothée : « Salut, toi ! »
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« C’est donc la petite démone ailée à la peau rouge qui vient voleter au-dessus de la table de Mademoiselle Cirilla. Est-elle en âge légal d’exercer ? Elle semble adolescente. Mais le quatrième mur me permet de faire un rapprochement avec une certaine Mélinda et son physique « particulier ». »

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Dorothée : « Tu m’as l’air toute seule. Tu veux que je te tienne compagnie ? »
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« Et ce n’est qu’une question pour la forme. Celle qui semble tout droit sorti de l’Enfer s’assoie en face de Mademoiselle Cirilla. Si c’est là un véritable démon, il parait bien civilisé. Et semblant manquer d’un certain machiavélisme à prendre ses distances avec. »

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Dorothée : « Tu as donc choisi la table de Kaos ? C’est parce que tu n’es pas bavarde ? Ou la faute à pas de chance ? Tu sais que Kaos a mauvais caractère ? Oui, je pense. Tu as l’air d’avoir eu le temps de prendre de parler un peu avec elle. »
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« Où allons-nous avec cette apprentie ? Aucune idée ! Ah ah ah ! Mais il est sûr et certain qu’elle va amener avec elle un peu de dynamisme. Et puis, tout reste à faire dans ce RP, oui ? Comment ? Un fil rouge ? Non, il n’y a pas de couturière par ici. Comment ? Cette plaisanterie n’est pas recevable ? Tant pis. Ca gonfle le nombre de mots au compteur. Et puis, qui sait ? Peut-être qu’une idée va cogner de l’épaule pour CRIER qu’elle est là ? Oui ? Non ? Bon… on continue ? Sur quoi ? Je ne sais pas. Sur qui ? Je ne crois pas que ce soit un RP sexuel. En tout cas, pas encore. Et ce serait mal venue avec une démone qui semble être une adolescente, oui ? Comment ? Tout cela devient confusant ? peut-être. AH ! La bière arrive. Et Kaos également. »

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Kaos : « Qu’est-ce que tu fais fous là, Dorothée ? »

Dorothée : « Je divertis notre cliente. Il en faut bien une dans l’équipe. »

Kaos : « Voilà la pinte de blonde commandée. Je peux me barrer ? »

Dorothée : « Si tu continues à mal parler comme ça, monsieur Courssurpattes va venir te gronder. »

Kaos : « Oh merde alors, j’ai peur. Je suis en train de mouiller ma culotte… Pff… »
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« Bien entendu, cette dernière ligne de réplique aura été surjouée. »

[Cirilla Riannon]

Cirilla devait bien admettre que, même si Kaos avait une très belle queue, un joli minois, et de magnifiques collants, son comportement avait l’air assez exécrable. La jeune sorceleuse se disait aussi qu’elle n’était pas au bout de ses surprises. Après les « toilettes » de La Taverne, et les difficultés à trouver une zone de repos pour Kelpie, Ciri’ avait conscience qu’elle n’avait pas encore tout vu ici. Elle s’attendait au pire, peut-être à une bière qui avait le goût de poubelle, comme ces bonbons magiques dans Harry Potter, les dragées surprises de Bertie Crochue. À vrai dire, Cirilla s’attendait même à voir des élèves de Poudlard débarquer en balais volants, ou à voir el plafond s’animer comme la Grande Salle de Poudlard. La Taverne semblait être tout droit sortie d’un conte de merveilleux, ou de l’univers déjanté et farfelu de Lewis Carroll. Elle était perdue dans ses pensées quand une petite démone débarqua alors.

Elle voletait au-dessus d’elle, ce qui amusa Ciri’.

« Bonjour… Je m’appelle Cirilla, et… Oui, je suis seule, tu as le sens de la déduction. »

Elle sourit doucement, tandis que la démone, Dorothée, lui confirma que Kaos était une forte tête. La démone lui demanda ensuite pourquoi elle avait choisi cette table, ce à quoi Ciri’ haussa les épaules.

« Je… C’est la première fois que je suis ici, je ne savais pas trop où aller… Ni sur qui j’allais tomber. »

Ce qui était vrai ! D’ailleurs, si elle avait su, Ciri’ ne savait pas trop si elle serait entrée ou non… Sans doute que si. Elle avait toujours aimé le loufoque, contrairement à son père, qui se contentait de grommeler dès qu’il tombait sur quelque chose qu’il ne comprenait pas. Kaos revint ensuite, ce qui donna lieu à des échanges intenses entre les deux femmes. Kaos remit néanmoins à Ciri’ son verre.

Un peu gênée, celle-ci la remercia pudiquement, puis se retourna vers Dorothée.

« Hum… Et si tu me parlais un peu de cette taverne ? Qui la dirige, ce genre de choses… Pour ne rien te cacher, c’est la première fois que je vois une taverne si spéciale… »

Spéciale… Oui, ça, c’était le cas de le dire !