Arundar, trottinant derrière elle, regardait aussi ce phénomène.
"L'activité est dense depuis quelques temps Majesté. Nous n'avons jamais connu autant d'attaques à ce rythme. Le plan des ombres semblent vouloir nous rejeter."
Rejeter signifiait détruire, exterminer, réduire à l'oubli. Ces points lumineux n'étaient rien d'autres que les créatures chaotique inachevées peuplant les immensités sombres du plan du chaos. En constante colère, furieuses, jalouses de cette parcelle de vie qui semblait les narguer, elle harassaient Pénombre, cherchant une faille dans la protection magique du mythal.
"Alors Netheril disparaitrait et 3000 ans de lutte se solderaient par l'extinction d'un peuple." Skuld s'arrêta brusquement pour faire face à Arundar qui salua cette pause pour reprendre son souffle. "Mais ce ne sera pas le mien Arundar. Nous reviendrons chez nous, nous reprendrons ce qui est à nous, notre place, notre prestige, notre gloire ... notre Empire."
Le vieil homme, aîné de l'impératrice de quelques dizaines d'années il y avait fort longtemps, regarda sa pupille et la couva d'un sourire doux. Les nétherisses avaient toujours été des conquérants et à cet instant, Skuld des Ombres respirait la quintessence de sa race: dictatrice et impériale. Quand elle était ainsi, mieux valait attendre avant d'exprimer une opinion différente. Personne ne l'oserait mais Arundar n'était pas "personne".
"Vous m'effrayez Majesté ... A l'espoir de vos paroles se mêlent déjà les sonorités de la guerre. Vous savez que si nous rentrons, Terra aura changé. Nos terres ancestrales ne seront plus les nôtres. Votre peuple aspirera à la paix, pas à de nouvelles souffrances."
"L'empire passe avant tout, Arundar, les nétherisses chérissent cette vérité. N'oublie pas qui nous sommes et d'où nous venons. Les sacrifices sont notre quotidien, à tous."
"Oui Majesté, cela est vrai. Les sacrifices sont notre quotidien. Nous les portons ... et nous portons aussi ceux de tous nos héros qui sont tombés pour nous permettre de penser ainsi."
Les épaules du vieil homme s'affaissèrent un peu sous ses robes, ramenant Skuld à des prétentions plus humaines, plus affectives. Elle lui prit les mains, son visage dur s'adoucissant sur une expression d'amour.
"Je te prie de bien vouloir m'excuser Arundar. Je n'oublie pas le poids des pertes que tu portes. Je ne l'oublierai jamais non. Pardonne seulement à ton impératrice que 3000 ans passés n'auront pas contribué à assagir."
Ce sont les yeux de l'ancien qui sourirent en réponse à cette petite fille qu'il avait contribué à hisser au sommet des pouvoirs. Le lien qui les unissaient tous deux était aussi solide que les nœuds cosmiques de l'univers.
"Votre Majesté ne devrait pas se soucier d'un vieux rabat-joie souffreteux ..."
"Ce vieux rabat-joie m'est très utile et possède plus de sagesse que tous les dieux réunis!"
"... Altesse!! Enfin voyons!"
En se retournant vivement pour repartir, le soulier de Skuld rippa sur une aspérité et le talon s'arracha de la chaussure.
"Putain de merde!!"
"MAJESTÉ !!!"
L'impératrice morigéna, s'empêtra dans sa robe, retira ses souliers et reprit son chemin pour rejoindre la grande salle de réunion où l'attendaient ses maréchaux et le Cercle des Archimages au grand complet. Il était temps de passer à l'étape suivante.
OoOoOoOoO
Au Palais des Meteoras, les enjeux étaient tout autres. L'objectif de chacun était plus terre à terre, et plus simple, que les plans de l'impératrice pour sortir son empire de son exil forcé.
La nouvelle maitresse des lieux, salvatrice prometteuse, sœur profane de Skuld l'intraitable, beauté déjà légendaire et accessoirement démone à très haut potentiel de perversité, dévoilait une partie de sa nature infernale pour le plus grand plaisir de ses partenaires.
Depuis son arrivée qui avait fait grand bruit, il s'était véhiculées des rumeurs à son sujet. On disait qu'un monstre était tapi en elle, que sa beauté ne pouvait que cacher un Mal insondable ... et tout un tas d'autres bêtises que les personnes rationnelles faisaient taire à coups de triques. Non, en réalité, la capitale avait besoin de colporter ces ragots. Cela la faisait revivre. Il ne s'était tellement rien passé de joyeux depuis si longtemps que cette ... femme ... venue de nulle part, ranimait les envies de légendes et de folklores ( ... Attention ou la vilaine Valeria viendra te pomper tout ton jus quand tu seras endormi dans ton lit ... )
Viggo gémit, surprit par les appendices venus sollicités ses orifices. Il frétilla sur place, ses mains battant le vide, quand sa virginité anale fut sur le point de sauter. Il s'accrocha aux épaules de Val en mâchouillant presque ce qui lui occupait la bouche. En réponse à ces intrusions, il ne put que gicler, se répandant sur la nuque de la démone qu'il parvint à atteindre, la découvrant de sa crinière brune.
Solveig haussa un sourcil amusé et vola au secours de son fils en prenant possession du vagin qu'elle explorait, d'un, puis de deux, puis de trois doigts, qui sans être intrusifs, suffisaient largement à contraindre le succube de reporter son attention sur la mère de famille. Solveig était douce, oh oui ... , et aimante, et maternelle, et épouse modèle aussi ... Mais Solveig était aussi une "jeune" femme aussi conquérante que son impératrice. Elle avait choisi son mari et bien qu'elle n'en ai pas l'air, était aussi redoutable une épée à la main qu'à touiller une soupe exquise dans sa marmite. De sa main libre, elle prit Val par la mâchoire et lui imposa son regard de feu. Elle ne cachait rien. On y lisait: je vais te baiser ... et ses baisers n'étaient que les préliminaires de morsures sexuelles bien plus déroutantes.
Son mari était moins subtil à cet instant car il ne voulait tout simplement pas l'être. Le tour de passe passe de sa maitresse contribua à l'amener là où il le voulait. Il ne lui fallut que quelques minutes pour se déverser avec un grognement dans le corsage de la princesse, abondamment et sans gêne.
"Solveig! Laisse moi sa bouche un peu!"
Son ton était guttural et lourd d'envie. Une fois les braguettes ouvertes, on ne s'encombrait pas de fioritures chez les Tarkas.
Et puis il y avait toujours ce pauvre Aren qui voulait autre chose qu'un tentacule pour l'exciter. Lui, ne désirait que pénétrer cette femme sublime qui lui avait ravi son cœur au premier coup d’œil. Son sexe raide méritait plus, il voulait ... il voulait ...
"Non! Sa bouche est à moi!"