Les propositions d’Aphrodite plaisaient à Naamah, qui accepta d’emblée l’idée de passer sa grossesse à Lusst’ghaa. Aphrodite sourit, et se mordilla même les lèvres quand les lèvres de Namaah baisèrent son pied, remontant doucement dessus. Aphrodite soupira doucement.
« Continue… Caresse mon pied, baise-le avec tes magnifiques lèvres. Pendant ce temps, je vais t’expliquer ce qu’est Lusst’ghaa. »
Namaah n’en avait sans doute jamais entendu parler avant. Aphrodite soupira lentement, et expliqua donc les choses, en posant ses mains sur les accoudoirs de son fauteuil. Son pied libre se déplaça pour caresser le visage de Namaah, ou pour se poser sur sa tête.
« Tu connais la magie, n’est-ce pas ? Tu sais aussi qu’il existe plusieurs dimensions parallèles, qui interagissent entre elles. Mais le Multivers n’est pas que purement horizontal, il est vertical. Quand une personne vient à décéder, son esprit est projeté dans un plan astral différent, que ce soit l’Enfer ou le Paradis… Pour schématiser. »
Aphrodite se racla la gorge, et frotta la joue de Namaah avec son autre pied.
« Occupe-toi de celui-là aussi, lèche bien, ma jolie, hmmm… »
La Déesse aimait vraiment le traitement de Naamah, et tenait tout naturellement à le lui faire savoir.
« Il existe d’autres Plans astraux, liés à nos émotions, à nos sentiments… Certains appellent ça le Warp, mais il n’y a pas de terme unis. Les pulsions sexuelles, nos désirs de sexe… Ce sont des désirs physiques, mais qui émettent une énergie astrale. Lusst’ghaa en est l’incarnation. C’est une dimension dangereuse, instable, où le désir t’absorbe, t’enivre, au point de te transformer en une coquille vide, avide de sexe… Mais j’ai conçu un royaume au sein de Lusst’ghaa, un oasis qui protège de cette influence, qui la filtre… Le désir y est omniprésent, mais on n’y perd pas la raison. Et cette dimension fonctionne selon des règles différentes de la nôtre… Les lois de la physique s’y appliquent différemment, notamment en ce qui concerne le temps… Ah, remonte sur mes genoux, ma belle, honore le corps de ta Déesse… »
Naamah serait assurément une excellente prêtresse, et une bonne mère.
« Tu vois, dans notre réalité, le temps est lié à la vitesse. Mais, à Lusst’ghaa, c’est différent. Le temps est lié au désir sexuel. Plus tu fais l’amour, et plus le temps s’accélère. Ainsi, tu peux passer des années à Lusst’ghaa à faire l’amour, il ne s’écoulera dans notre réalité que quelques mois. Donc, comme je te l’ai dit, tu ne seras pas trop absente pendant ta grossesse. Tu peux néanmoins prendre tes dispositions, ma belle, mais, si ton séjour se passe bien, il ne s’écoulera ici que quelques jours avant que tu ne reviennes, ma belle. »
Elle ignorait si ces explications allaient suffire à Naamah. Si celle-ci avait des questions, Aphrodite était disposée à y répondre, tout en continuant à apprécier les baisers de Naamah sur ses pieds, puis sur ses magnifiques jambes fuselées… Car, après tout, tout chez Aphrodite était un appel à la volupté et au désir.