The Multiversity

[Camille Marquise]

« Han ! »

Un soupir de plaisir caressa le visage de Shii qui venait d’enfoncer un doigt entre les fesses douces de son amant.

« Je… je ne sais pas, Shii. »

Des images de ce qu’il avait fait, commis…, avec Shaïra flashèrent dans sa mémoire. Ce qu’elle avait fait de son corps, quand l’ébriété sexuelle retombait, il n’arrivait jamais à en parler sans honte et sans que son regard fuie. Il n’était pas psychorigide au point de transformer ses souvenirs, d’invoquer un syndrome de Stockholm ou autre. Il savait qu’il y avait une sorte de prédateur en lui. Un animal qui, derrière le vernis de la civilisation, se fichait des arts et de la politesse.

Alors, toujours en la pénétrant, et en essayant d’outrepasser le fait que son anus se resserrait sur un « visiteur » surprise, il lui répondit enfin :

« Je veux être gentil avec toi. De mots et de corps. Enfin, pour toi. Non, pas vraiment pour toi. Pour lui. Ou elle. C’est… difficile d’être sérieux alors que nous faisons… ça. »

Camille se souvenait de l’arbre auquel il avait été attaché. Ca resterait à jamais un traumatisme. Mais parfois, il rêvait de bizarres scénarios où il était pris en chasse et… possédé… et rempli. Tout comme de nouveaux flashs le faisait revenir dans ce lieu où Shaïra l’avait… habillé. Lui avait fait faire des… choses. Il ne pouvait pas se permettre de repenser à ça. Il ne DEVAIT PAS. Il allait l’enfanter. Il se devait d’être exemplaire. Et pour ça, il devait d’abord aller au fond de sa pensée. Au… fond. D’elle. De son sexe.

*Concentration, Camille ! *

« Je veux être gentil avec toi parce que, parce que peut-être l’acte détermine le bébé. Je ne veux pas qu’il soit « abimé » à cause de nos vices. C’est peut-être stupide, je ne sais pas. Je suis désolé… »

S’il était en elle, il ne ressentait pas le plaisir proche d’inonder sa matrice. Il n’était pas excité ? Il l’était encore, bien évidemment. Toujours aussi dur et aventureux. Mais cette conversation influençait sa libido. Il ne pourrait pas éjaculer sa promesse en elle s’ils ne se mettaient pas d’accord. Parce que, s’il y avait un différend dès maintenant alors que la vie n’avait pas permis ce miracle de création : comment parviendraient-ils à l’élever ensuite ?

[Shaïra Elrunalan]

Camille la pénétrait, et elle l’accueillait. C’était bon, c’était simple, c’était sain. Shaïra n’était pas encore revenue les voir, alors ils en profitaient. Shii se disait tout de même qu’elle prenait du temps… Peutrr-être avait-elle rencontré une autre proie ? Elle frémit doucement, et continua à remuer son doigt dans le fondement de Camille. Comme elle s’y attendait, il ne la repoussa pas, mais se lança dans une diatribe. À ce stade, il était difficile pour Shii de suivre. Elle avait laissé le désir l’envahir, et, quand cette porte s’ouvrait, d’autres se fermaient. C’était comme si les zones de son cerveau consacrées à la rationalité, à l’analyse logistique des choses, s’étaient verrouillées au profit de zones plus reptiliennes, consacrées au désir, au sexe, à ce besoin primaire de faire l’amour, de faire parler les corps, le langage de la chair. Elle semblait néanmoins comprendre que Camille était un peu nerveux, qu’il souhaitait que tout se passe bien, car il avait peur que leur futur bébé soit « brisé ».

Shii cligna des yeux à plusieurs reprises. Ses lunettes étaient toujours là, et elle les retira en sentant la buée s’accumuler dessus. Elle les posa sur la table de chevet, et, avec sa main libre, caressa la joue de Camille.

« Tu te poses trop de questions, Camille… Tout ce dont un bébé a besoin, c’est de l’amour de ses parents, que ce soit pendant la conception, la grossesse, ou… Hmmm… Après… »

Peut-être était-elle plus à l’aise avec l’idée de se faire pénétrer ? Derrière son agressivité initiale, il y avait sans doute la peur d’un jeune homme soumis qui voyait que sa Maîtresse s’éloignait de lui… Shii n’en savait trop rien, et il ne fallait pas compter sur elle pour réfléchir dans ce genre de cas ! Mais elle se disait aussi que, peut-être, il était un peu trop nerveux. Ne sachant guère comment gérer ce genre de choses (avec Mélinda, Shii avait plutôt l’habitude de se laisser faire), elle se lança donc :

« Tout ce que tu dois te demander, hmmm, c’est si tu en as envie… Si tu désires être un papa… C’est la seule chose qui compte, Camille. A-Alors… Arrête de te poser tes questions, et montre-moi ce désir… En me b-baisant ! »

[Camille Marquise]

« Les gens sont compliqués. Je ne peux pas être dans leur tête pour les comprendre. Et je ne veux pas les blesser. Je ne veux pas te blesser, toi. Ni lui… »

La main de Camille se posa sur le ventre plat de son amante. Cette future vie à venir était déjà en train de le changer. Il ne pouvait plus être ce jeune homme tout juste sorti d’un système scolaire. Cet individu molesté par la vie et ses anciens camarades qui l’avaient ficelé à un arbre dans une forêt hostile. Il devait être plus.

« Oui. Ma vie a peu de valeurs. Mais elle en gagne à se lier aux autres. Shaïra. Toi… »

La main remonta sur la joue de Shii. Il lui sourit. Avant qu’elle ne redescende sur son ventre. Et il se demanda comment une femme si frêle pourrait supporter le poids d’une grossesse. Mais il savait déjà qu’elle en serait capable. Il ne fallait pas se fier à son apparente fragilité.

« Et lui. »

La vie resterait un mystère insoluble. Et sa vision du monde n’était pas universelle. Elle désirait être « baiser » ? Il n’aimait pas ce mot à ce moment précis. Il aurait voulu de la poésie. Mais c’était ainsi. « Elle » était ainsi. Et il était moins sans elle qu’avec elle. Donc la pénétration reprit avec une ardeur renouvelée.

« Je vais te baiser. Maintenant. Durant ta grossesse. Et aussi après. Comme tu me l’as demandé. »

Etait-ce de sexe ou de sentiments qu’avait évoqué Shii en parlant d’amour durant les différentes périodes qui permettrait à cette jeune vie de s’ajouter au compteur mondial ? Peut-être qu’une nouvelle fois, les deux ne s’étaient pas compris. Mais ils n’avaient pas non plus besoin d’être toujours sur la même longueur d’onde.

Ses lèvres allèrent chercher les siennes. C’était si différent. Cette langue qui paraissait limitée. Celle de Shaïra était longue et serpentine. Les sensations d’un tel baiser étaient indescriptibles. Monstrueuses. Avec Shii, c’était « simple ». Et Camille réalisait que simple n’était pas égal à sans saveur. Ça lui plaisait beaucoup.

Que venait-elle de faire avec son doigt ?! Ce mouvement ! Et cette pression !

« Han !… Refais ce que tu as fait. Et je te promets de venir en toi immédiatement ! »

Parce que ce n’était pas grave d’éjaculer de suite. Ils voulaient faire un bébé, pas une vidéo porno. Ils ne voulaient pas créer une œuvre noyée dans la masse. Ils voulaient devenir des alchimistes de la vie l’espace d’un court instant éphémère et magique.

[Shaïra Elrunalan]

De la poésie, de l’amour, tout ça, Shii le voulait, mais elle ne serait pas une bonne esclave de Mélinda si son envie de douceur n’était pas contrebalancée par autre chose. En l’occurrence, le sexe lui faisait sauter ses inhibitions, la rendant bien plus perverse. Cela, Camille commençait à le réaliser, tout en parlant, et en lui assurant qu’il allait lui faire l’amour maintenant, après, puis encore après. Shii sourit, et les deux firent donc l’amour. Elle constata vite qu’il aimait son geste, sa pénétration anale. Elle n’était pas surprise. Les hommes faisaient souvent leurs timides, mais elle savait que leur anatomie était pensée pour cela. Quand on se glissait dans leur porte arrière, ils en ressentaient un bonheur plus intense encore que les femmes, car on titillait leur prostate, qui était une glande sensible et érogène. Shii l’embrassa donc, une main sur ses cheveux, et, quand il lui demanda de continuer, elle le fit donc, remuant son doigt plus profondément. Son autre main se posa sur ses cheveux, se crispant dessus. Ses beaux cheveux soyeux étaient humides, sans doute sous l’effort. Shaïra, puis Shii… Camille était parti dans une longue nuit de sexe !

« Hmmmm… »

Elle fit donc ce qu’il demandait : elle glissa un second doigt en lui. Elle sentit les muscles de Camille se crisper. Sa queue était solide, bien épaisse, trahissant un besoin imminent de jouir. Shii ne pouvait que l’encourager en ce sens. Ses jambes s’écartaient pour faciliter l’accès, avant de se relever, et de s’enrouler autour de son bassin, le piégeant, l’enfermant en elle. Le message était clair, il ne se retirerait pas avant de jouir ! Sa chatte était très humide, signe qu’elle était en train de succomber, elle aussi. Shii allait jouir également.

« Vas-y, mon chéri, hmmm… Remplis-moi, jouis en moi, Camille… J-Je veux porter ton enfant, Camille… Vas-y !! »

[Camille Marquise]

Il n’y avait plus à réfléchir. Sans réflexion, il ne pouvait plus y avoir de notion de tabou. Ce deuxième doigt entre ses fesses lui fit donc augmenter d’un palier son excitation. Il fut même surpris que cela n’ait pas déclenché son éjaculation. Heureusement. Enfin, heureusement pour Shii. Il voulait qu’elle prenne aussi son plaisir. Et… que faisait-elle avec ses jambes ? Elle voulait s’en aller. Camille ne comprit pas. Cela le bloqua un instant. Il avait mal fait quelque chose. Il s’en voulait déjà ! Il devait trouver…et non. Il n’avait rien fait : ouf ! Il était son prisonnier. Et il n’était pas question qu’un chevalier en armure vienne le délivrer (quoique, si c’était Shaïra, il voulait bien récupérer le fameux baiser du chevalier).

« Ca vient… »

Pour beaucoup, ça aurait été une phrase tue-l’amour. Pour Camille, ce fut le déclic ultime. Elle voulait porter son enfant !

« Je jouis ! Je t’aime, Shii ! »

C’était sorti tout seul. Enfin…piteuse expression. Mais autant son jet de sperme que sa déclaration était sorti sans contrôle. Tout son corps se contracta durant l’effusion de leur libido. Puis il retrouva le contrôle de son corps. Sa poitrine imberbe était secouée par l’effort physique. Ses yeux, intenses, ne quittaient plus ceux de la « petite génie ». Puis sa main vient se poser doucement sur son ventre plein.

« Dans neuf mois, nous serons trois. »

Sa main glissa sur son petit sein au téton tendu.

*La légende dit qu’ils grossissent durant la grossesse. Je me demande si c’est vrai. Je me demande à quel point ils pourraient grossir… *

Mais ne voulait pas passer pour un pervers, ni briser ce qu’il considérait comme un beau moment, cette même main vint finalement se poser sur sa joue avant que ses lèvres ne viennent se poser sur les siennes.

« Je… j’espère que c’était bien. Enfin, je veux dire, que tu ne le regrettes pas déjà. Moi j’ai beaucoup aimé. Et, euh, je t’aime beaucoup, Shii. »

[Shaïra Elrunalan]

Shii et Camille faisaient l’amour avec tendresse, avec passion. Ce n’était pas doux ou lent, il y avait l’intensité nécessaire, mais il n’y avait pas l’envie d’être inutilement brutal. Dans les yeux de Camille, Shii sentait le même désir qu’en elle, celui de lui faire plaisir, celui de s’unir, de faire l’amour ensemble. Et, dans ce domaine, Camille s’en sortait très bien ! Observatrice, Shii avait pu constater que le sodomiser avec ses doigts l’avait stimulé, confirmant, s’il fallait encore avoir des doutes, qu’il aimait ça. Tous les hommes étaient aptes à aimer se faire prendre par là, mais il fallait lutter contre des constructions sociales. Fort heureusement, Camille n’avait pas ce problème, et cela ne contribuait qu’à le rendre encore plus intéressant pour Shii. Avec sa main libre, elle caressait donc son visage, ou s’appuyait sur son épaule, et allait ensuite l’embrasser avec passion, pressant ses lèvres aux siennes, tout en soupirant ensuite.

« Haaa… Ca-Camille, continue, haaa… !! »

Les joues de Shii se dardaient de rouge, signe qu’elle était en pleine extase. Le désir noyait le reste, ses mots devenaient plus hachés, plus difficiles à prononcer. Elle laissait la vague l’envahir, et se focalisait surtout sur ses doigts, sur la manière dont ils remuaient, comme si s’arrêter reviendrait à briser ce moment, à rompre la magie… Et ça, naturellement, Shii ne le voulait pas ! Donc, elle continuait, elle remuait en harmonie avec son amant, tout en sentant sa verge enfler en elle, remuant énergiquement. Camille soupirait, haletant contre elle. Elle voyait son beau visage, elle le voyait la prendre, elle le sentait. Sa verge remuait en elle, puissante et forte, et elle, belle petite Shii, elle en gémissait fortement. Elle se faisait prendre par lui, avec force, et elle soupirait donc, se tortillant sur place.

Camille finit par s’abandonner en elle, et Shii se mordilla les lèvres, fermant les yeux en jouissant à son tour. Elle se perdit donc, et soupira, avant de sentir le corps de Camille contre elle. Sa main libéra son fessier, et elle l’enlaça tendrement, soufflant contre lui. Était-elle enceinte ? Peut-être… Ils avaient tout fait pour, après tout, mais la nature était parfois capricieuse ! Shii caressa néanmoins instinctivement son ventre, comme pour sentir son bébé.

« Le regretter ? »

Shii lui sourit, en reprenant peu à peu ses esprits.

« Je suis déjà en train d’imaginer l’un de tes petits soldats s’engouffrer en moi… Si ça n’a pas marché ce soir, on recommencera demain, et encore après-demain, jusqu’à ce que ça marche. Quand je veux quelque chose, mon Camille, je peux être très têtue ! »

Elle esquissa un nouveau sourire, puis l’embrassa. Shaïra n’allait plus tarder à revenir, amenant avec elle les uniformes. En entrant, elle pourra ainsi constater que Shii et Camille s’étaient totalement réconciliés… Comme quoi, au sein du manoir Warren, il n’était de dispute qui ne se résolvait par une bonne séance de sexe !

[Camille Marquise]

Camille se laissa embrasser encore une fois. De toute façon, il n’y avait aucune façon de penser au fait qu’un baiser pouvait être contraignant. Il voulait bien y revenir encore et encore comme tout bon drogué ! Par contre, le léger froncement de ses sourcils annonçait une contrariété, légère, qu’il se voulait réparer.

« Je veux bien te faire l’amour tous les jours. »

*Surtout si ça me permet de te garder pour moi tout seul… *

Mais cela il ne le dit pas. Ce n’était pas « bien » de vouloir la conserver pour lui tout seul. Surtout qu’il n’avait pas les « fesses propres » pour clamer ce genre de chose. Après tout, il était en couple avec Shaïra. Ce qui… Camille ne sut si l’idée le fit frissonner d’un sentiment proche de la honte ou du plaisir coupable. Mais ça faisait de Shii sa maîtresse.

« Mais je n’aime pas que tu emploies l’expression d’un petit soldat. Si je parviens à te rendre enceinte de notre enfant, je ne veux pas que ce soit un vecteur de violence. Je… »

Evidemment, les images flashèrent à nouveau. Le comportement de certains de ses anciens camarades. Et surtout la conclusion qui aurait pu être tragique de son encordement en pleine forêt sauvage…

« Je ne dis pas qu’il doit être un vecteur d’amour. Pour aller à l’opposé. Car je n’aime pas l’idée que notre enfant soit sexuellement actif. Je suis désolé. Ça doit être puéril ou naïf, ce que je raconte. »

Peu après, Shaïra entra dans leur chambre. Apportant deux uniformes avec elle. Un pour lui et un autre pour Shii. « Sa » Shii. Une jupe bleue un peu trop courte… Une paire de collants… Et une sorte de haut qui mettait en évidence un léger décolleté… Lui qui n’avait pas de sein, il ne savait pas quoi en penser. Tout comme il ne savait pas quoi penser de ce qui traversait sa tête ! Car derrière cet embarras et ce léger sentiment de honte, il y avait bel et bien l’envie de s’habiller là-dedans.

*Pourquoi ?! Est-ce que je suis brisé ?... *

« Shaïra… »

Il baissa la tête comme s’il avait fauté. Entre ces deux femmes qui étaient très importantes pour lui, il ne savait plus où se mettre.

[Shaïra Elrunalan]

« Tu parles à une Japonaise, Camille, nous sommes des pacifistes Ce n’était qu’une expression, notre enfant ne sera que le fruit de notre amour mutuel. »

Ce fut la dernière précision de Shii avant que Shaïra ne vienne à eux. Shaïra percevait les odeurs de sexe flottant dans la pièce. Elle ne semblait toutefois nullement gênée à l’idée que Camille ait pu faire l’amour avec Shii sans sa présence. Au contraire, cela semblait même la soulager. Shaïra avait bien l’intention de féconder des femmes, et il était donc important que Camille ne fasse pas preuve de ce vice si propre aux humains : la jalousie.

« Navrée, ce manoir est grand, je m’y suis perdue… Et je ne suis pas habituée à ce que les humains m’arrêtent si souvent pour caresser mes écailles, et pour souhaiter que je les baise, fufu. »

Shaïra secoua la tête, et se rapprocha de Camille. Elle l’embrassa tendrement, et caressa son sexe, recueillant un peu de la mouille de Shii qui était sur sa main.

« Hum… Tu l’as fait jouir. Je savais que Petit-Homme était fort. »

Shii rougit, et se toucha le ventre, ce qui n’échappa pas non plus à Shaïra.

« Shaïra envisageait peut-être de faire de Shii l’une de ses pondeuses… Mais Shaïra va devoir attendre un peu. »

Les rougeurs sur les joues de Shii s’accentuèrent. La Shii timide revenait en force. Shaïra se déplaça encore.

« Je… C’est possible que…
- La semence de Camille est très fertile, ce n’est pas pour rien si Shaïra veut vivre avec Petit-Homme. »

La Lamia s’était déplacée vers Shii, et l’embrassa à son tour, tout en caressant également son ventre avec sa main. Impossible aussi pour elle de dire si elle était enceinte, Shaïra n’avait pas ce pouvoir.

« Allez, habillez-vous, nous devons discuter avec Mélinda. »

Shii hocha la tête, puis enfila son uniforme, tout en aidant Camille à enfiler le sien. C’était un uniforme pour fille, une robe de maid. Elle aida donc Camille à l’enfiler, celui-ci n’étant pas habitué. Elle lui passa les collants, puis la robe, et la noua dans son dos. Une fois habillé, Camille était magnifique. Shii se lova dans son dos, et l’embrassa dans le creux du cou.

« Tu es très beau, Camille… »

Camille avait également conservé ses gants noirs opéra, un choix tactique.

« Quand Maîtresse va te voir, elle voudra sûrement te faire l’amour, hihi…
- Shaïra pense que Camille va être très sollicité cette nuit ici… »

Shii retourna Camille pour lui faire face, et l’embrassa ensuite sur les lèvres.

« C’est la première fois que tu t’habilles en fille ? Je te sens tout nerveux, mon chéri… »

[Camille Marquise]

La venue de Shaïra plongea Camille dans une foule d’émotions. L’idée que d’autres que lui ait demandé du sexe à sa femelle… Il avait l’impression de perdre de son unicité. Et en même temps, c’était une bonne nouvelle si la Lamia s’était vidée dans d’autres. A la place de l’animal, Camille pourrait interagir avec l’humaine plus raisonnée.

La preuve en était de ce baiser tendre. Il sourit comme par magie après cette petite attention. Il était son « Petit-Homme » ! Ca le remplissait de joie. Et voilà qu’elle voulait remplir Shii… Il fit la moue. Ca ne lui plaisait pas. Et si Shaïra faisait ce qu’elle était capable de faire avec sa queue et ses capacités de poison ? Camille ne serait plus grand-chose aux yeux de ce qu’il espérait être une future maman.

Mais il se contint. La jalousie était moche. Et tout s’était déroulé dans sa tête. Shii et Shaïra avaient échangé un simple baiser…qui ne l’avait pas laissé indifférent !

Un petit temps après, Camille était vêtu de l’uniforme. Sa main glissant sur son torse plat là où le vêtement était fait pour mettre en évidence un décolleté. Shii s’accapara son attention d’un nouveau baiser suivi d’une question. Les yeux de Camille se baissèrent vers le sol, embarrassé. Même si c’était un fétichisme, il n’était pas homme à l’accepter pleinement et le crier sur les toits.

« Je ne suis pas une fille. Je suis, euh, un garçon… »

Il s’en voulut. C’était d’une banalité sans profondeur… Mais il n’arrivait pas relever les yeux. De honte d’abord. Mais aussi parce qu’il découvrait son corps dans des vêtements qu’il n’avait « pas le droit » de porter. Et il en portait en public ! Alors oui, il était nerveux. Mais aussi passablement excité !

« Ce…c’était une erreur. Je n’ai qu’à me déshabiller et… »

Ses yeux s’en allèrent sur le lit. Voilà ! Une solution.

« Et me vêtir du drap du lit. Un peu comme une toge, vous voyez. Oui. Oui, ce sera surement mieux ! Voilà. Euh… »

Mais la jupe, bien que courte pour mettre en évidence les jambes de celles qui portaient l’uniforme. Cette jupe était déformée par la nouvelle érection de Camille. Le tissu était doux. L’extrémité de son pénis était si sensible. La douceur venait le caresser pour lui donner une étrange masturbation textile.

*Si elles me faisaient des tresses, Shaïra aurait quelque chose à tenir quand… Ohlala ! Mais qu’est-ce que je suis en train de visualiser, moi ?! *

[Shaïra Elrunalan]

Le port de la tenue de maid ne manquait pas de déstabiliser Camille. Shii l’aida à enfiler la tenue, et se mordilla la lèvre inférieure en l’observant. Dieu, qu’il était beau ! En même temps, elle se disait qu’il aurait sans doute été beau dans n’importe quelle tenue, mais il fallait bien admettre que la robe de maid renforçait son côté féminin, et le rendait encore plus mignon. Shaïra avait elle aussi du mal à se retenir, elle avait envie de le plaquer contre le mur pour le sodomiser dans sa belle tenue, mais, d’un autre côté, elle déchirerait probablement la tenue en faisant ça… Ce qui ne serait pas très respectueux pour leurs hôtes ! Quant à Camille, sans doute conscient de l’effet qu’il faisait, il rappela benoîtement qu’il était un garçon, et qu’il serait sans doute préférable qu’il vienne enroulé d’un drap.

« Non, tu vas laisser ce drap ici, Camille, répliqua alors Shii. Tu es très joli ainsi, et c’est tout ce qui importe. »

Shii n’avait pas encore noté son érection, mais Shaïra, elle, le perçut. Elle siffla en se rapprochant, et finit dans le dos de Camille. Elle posa une main sur son épaule, et glissa l’autre sous sa robe, et attrapa sa queue, qui se contorsionnait dans la douce culotte que Shii lui avait enfilé. Elle tira alors dessus, et sortit sa verge de son sous-vêtement, puis commença à le masturber.

« Shaïra se demande ce qui excite tant Camille subitement… »

Prenant alors conscience de l’érection du jeune homme, Shii sourit alors, et s’agenouilla.

« Hmmm… Tu es vraiment très gourmand, Camille. Mais on ne peut pas te présenter à Maîtresse avec une érection, hihi… »

Shii se pencha alors, et sa tête fila sous la robe de Camille. La main de Shaïra s’écarta, et la bouche de Shii se referma sur sa hampe. Elle se mit à le sucer, tandis que Camille put sentir la langue reptilienne de la Lamia glisser sur son cou, remontant sur sa peau.

« Petit-Homme est toujours aussi énergique, hmmm… Shaïra pense que le fait de s’habiller en fille a dû t’exciter encore. »

La Lamia s’en amusait. Elle tourna avec sa main le visage de Camille, et alla l’embrasser tendrement, tandis que Shii commençait à pomper son dard avec le talent habituel qu’on lui connaissait…

[Camille Marquise]

« B-bien sur que non ! Ca fe-ferait de moi une sorte de détraqué si j’ai-Han… j’aimais m’habiller en femme. »

Il souriait béatement. Il avait beau lutter. Son éducation combattait la décadence. Il était un homme et il devait s’habiller en homme. On ne volait pas la culotte de sa maman par exemple… Non. Camille ne pouvait pas prendre de plaisir. Ni en s’habillant en femme. Ni en frissonnant à l’idée que cette langue reptilienne pourrait s’immiscer dans sa bouche déjà entrouverte…

« Nous allons être en r-retard… »

Ce n’était pas bien de faire attendre la Maîtresse de ce manoir. Et… Camille fronça les sourcils. Quelle était la raison de sa présence ici ? Il ne savait plus. Depuis combien de temps était-il ici ? Ca lui paraissait des mois. Ah ! Il retrouva. Une maison pour lui et Shaïra. Son cerveau dysfonctionna. Etait-ce encore crédible de faire une telle demander ? Alors qu’il avait très certainement arroser la matrice de Shii pour faire croitre une nouvelle vie ?

« Tellement dur de se concentrer… »

Shii avait beau avoir une apparence de femme studieuse. Elle avait aussi son côté fragile. Mais agenouillé par terre avec sa verge dans sa bouche ? Elle se drapait de son costume de succube professionnelle ! Cette technique !

« Dur. Je suis si dur. Non… Ce n’est pas à ça que je pensais. Que je dois penser… »

Son cerveau ralentissait. Il perdait ses moyens. Il n’était plus qu’une poupée efféminée dans les quatre bras de ses prédatrices. Et… qu’est-ce qu’il aimait être une petite chose sans volonté ! Sa raison détestait qu’il se complaise dans une telle passivité. Mais c’était la réalité. Peut-être était-ce lié à une sorte de carence émotionnelle ? Il n’empêchait qu’il était ainsi fait. Qu’il souriait. Qu’il se laissait faire.

Une main glissa sur son uniforme. Il appréciait la façon dont ça moulait son corps. La texture qui semblait avoir pour seule fonction d’inciter aux caresses. Cette main finit par trouver la robe puis la tête de Shii. Il se mit à la caresser. Et son autre main, à l’aveugle, chercha le corps de sa femelle. Toutes les deux méritaient une attention égale.

[Shaïra Elrunalan]

Une espèce de détraqué… Face à cette réflexion que d’aucuns auraient pu juger transphobe, Shaïra se contenta de glousser, ce qui s’illustra ensuite par un sifflement contre l’oreille de Camille.

« Petit-Homme a mis enceinte une Lamia echidna, et a mis enceinte une femme qu’il vient tout juste de rencontrer… Et Petit-Homme pense qu’on va le prendre pour un détraqué parce qu’il s’habille en fille ? »

L’ironie était perceptible, même dans la bouche d’une Lamia comme Shaïra. Camille essayait juste de lutter, comme s’il avait du mal à s’avouer ses penchants. En des termes plus modernes, on aurait pu dire qu’il y avait une confrontation entre son identité de genre et son expression de genre. Mais, pour employer des termes plus simples, il était plutôt dans le déni, sa virilité masculine se heurtant à ses envies réelles. Shaïra s’en amusait, mais elle n’oubliait pas que les contradictions de Camille avaient aussi provoqué quelques tensions avant. Fort heureusement, les choses semblaient s’être apaisées, ce qui, pour la Lamia, était un véritable soulagement. Elle continuait donc à le maintenir contre elle, tandis que Shii, sous la robe de Camille, avait pris sa virilité en bouche, et retournait le sucer.

Comme pour venir l’aider, l’un des deux serpents de Shaïra s’était glissé contre le dos de Camille. Le serpent s’étirait pour filer entre les jambes du jeune homme, et siffla contre ses testicules. Shii le vit, et sourit, puis caressa la tête du serpent, avant de déposer un baiser sur son crâne. Le serpent siffla ensuite contre la verge de Camille, mais sans mordre… Sinon, ils ne seraient jamais chez Mélinda ! Shii se redressa alors un peu, et lui parla :

« Tu sais, il y a plein de garçons efféminés ici, et plein de filles très masculines… Tu n’es pas un détraqué si tu es entouré de détraqués, Camille. »

Camille allait avoir l’occasion de constater qu’au sein du manoir, il y avait beaucoup de traps. Mélinda avait des androgynes, et elle les aimait beaucoup. On trouvait bien sûr des hommes plus musclés. Il fallait de tout pour faire un monde ! Mais les androgynes comme Camille étaient généralement bien traités, car ils avaient pour eux le net avantage d’être très beaux ! Alors, Shii retourna le pomper, bien décidée à le faire jouir vite. Le serpent de Shaïra l’aidait en ce sens, frottant les testicules du jeune homme, tandis que les mains de Shaïra se promenaient sur son uniforme, caressant son corps à travers l’uniforme. Elle sentit sa main, et tourna sa tête vers elle, pour l’embrasser longuement.

« Shaïra t’aime comme tu es, mon Camille… Tu es son Petit-Homme, mais tu peux être aussi sa Petite-Femme. Shaïra t’aimera toujours. »

Une déclaration d’amour de la part d’une Lamia tueuse d’hommes… Très clairement, c’était la preuve ultime que Camille était exceptionnel !

[Camille Marquise]

« Ta Petite-Femme ? Mais… ce n’est pas bien… »

Alors pourquoi cela lui réchauffait-il le cœur ? Pourquoi cela lui donnait-il une érection plus vigoureuse ?

*Un détraqué parmi des détraqués ? Est-ce que… est-ce que cela pourrait être appelé une famille ? *

Il était difficile d’avouer certaines conclusions toutes personnelles lorsqu’une jeune femme contenant sa chaude semence était en train de donner une excitation fellation. Camille ne durerait pas longtemps. Entre la déclaration de Shaïra, l’action du petit serpent et la stimulation de Shii ? Il allait éjaculer dans peu de temps ! A peine le temps de placer quelques phrases.

« Je préférerais essayer de m’habiller en femme, de faire ressortir mon côté féminin quand nous serons chez nous. Parce que, parce que c’est pour ça que nous sommes là. »

Ses yeux se penchèrent vers Shii.

« Enfin, à la base. Je ne dis pas qu’un plan qui diverge est mauvais et, euh… Diverge ? Je ne sais plus si c’est un vrai mot ou si c’est mon cerveau qui n’est plus assez nourri de sang. Parce que, euh… »

Trop de stimulations. Couplées à trop d’essais de réflexions. Ça ne fonctionnait pas. Bien que ça accentuait le côté un peu gauche de Camille. Ce qui devait avoir tendance à le rendre plus mignon. La jolie peluche de Shaïra et de Shii. Complètement malléable entre leurs doigts baladeurs et leurs bouches assoiffées de son foutre.

« Je… Han ! Je veux, je voudrais imposer une condition à Mélinda. Que Shii puisse passer du temps dans notre prochain chez nous. Vous, euh, vous seriez d’accord toutes les deux ? »

Camille ne savait plus quoi faire de ses bras. Ses organes qui pendouillaient inutilement dans certaines situations. Un mâle alpha les aurait surement posés sur la tête de Shii pour lui imposer une gorge profonde. Pas lui. Ces mêmes mains auraient pu aller à la recherche aveugle du corps de la lamia monstrueuse. Mais il n’y pensa pas.

Parce qu’il était sur le point de jouir.
Oui, ENCORE !

[Shaïra Elrunalan]

Camille avait beau dire tout ce qu’il voulait, il était piégé. Pour lui, aucune échappatoire, il allait devoir assumer ses penchants les plus pervers ! Shaïra savait très bien ce qu’il avait fait, elle n’était pas aveugle. Il indiqua qu’ils n’étaient pas venus pour ça à la base, pour l’habiller en fille… Ce qui amena la langue reptilienne de la Lamia à glisser de nouveau sur son cou, caressant sa nuque.

« Shaïra ne croit pas non plus que nous sommes venus pour féconder Shii, et, pourtant, c’est ce que Camille a fait. Cela signifie-t-il que Camille est un vilain garçon ? Peut-être sera-t-il une gentille fille ? »

La Lamia s’amusait. Les complications sexuelles, elle connaissait. Elle-même avait beau être une femme, elle pouvait féconder d’autres femmes. Elle considérait donc avoir les deux sexes, mais cela venait de sa nature. Elle était une Lamia echidna, il ne fallait pas l’oublier. Pour Camille, c’était juste un jeu, une manière de le perturber en insistant sur sa féminité, sur son androgynie. Ne disait-on pas que les femmes aimaient les hommes qui prenaient soin de leur côté féminin ?

Camille soupira encore, et demanda si Shii pourrait venir les voir dans leur nouvelle maison. Sa queue était de son côté bien tendue. Shii soupira en retour, tandis que le serpent de Shaïra continuait à siffler, léchant ses testicules. Cette petite langue glissait doucement, et Shaïra avait tenu parole : elle ne mordait pas son amant. Cependant, elle retourna contre lui sa question :

« Nous en ferons la demande… Si Petit-Homme vient voir Mélinda avec sa tenue de maid, hihi. »

C’était ce qu’on appelait un coup bas ! Mais Shaïra était formelle sur ce point. Camille était désormais piégé, coincé entre ce qu’il osait admettre comme fantasme, et ce qu’il n’osait pas admettre. Camille ne pouvait en tout cas pas fuir, et se mit à jouir à nouveau. Il inonda la belle bouche de Shii, qui se crispa contre lui, et s’évertua à ne pas en perdre une seule goutte.

Quand Camille se calma, Shii releva la tête, et on put l’entendre déglutir. Elle ouvrit ensuite la bouche, pour montrer qu’elle avait avalé. Shaïra frémit. Ses écailles bourdonnaient, trahissant sa propre excitation.

« Hihi, tu jutes beaucoup, mon Camille, c’est très agréable… »

Shii se redressa, et embrassa ensuite Camille sur les lèvres, puis lui fit un câlin.

« Bon, je pense qu’on a assez fait attendre ma Maîtresse… Elle doit être dans sa chambre. »

Mine de rien, la soirée était bien avancée. Shii n’avait pas faim, et elle avait hâte de montrer à sa Maîtresse que les choses s’étaient apaisées avec Camille. Elle remit sa robe en place, son sexe sous sa culotte, déposa un baiser dessus, puis se redressa, et lui tendit sa main.

« Tu viens ? »

[Camille Marquise]

Sa Shaïra le faisait culpabiliser ? D'être un mauvais garçon ? De ne pas accepter sa part féminine ? Il avait pourtant tellement souffert de la méchanceté des autres enfants... Et quand il avait atteint l'âge de l'adolescence où il avait commencé à expérimenter des désirs, il avait compris que ce n'était pas un avantage d'avoir un aspect faible pour une femme. Que les belles choses n'étaient pas pour les hommes...

Mais ? Mais cette phrase : être un vilain garçon et une gentille fille. Ça lui avait fait quelque chose. Assurément.

*Faire la demande à la Maîtresse de Shii à la condition que je reste habillée de l'uniforme. Habillé ? Habillée ?*

Avaler son sperme. L'embrasser. Puis le câliner. Avec Shii, il passait de la pulsion de sexe à la douce attention si naturellement. Ses yeux se baisserent ensuite sur cette main tendue. Bien sûr qu'il la lui prit. Comment lui résister ? Il ne put pas. Alors il lui sourit. Puis il se tourna vers sa "première" femme. Et il lui sourit aussi

"Oui, allons-y. Je tiens à ce que tu puisses venir chez nous."

Sa main se posa à plat sur sa poitrine. Là où battait son coeur. Là où sa peau était exposée a cause (grâce ?) à la tenue de maid.

"J'accepte d'y aller avec ma part féminine...pour toi."

Ce qui était encore un demi mensonge. Shii était un délicieux mensonge pour accepter son androgynie. Sa main, d'ailleurs, ne put s'empêcher d'essayer de mieux positionner son sexe dans cette petite culotte qui n'était pas faite pour accueillir un tel organe.

"Allons-y, Shaïra. C'est le moment que nous attendions. L'obtention de notre maison."

[Shaïra Elrunalan]

Dieu, qu’il était difficile de faire accepter aux hommes leur part de féminité ! Shii était bien placée pour le savoir, tout comme Shaïra. Elle rencontrait très souvent des hommes qui se croyaient supérieurs à elle, qui croyaient pouvoir la capturer, ou la dominer. Ils finissaient généralement dans son ventre, de façon définitive. Shaïra n’aimait pas cette masculinité toxique, et c’était après tout cette fierté mal placée qui avait été la cause de la crise ici quand Camille était arrivé. Pour l’heure, les choses s’étaient apaisées. Camille et Shii se tenaient donc par la main, et ils rejoignirent donc la maîtresse des lieux.

Mélinda était occupée avec un de ses esclaves, Kamiye Goupile. Elle se trouvait dans un salon avec lui, et, quand le trio entra, ils purent voir que Kamiye était assis sur un fauteuil, et que Mélinda frottait sa verge contre ses seins. La vampire s’était changée, et elle portait un élégant body vert, qui avait visiblement fait son petit effet à Kamiye. Shaïra, Shii et Camille purent voir Mélinda de dos, où le body moulait magnifiquement son divin petit cul. Camille put sentir la main de Shii se serrer sur la sienne. L’attirance de Shii envers Mélinda était réelle. Shii rougit furieusement.

« Et là, mon petit Kamiye, tu aimes sentir les seins de ta Maîtresse caresser ton sexe ? »

Kamiye portait lui aussi une tenue de maid, similaire à celle de Shii ou de Camille. Shii se pencha vers Camille, pour lui expliquer qui était Kamiye :

« Kamiye est un esclave de Maîtresse, très timide… Un androgyne, comme toi. En fait, maintenant que j’y pense, vous vous ressemblez beaucoup… »

Shii gloussa doucement, puis s’assit sur un fauteuil, afin de pouvoir mieux les observer. Elle conserva Camille près d’elle, main dans la main, pour montrer à sa Maîtresse, quand elle aurait fini, qu’ils s’étaient réconciliés…

[Camille Marquise]

Que s’était-il passé avec son rythme cardiaque ?! Il avait battu d’une façon si intense ! Pourquoi ? En découvrant que la Maîtresse de ce manoir très particulier était en pleine session de sexe ? Oui, peut-être. Camille restait un homme très pudique et timide. Oui…malgré le fait qu’il était en couple avec une lamia echidna… Et oui encore…malgré le fait qu’il avait déjà fertiliser le ventre de Shii dès leur première rencontre…

*Ce n’est pas ça. Cet homme. Cette…bête ? J’ai eu l’impression de me voir. C’est idiot. Nous ne nous ressemblons pas du tout. Je n’ai pas de grandes oreilles de…quoi ? De renard ? C’est si perturbant cette vision. *

Sans qu’il comprenne comment, Camille était assis dans un fauteuil. Il était relié à une ancre qui n’était autre que la main de Shii. Sans elle, il serait resté stupidement debout à observer Mélinda et ce Kamiye. Chose qu’il faisait maintenant assis. Il y avait dans cette complicité entre l’esclave et cette maîtresse quelque chose « d’hypnotisant ». Bizarrement, il en ressentit une forme de jalousie.

« Pourquoi lui ? Ca pourrait être moi. Il est… moi ? »

Des mots lâchés dans un murmure.

Et puis Camille se mit à observer ce corps. Etrangement, ce ne fut pas ses courbes adolescentes magnifiées d’une lingerie fine. Ce ne fut pas ce petit cul si tentateur. Non, Camille qui se définissait comme hétérosexuel observait le corps de ce mâle au même prénom que lui. Ce corps si fin. Si féminin. Et cette verge qui lui fit étrangement pensé au terme « elfique », rapport à une grâce.

(quant à Kamiye, il n’avait pas pu s’empêcher de rectifier sa Maîtresse lorsqu’elle lui avait parlé de son body VERT. Ca avait été plus fort que lui. Le petit esclave avait fait preuve de caractère en « corrigeant » sa Maîtresse. Ce n’était pas vert, c’était TURQUOISE. Et puis toute son attention avait quitté les beaux yeux de sa Maîtresse pour découvrir chaque détail de cette merveille qui magnifiait son corps à elle)

« Il est beau…je veux dire ! Elle est belle. Ils… »

Qu’il était gêné.

Gêné et excité !

Il fallait qu’il fasse quelque chose. Et vite. Il se tira donc du fauteuil alors qu’il était assis collé-serré avec Shii. A regret, il quitta sa main qui tenait la sienne. C’est à genou qu’il finit devant sa « deuxième » femme. Ses mains, d’abord douces et tremblantes, n’hésitèrent pas longtemps à écarter les cuisses jointes. Sa tête vint se cacher sous la jupe de l’uniforme tandis que ses mains vinrent glisser contre le collant noir. Enfin, sa langue vint lécher les lèvres intimes de Shii.

*Impossible que je reste sagement assis ! Au moins, en faisant ce que je fais là, je ne pourrais pas dire de bêtises. Mince ! Pourquoi je pense encore au corps de ce, de cette, de celui qui bande. Enfin, de celui qui a son sexe entre les seins de cette femme. Leur Maîtresse. AH ! Pourquoi c’est tellement le bazar dans ma tête ? Et dans mon corps ! Et dans mon cœur ?! *

[Shaïra Elrunalan]

Shaïra constata aussi que Kamiye ressemblait à Camille… Dans le sens où il était très mignon, et qu’elle avait envie de les presser tous les deux dans sa queue caudale. Camille le savait depuis, mais Shaïra n’aimait pas les mâles forts, ou exagérément virils. Ils avaient tendance à vouloir la dominer, à lui manquer de respect. Elle préférait les hommes androgynes, plus soumis… Et aussi plus mignons. Mine de rien, cela comptait aussi. L’arrivée du trio conduisit Mélinda à se retourner vers eux. Camille contempla Kamiye avec étonnement, et Mélinda cligna des yeux. Elle laissait Kamiye en état d’érection, comme une punition pour l’avoir repris sur la couleur de son body.

« Hum… Je déduis à ton regard que tu as pardonné les excentricités de notre charmant invité, Shii. »

Shii rougit, et acquiesça. Mélinda se rapprocha de Camille, et caressa son visage, tout en l’observant. La tenue de maid lui allait plutôt bien, et elle percevait aussi son excitation, cette érection lancinante qui pulsait en lui.

« Hum-hum… Tu sais, Camille, il existe des variants de toi dans d’autres univers… Des personnes comme toi, et différentes… Ou comme moi. »

La possibilité de croiser son variant par hasard était infinitésimale… Mais il était difficile de nier les liens entre Camille et Kamiye, jusqu’au prénom. Mélinda fit signe à Kamiye de se rapprocher. Elle caressa à son tour ce dernier. De son côté, Shii résuma globalement les derniers évènements, même si elle rougit beaucoup. Elle dut dire qu’elle avait fait l’amour avec Camille, mais n’osa pas encore dire qu’elle était enceinte… Parce qu’elle n’en avait pas encore la confirmation ! Elle assura néanmoins à sa Maîtresse que Camille était heureux d’être là, ce que ce dernier aurait sans doute pu confirmer, s’il n’était pas absorbé par la vision de Kamiye.

Kamiye était en tout cas plus docile que Camille… En apparence, du moins. Mélinda était bien placée pour savoir que son jeune esclave pouvait parfois se laisser aller. En les voyant tous les deux, Mélinda sourit alors, caressant leurs cheveux.

« Embrassez-vous, mes mignons. On dirait deux frères… »

Si Camille se pensait hétérosexuel, Kamiye était depuis suffisamment longtemps au manoir pour avoir couché avec des hommes. Mélinda, elle, avait envie de profiter d’un joli spectacle…